Keiko Takemiya fait de la bande de femmes mangakas qui ont révolutionné le genre shojo dans les années 70, mais elle a aussi fait du shonen comme cette série qui fait parti de ses œuvres les plus connus.
C'est une série de science-fiction pas mal, mais qui accuse de son âge. Il y a déjà le dessin de Takemiya qui fait très rétro qui risque de rebuter certains lecteurs, surtout que son style fait plus penser aux vieux shojos qu'à une œuvre pour garçons. Moi j'aime bien et en plus elle s'amuse avec la mise en page et livre de superbes planches. Le seul problème est que parfois c'est un peu dur de bien suivre l'ordre des cases, il y a quelques fois où je n'ai pas lu les bulles dans le bon ordre.
Le scénario a aussi prit un petit coup de vieux. Globalement, j'ai bien aimé, mais il y a des défauts. L'univers créé par l'autrice est riche, mais un peu trop parce que c'est parfois un peu difficile de tout comprendre, surtout au début. Ce qui n'aide pas est que lorsqu'il y a des éclipses de plusieurs années, ce n'est pas indiqué et du coup j'ai mis bien du temps à comprendre qu'une nouvelle partie se passait bien des années après la dernière. L'autrice brase plusieurs thèmes et comme elle a été influencée par Tezuka, les lecteurs du grand maitre vont être en terrain connu vu qu'on parle entre autres de la discrimination et de l'absurdité de la guerre. Un truc quand même triste est que l'autrice était avant-gardiste de parler d'écologie dans les années 70, mais maintenant parler d'écologie dans une œuvre qui se passe dans le futur s'est devenu commun alors l'œuvre perds un peu de ce qu'il faisait son originalité au moment de sa parution.
Une série qui s'adresse avant tout à ceux qui n'ont pas peur de lire des vieux mangas. Je trouve que cela a mieux passé l'épreuve du temps que d'autres mangas de la même époque et je vois très bien pourquoi elle a marqué les lecteurs a l'époque, mais depuis on a fait mieux.
Un fils de pied noir, Daniel, retourne en Algérie (contre l'avis de son père qui souhaite tourner le dos à son passé douloureux) en cherchant a re-situer les photos du passé de ses parents.
Le dessin est simple, lisible et bien mis en couleur et en valeur. Mine de rien, les visages et les dialogues réussissent à évoquer de vrais personnages.
Mais le déroulement de l'enquête manque de construction. Ce n'est pas une belle histoire de laquelle on ressort bouleversée comme si elle avait été écrite pour soi seulement.
Ce n'est pas non plus une énigme complexe qui se dénoue dans une longue enquête pleine de rebondissement.
Je suis restée à la surface.
Pas aussi enthousiaste que mes prédécesseurs...
Effectivement, tout est décrit efficacement, les dessins sont sobres... On observe les petites marches que l'entreprise pousse le personnage principal à franchir, petit à petit, avec une sorte de bienveillance perverse... vers l'insoutenable.
Mais malheureusement je n'ai pas appris grand chose. Cet exemple montre le travail des "cadres" dans une industrie capitaliste ( rentabilité, mère de tous les vices)
Il me manque une reflexion plus large sur le travail . Cette bd aurait du s'appeler "Le capital m'a tué ". Et pourtant le propos reste en dehors de la politique, le choix du titre est en lui -même un refus de s'attaquer au gros poisson ... l'avocate sait bien qu' on ne pourra pas ouvrir le procès du capitalisme, elle reste sur "les conditions de travail que doit garantir l'employeur".
Pourtant, c'est l'éléphant dans la pièce.
Évoluer ou mourir
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Ce tome contient les épisodes 525 à 528 de la série Amazing Spider-Man (scénario de Joseph Michael Straczynski, dessins de Mike Deodato, encrage de Joe Pimentel), les épisodes 1 à 4 de la série Friendly neighborhood Spider-Man (scénario de Peter David, dessins de Mike Wieringo, encrage de Karl Kesel), et les épisodes 19 à 22 de la série Marvel Knights Spider-Man (scénario de Reginald Hudlin, dessins de Pat Lee, encrage du studio Dream Engine). Ces épisodes sont initialement parus en 2005/2006. L'intrigue globale des 12 épisodes a été conçue par Straczynski (en abrégé JMS).
Peter Parker, May Parker et Mary Jane Parker logent toujours dans la tour des Avengers. Tracer, un nouveau supercriminel, a fait son apparition et Spider-Man éprouve quelques difficultés à échapper à ses balles de revolver qui ont la capacité de suivre leur cible à la trace. Il est blessé et doit se faire soigner par le docteur Castillo. Mary Jane cherche du réconfort moral auprès de Steve Rogers, individu d'expérience et rassurant. le comportement de Peter Parker devient de plus en plus emporté et impulsif, en proie à des émotions souvent négatives. Morlun joue au chat et à la souris avec Peter. Les examens médicaux réalisés par Reed Richards, Hank Pym, Tony Stark et Bill Foster aboutissent à un diagnostic très pessimiste pour Peter.
Dès le début de sa prise en main de la série, Straczynski avait introduit une dimension spirituelle à l'acquisition de superpouvoirs par Peter Parker. Il n'avait pas remis en cause la piqûre de l'araignée radioactive, mais il avait insinué que cette araignée n'avait pas choisi Peter Parker par hasard. Avec les épisodes 506 à 508, le lecteur avait eu l'impression que JMS avait tourné la page sur cette composante de son récit. Même si l'alternance des séries (1 épisode de Friendly neighborhood SM, suivi par 1 de Marvel Knights, suivi par 1 de ASM, et on recommence) induit un changement de style significatif, la narration présente une unité réelle du point de vue de l'intrigue. Il y a une résolution en bonne et due forme qui apporte au lecteur la satisfaction d'avoir une histoire complète, c'est-à-dire avec une fin ouverte puisque les aventures de Spider-Man continuent par la suite.
Pour le lecteur qui lit ce tome dans la continuité des épisodes de JMS, le choc est rude. Il commence par l'épisode 1 de Friendly neighborhood, avec une image de Kraven en tutu couteau à la main, un supercriminel (Tracer) générique aux pouvoirs mal définis, des expressions sans nuance sur les visages, une approche graphique plus simpliste qu'épurée, et des dialogues peu convaincants. le deuxième épisode est celui de "Marvel Knights" 19. Les dessins deviennent plus épurés que simplistes, avec une bonne densité de décors. Les expressions des visages restent toujours frappées du coin d'un jeunisme maladroit influencé par les mangas. Par contre les dialogues acquièrent un peu plus de subtilité et les personnages se comportent de manière plus adulte.
Par comparaison, les épisodes de Amazing Spider-Man apparaissent d'une qualité nettement supérieure. Les décors dessinés par Deodato sont plus consistants, et plus réalistes (même s'ils ne sont pas présents dans toutes les cases). Chaque individu a l'air d'un adulte. L'ambiance est plus sombre, en cohérence avec la nature du récit. Il ne reste que les expressions des visages qui manquent parfois de finesse (mais ce n'est pas systématique), du fait de l'encrage de Joe Pimentel parfois un peu grossier perdant un degré de subtilité par rapport aux crayonnés de Deodato.
Dans son ensemble le récit couvre un territoire narratif impressionnant, tant du point de vue de l'intrigue principale, que des thèmes annexes. Cette fois-ci, Straczynski ne prend pas de gant et ne donne pas l'impression de s'excuser ou de se justifier quant à son audace. Il a à nouveau pioché dans la vie des araignées, adaptant le principe de la mue des arthropodes (en particulier des araignées) à Spider-Man. Il parvient ainsi à mener à terme la menace (tant redoutée et annoncée) de Morlun, et à proposer une ouverture intéressante sur le personnage de Spider-Man. le lecteur ayant lu les précédents épisodes de JMS repérera également le développement d'autres thématiques présentes en filigrane : l'apprentissage (Peter Parker prend des leçons auprès de Steve Rogers), la confiance dans un couple (entre MJ et Peter), les aspirations des deux conjoints pour une vie commune (leurs similitudes, mais aussi leurs différences), la dimension spirituelle de l'héroïsme (le retour de la dimension totémique de Spider-Man, les habitants du Wakanda identifiant en lui un avatar du dieu Anansi), la motivation profonde de Peter Parker (un développement convaincant sur la culpabilité du survivant). JMS réussit même à mieux décrire les relations entre Spider-Man et les autres Avengers, n'essayant plus de faire du Bendis (registre dans lequel il peine).
Au final, la richesse des thèmes du récit et l'unité narrative permettent au lecteur de dépasser les degrés de qualité variables entre les différentes équipes créatrices pour apprécier cette histoire longue et ambitieuse. Grâce à l'aide des 2 autres scénaristes, Straczynski arrive à mener à bien son intrigue relative à Morlun (qui est apparu dès l'épisode 30, le premier écrit par JMS), alors que la série s'apprête à être fortement secouer par le crossover Civil war. Même en connaissant l'issue de Un jour de plus, il est possible d'apprécier cette histoire dont l'intérêt ne se limite pas à l'intrigue. D'une certaine manière, JMS a les coudées d'autant plus franche que ces bouleversements ne sont pas destinés à durer. le titre choisit par JMS n'en devient que plus savoureux, un vrai manifeste d'auteur. Pour que le personnage de Spider-Man continue à faire rêver les lecteurs, il est condamné à évoluer, sinon c'est la mort (= la raréfaction du lectorat).
C'est le premier récit que je lis sur le thème des violences conjugales. Comme pour toute forme de violence gratuite et d'injustice, il m'a été difficile de rester insensible face à ce témoignage.
On se pose de nombreuses questions, et il n'est pas toujours aisé de comprendre pourquoi certaines personnes restent prisonnières de cette spirale de violence alors qu'elles auraient pu fuir dès les premiers signes. Ce récit apporte quelques réponses pour mieux saisir les mécanismes qui maintiennent ces victimes sous l'emprise de ces individus toxiques : l'amour, la manipulation, la culpabilité, l'espoir d'un changement, le déni, et, évidemment, la peur.
Je regrette un chouia que certains de ces aspects aient été un peu trop survolés, mais en même temps, pour une adaptation en BD, ça permet d'apprécier la lecture en allant à l'essentiel sans s'enliser dans un récit psychologique.
Bref, c'est une bonne BD. Ce sujet est encore trop souvent sous-estimé, comme le montre ce témoignage.
La lecture est fluide, le dessin et les couleurs simples sont efficaces, les scènes de violence et d'humiliation sont très bien représentées, et la structure du récit est réussie. On ne s'ennuie pas une seconde, et on n'a qu'une hâte : qu'elle se libère de cette emprise et que justice soit faite...
Un album intéressant.
Je découvre avec cet album l'exil de juifs en Argentine, ils fuyaient les pogroms qui faisaient rage en Russie après la mort du tsar Alexandre II, à la fin du XIXe siècle.
On va suivre le parcours d'une famille juive à travers les yeux de la malicieuse Malka, de sa petite enfance à l'âge adulte. On va découvrir les conditions de vie qui vont mettre à rude épreuve ce petit monde.
Un récit dur basé sur les souvenirs familiaux de Zentner, mais on peut aussi faire un parallèle avec sa vie personnelle, il a fuit la dictature argentine en 1977.
Des chapitres qui se succèdent naturellement, ils mettent en avant des événements importants avec toujours la même introduction, celle d'une voix qui crie "Malka... ! Maaalka !".
Un récit bien construit qui se concentre sur les personnages, mais la conclusion m'a légèrement déçu avec une Malka plus spectatrice qu'actrice.
Une lecture très (trop) rapide.
J'ai particulièrement aimé la touche de fantastique avec le golem.
Par contre pour le côté instructif, la présentation historique en début d'album est claire et concise.
Le dessin de Pellejero, avec son trait gras accompagné de superbes couleurs, est très agréable à regarder.
Le point fort de cet album.
Une lecture recommandable.
Une belle histoire qui m'avait attiré grâce à sa couverture, dégageant une atmosphère particulière.
J'ai beaucoup aimé le style du dessin, en particulier celui des personnages, dynamique, souvent avec des perspectives intéressantes, et la mise en page m'a également beaucoup plu.
Néanmoins, je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé. Non seulement j'ai eu une impression de déjà-vu, mais même en faisant abstraction de cela, il m'a manqué un petit quelque chose pour pleinement apprécier l'histoire. Cela dit, les 160 pages se lisent vite, sans ennui, et c'était malgré tout une lecture agréable.
Allez ! Du coup, je suis lancé avec David Wautier, mon obsession du moment.
Dans ma critique de La Tempête, j'évoquais ma rencontre avec l'auteur où il m'a offert cette micro BD. C'est un petit truc là encore sans prétention, lu en deux minutes, mais il s'agit d'une petite tranche de vie, un moment échangé entre un enfant et son papy d'une justesse touchante. L'histoire tient sur un timbre poste : le grand-père a emmené son petit-fils voir une étape de montagne du Tour de France. Ils s'installent la veille, plantent la tente, offrent un café aux cyclistes transis venus eux aussi suivre l'étape. L'attente, la caravane, et les grappes de coureurs qui défilent. Et c'est tout ? C'est vraiment tout ? Oui, sauf qu'en quelques pages rapidement expédiées, on devine qu'il s'agissait de fuir un moment la triste réalité de la séparation des parents. On devine que ces derniers ont laissé leur progéniture chez papy et mamy histoire de régler leurs affaires, tentant ainsi d'épargner le plus possible.
Un petit truc sympa qui ravive des souvenirs pour qui aura déjà eu l'occasion de voir de ses yeux passer les coureurs.
Hellboy croise Batman et Starman, puis Ghost.
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Ce tome regroupe deux histoires distinctes et indépendantes parues en 1996 et 1999, chacune composée de 2 épisodes. Elles ne s'inscrivent pas dans la continuité de la série Hellboy.
Hellboy + Batman + Starman (initialement paru en 1999, scénario de James Robinson, illustrations de Mike Mignola) - À Gotham, le Joker s'est à nouveau échappé et il est poursuivi sur les toits de la cité par Batman. Il réussit à le semer en utilisant une bombe incendiaire. le lendemain, Bruce Wayne accueille Ted Knight qui fait un exposé dans un congrès sur les énergies alternatives. Il est enlevé par nazis zombis pendant son intervention. Ayant appris la nouvelle, Hellboy arrive à Gotham pour proposer son aide à Batman. Dans le deuxième épisode, Hellboy suit la trace de Ted Kinght en Amérique du Sud, aidé par Jack, son fils, le nouveau Starman.
Oulah ! James Robinson assure le service minimum en termes de scénario. Il fait du sous-Mignola, avec un paquet de nazis sans âme, ni identité, et un monstre dérivatif des grands anciens d'Howard Philips Lovecraft. Il se contente d'aligner les scènes attendues (Batman sur les toits de Gotham, Hellboy tapant comme un sourd sur les méchants, Starman et sa jolie lance cosmique, le gros monstre avec les tentacules et la machine d'anticipation générique). Il ne fait même pas l'effort de mettre en valeur Starman, son personnage emblématique.
Heureusement, Mike Mignola illustre cette histoire avec son style si caractéristique. le premier épisode est vraiment un régal pour les yeux : les à-plats de noir à l'emporte pièce, la tête ricanante du Joker s'approchant de celle d'un pantin, Batman mangé par les ombres, un mage hindou de pacotille, les décharges d'énergie à la Kirby, l'arrivée majestueuse de Jack Knight. Tout est parfait. Par contre le deuxième épisode donne l'impression d'avoir été dessiné un peu trop vite. Mignola ne prend pas le temps d'équilibrer ses contrastes entre les personnages esquissés et les grosses formes noires. La jungle ne prend jamais corps. le monstre semble avoir été représenté à la va-vite, sans réel effort pour sa conception. Il ne reste qu'une ou deux pleines pages qui frappent l'imagination par la hardiesse de leur composition et l'apparente simplicité d'un style efficace et percutant.
Ghost + Hellboy (initialement paru en 1996, scénario de Mike Mignola, dessins de Scott Benefiel) - Ghost (Elisa Cameron) est un fantôme (comme son nom l'indique) qui extermine les criminels dans la ville d'Arcadia. Hellboy arrive à Arcadia avec une agente du BPRD pour lui proposer leur aide afin d'améliorer sa condition. Pas de chance, une autre entité surnaturelle réussit à convaincre Ghost que sa condition est liée à la main du Destin (la main droite d'Hellboy) est en partie la cause de sa condition. Il s'en suit un imbroglio assez compliqué, car lié à un meurtre survenu plusieurs dizaines d'années avant.
En 1993, Dark Horse lance sa propre ligne de superhéros baptisée Comics Greatest World. Parmi eux, les lecteurs découvrent le personnage de Ghost (une jeune femme très avenante, mais intangible), avec des dessinateurs comme Adam Hughes, Terry Dodson et Scott Benefiel. Le présent crossover fut donc l'occasion de combiner le pouvoir commercial de 2 séries estampillées Dark Horse. Par opposition à l'histoire précédente, celle-ci bénéficie du talent de Mike Mignola pour inventer des manifestations surnaturelles plus originales. le méchant est intrigant avec une apparence originale. Les suppléments de la présente édition expliquent que pour ce récit Mignola avait fourni au dessinateur un scénario sous la forme d'esquisses crayonnées mise en page. Effectivement, en regardant les pages finales, le lecteur a l'impression de contempler des découpages de cases et des mises en scènes réalisées par Mignola lui-même. La finition est par contre beaucoup plus ronde, pour un résultat global qui rappelle fortement les illustrations de Ryan Sook. Ces rondeurs adoucissent un peu trop le caractère antique et usé des monstres. Par contre, elles mettent en valeur les formes de Ghost.
Ce tome s'adresse donc aux complétistes et aux collectionneurs qui veulent tout avoir de Mike Mignola ou d'Hellboy. Ils seront comblés par le premier épisode dessiné par Mignola, et par la deuxième histoire qui se rapproche fortement des premiers tomes d'Hellboy réalisés à 100% par Mignola. Pour les lecteurs occasionnels d'Hellboy ou ceux qui ne sont intéressés que par l'histoire globale de la place des créatures des contes et légendes dans notre monde, ce tome ne revêt pas de caractère indispensable.
Sympa, ça m'a rappelé de bons souvenirs d'adolescence, une époque où l'insouciance prenait souvent le pas sur les responsabilités.
Le groupe est atypique, chacun marqué par les vicissitudes de la vie. Tous sont attachants et unis par une très belle amitié, point fort de la plupart des anecdotes. Ce sont des bons vivants, malgré un mode de vie un peu bancal.
J'ai bien aimé suivre les "aventures" du groupe, mais j'ai fini par m'en lasser un peu en réalisant que l'histoire n'allait pas beaucoup évoluer. Il y a certes un léger fil rouge qui tend vers un changement de vie que l'on espère être positif. Néanmoins, j'ai trouvé l'ensemble un peu trop mou à mon goût. Le braquage en carton du début m'avait tout de suite embarqué dans ma lecture, me laissant espérer un scénario original dans la veine de Ma révérence, mais on se retrouve finalement à suivre des journées plutôt banales, emplies de situations loufoques qui feront sourire la plupart du temps, mais qui ne m'auront pas réellement marqué l'esprit.
J'ai bien aimé le style du dessin, en revanche, la colorisation m'a moins convaincu : notamment le choix des couleurs des arrière-plans.
En bref, une lecture sympathique avec des histoires qui ont le mérite d'être sincères, drôles et touchantes, mais que j'oublierai assez vite.
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Keiko Takemiya fait de la bande de femmes mangakas qui ont révolutionné le genre shojo dans les années 70, mais elle a aussi fait du shonen comme cette série qui fait parti de ses œuvres les plus connus. C'est une série de science-fiction pas mal, mais qui accuse de son âge. Il y a déjà le dessin de Takemiya qui fait très rétro qui risque de rebuter certains lecteurs, surtout que son style fait plus penser aux vieux shojos qu'à une œuvre pour garçons. Moi j'aime bien et en plus elle s'amuse avec la mise en page et livre de superbes planches. Le seul problème est que parfois c'est un peu dur de bien suivre l'ordre des cases, il y a quelques fois où je n'ai pas lu les bulles dans le bon ordre. Le scénario a aussi prit un petit coup de vieux. Globalement, j'ai bien aimé, mais il y a des défauts. L'univers créé par l'autrice est riche, mais un peu trop parce que c'est parfois un peu difficile de tout comprendre, surtout au début. Ce qui n'aide pas est que lorsqu'il y a des éclipses de plusieurs années, ce n'est pas indiqué et du coup j'ai mis bien du temps à comprendre qu'une nouvelle partie se passait bien des années après la dernière. L'autrice brase plusieurs thèmes et comme elle a été influencée par Tezuka, les lecteurs du grand maitre vont être en terrain connu vu qu'on parle entre autres de la discrimination et de l'absurdité de la guerre. Un truc quand même triste est que l'autrice était avant-gardiste de parler d'écologie dans les années 70, mais maintenant parler d'écologie dans une œuvre qui se passe dans le futur s'est devenu commun alors l'œuvre perds un peu de ce qu'il faisait son originalité au moment de sa parution. Une série qui s'adresse avant tout à ceux qui n'ont pas peur de lire des vieux mangas. Je trouve que cela a mieux passé l'épreuve du temps que d'autres mangas de la même époque et je vois très bien pourquoi elle a marqué les lecteurs a l'époque, mais depuis on a fait mieux.
Alger-Retour
Un fils de pied noir, Daniel, retourne en Algérie (contre l'avis de son père qui souhaite tourner le dos à son passé douloureux) en cherchant a re-situer les photos du passé de ses parents. Le dessin est simple, lisible et bien mis en couleur et en valeur. Mine de rien, les visages et les dialogues réussissent à évoquer de vrais personnages. Mais le déroulement de l'enquête manque de construction. Ce n'est pas une belle histoire de laquelle on ressort bouleversée comme si elle avait été écrite pour soi seulement. Ce n'est pas non plus une énigme complexe qui se dénoue dans une longue enquête pleine de rebondissement. Je suis restée à la surface.
Le Travail m'a tué
Pas aussi enthousiaste que mes prédécesseurs... Effectivement, tout est décrit efficacement, les dessins sont sobres... On observe les petites marches que l'entreprise pousse le personnage principal à franchir, petit à petit, avec une sorte de bienveillance perverse... vers l'insoutenable. Mais malheureusement je n'ai pas appris grand chose. Cet exemple montre le travail des "cadres" dans une industrie capitaliste ( rentabilité, mère de tous les vices) Il me manque une reflexion plus large sur le travail . Cette bd aurait du s'appeler "Le capital m'a tué ". Et pourtant le propos reste en dehors de la politique, le choix du titre est en lui -même un refus de s'attaquer au gros poisson ... l'avocate sait bien qu' on ne pourra pas ouvrir le procès du capitalisme, elle reste sur "les conditions de travail que doit garantir l'employeur". Pourtant, c'est l'éléphant dans la pièce.
Spider-Man - L'Autre
Évoluer ou mourir - Ce tome contient les épisodes 525 à 528 de la série Amazing Spider-Man (scénario de Joseph Michael Straczynski, dessins de Mike Deodato, encrage de Joe Pimentel), les épisodes 1 à 4 de la série Friendly neighborhood Spider-Man (scénario de Peter David, dessins de Mike Wieringo, encrage de Karl Kesel), et les épisodes 19 à 22 de la série Marvel Knights Spider-Man (scénario de Reginald Hudlin, dessins de Pat Lee, encrage du studio Dream Engine). Ces épisodes sont initialement parus en 2005/2006. L'intrigue globale des 12 épisodes a été conçue par Straczynski (en abrégé JMS). Peter Parker, May Parker et Mary Jane Parker logent toujours dans la tour des Avengers. Tracer, un nouveau supercriminel, a fait son apparition et Spider-Man éprouve quelques difficultés à échapper à ses balles de revolver qui ont la capacité de suivre leur cible à la trace. Il est blessé et doit se faire soigner par le docteur Castillo. Mary Jane cherche du réconfort moral auprès de Steve Rogers, individu d'expérience et rassurant. le comportement de Peter Parker devient de plus en plus emporté et impulsif, en proie à des émotions souvent négatives. Morlun joue au chat et à la souris avec Peter. Les examens médicaux réalisés par Reed Richards, Hank Pym, Tony Stark et Bill Foster aboutissent à un diagnostic très pessimiste pour Peter. Dès le début de sa prise en main de la série, Straczynski avait introduit une dimension spirituelle à l'acquisition de superpouvoirs par Peter Parker. Il n'avait pas remis en cause la piqûre de l'araignée radioactive, mais il avait insinué que cette araignée n'avait pas choisi Peter Parker par hasard. Avec les épisodes 506 à 508, le lecteur avait eu l'impression que JMS avait tourné la page sur cette composante de son récit. Même si l'alternance des séries (1 épisode de Friendly neighborhood SM, suivi par 1 de Marvel Knights, suivi par 1 de ASM, et on recommence) induit un changement de style significatif, la narration présente une unité réelle du point de vue de l'intrigue. Il y a une résolution en bonne et due forme qui apporte au lecteur la satisfaction d'avoir une histoire complète, c'est-à-dire avec une fin ouverte puisque les aventures de Spider-Man continuent par la suite. Pour le lecteur qui lit ce tome dans la continuité des épisodes de JMS, le choc est rude. Il commence par l'épisode 1 de Friendly neighborhood, avec une image de Kraven en tutu couteau à la main, un supercriminel (Tracer) générique aux pouvoirs mal définis, des expressions sans nuance sur les visages, une approche graphique plus simpliste qu'épurée, et des dialogues peu convaincants. le deuxième épisode est celui de "Marvel Knights" 19. Les dessins deviennent plus épurés que simplistes, avec une bonne densité de décors. Les expressions des visages restent toujours frappées du coin d'un jeunisme maladroit influencé par les mangas. Par contre les dialogues acquièrent un peu plus de subtilité et les personnages se comportent de manière plus adulte. Par comparaison, les épisodes de Amazing Spider-Man apparaissent d'une qualité nettement supérieure. Les décors dessinés par Deodato sont plus consistants, et plus réalistes (même s'ils ne sont pas présents dans toutes les cases). Chaque individu a l'air d'un adulte. L'ambiance est plus sombre, en cohérence avec la nature du récit. Il ne reste que les expressions des visages qui manquent parfois de finesse (mais ce n'est pas systématique), du fait de l'encrage de Joe Pimentel parfois un peu grossier perdant un degré de subtilité par rapport aux crayonnés de Deodato. Dans son ensemble le récit couvre un territoire narratif impressionnant, tant du point de vue de l'intrigue principale, que des thèmes annexes. Cette fois-ci, Straczynski ne prend pas de gant et ne donne pas l'impression de s'excuser ou de se justifier quant à son audace. Il a à nouveau pioché dans la vie des araignées, adaptant le principe de la mue des arthropodes (en particulier des araignées) à Spider-Man. Il parvient ainsi à mener à terme la menace (tant redoutée et annoncée) de Morlun, et à proposer une ouverture intéressante sur le personnage de Spider-Man. le lecteur ayant lu les précédents épisodes de JMS repérera également le développement d'autres thématiques présentes en filigrane : l'apprentissage (Peter Parker prend des leçons auprès de Steve Rogers), la confiance dans un couple (entre MJ et Peter), les aspirations des deux conjoints pour une vie commune (leurs similitudes, mais aussi leurs différences), la dimension spirituelle de l'héroïsme (le retour de la dimension totémique de Spider-Man, les habitants du Wakanda identifiant en lui un avatar du dieu Anansi), la motivation profonde de Peter Parker (un développement convaincant sur la culpabilité du survivant). JMS réussit même à mieux décrire les relations entre Spider-Man et les autres Avengers, n'essayant plus de faire du Bendis (registre dans lequel il peine). Au final, la richesse des thèmes du récit et l'unité narrative permettent au lecteur de dépasser les degrés de qualité variables entre les différentes équipes créatrices pour apprécier cette histoire longue et ambitieuse. Grâce à l'aide des 2 autres scénaristes, Straczynski arrive à mener à bien son intrigue relative à Morlun (qui est apparu dès l'épisode 30, le premier écrit par JMS), alors que la série s'apprête à être fortement secouer par le crossover Civil war. Même en connaissant l'issue de Un jour de plus, il est possible d'apprécier cette histoire dont l'intérêt ne se limite pas à l'intrigue. D'une certaine manière, JMS a les coudées d'autant plus franche que ces bouleversements ne sont pas destinés à durer. le titre choisit par JMS n'en devient que plus savoureux, un vrai manifeste d'auteur. Pour que le personnage de Spider-Man continue à faire rêver les lecteurs, il est condamné à évoluer, sinon c'est la mort (= la raréfaction du lectorat).
Il m'a volé ma vie
C'est le premier récit que je lis sur le thème des violences conjugales. Comme pour toute forme de violence gratuite et d'injustice, il m'a été difficile de rester insensible face à ce témoignage. On se pose de nombreuses questions, et il n'est pas toujours aisé de comprendre pourquoi certaines personnes restent prisonnières de cette spirale de violence alors qu'elles auraient pu fuir dès les premiers signes. Ce récit apporte quelques réponses pour mieux saisir les mécanismes qui maintiennent ces victimes sous l'emprise de ces individus toxiques : l'amour, la manipulation, la culpabilité, l'espoir d'un changement, le déni, et, évidemment, la peur. Je regrette un chouia que certains de ces aspects aient été un peu trop survolés, mais en même temps, pour une adaptation en BD, ça permet d'apprécier la lecture en allant à l'essentiel sans s'enliser dans un récit psychologique. Bref, c'est une bonne BD. Ce sujet est encore trop souvent sous-estimé, comme le montre ce témoignage. La lecture est fluide, le dessin et les couleurs simples sont efficaces, les scènes de violence et d'humiliation sont très bien représentées, et la structure du récit est réussie. On ne s'ennuie pas une seconde, et on n'a qu'une hâte : qu'elle se libère de cette emprise et que justice soit faite...
Le Silence de Malka
Un album intéressant. Je découvre avec cet album l'exil de juifs en Argentine, ils fuyaient les pogroms qui faisaient rage en Russie après la mort du tsar Alexandre II, à la fin du XIXe siècle. On va suivre le parcours d'une famille juive à travers les yeux de la malicieuse Malka, de sa petite enfance à l'âge adulte. On va découvrir les conditions de vie qui vont mettre à rude épreuve ce petit monde. Un récit dur basé sur les souvenirs familiaux de Zentner, mais on peut aussi faire un parallèle avec sa vie personnelle, il a fuit la dictature argentine en 1977. Des chapitres qui se succèdent naturellement, ils mettent en avant des événements importants avec toujours la même introduction, celle d'une voix qui crie "Malka... ! Maaalka !". Un récit bien construit qui se concentre sur les personnages, mais la conclusion m'a légèrement déçu avec une Malka plus spectatrice qu'actrice. Une lecture très (trop) rapide. J'ai particulièrement aimé la touche de fantastique avec le golem. Par contre pour le côté instructif, la présentation historique en début d'album est claire et concise. Le dessin de Pellejero, avec son trait gras accompagné de superbes couleurs, est très agréable à regarder. Le point fort de cet album. Une lecture recommandable.
Le Dernier Quai
Une belle histoire qui m'avait attiré grâce à sa couverture, dégageant une atmosphère particulière. J'ai beaucoup aimé le style du dessin, en particulier celui des personnages, dynamique, souvent avec des perspectives intéressantes, et la mise en page m'a également beaucoup plu. Néanmoins, je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé. Non seulement j'ai eu une impression de déjà-vu, mais même en faisant abstraction de cela, il m'a manqué un petit quelque chose pour pleinement apprécier l'histoire. Cela dit, les 160 pages se lisent vite, sans ennui, et c'était malgré tout une lecture agréable.
L’Etape du Tour de France
Allez ! Du coup, je suis lancé avec David Wautier, mon obsession du moment. Dans ma critique de La Tempête, j'évoquais ma rencontre avec l'auteur où il m'a offert cette micro BD. C'est un petit truc là encore sans prétention, lu en deux minutes, mais il s'agit d'une petite tranche de vie, un moment échangé entre un enfant et son papy d'une justesse touchante. L'histoire tient sur un timbre poste : le grand-père a emmené son petit-fils voir une étape de montagne du Tour de France. Ils s'installent la veille, plantent la tente, offrent un café aux cyclistes transis venus eux aussi suivre l'étape. L'attente, la caravane, et les grappes de coureurs qui défilent. Et c'est tout ? C'est vraiment tout ? Oui, sauf qu'en quelques pages rapidement expédiées, on devine qu'il s'agissait de fuir un moment la triste réalité de la séparation des parents. On devine que ces derniers ont laissé leur progéniture chez papy et mamy histoire de régler leurs affaires, tentant ainsi d'épargner le plus possible. Un petit truc sympa qui ravive des souvenirs pour qui aura déjà eu l'occasion de voir de ses yeux passer les coureurs.
Hellboy - Rencontres
Hellboy croise Batman et Starman, puis Ghost. - Ce tome regroupe deux histoires distinctes et indépendantes parues en 1996 et 1999, chacune composée de 2 épisodes. Elles ne s'inscrivent pas dans la continuité de la série Hellboy. Hellboy + Batman + Starman (initialement paru en 1999, scénario de James Robinson, illustrations de Mike Mignola) - À Gotham, le Joker s'est à nouveau échappé et il est poursuivi sur les toits de la cité par Batman. Il réussit à le semer en utilisant une bombe incendiaire. le lendemain, Bruce Wayne accueille Ted Knight qui fait un exposé dans un congrès sur les énergies alternatives. Il est enlevé par nazis zombis pendant son intervention. Ayant appris la nouvelle, Hellboy arrive à Gotham pour proposer son aide à Batman. Dans le deuxième épisode, Hellboy suit la trace de Ted Kinght en Amérique du Sud, aidé par Jack, son fils, le nouveau Starman. Oulah ! James Robinson assure le service minimum en termes de scénario. Il fait du sous-Mignola, avec un paquet de nazis sans âme, ni identité, et un monstre dérivatif des grands anciens d'Howard Philips Lovecraft. Il se contente d'aligner les scènes attendues (Batman sur les toits de Gotham, Hellboy tapant comme un sourd sur les méchants, Starman et sa jolie lance cosmique, le gros monstre avec les tentacules et la machine d'anticipation générique). Il ne fait même pas l'effort de mettre en valeur Starman, son personnage emblématique. Heureusement, Mike Mignola illustre cette histoire avec son style si caractéristique. le premier épisode est vraiment un régal pour les yeux : les à-plats de noir à l'emporte pièce, la tête ricanante du Joker s'approchant de celle d'un pantin, Batman mangé par les ombres, un mage hindou de pacotille, les décharges d'énergie à la Kirby, l'arrivée majestueuse de Jack Knight. Tout est parfait. Par contre le deuxième épisode donne l'impression d'avoir été dessiné un peu trop vite. Mignola ne prend pas le temps d'équilibrer ses contrastes entre les personnages esquissés et les grosses formes noires. La jungle ne prend jamais corps. le monstre semble avoir été représenté à la va-vite, sans réel effort pour sa conception. Il ne reste qu'une ou deux pleines pages qui frappent l'imagination par la hardiesse de leur composition et l'apparente simplicité d'un style efficace et percutant. Ghost + Hellboy (initialement paru en 1996, scénario de Mike Mignola, dessins de Scott Benefiel) - Ghost (Elisa Cameron) est un fantôme (comme son nom l'indique) qui extermine les criminels dans la ville d'Arcadia. Hellboy arrive à Arcadia avec une agente du BPRD pour lui proposer leur aide afin d'améliorer sa condition. Pas de chance, une autre entité surnaturelle réussit à convaincre Ghost que sa condition est liée à la main du Destin (la main droite d'Hellboy) est en partie la cause de sa condition. Il s'en suit un imbroglio assez compliqué, car lié à un meurtre survenu plusieurs dizaines d'années avant. En 1993, Dark Horse lance sa propre ligne de superhéros baptisée Comics Greatest World. Parmi eux, les lecteurs découvrent le personnage de Ghost (une jeune femme très avenante, mais intangible), avec des dessinateurs comme Adam Hughes, Terry Dodson et Scott Benefiel. Le présent crossover fut donc l'occasion de combiner le pouvoir commercial de 2 séries estampillées Dark Horse. Par opposition à l'histoire précédente, celle-ci bénéficie du talent de Mike Mignola pour inventer des manifestations surnaturelles plus originales. le méchant est intrigant avec une apparence originale. Les suppléments de la présente édition expliquent que pour ce récit Mignola avait fourni au dessinateur un scénario sous la forme d'esquisses crayonnées mise en page. Effectivement, en regardant les pages finales, le lecteur a l'impression de contempler des découpages de cases et des mises en scènes réalisées par Mignola lui-même. La finition est par contre beaucoup plus ronde, pour un résultat global qui rappelle fortement les illustrations de Ryan Sook. Ces rondeurs adoucissent un peu trop le caractère antique et usé des monstres. Par contre, elles mettent en valeur les formes de Ghost. Ce tome s'adresse donc aux complétistes et aux collectionneurs qui veulent tout avoir de Mike Mignola ou d'Hellboy. Ils seront comblés par le premier épisode dessiné par Mignola, et par la deuxième histoire qui se rapproche fortement des premiers tomes d'Hellboy réalisés à 100% par Mignola. Pour les lecteurs occasionnels d'Hellboy ou ceux qui ne sont intéressés que par l'histoire globale de la place des créatures des contes et légendes dans notre monde, ce tome ne revêt pas de caractère indispensable.
Macadam Byzance
Sympa, ça m'a rappelé de bons souvenirs d'adolescence, une époque où l'insouciance prenait souvent le pas sur les responsabilités. Le groupe est atypique, chacun marqué par les vicissitudes de la vie. Tous sont attachants et unis par une très belle amitié, point fort de la plupart des anecdotes. Ce sont des bons vivants, malgré un mode de vie un peu bancal. J'ai bien aimé suivre les "aventures" du groupe, mais j'ai fini par m'en lasser un peu en réalisant que l'histoire n'allait pas beaucoup évoluer. Il y a certes un léger fil rouge qui tend vers un changement de vie que l'on espère être positif. Néanmoins, j'ai trouvé l'ensemble un peu trop mou à mon goût. Le braquage en carton du début m'avait tout de suite embarqué dans ma lecture, me laissant espérer un scénario original dans la veine de Ma révérence, mais on se retrouve finalement à suivre des journées plutôt banales, emplies de situations loufoques qui feront sourire la plupart du temps, mais qui ne m'auront pas réellement marqué l'esprit. J'ai bien aimé le style du dessin, en revanche, la colorisation m'a moins convaincu : notamment le choix des couleurs des arrière-plans. En bref, une lecture sympathique avec des histoires qui ont le mérite d'être sincères, drôles et touchantes, mais que j'oublierai assez vite.