BD séduisante visuellement, notamment du fait de couleurs à l'aquarelle à la tonalité impressionniste et d'un trait fin à la linéarité délicatement mal assurée.
Les personnages sont bien plantés, intéressants a priori avec des aspérités excessives et caricaturales à souhait, donnant à l'ensemble une inattendue tonalité semi-parodique intrigante et fort agréable.
Mais les choses se gâtent peu à peu : l'intrigue policière est trop lâche, légère sinon bâclée, enchaînant les rebondissements menés par les seuls dialogues, les explications maladroites données a posteriori. Les auteurs actuels n'ont plus l'habitude de mener une intrigue complexe en un tome, ne savent plus mener une narration avec le rythme et les ellipses adéquats. Relisez "Le Schtroumpfissime" que diable !
Et puis il y a ces habituels souhaits, irréprochables au demeurant, d'ouvrir aux thématiques contemporaines (féministes ici), mais dont le traitement policier est incompatible avec la morale et les traits de caractère jusqu'alors présentés par l'album.
Voilà donc une BD qui séduit a priori, déçoit peu à peu et s'achève en laissant un goût amer. La note 2 serait sévère, un 3 délié de l'impression finale bien froide.
S’il se base sur une anecdote assez édifiante, Alcante s’offre des libertés avec la réalité historique pour nous relater cette extravagante histoire d’un pongiste américain à l’origine du rapprochement de la Chine et des USA au début des années ’70. Et franchement, franchement, franchement, je ne comprends pas pourquoi.
L’histoire de Glenn Cowan était à mes yeux suffisamment pittoresque pour qu’une simple mais fidèle évocation des faits historiques se suffise à elle-même. Or, ici, je n’ai pu m’empêcher d’être déçu de découvrir que certains passages sont purement fantaisistes. C’est vraiment le gros bémol que j’ai à émettre au sujet de cet album.
Un deuxième bémol, bien plus petit celui-là, vient de la personnalité de Glenn Cowan, personnage peu attachant dont l’évolution (de parfait connard à personne presque responsable) est d’ailleurs faussée par l’insertion de ces passages historiquement faux. A la réflexion, c’est d’ailleurs sans doute pour parvenir à rendre Cowan plus intéressant qu’Alcante a modifié certaines réalités… mais bon, je n’aime pas ce genre de procédé.
A côté de ça, il y a plusieurs aspects que j’ai vraiment beaucoup aimés et qui font que je ne regrette pas mon achat. Tout d’abord, l’anecdote est tellement lunaire qu’elle mérite un livre. Ensuite, la reconstitution de l’époque et de son contexte est pleinement réussie. Enfin la lecture est agréable dans son ensemble avec une narration instructive mais pas étouffante, un découpage bien pensé et un dessin agréable à l’œil.
Je reste sur un simple « pas mal » mais rien que pour l’anecdote, ce récit mérite d’être lu.
Buck Danny : tome 1et 2
Lorsque j'ai eu vent de ce nouvel univers autour de Buck Danny, j'ai été assez intrigué. Achetant tout ce qui touche au plus célèbre des pilotes, je n'ai pas attendu longtemps pour me précipiter dans la lecture de cet album.
Il débute pour autant par une surprise car, tout comme la série assez réussieLes Aventures de Buck Danny (classic), cette aventure fait immédiatement suite à l'album "Les mystères de Midway". C'est donc un capitaine Buck Danny, sans Tumbler et Tuckson, qui évolue ici.
Mais, Yann, grâce à des flash-back, nous plonge tout de même dans la jeunesse de Buck Danny, notamment dans les rapports difficiles que celui -ci entretenait avec son père dans les années 30, tout en nous entrainant dans un récit plus militaire avec un Buck Danny prisonnier de Japs.
J'ai retrouvé le style des premiers albums de Charlier et d'Hubinon, à la fois dans des expressions dépassées comme "faces de lune", "bloody bastard", "gros singe", "brouteurs de riz" et j'en passe; mais aussi dans le dessin.
En effet, Guiseppe de Luca, que je découvre ici, nous offre des planches qui lorgnent vers les premiers albums signés Hubinon.
Il y a en effet, un côté retro au dessin et au scénario qui sied parfaitement à cette histoire.
Une bonne surprise en tout cas, que les amateurs de Buck Danny doivent découvrir
Sonny Tuckson: tome 1
J'ai été assez agréablement surpris à la lecture de ce hors série consacré à Sonny Tuckson, qui joue un rôle beaucoup moins gaffeur que celui qu'on lui prêtera plus tard. En effet, nous suivons un récit beaucoup plus dramatique qu'autre chose. Certes les premiers exploits de Sonny n'apportent pas grand chose à la série mère, mais nous le découvrons sous un autre jour. D'ailleurs, l'intrigue n'est pas signée Yann, habitué depuis pas mal de temps aux bd sur l'aviation, mais repose sur le duo Buenda et Zumbiehl, à qui, pour ce dernier on doit déjà quelques scénarii de Buck Danny et Les Aventures de Buck Danny (classic).
Et je suis toujours sous le charme du style vintage de Guiseppe de Luca, qui sait parfaitement retranscrire l'atmosphère d'une certaine Amérique des années 30.
Je n'attendais pas grand chose de cet album, et finalement, je suis sorti de ma lecture ravi, et impatient de connaître la suite.
Voilà une bande dessinée qui promet un concept intéressant ! Emmanuele Arioli est connu pour avoir mis au jour un récit méconnu de la Table ronde : Ségurant ou le chevalier au dragon. Et s'il prend ici quelques libertés, visiblement (Ségurant devenant Sivar), il nous propose donc une relecture du propre travail qu'il a mené pendant 10 ans à la recherche d'un mythe méconnu de la Table ronde.
Evidemment, pour ma part, je suis incapable de discerner les ajouts pour la bande dessinée des péripéties réelles du récit originel. Quoiqu'il en soit, j'ai été plutôt séduit par ce récit de fantasy médiévale très classique. On peut toutefois lui reprocher dans une certaine mesure ce classicisme, qui aligne des péripéties pas toujours très intéressantes, et surtout de manière très mécanique. Ce n'est pas mauvais, mais on connaît un peu le processus, au bout d'un moment...
Ce qui m'a gêné, c'est surtout les incursions d'un humour déplacé dans un récit qui tenait parfaitement sans cela. On ne comprend pas pourquoi l'auteur s'amuse avec des gags, qui ne sont jamais très pertinents. Un peu comme si Alex Alice avait essayé de glisser de l'humour à la Kaamelott dans son merveilleux Siegfried... Je ne fais pas la comparaison au hasard, car je trouve qu'Alice a réussi là où Le Chevalier au dragon est à la peine. Contrairement à Siegfried, ici, peu voire pas de noblesse. Arioli reste trop souvent terre-à-terre et son humour l'empêche d'aller sur un autre terrain, où on l'aurait pourtant largement attendu. En peinant à glisser un véritable et profond souffle romanesque dans son récit, l'auteur fait tendre finalement son (excellent) travail de vulgarisation vers une simple bande dessinée, peut-être au ton assez comics, mais guère plus.
Mais malgré ces quelques défauts, la grande bonne surprise de cet album, c'est le dessin. En effet, Emiliano Tanzillo nous offre des images vraiment somptueuses, très stylisées. Il réussit à merveille à capter l'essence du récit pour la restituer à travers des images qui, elles, ne manquent pas toujours d'ampleur. C'est aussi ce qui m'a rendu indulgent avec cette bande dessinée, certes réussie, mais qui a parfois du mal à trouver sa voie.
Et finalement, en refermant le tome, on se rend compte qu'on a passé un bon moment. Et même si on ne s'en souviendra pas longtemps, on en est déjà largement satisfait.
Une série qui m'a un peu rappelé Twin Peaks, mais en moins bien.
Le dessin de Peeters est toujours aussi bien maitrisé avec un trait dynamique et des couleurs chaudes. C'est vraiment le style parfait pour ce genre de polar violent qui possède un peu de fantastique. La narration est fluide et les 5 albums se lisent bien un à la suite de l'autre. Il faut dire qu'il y a plusieurs scènes avec peu de dialogues.
Malheureusement, malgré des qualités le scénario ne m'a pas trop passionné. J'ai trouvé qu'il y a quelques longueurs et j'étais bien content que tout soit terminé lorsque j'ai refermé le dernier tome. Le plus gros problème est que je n'ai pas réussi à m'intéresser aux personnages. Difficile de trouver captivant une série avec autant de tomes si je ne ressens pas d'empathie pour les personnages et que je me foutais un peu des malheurs qui pouvaient leurs arriver.
Le titre est un peu réducteur, et dit mal les réflexions, l’immensité du désert et des pensées que renferme ce récit, que j’aurais plutôt titré « Vers l’infini » ? Mais bon, ça n’est pas mon œuvre, donc…
Le récit peut être résumé de façon lapidaire : nous suivons un homme, qui traverse le Sahara tunisien, souvent seul, parfois accompagné d’un guide – qui lui sert alors de partenaire dans ses réflexions. Notre homme s’intéresse aux criquets, à leur éventuelle menace, il cherche leur lieu de rassemblement.
Mais en fait il cherche autre chose, à se connaitre, à réfléchir sur le monde. C’est une histoire minimaliste et en même temps portée vers l’immensité élastique de la pensée, une sorte de conte philosophique. Chaque chapitre – correspondant à une journée – est introduit par une citation (à part Blake, ce sont des penseurs ou poètes arabisants – je ne connaissais qu’Omar Khayyam).
C’est donc contemplatif, l’action est quasi inexistante. Mais j’ai bien aimé ce récit, intéressant et reposant.
Je l’ai aimé aussi grâce au très beau dessin de Kamal Zakour – qui use de plusieurs styles parfois. Un trait fin domine, nerveux, précis, très agréable : son Noir et Blanc nous donne à voir de superbes paysages désertiques.
Note réelle 3,5/5.
Dans moins d’un mois (le 4 novembre), les regards du monde entier seront tournés vers la Maison blanche, qui verra siéger dès janvier et pour quatre ans le nouveau président (ou la nouvelle présidente) des États-Unis. L’occasion pour les auteurs de braquer les projecteurs sur cette « vitrine » prestigieuse de l’une des plus grandes démocraties du monde, pour en révéler les coulisses, bien souvent sous un jour pour le moins inattendu !
Saviez-vous que « P.O.T.U.S. » est le doux surnom donné au président par les journalistes officiant au sein de la « White House », lequel signifie « President of the United States » ? Que le fait que ces journalistes, justement, soient présents en permanence est une exception américaine, parce que « les Américains attachent une grande importance à la transparence du pouvoir » ? Que la Maison blanche ressemble plus à une auberge espagnole, très contrôlée certes, mais aux antipodes de notre palais de l’Elysée quasi totalement coupé du monde ? Ainsi, cet éminent centre du pouvoir chez l’Oncle Sam reste constamment animé du fait des allers et venues des différents visiteurs, officiels, journalistes ou simples touristes.
Toutes ces anecdotes sont révélées par la voix de Jérôme Cartillier, correspondant à l’AFP à la Maison Blanche, des anecdotes recueillies par Karim Lebhour, journaliste et auteur de plusieurs docu-BDs. On y apprend pas mal de choses sur les quatre mandats qui ont vu se succéder depuis 2008 Obama, Trump et Biden, des détails instructifs, dont certains assez croustillants, parfois aussi édifiants que révélateurs sur la politique américaine et son évolution, notamment, comme on peut s’en douter, avec l’élection du « président orange », l’homme qui passe le plus clair de son temps à tweeter devant l’écran géant qu’il a fait installer dans la « dining room » et considère la Maison blanche comme un « taudis » (car en effet, on peut y voir passer des souris dans l’aile ouest !).
Symbole entre tous les symboles, le Bureau ovale est le lieu emblématique et mythique de la présidence. Sa forme a été inspirée par George Washington lui-même qui y voyait le symbole de la démocratie. L’ouvrage dresse également un historique de la célèbre résidence présidentielle et de la ville qui l’abrite, car il faut le rappeler, Washington, dit Washington D.C., est administrée par le Congrès et n’appartient à aucun Etat.
Ce documentaire nous offre également une séquence sur l’Air Force One, l’avion présidentiel un brin vieillot que certains qualifient parfois de « bureau ovale volant », et explique pourquoi la structure gouvernementale triangulaire, composée non seulement de la « White House » mais aussi du Congrès et de la Cour suprême, vise à empêcher les abus de pouvoir, limitant souvent l’action du Président par un blocage politique. Sans doute le prix à payer pour préserver une certaine idée de la démocratie.
Le dessin tout en simplicité d’Aude Massot, qui en est à sa seconde collaboration avec Karim Lebhour, accompagne parfaitement l’ouvrage et son côté enfantin confère beaucoup de dynamisme à la narration. Ce qui convient tout à fait pour ce type de documentaire, qui cherche d’abord à témoigner le plus objectivement possible d’un sujet donné avant de fournir matière à polémique, même si la tentation peut être grande dans le contexte particulier de la campagne électorale en cours. Tout au plus peut-on y déceler une touche d’ironie, mais « Maison Blanche » se veut d’abord instructif tout en restant accessible. Et tant pis si les présidents ne sont pas forcément ressemblants, Trump notamment apparaissant bien plus svelte que dans la réalité, mais l’autrice ne prétend pas être caricaturiste, et cela ne gêne en rien la lecture.
Pour peu que l’on s’intéresse à l’élection américaine, dont l’échéance se rapproche à grands pas, cette lecture tombe à point nommé. On apprécie l’aspect ludique de l’exercice, qui dans l’esprit rappelle beaucoup cette autre BD parue il y a quelques mois, Dans les couloirs du Conseil constitutionnel, de Marie Bardiaux-Vaiente et Gally. C’est d’ailleurs bien pour cette capacité à traiter des sujets pas forcément engageants à la base que le neuvième art s’est imposé dans le registre documentaire depuis plusieurs années.
Quatrième comics de l'univers Cyberpunk 2077 que je lis, celui-ci a pour sujet les danses sensorielles (braindance en anglais) et l'organisation du braquage d'une banque.
Arturo travaille pour une corpo de média spécialisée dans les danses sensorielles, ces films virtuels qui plongent leur spectateur tout entier dans leurs scènes comme s'ils les vivaient pour de bon. Alors qu'il bosse comme réparateur, il est aussi capable de les pirater et de les améliorer pour leur faire raconter ce qu'il veut. Et il aimerait faire le bien en soignant les traumatismes et les psychopathies des uns et des autres avec ses propres créations puisqu'il sait qu'elles fonctionnent. Sauf que sa corpo ne lui en laisse absolument pas l'occasion : elle veut vendre du rêve et on ne vend pas de rêve à des clients heureux. Alors profitant de ce qu'il a appris au cours de ses missions, des bienfaits que peuvent amener ses danses sensorielles modifiées et des coupures de courant si courantes à Night City ces derniers temps, il va réunir une petite équipe pour organiser le braquage d'une banque où sa corpo cache ses secrets.
C'est une histoire dense et complète qui exploite bien l'univers de Cyberpunk et en mélange quelques bons ingrédients. Le dessin de Roberto Ricci y est généreux et plein d'énergie, impeccable pour ce type d'ambiance entre polar et science-fiction. Les personnages sont variés et plutôt intéressants. L'intrigue coule bien, attirant la curiosité du lecteur et l'envie de voir comment notre groupe de héros va s'en sortir.
Bref, ce serait un très bon album si la fin n'était pas un peu bancale, avec un peu trop de digressions vers des histoires psychologiques plutôt que de rester focalisée sur son action polar, quelques facilités et des décisions finales des protagonistes que j'ai eu un peu de mal à bien comprendre.
Contrairement aux deux avis précédents, je n'ai pas été convaincu par cette série. Pourtant la thématique culturelle qui accompagne l'expédition Lapérouse de 1788 aurait pu me séduire. Malheureusement elle est exposée d'une façon assez minimale et sans beaucoup, de recul à mes yeux. Expédition avec un côté scientifique certes mais les visées commerciales déséquilibrées ( fourrures de loutres) voire militaires ( cartographie) pour la conquête illégitime de nouveau territoires ne peuvent être écartées. Sur le volet contemporain les auteurs travaillent sur le parallélisme des commandements à "deux têtes" dans les deux expéditions. Soit. Pour moi le côté fiction l'emporte de beaucoup sur un côté documentaire historique avéré. J'ai de nombreuses réserves sur la construction du récit et de ses personnages. Deux ans après l'indépendance et les accords d'Evian la scène initiale nous plonge dans une opération meurtrière du SDECE avec l'élite de ses nageurs de combats. Cela permet de situer le profil du principal personnage. Mais celui ci a une illumination imprévisible et devient sous le regard de la belle Viviane une officier archéologue rebelle aux ordres de son commandant. Comme si les auteurs nous proposaient un virage à 180° sur les objectifs premiers du soldat. La menace n'est plus le chalutier soviétique ou le leader indépendantiste un peu trop rouge mais le compte à rebours pour trouver une cloche qui attend gentiment depuis 200 ans. Je n'ai d'ailleurs pas compris le choix calendaire de l'opération autre que pour introduire un brin de tension dans le récit.
De même je n'ai pas accroché au graphisme de Bizzarri. En effet sa description des fonds marins ou de la barrière coralienne est vraiment minimaliste et sans beaucoup de recherche. Ce qui est un comble pour une thématique sur la plongée sous-marine. Ainsi la plupart des scènes aquatiques se passent sur les zodiacs ou sur le ponton de plongée. L'une des rares scène sous l'eau nous présente un étonnant et inutile concourt d'apnée alors que chaque minute compte. Le dessinateur semble avoir voulu se rapprocher de l'esprit des récits d'aventures vintage.
Une lecture qui m'a interpelé sur plusieurs points avec une thématique pas vraiment pour moi.. un petit 3
Le style graphique est sans doute ce qui m’a le plus marqué. C’est brut, violent, et Frank Miller maîtrise les jeux d’ombres comme personne. On est clairement dans un polar noir à l’ancienne, où la violence est omniprésente et où les personnages n’ont rien de héros classiques. C’est sombre, cynique, avec des intrigues qui s’entremêlent autour de figures cabossées, de femmes fatales et de justiciers solitaires.
Même si je ne suis pas un gros lecteur de comics, j’ai trouvé ça plus intéressant que la plupart des œuvres du genre. C’est un récit qui sort des clichés de super-héros en collants. Ici, la ville elle-même devient un personnage, un terrain de jeu pour la corruption et la brutalité. Il y a un côté très cinématographique dans la manière de raconter l’histoire.
Cela dit, j’ai eu un peu de mal à vraiment entrer dans le récit. Peut-être que c’est à cause de la violence répétée ou du côté très stylisé qui me garde à distance. L’intrigue est bien construite, mais je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. C’est surtout une œuvre visuelle, qui fait son effet, mais je n’ai pas ressenti le besoin de m’y plonger profondément. Pas mon univers, mais je reconnais qu’il a un vrai truc.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Automne en baie de Somme
BD séduisante visuellement, notamment du fait de couleurs à l'aquarelle à la tonalité impressionniste et d'un trait fin à la linéarité délicatement mal assurée. Les personnages sont bien plantés, intéressants a priori avec des aspérités excessives et caricaturales à souhait, donnant à l'ensemble une inattendue tonalité semi-parodique intrigante et fort agréable. Mais les choses se gâtent peu à peu : l'intrigue policière est trop lâche, légère sinon bâclée, enchaînant les rebondissements menés par les seuls dialogues, les explications maladroites données a posteriori. Les auteurs actuels n'ont plus l'habitude de mener une intrigue complexe en un tome, ne savent plus mener une narration avec le rythme et les ellipses adéquats. Relisez "Le Schtroumpfissime" que diable ! Et puis il y a ces habituels souhaits, irréprochables au demeurant, d'ouvrir aux thématiques contemporaines (féministes ici), mais dont le traitement policier est incompatible avec la morale et les traits de caractère jusqu'alors présentés par l'album. Voilà donc une BD qui séduit a priori, déçoit peu à peu et s'achève en laissant un goût amer. La note 2 serait sévère, un 3 délié de l'impression finale bien froide.
La Diplomatie du ping-pong
S’il se base sur une anecdote assez édifiante, Alcante s’offre des libertés avec la réalité historique pour nous relater cette extravagante histoire d’un pongiste américain à l’origine du rapprochement de la Chine et des USA au début des années ’70. Et franchement, franchement, franchement, je ne comprends pas pourquoi. L’histoire de Glenn Cowan était à mes yeux suffisamment pittoresque pour qu’une simple mais fidèle évocation des faits historiques se suffise à elle-même. Or, ici, je n’ai pu m’empêcher d’être déçu de découvrir que certains passages sont purement fantaisistes. C’est vraiment le gros bémol que j’ai à émettre au sujet de cet album. Un deuxième bémol, bien plus petit celui-là, vient de la personnalité de Glenn Cowan, personnage peu attachant dont l’évolution (de parfait connard à personne presque responsable) est d’ailleurs faussée par l’insertion de ces passages historiquement faux. A la réflexion, c’est d’ailleurs sans doute pour parvenir à rendre Cowan plus intéressant qu’Alcante a modifié certaines réalités… mais bon, je n’aime pas ce genre de procédé. A côté de ça, il y a plusieurs aspects que j’ai vraiment beaucoup aimés et qui font que je ne regrette pas mon achat. Tout d’abord, l’anecdote est tellement lunaire qu’elle mérite un livre. Ensuite, la reconstitution de l’époque et de son contexte est pleinement réussie. Enfin la lecture est agréable dans son ensemble avec une narration instructive mais pas étouffante, un découpage bien pensé et un dessin agréable à l’œil. Je reste sur un simple « pas mal » mais rien que pour l’anecdote, ce récit mérite d’être lu.
Buck Danny - Origines
Buck Danny : tome 1et 2 Lorsque j'ai eu vent de ce nouvel univers autour de Buck Danny, j'ai été assez intrigué. Achetant tout ce qui touche au plus célèbre des pilotes, je n'ai pas attendu longtemps pour me précipiter dans la lecture de cet album. Il débute pour autant par une surprise car, tout comme la série assez réussieLes Aventures de Buck Danny (classic), cette aventure fait immédiatement suite à l'album "Les mystères de Midway". C'est donc un capitaine Buck Danny, sans Tumbler et Tuckson, qui évolue ici. Mais, Yann, grâce à des flash-back, nous plonge tout de même dans la jeunesse de Buck Danny, notamment dans les rapports difficiles que celui -ci entretenait avec son père dans les années 30, tout en nous entrainant dans un récit plus militaire avec un Buck Danny prisonnier de Japs. J'ai retrouvé le style des premiers albums de Charlier et d'Hubinon, à la fois dans des expressions dépassées comme "faces de lune", "bloody bastard", "gros singe", "brouteurs de riz" et j'en passe; mais aussi dans le dessin. En effet, Guiseppe de Luca, que je découvre ici, nous offre des planches qui lorgnent vers les premiers albums signés Hubinon. Il y a en effet, un côté retro au dessin et au scénario qui sied parfaitement à cette histoire. Une bonne surprise en tout cas, que les amateurs de Buck Danny doivent découvrir Sonny Tuckson: tome 1 J'ai été assez agréablement surpris à la lecture de ce hors série consacré à Sonny Tuckson, qui joue un rôle beaucoup moins gaffeur que celui qu'on lui prêtera plus tard. En effet, nous suivons un récit beaucoup plus dramatique qu'autre chose. Certes les premiers exploits de Sonny n'apportent pas grand chose à la série mère, mais nous le découvrons sous un autre jour. D'ailleurs, l'intrigue n'est pas signée Yann, habitué depuis pas mal de temps aux bd sur l'aviation, mais repose sur le duo Buenda et Zumbiehl, à qui, pour ce dernier on doit déjà quelques scénarii de Buck Danny et Les Aventures de Buck Danny (classic). Et je suis toujours sous le charme du style vintage de Guiseppe de Luca, qui sait parfaitement retranscrire l'atmosphère d'une certaine Amérique des années 30. Je n'attendais pas grand chose de cet album, et finalement, je suis sorti de ma lecture ravi, et impatient de connaître la suite.
Le Chevalier au Dragon
Voilà une bande dessinée qui promet un concept intéressant ! Emmanuele Arioli est connu pour avoir mis au jour un récit méconnu de la Table ronde : Ségurant ou le chevalier au dragon. Et s'il prend ici quelques libertés, visiblement (Ségurant devenant Sivar), il nous propose donc une relecture du propre travail qu'il a mené pendant 10 ans à la recherche d'un mythe méconnu de la Table ronde. Evidemment, pour ma part, je suis incapable de discerner les ajouts pour la bande dessinée des péripéties réelles du récit originel. Quoiqu'il en soit, j'ai été plutôt séduit par ce récit de fantasy médiévale très classique. On peut toutefois lui reprocher dans une certaine mesure ce classicisme, qui aligne des péripéties pas toujours très intéressantes, et surtout de manière très mécanique. Ce n'est pas mauvais, mais on connaît un peu le processus, au bout d'un moment... Ce qui m'a gêné, c'est surtout les incursions d'un humour déplacé dans un récit qui tenait parfaitement sans cela. On ne comprend pas pourquoi l'auteur s'amuse avec des gags, qui ne sont jamais très pertinents. Un peu comme si Alex Alice avait essayé de glisser de l'humour à la Kaamelott dans son merveilleux Siegfried... Je ne fais pas la comparaison au hasard, car je trouve qu'Alice a réussi là où Le Chevalier au dragon est à la peine. Contrairement à Siegfried, ici, peu voire pas de noblesse. Arioli reste trop souvent terre-à-terre et son humour l'empêche d'aller sur un autre terrain, où on l'aurait pourtant largement attendu. En peinant à glisser un véritable et profond souffle romanesque dans son récit, l'auteur fait tendre finalement son (excellent) travail de vulgarisation vers une simple bande dessinée, peut-être au ton assez comics, mais guère plus. Mais malgré ces quelques défauts, la grande bonne surprise de cet album, c'est le dessin. En effet, Emiliano Tanzillo nous offre des images vraiment somptueuses, très stylisées. Il réussit à merveille à capter l'essence du récit pour la restituer à travers des images qui, elles, ne manquent pas toujours d'ampleur. C'est aussi ce qui m'a rendu indulgent avec cette bande dessinée, certes réussie, mais qui a parfois du mal à trouver sa voie. Et finalement, en refermant le tome, on se rend compte qu'on a passé un bon moment. Et même si on ne s'en souviendra pas longtemps, on en est déjà largement satisfait.
Saint-Elme
Une série qui m'a un peu rappelé Twin Peaks, mais en moins bien. Le dessin de Peeters est toujours aussi bien maitrisé avec un trait dynamique et des couleurs chaudes. C'est vraiment le style parfait pour ce genre de polar violent qui possède un peu de fantastique. La narration est fluide et les 5 albums se lisent bien un à la suite de l'autre. Il faut dire qu'il y a plusieurs scènes avec peu de dialogues. Malheureusement, malgré des qualités le scénario ne m'a pas trop passionné. J'ai trouvé qu'il y a quelques longueurs et j'étais bien content que tout soit terminé lorsque j'ai refermé le dernier tome. Le plus gros problème est que je n'ai pas réussi à m'intéresser aux personnages. Difficile de trouver captivant une série avec autant de tomes si je ne ressens pas d'empathie pour les personnages et que je me foutais un peu des malheurs qui pouvaient leurs arriver.
Point zéro
Le titre est un peu réducteur, et dit mal les réflexions, l’immensité du désert et des pensées que renferme ce récit, que j’aurais plutôt titré « Vers l’infini » ? Mais bon, ça n’est pas mon œuvre, donc… Le récit peut être résumé de façon lapidaire : nous suivons un homme, qui traverse le Sahara tunisien, souvent seul, parfois accompagné d’un guide – qui lui sert alors de partenaire dans ses réflexions. Notre homme s’intéresse aux criquets, à leur éventuelle menace, il cherche leur lieu de rassemblement. Mais en fait il cherche autre chose, à se connaitre, à réfléchir sur le monde. C’est une histoire minimaliste et en même temps portée vers l’immensité élastique de la pensée, une sorte de conte philosophique. Chaque chapitre – correspondant à une journée – est introduit par une citation (à part Blake, ce sont des penseurs ou poètes arabisants – je ne connaissais qu’Omar Khayyam). C’est donc contemplatif, l’action est quasi inexistante. Mais j’ai bien aimé ce récit, intéressant et reposant. Je l’ai aimé aussi grâce au très beau dessin de Kamal Zakour – qui use de plusieurs styles parfois. Un trait fin domine, nerveux, précis, très agréable : son Noir et Blanc nous donne à voir de superbes paysages désertiques. Note réelle 3,5/5.
Maison Blanche - En coulisses avec Obama, Trump et Biden
Dans moins d’un mois (le 4 novembre), les regards du monde entier seront tournés vers la Maison blanche, qui verra siéger dès janvier et pour quatre ans le nouveau président (ou la nouvelle présidente) des États-Unis. L’occasion pour les auteurs de braquer les projecteurs sur cette « vitrine » prestigieuse de l’une des plus grandes démocraties du monde, pour en révéler les coulisses, bien souvent sous un jour pour le moins inattendu ! Saviez-vous que « P.O.T.U.S. » est le doux surnom donné au président par les journalistes officiant au sein de la « White House », lequel signifie « President of the United States » ? Que le fait que ces journalistes, justement, soient présents en permanence est une exception américaine, parce que « les Américains attachent une grande importance à la transparence du pouvoir » ? Que la Maison blanche ressemble plus à une auberge espagnole, très contrôlée certes, mais aux antipodes de notre palais de l’Elysée quasi totalement coupé du monde ? Ainsi, cet éminent centre du pouvoir chez l’Oncle Sam reste constamment animé du fait des allers et venues des différents visiteurs, officiels, journalistes ou simples touristes. Toutes ces anecdotes sont révélées par la voix de Jérôme Cartillier, correspondant à l’AFP à la Maison Blanche, des anecdotes recueillies par Karim Lebhour, journaliste et auteur de plusieurs docu-BDs. On y apprend pas mal de choses sur les quatre mandats qui ont vu se succéder depuis 2008 Obama, Trump et Biden, des détails instructifs, dont certains assez croustillants, parfois aussi édifiants que révélateurs sur la politique américaine et son évolution, notamment, comme on peut s’en douter, avec l’élection du « président orange », l’homme qui passe le plus clair de son temps à tweeter devant l’écran géant qu’il a fait installer dans la « dining room » et considère la Maison blanche comme un « taudis » (car en effet, on peut y voir passer des souris dans l’aile ouest !). Symbole entre tous les symboles, le Bureau ovale est le lieu emblématique et mythique de la présidence. Sa forme a été inspirée par George Washington lui-même qui y voyait le symbole de la démocratie. L’ouvrage dresse également un historique de la célèbre résidence présidentielle et de la ville qui l’abrite, car il faut le rappeler, Washington, dit Washington D.C., est administrée par le Congrès et n’appartient à aucun Etat. Ce documentaire nous offre également une séquence sur l’Air Force One, l’avion présidentiel un brin vieillot que certains qualifient parfois de « bureau ovale volant », et explique pourquoi la structure gouvernementale triangulaire, composée non seulement de la « White House » mais aussi du Congrès et de la Cour suprême, vise à empêcher les abus de pouvoir, limitant souvent l’action du Président par un blocage politique. Sans doute le prix à payer pour préserver une certaine idée de la démocratie. Le dessin tout en simplicité d’Aude Massot, qui en est à sa seconde collaboration avec Karim Lebhour, accompagne parfaitement l’ouvrage et son côté enfantin confère beaucoup de dynamisme à la narration. Ce qui convient tout à fait pour ce type de documentaire, qui cherche d’abord à témoigner le plus objectivement possible d’un sujet donné avant de fournir matière à polémique, même si la tentation peut être grande dans le contexte particulier de la campagne électorale en cours. Tout au plus peut-on y déceler une touche d’ironie, mais « Maison Blanche » se veut d’abord instructif tout en restant accessible. Et tant pis si les présidents ne sont pas forcément ressemblants, Trump notamment apparaissant bien plus svelte que dans la réalité, mais l’autrice ne prétend pas être caricaturiste, et cela ne gêne en rien la lecture. Pour peu que l’on s’intéresse à l’élection américaine, dont l’échéance se rapproche à grands pas, cette lecture tombe à point nommé. On apprécie l’aspect ludique de l’exercice, qui dans l’esprit rappelle beaucoup cette autre BD parue il y a quelques mois, Dans les couloirs du Conseil constitutionnel, de Marie Bardiaux-Vaiente et Gally. C’est d’ailleurs bien pour cette capacité à traiter des sujets pas forcément engageants à la base que le neuvième art s’est imposé dans le registre documentaire depuis plusieurs années.
Cyberpunk 2077 - Blackout
Quatrième comics de l'univers Cyberpunk 2077 que je lis, celui-ci a pour sujet les danses sensorielles (braindance en anglais) et l'organisation du braquage d'une banque. Arturo travaille pour une corpo de média spécialisée dans les danses sensorielles, ces films virtuels qui plongent leur spectateur tout entier dans leurs scènes comme s'ils les vivaient pour de bon. Alors qu'il bosse comme réparateur, il est aussi capable de les pirater et de les améliorer pour leur faire raconter ce qu'il veut. Et il aimerait faire le bien en soignant les traumatismes et les psychopathies des uns et des autres avec ses propres créations puisqu'il sait qu'elles fonctionnent. Sauf que sa corpo ne lui en laisse absolument pas l'occasion : elle veut vendre du rêve et on ne vend pas de rêve à des clients heureux. Alors profitant de ce qu'il a appris au cours de ses missions, des bienfaits que peuvent amener ses danses sensorielles modifiées et des coupures de courant si courantes à Night City ces derniers temps, il va réunir une petite équipe pour organiser le braquage d'une banque où sa corpo cache ses secrets. C'est une histoire dense et complète qui exploite bien l'univers de Cyberpunk et en mélange quelques bons ingrédients. Le dessin de Roberto Ricci y est généreux et plein d'énergie, impeccable pour ce type d'ambiance entre polar et science-fiction. Les personnages sont variés et plutôt intéressants. L'intrigue coule bien, attirant la curiosité du lecteur et l'envie de voir comment notre groupe de héros va s'en sortir. Bref, ce serait un très bon album si la fin n'était pas un peu bancale, avec un peu trop de digressions vers des histoires psychologiques plutôt que de rester focalisée sur son action polar, quelques facilités et des décisions finales des protagonistes que j'ai eu un peu de mal à bien comprendre.
Lapérouse 64
Contrairement aux deux avis précédents, je n'ai pas été convaincu par cette série. Pourtant la thématique culturelle qui accompagne l'expédition Lapérouse de 1788 aurait pu me séduire. Malheureusement elle est exposée d'une façon assez minimale et sans beaucoup, de recul à mes yeux. Expédition avec un côté scientifique certes mais les visées commerciales déséquilibrées ( fourrures de loutres) voire militaires ( cartographie) pour la conquête illégitime de nouveau territoires ne peuvent être écartées. Sur le volet contemporain les auteurs travaillent sur le parallélisme des commandements à "deux têtes" dans les deux expéditions. Soit. Pour moi le côté fiction l'emporte de beaucoup sur un côté documentaire historique avéré. J'ai de nombreuses réserves sur la construction du récit et de ses personnages. Deux ans après l'indépendance et les accords d'Evian la scène initiale nous plonge dans une opération meurtrière du SDECE avec l'élite de ses nageurs de combats. Cela permet de situer le profil du principal personnage. Mais celui ci a une illumination imprévisible et devient sous le regard de la belle Viviane une officier archéologue rebelle aux ordres de son commandant. Comme si les auteurs nous proposaient un virage à 180° sur les objectifs premiers du soldat. La menace n'est plus le chalutier soviétique ou le leader indépendantiste un peu trop rouge mais le compte à rebours pour trouver une cloche qui attend gentiment depuis 200 ans. Je n'ai d'ailleurs pas compris le choix calendaire de l'opération autre que pour introduire un brin de tension dans le récit. De même je n'ai pas accroché au graphisme de Bizzarri. En effet sa description des fonds marins ou de la barrière coralienne est vraiment minimaliste et sans beaucoup de recherche. Ce qui est un comble pour une thématique sur la plongée sous-marine. Ainsi la plupart des scènes aquatiques se passent sur les zodiacs ou sur le ponton de plongée. L'une des rares scène sous l'eau nous présente un étonnant et inutile concourt d'apnée alors que chaque minute compte. Le dessinateur semble avoir voulu se rapprocher de l'esprit des récits d'aventures vintage. Une lecture qui m'a interpelé sur plusieurs points avec une thématique pas vraiment pour moi.. un petit 3
Sin City
Le style graphique est sans doute ce qui m’a le plus marqué. C’est brut, violent, et Frank Miller maîtrise les jeux d’ombres comme personne. On est clairement dans un polar noir à l’ancienne, où la violence est omniprésente et où les personnages n’ont rien de héros classiques. C’est sombre, cynique, avec des intrigues qui s’entremêlent autour de figures cabossées, de femmes fatales et de justiciers solitaires. Même si je ne suis pas un gros lecteur de comics, j’ai trouvé ça plus intéressant que la plupart des œuvres du genre. C’est un récit qui sort des clichés de super-héros en collants. Ici, la ville elle-même devient un personnage, un terrain de jeu pour la corruption et la brutalité. Il y a un côté très cinématographique dans la manière de raconter l’histoire. Cela dit, j’ai eu un peu de mal à vraiment entrer dans le récit. Peut-être que c’est à cause de la violence répétée ou du côté très stylisé qui me garde à distance. L’intrigue est bien construite, mais je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. C’est surtout une œuvre visuelle, qui fait son effet, mais je n’ai pas ressenti le besoin de m’y plonger profondément. Pas mon univers, mais je reconnais qu’il a un vrai truc.