Les derniers avis (47461 avis)

Couverture de la série Daemon
Daemon

Un premier jet sympathique qui me fait dire « j’attends la suite, pourquoi pas » bien qu’après ce premier tome je ne sois pas vraiment sous le charme non plus. Pas spécialement émerveillé par le dessin de Ronan Toulhoat dont j’ai vu mieux, il y a des planches qui laissent sur le cul et d’autres que j’ai parcouru sans trop m’arrêter. Je suis un peu déçu quand même pour une histoire censée se déroulée on ne sait pas trop quand, à mi-chemin entre Homère et les récits de légende, je n’ai pas été médusé par ce que je voyais, même si ça reste plaisant encore une fois. Quant au scénario, c’est un bon page-turner mais rien de bien folichon pour l’instant. Des fois ça fait un peu nanar façon « Hercule » la série télé avec Kevin Sorbo qui parcours la Grèce avec son pote Iolas le comic relief de service. Avec une touche néanmoins nettement plus féroce et sanguinolente. Notre ami Daemon ayant un caractère bien tempétueux. Alors moi j’aime bien le duo Toulhoat-Brugeas, je suis un peu dans les mêmes délires : l’histoire médiévale, la SF ou comme ici la mythologie grecque ; par contre maintenant j’attends avant d’acheter. Ira Dei, annulée, Cosaques, annulée, ils ont un peu la poisse dernièrement alors je vais attendre une sortie intégrale avant de me mouiller plus.

06/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Un coin d'humanité
Un coin d'humanité

Un album très simple – que ce soit au niveau du dessin ou de la narration – mais d’une grande sincérité, sur l’engagement des bénévoles pour les Restos du Cœur. Kek nous raconte ainsi son expérience, débutée par hasard, comme bénévole pour l’association, sur Paris. Au travers de son témoignage, on découvre une vaste panoplie de « bénéficiaires ». Kek les montre sans pathos ni effet inutile, un candide qui découvre et mer à jour la détresse sociale – entre autres – de gens ordinaires qui ont basculé dans la pauvreté. C’est aussi une façon de rendre hommage à ceux qui consacrent beaucoup de leur temps aux distributions. C’est presque autant dans cet agrégat tout aussi divers que réside l’« humanité » évoquée dans le titre. Tous les droits d’auteur et la marge de l’éditeur sont reversés aux Restos du Cœur. Ce qui rend la lecture, mais aussi l’achat de cet album encore plus recommandable

06/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Salon de beauté
Salon de beauté

Il y a un peu des « Nuits fauves » de Collard dans cette histoire, mais aussi de Black Hole de Burns, dans cette évocation détournée et quelque peu métaphorique du Sida et de ses victimes. On en a ici une vision très désespérée – puisque tous les personnages sont voués à la mort une fois « atteints » par la maladie. Le salon de beauté des trois personnages principaux se transforme même en morgue assez sinistre sur la fin. La noirceur est quelque peu tempérée par un traitement un peu poétique – visuellement surtout, avec cette colorisation spéciale, et ces poissons donnant l’impression que tout se déroule dans un aquarium. Une chose m’a toutefois laissé perplexe. En effet, ici seuls les homosexuels sont victimes de cette maladie (les personnages principaux le sont tous). Je ne sais pas si c’est pour reprendre une certaine image véhiculée dans les années 1980/90 (voir les sorties scandaleuses de Le Pen sur les « Sidaïques », la maladie des homos, etc) et pour ensuite s’en démarquer ? Ou alors l’auteur du roman d’origine a -t-il personnellement vécu de l’intérieur les ravages du Sida (comme Collard donc) ? Un album un peu original, mais qui ne m’a finalement pas marqué plus que ça.

06/03/2025 (modifier)
Couverture de la série 40 éléphants
40 éléphants

"Les 40 éléphants" n'est pas le nom d'une parodie d'Ali-Baba et les 40 voleurs avec des animaux anthropomorphiques mais le nom d'un groupe de criminelles londoniennes. Vols, kidnappings, meurtres, guerres de gangs ... ici, on ne fait pas dans la dentelle. L'histoire débute de manière classique, une jeune pickpocket se retrouve embrigadée dans ce groupe criminel 100% féminin, on s'attend à suivre une histoire de mafia standard si ce n'est la dimension féminine en plus. Puis les terribles trahisons surviennent, les tensions montent, une guerre intestine éclate, une guerre de gang même, on découvre que Florrie (notre jeune pickpocket) travaille en fait avec la police et recherche désespérément à élucider le mystère entourant la mort de sa sœur... Le scénario devient vraiment prenant, particulièrement avec le tome 2. Le groupe compte beaucoup de personnages, mais l'on retient principalement trois d'entre elles (qui ont donné leurs noms aux trois albums de la série, c'est quand-même bien fait !), à savoir Florrie, pickpocket de talent et taupe par nécessité, Maggie, voleuse de génie malgré son jeune âge, et enfin Dorothy, une meurtrière terriblement efficace et paradoxalement très gentille. Il y a en vrai d'autres personnages intéressants, mais je trouve amusant que les trois m'ayant le plus marquée soient justement les trois personnages éponymes. Techniquement, les deux premiers albums forment un diptyque parfaitement lisible et appréciable en s'arrêtant-là. Le tome 3 reste une suite, pour être honnête ma bibliothèque et mon réseau ne la possède pas et je n'ai donc pas pu encore le lire (tout juste feuilleter des extraits en ligne). Je pense tout de même pouvoir me permettre d'aviser étant donné que le tome 2 agissait déjà comme une conclusion de l'histoire (le tome 3 est visiblement un récit indépendant). La série est courte mais bonne, parvient à se démarquer des autres récits de gangs et de criminalité par sa dimension féminine et ses personnages assez atypiques et sympathiques (mais quand-même un peu limite moralement). Lecture recommandée.

06/03/2025 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série Majunga
Majunga

J’avais déjà eu un peu de mal avec l’album précédent de ces deux auteurs, « Les trois visages de Tullula-Belle », que j’avais trouvé un peu trop loufoque. Et je dois avouer rester sur la même impression après ma lecture de « Majunga ». Sans parler de loufoque, l’humour incongru donne un côté « farce » qui m’a un peu surpris, voire dérangé par moment. Je pense notamment à ce feuilleton télévisé improbable (même si des explications arrivent plus tard). Par contre j’ai beaucoup aimé le protagoniste et son histoire d’amour aussi brève qu’intense. J’ai aussi pris du plaisir à me promener virtuellement dans les ruelles de Majunga (Mahajanga ?), même si le dessin des personnages, et notamment des visages, m’a moins plu. Un album qui devrait ravir les amoureux de Madagascar, et d’histoires de quotidien un peu décalées. Moi j’ai trouvé ça pas mal, sans plus.

06/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Enquêtes insolites des Maîtres de l'Étrange
Les Enquêtes insolites des Maîtres de l'Étrange

Une petite enquête classique mais tout de même agréable à lire. (J'ai sincèrement hésité à me contenter de cette phrase pour l'avis mais j'ai eu peur qu'Alix vienne supprimer ma blague et me taper sur les doigts). J'aime le fantastique, j'aime particulièrement les histoires jouant sur la frontière entre l'irréel et le réel, j'apprécie les enquêtes situées dans un cadre du XIXème siècle, j'ai un faible pour les groupes atypiques, j'aurais normalement dû donc passer une agréable lecture mais j'en sors malheureusement déçue. Sans doute la faute de mes trop grandes attentes (alors qu'à part le titre j'y suis vraiment allée à l'aveugle). On ne se refait pas, ma bonne dame ! Les maîtres de l'étrange est le nom d'un club d'amateurs d'enquêtes et de réflexion, se spécialisant dans les enquêtes freinant la police par leurs caractères atypiques et surtout leurs apparences souvent paranormales. Leur nouvelle enquête : une jeune femme aux cheveux coupée retrouvée morte dans la neige... et vraisemblablement tombée du ciel car aucune trace autour d'elle. Pour cette enquête, nos maîtres seront aidés d'Aglaée Aglaë, nièce de l'un des membres, désireuse d'enfant rejoindre cette activité passionnante qu'est l'enquête paranormale et qui la fait tant rêver. Aglaée sera d'ailleurs notre véritable protagoniste de l'histoire, énergique, droite dans ses bottes, et à la déduction et au pragmatisme à toute épreuve. On note que les classiques du genre avec ce type de prémisse sont ici encore bien présents, comme le fait que les membres du club sont de bons gros phallocrates, en plus d'être bornés et étroits d'esprit (alors qu'ils travaillent à rationaliser l'impossible, ce qui présuppose des capacités de remise en question et donc d'introspection, mais on ne va pas faire comme si ce genre de pensées et de comportements n'étaient malheureusement pas normalisés à l'époque dépeinte ici). Même si le reste du club est assez oubliable (voire antipathique dans la cas du curé), Aglaé reste appréciable, et ses discussion avec son oncle très étroit d'esprit et mine de rien assez naïf restent amusantes. L'enquête n'est pas révolutionnaire mais parvient à être bonne. En fait, c'est surtout le second album qui m'a paru le plus intéressant, j'ai trouvé son rythme mieux maîtrisé, le cadre plus travaillé, ... Il est juste dommage pour moi de voir que ce dyptique n'était pas loin d'être une histoire qui aurait pu beaucoup me plaire. Il aurait suffit de jouer davantage sur la frontière du concret et du faux et de moins se concentrer sur les membres antipathiques de ce groupe au concept pourtant sympathique (ou alors les rendre plus intéressant, parce que même si le second tome se centre moins sur eux, ils restent assez ennuyeux). En tout cas il m'a manqué quelque chose pour être vraiment prise dedans. En l'état, même si la lecture n'est pas désagréable, elle n'est pas non plus très marquante. A noter qu'au titre, on aurait pu penser qu'il s'agissait du début d'une série, mais non, il ne s'agit en fait que d'un simple dyptique. Je n'aurais pas nécessairement boudé une suite, notamment car la base reste intéressante mais surtout car, puisque le second album a réussi à améliorer sa narration, j'aurais été curieuse de voir ce que la série aurait pu finir par devenir.

06/03/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série L'Œil d'Odinn
L'Œil d'Odinn

Je vais commencer par souligner la qualité du bouquin, un grand format et un papier épais, ils permettent de mettre en valeur la somptueuse partie graphique. Joshua Dysart (Goodnight paradise et L'Île aux orcs) nous propose un récit au temps des vikings et la mythologie nordique va y tenir une place prépondérante. On va suivre la quête de Solveig, une jeune fille qui est victime de crise où elle perd le contrôle de ses actes. Pendant ces crises, elle communique avec le panthéon d'Asgard, elle aura pour mission de récupérer l'œil d'Odinn (en vieux norrois) qu'il avait sacrifié pour pouvoir boire à la fontaine du savoir. Dysart s'appuie sur un épisode de refroidissement observé au cours des deux années 535 et 536 pour donner de la crédibilité à son histoire. J'ai pris plaisir à suivre le périple de Solveig, le scénario est bien construit et captivant, mais la narration avec la voix off omniprésente de Solveig alourdit la lecture. Mais c'est surtout la conclusion qui m'a frustré, elle est trop ouverte, comme si un second volume pouvait voir le jour... alors que non. Avec ce comics je découvre Thomas Giorello, et c'est une agréable surprise. Un dessin très expressif qui dégage beaucoup de puissance. Un dessin au contour précis et aux nombreux détails, il retranscrit toute la brutalité de cette période historique. Immersif ! Les couleurs sont superbes et le découpage dynamique. Un artiste que je vais suivre. Malgré mes reproches, ça reste une lecture recommandable. Pour la deuxième édition, un cahier graphique en fin d'album.

06/03/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Elizabeth et Diego
Elizabeth et Diego

Une petite fille vampire devient amie avec un garçon qui a perdu son bras droit suite à un accident de voiture qui a aussi tué son père. Depuis, le gamin étanche son ressentiment par le biais d'un mauvais esprit et de caprices qu'il impose à sa mère qui culpabilise. Mais comme il n'a pas mauvais fond, la petite vampire et lui s'entendent plutôt bien et elle va même finir par venir dormir dans son placard. S'il y a beaucoup de bonnes choses dans cette série jeunesse, je n'ai pas réussi à l'appréhender correctement. Son dessin est sympathique dans un style qui me rappelle celui des Kerascoët. Elizabeth est amusante avec ses crocs affichés en permanence dans un sourire mi menaçant mi ridicule. Idem, les couleurs à l'aquarelle sont sympas. Le ton est également juste, avec des personnages aux caractères complexes, pas tout à fait gentils, pas tout à fait méchants et surtout pas exempts de défauts. Et c'est justement en réalisant leurs propres défauts que les intrigues des deux albums actuellement parus les font évoluer et s'assagir pour devenir plus attachants, alors justement que leurs comportements peuvent avoir ici et là quelque chose d'agaçant, entre la vampirette bornée et ingénue qui insiste pour avoir ses cadeaux et de nouveaux super-pouvoirs (sans réaliser évidemment qu'elle en a de bien plus incroyables déjà) et le gamin rendu agressif et méprisant par la frustration de sa condition. Le message est donc plutôt bon, montrant que les gens ne sont pas parfaits mais qu'ils peuvent améliorer leur propre vie en acceptant ce fait et en se faisant plus agréable avec leur entourage. Mais en même temps, j'aurais bien du mal à résumer les scénarios des deux tomes que j'ai lus tant ce qu'il s'y passe m'a paru foutraque. L'intrigue suit les deux jeunes héros, leurs envies, leurs dialogues et leurs actes qui les emmènent ici et là, mais il n'y a pas une structure globale claire pour les histoires de chaque tome. Il y a même un soupçon de sentiment d'improvisation dans le déroulement de l'action. Sur la fin, ça retombe plus ou moins sur ses pattes avec une forme de message moral qui est discrètement passé, mais l'impression de confusion m'empêche de bien me souvenir de ce que je viens de lire. Bref, j'ai trouvé ça plutôt sympa mais je ne sais pas si j'aurais envie d'en conseiller la lecture.

06/03/2025 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Gung Ho
Gung Ho

J'ai enfin lu Gung Ho, dont j'ai entendu tant de bien ici, en librairie, par des potes... bref ça allait forcément être très bien comme lecture. Le début confirmait plutôt bien l'attente et la promesse, mais au final je reste un peu sur ma faim, il y a quelques détails qui n'empêchent de basculer sur un 4/5. Dans le positif, j'ai aimé le graphisme original et j'ai aimé l'univers mis en place. Que ce soit le background post apocalyptique, que ce soit la colonie de Fort Apache dans laquelle l'histoire prend place, que ce soit les personnages qu'on découvre progressivement, tout fonctionne dans ce premier tome. Il y a des éléments de l'intrigue prometteurs qui amènent un petit quelque chose. Je pense aux 2 personnages adultes qui gère la colonie en lien avec la ville qui permet de ravitailler le camp. On voit bien qu'ils ne sont pas tout blanc et qu'il y a de la magouille en toile de fond. La première attaque de rippers, fait aussi partie des points positivement marquants. La découverte de ces créatures qui menacent nos héros est un moment assez fort et, là aussi, prometteur pour la suite. Malheureusement ça ne tient pas la longueur, ce qui amène plusieurs réserves. Je me retrouve dans l'avis de Brodeck. A mes yeux, les ados perdent vite de leur charme, on ne sent pas du tout la tension qu'il est sensé régner dans cet univers. On dirait qu'ils sont en colo, ils ne pensent qu'à picoler et baiser. J'ai globalement eu du mal à adhérer à leurs comportements. J'ai aussi eu un peu de mal avec les gamines régulièrement dénudées qui portent le string plus haut que les hanches. Si on ajoute qu'à 16 ans ils sont tous expert en pilotage de motos et manient le fusil à lunettes à 100 mètres mieux qu'un militaire, ça fait beaucoup. Cela aurait pu être des détails, mais le plus important pour moi c'est que l'histoire à du mal à se renouveler et que le scénario ne propose rien d'original au final. Les quelques éléments semés au début qui auraient pu amener une intrigue maline ou une surprise avec des rebondissements inattendus ne sont pas exploités. Au lieu de ça, le 5e tome c'est 80 pages de baston, ça flingue dans tous les sens. On compte les morts page après page, mais je reste clairement sur ma faim en ce qui concerne une intrigue de fond. Au final plutôt une bonne lecture quand même, tout à fait recommandable. Mais j'ai du mal à me défaire de cette petite déception que ça aurait pu être mieux au vu du potentiel initial.

05/03/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Aldo Remy
Aldo Remy

Ca m'amuse de voir un Ric Hochet au menton en galoche et à l'allure de gaillard comique. Aldo Remy m'a agréablement surpris, essentiellement par son contraste avec les précédentes œuvres de Tibet. Il offre ici une série d'humour adulte et parfois un peu osé, ce qui change du trop grand sérieux d'un Ric Hochet, ou de l'humour plus enfantin d'un Chick Bill. On y trouve des scènes plutôt crues, et même une petite touche de sexe explicite, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Cela n'enlève rien à l'attrait de la lecture, car l'humour, bien que parfois un peu facile, fonctionne encore sans être hilarant toutefois. Tibet, sans son complice Duchâteau, réussit à offrir un personnage un peu désabusé mais attachant. L'histoire, bien que simple, gagne en profondeur au fil des pages t s'offre de luxe de conclusions assez surprenantes. Le dessin, lui, est fidèle au style de Tibet même si certaines cases manquent de détails et la colorisation semble parfois négligée. Ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais Aldo Remy est une sympathique excursion en dehors des sentiers battus de cet auteur.

05/03/2025 (modifier)