Je ne connaissais pas Antonio Pigafetta, principalement connu pour son précieux récit détaillant l'expédition autour du globe menée par Ferdinand Magellan entre 1519 et 1522.
C'est intéressant, même si pour l'un des récits les plus célèbres de l'exploration maritime, on en n'apprend pas énormément ici. Il y a peu de dialogue, une narration efficace mais peu détaillée, la BD raconte les événements assez rapidement.. ce qui n'est pas pour me déplaire. C'est une lecture rapide qui attisera la curiosité de ceux qui voudront s'intéresser de plus près à cette expédition.
La grande force de cette BD réside plus dans son style graphique très réaliste ainsi que dans sa colorisation, qui nous immergent complètement à cette époque. Certaines cases ressemblent à de très belles peintures. Cela dit j'ai trouvé les navires peut-être un peu trop lisses et neufs pour des navires d'exploration.
Une petite lecture sympathique idéal pour un emprunt.
C'est l'histoire de 6 personnes dans une petite ville de campagne, qui vont former d'une certaine manière 3 couples d'âges différents. Chacun a son passé, ses soucis, ses doutes. Ils vont se retrouver, s'apprécier, se soutenir et s'attacher. Et pour la touche d'originalité, il s'avère que les animaux des environs ont fait le choix d'observer ces humains, d'écouter leurs discussions et de voir comment les choses vont se passer. Des observateurs au même titre que le lecteur, si ce n'est qu'ils amènent leurs propres réflexions sur le sujet, vus par leurs yeux, et que cela permet une forme de distanciation qui ajoute un peu de profondeur au sujet.
Cet album m'est apparu un peu vain mais il dégage quelques belles émotions et une agréable philosophie. J'ai apprécié sa lecture, j'ai trouvé les personnages sympathiques et j'avais bien envie de les suivre et de voir comment ils allaient évoluer. Le rythme narratif est bien dosé, sautant d'un personnage à l'autre pour tenir le lecteur en éveil sans que cela devienne confus. Le dessin est lui aussi très plaisant.
Si je ne mets pas une note plus élevée c'est parce qu'au-delà du simple plaisir et du divertissement, l'intrigue ne m'aura pas particulièrement marqué.
C'est une BD qu'on lit avec le sourire, qui distille quelques bonnes idées sur la vie, les relations humaines et le temps qui passe, mais qui s'oublie un peu vite une fois refermée.
Note : 3,5/5
J’aime bien Fabien Toulmé, un auteur qui m’apparaît profondément humain, positif et qui aime son prochain. En ce sens, je trouve ses albums souvent chaleureux.
Inoubliables, sa nouvelle série chez Dupuis, ne surprendra guère pour qui connaît l’auteur, on y retrouve son style habituel. Un dessin simple mais d’une fluidité exemplaire toujours au service du récit.
Depuis de nombreux mois, l’auteur se passionne et récolte des histoires de personnes qui ont vécu un moment fort, charnière … dans leur existence.
Inoubliables est donc l’adaptation en bd de ces témoignages.
A l’inverse de ce que vivent les protagonistes des différentes histoires courtes, ma lecture n’a pas été spécialement inoubliable mais s’est révélée très plaisante. La multiplicité des thématiques abordées est bienvenue et offre un beau panel de notre société.
Le genre de bd pas indispensable mais qui fait du bien.
2.5
Un récit qui met en vedette un artiste que je ne connaissais pas du tout (il faut dire qu'en matière d'art je suis plus peinture classique du type Monet) et ce qui m'a intéressé à l'emprunter c'est que Brancusi va se retrouver en cour parce qu'une de ses œuvres n'a pas été considérée comme une œuvre d'art par les douanes américaines et du coup Brancusi va devoir payer une taxe ce qu'il refuse.
La partie la plus intéressante est donc ce procès qui pose une question intéressante à savoir qu'est-ce qui peut être considéré comme de l'art ? Malheureusement, le reste m'a moins passionné. Il faut dire que le dessin ne m'a pas semblé approprié pour une BD. C'est très beau avec de jolies couleurs, mais pour moi c'est un style pour de l'illustration. Si on prend chaque case séparée, cela donne de beaux dessins, mais mises ensembles cela manque trop de dynamisme pour être de l'art séquentiel. Même les scènes de procès qui mettent en scène des protagonistes passionnés m'ont semblées molles, c'est trop figé.
Cela se laisse lire, mais je suis déçu parce que le sujet aurait pu donner une très bonne BD.
Je ne suis pas un grand fan de Snyder et ici je trouve que c'est une de ses meilleures œuvres que j'ai lues jusqu'à présent.
Le scénario présente un monde futuriste plutôt original avec des retournements de situations que je n'avais pas vu venir. Dommage que le coté polar m'a semblé moins original avec des personnages stéréotypés que j'ai déjà vu des dizaines de fois. Cela manque un peu de clarté par moment, mais c'était peut-être moi qui n'étais pas assez concentré durant la lecture.
Le dessin est bon avec une mise en dynamique et des couleurs chaleureuses qui donnent envie de lire l'album. En gros, ça se lit sans problème, mais cela ne m'a pas marqué plus que ça et je recommande un emprunt à la bibliothèque.
Il est dommage qu'en 1986, Wikipedia n'existait pas encore, sinon le dessinateur Ruffieux aurait pu se passer du scénariste Moliterni. Quelques années plus tard, Ruffieux aurait simplement consulté la page sur Hérode, ça lui aurait fait une trame vraisemblablement meilleure. Mais peut-être que le nom "Moliterni" était un peu plus vendeur...
Tout ça pour dire que le scénario n'est pas folichon.
Graphiquement, on sent que le dessinateur s'applique, il fait correctement son boulot, il s'est documenté. Parfois, le trait est un peu gauche, mais cet album fait partie de ses débuts en la matière.
J'ai mis 3/5 (arrondi au sup) alors que c'aurait pu mériter un 3.5/5, mais le scénario est trop insipide, linéaire, sans âme.
Un album tout public, plutôt orienté jeunesse quand même je pense. Une lecture agréable en tout cas, y compris pour un vieux schnock comme moi.
L’histoire est assez simple. Un garçon est « oublié » par ses parents lors de leur départ en vacances, et puisqu’il a une imagination débordante, il « vit » des aventures ébouriffantes avec des pirates. La narration est très dynamique, le dessin expressif et agréable (un mixe de Backderf et de Crumb, en plus « léger »). Les plus jeunes y trouveront leur compte (on pourrait arrondir aux quatre étoiles).
Au milieu des aventures de pirates, Lionel Richerand a glissé énormément de références (qui toucheront sans doute davantage les lecteurs adultes) : Peter Pan ; le passage biblique de Jonas et la baleine ; Don Quichotte ; Barbe rouge (ou plutôt la version d’Uderzo dans Astérix).
Une lecture sympathique en tout cas.
Note réelle 3,5/5.
C’est un album dans la lignée de Ebouriffant.e.s, même si la construction est différente. En tout cas, on a encore là un album qui se revendique très féministe, sur un sujet identique, à savoir la pilosité féminine, et son traitement sociétal.
Vicdoux nous présente son évolution. Tôt soumise aux diktats d’une société patriarcale, elle prend conscience une fois adulte de l’inégal traitement homme/femme à propos de la pilosité apparente, et surtout qu’elle ne veut plus se soumettre à ces normes absurdes, qui ne lui convienne pas.
Au passage l’auteure, journaliste et assistante parlementaire, nous livre de beaux témoignages de beauferie et de machisme de la part d’homme politiques (non nommés), ce qui n’étonne hélas personne, mais laisse deviner de beaux hypocrites.
Le propos est intéressant, la narration légère et agréable. Mais c’est très vite lu, la part proprement BD est réduite (et le dessin est assez minimaliste, tout en étant très lisible), et si ce témoignage est estimable, l’album BD m’a quelque peu laissé sur ma faim. Mais les idées qui s’y trouvent méritent à elles seules les trois étoiles.
Je suis sorti un peu déçu de ma lecture, j’en attendais sans doute un peu plus. Distrayant et bien réalisé mais ça ne va pas au dessus de ce cadre.
Même si je n’ai pas lu tous ses albums, j’accroche bien au style de Bruno Duhamel, faussement simple et rond. Son trait possède un petit côté ancien et moderne qui le rend très accessible.
Dans cet album, le scénario lui permet même quelques petites trouvailles graphiques jouant sur la symétrie, en mettant en parallèle les 2 sœurs dans la maison qu’elles partagent.
On ajoute à ça des couleurs réussies pour un agréable voyage graphique.
Là où je serai un peu plus critique, c’est sur l’histoire. Pas désagréable au demeurant, c’est mignon mais bien trop convenu. L’humour y est trop gentillet, les 2 sœurs ne m’ont pas paru spécialement charismatiques et le final est un peu cousu de fil blanc.
Bref ça se lit facilement mais sans émotions pour ma part. Un petit pas mal.
J'avais déjà lu une BD de Phicil, mais je n'avais pas noté que c'était lui qui était aux commandes de cette BD. En tout cas, j'ai immédiatement reconnu son coup de crayon au niveau des nez !
La BD est une petite histoire en forme de conte, mais aussi de balade dans Londres de l'époque victorienne. L'idée d'un petit peuple qui découvre le monde humain n'est pas nouveau mais relativement bien exploité, notamment en essayant de comprendre ce qui fait que les humains soient capable de telles choses. Le personnage de Rameau est une jeune insouciante qui rêve de robes magnifiques ou de jolis colifichet, sans se demander quel monde produit ce genre de choses. La découverte des personnes de l'époque victorienne est d'ailleurs descendante, des plus grands jusqu'au plus humble. Une manière de représenter la société qui termine sur la note amère de toute l'horreur du XIXè siècle.
Je dois être honnête, si j'ai trouvé l'ensemble très sympathique, je ne suis pas plus impliqué que ça dans le récit. C'est une jolie histoire de découverte, mais je trouve que certains personnages présentés sont assez peu intéressants. Il n'y a pas de réels liens établis avec les protagonistes, c'est plus pour les lecteurs qui connaitraient les personnages et les replacent dans le récit. D'ailleurs je n'en connaissais pas certain, ce qui m'a fait me demander comment les choix on été fait.
Au final, c'est une lecture plaisante mais que je n'ai qu'apprécié de loin, sans vraiment rentrer dedans. C'est mignon et plaisant, mais je l'oublierai sans doute assez vite.
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Pigafetta
Je ne connaissais pas Antonio Pigafetta, principalement connu pour son précieux récit détaillant l'expédition autour du globe menée par Ferdinand Magellan entre 1519 et 1522. C'est intéressant, même si pour l'un des récits les plus célèbres de l'exploration maritime, on en n'apprend pas énormément ici. Il y a peu de dialogue, une narration efficace mais peu détaillée, la BD raconte les événements assez rapidement.. ce qui n'est pas pour me déplaire. C'est une lecture rapide qui attisera la curiosité de ceux qui voudront s'intéresser de plus près à cette expédition. La grande force de cette BD réside plus dans son style graphique très réaliste ainsi que dans sa colorisation, qui nous immergent complètement à cette époque. Certaines cases ressemblent à de très belles peintures. Cela dit j'ai trouvé les navires peut-être un peu trop lisses et neufs pour des navires d'exploration. Une petite lecture sympathique idéal pour un emprunt.
Nos rives partagées
C'est l'histoire de 6 personnes dans une petite ville de campagne, qui vont former d'une certaine manière 3 couples d'âges différents. Chacun a son passé, ses soucis, ses doutes. Ils vont se retrouver, s'apprécier, se soutenir et s'attacher. Et pour la touche d'originalité, il s'avère que les animaux des environs ont fait le choix d'observer ces humains, d'écouter leurs discussions et de voir comment les choses vont se passer. Des observateurs au même titre que le lecteur, si ce n'est qu'ils amènent leurs propres réflexions sur le sujet, vus par leurs yeux, et que cela permet une forme de distanciation qui ajoute un peu de profondeur au sujet. Cet album m'est apparu un peu vain mais il dégage quelques belles émotions et une agréable philosophie. J'ai apprécié sa lecture, j'ai trouvé les personnages sympathiques et j'avais bien envie de les suivre et de voir comment ils allaient évoluer. Le rythme narratif est bien dosé, sautant d'un personnage à l'autre pour tenir le lecteur en éveil sans que cela devienne confus. Le dessin est lui aussi très plaisant. Si je ne mets pas une note plus élevée c'est parce qu'au-delà du simple plaisir et du divertissement, l'intrigue ne m'aura pas particulièrement marqué. C'est une BD qu'on lit avec le sourire, qui distille quelques bonnes idées sur la vie, les relations humaines et le temps qui passe, mais qui s'oublie un peu vite une fois refermée. Note : 3,5/5
Inoubliables
J’aime bien Fabien Toulmé, un auteur qui m’apparaît profondément humain, positif et qui aime son prochain. En ce sens, je trouve ses albums souvent chaleureux. Inoubliables, sa nouvelle série chez Dupuis, ne surprendra guère pour qui connaît l’auteur, on y retrouve son style habituel. Un dessin simple mais d’une fluidité exemplaire toujours au service du récit. Depuis de nombreux mois, l’auteur se passionne et récolte des histoires de personnes qui ont vécu un moment fort, charnière … dans leur existence. Inoubliables est donc l’adaptation en bd de ces témoignages. A l’inverse de ce que vivent les protagonistes des différentes histoires courtes, ma lecture n’a pas été spécialement inoubliable mais s’est révélée très plaisante. La multiplicité des thématiques abordées est bienvenue et offre un beau panel de notre société. Le genre de bd pas indispensable mais qui fait du bien.
Brancusi contre États-Unis
2.5 Un récit qui met en vedette un artiste que je ne connaissais pas du tout (il faut dire qu'en matière d'art je suis plus peinture classique du type Monet) et ce qui m'a intéressé à l'emprunter c'est que Brancusi va se retrouver en cour parce qu'une de ses œuvres n'a pas été considérée comme une œuvre d'art par les douanes américaines et du coup Brancusi va devoir payer une taxe ce qu'il refuse. La partie la plus intéressante est donc ce procès qui pose une question intéressante à savoir qu'est-ce qui peut être considéré comme de l'art ? Malheureusement, le reste m'a moins passionné. Il faut dire que le dessin ne m'a pas semblé approprié pour une BD. C'est très beau avec de jolies couleurs, mais pour moi c'est un style pour de l'illustration. Si on prend chaque case séparée, cela donne de beaux dessins, mais mises ensembles cela manque trop de dynamisme pour être de l'art séquentiel. Même les scènes de procès qui mettent en scène des protagonistes passionnés m'ont semblées molles, c'est trop figé. Cela se laisse lire, mais je suis déçu parce que le sujet aurait pu donner une très bonne BD.
Clear
Je ne suis pas un grand fan de Snyder et ici je trouve que c'est une de ses meilleures œuvres que j'ai lues jusqu'à présent. Le scénario présente un monde futuriste plutôt original avec des retournements de situations que je n'avais pas vu venir. Dommage que le coté polar m'a semblé moins original avec des personnages stéréotypés que j'ai déjà vu des dizaines de fois. Cela manque un peu de clarté par moment, mais c'était peut-être moi qui n'étais pas assez concentré durant la lecture. Le dessin est bon avec une mise en dynamique et des couleurs chaleureuses qui donnent envie de lire l'album. En gros, ça se lit sans problème, mais cela ne m'a pas marqué plus que ça et je recommande un emprunt à la bibliothèque.
Hérode le Grand
Il est dommage qu'en 1986, Wikipedia n'existait pas encore, sinon le dessinateur Ruffieux aurait pu se passer du scénariste Moliterni. Quelques années plus tard, Ruffieux aurait simplement consulté la page sur Hérode, ça lui aurait fait une trame vraisemblablement meilleure. Mais peut-être que le nom "Moliterni" était un peu plus vendeur... Tout ça pour dire que le scénario n'est pas folichon. Graphiquement, on sent que le dessinateur s'applique, il fait correctement son boulot, il s'est documenté. Parfois, le trait est un peu gauche, mais cet album fait partie de ses débuts en la matière. J'ai mis 3/5 (arrondi au sup) alors que c'aurait pu mériter un 3.5/5, mais le scénario est trop insipide, linéaire, sans âme.
Les Nouveaux pirates
Un album tout public, plutôt orienté jeunesse quand même je pense. Une lecture agréable en tout cas, y compris pour un vieux schnock comme moi. L’histoire est assez simple. Un garçon est « oublié » par ses parents lors de leur départ en vacances, et puisqu’il a une imagination débordante, il « vit » des aventures ébouriffantes avec des pirates. La narration est très dynamique, le dessin expressif et agréable (un mixe de Backderf et de Crumb, en plus « léger »). Les plus jeunes y trouveront leur compte (on pourrait arrondir aux quatre étoiles). Au milieu des aventures de pirates, Lionel Richerand a glissé énormément de références (qui toucheront sans doute davantage les lecteurs adultes) : Peter Pan ; le passage biblique de Jonas et la baleine ; Don Quichotte ; Barbe rouge (ou plutôt la version d’Uderzo dans Astérix). Une lecture sympathique en tout cas. Note réelle 3,5/5.
Les Poils de la colère
C’est un album dans la lignée de Ebouriffant.e.s, même si la construction est différente. En tout cas, on a encore là un album qui se revendique très féministe, sur un sujet identique, à savoir la pilosité féminine, et son traitement sociétal. Vicdoux nous présente son évolution. Tôt soumise aux diktats d’une société patriarcale, elle prend conscience une fois adulte de l’inégal traitement homme/femme à propos de la pilosité apparente, et surtout qu’elle ne veut plus se soumettre à ces normes absurdes, qui ne lui convienne pas. Au passage l’auteure, journaliste et assistante parlementaire, nous livre de beaux témoignages de beauferie et de machisme de la part d’homme politiques (non nommés), ce qui n’étonne hélas personne, mais laisse deviner de beaux hypocrites. Le propos est intéressant, la narration légère et agréable. Mais c’est très vite lu, la part proprement BD est réduite (et le dessin est assez minimaliste, tout en étant très lisible), et si ce témoignage est estimable, l’album BD m’a quelque peu laissé sur ma faim. Mais les idées qui s’y trouvent méritent à elles seules les trois étoiles.
Deux sœurs
Je suis sorti un peu déçu de ma lecture, j’en attendais sans doute un peu plus. Distrayant et bien réalisé mais ça ne va pas au dessus de ce cadre. Même si je n’ai pas lu tous ses albums, j’accroche bien au style de Bruno Duhamel, faussement simple et rond. Son trait possède un petit côté ancien et moderne qui le rend très accessible. Dans cet album, le scénario lui permet même quelques petites trouvailles graphiques jouant sur la symétrie, en mettant en parallèle les 2 sœurs dans la maison qu’elles partagent. On ajoute à ça des couleurs réussies pour un agréable voyage graphique. Là où je serai un peu plus critique, c’est sur l’histoire. Pas désagréable au demeurant, c’est mignon mais bien trop convenu. L’humour y est trop gentillet, les 2 sœurs ne m’ont pas paru spécialement charismatiques et le final est un peu cousu de fil blanc. Bref ça se lit facilement mais sans émotions pour ma part. Un petit pas mal.
Le Grand Voyage de Rameau
J'avais déjà lu une BD de Phicil, mais je n'avais pas noté que c'était lui qui était aux commandes de cette BD. En tout cas, j'ai immédiatement reconnu son coup de crayon au niveau des nez ! La BD est une petite histoire en forme de conte, mais aussi de balade dans Londres de l'époque victorienne. L'idée d'un petit peuple qui découvre le monde humain n'est pas nouveau mais relativement bien exploité, notamment en essayant de comprendre ce qui fait que les humains soient capable de telles choses. Le personnage de Rameau est une jeune insouciante qui rêve de robes magnifiques ou de jolis colifichet, sans se demander quel monde produit ce genre de choses. La découverte des personnes de l'époque victorienne est d'ailleurs descendante, des plus grands jusqu'au plus humble. Une manière de représenter la société qui termine sur la note amère de toute l'horreur du XIXè siècle. Je dois être honnête, si j'ai trouvé l'ensemble très sympathique, je ne suis pas plus impliqué que ça dans le récit. C'est une jolie histoire de découverte, mais je trouve que certains personnages présentés sont assez peu intéressants. Il n'y a pas de réels liens établis avec les protagonistes, c'est plus pour les lecteurs qui connaitraient les personnages et les replacent dans le récit. D'ailleurs je n'en connaissais pas certain, ce qui m'a fait me demander comment les choix on été fait. Au final, c'est une lecture plaisante mais que je n'ai qu'apprécié de loin, sans vraiment rentrer dedans. C'est mignon et plaisant, mais je l'oublierai sans doute assez vite.