Mon avis va être court, un peu à l’image de l’album (un conte muet).
Tout est bien fait. C’est mignon, bien dessiné et coloré. Il y a de bonnes valeurs et sentiments, une fin triste mais avec une pointe d’optimisme … Je n’ai rien à dire de méchant pourtant j’en suis sorti pas plus emballé que ça.
Une lecture pas déplaisante mais trop rapide et malheureusement pas vraiment marquante. Ça m’a semblé un poil trop naïf, il manque un truc pour pimenter (double lecture, humour …).
Bien fait pour un jeune lectorat, il y a une certaine délicatesse mais sans surprises et trop lambda pour les plus grands.
C’est la deuxième œuvre de Gaétan Nocq que je lis en peu de temps, après Octopolis. J’y ai retrouvé son très beau dessin, et son utilisation originale et parcimonieuse des couleurs. Et, rapidement, ces nuances de bleu qui s’emparent des pages, pour un rendu qui m’a beaucoup plu.
J’y ai aussi retrouvé sa passion pour la nature, sa représentation belle et minutieuse des animaux, et son message quasi militant pour les défendre.
Mais j’ai trouvé « l’histoire » ici mieux construite et équilibrée. Le message contre la chasse, en particulier celle pratiquée dans les grands domaines par de riches oisifs en quête de trophées faciles, passe bien. Et les personnages sont moins sacrifiés. En particulier Léo, qui, dans le dernier tiers de l’album, apparaît bien moins monolithique qu’attendu. La frontière entre bien et mal s’en trouve quelque peu estompée.
Enfin, les longues balades nocturnes, les observations de la faune forestière vosgienne offrent au lecteur de belles images, et des moments contemplatifs très agréables.
Note réelle 3,5/5.
Etrange album, qui se révèle bien plus noir et désespéré que ne laisserait penser la couverture – voire le dessin à l’intérieur.
L’histoire se passe sur l’île japonaise d’Okinawa, dans les derniers mois de la guerre, alors que les bombes américaines pleuvent et que le Japon plie. Nous suivons un groupe de jeunes filles, des écolières recrutées pour s’occuper de blessés, dans une grotte.
Le trait de Kyô est très fin, léger, avec un travail à l’aquarelle et des décors presque escamotés – comme le sont les hommes, les soldats, réduits à de simples ombres blanches sans visage. Et c’est avec cette fragilité affirmée que se développe une histoire d’une grande tristesse, puisque la mort emporte une à une les filles – qui sont d’ailleurs entourées de cadavres et de mourants (alors que l’armée japonaise encourage les suicides pour ne pas tomber entre les mains des envahisseurs américains (certaines gamines se suicident avec des grenades, on empoisonne les blessés intransportables, etc.).
C’est assez glauque, même si sur la fin un peu d’air apparait et l’espoir renaît – pour les très rares survivants. Ça n’a sans doute pas la force du Tombeau des lucioles, mais c’est quand même assez déprimant.
Le titre peut se lire à plusieurs niveaux. Mais en gros nous suivons un mangaka qui traverse une grosse dépression, une remise en question généralisée. A propos de son travail tout d’abord, mais aussi en tant qu’homme, son couple bât de l’aile et cette crise de la quarantaine occupe toutes ses pensées, très noires, il ne sait plus où et vers qui aller, trouvant finalement un certain réconfort avec une jeune prostituée.
Le dessin est fluide et pas désagréable, et ça se laisse lire. Mais j’ai trouvé que ça trainait en longueur, et je ne pense pas être le cœur de cible de ce genre d’histoire, que j’ai fini sans accrocher vraiment. D’autres que moi y seront sans doute plus sensibles, car elle possède des qualités, mais je me suis un peu ennuyé.
Note réelle 2,5/5.
Je poursuis mon exploration de la BD africaine d'expression française avec cette adaptation du roman de Sammy Macfoy, intellectuel et homme politique Centrafricain.
Je suis d'accord avec les remarques de Josq sur les quelques défauts présentés par cette série. Toutefois j'y ai trouvé plusieurs points intéressants voire demandant réflexion. Le récit se décompose en deux parties : la colonisation du village et le séjour de Mongou en France pendant la Grande Guerre. Comme le souligne Josq aucune des deux parties n'apporte d'intensité dramatique dans le récit.
La présentation de la Colonisation par les Français est présentée de façon très soft. Il y a bien quelques passages de châtiments ou de tromperies mais Mackfoy dans son récit présente ce qu'il considère comme des points positifs : santé et école.
Mongou le chef du village est présenté comme très ouvert à une amitié Franco-Africaine même si le récit montre que celle-ci est vite trompeuse et déséquilibrée.
Mongou n'ira pas au front mais servira comme auxiliaire de santé au Val de Grâce. Ce fut le lot de milliers de soldats métropolitains qui ne furent pas tous affectés aux combats mais ici c'est présenté comme une récompense pour ses relations faciles avec la France.
On pourrait facilement traiter Mongou de collaborateur voire de Collabo. Je pense qu'on se tromperait car il subit sans profiter de la situation. Les hauts faits d'armes des tirailleurs "sénégalais" ou marocains sont largement connus, le parcours d'un Mongo est plus méconnu.
Je connaissais le travail graphique de Florent Kassaï et je découvre celui de Didier. Le trait est une ligne claire très classique où on perçoit l'apprentissage de l'auteur à travers de nombreux stages notamment à Bruxelles. C'est très précis avec un découpage et une narration fluide ce qui permet de suivre le récit sans l'alourdir par un texte trop intrusif.
Il y une belle maîtrise ce qui rend le visuel très plaisant même si je regrette un peu une certaine spontanéité de ces collègues africains. La mise en couleur est agréable.
Je possède la réédition de 2021 cartonnée avec un dossier historique d'une dizaine de pages qui éclaire le lecteur sur la construction de l'image de l'Africain dans la représentation populaire française et l'histoire des tirailleurs "sénégalais" dans la Grande Guerre.
Une lecture découverte sympa même si cela manque un peu d'intensité émotionnelle.
Deuxième biographie par Peter Bagge que je lis après ''Fire!! - L'histoire de Zora Neale Hurston'' et j'ai retrouvé les qualités et les défauts de Fire dans cet album.
Contrairement à d'autres, j'aime bien le dessin de Bagge, que je trouve expressif et qui ne me dérange pas du tout. Le problème de cet auteur est plutôt qu'il met trop de texte dans pratiquement toutes les cases, ce qui rend la narration lourde. En plus, il faut souvent aller voir les notes présentes à la fin de l'album pour bien comprendre les événements de la vie de Margaret Sanger, ce qui fait qu'on fait des allers-retours constamment en lisant le récit.
Malgré tout, la lecture reste intéressante. Bagge ne diabolise pas ou ne rend pas angélique la figure controversée de Sanger et explique bien aussi la mentalité de l'époque, qui peut choquer de nos jours. Un album avec un bon sujet, mais que je ne risque pas de relire un jour à cause des défauts mentionnés plus haut.
Plutôt Jules Verne que Jack l'éventreur
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Ce recueil comprend 2 histoires : Gotham by gaslight paru en 1989 et Master of the Future paru en 1991. Ces histoires se déroulent dans un passé alternatif aux alentours de 1889 pour la première histoire et 18 mois plus tard pour la seconde. Gotham by gaslight est le premier titre paru a posteriori dans la ligne des Elseworlds, un concept où les héros de l'univers DC apparaissent dans une autre époque ou dans d'autres conditions que leurs origines traditionnelles.
Dans Gotham by Gaslight, Bruce Wayne évoque un rêve récurrent de chauve-souris avec Freud tout en mentionnant son apprentissage avec un célèbre détective londonien de l'époque. Il revient à Gotham et décide d'utiliser une méthode peu orthodoxe pour traquer le meurtrier de ses parents : se déguiser en chauve-souris. Curieusement son retour aux États Unis coïncide avec d'atroces crimes qui présentent toutes les particularités de ceux commis un an auparavant à Londres par un mystérieux tueur en série surnommé Jack l'Éventreur.
Cette intrigue a longtemps été considérée parmi les meilleures de Batman et franchement je suis bien incapable de comprendre pourquoi. le scénario se contente d'enfiler des scènes convenues et superficielles sans développer aucun personnage ou aucune conséquence. Les actions du Ripper sont celles d'un meurtrier lambda qui n'arrive pas à provoquer d'inquiétude et encore moins d'effroi chez le lecteur. le commissaire Gordon apparaît, mais il peut être remplacé par n'importe quel autre policier sans que ça fasse de différence. Alfred Pennyworth est dépourvu de tout humour. L'intrigue est linéaire et plate. La conclusion est évidente dès la troisième page. Coté illustrations, il s'agit d'une œuvre de jeunesse de Mike Migonla agréable à regarder mais très loin de la maestria graphique de Hellboy. L'encrage de P. Craig Russell est délicat et ouvragé comme à son habitude. Mais à part quelques décors évocateurs, les dessins sont trop figés pour l'histoire. Et la mise en couleurs de David Hornung repose sur des couleurs sombres qui noient les à-plats de noir dans une boue difficilement lisible.
Par comparaison, la deuxième partie fait figure de grande réussite. le scénario est également de Brian Augustyn et il a choisi un thème plus original et un développement plus important du personnage principal. Dix huit mois se sont écoulés depuis les événements de Gotham by Gaslight, Bruce Wayne a remisé son costume de chauve-souris dans la grotte car il a atteint le but qu'il s'était fixé : venger la mort de ses parents. le maire de Gotham a organisé une exposition universelle qui doit se tenir dans quelques semaines et un olibrius du nom d'Alexandre LeRoi menace de détruire Gotham s'il n'est pas nommé maire. le scénario marie intelligemment Robur-le-conquérant de Jules Verne avec un Bruce Wayne qui doute de l'utilité de Batman. le scénario présente des personnages attachants qui ont une véritable épaisseur. Les dessins d'Eduardo Barreto révèlent une solide connaissance des costumes et des objets d'époque et une vraie compréhension de l'urbanisme. Sa pleine page exposant le terrain de l'exposition avec ses pavillons est magnifique et crédible.
Ce tome constitue donc une lecture mi-figue mi-raisin dans laquelle l'histoire la plus célèbre ne tient pas ses promesses, alors que la suite est très agréable et divertissante.
Avant j'adorais. Puis Yoko a perdu une bonne part de son caractère vif. La morale est passée par là.
Les décors restent de tout premier choix, très réussis. Mais le dessin des personnages n'est pas à la hauteur.
Les scénarios deviennent moins incisifs. J'ai néanmoins tous les albums.
---Ajout de sept 2009---
Hélas, la sére décline... Avant, c'était un trio qui partait à l'aventure, maintenant, c'est maman Yoko qui y va avec toute sa smala... A quand l'achat du mini-bus ?
Malgré tout, la qualité et la précision du dessin sont toujours là.
---Ajout de nov 2012---
C'est toujours très bien dessiné, côté technique, rien à redire, Roger Leloup s'est visiblement fait plaisir avec les divers avions qui garnissent l'épisode 26 de la série, le moindre boulon y figure. Mais en parlant de figure, les visages de Vic et Pol sont de plus en plus ratés ! J'ai eu l'impression de lire des morceaux de plusieurs anciens albums dans le tome 26...
Je viens de relire un ancien album : La frontière de la vie. Incontestablement un très bon album, bien équilibré entre dessin technique, beauté des personnages et scénario. Hélas, les derniers albums ont perdu leur charme, les personnages sont trop lisses, interchangeables ou stéréotypés. Restent des décors magnifiques, et malgré son "grand" âge (1935), Roger Leloup n'a pas perdu la main.
Il faudra songer à changer le titre de cette série en : Les aventures de Yoko et Emilia
---Ajout de février 2020---
Rien à redire sur les décors, par contre les personnages, ça empire d'histoire en histoire ! Aie-aie-aie !
Que Roger Leloup se fasse assister (il paraît qu'il travaille seul), qu'il accepte au moins qu'un autre dessinateur s'occupe de l'encrage afin d'améliorer ses persos ! Ou bien qu'il fasse comme Jacques Martin (son ancien maître), qu'il s'occupe du scénario (qui sera peut-être meilleur) tout en formant et dirigeant ses dessinateurs/successeurs. Pourtant Leloup a eu sous les yeux l'exemple d'Hergé, son autre maître, qui avait carrément créé un gros studio pour les derniers albums de Tintin.
Yoko Tsuno, une très bonne série qui... enfin... comment dire... ça devient aussi désolant que de lire l'album d'Asterix, le trop bien-nommé : le ciel lui tombe sur la tête ! (quoique graphiquement, le dernier vrai Uderzo tient très bien la route).
---Ajout de nov 2020---
Je viens de lire le n°29 (Anges et Faucons). Je maintiens ce que j'ai dit en début d'année. La plupart des visages sont ratés, les yeux montent et descendent. De plus, j'ai cru découvrir sur certaines planches 2 styles graphiques. Ou bien Roger Leloup a ses moments de faiblesse, ou bien un assistant est intervenu. Si RL fait comme Hergé vers la fin de sa carrière, c'est à dire qu'il se réserve entre autres les visages, la qualité graphique n'est pas au rendez-vous de ce côté-là. Par contre, côté décor, rien à redire dans l'ensemble, c'est même impressionnant.
Le tome 29 ne nous vole pas en nombre de pages (62 planches), il est composé de 2 histoires qui s'enchaînent. Mis à part les mêmes protagonistes (ou presque), ça se situe en Ecosse et il y a plein d'avions. Mais les 2 histoires sont assez capillotractées, et semblent être une sorte de chant du cygne, empruntant dans les albums précédents, comme pour fermer la boucle (je songe par exemple à l'araignée robotique, cf tome 4, surtout quand on sait que cette idée est antérieure à Yoko mais qu'elle a contribué à donner naissance à cette série). Nous assistons au retour de Vic et Pol dans la seconde partie, ce qui n'est pas un mal. On dirait même qu'ils ont repris un peu d'épaisseur, Pol surtout.
Une fois de plus, la grande famille de Yoko s'agrandit avec une nouvelle ado (aussi énervante qu'Emilia) au comportement encore plus erratique. Le seul brin de fraîcheur reste Rosée qu'on ne voit pas souvent. Yoko n'a visiblement pas de pb de fin de mois (ceci est d'ailleurs expliqué), et même les services secrets la dorlotent !
Quand j'ai refermé cette BD, j'ai eu la sinistre impression de pouvoir faire mieux graphiquement pour les personnages (et aussi pour le double scénario). Mais pour les décors, je me sens très loin derrière...
---Ajout d'août 2024---
Album 31 - L'aigle des Highlands
Graphiquement, pour les personnages, les visages surtout, ça devient réellement une catastrophe !
Pour les décors, ça se maintient plutôt bien, bien qu'on sente parfois des baisses de régime.
Pour le scénario, ça devient du gloubi-boulga, un mélange de trop de trucs qui partent dans tous les sens, avec l'impression que Roger Leloup a voulu mettre des éléments issus de presque tous ses anciens albums en un seul.
Un testament raté, d'autant que la fin laisse présager une suite...
(la verrons-nous un jour, car l'auteur n'est plus tout jeune ?)
J'ai acheté cet album parce que je possède tous les autres albums, sinon...
Mouais, pas mal. Les personnages sont amusants et on s'attache bien aux deux enfants ainsi qu'au pilote un peu zinzin. Les personnages secondaires sont sympas mais moins charismatiques.
Les histoires bien que légèrement chaotiques à mon goût, montrent une certaine originalité. J'ai souri quelques fois, après il faut dire que j'espérais un style plus absurde et parodique. Car en feuilletant le premier tome, certains dialogues familiers m'avaient fait espérer quelque chose de plus décalé, en gros j’espérais une version de Donald et ses neveux pour un public plus adulte. Au final, le ton reste globalement assez sage et c'est clairement une BD pour la jeunesse.
Je ne pense pas lire d'autres aventures des 3 loustics, mais si je tombe sur un album et que je n'ai rien à faire, pourquoi pas... 2,5 mais en prenant en compte le public cible, ça mérite tout de même un 3/5.
Une lecture pas désagréable, un scénario bien construit, et un dessin efficace. Voilà un album qui se laisse donc lire sans problème. Mais aussi sans passion hélas.
Le scénario, bien huilé donc, manque finalement d’aspérités. C’est une mécanique froide, qui m’a fait penser au travail de Van Hamme. Et on devine bien en amont le pot aux roses. Et du coup comme iannick, je n’ai pas trouvé crédible l’omniscience de l’écrivain à propos de la vie de l’héroïne de son roman. Lorsque l’on refait le chemin en arrière, ça ne passe pas je trouve.
Quant au dessin de Meyer, il est certes efficace, mais je l’ai trouvé un peu daté, et clairement moins bon que ce qu’il a pu faire ailleurs.
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Mon avis va être court, un peu à l’image de l’album (un conte muet). Tout est bien fait. C’est mignon, bien dessiné et coloré. Il y a de bonnes valeurs et sentiments, une fin triste mais avec une pointe d’optimisme … Je n’ai rien à dire de méchant pourtant j’en suis sorti pas plus emballé que ça. Une lecture pas déplaisante mais trop rapide et malheureusement pas vraiment marquante. Ça m’a semblé un poil trop naïf, il manque un truc pour pimenter (double lecture, humour …). Bien fait pour un jeune lectorat, il y a une certaine délicatesse mais sans surprises et trop lambda pour les plus grands.
Les Grands Cerfs
C’est la deuxième œuvre de Gaétan Nocq que je lis en peu de temps, après Octopolis. J’y ai retrouvé son très beau dessin, et son utilisation originale et parcimonieuse des couleurs. Et, rapidement, ces nuances de bleu qui s’emparent des pages, pour un rendu qui m’a beaucoup plu. J’y ai aussi retrouvé sa passion pour la nature, sa représentation belle et minutieuse des animaux, et son message quasi militant pour les défendre. Mais j’ai trouvé « l’histoire » ici mieux construite et équilibrée. Le message contre la chasse, en particulier celle pratiquée dans les grands domaines par de riches oisifs en quête de trophées faciles, passe bien. Et les personnages sont moins sacrifiés. En particulier Léo, qui, dans le dernier tiers de l’album, apparaît bien moins monolithique qu’attendu. La frontière entre bien et mal s’en trouve quelque peu estompée. Enfin, les longues balades nocturnes, les observations de la faune forestière vosgienne offrent au lecteur de belles images, et des moments contemplatifs très agréables. Note réelle 3,5/5.
Cocon
Etrange album, qui se révèle bien plus noir et désespéré que ne laisserait penser la couverture – voire le dessin à l’intérieur. L’histoire se passe sur l’île japonaise d’Okinawa, dans les derniers mois de la guerre, alors que les bombes américaines pleuvent et que le Japon plie. Nous suivons un groupe de jeunes filles, des écolières recrutées pour s’occuper de blessés, dans une grotte. Le trait de Kyô est très fin, léger, avec un travail à l’aquarelle et des décors presque escamotés – comme le sont les hommes, les soldats, réduits à de simples ombres blanches sans visage. Et c’est avec cette fragilité affirmée que se développe une histoire d’une grande tristesse, puisque la mort emporte une à une les filles – qui sont d’ailleurs entourées de cadavres et de mourants (alors que l’armée japonaise encourage les suicides pour ne pas tomber entre les mains des envahisseurs américains (certaines gamines se suicident avec des grenades, on empoisonne les blessés intransportables, etc.). C’est assez glauque, même si sur la fin un peu d’air apparait et l’espoir renaît – pour les très rares survivants. Ça n’a sans doute pas la force du Tombeau des lucioles, mais c’est quand même assez déprimant.
Errance
Le titre peut se lire à plusieurs niveaux. Mais en gros nous suivons un mangaka qui traverse une grosse dépression, une remise en question généralisée. A propos de son travail tout d’abord, mais aussi en tant qu’homme, son couple bât de l’aile et cette crise de la quarantaine occupe toutes ses pensées, très noires, il ne sait plus où et vers qui aller, trouvant finalement un certain réconfort avec une jeune prostituée. Le dessin est fluide et pas désagréable, et ça se laisse lire. Mais j’ai trouvé que ça trainait en longueur, et je ne pense pas être le cœur de cible de ce genre d’histoire, que j’ai fini sans accrocher vraiment. D’autres que moi y seront sans doute plus sensibles, car elle possède des qualités, mais je me suis un peu ennuyé. Note réelle 2,5/5.
L'Odyssée de Mongou
Je poursuis mon exploration de la BD africaine d'expression française avec cette adaptation du roman de Sammy Macfoy, intellectuel et homme politique Centrafricain. Je suis d'accord avec les remarques de Josq sur les quelques défauts présentés par cette série. Toutefois j'y ai trouvé plusieurs points intéressants voire demandant réflexion. Le récit se décompose en deux parties : la colonisation du village et le séjour de Mongou en France pendant la Grande Guerre. Comme le souligne Josq aucune des deux parties n'apporte d'intensité dramatique dans le récit. La présentation de la Colonisation par les Français est présentée de façon très soft. Il y a bien quelques passages de châtiments ou de tromperies mais Mackfoy dans son récit présente ce qu'il considère comme des points positifs : santé et école. Mongou le chef du village est présenté comme très ouvert à une amitié Franco-Africaine même si le récit montre que celle-ci est vite trompeuse et déséquilibrée. Mongou n'ira pas au front mais servira comme auxiliaire de santé au Val de Grâce. Ce fut le lot de milliers de soldats métropolitains qui ne furent pas tous affectés aux combats mais ici c'est présenté comme une récompense pour ses relations faciles avec la France. On pourrait facilement traiter Mongou de collaborateur voire de Collabo. Je pense qu'on se tromperait car il subit sans profiter de la situation. Les hauts faits d'armes des tirailleurs "sénégalais" ou marocains sont largement connus, le parcours d'un Mongo est plus méconnu. Je connaissais le travail graphique de Florent Kassaï et je découvre celui de Didier. Le trait est une ligne claire très classique où on perçoit l'apprentissage de l'auteur à travers de nombreux stages notamment à Bruxelles. C'est très précis avec un découpage et une narration fluide ce qui permet de suivre le récit sans l'alourdir par un texte trop intrusif. Il y une belle maîtrise ce qui rend le visuel très plaisant même si je regrette un peu une certaine spontanéité de ces collègues africains. La mise en couleur est agréable. Je possède la réédition de 2021 cartonnée avec un dossier historique d'une dizaine de pages qui éclaire le lecteur sur la construction de l'image de l'Africain dans la représentation populaire française et l'histoire des tirailleurs "sénégalais" dans la Grande Guerre. Une lecture découverte sympa même si cela manque un peu d'intensité émotionnelle.
Femme rebelle - L'histoire de Margaret Sanger
Deuxième biographie par Peter Bagge que je lis après ''Fire!! - L'histoire de Zora Neale Hurston'' et j'ai retrouvé les qualités et les défauts de Fire dans cet album. Contrairement à d'autres, j'aime bien le dessin de Bagge, que je trouve expressif et qui ne me dérange pas du tout. Le problème de cet auteur est plutôt qu'il met trop de texte dans pratiquement toutes les cases, ce qui rend la narration lourde. En plus, il faut souvent aller voir les notes présentes à la fin de l'album pour bien comprendre les événements de la vie de Margaret Sanger, ce qui fait qu'on fait des allers-retours constamment en lisant le récit. Malgré tout, la lecture reste intéressante. Bagge ne diabolise pas ou ne rend pas angélique la figure controversée de Sanger et explique bien aussi la mentalité de l'époque, qui peut choquer de nos jours. Un album avec un bon sujet, mais que je ne risque pas de relire un jour à cause des défauts mentionnés plus haut.
Batman - Gotham by Gaslight (Gotham au XIXème siècle)
Plutôt Jules Verne que Jack l'éventreur - Ce recueil comprend 2 histoires : Gotham by gaslight paru en 1989 et Master of the Future paru en 1991. Ces histoires se déroulent dans un passé alternatif aux alentours de 1889 pour la première histoire et 18 mois plus tard pour la seconde. Gotham by gaslight est le premier titre paru a posteriori dans la ligne des Elseworlds, un concept où les héros de l'univers DC apparaissent dans une autre époque ou dans d'autres conditions que leurs origines traditionnelles. Dans Gotham by Gaslight, Bruce Wayne évoque un rêve récurrent de chauve-souris avec Freud tout en mentionnant son apprentissage avec un célèbre détective londonien de l'époque. Il revient à Gotham et décide d'utiliser une méthode peu orthodoxe pour traquer le meurtrier de ses parents : se déguiser en chauve-souris. Curieusement son retour aux États Unis coïncide avec d'atroces crimes qui présentent toutes les particularités de ceux commis un an auparavant à Londres par un mystérieux tueur en série surnommé Jack l'Éventreur. Cette intrigue a longtemps été considérée parmi les meilleures de Batman et franchement je suis bien incapable de comprendre pourquoi. le scénario se contente d'enfiler des scènes convenues et superficielles sans développer aucun personnage ou aucune conséquence. Les actions du Ripper sont celles d'un meurtrier lambda qui n'arrive pas à provoquer d'inquiétude et encore moins d'effroi chez le lecteur. le commissaire Gordon apparaît, mais il peut être remplacé par n'importe quel autre policier sans que ça fasse de différence. Alfred Pennyworth est dépourvu de tout humour. L'intrigue est linéaire et plate. La conclusion est évidente dès la troisième page. Coté illustrations, il s'agit d'une œuvre de jeunesse de Mike Migonla agréable à regarder mais très loin de la maestria graphique de Hellboy. L'encrage de P. Craig Russell est délicat et ouvragé comme à son habitude. Mais à part quelques décors évocateurs, les dessins sont trop figés pour l'histoire. Et la mise en couleurs de David Hornung repose sur des couleurs sombres qui noient les à-plats de noir dans une boue difficilement lisible. Par comparaison, la deuxième partie fait figure de grande réussite. le scénario est également de Brian Augustyn et il a choisi un thème plus original et un développement plus important du personnage principal. Dix huit mois se sont écoulés depuis les événements de Gotham by Gaslight, Bruce Wayne a remisé son costume de chauve-souris dans la grotte car il a atteint le but qu'il s'était fixé : venger la mort de ses parents. le maire de Gotham a organisé une exposition universelle qui doit se tenir dans quelques semaines et un olibrius du nom d'Alexandre LeRoi menace de détruire Gotham s'il n'est pas nommé maire. le scénario marie intelligemment Robur-le-conquérant de Jules Verne avec un Bruce Wayne qui doute de l'utilité de Batman. le scénario présente des personnages attachants qui ont une véritable épaisseur. Les dessins d'Eduardo Barreto révèlent une solide connaissance des costumes et des objets d'époque et une vraie compréhension de l'urbanisme. Sa pleine page exposant le terrain de l'exposition avec ses pavillons est magnifique et crédible. Ce tome constitue donc une lecture mi-figue mi-raisin dans laquelle l'histoire la plus célèbre ne tient pas ses promesses, alors que la suite est très agréable et divertissante.
Yoko Tsuno
Avant j'adorais. Puis Yoko a perdu une bonne part de son caractère vif. La morale est passée par là. Les décors restent de tout premier choix, très réussis. Mais le dessin des personnages n'est pas à la hauteur. Les scénarios deviennent moins incisifs. J'ai néanmoins tous les albums. ---Ajout de sept 2009--- Hélas, la sére décline... Avant, c'était un trio qui partait à l'aventure, maintenant, c'est maman Yoko qui y va avec toute sa smala... A quand l'achat du mini-bus ? Malgré tout, la qualité et la précision du dessin sont toujours là. ---Ajout de nov 2012--- C'est toujours très bien dessiné, côté technique, rien à redire, Roger Leloup s'est visiblement fait plaisir avec les divers avions qui garnissent l'épisode 26 de la série, le moindre boulon y figure. Mais en parlant de figure, les visages de Vic et Pol sont de plus en plus ratés ! J'ai eu l'impression de lire des morceaux de plusieurs anciens albums dans le tome 26... Je viens de relire un ancien album : La frontière de la vie. Incontestablement un très bon album, bien équilibré entre dessin technique, beauté des personnages et scénario. Hélas, les derniers albums ont perdu leur charme, les personnages sont trop lisses, interchangeables ou stéréotypés. Restent des décors magnifiques, et malgré son "grand" âge (1935), Roger Leloup n'a pas perdu la main. Il faudra songer à changer le titre de cette série en : Les aventures de Yoko et Emilia ---Ajout de février 2020--- Rien à redire sur les décors, par contre les personnages, ça empire d'histoire en histoire ! Aie-aie-aie ! Que Roger Leloup se fasse assister (il paraît qu'il travaille seul), qu'il accepte au moins qu'un autre dessinateur s'occupe de l'encrage afin d'améliorer ses persos ! Ou bien qu'il fasse comme Jacques Martin (son ancien maître), qu'il s'occupe du scénario (qui sera peut-être meilleur) tout en formant et dirigeant ses dessinateurs/successeurs. Pourtant Leloup a eu sous les yeux l'exemple d'Hergé, son autre maître, qui avait carrément créé un gros studio pour les derniers albums de Tintin. Yoko Tsuno, une très bonne série qui... enfin... comment dire... ça devient aussi désolant que de lire l'album d'Asterix, le trop bien-nommé : le ciel lui tombe sur la tête ! (quoique graphiquement, le dernier vrai Uderzo tient très bien la route). ---Ajout de nov 2020--- Je viens de lire le n°29 (Anges et Faucons). Je maintiens ce que j'ai dit en début d'année. La plupart des visages sont ratés, les yeux montent et descendent. De plus, j'ai cru découvrir sur certaines planches 2 styles graphiques. Ou bien Roger Leloup a ses moments de faiblesse, ou bien un assistant est intervenu. Si RL fait comme Hergé vers la fin de sa carrière, c'est à dire qu'il se réserve entre autres les visages, la qualité graphique n'est pas au rendez-vous de ce côté-là. Par contre, côté décor, rien à redire dans l'ensemble, c'est même impressionnant. Le tome 29 ne nous vole pas en nombre de pages (62 planches), il est composé de 2 histoires qui s'enchaînent. Mis à part les mêmes protagonistes (ou presque), ça se situe en Ecosse et il y a plein d'avions. Mais les 2 histoires sont assez capillotractées, et semblent être une sorte de chant du cygne, empruntant dans les albums précédents, comme pour fermer la boucle (je songe par exemple à l'araignée robotique, cf tome 4, surtout quand on sait que cette idée est antérieure à Yoko mais qu'elle a contribué à donner naissance à cette série). Nous assistons au retour de Vic et Pol dans la seconde partie, ce qui n'est pas un mal. On dirait même qu'ils ont repris un peu d'épaisseur, Pol surtout. Une fois de plus, la grande famille de Yoko s'agrandit avec une nouvelle ado (aussi énervante qu'Emilia) au comportement encore plus erratique. Le seul brin de fraîcheur reste Rosée qu'on ne voit pas souvent. Yoko n'a visiblement pas de pb de fin de mois (ceci est d'ailleurs expliqué), et même les services secrets la dorlotent ! Quand j'ai refermé cette BD, j'ai eu la sinistre impression de pouvoir faire mieux graphiquement pour les personnages (et aussi pour le double scénario). Mais pour les décors, je me sens très loin derrière... ---Ajout d'août 2024--- Album 31 - L'aigle des Highlands Graphiquement, pour les personnages, les visages surtout, ça devient réellement une catastrophe ! Pour les décors, ça se maintient plutôt bien, bien qu'on sente parfois des baisses de régime. Pour le scénario, ça devient du gloubi-boulga, un mélange de trop de trucs qui partent dans tous les sens, avec l'impression que Roger Leloup a voulu mettre des éléments issus de presque tous ses anciens albums en un seul. Un testament raté, d'autant que la fin laisse présager une suite... (la verrons-nous un jour, car l'auteur n'est plus tout jeune ?) J'ai acheté cet album parce que je possède tous les autres albums, sinon...
Les Pieds palmés
Mouais, pas mal. Les personnages sont amusants et on s'attache bien aux deux enfants ainsi qu'au pilote un peu zinzin. Les personnages secondaires sont sympas mais moins charismatiques. Les histoires bien que légèrement chaotiques à mon goût, montrent une certaine originalité. J'ai souri quelques fois, après il faut dire que j'espérais un style plus absurde et parodique. Car en feuilletant le premier tome, certains dialogues familiers m'avaient fait espérer quelque chose de plus décalé, en gros j’espérais une version de Donald et ses neveux pour un public plus adulte. Au final, le ton reste globalement assez sage et c'est clairement une BD pour la jeunesse. Je ne pense pas lire d'autres aventures des 3 loustics, mais si je tombe sur un album et que je n'ai rien à faire, pourquoi pas... 2,5 mais en prenant en compte le public cible, ça mérite tout de même un 3/5.
Page noire
Une lecture pas désagréable, un scénario bien construit, et un dessin efficace. Voilà un album qui se laisse donc lire sans problème. Mais aussi sans passion hélas. Le scénario, bien huilé donc, manque finalement d’aspérités. C’est une mécanique froide, qui m’a fait penser au travail de Van Hamme. Et on devine bien en amont le pot aux roses. Et du coup comme iannick, je n’ai pas trouvé crédible l’omniscience de l’écrivain à propos de la vie de l’héroïne de son roman. Lorsque l’on refait le chemin en arrière, ça ne passe pas je trouve. Quant au dessin de Meyer, il est certes efficace, mais je l’ai trouvé un peu daté, et clairement moins bon que ce qu’il a pu faire ailleurs.