Les derniers avis (46838 avis)

Couverture de la série Titans
Titans

Avis sur le tome 1 : Emprunté un peu au pif, j’avoue que je ne me faisais pas de grandes illusions sur ma lecture. La faute a mes gros préjugés sur cette maison d’édition (leur 1er album que je lis au passage) qui refait du Soleil en débauchant leurs pointures mais en moins bien (voir West Fantasy qui m’a fait hurlé de rire quand je l’ai vu en librairie et les avis de mes camarades ne donnent pas envie de m’y plonger). Titans est donc une énième série concept qui prend place dans un univers imaginé par Istin et Grenier. Alors que je m’imaginais un truc façon Space opéra type Le fléau des Dieux, les récits sont bien ancrés dans la mythologie grecque (pour moi plutôt une bonne surprise) et vont mettre en avant des femmes qui vont bénéficier de pouvoirs de Titans afin de se confronter aux Dieux. Voilà pour le menu. Sans que ce soit la grosse claque ou grosse bouse, ce premier tome centré sur Iris, une spartiate à la G. Butler, se laisse lire. On retrouve le savoir faire des auteurs. Une partie graphique solide et une histoire sans temps morts. Un packaging pas très novateur mais qui fait le taf. Je n’en fais pas une priorité mais curieux de lire la suite. Finalement j’aime assez l’idée de cette revanche déguisée des Titans.

03/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Typhon
Typhon

Cet album vient clairement en complément de Les Guerres de Zeus dans la même collection (et sorti 1 an auparavant). Dans ce dernier, on revenait sur les 3 « gros » conflits que les Dieux de l’Olympe ont eu à affronter. Par ordre chronologique : les Titans, puis les Géants et enfin Typhon (le boss des boss). L’album faisait la part belle aux combats contre les Géants, celui contre Typhon était malheureusement expédié en quelques pages. Le présent album reprend la même trame mais aux proportions inversées sur le traitement des conflits. On aborde en express celui avec les Titans, on développe un peu celui contre les Géants où Heracles jouera un rôle important (pour le coup c’est redondant avec le précédent) et enfin on approfondit la bataille contre Typhon. J’ai aimé en savoir plus sur le déroulé de cette confrontation et surtout découvrir les acteurs de sa chute. Zeus évidemment mais aussi quelques autres rôles (humains et dieux) qui ont eu leur importance. Je regrette cependant que ça n’appuie pas assez sur la couardise de la plupart des Dieux (les plus connus pour tout dire). Le récit va faire la part belle à l’action avec de nombreux affrontements dantesques. Un peu monotone j’avoue mais la partie graphique proposée est la plus dynamique que j’ai pu apercevoir dans cette collection. Ça sauve et relève un peu l’ensemble.

03/03/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Tous les Haricots ont une Fin
Tous les Haricots ont une Fin

De ma lecture de Fluide Glacial quand j'étais jeune dans les années 90, je garde un tendre et glaçant souvenir des histoires courtes de Foerster, mélange d'horreur et d'humour noir. Leur ton choquait par rapport à l'humour déconnant des autres auteurs et les idées souvent sadiques dont elles faisaient preuve me fascinaient un peu. Vingt cinq ans plus tard, j'étais ravi à l'idée de retrouver cet album composé entre autres de plusieurs histoires que j'avais déjà lues. Je dois admettre que l'impact de ses histoires a quelque peu diminué. L'effet de surprise et d'horreur, que je trouvais captivants à l'époque, m'a paru plus prévisible aujourd'hui. Cependant, je garde une véritable affection pour son univers, avec ses personnages décalés et ses atmosphères gothiques créées par un usage maîtrisé du noir et blanc. Certaines intrigues m'ont semblé trop courtes et manquant de profondeur, d'autres un peu trop verbeuses, et globalement je n'y ai pas retrouvé l'aspect fantastique horreur assez caustique des histoires de Foerster qui m'ont le plus marqué. Il reste qu'avec son humour noir et ses chutes souvent savoureuses, il offre des récits intéressants et toujours bien réalisés. Son style graphique, unique et détaillé, est un véritable atout. Bien que cette relecture m'ait laissé un goût de frustration, je continue d'apprécier le travail de cet auteur, mais ce n'est pas son recueil que je conseillerais en premier.

03/03/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Des Salopes et des Anges
Des Salopes et des Anges

Florence Cestac est un grand nom de la bande dessinée franco-belge nous dit sa biographie et il est vrai que j'ai lu assez peu de choses de son oeuvre. Le titre de cet album est une référence au manifeste des 343 salopes au début des années 1970 qui militaient en faveur de la légalisation de l'avortement en France. L'auteur revient bien sur cet aspect historique et elle narre ici les bus affrétés pour l'Angleterre. Les femmes qui y montent ont différentes histoires personnelles, elles ont parfois le soutien du père et d'autres fois non. Cela mêle aussi de l'humour et de la légèreté à ce sujet pas évident. La narration est claire et a le mérite de faire un bon rappel historique des luttes sociétales passées.

02/03/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Lettres au maire de V.
Lettres au maire de V.

C'est par Benoit Peeters que j'ai entendu parler d'Alex Barbier. J'ai donc commencé par emprunter cet album qui n'est pas le premier de sa bibliographie mais qu'il a initié sur un temps long puisqu'on en trouve les prémices dans "Comme un poulet sans tête". Alex Barbier est né en 1950, il a fait les Beaux-Arts. Son dessin est très pictural, en couleurs directes, ses planches s'apparentant à des tableaux. J'ai lu de ci de là Francis Bacon cité comme inspiration. C'est une suite de lettres récitées en voix off de divers habitants d'un village non identifié comme il en existe tant à son maire qu'on ne voit jamais. Lit-il toutes ces lettres d'habitants guettant leurs voisins depuis leur fenêtre ? Lit-il celles de celui qui signe L.G. pour Loup-Garou ? C'est un récit quelque peu hermétique il faut dire. On y retrouve des thèmes communs à ses autres oeuvres que je lirai postérieurement tels que les hommes au visage de monstre, la pornographie et la perversité.

02/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Une bonne comédie romantique française
Une bonne comédie romantique française

Un dessin réaliste mais statique, avec des traits de visages effacés ou inexpressifs, quelques itérations iconiques, et un humour très con et absurde jouant sur le décalage entre les situations et les répliques attendues : on est là en terrain connu et pas mal balisé. Surtout depuis que Fabcaro a utilisé ces ingrédients pour produire quelques petits chefs-d’œuvre. Difficile donc de se démarquer dans ce style dont usent et abusent de plus en plus d’auteurs. J’ai été souvent déçu ces derniers temps par plusieurs lectures du genre. Et je dois dire que celle-ci se situe plutôt dans une bonne moyenne de ce style rebattu. Rien d’exceptionnel, mais la lecture est plaisante, agréable, et il y a suffisamment de choses amusantes pour que j’en sois sorti satisfait. Ce ne sont pas des strips/gags, on a là une histoire complète. Même si, bien sûr, beaucoup de passages loufoques font singulièrement dévier l’intrigue de base. Qui consiste en bâtir un scénario, un synopsis d’un film, d’une « comédie romantique française » donc. Chaque scène est ensuite commentée et disséquée par auteur et producteur. Le résultat est souvent drôle. Totalement con, bien sûr, mais je suis amateur de ce type d’humour, et ici, c’est globalement réussi – même si c’est inégal et si tout ne m’a pas fait rire. J’avais découvert – et apprécié – Rambaud avec Vaisseau spécial, mais j’avais ensuite été moins convaincu par ce qu’il m’avait proposé. Cet album me réconcilie avec lui.

02/03/2025 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
Couverture de la série Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler
Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler

Que voilà un joli conte, je sais que ce genre peut s'apprécier à tout âge, pourtant il m'a laissé sur le bord du chemin. Le trait tout en noir et blanc est très beau, d'une grande fluidité. L'histoire en elle même brasse des thèmes qui doivent parler aux plus jeunes, sans niaiserie, ce qui est un bon point. Quelques notes d'humour viennent ponctuer le récit. Sans en faire trop, voilà un récit sympathique pour lequel je ne suis pas le public cible.

02/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Sur le front de Corée
Sur le front de Corée

Je ne sais trop quoi penser de cet album, qui mélange plusieurs sujets, et qui le fait parfois de façon brouillonne. En effet, c’est à la fois un album sur la guerre de Corée, mais aussi sur le travail – et plus généralement sur la personne même – d’Henri de Turenne, journaliste couvrant ce conflit pour l’AFP et Le Figaro. L’album sera suivi dans la même collection de plusieurs autres mettant en images de grands reportages ayant été récompensés par le prix Albert Londres. Je connaissais assez bien le conflit, mais pas vraiment le journaliste (même si son nom me disait quelque chose, accolé à celui de Costelle pour des documentaires historiques télévisés – souffrant souvent de partialité). Le travail de Turenne est bien montré, et plus généralement celui des reporters de guerres – plusieurs meurent et Turenne lui-même échappe de peu à la mort. Même si le plus souvent il n’arrive « qu’après » les combats, tenant alors une chronique un peu distanciée et ironique. Il faut dire qu’il accompagne les flux et reflux des deux premières années de la guerre, traversant plusieurs fois le pays du Nord au Sud et vice-versa. Par contre, plusieurs choses m’ont un peu gêné. D’abord, au milieu du récit chronologique des combats, de plus ou moins longs passages sur la carrière future (parfois des années après cette guerre) s’insèrent, ce qui hache franchement le récit et surprend lorsque nous revenons brusquement en 1951 après nous en être éloignés. Ensuite, Turenne quittant la Corée en mars 1951, les deux dernières années du conflit sont finalement à peine évoquées en deux cases ! C’est brutal ! J’ai aussi trouvé que Turenne ne s’intéressait pas suffisamment dans ses articles aux populations civiles – qui pourtant payaient le plus lourd tribut à la guerre. J’ai aussi trouvé que le dessin (réaliste, globalement bon, mais un peu figé et académique) et la narration manquaient à retranscrire la violence, la fureur de l’époque. Un dossier documentaire final – lui aussi fourre-tout – est intéressant, retraçant la création du prix Albert Londres, la carrière de Turenne, puis l’histoire de la guerre de Corée. Note réelle 2,5/5.

02/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Combat d'Henry Fleming
Le Combat d'Henry Fleming

Une énième série sur la guerre de Sécession, mais qui arrive quand même à se démarquer des précédentes je trouve. Je ne connais pas du tout le roman d’origine, que l’éditeur présente comme le roman « fondateur » de la littérature américaine moderne. Au vu de cette adaptation, je trouve l’expression plutôt exagérée. En effet, il m’a quand même manqué un certain souffle, la puissance que j’espérais y trouver, et l’histoire se développe sur un rythme quelque peu lancinant et monotone. Reste que l’intrigue, si elle ne fait pas l’impasse sur la boucherie de cette guerre civile, fait le choix de se centrer sur un jeune soldat nordiste. Un jeune homme ordinaire, traversé par le doute, la peur, la lâcheté, pour ensuite se transcender et devenir un temps un héros malgré lui (son attitude est ambigüe, puisque le courage a ici la couleur du désespoir et son attitude est quasiment suicidaire, alors qu’il a au départ fui le champ de bataille, qu’il réintègre un peu malgré lui). Le combat dont il est question ici est tout autant intérieur que vis à vis d'ennemis qu'il ne peut haïr (voir la fraternisation possible lorsque, simple sentinelle, il croise un confédéré). La fin est un peu abrupte, mais montre bien l’absurdité du conflit, puisque les soldats que nous suivions – du moins ceux qui ont survécu aux batailles – abandonnent le terrain conquis pour revenir sur leurs pas. Quant au dessin de Cuzor, dans un trait réaliste agréable, il est toujours aussi plaisant, et accompagne très bien ce type de récit « militaire ». La colorisation est intéressante et originale, mais elle rend parfois difficile la reconnaissance des uniformes (seuls les drapeaux permettent parfois de discerner les différents camps).

02/03/2025 (modifier)
Couverture de la série King's Game Origin
King's Game Origin

King’s Game Origin offre un aperçu des origines du jeu macabre, avec une intrigue qui nous plonge dans les premiers événements de ce phénomène terrifiant. L’histoire est intéressante, mais elle manque parfois de profondeur dans ses rebondissements et ses personnages. Certains moments de suspense ne sont pas aussi percutants que dans la série principale. Le développement des personnages est un peu superficiel, et on a du mal à s’attacher à eux, ce qui rend certaines scènes moins impactantes émotionnellement. Cela dit, le récit reste prenant et développe bien l’univers du King’s Game, en dévoilant des éléments importants pour comprendre le jeu et sa propagation. En résumé, King’s Game Origin est une lecture plaisante pour les fans de la série, mais elle ne parvient pas à capturer la même intensité et l’impact que le premier King’s Game. Une bonne préquelle, mais sans réelle innovation.

01/03/2025 (modifier)