Les derniers avis (46831 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Aquaman - Andromeda
Aquaman - Andromeda

2.5 Ce comics d'Aquaman m'a paru très moyen. Graphiquement, c'est effectivement très beau et il y a de très belles planches, mais le scénario ne m'a pas passionné. Je l'ai trouvé un peu long et qu'il mettait trop en avant des personnages qui me laissaient indifférent. Il faut dire que l'intrigue est très classique et m'a trop fait penser à ''Namor - Voyage au fond des mers''. Mais bon ce one-shot pourra intéresser les lecteurs qui ne sont pas fans de super-héros et qui voudraient découvrir l'univers d'Aquaman sans être obligés d'avoir des grosses connaissances sur l'univers DC pour comprendre ce qui se passe, comme c'est souvent le cas avec les comics modernes.

25/11/2024 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série Submersion
Submersion

Voilà bien une bande dessinée déconcertante, et ce à plus d’un titre. Tout d’abord par le mode de traitement du thème abordé : la montée des eaux liée au réchauffement climatique, comme s’accorde à le penser aujourd’hui la majorité des scientifiques. Et comme l’histoire se déroule vingt ans dans le futur, on penserait avoir affaire à un récit d’anticipation post-apocalyptique. Or, il n’en est rien. Ici, la question environnementale ne sert que de toile de fond à un récit plutôt ordinaire, qui pourrait se passer aussi dans le présent, voire dans le passé. On ne trouve guère d’indices dans le dessin, qu’il s’agisse des décors, des habitations, des véhicules ou des objets de la vie courante, pour signaler une différence d’époque, si ce n’est les entrepôts abandonnés, avec quelques carcasses de voitures à proximité. De manière surprenante, ce n’est donc pas un récit anxiogène malgré un thème qui arrive désormais en bonne place des préoccupations des opinions publiques, exception faite bien sûr des climato-sceptiques et des « décideurs » de ce monde. L’axe narratif se fait autour du personnage de Travis, qui ne se remet pas de la mort de son jeune frère Wyatt. Plongé dans une colère noire éclipsant sa douleur, Travis semble en vouloir à la Terre entière car il en est persuadé, cette histoire d’accident sous l’emprise de l’alcool pourrait dissimuler un meurtre. Devenu suspicieux et irascible, ses soupçons vont se tourner vers Joseph, le garagiste du coin réputé pour plumer ses clients. Persuadé que la police ne veut pas l’écouter, il va endosser lui-même le rôle du justicier… Il faut bien l’avouer Iwan Lépingle a réussi avec « Submersion » à créer quelque chose d’unique, loin d’être déplaisant. Le livre dégage une ambiance irréelle, « fortement iodée », où les couleurs paraissent délavées par le ciel laiteux d’Écosse — un peu comme si l’océan atlantique était venu projeter ses marées jusqu’à Tours ou Angoulême. Si l’on aperçoit quelques « mobile homes » suggérant que des déplacements de population ont eu lieu, aucun personnage ne semble réellement attristé d’avoir perdu son habitation et ses biens. D’ailleurs, rien ne vient trop situer le contexte avec précision, alors on suppose que la solidarité a joué. C’est donc une vision plutôt acceptée du changement climatique, pour ne pas dire résignée, mais on ne saurait en vouloir à l’auteur de survoler la question, puisqu’après tout, elle n’est que le prétexte à créer cette atmosphère particulière. — un peu comme si l’océan atlantique était venu projeter ses marées jusqu’à Tours ou Angoulême. Si l’on aperçoit quelques « mobile homes » suggérant que des déplacements de population ont eu lieu, aucun personnage ne semble attristé d’avoir perdu son habitation et ses biens. D’ailleurs, rien ne vient trop situer le contexte avec précision, alors on suppose que la solidarité a joué. C’est donc une vision plutôt acceptée du changement climatique, pour ne pas dire résignée, mais on ne saurait en vouloir à l’auteur de survoler la question, puisqu’après tout, elle n’est que le prétexte à créer cette atmosphère particulière. L’agréable ligne claire vient nous fouetter le visage tel une brise océanique vivifiante, sans s’appesantir sur la catastrophe climatique qui a eu lieu, préférant montrer une nature qui reprend doucement ses droits dans une Écosse encore peu impactée par l’activité humaine. Lépingle aime poser ses ambiances en nous offrant de larges plans muets représentant des entrepôts laissés à l’abandon et des ponts désertés où vient s’ébattre en toute sérénité la faune ornithologique. Pour notre plus grand plaisir, la ligne claire comporte toujours ses adeptes dans le neuvième art, et celle-ci se pose en héritière incontestable du style Hergé. Si la narration, plutôt bien construite, sait entrecroiser scènes psychologiques et scènes d’action, on pourra regretter un dénouement un peu à l’arrache, et pour éviter cela, il aurait peut-être mieux valu creuser davantage le personnage du « méchant », à l’instar de la plupart des autres protagonistes qui eux sont plutôt bien campés. De plus, cette conclusion très « héroïque » brouille un peu plus les pistes quant au véritable propos du livre, puisqu’au final, nos « héros » se réjouiront (ceci n’est pas un spoiler) d’avoir découvert un stock de pierres sous-marines destinées à la fabrication des batteries électriques… Et quand on sait que l’exploitation des terres rares est l’une des dernières bêtes noires des mouvements écologistes, on s’interroge… Cela ne remet pas outre mesure en question la bonne impression que l’on a au sortir de ce one-shot, et Iwan Lépingle, auteur en solitaire qui assure le stylo et le pinceau, nous a déjà fait de belles propositions récemment avec les deux polars Akkinen - Zone toxique et Esma, déjà publiés tous les deux chez Sarbacane, l’éditeur qui a du nez pour dénicher des auteurs originaux. On peut donc se lancer, sans crainte d’être trop déçu, dans la lecture de « Submersion ».

25/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Codine
Codine

Une lecture qui ne m’a pas emballé plus que ça, même si je lui reconnais des qualités certaines. En fait je pense juste que ça n’est pas ma came (l’œuvre de Panaït Istrati donc). On a là une histoire pleine de mélancolie, d’une certaine nostalgie d’un monde qui s’efface. La relation forte nouée entre Adrien, gamin pur et délicat, tout juste arrivé avec sa mère dans un quartier pouilleux d’un port du Danube, et Codine, grande gueule musculeuse refusant de s’écarter de son code d’honneur, est intéressante. Mais c’est le rythme un peu nonchalant auquel je n’ai pas accroché. Même s’il convient sans doute au dénouement dramatique, proche des drames antiques. Un dénouement qui se laisse deviner, tant la pureté des sentiments incarnée par le lien du sang et d’honneur entre nos deux protagonistes que tout semblait séparer n’a pas sa place dans l’univers noir et crasseux dans lequel l’intrigue prend place. Note réelle 2,5/5.

25/11/2024 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Petit pays
Petit pays

"Petit pays" relate l'enfance de Gaël Faye, fils d'un riche français expatrié au Burundi, marquée par les guerres civiles entre Hutus et Tutsis au Burundi et Rwanda voisins. Si racisme et classes sociales impactaient déjà amplement les jeux d'enfants, l'innocence et l'insouciance des larcins et jeux de gamins dominaient un quotidien d'enfant privilégié d'expatriés, mais pas non plus idyllique car impacté par l'évolution tumultueuse du couple parental et les craintes de la guerre civile. Celle-ci advint, le chaos le dispute alors à l'horreur ! La réussite de cette BD repose sur le postulat de départ de nous faire vivre la guerre civile et les génocides à hauteur d'enfant. La compréhension des enjeux en cours, les motivations des camps, etc. demeurent méconnues, seuls les faits impactant le jeune Faye nous sont révélés. L'incompréhension générale domine permettant de déshumaniser plus encore l'horreur quand bien même elle est colportée par les uns et les autres, le mécanisme global l'emportant sur les décisions individuelles. Certes, cela déresponsabilise en partie les coupables, mais évite les lourdeurs didactiques qu'un tel sujet risquait grandement de convier. Il manque néanmoins à ce titre un cri de révolte, des illustrations et mises en page allant vers l’allégorie comme ce fut le cas pour l'impressionnant Le Ciel dans la tête ; cela demeure un peu froid, comme une situation géopolitique connue et vue via le prisme d'une presse internationale parcourue assis dans son canapé. Ce qui fut historiquement le cas, tout comme lors de l'éclatement de l'ex-Serbie, ou aujourd'hui au Proche-Orient.

25/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Voyages d'Ulysse
Les Voyages d'Ulysse

Je suis partagé après la lecture de cette série. Il y a incontestablement beaucoup d'intelligence dans le scénario de Sophie Michel qui transpose de nombreux épisodes de l'Odyssée dans une version contemporaine et féminine. Le défi d'Ulysse est de ne pas se perdre en route en oubliant d'où il vient . Pour la belle Salomé c'est l'image de la mère qui servira de quête au quatre coins de la Méditerranée. Toutefois j'ai peu adhéré aux aventures du couple. Déjà je ne suis pas un grand fan du personnage d'Ulysse , l'homme aux mille ruses, qui laisse un paquet de morts dans son sillage. Ensuite j'ai trouvé que l'autrice se dispersait trop dans son récit. Outre un Toulet assez transparent et un équipage très sage et assez cliché,(le second gentil géant Black protecteur),l'autrice s'aventure dans des thématiques très contemporaines qui alourdissent et éloignent le personnage de Salomé de son modèle antique. Ce faisant je me suis peu à peu détaché des aventures du couple Salomé/Toulet avec un final assez fade après les tempêtes traversées. Par contre j'ai beaucoup aimé le graphisme de Follet et Lepage. Ainsi les nombreuses œuvres picturales avec la mythologie pour thème sont d'un grande puissance et donne un beau fil rouge à la narration. Un trait très dynamique qui palie de temps en temps à la longueur de certaines scènes. Un très bel album graphique qui m'a moins séduit par le déroulé de son scénario. 3.5

25/11/2024 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série L'Ombre des Lumières
L'Ombre des Lumières

Difficile d'évaluer cette nouvelle série d'Ayroles à la lecture de ce seul tome 1. L'intrigue rend dans un premier temps un hommage appuyé aux "Liaisons dangereuses", ce qui est loin de me déplaire tant j'estime ce roman. C'est très élégant, prenant, gentiment prévisible et malheureusement pas assez irrévérencieux. Le portrait façon "grandeur et décadence" bifurque ensuite fort (et trop) rapidement pour aborder la déchéance puis l'exil forcé du machiavélique Chevalier de Saint Sauveur. L'ensemble ne se tient pas encore véritablement, la faute je pense à un mauvais positionnement narratif : le récit épistolaire s'embourbe dans une mise en avant trop prononcé de personnages dont le statut évolue trop fortement. Au risque de nous perdre ou décevoir un peu quand Eunice de Clairefont disparaît à mi-album tandis que le marquis de Maurepas débarque. Mais il s'agissait d'une nécessité liée au souhait brillant d'évoquer d'abord indirectement le personnage de Saint-Sauveur, afin d'en façonner le mythe et non seulement le portrait. Un grand potentiel, de la belle ouvrage, qui une fois considéré dans son ensemble prendra peut-être tout son sens pour s'épanouir et sortir de l'ombre des "Liaisons dangereuses". En l'état, le lecteur intrigué par sa plaisante lecture demeure sur sa faim. Comme pour 1629, ou l'effrayante histoire des naufragés du Jakarta, je mets un généreux 4 d'encouragement. ****************************** Avec le tome 2, le récit gagne en cohérence, mais perd peut-être un peu en finesse. Mon avis demeure en suspens, l'ensemble semble toujours aussi prometteur, mais je crains désormais que l'envolée espérée n'ait jamais lieu, qu'il faille se contenter d'un récit propre, à bien des égards habile, mais avec une perfidie contenue, un machiavélisme attendu. D'où cette note dévaluée à un fort honorable 3/5, plus en rapport avec le crédible horizon d'attente.

05/12/2023 (MAJ le 25/11/2024) (modifier)
Couverture de la série Macbeth Roi d'Écosse
Macbeth Roi d'Écosse

Cette version de l’histoire de Macbeth, fortement influencée par la tragédie écrite par William Shakespeare, lui-même s’étant grandement inspiré des Chroniques de Raphael Holinshed (merci Wikipédia), cette version donc, donne la part belle à l’emphase et octroie à Gruoch (l’épouse de Macbeth) un rôle tellement essentiel que la série aurait sans peine pu être intégrée à la collection des reines de sang si les auteurs n’avaient pas laissé autant d’espace à l’aspect fantastique (faut que j’arrête d’écrire des phrases aussi longues, moi !) Ce qui marque en premier, bien entendu, c’est le dessin de Guillaume Sorel. Ses aquarelles très sombres, son trait riche, ses décors travaillés donnent à chaque planche l’aspect d’une peinture. Ce n’est pas toujours évident à lire mais quel boulot ! Ce qui marque en second, c’est l’écriture de Daniel Day,. Elle est très emphatique, très maniérée, fidèle à l’esprit de Shakespeare. C’est parfois lourdingue, parfois fatiguant mais dans l’ensemble j’ai bien accroché et ce style littéraire a le mérite d’être cohérent et avec le thème et avec le dessin. Ce qui marque en troisième, c’est le personnage de Gruoch, fascinante dans son arrivisme destructeur, sombrant progressivement dans la folie, rongée par les cauchemars des morts que son ambition a causés. Au final, je peux dire que j’ai bien aimé ce diptyque, même s’il est parfois un peu lourd à lire ou un peu trop sombre au niveau du dessin. Vraiment pas mal du tout.

25/11/2024 (modifier)
Couverture de la série J'veux pas oublier mon chat
J'veux pas oublier mon chat

J’veux pas oublier mon chat est un album sensible dans lequel l’auteur parle de son premier chat, des moments privilégiés qu’il a partagés avec lui, de leur complicité, de ces petits détails dont on se souvient lorsqu’un proche disparait (et pour un enfant, le premier ‘proche’ qui disparait est bien souvent un animal de compagnie). C’est vite lu, anecdotique, mais réalisé avec beaucoup de sincérité et de simplicité. La narration est peu envahissante, le dessin au trait charbonneux n’est pas des plus fignolés (le chat est par moments vraiment moche), la mise en page est des plus basique. Ce n’est pas un grand album mais il n’est pas déplaisant à lire. Il pousse en tous les cas le jeune lecteur à se remémorer les bons moments passés avec un proche plutôt que de s’apitoyer sur sa disparition. Pas mal, sans plus.

25/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Scurry
Scurry

Le dessin très léché de cette série et l’avis plutôt enthousiaste d’Alix m’ont incité à lire le triptyque. J’en ressors moyennement satisfait, trouvant l’histoire finalement assez enfantine alors que le dessin, s’il offre de très belles illustrations à l’occasion, me semble moins efficace à d’autres. Bien sûr la principale originalité de la série est de déplacer ce type de récit post-apocalyptique dans un univers animalier pas trop extravagant, mais cela reste quand même du déjà-vu à mes yeux. Les personnages sont très stéréotypés et je ne me suis pas attaché à eux. Je reste sur un petit « pas mal » et conseille plutôt cette lecture à un public adolescent (13, 14 ans). Enfin, si ce triptyque se suffit à lui-même, la fin demeure ouverte et une suite aurait très bien pu voir le jour. Mais bon, même si c’était le cas, je ne pense pas que je continuerais l’aventure.

25/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Camélia - Face à la meute
Camélia - Face à la meute

D’un côté, j’ai envie de dire qu’il faut lire Camélia face à la meute. Ce genre d’album est malheureusement nécessaire à une époque où le harcèlement est devenu non seulement monnaie courante chez les adolescents mais surtout a gagné en efficacité grâce aux différents réseaux de diffusion et à la facilité d’accès à un appareil photographique. En décrivant certains mécanismes et en apportant des éléments de solution, cet album permet aux jeunes lecteurs de mieux appréhender le problème et peut-être d’y apporter une solution. D’un autre côté, je me suis quand même bien fait chier. Je n’ai pas spécialement ressenti d’empathie pour les personnages. Certaines scènes m’ont fait tiquer car je les trouve invraisemblables (notamment un cours de gymnastique au cours duquel la professeur trouve logique de faire pratiquer à des adolescent.e.s de la lutte en mode mixte, et de laisser à ses élèves la possibilité de photographier ou de filmer les combats alors qu’ils sont en plein cours). Enfin, les solutions me paraissent trop faciles (parents et professeurs à l’écoute, soutien facilement trouvé auprès de camarades de classe) et surtout les motivations de la méchante de service m’ont semblé totalement irréalistes. Peut-être suis-je trop éloigné du milieu scolaire, peut-être suis-je trop provincial… je ne saurais dire, mais cette histoire qui cherche à éclairer les jeunes lecteurs sur le fléau qu’est le harcèlement scolaire m’a semblé trop improbable lors de certains passages et trop simpliste lors d’autres. Du coup, ma note reste sur un petit « pas mal » mais surtout parce que ce genre d’album est nécessaire et non parce que je l’aurais trouvé spécialement bien fichu.

25/11/2024 (modifier)