J'avais bien aimé ''The Quintessential Quintuplets'' du même auteur et je voulais voir comment était sa dernière série, surtout qu'elle est différente de celle qui l'a fait connaitre !
On passe du manga romantique harem à un shonen plus orienté vers l'action. Le scénario reprend la base de toutes ces séries japonaises à base de groupe de super-héros qui sauvent la terre d'une menace extraterrestre en jouant avec la formule. Il se trouve que les chefs des extraterrestres qui voulaient envahir la terre ont été tués par les héros depuis des années. Il ne reste que les sous-fifres qui ont été obligés de combattre une fois par semaine les héros et de perdre invariablement. Le grand public regarde le spectacle chaque semaine et imagine toujours qu'il y a une vraie menace. Un des méchants en a marre de passer sa vie à se faire maltraiter et décide d'infiltrer le groupe de super-héros et de voler leurs armes sacrées qui leur ont permis de tuer facilement les gros chefs il y a longtemps.
Le principe de base est intéressant et il y a des bonnes situations et des bons personnages. Un truc que j'ai bien aimé est que le méchant qui veut s'infiltrer est vite repéré par deux humains qui ont chacun une raison différente de ne pas dévoiler la vérité aux autres, cela apporte des surprises dans le scénario sauf que tout n'est pas parfait. Le scénario est parfois un peu dense et la manière dont l'auteur donne des informations sur son univers manque un peu de clarté. J'ai du relire certains passages pour être sûr que j'avais bien compris. Il faut dire qu'il y a plein de personnages et c'est un peu dur de se souvenir de tout le monde.
Le plus gros problème est celui que l'on retrouve dans les mangas shonen de bastons. Il y a plein de combats et si c'est le genre de truc que je trouvais immédiatement excitant ados, c'est moins le cas maintenant que je suis trentenaire. Il y a des combats pas mal, mais il y aussi des moments où je voulais qu'on passe à autre chose. Toute la partie recrutement des nouveaux m'a paru trop longue par exemple. C'est simple, je voudrais que le scénario mette plus en avant la psychologie et les motivations des personnages mais c'est pour les ados alors il faut des combats à chaque tome sinon le lecteur-cible risque de s'ennuyer.
Cela reste un manga qui se laisse lire, mais que je conseille plus aux ados et aux adultes qui sont encore capables de lire des shonen sans que cela leur tombe des mains.
Cette BD aborde un sujet qui touche la plupart des jeunes. Bien sûr, les adultes peuvent aussi s'y retrouver, mais la cruauté de l'adolescence rend certaines différences bien plus difficiles à accepter. Ici, il est question d'une coupe de cheveux, mais on peut facilement transposer cela à d'autres complexes en lisant cette histoire.
Ça se lit vite, on s'attache rapidement à la jeune fille. J'ai parfois ressenti une profonde frustration face aux moments de harcèlement et d'injustice qu'elle subit.
Le dessin est assez simple, avec peu de détails, et la colorisation est dans la même veine. Ça ne m'a pas déplu, mais ce n'est pas le style que je préfère.
En bref, le sujet abordé ici est important et m'intéresse, mais la manière dont l'histoire est racontée cible clairement un public jeune. Une lecture donc destinée principalement aux ados.
J'ai lu avec beaucoup de plaisir cet ouvrage du duo Lemaitre/De Metter. J'aime beaucoup la construction des romans de Lemaitre qui nous introduit dans destins croisés assez millimétrés au milieu de tempêtes de l'Histoire.
Le schéma est aujourd'hui connu de la victime qui prend son destin en main pour faire boire la tasse aux vilains requins. C'est efficace et le découpage de De Metter donne beaucoup de rythme au récit. C'est (trop ?) bien huilé, les situations s'enchaînent comme une partition musicale pour aboutir à un final en sorte de happy end assez habituel chez Lemaitre.
Sauf qu'en refermant la série j'ai trouvé que plusieurs éléments sonnaient un peu faux. Je reprends les remarques de Noirdésir sur le personnage de Madeleine qui d'une négligence et d'une apathie coupable devient la maîtresse d'œuvre d'une machination hypercomplexe. Ensuite je trouve que le scénario dans sa volonté d'empathie vis à vis de Madeleine manie l'amalgame assez facilement.
Car enfin mettre dans le même panier Joubert ou son oncle qui n'ont rien fait d'illégal et l'abject Delcourt, je trouve cela limite. Ensuite notre gentille Madeleine multiplie les actes délictueux voire criminels pour arriver à ses fins, les auteurs nous entrainent donc bien dans une atmosphère de vengeance bien loin de la justice. Un maquillage pas trop à mon goût.
Le graphisme de De Metter est toujours aussi précis et s'appuie sur une mise en couleur sombre avec des lumières a minima pour rendre l'esprit glauque de l'époque.
Une lecture de divertissement rapide et plaisante bien ficelée dans la forme mais avec des réserves sur le fond.
Un album mignon qui s'inscrit dans la suite des contes des cœurs perdus, et spécialement Chaussette et Jeannot qui sont des préquelles de celle-ci avec les personnages qui reviennent.
Toujours dans la thématique du deuil, c'est ici un mélange entre le deuil et le renouveau, avec un garçon étant amoureux lorsque sa mère est gravement malade. Comment concilier les deux aspects opposés d'une vie ?
Eh bien, la BD n'apporte pas vraiment la réponse. Si c'est des bons sentiments et du dialogue qui est recommandé, la BD développe assez peu son propos. C'est dommage, le format de la BD est très réduit et ne permet pas d'étendre ce dont il parle. De fait, c'est surtout un moment de tension assez rapidement balayé, puis la fin de la BD. C'est un peu court, jeune homme !
Le dessin de Carole Maurel colle toujours aussi bien à ce genre d'atmosphère et je trouve qu'il est dans la parfaite lignée de ce qu'elle fait habituellement. C'est un joli petit conte, trop rapide à mon gout pour un sujet qui aurait mérité plus de matière. Je suis un peu mitigé !
C’est une lecture pas désagréable, mais qui m’a quand même laissé sur ma faim, j'en suis sorti bien moins satisfait que mon prédécesseur.
C’est publié par l’éditeur/galeriste Maghen, donc avec des exigences graphiques élevées. Et c’est vraiment le point fort de cet album. Nombreuses sont les planches très belles, qui raviront les amateurs des grands fonds et des nuances de bleu et de noir ! Le cahier graphique en fin d’album, mais aussi pas mal de planches, montrent aussi que Gaétan Nocq est un bon naturaliste, qu’il sait très bien représenter les animaux et organismes marins.
L’autre intérêt de cet album est son message, franchement engagé pour la défense de ces espaces sur lesquels lorgnent États et multinationales (voire le passage où l’on voit la récolte de nodules polymétalliques autour de Clipperton), mais aussi tout l’aspect « histoire de l’évolution ».
Malheureusement, tout ceci est gâché par un scénario vraiment trop faible. Un peu de thriller pointait, mais sans vraiment être crédible. Et surtout c’est très creux, et ça se finit très brutalement – au point que j’ai été vérifié qu’il n’y avait pas une suite qui m’aurait échappé.
L’intrigue qui sert de fil rouge est donc très décevante. Mais la lecture de l’album – pour les raisons citées précédemment – n’est pas désagréable.
Note réelle 2,5/5.
Cette BD m'a moins plu qu'à mes prédécesseurs. J'ai même hésité à mettre une note encore plus basse.
Cela ne tient pas au dessin qui n'est certes pas formidable mais qui a une jolie personnalité dans son style ultra-caricatural et dans son choix de couleurs.
C'est plus à cause du ton d'ensemble de la série et du tempérament de la jeune héroïne. Tout tourne autour de son caractère très turbulent, de son esprit rebelle causant volontiers des catastrophes tandis qu'elle s'impose contre vents et marées. Ca peut être drôle comme ça l'est dans le cas de l'excellent Calvin et Hobbes, mais ici j'ai trouvé Billie pénible. Son trait est forcé, elle ne se pose jamais, elle gueule tout le temps, et ça ne me fait pas rire. C'est à l'ensemble de l'humour de cette BD que je n'accroche pas : je n'ai même pas décroché un sourire.
Mais à côté de ça, j'ai bien aimé la variété des péripéties qu'il lui arrive ainsi que le choix que ce soit une petite fille qui ait un caractère aussi affirmé et dévastateur. Pour autant, je n'ai pas très envie de lire d'autres tomes s'il en sort.
Note : 2,5/5
Je ne m'attendais pas à ça en ouvrant cette BD. Belle surprise ! Le scénario peut sembler classique dans le genre mais j'ai trouvé l'approche très originale. J'ai beaucoup aimé. J'ai également apprécié le style à l'aquarelle, et même si les arrière-plans sont souvent peints grossièrement et qu'il y a quelques bavures ici et là, j'ai trouvé que ça collait bien au ton du récit.
L'histoire se termine par ce qui semble être une fin ouverte, mais en analysant quelques points on peut sans doute deviner comment se termine réellement l'histoire :
[SPOILER : analyse concernant la fin]
- Le grand frère pleure, ce qui indique que les règles peuvent être rompues, deplus elles n'ont apportées que du malheur jusqu'à présent ce qui renforce encore plus le geste du grand frère.
- L'histoire commence par le jeune qui nous raconte ce qui s'est passé, en supposant que nous aurons du mal à le croire. Il est donc vivant pour nous raconter son récit.
Le premier point explique pourquoi il n'est pas sorti de l'ascenseur, et le deuxième point confirme qu'il a fait le bon choix.
[FIN SPOILER]
Un huis clos original qui aborde des sujets importants : la vengeance et l'endoctrinement.
2.5
Peter Bagge a fait de la BD politique pendant une dizaine d'année et cet album est une compilation de son travail.
J'ai été un peu nostalgique durant ma lecture parce que ces comics ont été produits sous l'administration de Bush junior, pile durant mon adolescence ! C'est donc un vrai retour dans le temps et je ne suis pas certain si un lecteur jeune qui n'a pas connu cette époque va tout comprendre, surtout un européen qui ne sait pas c'est quoi un libertarien, le mouvement politique à laquelle s'identifie l'auteur. Alors oui c'est normal qu'un type soit pro-arme tout en critiquant la politique des républicains.
L'album mélange plusieurs genres et j'ai surtout aimé lorsque l'auteur faisait dans le reportage et développait sa vision du monde. Il y a des idées intéressantes même si je ne partage tous ses idées. J'aime moins lorsqu'il essaie de faire de l'humour politique, c'est juste pas amusant et les personnages sont justes des grosses caricatures vivants qui existent juste pour montrer que les adversaires politiques de l'auteur sont tous des cons.
Sinon, j'aime bien le dessin de Bagge, mais ça serait bien que quelqu'un lui dises que mettre pleins de textes dans chaque case donne une narration lourde et rends la lecture peu palpitante.
Je rejoins l'avis de gruizzli sur ce one-shot. Moi aussi j'aime bien cet auteur qui est très bon pour développer des scénarios originaux et aussi un peu malsain sauf que ses histoires durent plusieurs tomes alors qu'ici c'est un one-shot.
Du coup, l'histoire est plus légère que ce qu'il fait habituellement. Ce n'est pas nécessaire un défaut, il y a des scénarios légers que j'ai bien aimé, mais en plus le récit est convenu et la psychologie des personnages est sommaire. Ça se laisse quand même lire, le dessin est toujours aussi bon que dans les autres œuvres du mangaka et si on a un handicap ou si on connait quelqu'un avec un handicap, on risque fort de s'attacher à cette héroïne qui fait tout pour vaincre son problème de prononciation, mais c'est pas un truc indispensable à lire.
J'ai lu le diptyque qui compose le premier cycle il y a quelques semaines et sur le moment j'avais l'impression d'avoir "franchement bien" aimé, avec quelques petites réserves. Et je m'aperçois avec le temps qui s'est écoulé que ce qu'il m'en reste aujourd'hui, c'est justement plus ces petits détails gênants. Mon avis oscille donc entre le pas mal et le franchement bien.
Je suis immédiatement rentré dans le récit, j'ai aimé l'idée de départ, j'ai aimé la mise en situation, j'ai aimé la première péripétie qui lance à merveille le récit. J'ai trouvé qu'il y avait une ambiance très réussie, amenée par le climat qui règne dans cette villa. Le début est excellent et prometteur. Il y a plusieurs chapitres qui s'enchainent où différents protagonistes font des découvertes qui pourraient être importantes pour la communauté mais ils font le choix de garder pour eux l'info. Et lorsque ces infos reviennent sur le tapis, ou sont découvertes par d'autres, cela fout un peu le bazar. C'est efficace à souhait, on a l'impression d'un puzzle qui se construit chapitres après chapitres. Et j'attendais, sans doute un peu trop, un dénouement en apothéose.
Ca n'a pas été tellement le cas. Si on ajoute qu'il y a une douzaine de personnages principaux. C'est assez vite fastidieux de tous les identifier et les mémoriser, de se rappeler qui avait dit ça ou ça à qui 5 ans avant. C'est le premier point négatif, peut être le seul du premier tome. Mais la tournure prise par l'intrique dans le deuxième tome fait également partie de ce qui m'a légèrement moins convaincu. Un peu trop compliqué à suivre par moment. Certaines décisions et certaines explications ne m'ont pas paru très claires.
Au final, une série originale et très plaisante, recommandée malgré les quelques détails qui m'ont dérangés.
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No Longer Rangers
J'avais bien aimé ''The Quintessential Quintuplets'' du même auteur et je voulais voir comment était sa dernière série, surtout qu'elle est différente de celle qui l'a fait connaitre ! On passe du manga romantique harem à un shonen plus orienté vers l'action. Le scénario reprend la base de toutes ces séries japonaises à base de groupe de super-héros qui sauvent la terre d'une menace extraterrestre en jouant avec la formule. Il se trouve que les chefs des extraterrestres qui voulaient envahir la terre ont été tués par les héros depuis des années. Il ne reste que les sous-fifres qui ont été obligés de combattre une fois par semaine les héros et de perdre invariablement. Le grand public regarde le spectacle chaque semaine et imagine toujours qu'il y a une vraie menace. Un des méchants en a marre de passer sa vie à se faire maltraiter et décide d'infiltrer le groupe de super-héros et de voler leurs armes sacrées qui leur ont permis de tuer facilement les gros chefs il y a longtemps. Le principe de base est intéressant et il y a des bonnes situations et des bons personnages. Un truc que j'ai bien aimé est que le méchant qui veut s'infiltrer est vite repéré par deux humains qui ont chacun une raison différente de ne pas dévoiler la vérité aux autres, cela apporte des surprises dans le scénario sauf que tout n'est pas parfait. Le scénario est parfois un peu dense et la manière dont l'auteur donne des informations sur son univers manque un peu de clarté. J'ai du relire certains passages pour être sûr que j'avais bien compris. Il faut dire qu'il y a plein de personnages et c'est un peu dur de se souvenir de tout le monde. Le plus gros problème est celui que l'on retrouve dans les mangas shonen de bastons. Il y a plein de combats et si c'est le genre de truc que je trouvais immédiatement excitant ados, c'est moins le cas maintenant que je suis trentenaire. Il y a des combats pas mal, mais il y aussi des moments où je voulais qu'on passe à autre chose. Toute la partie recrutement des nouveaux m'a paru trop longue par exemple. C'est simple, je voudrais que le scénario mette plus en avant la psychologie et les motivations des personnages mais c'est pour les ados alors il faut des combats à chaque tome sinon le lecteur-cible risque de s'ennuyer. Cela reste un manga qui se laisse lire, mais que je conseille plus aux ados et aux adultes qui sont encore capables de lire des shonen sans que cela leur tombe des mains.
Frizzy
Cette BD aborde un sujet qui touche la plupart des jeunes. Bien sûr, les adultes peuvent aussi s'y retrouver, mais la cruauté de l'adolescence rend certaines différences bien plus difficiles à accepter. Ici, il est question d'une coupe de cheveux, mais on peut facilement transposer cela à d'autres complexes en lisant cette histoire. Ça se lit vite, on s'attache rapidement à la jeune fille. J'ai parfois ressenti une profonde frustration face aux moments de harcèlement et d'injustice qu'elle subit. Le dessin est assez simple, avec peu de détails, et la colorisation est dans la même veine. Ça ne m'a pas déplu, mais ce n'est pas le style que je préfère. En bref, le sujet abordé ici est important et m'intéresse, mais la manière dont l'histoire est racontée cible clairement un public jeune. Une lecture donc destinée principalement aux ados.
Couleurs de l'incendie
J'ai lu avec beaucoup de plaisir cet ouvrage du duo Lemaitre/De Metter. J'aime beaucoup la construction des romans de Lemaitre qui nous introduit dans destins croisés assez millimétrés au milieu de tempêtes de l'Histoire. Le schéma est aujourd'hui connu de la victime qui prend son destin en main pour faire boire la tasse aux vilains requins. C'est efficace et le découpage de De Metter donne beaucoup de rythme au récit. C'est (trop ?) bien huilé, les situations s'enchaînent comme une partition musicale pour aboutir à un final en sorte de happy end assez habituel chez Lemaitre. Sauf qu'en refermant la série j'ai trouvé que plusieurs éléments sonnaient un peu faux. Je reprends les remarques de Noirdésir sur le personnage de Madeleine qui d'une négligence et d'une apathie coupable devient la maîtresse d'œuvre d'une machination hypercomplexe. Ensuite je trouve que le scénario dans sa volonté d'empathie vis à vis de Madeleine manie l'amalgame assez facilement. Car enfin mettre dans le même panier Joubert ou son oncle qui n'ont rien fait d'illégal et l'abject Delcourt, je trouve cela limite. Ensuite notre gentille Madeleine multiplie les actes délictueux voire criminels pour arriver à ses fins, les auteurs nous entrainent donc bien dans une atmosphère de vengeance bien loin de la justice. Un maquillage pas trop à mon goût. Le graphisme de De Metter est toujours aussi précis et s'appuie sur une mise en couleur sombre avec des lumières a minima pour rendre l'esprit glauque de l'époque. Une lecture de divertissement rapide et plaisante bien ficelée dans la forme mais avec des réserves sur le fond.
Merlin
Un album mignon qui s'inscrit dans la suite des contes des cœurs perdus, et spécialement Chaussette et Jeannot qui sont des préquelles de celle-ci avec les personnages qui reviennent. Toujours dans la thématique du deuil, c'est ici un mélange entre le deuil et le renouveau, avec un garçon étant amoureux lorsque sa mère est gravement malade. Comment concilier les deux aspects opposés d'une vie ? Eh bien, la BD n'apporte pas vraiment la réponse. Si c'est des bons sentiments et du dialogue qui est recommandé, la BD développe assez peu son propos. C'est dommage, le format de la BD est très réduit et ne permet pas d'étendre ce dont il parle. De fait, c'est surtout un moment de tension assez rapidement balayé, puis la fin de la BD. C'est un peu court, jeune homme ! Le dessin de Carole Maurel colle toujours aussi bien à ce genre d'atmosphère et je trouve qu'il est dans la parfaite lignée de ce qu'elle fait habituellement. C'est un joli petit conte, trop rapide à mon gout pour un sujet qui aurait mérité plus de matière. Je suis un peu mitigé !
Octopolis
C’est une lecture pas désagréable, mais qui m’a quand même laissé sur ma faim, j'en suis sorti bien moins satisfait que mon prédécesseur. C’est publié par l’éditeur/galeriste Maghen, donc avec des exigences graphiques élevées. Et c’est vraiment le point fort de cet album. Nombreuses sont les planches très belles, qui raviront les amateurs des grands fonds et des nuances de bleu et de noir ! Le cahier graphique en fin d’album, mais aussi pas mal de planches, montrent aussi que Gaétan Nocq est un bon naturaliste, qu’il sait très bien représenter les animaux et organismes marins. L’autre intérêt de cet album est son message, franchement engagé pour la défense de ces espaces sur lesquels lorgnent États et multinationales (voire le passage où l’on voit la récolte de nodules polymétalliques autour de Clipperton), mais aussi tout l’aspect « histoire de l’évolution ». Malheureusement, tout ceci est gâché par un scénario vraiment trop faible. Un peu de thriller pointait, mais sans vraiment être crédible. Et surtout c’est très creux, et ça se finit très brutalement – au point que j’ai été vérifié qu’il n’y avait pas une suite qui m’aurait échappé. L’intrigue qui sert de fil rouge est donc très décevante. Mais la lecture de l’album – pour les raisons citées précédemment – n’est pas désagréable. Note réelle 2,5/5.
Billie Bang Bang
Cette BD m'a moins plu qu'à mes prédécesseurs. J'ai même hésité à mettre une note encore plus basse. Cela ne tient pas au dessin qui n'est certes pas formidable mais qui a une jolie personnalité dans son style ultra-caricatural et dans son choix de couleurs. C'est plus à cause du ton d'ensemble de la série et du tempérament de la jeune héroïne. Tout tourne autour de son caractère très turbulent, de son esprit rebelle causant volontiers des catastrophes tandis qu'elle s'impose contre vents et marées. Ca peut être drôle comme ça l'est dans le cas de l'excellent Calvin et Hobbes, mais ici j'ai trouvé Billie pénible. Son trait est forcé, elle ne se pose jamais, elle gueule tout le temps, et ça ne me fait pas rire. C'est à l'ensemble de l'humour de cette BD que je n'accroche pas : je n'ai même pas décroché un sourire. Mais à côté de ça, j'ai bien aimé la variété des péripéties qu'il lui arrive ainsi que le choix que ce soit une petite fille qui ait un caractère aussi affirmé et dévastateur. Pour autant, je n'ai pas très envie de lire d'autres tomes s'il en sort. Note : 2,5/5
Long way down
Je ne m'attendais pas à ça en ouvrant cette BD. Belle surprise ! Le scénario peut sembler classique dans le genre mais j'ai trouvé l'approche très originale. J'ai beaucoup aimé. J'ai également apprécié le style à l'aquarelle, et même si les arrière-plans sont souvent peints grossièrement et qu'il y a quelques bavures ici et là, j'ai trouvé que ça collait bien au ton du récit. L'histoire se termine par ce qui semble être une fin ouverte, mais en analysant quelques points on peut sans doute deviner comment se termine réellement l'histoire : [SPOILER : analyse concernant la fin] - Le grand frère pleure, ce qui indique que les règles peuvent être rompues, deplus elles n'ont apportées que du malheur jusqu'à présent ce qui renforce encore plus le geste du grand frère. - L'histoire commence par le jeune qui nous raconte ce qui s'est passé, en supposant que nous aurons du mal à le croire. Il est donc vivant pour nous raconter son récit. Le premier point explique pourquoi il n'est pas sorti de l'ascenseur, et le deuxième point confirme qu'il a fait le bon choix. [FIN SPOILER] Un huis clos original qui aborde des sujets importants : la vengeance et l'endoctrinement.
Tous des idiots sauf moi
2.5 Peter Bagge a fait de la BD politique pendant une dizaine d'année et cet album est une compilation de son travail. J'ai été un peu nostalgique durant ma lecture parce que ces comics ont été produits sous l'administration de Bush junior, pile durant mon adolescence ! C'est donc un vrai retour dans le temps et je ne suis pas certain si un lecteur jeune qui n'a pas connu cette époque va tout comprendre, surtout un européen qui ne sait pas c'est quoi un libertarien, le mouvement politique à laquelle s'identifie l'auteur. Alors oui c'est normal qu'un type soit pro-arme tout en critiquant la politique des républicains. L'album mélange plusieurs genres et j'ai surtout aimé lorsque l'auteur faisait dans le reportage et développait sa vision du monde. Il y a des idées intéressantes même si je ne partage tous ses idées. J'aime moins lorsqu'il essaie de faire de l'humour politique, c'est juste pas amusant et les personnages sont justes des grosses caricatures vivants qui existent juste pour montrer que les adversaires politiques de l'auteur sont tous des cons. Sinon, j'aime bien le dessin de Bagge, mais ça serait bien que quelqu'un lui dises que mettre pleins de textes dans chaque case donne une narration lourde et rends la lecture peu palpitante.
Shino ne sait pas dire son nom
Je rejoins l'avis de gruizzli sur ce one-shot. Moi aussi j'aime bien cet auteur qui est très bon pour développer des scénarios originaux et aussi un peu malsain sauf que ses histoires durent plusieurs tomes alors qu'ici c'est un one-shot. Du coup, l'histoire est plus légère que ce qu'il fait habituellement. Ce n'est pas nécessaire un défaut, il y a des scénarios légers que j'ai bien aimé, mais en plus le récit est convenu et la psychologie des personnages est sommaire. Ça se laisse quand même lire, le dessin est toujours aussi bon que dans les autres œuvres du mangaka et si on a un handicap ou si on connait quelqu'un avec un handicap, on risque fort de s'attacher à cette héroïne qui fait tout pour vaincre son problème de prononciation, mais c'est pas un truc indispensable à lire.
The Nice House on the lake
J'ai lu le diptyque qui compose le premier cycle il y a quelques semaines et sur le moment j'avais l'impression d'avoir "franchement bien" aimé, avec quelques petites réserves. Et je m'aperçois avec le temps qui s'est écoulé que ce qu'il m'en reste aujourd'hui, c'est justement plus ces petits détails gênants. Mon avis oscille donc entre le pas mal et le franchement bien. Je suis immédiatement rentré dans le récit, j'ai aimé l'idée de départ, j'ai aimé la mise en situation, j'ai aimé la première péripétie qui lance à merveille le récit. J'ai trouvé qu'il y avait une ambiance très réussie, amenée par le climat qui règne dans cette villa. Le début est excellent et prometteur. Il y a plusieurs chapitres qui s'enchainent où différents protagonistes font des découvertes qui pourraient être importantes pour la communauté mais ils font le choix de garder pour eux l'info. Et lorsque ces infos reviennent sur le tapis, ou sont découvertes par d'autres, cela fout un peu le bazar. C'est efficace à souhait, on a l'impression d'un puzzle qui se construit chapitres après chapitres. Et j'attendais, sans doute un peu trop, un dénouement en apothéose. Ca n'a pas été tellement le cas. Si on ajoute qu'il y a une douzaine de personnages principaux. C'est assez vite fastidieux de tous les identifier et les mémoriser, de se rappeler qui avait dit ça ou ça à qui 5 ans avant. C'est le premier point négatif, peut être le seul du premier tome. Mais la tournure prise par l'intrique dans le deuxième tome fait également partie de ce qui m'a légèrement moins convaincu. Un peu trop compliqué à suivre par moment. Certaines décisions et certaines explications ne m'ont pas paru très claires. Au final, une série originale et très plaisante, recommandée malgré les quelques détails qui m'ont dérangés.