Les derniers avis (46109 avis)

Par Présence
Note: 3/5
Couverture de la série Hellboy - Rencontres
Hellboy - Rencontres

Hellboy croise Batman et Starman, puis Ghost. - Ce tome regroupe deux histoires distinctes et indépendantes parues en 1996 et 1999, chacune composée de 2 épisodes. Elles ne s'inscrivent pas dans la continuité de la série Hellboy. Hellboy + Batman + Starman (initialement paru en 1999, scénario de James Robinson, illustrations de Mike Mignola) - À Gotham, le Joker s'est à nouveau échappé et il est poursuivi sur les toits de la cité par Batman. Il réussit à le semer en utilisant une bombe incendiaire. le lendemain, Bruce Wayne accueille Ted Knight qui fait un exposé dans un congrès sur les énergies alternatives. Il est enlevé par nazis zombis pendant son intervention. Ayant appris la nouvelle, Hellboy arrive à Gotham pour proposer son aide à Batman. Dans le deuxième épisode, Hellboy suit la trace de Ted Kinght en Amérique du Sud, aidé par Jack, son fils, le nouveau Starman. Oulah ! James Robinson assure le service minimum en termes de scénario. Il fait du sous-Mignola, avec un paquet de nazis sans âme, ni identité, et un monstre dérivatif des grands anciens d'Howard Philips Lovecraft. Il se contente d'aligner les scènes attendues (Batman sur les toits de Gotham, Hellboy tapant comme un sourd sur les méchants, Starman et sa jolie lance cosmique, le gros monstre avec les tentacules et la machine d'anticipation générique). Il ne fait même pas l'effort de mettre en valeur Starman, son personnage emblématique. Heureusement, Mike Mignola illustre cette histoire avec son style si caractéristique. le premier épisode est vraiment un régal pour les yeux : les à-plats de noir à l'emporte pièce, la tête ricanante du Joker s'approchant de celle d'un pantin, Batman mangé par les ombres, un mage hindou de pacotille, les décharges d'énergie à la Kirby, l'arrivée majestueuse de Jack Knight. Tout est parfait. Par contre le deuxième épisode donne l'impression d'avoir été dessiné un peu trop vite. Mignola ne prend pas le temps d'équilibrer ses contrastes entre les personnages esquissés et les grosses formes noires. La jungle ne prend jamais corps. le monstre semble avoir été représenté à la va-vite, sans réel effort pour sa conception. Il ne reste qu'une ou deux pleines pages qui frappent l'imagination par la hardiesse de leur composition et l'apparente simplicité d'un style efficace et percutant. Ghost + Hellboy (initialement paru en 1996, scénario de Mike Mignola, dessins de Scott Benefiel) - Ghost (Elisa Cameron) est un fantôme (comme son nom l'indique) qui extermine les criminels dans la ville d'Arcadia. Hellboy arrive à Arcadia avec une agente du BPRD pour lui proposer leur aide afin d'améliorer sa condition. Pas de chance, une autre entité surnaturelle réussit à convaincre Ghost que sa condition est liée à la main du Destin (la main droite d'Hellboy) est en partie la cause de sa condition. Il s'en suit un imbroglio assez compliqué, car lié à un meurtre survenu plusieurs dizaines d'années avant. En 1993, Dark Horse lance sa propre ligne de superhéros baptisée Comics Greatest World. Parmi eux, les lecteurs découvrent le personnage de Ghost (une jeune femme très avenante, mais intangible), avec des dessinateurs comme Adam Hughes, Terry Dodson et Scott Benefiel. Le présent crossover fut donc l'occasion de combiner le pouvoir commercial de 2 séries estampillées Dark Horse. Par opposition à l'histoire précédente, celle-ci bénéficie du talent de Mike Mignola pour inventer des manifestations surnaturelles plus originales. le méchant est intrigant avec une apparence originale. Les suppléments de la présente édition expliquent que pour ce récit Mignola avait fourni au dessinateur un scénario sous la forme d'esquisses crayonnées mise en page. Effectivement, en regardant les pages finales, le lecteur a l'impression de contempler des découpages de cases et des mises en scènes réalisées par Mignola lui-même. La finition est par contre beaucoup plus ronde, pour un résultat global qui rappelle fortement les illustrations de Ryan Sook. Ces rondeurs adoucissent un peu trop le caractère antique et usé des monstres. Par contre, elles mettent en valeur les formes de Ghost. Ce tome s'adresse donc aux complétistes et aux collectionneurs qui veulent tout avoir de Mike Mignola ou d'Hellboy. Ils seront comblés par le premier épisode dessiné par Mignola, et par la deuxième histoire qui se rapproche fortement des premiers tomes d'Hellboy réalisés à 100% par Mignola. Pour les lecteurs occasionnels d'Hellboy ou ceux qui ne sont intéressés que par l'histoire globale de la place des créatures des contes et légendes dans notre monde, ce tome ne revêt pas de caractère indispensable.

16/08/2024 (modifier)
Par Jeïrhk
Note: 3/5
Couverture de la série Macadam Byzance
Macadam Byzance

Sympa, ça m'a rappelé de bons souvenirs d'adolescence, une époque où l'insouciance prenait souvent le pas sur les responsabilités. Le groupe est atypique, chacun marqué par les vicissitudes de la vie. Tous sont attachants et unis par une très belle amitié, point fort de la plupart des anecdotes. Ce sont des bons vivants, malgré un mode de vie un peu bancal. J'ai bien aimé suivre les "aventures" du groupe, mais j'ai fini par m'en lasser un peu en réalisant que l'histoire n'allait pas beaucoup évoluer. Il y a certes un léger fil rouge qui tend vers un changement de vie que l'on espère être positif. Néanmoins, j'ai trouvé l'ensemble un peu trop mou à mon goût. Le braquage en carton du début m'avait tout de suite embarqué dans ma lecture, me laissant espérer un scénario original dans la veine de Ma révérence, mais on se retrouve finalement à suivre des journées plutôt banales, emplies de situations loufoques qui feront sourire la plupart du temps, mais qui ne m'auront pas réellement marqué l'esprit. J'ai bien aimé le style du dessin, en revanche, la colorisation m'a moins convaincu : notamment le choix des couleurs des arrière-plans. En bref, une lecture sympathique avec des histoires qui ont le mérite d'être sincères, drôles et touchantes, mais que j'oublierai assez vite.

16/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Sherlock Holmes
Sherlock Holmes

J'ai bien aimé la lecture de cette série. Je fus un grand lecteur et fan de Conan Doyle et je suis assez exigeant quand on traite l'un de mes héros préférés. J'ai surtout beaucoup aimé l'adaptation proposé par Duchâteau. Je trouve qu'il respecte bien le vocabulaire et le comportement du célèbre détective. L'auteur réussit très bien à donner un rythme vif et incisif dans les réparties de Holmes vis à vis de Watson ou de Lestrade. Duchâteau place aussi très bien les fameuses déductions de Holmes sans en abuser. C'est une partie fondamentale qui a fait le cachet de l'écriture de Doyle et les propositions de Duchâteau sonnent vraiment justes. Le reste de l'aventure est très rythmée avec cette ambiance fantastique qui se résout de façon rationnelle à la fin. Sans oublier la lutte contre l'insaisissable Moriarty qui alimente les nombreux rebondissements des récits. J'ai une petite réserve sur le graphisme que je trouve un peu daté 80's. Cela donne un petit air vieillot. C'est dommage car j'ai bien aimé les choix physiques des personnages même si certains personnages secondaires auraient pu être plus précis. Une autre petite réserve sur une mise en couleur qui n'arriva pas totalement à reproduire cette atmosphère de mystère. Une bonne lecture à partir de 10 ans pour entrer dans cet univers unique.

16/08/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Élixir de Dieu
L'Élixir de Dieu

Même si très classique dans son idée de départ, ce récit n’en demeure pas moins distrayant. Il faut dire qu’avec ce genre de thématique (des bonnes sœurs vont distiller de l’alcool pour sauver leur couvent à la fois de dangereux malfrats et d’un rachat qui les priverait de leur lieu de vie) et de personnages (des malfrats époque prohibition, des sœurs aux profils variés et pas toujours recommandables, un prêtre pas vraiment catholique, etc…), on s’attend à ce type de ton. Et la série marie bien humour et récit policier. Gihef a eu l’intelligence de mettre beaucoup d’éléments dans son récit, qui se construit ainsi sur plusieurs plans. Et comme tout est concentré en un seul lieu, on se demande vraiment comment les bonnes sœurs vont s’en sortir (car ça, on n’en doute pas un seul instant). Son scénario est bien soutenu par le dessin de Christelle Galland qui, dans son style très classique (semi-réaliste à tendance humoristique), correspond parfaitement à l’esprit du récit. Pas l’œuvre du siècle mais dans le genre, c’est bien fait et suffisamment riche en rebondissements et retournements de situation pour qu’on ne s’ennuie pas. Pas mal du tout, en somme.

16/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Gigot du dimanche
Le Gigot du dimanche

Thématique assez récurrente dans la littérature comme au cinéma, celle du dîner de famille sur fond d’héritage peut donner lieu à de chouettes comédies noires… ou tomber dans le déjà-vu sans grand intérêt. Le récit proposé par Philippe Pelaez se situe un peu entre les deux mais la balance penche malheureusement un peu plus vers la catégorie ‘déjà-vu’ que vers la comédie noire réussie. Et finalement, l’aspect que je trouve le plus réussi est le lien d’amitié qui relie la grand-mère à son petit-fils. Pour le reste, nous avons droit à beaucoup de personnages et de scènes déjà vus par ailleurs (une fratrie divisée par ses opinions politiques, un trésor caché que l’on recherche plus ou moins discrètement, des histoires de coucherie, quelques bons mots sortis de la bouche d’enfants encore innocents). Le résultat n’est pas déplaisant à lire mais reste en deçà de mes attentes. Côté dessin, c’est plutôt agréable et ce trait caricatural et expressif aura joué dans le fait que j’ai lu cet album avec un plaisir relatif. Rien de révolutionnaire, mais des bonnes gueules, des scènes dynamiques, des visages expressifs et des décors présents au besoin (mais sans focaliser l’attention) m’auront permis de bien m’immerger dans cette histoire. Un poil déçu quand même (alors que je n’en attendais pas monts et merveilles). Entre le bof et le pas mal pour ma part.

16/08/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série L'Agent double
L'Agent double

Deux auteurs québécois s'unissent pour un album concept. Le principe est simple: le personnage principal souffre de schizophrénie paranoïaque et il ne prend plus ses pilules. Sur la page de gauche, un dessinateur présent ce qui se passe réellement et sur la page de droite l'autre dessinateur nous montre tel que notre héros voit la scène. C'est un procédé intéressant, mais comme c'est un album standard de 46 pages et qu'on voit donc les mêmes scènes deux fois, et ben cela donne un scénario léger. On montre bien comment la maladie mentale peut détruire la vie d'un individu et de son entourage lorsque celui-ci perds contact avec le monde réel, mais comme tout va vite je ne suis pas certain de l'impact que le message que les auteurs veulent véhiculer va bien marcher sur les lecteurs. En plus, le personnage qui finit par subir le pire à cause de la schizophrénie du héros est un gros connard et du coup certains lecteurs risquent de trouver ça bien que le héros s'inventait des complots dans sa tête vu qu'il y a un salaud de moins sur terre. Je pense que cela aurait eu plus d'impact si à la fin c'était un personnage sympathique et innocent qui fini victime du drame. Un album à emprunter par curiosité, mais c'est clairement pas un indispensable.

15/08/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Stanley
Stanley

Mon avis est assez proche de celui de Josq. Ayant lu dans ma jeunesse les séries les plus connues d'Hubinon, souvent accompagné de Jean-Michel Charlier, je me réjouissais de pouvoir encore admirer son trait réaliste et son sens de la mise en scène dans ce diptyque paru assez tôt dans sa carrière. même si Buck Danny existait déjà depuis six ans. Ici encore ses qualités font merveille, et permettent de passer visuellement un bon moment, car au niveau de la narration c'est en effet plus compliqué. Comme l'a indiqué Josq, Octave Joly a dû (ou voulu ?) intégrer dans un seul tome les trente premières années de John Rowland, devenu Stanley après qu'un gentilhomme l'ait pris sous son aile puis adopté. Par conséquent on se retrouve avec des séquences d'une ou plusieurs années expédiées en quelques pages, pour ne pas dire une seule parfois. Quid par exemple de la période entre l'échouage du jeune John sur les côtes espagnoles et son arrivée à la ville qui s'appelait alors encore Constantinople, dans l'empire ottoman ? On voit qu'il est arrivé beaucoup de choses au jeune homme, qui a dû jouer des poings plus souvent qu'à son tour, mais en effet la guerre de Sécession, un premier séjour en Afrique, diverses péripéties aux Etats-Unis puis en Europe sont gérés au pas de course, laissant peu de répit au lecteur. Le second tome nettement mieux, le scénariste prenant tout son temps pour raconter le voyage qui a rendu célèbre le journaliste, à la recherche d'un explorateur qui n'avait plus donné de nouvelles depuis longtemps. On comprend ainsi bien des choses sur la géopolitique de l'époque, grâce notamment à des notes de bas de pages ou des cases pédagogiques. Bref, c'est un diptyque loin d'être désagréable, mais surtout un peu bancal, déséquilibré en termes de rythme entre ses deux volets.

15/08/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Une Education orientale
Une Education orientale

C'est toujours un plaisir de lire sur la jeunesse d'un auteur qui a eu une vie pas comme les autres comme c'est le cas avec Charles Berberian qui a vécu un temps au Liban avec des parents aux origines ethnique multiples. C'est juste dommage que l'album soit trop décousu. On fait des allers-retours entre le présent, la jeunesse et les quelques fois qu'il est revenu au Liban. Le dessin aussi va dans tous les sens: il y a de la BD 'normale', les croquis qu'il a faits durant sa jeunesse et même une pleine page de photos. Ça fait vraiment fourre-tout, on dirait presque l'album a été produit au hasard des idées que l'auteur a eu durant sa réalisation. Cela reste tout de même une lecture sympathique et j'ai surtout aimé lorsque l'auteur racontait sa jeunesse et j'avoue que je ne me suis jamais rendu compte que son frère était le réalisateur Alain Berberian. J'aurais toutefois préféré une autobiographie dans le même genre qu'à fait Riad Sattouf et non un truc qui part dans tous les sens.

15/08/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Aventures de Betsy
Les Aventures de Betsy

Je ne suis pas spécialement accroc aux voitures mais je suis souvent séduit par les histoires qui remettent à l'honneur les belles carrosseries. Olivier Morin profite de la collection calandre pour produire une sorte de spin off de la série des enquêtes de Margot. Ici c'est Elisabeth (Betsy) qui mène les enquêtes depuis le garage de son père où elle apprend le métier. Les scenarii de Morin sont très linéaires sans surprise et sans prise de tête. C'est du divertissement accessible à tous (10ans) dans une ambiance Tintin très marquée. Cela se lit très vite et les amoureux de vieux modèles de voitures ou de camions se régalent. C'est assez amusant de retrouver ces Dauphine, 2CV, Aronde, Panhard ou jaguar type E (entre autres) que personne ne voudrait plus conduire mais qui avaient du look. J'ai été surpris de retrouver Jérôme Phalippou au graphisme. En effet, la précédente série que j'ai lu de lui, Les Pieds sur Terre, était 100% écolo à base de randonnées dans les Alpes. C'est donc amusant de le voir travailler "pour l'ennemi écologique". Surtout que j'aime toujours autant son trait rond, dynamique qui dégage beaucoup de chaleur. Ses extérieurs sont très bien travaillés et ses carrosseries mécaniques ou humaines sont très attirantes. En effet Phalippou reprend ce côté gentiment coquin et sexy pour son héroïne souvent légèrement vêtue. C'est plus coquin que voyeur. Pour un ancien qui était fier de démarrer la minuscule 4CV de sa grand-mère à la manivelle quand il gelait à pierre fendre, c'est la série nostalgie parfaite.

15/08/2024 (modifier)
Par Jeïrhk
Note: 3/5
Couverture de la série Le Grand Méchant Renard
Le Grand Méchant Renard

Belle surprise, ça faisait un moment que j'avais envie de lire cette BD ! J'ai bien ris et ça c'est chouette ! Je rejoins Bamiléké sur la longueur du récit, quand j'ai eu cette impression il restait encore une 60aines de pages.. l'effet de surprise lié à l'originalité de l'histoire s'était déjà quelque peu dissipé et même si tous les gags ne sont pas prévisibles (je les ai d'ailleurs trouvés un peu moins drôles dans cette dernière partie) on devine assez bien comment cela va se terminer, et surtout le cheminement qui nous y amène, ce qui donne cette impression de longueur, du moins pour ma part. La couverture et le dessin étaient l'une des raisons pour lesquelles j'avais mis autant de temps avant d'emprunter cette BD. Le style un peu minimaliste des planches et des cases me semblait trop orienté jeunesse. Mais au final, c'est un style comme un autre que j'ai fini par apprécier. Comme on dit, l'habit ne fait pas le moine et j'ai été agréablement surpris. Enfin, ayant lu Voyage de malade juste avant, j'ai d'autant plus apprécié l'histoire et le personnage du loup, dont je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer qu'il s'agissait du même loup, mais dans un passé un peu plus aigri et méchant :) Une chouette lecture que je recommande pour sa simplicité et son humour. Note réelle: 3.5

15/08/2024 (modifier)