Les derniers avis (46831 avis)

Couverture de la série Hiver à l'opéra
Hiver à l'opéra

Surprenamment, j'ai plus apprécié cet album qu'Automne en baie de Somme. La narration reste souvent pompeuse et l'enquête évolue toujours de manière trop chaotique, mais étrangement je le pardonne un peu plus ici. Sans doute car l'on connaît déjà la coupable dès les première pages (seuls les motifs restent flous), sans doute aussi car le cadre se passe dans un milieu artistique et que l'on suit un archétype d'artiste brisé et fou (donc propice au verbeux). Le résultat n'est pas non plus transcendant, hein, le protagoniste me reste toujours antipathique (bien qu'un chouïa plus attachant que dans le précédent album) et j'ai toujours l'impression de survoler l'histoire plutôt que de la vivre. Les conflits politiques d'époque en fond semblent intéressants mais trop peu explorés pour vraiment l'être (surtout qu'ils sont relégués en second plan). En soi j'aurais pu mettre la même note que pour Automne en baie de Somme, mais on va dire que le cadre artistique, la touche de spiritualité et le petit côté Fantôme de l'Opéra m'ont plus charmée. Ça ou l'hypnose.

27/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Batman - One Bad Day - Ra's al Ghul
Batman - One Bad Day - Ra's al Ghul

Le dernier titre de la collection qu’il me restait à découvrir et ce dernier se révèle être une bonne pioche. Je connaissais déjà le personnage de Ra's al Ghul mais il ne m’avait jamais paru aussi attachant dans ses motivations que dans la présente version. A mes yeux, clairement l’un des points forts de l’album, même si je regrette un petit côté rapide dans le déroulé de l’intrigue, le scénariste exploite bien le personnage en si peu de pages. Par contre et comme mes camarades l’ont souligner, on est plus sur du Good que Bad day pour notre méchant (et je fais fi de la temporalité). Cette remarque ne reste cependant qu’un détail et n’enlève en rien au plaisir de lecture. L’autre bonne surprise va pour la partie graphique. Avant lecture, la galerie ne m’avait pas spécialement impressionné, mais une fois l’album en main c’est autre chose. Un trait puissant et maîtrisé, c’est plus que remarquable et bienvenu pour du comics, ça n’a même rien à envier à certaines pointures du monde de la BD. 3,5 Bien content de terminer mon exploration de la collection avec ce titre. Elle n’est pas indispensable (comme de très nombreuses chez nous, ex : Sept, Le casse, Jour J …) mais on y trouve des réussites sympathiques. Petit classement perso, du moins bon au meilleur, si vous ne voulez pas tout vous taper : Double Face < Catwoman < Le Pingouin < Gueule d’argile < Bane < Ra's al Ghul < Mr. Freeze < Le Sphinx

26/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Meilleur Ami de l'homme
Le Meilleur Ami de l'homme

La lecture est globalement agréable, et souvent amusante. Pour faire simple, c’est un gros loser qui va foutre une grosse merde dans la vie d’un ancien copain : le loser a semble-t-il tout raté, le copain semble lui avoir tout réussi. Mais le loser est un tchatcheur, et il va peut à peut mener le jeu, au grand dam de son ancien pote. C’est un chouia répétitif, mais tronchet réussit quand même pas mal à se renouveler pour prendre le lecteur par la main et l’amener à suivre jusqu’où ce duo mal assorti va aller. On songe en lisant l’album aux scénarios de Veber, notre loser maladroit – et finalement plus retors qu’on pouvait le penser – ayant des airs de François Pignon. A la limite je suis juste déçu par le vague happy end final, j’aurais bien vu une fin plus amère, ironique. Mais la lecture est plaisante, j’ai très souvent souri aux mésaventures de notre proctologue, mené par le bout du nez par un type l’aspirant dans les catastrophes. Le dessin de Nicoby accompagne bien l’intrigue, avec un trait simple et lisible, suffisamment expressif pour faire passer les idées de Tronchet (vraiment un auteur qui m’a proposé pas mal de lectures amusantes). Note réelle 3,5/5.

26/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Ulysse - Les Chants du retour
Ulysse - Les Chants du retour

Ulysse est un des grands textes de l’histoire de l’humanité, maint fois adapté. Ici Jean Harambat a choisi de rester fidèle au texte d’Homère, et à un style déclamatoire. Mais la lecture ne m’a pas satisfait autant que je l’espérais. Justement à cause d’une narration assez sèche. Mais aussi du fait du choix d’Harambat de ne s’intéresser qu’à la dernière partie de l’Odyssée, à savoir le retour d’Ulysse à Ithaque. Il se prive ainsi de la plupart des épisodes connus, mais surtout de toutes les « aventures » qui d’habitude donnent du souffle aux adaptations. Ici, c’est un peu statique et pesant. Harambat use d’autres artifices : faire intervenir au cœur du récit des « commentateurs contemporains, historien (le grand spécialiste Vernant), bibliothécaire, cinéaste, etc. Ça aère certes le récit, mais ça ne compense pas le manque de rythme de l’ensemble. Une lecture qui m’a laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

26/11/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Homme de l'année - 1927
L'Homme de l'année - 1927

Cette collection concept est vraiment inégale – et souvent décevante. Ici, j’ai trouvé que l’histoire se laissait lire relativement bien, mais qu’elle peinait à bien cerner son sujet. En tout cas, comme d’autres albums de la collection, elle s’écarte quand même pas mal du concept de base. En effet, « l’homme de l’année » est visiblement une femme. Surtout, son rôle, dans l’Histoire, dans le film Metropolis, mais surtout dans cet album, est vraiment mineur et accessoire. L’essentiel est bien ailleurs. Pécau mélange plusieurs thématiques. Le côté purement cinématographique, avec Lang en train de créer l’un de ses chefs d’œuvre, Metropolis, avec ses exigences d’artiste face aux producteurs. Mais aussi la montée du nazisme, et sa volonté de contrôler les masses, et donc les créations de l’UFA (ce qui aboutira à la censure de Metropolis, et au départ de Lang – et d’une bonne partie de l’intelligentsia allemand) vers les États-Unis et Hollywood. Si les deux thématiques peuvent être complémentaires, je trouve qu’elles ne sont ici pas assez développées (la mainmise des nazis sur les médias en particulier), tout ici n’est qu’évoqué par la bande. Et le film de Lang n’est pas non plus très mis en avant, à part son gigantisme et quelques idées ne plaisant pas aux nazis. Mais malgré ça l’album reste plaisant à lire. C’est aussi que le dessin est agréable, plus léché que nombre d’albums de la collection. A emprunter à l’occasion.

26/11/2024 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Somna
Somna

Cet album est signée de 2 autrices et elles ont été récompensées par un Eisner Award pour leur travail. Il faut noter qu'elles co signent toutes les deux le scénario ET le dessin. Il y a des séries de planches aux traits réalistes, dessinées par l'une, tandis que l'autre a réalisé le reste des planches, celles aux allures fantastiques qui correspondent aux passages rêvés par l'héroïne. Car il sera ici beaucoup question de rêves. Ingrid, délaissée par son bailli de mari trop occupé par son travail, se laisse aller à s'acoquiner avec un être fantastique dans ses rêves. Une sorte de démon qui ne cesse de la tenter, et qui la pousse régulièrement au péché de chair, dans ses songes tout du moins. Sur fond de chasse aux sorcières, nous avons un récit fantastique aux allants érotiques qui propose des planches sensuelles, évitant d'être racolleuses ou vulgaires. Coté scénario, la condition des femmes de l'époque est gentiment dénoncée, sans que ce soit le propos d'un récit engagé et féministe. Il y a également une intrigue autour d'autres habitants du village qui implique une relation extra conjugale et des assassinats. Cela apporte une profondeur somme toute assez relative à l'histoire. Celle-ci est assez linéaire, et réserve peu de surprise au final. Même si l'histoire n'est pas marquante, le tout n'est pas désagréable à lire, enfin surtout à regarder, puisque les dessins font la part belle aux nuits endiablées de notre héroïne.

26/11/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Tour de Babel - Voyages au coeur du grand bazar européen
La Tour de Babel - Voyages au coeur du grand bazar européen

Après nous avoir fait découvrir de l'intérieur le fonctionnement de l'Assemblée Nationale dans Palais Bourbon, le dessinateur de presse Kokopello a souhaité faire de même pour l'Union Européenne et ses institutions. Il a été autorisé à pénétrer pendant quelques mois dans les différents sièges de l'Union à Bruxelles et Strasbourg, mais aussi à suivre des députés, commissionnaires et autres représentants européens lors de discussions et négociations dans plusieurs pays d'Europe. Il nous restitue ce qu'il a vu et appris par le biais de cette bande dessinée. Mon avis sera très proche de celui que j'avais pour Palais Bourbon car je trouve le résultat similaire. C'est un pur documentaire proche du témoignage journalistique. Après une brève introduction où l'auteur explique le but de sa démarche, notamment essayer d'éclaircir ce monument de complexité qu'est l'Union Européenne, en particulier au moment où la guerre en Ukraine remet sur le devant de la scène le besoin de cohésion des pays d'Europe. En une succession de chapitres d'une quinzaine de pages, l'auteur va suivre l'un ou l'autre des fonctionnaires européens et visiter différents lieux, dans le cadre de situations et de discussions diplomatiques différentes. Et il mettra le tout en image dans un style simple, allant à l'essentiel comme un dessin de presse un peu plus élaboré pour ce qui est de certains décors. Premier constat : si vous comptiez sur cette BD pour comprendre clairement le fonctionnement de l'Union et de ses institutions, c'est probablement raté. Pour donner un exemple, ce n'est que vers les trois quarts de l'album que l'auteur affiche un schéma expliquant vaguement la différence entre le Parlement européen, le Conseil européen, le Conseil de l'Union européenne et la Commission européenne, et comment ils s'articulent. Avant cela, on le suit de lieux en lieux et de rencontres en rencontres avec certes à chaque fois des anecdotes intéressantes voire parfois édifiantes, mais sans bien comprendre comment l'ensemble fonctionne. Il souligne notamment l'opacité de la majorité des discussions diplomatiques et politiques qui se font toujours en secret. Cela accentue cette impression de bazar gigantesque, de discussions qui vont dans tous les sens et d'institutions incompréhensibles où tout s'entremêle. Il faut s'accrocher pour comprendre comment les choses peuvent fonctionner malgré tout, et bien saisir que c'est justement parce que nous sommes 27 pays et que les décisions doivent convenir à chacun que le fonctionnement européen est bien plus compliqué qu'une fédération plus centralisée comme les Etats-Unis. J'ai trouvé cette lecture certes intéressante car je n'y connaissais pas grand chose mais également peu éclairante. Le récit manque de structure : il ressemble à une suite de témoignages, sans travail de mise en scène ni création d'un fil rouge permettant de relier l'ensemble. Les faits et paroles sont rendus aux lecteurs sans apport artistique particulier si ce n'est une légèreté du ton qui rend la lecture agréable et pas ennuyeuse même si l'on s'y perd facilement. Il en ressort un documentaire instructif mais aussi un peu confus. Pas mal donc pour découvrir le travail des institutions européennes de l'intérieur, mais pas très didactique.

26/11/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Sprague
Sprague

Que dire qui n'ait déjà été dit sur ce one shot ? Pas grand-chose, je crains. Sprague est indéniablement une très belle bande dessinée. Rodolphe nous plonge dans un monde très réussi, avec une mythologie intéressante quoique pas assez développée. C'est prenant, la narration est plutôt claire et limpide, donc on veut en savoir plus. Le problème, c'est qu'on n'en saura presque jamais plus... Comme cela a été abondamment signalé, le gros problème, c'est que le dénouement est d'une platitude, mais alors d'une platitude ! En fait, il n'y a jamais aucune péripétie dangereuse, dans ce récit. Il y a bien une séquence d'abordage réussie, mais c'est tout. Sinon, les personnages principaux ne rencontrent jamais aucune adversité, ni aucun danger majeur. C'est donc juste une découverte d'un monde inconnu. Sympa, mais pas de quoi tenir sur toute la longueur de l'intrigue. Le plus frustrant étant le rebondissement principal, quand les personnages arrivent enfin au but de leur expédition, et que le scénario est relancé de manière extrêmement prometteuse. On nous présente un nouvel univers, de nouveaux personnages, gentils comme méchants, et puis on les fait sortir aussi sec de l'intrigue ! Quant à la résolution du récit, je préfère ne pas en parler, tant elle est scandaleuse. Que reste-t-il alors ? Le dessin d'Olivier Roman. C'est clairement lui qui fait tout. Le monde imaginé par Rodolphe est sympathique, mais il ne serait pas grand-chose sans le génial coup de crayon de son dessinateur. C'est la finesse du trait de Roman qui donne tout son caractère à l'univers de Rodolphe. Roman nous propose des dessins somptueux, très délicats, et dans lesquels on adore se plonger. Ce qui rend l'expérience de Sprague non moins frustrante, mais particulièrement séduisante. Et finalement, même si tout ça n'a aucun sens, on se balade avec un plaisir non dissimulé dans ce monde fascinant. Ne manque plus qu'une histoire pour lui faire prendre vraiment vie.

26/11/2024 (modifier)
Par Simili
Note: 3/5
Couverture de la série Lanfeust Odyssey
Lanfeust Odyssey

Et voilà ca y est, c'en est fini des aventures de Lanfeust et Hébus. Alors par où commencer avec cette troisième et dernière quête de notre héros rouquin. Bon déjà globalement ce n'est pas aussi mauvais qu'on pourrait le croire. Pour dire vrai j'ai même préféré la trame de cette histoire à celle de Lanfeust des Etoiles. Je l'ai trouvé moins tiré par les cheveux et je préfère être sur Troy que dans les étoiles. Après malheureusement la série souffre de trop de défauts pour espérer mieux que ce pas mal. Tout d'abord et comme beaucoup les 2 premiers tomes peuvent vite décourager le lecteur, le dessin n'est pas au top et on se demande où Arleston veut nous emmener. Mais il y a surtout le dénouement de cette quête qui m'apparait complètement bâclé avec le sort d'un méchant (dont on ignore également complètement les motivations) passé sous silence. C'est beaucoup trop rapide et pas du tout maitrisé. Jusqu'à hier et ma lecture du dernier tome ma note était de 4 étoiles. Mais qu'est ce que j'ai pu être déçu de cette fin. Toute les bonnes choses ayant une fin, il est temps pour moi de dire au revoir à Lanfeust. Je ne me lancerai pas dans la lecture de Lanfeust Quest (je n'en vois pas l'intérêt) et j'espère sincèrement qu'Arleston laissera nos héros au repos tant le tome supplémentaire de Lanfeust de Troy sorti en 2021 est mauvais.

26/11/2024 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série G.I. Gay
G.I. Gay

Jusqu’en 2014, l’homosexualité était proscrite dans l’armée des Etats-Unis. Nombre de militaires ont été exclus en raison de leur orientation sexuelle voire condamnés, quand ils n’étaient pas purement et simplement envoyés en cour martiale. Cet état de fait a été aboli par Barack Obama en 2011, mais les condamnations demeuraient en vigueur. Ce n’est que tout récemment que Joe Biden a gracié des milliers de militaires concernés. C’est d’un sujet encore très peu évoqué jusqu’à présent dans la culture que les auteurs se sont emparés pour produire « G.I. Gay ». Cette fiction basée sur une réalité taboue acculée par l’évolution des mœurs est co-signée par Alcante, connu pour La Bombe, un ouvrage historique remarqué en 2020 et relatant la mise au point de l’arme nucléaire qui avait dévasté Hiroshima à la fin de la seconde guerre mondiale. Sur un air de romance entre le docteur Cole et l’appelé Merle, Alcante a construit un scénario fluide, tout à fait plausible, en montrant la façon dont étaient considérés les hommes qui aimaient les hommes dans l’armée US dans les années 40, au milieu d’une majorité d’hétérosexuels qui devaient sans doute souffrir (les pauvres) dans cette ambiance ultra-testostéronée où l’apparition d’un rare jupon était susceptible de déclencher une émeute. Est-il besoin de préciser que les marines gays, comme le montre la BD, ne rechignaient pas à empoigner une arme et à risquer leur vie dans les combats, comme n’importe qui, et que la peur ne les assaillait ni plus ni moins que l’ensemble de leurs frères d’armes. Mais comme on le sait, les préjugés avaient la vie — encore plus — dure à cette époque… Sans être remarquable, le dessin de Munoz accompagne parfaitement la narration dans sa tournure un peu surannée. On est sur du classique réaliste qui est là pour restituer au plus juste une réalité maintenue sous silence depuis des décennies aux Etats-Unis, et peut-être aussi, pour la faire connaître au plus grand nombre. Ce qu’on apprécie ici, c’est que l’académisme formel de « G.I. Gay » a le mérite d’être dénué de toute provocation, ou d’animosité, tout au plus peut-on y déceler une légère ironie. Ce qu’il décrit simplement et sans clichés, c’est le quotidien d’appelés « invertis » (selon l’expression « polie » et quelque peu désuète, d’une affreuse condescendance), en particulier à travers les personnages de Merle Gore ou d’Alan Cole, qui n’étaient pas du tout efféminés, le second étant même sur le point de se fiancer avant de réaliser son homosexualité. Même si bien sûr on se doute que les « tapettes » les plus excentriques étaient exclues d’office lors des tests… Et c’est peut-être bien ce que redoutaient le plus les chefs militaires : le fait justement que ces garçons n’avaient pas l’air de « folles », qu’ils pouvaient avoir un look viril comme n’importe quel troufion. En réalité, ils leur ressemblaient beaucoup trop et cela leur était insupportable. Il y a des miroirs encombrants que l’on préfère briser… Ce qui est également troublant dans le livre — et aussi risible —, ce sont les méthodes de sélection et le langage employé par les supérieurs pour évoquer l’homosexualité (notamment par le biais du capitaine Seamund, qui fait savoir à Cole lors de sa première entrevue qu’il a intérêt à aimer voir « des mecs à poil » (sic)), avec cette crainte obsessionnelle de voir les marines « contaminés » et affaiblis, révélant chez eux un refoulé quasi-névrotique qui interroge… Hormis les arguments infondés et ridicules pour exclure les « pédés » de rangs militaires (le simple fait de se plaindre d’un mal de tête étant considéré comme suspect), il y a les tests plus explicites consistant par exemple à explorer le trou de balle des candidats pour juger de leur « expansion anale », lors des examens « chelous » où des médecins en blouse blanche et à grosses lunettes pouvaient ausculter à loisir et sous toutes les coutures, comme on le ferait pour du bétail, de jeunes hommes vigoureux et « innocents » dans le plus simple appareil. Après une campagne américaine « anti-woke » d’une rare violence, largement relayée sur les réseaux sociaux, et alors que Trump s’apprête à prendre les commandes de la « plus vieille démocratie » du monde, cette bande dessinée tombe à point nommé. On peut légitimement craindre un recul des libertés dans un pays extrêmement polarisé d’un point de vue politique. Le futur président orange reviendra-t-il sur les droits LGBT conquis de haute lutte, va-t-il congédier les hauts responsables militaires pour installer ses marionnettes ? On aimerait bien que l’avenir démente ces inquiétudes, mais le comportement agressif du milliardaire masculiniste a de quoi faire redouter une dystopie inédite dans ce pays martelant pourtant à tout bout de champ la liberté d’expression comme un droit fondamental.

26/11/2024 (modifier)