Un album agréable à lire, qui réussit très bien à traiter d'un scandale, d'un sujet de société, au travers de l'histoire fictive de quelques personnages.
Des filles perdues (en tout cas aux yeux des normes bourgeoises hypocrites de l'époque), pauvres, rejetées par leur famille, servent de lumpen prolétariat à un patronat peu scrupuleux qui les exploite avec la complicité de L'Eglise.
D'ailleurs un dossier historique et une bonne bibliographie complètent le sujet en fin d'album.
Pour ce qui est de l'intrigue, elle se laisse lire, et elle fait bien passer une situation historique sans esbroufe (même si l'intrigue est un chouia légère, et manichéenne, avec un happy end un peu facile).
Voila une jolie BD jeunesse, portant des idées sympathiques dans un ensemble mignon, mais qui ne dépasse pas spécialement ce postulat de base.
L'histoire est celle d'une rencontre de deux jeunes femmes au lycée, qui vont tomber amoureuse et se découvrir. L'histoire est romantique, un peu guimauve-sucrée (il faut dire que c'est une histoire avec peu d'oppositions aux protagonistes en dehors d'elles-mêmes), avec des morales et enseignement à destination de la jeunesse qui feront sans doute moins écho aux adultes.
En fait c'est tout l'ambivalence de ce volume qui me donne une impression meilleure que mon ressenti réel : c'est léger, sans doute plus parlant pour ado, apportant des idées fraiches, sympathiques, mignonnes, et c'est ce que je veux laisser comme idée. Pour ma part, je trouve que ça va à la fois trop vite et trop doucement : trop vite dans les phases de restitutions d'objets qui sont parfois expédiées alors qu'on aurait pu développer cet aspect, trop lent parce que le récit reste longuet pour ce qu'il propose. Il manque aussi d'antagonisme ici, peu d'oppositions existent pour faire obstacle au récit. Du coup, la progression est linéaire et sans grande surprises, c'est dommage.
Mais c'est une histoire d'amour entre lycéenne, une petite interrogation sur l'amitié, l'amour, la sincérité, le harcèlement aussi (un peu). Ça parle d'être au clair avec ceux qu'on aime, des différences de caractères et de tempérament, de construire sa vie de jeune. Oui, je pense que ça peut bien plus plaire à des jeunes qu'à moi, qui n'ai pas détesté.
Jim a déjà pas mal exploité ailleurs les thèmes que l'on trouve au centre de cette histoire : crise amoureuse, forces et faiblesse de l'amitié, crise de la quarantaine.
Disons qu'ici il prend le temps de développer les liens qui unissent les protagonistes. La narration est fluide et Jim sait bien saisir l'air du temps.
Mais il n'évite quand même pas quelques facilités. En particulier j'ai trouvé improbable les liens noués entre le héros et le "nouveau Fred ". Surtout la seconde moitié du deuxième tome semblait résoudre de façon trop simple tous les problèmes, dans une série de happy ends maladroits.
Si l'on fait abstraction de ces coups de baguette magique, l'intrigue se laisse lire.
Concernant le dessin, c'est un peu la même chose. Des réserves (personnages tous format mannequin ; des personnages - visages surtout - peu détaillés; une colorisation manquant un peu de nuances), mais c'est lisible et fluide.
Bref, un diptyque pas désagréable, plutôt dans une bonne moyenne de la production de Jim.
Kipling n'est a priori pas un auteur et/ou un personnage qui m'attire. Je n'ai depuis longtemps vu en lui qu'un chantre de la colonisation et de l'Empire britannique. De fait, à part quelques extraits ou poèmes, je ne connais de son œuvre que des adaptations.
Le livre de la jungle version Disney bien sûr. Et surtout le très beau film de Huston adaptant justement "L'homme qui voulut être roi". Un film que j'ai dû voir 3 ou 4 fois, et je garde en mémoire les aventures extraordinaires incarnées par Michaël Caine et Sean Connery.
Et du coup, même si cet album développe moins l'intrigue (peut-être Huston avait-il ajouté des passages de son cru ?), je n'ai pas trop été surpris par cette histoire, qui relève de la grande aventure épique, d'un certain lyrisme noir.
Je trouve que le film (puisque je ne connais pas l'œuvre originale) prenait plus le temps pour l'aventure et les envolées romantiques et lyriques, mais aussi que les méandres de l'âme humaine y étaient davantage exposées. La beauté des paysages y était aussi plus marquée.
Mais cet album reste agréable (en particulier en montrant comment un homme a pu croire et incarner les rêves grandioses qui l'habitaient). Il ne consacre par contre pas assez de place à l'épopée elle-même, aux confins de l'Afghanistan, et sur la fin Kipling m'est apparu un peu trop retenu par rapport à ce qu'il entendait ou voyait.
Une lecture sympathique. Mais si l'histoire vous a intrigués, jetez un coup d'œil sur le film, plus captivant.
J'aime bien les ouvrages lanceurs d'alertes même si je ne suis pas toujours d'accord avec tous leurs arguments. La thématique de l'invasion du plastique est importante pour l'environnement, la santé et une certaine morale comportementale. Pourtant j'ai eu du mal à entrer dans l'ouvrage de Capucine Dupuy. En effet l''historique introduit des notions de chimie un peu rébarbatives. Le texte introductif utilise souvent des formulations chimiques ( éthylène, propylène, polychlorure de vinyle ...) qui sentent bon(?) mes anciens cours de chimie mais rendent la lecture ardue. Ensuite le plastique étant partout dans notre vie, la charge contre sa présence tire un peu dans tous les sens.
Un recentrage quitte à être moins exhaustif m'aurait paru plus punchy. Je trouve que les thématiques ( emballage à usage unique/morale comportementale, toxicité/santé, recyclage/pollution) s'interpénètrent trop souvent et cela rend la narration un peu confuse à mes yeux d'autant plus que le texte fourmille des statistiques et de chiffres aux ordres de grandeurs impressionnants.
Par contre l'ouvrage est très documenté avec les sources ce qui rend le discours de l'autrice très crédible.
Je suis de l'ancienne école qui jouait au foot dans la boue, allait rendre les consignes de limonades ou de vin et buvait l'eau du robinet mais je serais surpris ( pour plusieurs raisons) que l'on revienne à cette manière de faire. La dernière partie (très graphique) évoque une multitude d'initiatives de bons comportements. C'est intéressant et donne des idées d'autant plus que les auteurs évitent ( dans le texte et le graphisme) un ton moralisateur ou culpabilisant ( sauf pour une grande marque de sodas). C'est parfois à contre courant du discours d'hygiène officiel ( comme pour les mouchoirs).
Le graphisme emprunte au genre satirique soft. Il présente un bel humour jamais vulgaire. C'est très dynamique mais un peu discontinu tellement il y a de sujets.
Une lecture nécessaire au débat sur des sujets fondamentaux ( environnement, santé publique, comportement sociétal) toutefois un peu aride.
Je m'en doutais un peu lorsque j'ai commencé cette série mais ce genre d'histoire et d'humour ne sont définitivement pas faits pour moi. J'aurais pourtant aimé pouvoir mettre un 138ème cinq étoiles à cette œuvre mais après 6 tomes lus, je dois me résoudre à passer mon chemin, voyant que j'ai de plus en plus de mal à terminer les tomes qui attendent inlassablement sur le bord de mon chevet.
Je comprends toutefois l'enthousiasme du plus grand nombre, tant cette œuvre sort du lot de par son originalité et les détails fourmillant tant du point de vue des références à de grandes œuvres de la littérature française que dans le remplissage des cases. Et je Je dois avouer que certaines petites scènes faisant souvent intervenir Eusèbe m'ont arracher un sourire (mention spéciale aux montures de nos deux héros sur la lune). Mais l'ensemble est beaucoup trop linéaire et répétitif pour moi : on enchaine les voyages/quêtes de nos héros entrecoupées de batailles dont l'issue ne fait guère de doute et sans réels rebondissements. Au regard de son originalité et du travail gigantesque des auteurs, je comprends malgré tout l’engouement que cette série à créé pour les amoureux de la littérature et des romans de capes et d'épées.
Concernant le graphisme, je dois reconnaitre que les planches sont vraiment magnifiques avec des ambiances colorées très tranchées entre les tomes, un dessin précis et des décors très fouillés. Cette série se démarque ainsi par son trait de toutes celles que j'ai pu lire auparavant.
Il est probable que si j'avais lu cette série plus jeune, j'aurais pu peut-être avoir une affection particulière pour cette dernière et la qualifier de culte comme c'est le cas par exemple pour Gaston Lagaffe, Astérix ou encore Blake et Mortimer. Un bon 3/5 malgré tout.
SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10
GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 9/10
NOTE GLOBALE : 13/20
J'ai trouvé cette série Bamboo sur les dinosaures assez attrayante. La difficulté était de trouver le juste équilibre entre le didactique éducatif répétitif et l'humoristique assez bon enfant. Pari réussi à mon avis, même si c'est quelquefois un peu répétitif. D'ailleurs, les auteurs essayent de casser la monotonie des fiches dino en incorporant des passages sur la paléontologie ( datation, techniques de fouilles, découvertes scientifiques récentes ou hypothèses de travail) et les paléontologues vedettes ( andy Farke, Xu Xing) à la manière Indiana Jones. Arnaud Plumeri construit ses scénario en présentant un dinosaure sur une ou deux planches. Le T.Rex et sa famille en sont les vedettes mais on y découvre beaucoup d'autres espèces découvertes depuis peu de temps. J'en étais resté à Jurassic Park qui avait fait exploser l'intérêt pour ces lézards terribles et j'ai appris pal mal de petites choses qui m'ont intéressé voire amusé.
Le graphisme humoristique est classique et bien travaillé. Même si il travaille sur des expressions humoristique, Bloz respecte au mieux la morphologie et les détails anatomiques des animaux.
Une lecture sympa à redécouvrir pour un large public. Un bon 3
Je ne suis absolument pas féru d’aviation, j’ai tendance à fuir toutes les séries s’y rapportant.
Par contre, si on y colle un dragon, mon sourcil se lève. Tout en restant un peu dubitatif, je dis tiens pourquoi pas ? Bref vous l’aurez compris, ce n’est pas le côté réalisme que j’attends sur un tel sujet.
Guerres & Dragons marchera comme de nombreuses séries concept de l’éditeur, à savoir des one-shots concoctés par de nombreux auteurs différents.
L’action prendra place pendant la WW2 mais avec comme nouveauté de voir apparaître des dragons que chaque camps « domestiquera » pour participer à l’effort de guerre.
Vendu comme ça, on sait que l’on ne va pas tomber sur du Proust et que la série marche sur un fil. Gare aux mélanges des genres !!
Je n’ai pu lire que le premier tome mais ce dernier se révèle une bonne entame de série, j’en suis sorti agréablement surpris.
Un récit qui présente bien l’univers et que j’ai trouvé réussi dans son ensemble. Équilibré et dense en péripéties.
La partie graphique accompagne efficacement l’histoire. Vax ne m’avait jamais aussi bien interpelé.
Une BD pop corn. Pari réussi pour les auteurs.
Petite MàJ suite lecture tomes 2 et 3 :
Alors que je croyais le concept ancré dans la WW2 et surtout trop en lien avec l’aviation, il n’en est rien du tout (plutôt une très bonne chose :).
Néanmoins le 1er tome reste le plus sympathique, le 2ème est assez moyen et montre déjà un peu les limites de la série, le 3eme sera plus surprenant et redonne un peu de peps à l’univers.
Mais bon ça va être dur de tenir sur la longueur avec cette thématique, je rigole d’avance de voir un crossover débarquer un jour.
Une très bonne lecture détente. Rien d’extraordinaire, mais les auteurs développent une sorte de polar rural et rétro bien fichu, parsemé de traits d’humour, et de dialogues savoureux.
Les personnages de ce bled paumé sont très typés, et la France rural des années 60 (l’intrigue se déroule en 1966) est bien reconstituée.
Chaque personnage est d’ailleurs l’occasion d’une description ironique, chaque chapitre est introduit par un petit texte faisant du teasing du pauvre, mais aussi ajoutant une dose d’humour.
Quant à l’intrigue dans sa globalité, elle est assez simple. C’est dans les détails que se révèle le sel de cette lecture.
Le dessin de Casanave donne une touche moderne pour le trait, tout en accompagnant bien l’aspect rétro de l’ensemble.
Une lecture sympathique et recommandée.
Note réelle 3,5/5.
Migali est une petite princesse, une princesse araignée pour être plus précis, ce qui veut dire qu'elle a 6 bras et 2 jambes et qu'elle peut projeter de la toile par ses poignets et l'utiliser pour faire des cabrioles et s'accrocher au plafond. Elle a rejoint l'Académie Royale où sont éduqués tous les princes et princesses comme elle : une princesse scarabée, un prince grenouille, un prince des ténèbres, une princesse papillon ou encore une princesse parfaite, l'ennemie jurée de Migali. Son dynamisme et son courage vont faire d'elle la meilleure des amies pour ses proches, et un gentil cauchemar pour les profs qui doivent endurer son trop plein d'énergie et ses prises d'initiative souvent malheureuses.
C'est une série sympa pour la petite jeunesse. On y est dans un cadre qui rappelle à la fois le collège magique de Harry Potter, les gentils monstres de Halloween et les séries enfantines sur une bande d'amis écoliers qui fait des bêtises.
Le dessin et le petit format souple des albums rappellent pour leur part les séries de la collection BD Kids de Milan. Le trait souple de Fabien Öckto Lambert est très agréable et il le met en valeur avec de chouettes couleurs bien vivantes.
Les albums sont structurés en saynètes et gags de deux pages, formant parfois des histoires courtes un peu plus longues. Autant le dessin de la petite Migali me donnait l'impression qu'elle était complètement fofolle voire un peu pénible (cela tient en grande partie à ses 6 bras qui donnent l'impression qu'elle les agite dans tous les sens en permanence), autant elle se révèle attachante, tout autant que sa petite bande d'amis aux caractères bien reconnaissables. Les gags amuseront les lecteurs plus jeunes mais ils font sourire aussi les adultes qui apprécieront notamment la manière dont l'héroïne sait braver sa peur et combattre les préjugés sur les monstres avec de gros câlins. S'il y avait un léger reproche à formuler, ce serait qu'au bout de 5 tomes parus, la trame de l'histoire n'a que très peu évolué ce qui peut donner un léger sentiment de répétition sur la longueur, mais c'est aussi une stabilité que les jeunes lecteurs apprécieront sans doute.
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Fileuses de soie
Un album agréable à lire, qui réussit très bien à traiter d'un scandale, d'un sujet de société, au travers de l'histoire fictive de quelques personnages. Des filles perdues (en tout cas aux yeux des normes bourgeoises hypocrites de l'époque), pauvres, rejetées par leur famille, servent de lumpen prolétariat à un patronat peu scrupuleux qui les exploite avec la complicité de L'Eglise. D'ailleurs un dossier historique et une bonne bibliographie complètent le sujet en fin d'album. Pour ce qui est de l'intrigue, elle se laisse lire, et elle fait bien passer une situation historique sans esbroufe (même si l'intrigue est un chouia légère, et manichéenne, avec un happy end un peu facile).
Voleuse
Voila une jolie BD jeunesse, portant des idées sympathiques dans un ensemble mignon, mais qui ne dépasse pas spécialement ce postulat de base. L'histoire est celle d'une rencontre de deux jeunes femmes au lycée, qui vont tomber amoureuse et se découvrir. L'histoire est romantique, un peu guimauve-sucrée (il faut dire que c'est une histoire avec peu d'oppositions aux protagonistes en dehors d'elles-mêmes), avec des morales et enseignement à destination de la jeunesse qui feront sans doute moins écho aux adultes. En fait c'est tout l'ambivalence de ce volume qui me donne une impression meilleure que mon ressenti réel : c'est léger, sans doute plus parlant pour ado, apportant des idées fraiches, sympathiques, mignonnes, et c'est ce que je veux laisser comme idée. Pour ma part, je trouve que ça va à la fois trop vite et trop doucement : trop vite dans les phases de restitutions d'objets qui sont parfois expédiées alors qu'on aurait pu développer cet aspect, trop lent parce que le récit reste longuet pour ce qu'il propose. Il manque aussi d'antagonisme ici, peu d'oppositions existent pour faire obstacle au récit. Du coup, la progression est linéaire et sans grande surprises, c'est dommage. Mais c'est une histoire d'amour entre lycéenne, une petite interrogation sur l'amitié, l'amour, la sincérité, le harcèlement aussi (un peu). Ça parle d'être au clair avec ceux qu'on aime, des différences de caractères et de tempérament, de construire sa vie de jeune. Oui, je pense que ça peut bien plus plaire à des jeunes qu'à moi, qui n'ai pas détesté.
Où sont passés les grands jours ?
Jim a déjà pas mal exploité ailleurs les thèmes que l'on trouve au centre de cette histoire : crise amoureuse, forces et faiblesse de l'amitié, crise de la quarantaine. Disons qu'ici il prend le temps de développer les liens qui unissent les protagonistes. La narration est fluide et Jim sait bien saisir l'air du temps. Mais il n'évite quand même pas quelques facilités. En particulier j'ai trouvé improbable les liens noués entre le héros et le "nouveau Fred ". Surtout la seconde moitié du deuxième tome semblait résoudre de façon trop simple tous les problèmes, dans une série de happy ends maladroits. Si l'on fait abstraction de ces coups de baguette magique, l'intrigue se laisse lire. Concernant le dessin, c'est un peu la même chose. Des réserves (personnages tous format mannequin ; des personnages - visages surtout - peu détaillés; une colorisation manquant un peu de nuances), mais c'est lisible et fluide. Bref, un diptyque pas désagréable, plutôt dans une bonne moyenne de la production de Jim.
L'Homme qui voulut être roi
Kipling n'est a priori pas un auteur et/ou un personnage qui m'attire. Je n'ai depuis longtemps vu en lui qu'un chantre de la colonisation et de l'Empire britannique. De fait, à part quelques extraits ou poèmes, je ne connais de son œuvre que des adaptations. Le livre de la jungle version Disney bien sûr. Et surtout le très beau film de Huston adaptant justement "L'homme qui voulut être roi". Un film que j'ai dû voir 3 ou 4 fois, et je garde en mémoire les aventures extraordinaires incarnées par Michaël Caine et Sean Connery. Et du coup, même si cet album développe moins l'intrigue (peut-être Huston avait-il ajouté des passages de son cru ?), je n'ai pas trop été surpris par cette histoire, qui relève de la grande aventure épique, d'un certain lyrisme noir. Je trouve que le film (puisque je ne connais pas l'œuvre originale) prenait plus le temps pour l'aventure et les envolées romantiques et lyriques, mais aussi que les méandres de l'âme humaine y étaient davantage exposées. La beauté des paysages y était aussi plus marquée. Mais cet album reste agréable (en particulier en montrant comment un homme a pu croire et incarner les rêves grandioses qui l'habitaient). Il ne consacre par contre pas assez de place à l'épopée elle-même, aux confins de l'Afghanistan, et sur la fin Kipling m'est apparu un peu trop retenu par rapport à ce qu'il entendait ou voyait. Une lecture sympathique. Mais si l'histoire vous a intrigués, jetez un coup d'œil sur le film, plus captivant.
Plastic tac tic tac
J'aime bien les ouvrages lanceurs d'alertes même si je ne suis pas toujours d'accord avec tous leurs arguments. La thématique de l'invasion du plastique est importante pour l'environnement, la santé et une certaine morale comportementale. Pourtant j'ai eu du mal à entrer dans l'ouvrage de Capucine Dupuy. En effet l''historique introduit des notions de chimie un peu rébarbatives. Le texte introductif utilise souvent des formulations chimiques ( éthylène, propylène, polychlorure de vinyle ...) qui sentent bon(?) mes anciens cours de chimie mais rendent la lecture ardue. Ensuite le plastique étant partout dans notre vie, la charge contre sa présence tire un peu dans tous les sens. Un recentrage quitte à être moins exhaustif m'aurait paru plus punchy. Je trouve que les thématiques ( emballage à usage unique/morale comportementale, toxicité/santé, recyclage/pollution) s'interpénètrent trop souvent et cela rend la narration un peu confuse à mes yeux d'autant plus que le texte fourmille des statistiques et de chiffres aux ordres de grandeurs impressionnants. Par contre l'ouvrage est très documenté avec les sources ce qui rend le discours de l'autrice très crédible. Je suis de l'ancienne école qui jouait au foot dans la boue, allait rendre les consignes de limonades ou de vin et buvait l'eau du robinet mais je serais surpris ( pour plusieurs raisons) que l'on revienne à cette manière de faire. La dernière partie (très graphique) évoque une multitude d'initiatives de bons comportements. C'est intéressant et donne des idées d'autant plus que les auteurs évitent ( dans le texte et le graphisme) un ton moralisateur ou culpabilisant ( sauf pour une grande marque de sodas). C'est parfois à contre courant du discours d'hygiène officiel ( comme pour les mouchoirs). Le graphisme emprunte au genre satirique soft. Il présente un bel humour jamais vulgaire. C'est très dynamique mais un peu discontinu tellement il y a de sujets. Une lecture nécessaire au débat sur des sujets fondamentaux ( environnement, santé publique, comportement sociétal) toutefois un peu aride.
De Cape et de Crocs
Je m'en doutais un peu lorsque j'ai commencé cette série mais ce genre d'histoire et d'humour ne sont définitivement pas faits pour moi. J'aurais pourtant aimé pouvoir mettre un 138ème cinq étoiles à cette œuvre mais après 6 tomes lus, je dois me résoudre à passer mon chemin, voyant que j'ai de plus en plus de mal à terminer les tomes qui attendent inlassablement sur le bord de mon chevet. Je comprends toutefois l'enthousiasme du plus grand nombre, tant cette œuvre sort du lot de par son originalité et les détails fourmillant tant du point de vue des références à de grandes œuvres de la littérature française que dans le remplissage des cases. Et je Je dois avouer que certaines petites scènes faisant souvent intervenir Eusèbe m'ont arracher un sourire (mention spéciale aux montures de nos deux héros sur la lune). Mais l'ensemble est beaucoup trop linéaire et répétitif pour moi : on enchaine les voyages/quêtes de nos héros entrecoupées de batailles dont l'issue ne fait guère de doute et sans réels rebondissements. Au regard de son originalité et du travail gigantesque des auteurs, je comprends malgré tout l’engouement que cette série à créé pour les amoureux de la littérature et des romans de capes et d'épées. Concernant le graphisme, je dois reconnaitre que les planches sont vraiment magnifiques avec des ambiances colorées très tranchées entre les tomes, un dessin précis et des décors très fouillés. Cette série se démarque ainsi par son trait de toutes celles que j'ai pu lire auparavant. Il est probable que si j'avais lu cette série plus jeune, j'aurais pu peut-être avoir une affection particulière pour cette dernière et la qualifier de culte comme c'est le cas par exemple pour Gaston Lagaffe, Astérix ou encore Blake et Mortimer. Un bon 3/5 malgré tout. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 9/10 NOTE GLOBALE : 13/20
Les Dinosaures en bande dessinée
J'ai trouvé cette série Bamboo sur les dinosaures assez attrayante. La difficulté était de trouver le juste équilibre entre le didactique éducatif répétitif et l'humoristique assez bon enfant. Pari réussi à mon avis, même si c'est quelquefois un peu répétitif. D'ailleurs, les auteurs essayent de casser la monotonie des fiches dino en incorporant des passages sur la paléontologie ( datation, techniques de fouilles, découvertes scientifiques récentes ou hypothèses de travail) et les paléontologues vedettes ( andy Farke, Xu Xing) à la manière Indiana Jones. Arnaud Plumeri construit ses scénario en présentant un dinosaure sur une ou deux planches. Le T.Rex et sa famille en sont les vedettes mais on y découvre beaucoup d'autres espèces découvertes depuis peu de temps. J'en étais resté à Jurassic Park qui avait fait exploser l'intérêt pour ces lézards terribles et j'ai appris pal mal de petites choses qui m'ont intéressé voire amusé. Le graphisme humoristique est classique et bien travaillé. Même si il travaille sur des expressions humoristique, Bloz respecte au mieux la morphologie et les détails anatomiques des animaux. Une lecture sympa à redécouvrir pour un large public. Un bon 3
Guerres & Dragons
Je ne suis absolument pas féru d’aviation, j’ai tendance à fuir toutes les séries s’y rapportant. Par contre, si on y colle un dragon, mon sourcil se lève. Tout en restant un peu dubitatif, je dis tiens pourquoi pas ? Bref vous l’aurez compris, ce n’est pas le côté réalisme que j’attends sur un tel sujet. Guerres & Dragons marchera comme de nombreuses séries concept de l’éditeur, à savoir des one-shots concoctés par de nombreux auteurs différents. L’action prendra place pendant la WW2 mais avec comme nouveauté de voir apparaître des dragons que chaque camps « domestiquera » pour participer à l’effort de guerre. Vendu comme ça, on sait que l’on ne va pas tomber sur du Proust et que la série marche sur un fil. Gare aux mélanges des genres !! Je n’ai pu lire que le premier tome mais ce dernier se révèle une bonne entame de série, j’en suis sorti agréablement surpris. Un récit qui présente bien l’univers et que j’ai trouvé réussi dans son ensemble. Équilibré et dense en péripéties. La partie graphique accompagne efficacement l’histoire. Vax ne m’avait jamais aussi bien interpelé. Une BD pop corn. Pari réussi pour les auteurs. Petite MàJ suite lecture tomes 2 et 3 : Alors que je croyais le concept ancré dans la WW2 et surtout trop en lien avec l’aviation, il n’en est rien du tout (plutôt une très bonne chose :). Néanmoins le 1er tome reste le plus sympathique, le 2ème est assez moyen et montre déjà un peu les limites de la série, le 3eme sera plus surprenant et redonne un peu de peps à l’univers. Mais bon ça va être dur de tenir sur la longueur avec cette thématique, je rigole d’avance de voir un crossover débarquer un jour.
Eté brûlant à Saint-Allaire
Une très bonne lecture détente. Rien d’extraordinaire, mais les auteurs développent une sorte de polar rural et rétro bien fichu, parsemé de traits d’humour, et de dialogues savoureux. Les personnages de ce bled paumé sont très typés, et la France rural des années 60 (l’intrigue se déroule en 1966) est bien reconstituée. Chaque personnage est d’ailleurs l’occasion d’une description ironique, chaque chapitre est introduit par un petit texte faisant du teasing du pauvre, mais aussi ajoutant une dose d’humour. Quant à l’intrigue dans sa globalité, elle est assez simple. C’est dans les détails que se révèle le sel de cette lecture. Le dessin de Casanave donne une touche moderne pour le trait, tout en accompagnant bien l’aspect rétro de l’ensemble. Une lecture sympathique et recommandée. Note réelle 3,5/5.
Migali
Migali est une petite princesse, une princesse araignée pour être plus précis, ce qui veut dire qu'elle a 6 bras et 2 jambes et qu'elle peut projeter de la toile par ses poignets et l'utiliser pour faire des cabrioles et s'accrocher au plafond. Elle a rejoint l'Académie Royale où sont éduqués tous les princes et princesses comme elle : une princesse scarabée, un prince grenouille, un prince des ténèbres, une princesse papillon ou encore une princesse parfaite, l'ennemie jurée de Migali. Son dynamisme et son courage vont faire d'elle la meilleure des amies pour ses proches, et un gentil cauchemar pour les profs qui doivent endurer son trop plein d'énergie et ses prises d'initiative souvent malheureuses. C'est une série sympa pour la petite jeunesse. On y est dans un cadre qui rappelle à la fois le collège magique de Harry Potter, les gentils monstres de Halloween et les séries enfantines sur une bande d'amis écoliers qui fait des bêtises. Le dessin et le petit format souple des albums rappellent pour leur part les séries de la collection BD Kids de Milan. Le trait souple de Fabien Öckto Lambert est très agréable et il le met en valeur avec de chouettes couleurs bien vivantes. Les albums sont structurés en saynètes et gags de deux pages, formant parfois des histoires courtes un peu plus longues. Autant le dessin de la petite Migali me donnait l'impression qu'elle était complètement fofolle voire un peu pénible (cela tient en grande partie à ses 6 bras qui donnent l'impression qu'elle les agite dans tous les sens en permanence), autant elle se révèle attachante, tout autant que sa petite bande d'amis aux caractères bien reconnaissables. Les gags amuseront les lecteurs plus jeunes mais ils font sourire aussi les adultes qui apprécieront notamment la manière dont l'héroïne sait braver sa peur et combattre les préjugés sur les monstres avec de gros câlins. S'il y avait un léger reproche à formuler, ce serait qu'au bout de 5 tomes parus, la trame de l'histoire n'a que très peu évolué ce qui peut donner un léger sentiment de répétition sur la longueur, mais c'est aussi une stabilité que les jeunes lecteurs apprécieront sans doute.