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Couverture de la série War and Peas - Salut la Terre
War and Peas - Salut la Terre

Je suis un grand adepte d’humour en tous genres, et plus particulièrement d’humour con, absurde et/ou trash. C’est tout ça que j’espérais trouver dans ce recueil, dont j’avais acheté l’album à Quai des bulles l’année dernière je crois – il est resté enfoui sous l’une de mes piles à lire depuis… Je découvre les auteurs avec cet album, que j’ai trouvé sympa, même si je suis resté quelque peu sur ma faim. Sur ma faim concernant le côté pas assez punchy de certains gags, j’attendais – affaire de goût ici bien sûr – quelque chose de plus trash. Reste que ça se laisse lire agréablement. Le dessin minimaliste convient très bien à ce genre de production et au format gag. Quelques humains parfois, mais le plus souvent des animaux, ou des arbres des montagnes, des icebergs, voilà pour le casting, éclectique et improbable. Comme le laisse à penser la couverture, l’essentiel des strips tournent autour de la Terre en danger, menacer par l’action humaine, le réchauffement climatique, etc. Il y a un peu de trash, mais le ton qui domine est plutôt un peu d’absurde pince sans rire, quelque chose d’assez british (je pense à Gauld par exemple – ou aux Monthy Python, en moins corrosif et absurde quand même pour ces derniers). C’est souvent amusant (provoquant le sourire plus que le rire en fait), mais un peu trop « retenu » par rapport à mes attentes.

25/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Dark knights of steel
Dark knights of steel

Oui bon pas nul mais pas non plus si exceptionnel. Il y a de bonnes idées mais noyées dans un truc finalement un peu plat. Déjà c’est à ne conseiller qu’aux connaisseurs de l’univers de DC, c’est vraiment la grande réunion de famille, ils y sont quasi tous pour des fois des moments bien bref. Il est vrai que leur personnalité ou histoire est souvent bien différente de ce que l’on connaît, mais sans ce fan service l’histoire apparaîtra encore plus lambda et sans charme. En fait, DC s’inspire de 1602 (de chez son concurrent) pour la trame et le fond. Ici un monde médiéval fantastique où l’on retrouve une réinterprètation de héros bien connus. Il y a des choses qui marchent bien, comme le graphisme (typé comics moderne mais lisible et soigné) ou idées intéressantes autour de certains persos, mais c’est parfois vraiment long et en même temps expédié (je me comprends dans la formule). On s’amuse des nouvelles versions mais elles ne resteront pas en mémoire. C’est loin d’être honteux mais je reste mitigé, un plaisir de lecture trop en dents de scie. Ça oscille entre le chouette, le long, le puéril et une certaine noirceur.

24/10/2025 (modifier)
Par Mashiro
Note: 3/5
Couverture de la série La Favorite
La Favorite

C’est l’histoire de Constance, un jeune enfant continuellement habillé avec une longue jupe et des beaux cheveux que sa grand-mère élève à la dure et à l’isolation du monde. On suit les déboires de Constance qui peine à comprendre ce qui lui arrive, qui subit les déboires imposés par ses grands-parents et qui retrouve parfois certains moments de liberté lorsque Constance interagit avec les enfants de la femme de ménage. L’oeuvre est souvent vantée d’aborder le sujet de trans-identité. De Constance, il n’y a pourtant aucune volonté de transition, il s’agit plutôt d’une oeuvre sur la maltraitance des enfants qui fait des liens à la fois avec le sentiment de perte mais aussi avec la perte des repères ou de la signification des signes de la société lorsque isolée d’elle. Il y a également des brefs aperçus historiques de la France des années 70. De manière globale j’ai assez bien aimé cette oeuvre qui a plus de sens et plus de profondeur une fois le twist final révélé. J’aime le style graphique de Lehmann (mais Chumbo, son oeuvre plus récente est d’autant plus poussée sur cet aspect). Une chouette découverte !

24/10/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Blue Tattoo
Blue Tattoo

L'histoire de cette BD est tirée d'une histoire vraie, celle d'Olive Oatman. En 1851 elle fut enlevée à 14 ans, avec sa jeune sœur, par la tribu des Yavapais qui ont exterminé toutes les autres personnes du convoi qui devait les mener à Yuma. Les sœurs vivront un an chez cette tribu en tant qu'esclaves avant d'être troquées contre des chevaux et de s'établir dans un village Mohave. Le récit s'appuie sur le peu que l'on sait sur cette femme, surtout qu'elle ne fit jamais un récit véritablement exhaustif de sa vie chez les amérindiens (5 ans). Mais le peu que l'on sait est bien présent dans ce récit. Rodolphe nous raconte son histoire au travers le parcours d'un cow-boy, il a pour mission de trouver et détruire tous les livres qui racontent l'histoire d'Olive Oatman chez les amérindiens. Il veut en savoir plus sur le pourquoi de cette étrange mission, Il va donc se mettre à lire ce fameux bouquin et en relate le contenu à son compagnon de voyage. Une narration basée sur ces allers-retours entre présent et passé, et cela rend la lecture agréable, à défaut d'être passionnante. Deux parcours qui vont finir par se rencontrer pour un beau final. Rodolphe nous dévoile deux cultures amérindiennes très différentes, en particulier celle des Mohaves où les deux sœurs se feront tatouées le corps et le visage à l'encre bleue. Le dessin de Pierre-Emmanuel Dequet ne fait pas partie de ceux qui m'attire au premier regard, mais au fil des pages j'ai apprécié le soin apporté aux détails pour être au plus proche de ce Far West et particulièrement des peuplades autochtones. La colorisation dans des tons chauds est superbe. Du bon boulot et mention spéciale pour les grands espaces. L'album se termine sur une photo d'Olive Oatman prise en 1863. Pour les curieux. Note réelle : 3,5.

24/10/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Zéropédia
Zéropédia

Le principe de Zéropedia est simple mais efficace : une question scientifique en page de gauche, et une planche de gags en page de droite qui tente d'y répondre entre rigueur apparente et dérapage comique. Ce mélange de sérieux et d'absurde fonctionne souvent très bien, surtout quand les auteurs tournent en dérision des sujets rarement abordés sous cet angle. On apprend parfois une bribe de savoir réel, mais ce n'est clairement pas l'objectif principal : le but est avant tout de s'amuser face à des trouvailles délicieusement délirantes. Le dessin de Julien Solé m'a toujours plu, et il s'épanouit parfaitement ici. Son trait fluide, expressif et légèrement caricatural évoque aussitôt l'esprit Fluide Glacial, avec le même goût pour la dérision et l'humour potache. Il excelle à illustrer les situations absurdes sans jamais en faire trop, gardant un dessin lisible, vif et dynamique même au cœur du gag le plus frénétique. Sur le plan de l'humour, la série m'a paru toutefois un peu inégale. Certains gags m'ont réellement fait rire, mais d'autres manquent d'inspiration ou paraissent trop mécaniques. On sent parfois que la formule s'essouffle, même si quelques sursauts d'inventivité viennent relancer l'intérêt, y compris dans le second tome, preuve que la qualité dépend surtout des thèmes abordés plutôt que d'une fatigue des auteurs. Ce n'est jamais désagréable à lire, mais la fraîcheur du début s'estompe au fil des pages. Zéropedia reste une lecture plaisante, légère et souvent drôle, à savourer par petites doses. J'en retiens surtout le plaisir du dessin de Solé, qui porte l'ensemble avec talent, et plusieurs éclats d'humour vraiment réussis. Il ne manque qu'un peu de renouvellement pour que la série garde toute sa vivacité sur la durée.

24/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Dawnrunner
Dawnrunner

Ce type de récit à base de combats de mechas n’est a priori pas trop mon truc. Mais je dois dire que cette histoire se laisse lire. L’entame est intrigante, et le récit est très rythmé. L’humanité est depuis longtemps sous la menace des Tetzas, des monstres surgissant d’une « trouée dans l’espace. Le lieu où ils apparaissent est entouré de rempart, et des super pilotes conduisant des mechas tentent d’éliminer ces Tetzas. Le tout sous la houlette de consortiums industriels construisant les mechas, alors que ces affrontements sont retransmis en mode « Jeux du cirque » sur tous les écrans. La meilleure des pilote, Anita, se voit alors dotée d’un nouveau prototype, Dawnrunner. Quelques questionnements tiennent en haleine le lecteur : jusqu’où la fusion entre le super mecha Dawrunner et sa pilote Anita va-t-elle aller ? Qui est l’homme dont le cerveau et la mémoire ont été greffés sur Dawnrunner, Anita parvenant de plus en plus à entrer en contact avec lui ? Intrigant, rythmé donc. Mais plusieurs choses m’ont quand même chiffonné. D’abord les scènes de combats entre mechas et Tetzas ne sont pas toujours très lisibles (visuellement, ça en jette, avec une profusion de couleurs, d’explosions, de tôle froissée, de corps déchiquetés, mais ça n’est pas aisé à déchiffrer). Ensuite la fin m’est apparu trop vite expédiée. Restent en suspens quelques questions, autour de l’homme « habitant » la mémoire de Dawrunner. Autour du super-monstre arrivant sur la fin. Il y a certes des explications, dans un texte final, mais ça ne m’a qu’à moitié satisfait, comme si le soufflé retombait trop brutalement.

24/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Juge Bao
Juge Bao

J’ai lu les trois premiers tomes de cette série, qui m’ont permis de découvrir un personnage historique - que je ne connaissais pas, mais qui semble d’après les textes de présentation être une célébrité admirée en Chine. Et il faut dire que ce personnage a de quoi attiser cette admiration. En effet, c’est un juge incorruptible, qui a le sens de l’État et de la Justice (dans tous les sens du terme). Dans une époque où la stabilité politique et la croissance économique aiguise les appétits en Province, il incarne la droiture. Accompagné de gardes du corps et de quelques collaborateurs, il arpente le territoire impérial. Dans chaque album il traite une affaire différente. Sans être palpitante, la narration est plutôt fluide, et le cadre historique est intéressant. Comme l’est le dessin, dans un style réaliste très classique, un beau Noir et Blanc. Les décors sont un peu escamotés, au profit de gros plans sur les personnages. Le réalisme des visages est tel que parfois on dirait une photo retravaillée. Pas forcément ma came, mais une série intéressante, dépaysante, avec un dessin accrocheur.

24/10/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Whisky San
Whisky San

Un one-shot qui raconte l'histoire du premier whisky japonais. Je ne savais pas que c'était basé sur une histoire vraie parce que la vie de Masataka Taketsuru ressemble vraiment à ce que l'on retrouve dans les œuvres de fictions: héritier d'une famille qui fait des affaires depuis des décennies, il veut changer les choses et à le rêve fou de faire du whisky à la place du saké, son père traditionaliste est furieux, les européens se moquent de l'idée qu'un japonais peut faire du whisky... et à force de patience et de persévérance il réussit ! Vu qu'on est présente dans une période de l'histoire où on dirait que tout va mal, cela fait du bien de voir que parfois l'optimiste paie. J'ai trouvé le scénario sympathique, mais pas vraiment marquant. Il faut dire que l'alcool en général me laisse indifférent. Il y a aussi quelques longueurs et je ne suis pas particulièrement fan du dessin que je trouve froid et sans âme tout en faisant le job (au moins c'est lisible). C'est pas un album que j'ai envie de relire, mais il a le mérite de parler d'une histoire peu connue et de montrer que les échanges culturels ça date de bien longtemps !

24/10/2025 (modifier)
Par Miguelof
Note: 3/5
Couverture de la série Le Tueur - Affaires d'Etat
Le Tueur - Affaires d'Etat

Je confesse avoir été un peu fatigué du tueur dans cette série, déçu également. Les images restent excellentes, l'intrigue n'est pas sans intérêt. Mais, à partir d'un certain moment, les sentiments et les émotions semblent l'emporter. Les enfants sont-ils responsables de ce changement ? Peut-être... on conclue: le tueur est humain! P.S. les auteurs: il faut le tuer! Le personnage, bien sûr...J'aime bien Matz et Jacamon!

23/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Après le monde
Après le monde

Parue en pleine période COVID, l'idée de départ de cette BD ressemble furieusement à celle de Seuls, la poésie en plus : deux enfants, Héli et Selen, qui ne se connaissent encore pas, se réveillent un matin seuls, leurs familles et tous les habitants de leur ville ayant mystérieusement disparu. De grandes tours blanches, énigmatiques, sont visibles au loin. Ce qui frappe d'emblée dans cette œuvre, c'est la qualité et le côté très personnel du dessin. Le trait de Timothée Leman, tout en rondeur et en douceur est vraiment magnifique et très différent des productions habituelles. Il donne en outre une ambiance très douce, presque cotonneuse, à l'ensemble malgré la noirceur du scénario. La colorisation faite de nuances de gris rehaussées de quelques touches de couleurs ça et là, renforce l'impression de froideur et de fin du monde qui entoure nos deux héros. Je ne serai en revanche pas aussi dithyrambique sur le scénario. En effet, bien que je reconnaisse l'indéniable poésie qui se dégage de cette œuvre, je suis ressorti très frustré par le manque d'un minimum d'explications sur les phénomènes observés (animaux chimériques, plantes cotonneuses sortant du sol, etc) et sur cette fin abrupte, un peu trop facile à mon goût. En refermant ce livre, j'ai eu l'impression que l'auteur ne savait pas vraiment comment conclure son histoire. Mais peut-être suis-je trop cartésien pour ce type d’œuvre onirique... Une BD qui sort tout de même du lot et dont je conseille la lecture. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation, mise en page) : 7,5/10 NOTE GLOBALE : 12,5/20

23/10/2025 (modifier)