Les derniers avis (46828 avis)

Par grogro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Météores
Les Météores

Ça fait une semaine déjà que j'ai terminé ma lecture sans parvenir à me décider à rédiger un avis. Je ne savais pas vraiment quoi en penser. Je voulais prendre un peu de temps, voir comment les choses infusaient. Des fois c'est vrai, une œuvre se révèle longtemps après... Or, ça partait pourtant bien. J'aimais le dessin, l'ambiance, le pitch... Beaucoup de scènes de nuit et de neige. Tout est très bien rendu. On y est. Le point de vue aussi me paraissait contenir un gros potentiel pour aborder cette histoire d'apocalypse annoncé. Et puis mon libraire était dithyrambique... Effectivement, pendant la bonne grosse moitié du récit, j'étais bien dedans. Avec son rythme lent et les destins aux marges de ses protagonistes, Les Météores s'annonçait comme un titre tout à fait susceptible de figurer dans ma liste perso des grandes BD de l'année. Et puis je ne sais pas vraiment pourquoi, mon intérêt s'est peu à peu étiolé à l'approche de la fin. Une fois le livre refermé, je ne savais plus du tout où voulait en venir l'auteur alors même que cette question ne me semblait pas du tout importante pendant ma lecture. Mais je dois bien avouer que j'ai le sentiment que l'auteur n'a pas su quoi faire de cette (ces) histoire(s). Vous me ferez remarquer (et vous aurez raison) que si une météorite devait effectivement percuter la Terre et annihiler toute vie, aucune fin digne de ce nom ne saurait conclure cette affaire de manière satisfaisante. Pouf ! Voilà, c'est fini, terminé, fin de l'histoire, fin de l'Histoire, fin des temps... Tu pouvais bien être en train de pendre ton linge ou de te brosser les dents, qu'est-ce que ça aurait changé ? Seulement voilà : je n'ai pas été réduit en miette avec tous mes semblables. Aussi, quand j'ai refermé mon livre, le sentiment de vacuité qui avait pointé son nez depuis disons le dernier tiers n'a pas été comblé de quelconque manière, ni par une fin à la hauteur (qui aurait apporté un peu de relief à la platitude globale), ni par un cogito philosophique qui aurait été induit par ce déroulé pourtant prometteur. En un mot, je crois qu'on peut dire qu'il s'agit là d'une bonne petite déception...

28/11/2024 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Pleasure island
Pleasure island

Je m'attendais à un truc basique avec un scénario tenant sur un timbre poste pour aligner les scènes de sexe pixelisées. Que nenni, les scènes de sexe tiennent plus de l'érotisme gentillet que du hard alors que l'histoire est tout à fait prenante. Cela mêle un soupçon de réalité historique avec une description de méthodes de survie sur une île tout à fait sensées. En effet un homme et une femme se voient imposés un mariage arrangé, ce qui ne leur convient guère et donc pour les amadouer un peu on les lâche quelques jours sur une petite île. Sauf que l'escapade va mal virer et durer bien plus longtemps. Donc l'homme qui est médecin de formation va avoir tout un tas de bonnes idées et de connaissances bien utiles pour s'en accommoder. Techniques pour le feu, la pêche etc. les gens de télé-réalité de nos jours sont de la gnognote à côté.

27/11/2024 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Famille royale
Famille royale

Je vois le thème absurde accolé sur cet album et cette étiquette correspond assez bien à l'histoire ici présentée où une famille royale se retrouve à causer fantasmes chez un sexologue. Plus exactement l'amant et la fille de la reine consultent, quant au mari il serait homo. Plusieurs chapitres s'enchainent dans une suite de rebondissements pas toujours aisés à suivre, le relatif manque de détails du dessin n'aidant pas à bien identifier les personnages de ce vaudeville. Je n'ai pas fort bien compris le lien entre les danseuses kidnappeuses et le bijoutier par exemple. Une histoire un peu nonsensique que ne renierait pas FabCaro par exemple.

27/11/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Divagations de Mr Sait-Tout
Les Divagations de Mr Sait-Tout

La quantité d'avis positifs sur cet album que j'ignorais totalement m'a poussé à le rechercher, et c'est vrai que c'est pas mal. On est dans le cas typique d'une BD injustement oubliée, ce qui est d'autant plus surprenant que son scénariste n'est personne d'autre que le célèbre Goscinny. Et c'est vraiment son esprit qu'on retrouve ici. C'est en quelque sorte le précurseur des Dingodossiers avec ses faux documentaires gentiment délirants, voire même de la Rubrique-à-Brac notamment avec cette recherche récurrente du jeu de mot final volontairement ridicule. Et en même temps il y a aussi beaucoup d'Astérix et de'Iznogoud dans ces récits historiques anachroniques et dans la foule de calembours qui les composent. Ce n'est néanmoins pas le chef-d'oeuvre oublié que je me suis pris à espérer trouver. Autant le dessin de Martial est sympathique dans sa veine franco-belge rappelant un peu celui de Cézard (Surplouf, etc...), autant il est loin du talent d'un Uderzo ou de l'élégance et l'efficacité d'un Gotlib. Son style est trop passe-partout : il manque de finesse et est trop chiche en matière de décors. Mais ses personnages sont bien. Ensuite, les planches sont quand même très bavardes. C'est appréciable parce qu'on en a pour son argent et que l'album prend son temps à être lu malgré ses 56 pages seulement, mais en même temps le rythme est parfois laborieux tandis que les gags s'étirent en longueur. J'ai davantage souri que rigolé et certaines histoires m'ont moins captivé que d'autres. Les Divagations de Mr Sait-Tout sont une très bonne surprise pour qui ne s'attendait à rien avec cet album tombé dans l'oubli, mais nous ne sommes tout de même pas au niveau des meilleures séries d'humour de Goscinny.

27/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Donjon  Antipodes +
Donjon Antipodes +

Bon, à la sortie du premier album de cette série, comme beaucoup de monde visiblement, j'ai été plutôt décontenancée. Déjà, abandonner l'aspect Heroic Fantasy, qui accompagnait pourtant chacune des séries Donjon jusqu'à présent, peu importe les époques et leurs différences de ton, m'a semblé être un peu bizarre comme parti pris. Bizarre mais pas forcément mauvais, il y a toujours un grand potentiel dans les histoires tentant de traiter d'une perte de la magie et d'une industrialisation d'un monde autrefois fantastique. Malheureusement, le premier album était très creux. L'ambiance polar n'est pas du tout ma came, l'intrigue instaurée ne m'a pas du tout intriguée et aucun personnage ne m'a paru attachant (si ce n'est Mimi). Je ne comprenais pas l'intérêt de cette série en tant que telle, et encore moins son apport aux autres séries. A la sortie du second album, je regagne un peu d'espoir. Il y a une aventure plus intéressante, un début de lien avec les autres séries (notamment des choses instaurées dans la série Donjon Antipodes -) et deux nouveaux personnages introduits m'ont bien plu, à savoir la jeune reporter assez vive et droite et l'Atlas, sorte d'être mystérieux et pratiquement mystique. On constate d'ailleurs dès cet album que les personnages les plus intéressants de cette série sont ses personnages féminins. La sortie du troisième album a donc été une nouvelle douche froide, je m'y suis profondément ennuyé. On suit notre protagoniste depuis maintenant deux albums et je n'ai toujours pas l'impression de vraiment le connaître (au delà de son aspect brute de décoffrage) ou de m'y être vraiment attaché. Pour être honnête, je n'avais même pas fini ma lecture et je comptais tout simplement laisser tomber cette série. Mais voilà, à la sortie du quatrième album j'ai entendu des échos positifs et j'ai décidé de redonner une nouvelle chance à cet Antipodes +. Je pense que la seconde chance était ici méritée, j'ai bien plus apprécié cet album que tout le reste de la série. Le statu quo évolue vraiment cette fois-ci, je comprend un peu mieux l'ambiance recherchée et j'ai beaucoup apprécié la révélation de fin sur le personnage de l'Atlas (qui se voyait un peu venir du fait de son amour pour les bottes à talons). L'album a eu le mérite d'enfin me donner envie de voir ce qu'il se passera par la suite, ne serait-ce que par curiosité. Je comptais à l'origine donner deux étoiles, mais ce dernier album sauve un peu la mise et je la monte à trois. Si tous les albums comptent alterner entre l'ennuyeux et l'intéressant, il y a tout intérêt à ce que cette série se termine sur un nombre pair. (Note réelle 2,5)

27/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Donjon Antipodes -
Donjon Antipodes -

Des deux séries Antipodes, celle-ci est celle qui se rapproche le plus de l'esprit Donjon selon moi. Pas juste à cause de la forme fantasy (relativement peu présente dans "Donjon Antipodes +"), mais surtout parce qu'on y retrouve cette même critique par l'absurde des codes d'univers d'Heroic Fantasy ET de certains travers humains. Le tout, bien sûr, de façon plutôt drôle. La série Antipodes - nous raconte les origines du monde de Donjon. Pas façon génèse (quoi que), ça cherche surtout à nous raconter les origines d'un des aspects mine de rien important de cet univers : pourquoi est-ce qu'il y a des animaux anthropomorphes qui parlent ? On suit deux chiens, l'un élevé chez les orcs et donc plutôt bourru et doué à la baston, l'autre élevé chez les elfes et donc précieux mais rusé. Leurs deux personnalités distinctes et opposés créent une bonne dynamiques pour des protagonistes, un peu façon buddy movie. Des deux tomes sortis à présent, j'ai surtout apprécié le second. Pas que le premier était mauvais, il restait intéressant mais ne m'a pas beaucoup marqué. Le second, lui, m'a beaucoup fait rire et m'a fait prendre conscience que cette série a quand même du potentiel et n'est pas un qu'un simple rajout dans l'univers Donjon. Bonne série donc, même si pas encore au niveau des autres pour moi. Hâte de voir comment elle évoluera.

27/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Mandela et le général
Mandela et le général

La narration est fluide, le travail graphique agréable. Et l’histoire relate un moment important, charnière, dans l’histoire de l’Afrique du sud et de l’apartheid. John Carlin était journaliste et a côtoyé et interviewé les principaux protagonistes, donc c’est assez carré comme récit. On sent bien qu’on n’était pas loin d’une guerre civile sanglante, avec toutes les organisations racistes extrémistes qui poussaient le général Viljoen à prendre la tête de l’insurrection. C’est intéressant de voir comment deux hommes (le général afrikaner Viljoen et Mandela, le leader de l’ANC – devenu président de l’Afrique du sud après près de 30 ans de prison) ont pu éteindre l’incendie et éviter le bain de sang en se rencontrant, en se jaugeant – et probablement en s’appréciant – malgré tout ce qui pouvait les séparer. Une lecture intéressante donc, même si je la trouve parfois un peu rapide, légère. Mais bon, ça se laisse lire agréablement, et c’est instructif. Note réelle 3,5/5.

27/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Hiver à l'opéra
Hiver à l'opéra

Surprenamment, j'ai plus apprécié cet album qu'Automne en baie de Somme. La narration reste souvent pompeuse et l'enquête évolue toujours de manière trop chaotique, mais étrangement je le pardonne un peu plus ici. Sans doute car l'on connaît déjà la coupable dès les première pages (seuls les motifs restent flous), sans doute aussi car le cadre se passe dans un milieu artistique et que l'on suit un archétype d'artiste brisé et fou (donc propice au verbeux). Le résultat n'est pas non plus transcendant, hein, le protagoniste me reste toujours antipathique (bien qu'un chouïa plus attachant que dans le précédent album) et j'ai toujours l'impression de survoler l'histoire plutôt que de la vivre. Les conflits politiques d'époque en fond semblent intéressants mais trop peu explorés pour vraiment l'être (surtout qu'ils sont relégués en second plan). En soi j'aurais pu mettre la même note que pour Automne en baie de Somme, mais on va dire que le cadre artistique, la touche de spiritualité et le petit côté Fantôme de l'Opéra m'ont plus charmée. Ça ou l'hypnose.

27/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Batman - One Bad Day - Ra's al Ghul
Batman - One Bad Day - Ra's al Ghul

Le dernier titre de la collection qu’il me restait à découvrir et ce dernier se révèle être une bonne pioche. Je connaissais déjà le personnage de Ra's al Ghul mais il ne m’avait jamais paru aussi attachant dans ses motivations que dans la présente version. A mes yeux, clairement l’un des points forts de l’album, même si je regrette un petit côté rapide dans le déroulé de l’intrigue, le scénariste exploite bien le personnage en si peu de pages. Par contre et comme mes camarades l’ont souligner, on est plus sur du Good que Bad day pour notre méchant (et je fais fi de la temporalité). Cette remarque ne reste cependant qu’un détail et n’enlève en rien au plaisir de lecture. L’autre bonne surprise va pour la partie graphique. Avant lecture, la galerie ne m’avait pas spécialement impressionné, mais une fois l’album en main c’est autre chose. Un trait puissant et maîtrisé, c’est plus que remarquable et bienvenu pour du comics, ça n’a même rien à envier à certaines pointures du monde de la BD. 3,5 Bien content de terminer mon exploration de la collection avec ce titre. Elle n’est pas indispensable (comme de très nombreuses chez nous, ex : Sept, Le casse, Jour J …) mais on y trouve des réussites sympathiques. Petit classement perso, du moins bon au meilleur, si vous ne voulez pas tout vous taper : Double Face < Catwoman < Le Pingouin < Gueule d’argile < Bane < Ra's al Ghul < Mr. Freeze < Le Sphinx

26/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Meilleur Ami de l'homme
Le Meilleur Ami de l'homme

La lecture est globalement agréable, et souvent amusante. Pour faire simple, c’est un gros loser qui va foutre une grosse merde dans la vie d’un ancien copain : le loser a semble-t-il tout raté, le copain semble lui avoir tout réussi. Mais le loser est un tchatcheur, et il va peut à peut mener le jeu, au grand dam de son ancien pote. C’est un chouia répétitif, mais tronchet réussit quand même pas mal à se renouveler pour prendre le lecteur par la main et l’amener à suivre jusqu’où ce duo mal assorti va aller. On songe en lisant l’album aux scénarios de Veber, notre loser maladroit – et finalement plus retors qu’on pouvait le penser – ayant des airs de François Pignon. A la limite je suis juste déçu par le vague happy end final, j’aurais bien vu une fin plus amère, ironique. Mais la lecture est plaisante, j’ai très souvent souri aux mésaventures de notre proctologue, mené par le bout du nez par un type l’aspirant dans les catastrophes. Le dessin de Nicoby accompagne bien l’intrigue, avec un trait simple et lisible, suffisamment expressif pour faire passer les idées de Tronchet (vraiment un auteur qui m’a proposé pas mal de lectures amusantes). Note réelle 3,5/5.

26/11/2024 (modifier)