Les derniers avis (46832 avis)

Couverture de la série Camélia - Face à la meute
Camélia - Face à la meute

D’un côté, j’ai envie de dire qu’il faut lire Camélia face à la meute. Ce genre d’album est malheureusement nécessaire à une époque où le harcèlement est devenu non seulement monnaie courante chez les adolescents mais surtout a gagné en efficacité grâce aux différents réseaux de diffusion et à la facilité d’accès à un appareil photographique. En décrivant certains mécanismes et en apportant des éléments de solution, cet album permet aux jeunes lecteurs de mieux appréhender le problème et peut-être d’y apporter une solution. D’un autre côté, je me suis quand même bien fait chier. Je n’ai pas spécialement ressenti d’empathie pour les personnages. Certaines scènes m’ont fait tiquer car je les trouve invraisemblables (notamment un cours de gymnastique au cours duquel la professeur trouve logique de faire pratiquer à des adolescent.e.s de la lutte en mode mixte, et de laisser à ses élèves la possibilité de photographier ou de filmer les combats alors qu’ils sont en plein cours). Enfin, les solutions me paraissent trop faciles (parents et professeurs à l’écoute, soutien facilement trouvé auprès de camarades de classe) et surtout les motivations de la méchante de service m’ont semblé totalement irréalistes. Peut-être suis-je trop éloigné du milieu scolaire, peut-être suis-je trop provincial… je ne saurais dire, mais cette histoire qui cherche à éclairer les jeunes lecteurs sur le fléau qu’est le harcèlement scolaire m’a semblé trop improbable lors de certains passages et trop simpliste lors d’autres. Du coup, ma note reste sur un petit « pas mal » mais surtout parce que ce genre d’album est nécessaire et non parce que je l’aurais trouvé spécialement bien fichu.

25/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Un poulpe à la gorge
Un poulpe à la gorge

Première incursion dans l’univers de cet auteur pour ma part. J’y reviendrai sans doute car ce récit autobiographique m’a plutôt bien plu (sans que je crie au génie pour la cause). Ce récit a pour sujet principal les angoisses de l’auteur face à ses petites lâchetés, à ses mensonges qui ont à un moment de sa vie influencé celle-ci sans qu’il ne puisse jamais faire machine arrière (par lâcheté là encore, par peur du jugement des autres surtout). C’est plutôt bien vu et bien construit, même si la narration est parfois un peu confuse. Le récit prend du temps pour se mettre en place mais on sent progressivement où l’auteur veut en venir et, dans l’ensemble, ça fonctionne plutôt bien. Surtout, on sent combien le destin de certains personnages a été influencé par un détail stupide, par un mensonge que l’on aurait pu croire innocent mais qui se révèle destructeur en définitive. Le dessin de Zerocalcare est très expressif et apporte à sa narration une dimension comique qui n’est pas déplaisante. Là aussi, les planches manquent parfois de clarté mais dans l’ensemble, c’est agréable à lire. En résumé, ben je trouve cet album pas mal du tout.

25/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Spirou chez les fous
Spirou chez les fous

Jul et Libon nous proposent un Spirou enfantin. L’histoire est assez simple, les rebondissements sont très prévisibles, le dessin va à l’essentiel, les références au 9ème art sont nombreuses. Dans l’ensemble, et à condition d’accepter le style graphique pour le moins naïf de Libon, je trouve que c’est pas si mal que ça mais c’est clairement une lecture que je conseillerais à un jeune lecteur plutôt qu’à un amateur de longue date des histoires de Spirou. En effet, les planches très épurées, avec des décors souvent inexistants, frustreront plus d’un ‘ancien’. De même que les dialogues très basiques (même si l’on peut s’amuser de l’un ou l’autre jeu de mot ou de l’une ou l’autre allusion) amuseront plus rapidement un enfant qu’un adulte. Notons enfin que ce récit semble n’être que le premier du duo et qu’un autre serait déjà en préparation. De quoi atteindre un public plus jeune ?

25/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Marqués (Damian/Javier)
Marqués (Damian/Javier)

Avec Marqués, Damián et Javier Hernandez nous invitent à découvrir le côté obscur de Barcelone. Clairement, cette localisation géographique et le fait que cette ville hautement touristique nous soit montrée sous un angle très sombre ont beaucoup joué dans mon appréciation d’ensemble. Mais il n’y a pas que cette localisation pour susciter mon enthousiasme car, dans le genre polar noir, cet album tient la route. Certes, c’est très classique mais bien construit avec plusieurs points d’intérêt (l’histoire des deux personnages centraux, leur passé familial et comment celui-ci influence leur vie actuelle – l’histoire des combats clandestins – l’histoire de la mère et de son retour en quête de rédemption – les deux histoires d’amour naissantes). Comme Gaston, j’aurais aimé que les auteurs développent un peu plus certains aspects mais, globalement, c’est bien fait et très prenant. Seule la fin m’a semblé vraiment trop expédiée. Au niveau du dessin, je le trouve bien adapté au sujet, avec un rendu un peu crasseux et des personnages souvent grimaçants. Ce n’est pas toujours très précis et je ne suis pas adeptes de certains effets mais ce trait dégage une brutalité qui cadre bien avec l’ambiance d’ensemble. Vraiment pas mal, en résumé. Avec une meilleure fin, je serais très certainement monté jusqu’au 4/5. En l’état, c’est un récit dont je conseille la lecture à tous les amateurs de polars noirs.

25/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Look Back
Look Back

Très sincèrement, j’ai lu ce récit d’un œil distrait. Toute la première partie de l’histoire se construit sur cette amitié qui va naitre et grandir entre deux jeunes filles puis jeunes femmes unies par leur désir de faire du manga. L’une est plutôt extravertie alors que l’autre ose à peine sortir de chez elle (elle suit même ses cours à distance). L’une se concentre sur les personnages, l’autre excelle dans les décors. Clairement, pendant toute cette partie (qui constitue les deux tiers du récit), il ne se passe pas grand-chose de notable. C’est du pur shojo avec, gros obstacle pour moi, des notes d’humour auxquelles je suis totalement insensible (l’une des deux jeunes filles réalise des strips à vocation humoristique… et je ne vois absolument pas ce qu’ils ont de drôle même si j’essaie de garder en tête qu’elles n’ont alors que 10 ou 11 ans). Puis vient la dernière partie, qui bascule dans le drame et qui permet à l’auteur de développer une réflexion sur le sentiment de culpabilité. Il imagine alors un déroulement différent si, à un moment précis de cette histoire d’amitié, l’une des deux protagonistes avait effectué un autre choix. J’ai trouvé la réalisation technique confuse alors que l’idée était intéressante. Je ne savais plus trop si le récit avait basculé dans le fantastique ou s’il s’agissait juste de l’imagination d’un des personnages. Du coup, j’ai terminé ma lecture sans passion, sans émotion, plus focalisé sur l’aspect ‘technique narrative’ que sur l’aspect impact émotionnel du récit. Entre le bof et le pas mal, pour ma part. Parce que l’idée dans la dernière partie m’a semblé intéressante, je vais dire ‘pas mal’, mais pour moi, il y a un problème de maîtrise dans la technique narrative.

25/11/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 3/5
Couverture de la série Bons baisers d'Iran
Bons baisers d'Iran

On suit Lenaïc Vilain dans un voyage en Iran, mélange de découvertes personnelles et d’exploration culturelle. L’idée de plonger dans un pays souvent réduit à des clichés est intéressante, et on sent une vraie envie de raconter ce qu’il voit, ce qu’il comprend, mais aussi ce qu’il ne saisit pas. Le ton est léger, parfois drôle, et le dessin, simple et lisible, accompagne bien ce récit sans prétention. Les personnages qu’il croise apportent un vrai plus, et certains moments du voyage sont bien trouvés, avec un regard humain qui évite les jugements faciles. Cela dit, ça reste trop souvent en surface. On découvre un Iran intriguant, mais les thématiques mériteraient d’être plus creusées. Lenaïc Vilain aborde des sujets complexes avec une simplicité qui a ses avantages, mais qui peut donner une impression de survol. C’est mieux maîtrisé que Dans la boîte qui m'avait plutôt déçu, mais il reste encore un certain manque de profondeur. En tous cas j'attends plus de ce genre de livres, comme chez Wild, Satrapi ou Delisle. Une lecture agréable, qui donne envie d’en savoir plus sur le sujet, mais qui n’impressionne pas non plus par son originalité ou sa force narrative. J'ai passé un bon moment, sans être totalement emporté.

25/11/2024 (modifier)
Couverture de la série Gueule noire
Gueule noire

Gueule noire nous propose de suivre la trajectoire d’un fils de mineur au début du XXème siècle. Une trajectoire durant laquelle il luttera pour s’extraire de sa condition et s’éveillera à une certaine conscience politique (grâce à un groupement anarchiste). Le récit est réaliste et donc très sombre, il nous permet de vivre la dure condition d’un ouvrier de l’époque, véritable bête de somme dont la force de travail enrichissait bien plus ses employeurs que lui-même. Le déroulement de l’histoire étant assez prévisible, ce récit vaut finalement bien plus par sa reconstitution d’une époque que par l’empathie que le lecteur pourrait ressentir pour ces personnages. Autre point fort : un dessin pas toujours facile à lire mais que j’ai trouvé très beau à partir du moment où je me suis attardé dessus. J’ai tout de même été touché par la fin du récit malgré son caractère prévisible. Du coup, même si l’ensemble manque d’émotion et de surprises, je trouve quand même cet album plutôt pas mal. Il parlera certainement plus à ceux qui ont eu parmi leurs parents, grands-parents ou arrière-grands-parents des mineurs (ou simplement des ouvriers qui allaient au charbon, que ce soit en qualité de mineur, fort des halles, équarisseur ou métallurgiste, qu’importe, le destin était finalement fort semblable) qu’à ceux qui n’ont pas le poids de cet héritage sur les épaules (j’entends encore mon grand-père me parler de ses premiers pas dans la mine alors qu’il n’avait que 12 ans, et voir le père amener son fils au début du récit a ravivé ce souvenir). Pas un chef d’œuvre, certainement trop lent et sans réel enjeu durant sa première partie, mais pas mal quand même.

25/11/2024 (modifier)
Par Zablard
Note: 3/5
Couverture de la série Guerres & Dragons
Guerres & Dragons

Ça commence sur les chapeaux de roue avec le premier tome qui est vraiment bien, tant pour l'histoire que pour les dessins, puis ça décroît crescendo jusqu'au tome 3 ou j'ai de moins en moins accroché à l'histoire et aux dessins. Tome 1 : 4/5 Super Tome 2 : 3/5 Bien Tome 3 : 2,5/5 Moyen moyen

25/11/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Batman Catwoman
Batman Catwoman

J'ai lu ce volume de Batman un peu par hasard, et je ne le regrette pas trop. Même si je ne trouve pas que les deux histoires présentées ici soient incroyablement marquantes, elles sont d'une qualité certaine. La première histoire est assez emblématique, elle met en scène Batman et Catwoman comme des alter ego l'un de l'autre, et c'est très réussi. Leur relation est bien développée, et ils sont tous deux très attachants. Je trouve toutefois que l'histoire ne raconte rien. Il y a très peu de péripéties, même si je n'en dirais pas trop plus pour ne pas gâcher la surprise. Mais j'aurais mis quelques rebondissements dans le récit pour nous tenir en haleine jusqu'à la fin, ce qui ne me paraît pas incompatible avec le choix narratif effectué par l'auteur. La deuxième histoire est un peu plus générique, mais elle n'en est pas moins efficace. L'intrigue est réussie, et pour le coup, j'ai aimé la progression de l'intrigue jusqu'à un twist qui fonctionne très bien. Dans les deux cas, je trouve le dessin magnifique, ultra-efficace, stylisé juste comme il faut, et il participe beaucoup à l'ambiance du récit, servant parfaitement les profils de personnages bien construits par Tom King. Au bilan, voilà un tome vraiment réussi et agréable à lire, bien que je n'aie pas la sensation qu'il va me rester en mémoire pendant très longtemps. Mais ça n'est clairement pas une perte !

24/11/2024 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Cosmic detective
Cosmic detective

C'est marrant parce que ce Cosmic Détective commence comme un polar. Une scène de crime, un détective qui discute de manière codé avec la personne qui l'a rencardé. Une entrée en matière efficace et interessante. Puis rapidement ce polar prend une dimension fantastique un peu barré. On passe par le capot de la voiture pour glisser dans un monde sous-terrain, où par exemple, une petite dame déambule en l'air dans une soucoupe bizarroïde. OK, nous avons donc un polar fantastique... Et puis, plus on avance, plus des mises en scène abracadabrantes et des des péripéties indescriptibles donnent un coté vraiment décalé au récit. ll prend non seulement une dimension SF, mais certains passages sont carrément barrés, on les dirait directement sorti de l'esprit de Lynch ou Cronenberg... C'est pas que c'est décousu, non, tout se tient, tout s'explique, mais ça secoue un peu le lecteur cette affaire. Il faut avoir sa ceinture bien accroché pour suivre certains passages un peu psychédéliques. Graphiquement, c'est raccord avec le scénario. Du bon boulot, maitrisé, mais assez original par moment dans la mise en page. Il faut reconnaitre que malgré l'excentricité de certaines pages, ça reste lisible et compréhensible. Au final ça se tient, l'histoire est plutôt interessante, mais tout est quand même bien déjanté.

24/11/2024 (modifier)