Les derniers avis (46464 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série American Ronin
American Ronin

American Ronin se déroule dans un contexte qui n'est pas clairement expliqué et qu'on comprend à la lecture. Il existe des corporations secrètes, sortes d'illuminati ou de mafias, plus puissantes que les états et qui leur imposent leurs décisions pour aller dans le sens de leurs affaires de gros sous. Ces corporations utilisent des assassins modifiés pour leur donner des capacités mentales surhumaines. Le héros de notre récit était l'un d'entre eux avant de se retourner contre ses anciens employeurs pour venger la mort de ses parents et ce qu'ils lui ont fait subir dans sa jeunesse. Il a été doté d'une super empathie lui permettant, grâce à l'ADN de ses cibles, de s'imprégner de leur manière de pensée et de pouvoir ainsi les manipuler de manière presque surnaturelle, en les amadouant par sa simple gestuelle ou en les poussant au suicide en quelques mots par exemple. Même si ce concept n'est pas crédible, notamment sur le fait d'imaginer que de l'ADN puisse transmettre les souvenirs ou les rêves en temps réel d'autres personnes, l'idée n'est pas mauvaise et permet des développements intéressants dans le récit. Cela donne lieu à un polar noir et musclé, où le héros est un super-tueur faisant face à une super-organisation secrète et à ses propres autres super-tueurs. L'ensemble de l'intrigue tournant autour de manipulations mentales et d'enquêtes de personnalité, il y a également une bonne part de psychologie et de réflexion dans le scénario. Bref, ce n'est pas un divertissement léger et idiot. Le graphisme, lui, est très pro, bien foutu, même si le physique du héros et ses éternelles lunettes de soleil vissées sur le visage me rebute un peu. D'autant qu'il est censé manipuler les gens avec ses expressions corporelles et, si ses yeux ne sont pas visibles, ça me parait quand même plus compliqué. L'album actuellement paru comprend les 5 seuls épisodes de la série actuellement parus en VO. Ils forment une histoire complète mais appellent à une suite puisque le héros n'a pas encore atteint son but, sauf que je ne sais pas si suite il y aura vraiment. On a donc une histoire intéressante, qui comprend quelques originalités et une intrigue bien ficelée, mais avec aussi un héros pas forcément très attachant, quelques facilités dans les méthodes que les super-agents peuvent employer, et un certain sentiment d'inachevé avec le seul album existant. Ca reste toutefois un comics plutôt pas mal, surtout pour les amateurs de polars musclés.

14/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Thyl Ulenspiegel
Thyl Ulenspiegel

C'est souvent un vrai plaisir de se replonger dans les anciennes séries oubliées. J'aurais été bien incapable de resituer les aventures de Thyl l'espiègle car le film de 1956 avec Gérard Philipe s'est effacé de ma mémoire. Dans la série Thyl joue le rôle d'un résistant contre l'occupant Espagnol en 1562. Comme Thyl est un personnage farceur, drôle et gentil il ne combat pas avec des armes de guerres. Ses armes sont la ruse, la finesse, l'improvisation et la loyauté. Cela donne un récit plein de rebondissements. Le scénario est fouillé avec des combats à l'issue incertaine et des adversaires espagnols évidemment avec le mauvais rôle mais qui ne se départissent pas d'une certaine bravoure et noblesse. Ce côté équilibré du récit est agréable et Thyl est vraiment un personnage attachant. Le graphisme est très daté travaillant dans un mode réalisme précis sur les expressions et soft sur la violence des combats. C'est donc à destination d'un très large public. La mise en couleur (pour mon édition) est presqu'une bichromie travaillant sur les noirs/gris en opposition avec les oranges de Guillaume II. Une lecture intéressante.

14/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Das Reich
Das Reich

Je partage les remarques de Yann ou de Ro sur cette vieille série. Un scénariste prestigieux, une uchronie qui méritait d'être approfondie, un dessin très typé 90's assez agréable, il y avait de quoi faire sur cette série probablement deux tomes supplémentaires tellement Rodolphe ouvre des voies. Le scénario ne révolutionne rien mais se lit de façon fluide sans trop d'incohérence. C'est de la bonne lecture de divertissement. Le tome 1 centré sur l'univers carcéral des anciens adversaires des forces de l'Axe, le t2 développant la cavale du jeune Jo et de son protecteur. Du très classique avec un récit qui se focalise de plus en plus sur le jeune homme sans que l'on sache encore pourquoi. L'interruption est donc décevante et inattendue vu le final du T2. Rodolphe aurait pu développer outre l'intrigue autour de Jo le côté sociétal d'une tyrannie dirigée par les SS. Le matériel était là mais pas la volonté éditoriale qui trouvait peut être le sujet trop brûlant comme je l'ai ressenti dans la scène des livres sur Hitler avec des éléments historiques véridiques qui peuvent apporter une confusion néfaste dans l'esprit de certains . En effet ce type d'effet pervers a eu lieu en Allemagne lors de cours sur le Nazisme. Une curiosité dans le parcours de Rodolphe sur un sujet glissant.

14/10/2024 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série Bonjour Vieillesse
Bonjour Vieillesse

Un témoignage somme-toute assez juste du passage de la quarantaine, vu depuis un gars qui parle comme un jeune de cités des années 2000 alors qu'il habite tranquilou à Montréal avec sa femme et ses enfants, 20 ans plus tard. Le décalage entre l'image qu'il a de lui-même et celle que sa femme essaye de construire, comme pour légitimer sa place de père aux yeux de la société et sans doute assez répandu, dans beaucoup de familles. Pour ma part, j'ai trouvé qu'on riait jaune devant cette infantilisme masculin. A la fois je me suis retrouvée, et en même temps ça ne m'a pas toujours fait rire. Peut-être est-ce là la plus grande réussite ?

13/10/2024 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Wesh Caribou
Wesh Caribou

Roboratif et instructif, cette petite BD souple à l'italienne prend plus de temps à lire qu'on pourrait le croire. Eldiablo, expatrié français à Montréal, a des tonnes d'aventures du quotidien à partager et j'ai beaucoup appris de cette lecture. Son dessin, très proche du graffiti (graffito ?) est très bavard : le texte des bulles (phylactères ?) prend presque toute la place, et ça donne un effet de débit , comme si l'auteur nous parlait en continu, sans une seconde de silence. Les couleurs vives, changeantes et peu réalistes accentuent cette impression de vitesse. La faible diversité des personnages (c'est toujours le narrateur qui est représenté avec sa famille ou en situation de décalage par rapport aux habitudes françaises) est un peu lassante mais il faut avouer que le fond informatif et la justesse du phrasé nous tient en haleine, et on n'a pas envie de lâcher, on est avide de chaque nouvelle anecdote québecoise. J'ai acheté ce tome suite à l'appel à l'aide des éditions Rouquemoute, et je ne suis pas mécontente de mon achat : je prêterai le livre à toute personne qui aurait envie d'aller à Montréal, pour y vivre ou simplement visiter. En revanche je ne vais pas jusqu'à quatre étoiles parce que j'ai une sorte de frustration au niveau du dessin...

13/10/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série La Route
La Route

Décidément, j'ai de la difficulté avec les œuvres plus sérieuses de Larcenet. Il faut dire que j'ai souvent l'impression qu'il ne prend en compte que la beauté de son dessin et rien d'autre. Donc au niveau du graphisme c'est excellent. On est très loin du dessin à gros nez qu'il faisait à ses débuts et son changement de style est bluffant ! Malheureusement, le scénario m'a semblé faible et un peu trop léger. J'ai rien contre les histoires sombres, mais à force de voir le père et le fils répéter les mêmes choses, je me suis un peu ennuyé. Les rebondissements ne m'ont pas passionné et je n'ai pas réussi à m'attacher aux deux personnages principaux, ce qui a fait en sorte que je n'ai pas ressenti de tensions lorsqu'ils étaient en danger. Ça se laisse lire, mais ce n'est pas une œuvre mémorable à mes yeux.

13/10/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 3/5
Couverture de la série Original Sin
Original Sin

Crossover alourdi par les diktats et oukases éditoriaux - Ce tome comprend les 8 épisodes de la série principale Original Sin, initialement publiés en 2014, écrits par Jason Aaron, dessinés et encrés par Mike Deodato. Il comprend également un prologue de 8 pages paru dans Point one numéro 1, l'épisode zéro de Original sin. - - Behold the watcher (8 pages, scénario d'Ed Brubaker, dessins et encrage de Javier Pulido) - Tous les trois ans, Uatu (le gardien) rentre en transe ; deux voleurs non identifiés en profitent pour pénétrer dans sa demeure et dérober des connaissances. Dans ce court prologue, Ed Brubaker introduit quelques notions supplémentaires sur la vie d'Uatu pour préparer Original Sin. Javier Pulido dessine de manière rétro, en évoquant les années 1960, avec un hommage appuyé à Steve Ditko. Une introduction plaisante, mais très cryptique. - - Original Sin zéro (scénario de Mark Waid, dessins de Jim Cheung avec Paco Medina, encrage de Rag Morales, avec 4 autres encreurs) - Sam Alexander (le nouveau Nova de l'époque) apporte un cadeau un cadeau à Uatu sur la Lune. Il découvre une armurerie contenant un Ultimate Nullifier, et apprend les origines de la vocation des Watchers. Mark Waid trouve immédiatement le bon ton pour rendre compte de la jeunesse de Sam Alexander, et les dessins de Jim Cheung sont très agréables, même si les compléments de Medina ne disposent pas de la même finesse. Cet épisode remplit son office d'introduction (avec rappel sur les Watchers), avec plusieurs images splendides, même si certaines informations sont un peu parachutées. - - Original sin 1 à 8 (scénario d'Aaron, dessins et encrage de Deodato, mise en couleurs de Frank Martin) - Sur la Lune, il se produit une grosse explosion dans la demeure d'Uatu. Thor contacte Captain America (Steve Rogers) pour signaler le meurtre d'Uatu. Captain America se rend sur place avec Wolverine (Logan), Black Widow (Natacha Romanova) et Nick Fury. Iron Man (Tony Stark) est déjà sur place. Uatu a été abattu d'un balle en plein front, et le meurtrier l'a énuclée, lui enlevant ses deux globes oculaires. Nick Fury demande à Black Panther (T'challa) de recruter des superhéros pour enquêter. Son choix se porte sur Doctor Strange & Punisher (Frank Castle), Ant-Man (Scott Lang), Emma Frost, Winter Soldier (Bucky Barnes), Moon Knight (Mark Spector), et quelques autres. Le précédent crossover de grande ampleur avait été conçu et écrit par comité : Avengers VS X-Men de Brian Michael Bendis, Jason Aaron, Ed Brubaker, Jonathan Hickman, et Matt Fraction, soit cinq scénaristes différents. Cette fois-ci, c'est Jason Aaron qui s'acquitte de la tâche complexe de raconter une histoire intégrant toutes les contraintes éditoriales. Première contrainte : trouver une idée pour impliquer toutes les autres séries mensuelles publiées par Marvel Comics. Le principe retenu : Uatu qui observe tout ce qui se passe partout stocke cette information dans ses yeux. Le détenteur d'un de ses globes oculaires réussit à le faire exploser et à libérer ainsi une foultitude de secrets honteux (les péchés) qui vont être révélés. Mais ces révélations n'interviennent que dans les séries mensuelles, pas dans le crossover lui-même (en faisant abstraction de Matt Murdock s'exclamant Je sais qui a tué ma mère). Donc Aaron se retrouve à mettre en place la mécanique des révélations, sans pouvoir l'exploiter. Deuxième contrainte : justifier de l'évolution de deux personnages un peu encombrants, en plus d'Uatu dont le sort est réglé. Aaron s'acquitte également de cette tâche : son intrigue permet d'amener ces deux personnages exactement dans la position définie par les responsables éditoriaux. Troisième contrainte : raconter une histoire satisfaisante en elle-même. Jason Aaron choisit de construire son récit sur la base d'un meurtre et de l'enquête qui s'en suit pour l'élucider. Cette enquête est assez vite parasitée par la première et la deuxième contraintes qui dictent l'identité du meurtrier, et qui imposent des séquences dont l'intérêt ne se comprend qu'au regard de ces obligations. Le lecteur découvre donc une enquête qui avance tant bien que mal, régulièrement interrompue par d'autres événements. Pour que tous ces éléments s'agrègent, Aaron se retrouve donc dans l'obligation de rajouter un ennemi supplémentaire (trois en fait). Il a pris l'option de piocher dans les supercriminels de deuxième, voire troisième ordre (dont un qu'il avait déjà utilisé dans la série Ghost Rider), plutôt que d'utiliser à nouveau un supercriminel de premier plan. Ce choix lui donne un peu de liberté quant aux motifs de ces criminels. En revanche leurs agissements tirent le récit dans une autre direction, et leurs personnalités restent très superficielles. Il faut donc attendre le sixième épisode pour que le récit prenne une direction claire, et qu'Aaron ait la latitude de mettre en avant le héros qui devient le personnage principal du récit, avec une révélation sur The Unseen. Là encore, Aaron fait de son mieux pour que la révélation tienne la route, mais il est difficile d'y croire d'un seul tenant, en repensant à Secret Invasion (pourquoi ne l'a-t-il pas empêchée ?). Jason Aaron fait donc de son mieux pour tout faire tenir dans un récit, avec une intrigue qui serve de fil conducteur. Néanmoins l'obligation d'inclure des développements pour l'évolution à moyen terme de l'univers partagé Marvel aboutit à un rythme irrégulier qui nuit à la narration et à sa capacité d'immersion. Tous les épisodes sont dessinés et encrés par un seul et même artiste : Mike Deodato. Ses dessins sont de nature plutôt réaliste, avec un encrage qui mélange traits fins et aplats de noirs solides. Le résultat est très plaisant à l'œil, avec une impression adulte, assez noire du fait des aplats. Cette apparence confère tout le sérieux voulu à l'enquête. En particulier le cadavre d'Uatu en impose par sa stature, bien qu'il s'agisse d'un grand chauve habillé d'une toge. Deodato possède un sens de la mise en scène qui lui permet d'insuffler de la vie à toutes les séquences, même celles de dialogues. Les combats sont vifs et alertes, avec un sens sûr du spectaculaire. Il maîtrise sans difficulté tous les détails des costumes des différents superhéros, en leur donnant un langage corporel d'adultes. Il soigne plusieurs éléments de décors et accessoires, comme la dimension magique où vont enquêter Doctor Strange et Punisher, ou la voiture volante de Nick Fury. Il est aussi à l'aise pour représenter un petit diner de l'Amérique profonde, que l'intérieur de la citadelle d'Uatu. Le lecteur remarque quand même qu'au fil des épisodes les arrières plans ont tendance à se réduire à des toiles de fond étoilées, ou à la surface désertique de la Lune. Deodato est un peu moins convaincant avec les tenues spatiales des personnages. S'il est normal qu'elles soient peu couvrantes à proximité de la citadelle d'Uatu (il y a un résiduel d'atmosphère à cet endroit), elles deviennent insuffisantes dans l'espace car elle ne protège pas de l'absence de pression. Au final, Original Sin ressort comme un crossover bien mené, mais tiraillé par tous les points de passage obligé, imposés par la ligne éditoriale de Marvel. S'il n'avait pas dû inclure autant de pièces rapportées, Jason Aaron aurait écrit un thriller bien enlevé. Mais là, en l'occurrence, l'ajout d'éléments accessoires ralentit le rythme et dilue le propos. De son côté Deodato réalise un travail satisfaisant, mais qui aurait mérité de quelques jours de plus pour peaufiner ses planches, sans subir un rythme de parution effréné.

13/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Syndrome de l’Iceberg
Le Syndrome de l’Iceberg

L’omniprésence – souvent intrusive – de l’Intelligence Artificielle et des objets connectés est un sujet d’actualité – même si à mon goût il n’y a pas suffisamment de débats à ce propos : le coût énergétique incroyable mais masqué, les menaces sur les libertés publiques, etc. C’est pourquoi cet album m’intéressait au départ, je pensais y trouver une dénonciation du rôle dévolu aux IA. Mais, si le début me donne raison, la suite de l’histoire – qui se situe dans un futur proche (années 2050) – en est resté à la surface des choses, avec en plus un rythme un peu mollasson. Ces remarques sont valables pour la présentation des IA, comme pour la partie vaguement thriller/polar, à Marseille ou au Japon. Pas désagréable, pas inoubliable non plus, un album qui se laisse lire, rapidement (peu de dialogues en fait, et une intrigue linéaire et mollassonne).

13/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Airborne 44
Airborne 44

J’ai lu pour l’instant les deux premiers diptyques. J’en lirai peut-être d’autres à l’occasion mais, si c’est une lecture sympathique, agréable, je vais la placer un peu moins haut que la plupart des avis précédents. Des deux premiers diptyques, c’est le premier qui m’a le plus plu. J’ai eu l’impression d’ailleurs que Jarbinet pensait au départ ne faire que ces deux tomes, tant le récit est conclusif, alors que la suite marque une nette rupture de ton dans son entame. Le récit est dynamique, et les parties purement militaires et celles plus « romantiques » sont équilibrées. C’est moins le cas dans le diptyque suivant. Déjà au lieu de quelques jours, l’intrigue s’étale sur plusieurs années. Ensuite les trois-quarts du premier album est trop lent, trop long, avec cette histoire d’amour qui manque de sel et de rythme, jusqu’à ce que l’action prenne le relais, avec le débarquement en Normandie (Jarbinet s’est clairement inspiré pour certaines scènes du début du film de Spielberg « Il faut sauver le soldat Ryan »), le second album du cycle mélangeant plutôt bien les deux thèmes, jusqu’à faire se rencontrer intrigues et protagonistes des deux diptyques. Jarbinet use dans ces deux diptyques du même ressort scénaristique, faisant croire à la mort d’un protagoniste pour ne révéler que sur la fin ce qu’il en est vraiment. Et chaque fin de diptyque amène son quota de happy-end, ce qui tranche avec la violence et la déprime qui accompagnent l’essentiel des récits. Le dessin est lui plutôt chouette, agréable. Un peu de Raives, mais aussi de Gibrat (pour les jolis personnages féminins en particulier) : le visuel de la série est réussi.

13/10/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Métamorphoses 1858
Les Métamorphoses 1858

Quel dommage que le ramage de cette BD ne soit pas à la hauteur de son plumage ! En effet, j'avais été attiré à l'époque par les magnifiques couvertures de ce triptyque (avec une mention spéciale au premier tome) et par une mise en page plutôt novatrice. Alors oui, parfois la mise en page rend plus difficile la lecture et la compréhension de certaines scènes d'action (parfois certaines pages contiennent plus de 20 cases...) mais j'avais été plutôt charmée par ce parti-pris de départ. Mais voilà le scénario dans le plus pur style "steampunk" ne tient malheureusement pas autant la route que le graphisme. Ça commençait pourtant plutôt bien avec un premier tome consacré à une enquête de deux frères autour de la disparition d'une jeune fille dans un Paris sombre du XIXème siècle. Mais à compter du 2ème tome et à la découverte d'une communauté secrète de scientifiques et d'aventuriers parcourant le monde, cela bascule trop à mon goût dans l'action et le côté horrifique. Les voyages et découvertes de nos deux héros s'enchainent de manière irréfrénée de telle sorte qu'on a l'impression qu'un quatrième tome n'aurait pas été du luxe. La fin ouverte et non convenue sauve un peu l'ensemble mais pas suffisamment pour enlever le sentiment de déception qui m'habite au moment de refermer le 3ème et dernier tome. A réserver aux amateur de BD d'action horrifique dans le plus pur steampunk. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 8,5/10 NOTE GLOBALE : 13,5/20

13/10/2024 (modifier)