Il m'est difficile de noter et d'aviser cette série de trois albums sans tenir compte du contexte de sa création. Le privé Hip Finn était destiné à la relance de Spirou dans les années 80 avec un lectorat assez jeune pour cible principale. Cela se sent terriblement dans des scenarii très lisses et un graphisme bien sage. C'est rempli de clichés très convenus pour coller à l'image mythique du privé américain. Finn se trimballe avec son imper en Californie sans peur de la chaleur ni du ridicule. Il n'a qu'à se baisser pour trouver sous ses pieds l'indice qui permet de résoudre une enquête bien fade. Pour un lecteur de 10 ans c'est correct mais pour un lecteur adulte c'est beaucoup moins séduisant. En effet les scénaristes ont placé Finn dans l'usine à fantasme du monde occidental. Berthet fait de son mieux pour rendre fiable cette ambiance mais cela manque infiniment de piment. Hollywood de ces années, c'est l'imaginaire de la grosse galette, des starlettes superbes prêtes à tout pour réussir, c'est la corruption jusqu'au sein de la police, ce sont des orgies qui font frémir d'envie ou de dégout. Ici rien de tel malgré l'élégance du trait de Berthet. Le dessinateur excelle dès le premier tome dans ses extérieurs, voitures et villas et surtout dans les silhouettes féminines qu'il réussit comme nul autre. Malheureusement ses visages ne sont pas encore aboutis, il faut attendre le tome 3 pour trouver la maitrise qu'on lui connait. Ce tome 3 possède un scénario bien plus élaboré avec sa double enquête où Connie passe de secrétaire à enquêtrice. Elle vole d'ailleurs la vedette à Finn pour cet ultime épisode.
Peut être aurait elle donner des ailes à ce BG un peu trop sûr de son élégance. 3.5 pour un jeune lectorat et 2 pour des adultes
Un album somme toute classique pour son auteur.
Enfin…
Attention, pas mauvais pour autant !
Ici, on explore la vie de couple, les rencontre, les mariages, les infidélités, … l'amour quoi ! Celui qui vous faire des folies comme partir à l'autre bout du monde ou encore acheter à crédit !
Chaque page est une aperçue sur la vie d'un couple (ou d'un couple en devenir), seul l'un d'entre eux reviendra tout au long de l'album comme sorte de running gag.
L'humour est toujours aussi con mais ici un peu plus mordant, voire cynique, qu'à l'accoutumée (sans doute pour coller à la collection "GlénAAARG!" dont il fait partie). Ce changement, mine de rien assez léger, de l'humour habituel de Fabcaro ne dénote pas, marche même plutôt bien je dois l'avouer.
L'album est drôle, bon dans ce qu'il fait, mais est loin d'être mon préféré de l'auteur.
Il reste d'ailleurs assez peu en mémoire après lecture (en tout cas il ne ME reste pas assez en mémoire). Pour vous le démontrer, je viens de le relire à l'instant et je me retrouve tout de même à avoir peu à dire.
2.5
Un recueil d'histoires courtes de Junji Ito franchement moyen.
Il faut dire que les histoires ont été publiées au début de la carrière du mangaka et cela se voit clairement. Le dessin dans les premiers récits est loin de ce qu'il va faire par la suite et celle de la première histoire est du niveau qu'on voit dans les fanzines. Plusieurs scénarios sont aussi basiques comparés aux trucs plus originaux qu'il fera par la suite. Le principal intérêt de l'album est de voir l'évolution durant les premières années d'un mangaka qui finira mondialement connue.
Il y a quand même quelques histoires pas trop mal, surtout dans la seconde partie de l'album ce qui montre qu'Ito s'est amélioré avec le temps. Toutefois, il y en a juste une, celle avec un père qui contrôle trop sa famille, qui m'a semblé vraiment mémorable. Elle possède un scénario surprenant et la fin est même un peu poétique. Ce récit est vraiment du Ito à son meilleur, mais globalement c'est un album passable à posséder uniquement si on est un gros fan de l'auteur et qu'on veut avoir tout son œuvre.
Après mes avis de l'excellent Bluebells wood et du très bon Hotel Particulier, je ne reviendrai pas sur le dessin de Sorel qui est comme toujours magnifique. Le trait est fin, précis et les cases présentant des paysages sont de véritables aquarelles à part entière. Je pourrais passer des heures à les contempler...
Je suis en revanche un peu plus déçu par le scénario de cette BD basée sur la célèbre nouvelle de Guy de Maupassant que j'avais adorée plus jeune. C'était à l'époque l'une des premières nouvelles angoissantes et flirtant avec le fantastique que je découvrais avant de me plonger dans les œuvres de Stephen King et d'autres maîtres de l'épouvante.
Je n'ai pas retrouvé dans cette adaptation, qui reste malgré tout très fidèle à l’œuvre initiale, l'ambiance angoissante de l'écrit. Peut-être que le fait de mettre une forme sur le Horla a cassé mon imaginaire. Ou peut-être qu'avec mon vécu et le nombre de livres que j'ai lu dans le domaine depuis, je suis moins sensible à cette histoire qui reste très classique.
Reste une BD agréable à lire, fidèle à la nouvelle, et magnifiée par les très belles planches de Sorel, pour celles et ceux qui n'auraient pas le courage de lire le texte initial.
SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10
GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 8/10
NOTE GLOBALE : 13/20
Une BD qui parle de l'amour en Israël et Palestine, un milieu où on sent le poids de la tradition et de la religion. Il sera aussi question de la difficulté des couples mixtes entre israéliens et palestiniens.
Évidemment, comme ce documentaire a commencé avant les événements du 7 octobre 2023, c'est un peu daté car la situation n'est plus la même et il y a d'ailleurs un épilogue à ce sujet. En tout cas, j'ai trouvé que le propos de cet album était pas mal et les témoignages étaient intéressants. Malheureusement, comme trop souvent avec de la BD-documentaire, le dessin n'est pas terrible ou du moins ne donne pas immédiatement envie de lire la BD et la narration manque de fluidité. C'est vraiment le genre de documentaire dont le sujet est passionnant, mais ce n'est pas présenté de manière un peu plate. Ce n'est pas du tout captivant à lire.
Un album à emprunter donc.
Je ne suis pas un expert de cette série jeunesse puisque je ne l'ai pas lue enfant et ni proposée à mes propres enfants ( sauf un ou deux numéros).
Toutefois le dernier avis de Deretaline et le clivage très marqué de avis pour une série jeunesse m'a intrigué et je me suis replongé dans quelques numéros. Comme je m'en souvenais cette série à pour cœur de cible (aujourd'hui) des jeunes enfants autour du CP. Pour cette "niche" je trouve l'exercice plutôt réussi. Les gentils et les méchants sont bien marqués avec des méchants plus bêtes et rigolos qu'autre chose. L'univers proposé est simple et sécurisant malgré l'isolement de la fratrie qui arrive à se débrouiller dans un milieu possiblement hostile sans leurs parents mais grâce leurs amis animaux. C'est répétitif mais c'est plutôt un atout pour cet âge. Le vocabulaire est de bonne facture assez loin du pseudo humour morbide ou scato d'autres séries à succès.
Le graphisme est simple et accessible, il n'a pas beaucoup évolué mais à l'avantage d'avoir sa patte loin des représentations standardisées issues du manga ou du numérique.
Même si je ne me suis jamais beaucoup intéressé à cette série je lui trouve suffisamment de qualités pour en lire quelques unes avec des jeunes enfants. Une BD à l'ancienne qui a gardé sa façon.
Axel reste un auteur discret et assez rare. En effet, il n'a signé que 4 albums dont deux ont particulièrement attiré mon attention : Une femme fidèle et La Tentation, petit bijou d'érotisme.
Avec ce dernier opus, Axel nous propose un récit plus classique, presque banal avec Marc, qui revient dans son village à la mort de son père.
L'album aurait pu s'intituler La Tentation si ce titre n'avait pas déjà été utilisé, tant le thème de ce récit s'y rapporte.
En dépit des scènes assez torrides, le récit est assez sage, c'est presque qu'une chronique d'un amour perdu de jeunesse.
Le dessin hyper réaliste d'Axel donne à cette aventure un côté cinématographique assez saisissant ! Le lecteur sent le soleil, et le ruissellement de l'eau sur sa peau tant le dessin est d'une clarté incroyable.
Un superbe dessin , mais un scénario que j'ai trouvé un peu en deçà des titres que j'ai cités.
Un avis assez mitigé donc sur ce dernier opus d'Axel.
Un road movie dans une ambiance crépusculaire.
L'ambiance est plus proche d'un film comme "Impitoyable" que de la série mère - ce qu'accentue encore le noir et blanc.
Dans ce genre de récits, les rencontres faites en chemin sont rarement bonnes.
Le dessin est fin et invite à la contemplation. Il y a une différence de traitement entre les personnages encrés et les décors qui ne le sont pas, mais dans un style comme dans l'autre c'est très soigné.
J'avais lu le "Jim Morrison" de Romain Renard il y a longtemps mais j'ai trouvé qu'il avait progressé artistiquement.
L'intrigue est correcte. Mon principal reproche viendrait plutôt du côté prévisible de l'arc général. Disons pour ne pas le dévoiler que j'ai entrevu assez vite son issue et que j'ai trouvé des comportements trop fatalistes face à un dénouement qui n'avait rien d'inéluctable.
Note réelle : 3,5/5
Il y a des idées intéressantes dans ce récit, et j’en suis sorti globalement satisfait. Mais aussi un petit peu frustré. En effet, je m’attendais à quelque chose de plus onirique, de plus poétique. Surtout du fait de la présence de David B. au scénario (même si j’aurais aimé le voir aussi au dessin).
Si on retrouve dans le trait un peu naïf de Lambé, ici proche du travail de Preteseille (la déconstruction du gaufrier traditionnel ajoute à cette parenté), quelque chose d’original, l’ensemble manque un peu d’une certaine folie.
Par contre, le récit est quelque peu rafraichissant. Il part d’événements historiques, à savoir l’implantation de colonies françaises en Amérique du sud au XVIème siècle, à l’époque des guerres de religion. Il y a d’ailleurs un parallèle intéressant de fait entre les pratiques religieuses tupinambas (l’anthropophagie rituelle entre autres) et la folie des guerres de religion européennes.
Mais la narration est un peu décousue, et on peine à s’attacher aux personnages – en particulier ce Français adopté par les Tupinambas.
Au final, un album relativement original, mais auquel il manque quelque chose (que je ne saurais pas forcément formuler d‘ailleurs).
Je ne vous le cacherai pas, je suis un fanboy des Chroniques de la Lune Noire. Et pourtant je ne donnerai que 3 étoiles. Étonnant pour un fanboy. Je vais expliquer pourquoi :
Tome 0 à 14 + les 5 tomes des arcanes (note 5/5) :
C'est le Graal. Quoi qu'un peu austère pour quelqu'un qui découvre cette œuvre en 2025. Car oui, les chroniques de la lune noire c'est vieux, les premiers tomes sont moches, voire brouillons. Je peux comprendre qu'on ne puisse pas aimer mais ce qui fait la richesse de cette BD c'est son univers et son histoire. Au fur et à mesure des BD l'histoire nous tient en haleine et personnellement j'ai adoré. Je ne comprends pas le bashing sur le dessinateur Cyril PONTET, certes il a mis du temps pour s'approprier les personnages mais il faut pas exagérer, il a largement fait le taff, surtout sur le tome 13 et 14, c'est la consécration, les dessins sont vraiment magnifiques. On pouvait sentir que PONTET et FROIDEVAL étaient a 200% sur leur chef d'oeuvre.
Tome 15 à 22 (note 2/5) :
Et puis environ 4 ans plus tard, vient le tome 15. L'ambiance dark fantasy n'est plus. Nouveau dessinateur et donc nouveau style. Les planches ne sont pas moches, et c'est plutôt le contraire, malgré la rupture avec l'ambiance des précédents tomes, ANGLERAUD en met plein la vue avec des planches magnifiques. En ce qui concerne le scénario : il est éclaté au sol. Ni plus ni moins. Le FROIDEVAL de ce second cycle est un imposteur. L'histoire se concentre sur la reconstruction de l'empire de Wismerhill pendant de nombreux tomes. Il y a un ennemi par ci, un autre par la. Les combats durent 2 ou 4 pages et on passe à la suite. Le pire tome c'est le 19, Une semaine ordinaire, le pire de tous. A la fin j'ai regardé de nouveau la couverture pour voir si je ne m'étais pas trompé de BD tellement c'était nul à mourir. Une des scènes les plus ridicules : Wismerhill qui se déplace sur le champ de bataille en volant comme Superman pour ensuite se faire éclater par le Démon Mouche. Scénario incroyablement mauvais. Puis les encadrements avec sa fille et Petite fille qui commentent l'histoire, d'un ridicule.... Bref je m'arrête là. Ce second cycle avait un potentiel énorme et tout est gâché, bâclé. C'est incompréhensible. Le tome 22 sera le dernier pour ma part.
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Le Privé d'Hollywood
Il m'est difficile de noter et d'aviser cette série de trois albums sans tenir compte du contexte de sa création. Le privé Hip Finn était destiné à la relance de Spirou dans les années 80 avec un lectorat assez jeune pour cible principale. Cela se sent terriblement dans des scenarii très lisses et un graphisme bien sage. C'est rempli de clichés très convenus pour coller à l'image mythique du privé américain. Finn se trimballe avec son imper en Californie sans peur de la chaleur ni du ridicule. Il n'a qu'à se baisser pour trouver sous ses pieds l'indice qui permet de résoudre une enquête bien fade. Pour un lecteur de 10 ans c'est correct mais pour un lecteur adulte c'est beaucoup moins séduisant. En effet les scénaristes ont placé Finn dans l'usine à fantasme du monde occidental. Berthet fait de son mieux pour rendre fiable cette ambiance mais cela manque infiniment de piment. Hollywood de ces années, c'est l'imaginaire de la grosse galette, des starlettes superbes prêtes à tout pour réussir, c'est la corruption jusqu'au sein de la police, ce sont des orgies qui font frémir d'envie ou de dégout. Ici rien de tel malgré l'élégance du trait de Berthet. Le dessinateur excelle dès le premier tome dans ses extérieurs, voitures et villas et surtout dans les silhouettes féminines qu'il réussit comme nul autre. Malheureusement ses visages ne sont pas encore aboutis, il faut attendre le tome 3 pour trouver la maitrise qu'on lui connait. Ce tome 3 possède un scénario bien plus élaboré avec sa double enquête où Connie passe de secrétaire à enquêtrice. Elle vole d'ailleurs la vedette à Finn pour cet ultime épisode. Peut être aurait elle donner des ailes à ce BG un peu trop sûr de son élégance. 3.5 pour un jeune lectorat et 2 pour des adultes
Moins qu'hier (plus que demain)
Un album somme toute classique pour son auteur. Enfin… Attention, pas mauvais pour autant ! Ici, on explore la vie de couple, les rencontre, les mariages, les infidélités, … l'amour quoi ! Celui qui vous faire des folies comme partir à l'autre bout du monde ou encore acheter à crédit ! Chaque page est une aperçue sur la vie d'un couple (ou d'un couple en devenir), seul l'un d'entre eux reviendra tout au long de l'album comme sorte de running gag. L'humour est toujours aussi con mais ici un peu plus mordant, voire cynique, qu'à l'accoutumée (sans doute pour coller à la collection "GlénAAARG!" dont il fait partie). Ce changement, mine de rien assez léger, de l'humour habituel de Fabcaro ne dénote pas, marche même plutôt bien je dois l'avouer. L'album est drôle, bon dans ce qu'il fait, mais est loin d'être mon préféré de l'auteur. Il reste d'ailleurs assez peu en mémoire après lecture (en tout cas il ne ME reste pas assez en mémoire). Pour vous le démontrer, je viens de le relire à l'instant et je me retrouve tout de même à avoir peu à dire.
Le Déserteur (Ito)
2.5 Un recueil d'histoires courtes de Junji Ito franchement moyen. Il faut dire que les histoires ont été publiées au début de la carrière du mangaka et cela se voit clairement. Le dessin dans les premiers récits est loin de ce qu'il va faire par la suite et celle de la première histoire est du niveau qu'on voit dans les fanzines. Plusieurs scénarios sont aussi basiques comparés aux trucs plus originaux qu'il fera par la suite. Le principal intérêt de l'album est de voir l'évolution durant les premières années d'un mangaka qui finira mondialement connue. Il y a quand même quelques histoires pas trop mal, surtout dans la seconde partie de l'album ce qui montre qu'Ito s'est amélioré avec le temps. Toutefois, il y en a juste une, celle avec un père qui contrôle trop sa famille, qui m'a semblé vraiment mémorable. Elle possède un scénario surprenant et la fin est même un peu poétique. Ce récit est vraiment du Ito à son meilleur, mais globalement c'est un album passable à posséder uniquement si on est un gros fan de l'auteur et qu'on veut avoir tout son œuvre.
Le Horla (Sorel)
Après mes avis de l'excellent Bluebells wood et du très bon Hotel Particulier, je ne reviendrai pas sur le dessin de Sorel qui est comme toujours magnifique. Le trait est fin, précis et les cases présentant des paysages sont de véritables aquarelles à part entière. Je pourrais passer des heures à les contempler... Je suis en revanche un peu plus déçu par le scénario de cette BD basée sur la célèbre nouvelle de Guy de Maupassant que j'avais adorée plus jeune. C'était à l'époque l'une des premières nouvelles angoissantes et flirtant avec le fantastique que je découvrais avant de me plonger dans les œuvres de Stephen King et d'autres maîtres de l'épouvante. Je n'ai pas retrouvé dans cette adaptation, qui reste malgré tout très fidèle à l’œuvre initiale, l'ambiance angoissante de l'écrit. Peut-être que le fait de mettre une forme sur le Horla a cassé mon imaginaire. Ou peut-être qu'avec mon vécu et le nombre de livres que j'ai lu dans le domaine depuis, je suis moins sensible à cette histoire qui reste très classique. Reste une BD agréable à lire, fidèle à la nouvelle, et magnifiée par les très belles planches de Sorel, pour celles et ceux qui n'auraient pas le courage de lire le texte initial. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 8/10 NOTE GLOBALE : 13/20
Amour, sexe et Terre Promise - Reportage en Israël et Palestine
Une BD qui parle de l'amour en Israël et Palestine, un milieu où on sent le poids de la tradition et de la religion. Il sera aussi question de la difficulté des couples mixtes entre israéliens et palestiniens. Évidemment, comme ce documentaire a commencé avant les événements du 7 octobre 2023, c'est un peu daté car la situation n'est plus la même et il y a d'ailleurs un épilogue à ce sujet. En tout cas, j'ai trouvé que le propos de cet album était pas mal et les témoignages étaient intéressants. Malheureusement, comme trop souvent avec de la BD-documentaire, le dessin n'est pas terrible ou du moins ne donne pas immédiatement envie de lire la BD et la narration manque de fluidité. C'est vraiment le genre de documentaire dont le sujet est passionnant, mais ce n'est pas présenté de manière un peu plate. Ce n'est pas du tout captivant à lire. Un album à emprunter donc.
Sylvain et Sylvette
Je ne suis pas un expert de cette série jeunesse puisque je ne l'ai pas lue enfant et ni proposée à mes propres enfants ( sauf un ou deux numéros). Toutefois le dernier avis de Deretaline et le clivage très marqué de avis pour une série jeunesse m'a intrigué et je me suis replongé dans quelques numéros. Comme je m'en souvenais cette série à pour cœur de cible (aujourd'hui) des jeunes enfants autour du CP. Pour cette "niche" je trouve l'exercice plutôt réussi. Les gentils et les méchants sont bien marqués avec des méchants plus bêtes et rigolos qu'autre chose. L'univers proposé est simple et sécurisant malgré l'isolement de la fratrie qui arrive à se débrouiller dans un milieu possiblement hostile sans leurs parents mais grâce leurs amis animaux. C'est répétitif mais c'est plutôt un atout pour cet âge. Le vocabulaire est de bonne facture assez loin du pseudo humour morbide ou scato d'autres séries à succès. Le graphisme est simple et accessible, il n'a pas beaucoup évolué mais à l'avantage d'avoir sa patte loin des représentations standardisées issues du manga ou du numérique. Même si je ne me suis jamais beaucoup intéressé à cette série je lui trouve suffisamment de qualités pour en lire quelques unes avec des jeunes enfants. Une BD à l'ancienne qui a gardé sa façon.
L'Éternité à deux
Axel reste un auteur discret et assez rare. En effet, il n'a signé que 4 albums dont deux ont particulièrement attiré mon attention : Une femme fidèle et La Tentation, petit bijou d'érotisme. Avec ce dernier opus, Axel nous propose un récit plus classique, presque banal avec Marc, qui revient dans son village à la mort de son père. L'album aurait pu s'intituler La Tentation si ce titre n'avait pas déjà été utilisé, tant le thème de ce récit s'y rapporte. En dépit des scènes assez torrides, le récit est assez sage, c'est presque qu'une chronique d'un amour perdu de jeunesse. Le dessin hyper réaliste d'Axel donne à cette aventure un côté cinématographique assez saisissant ! Le lecteur sent le soleil, et le ruissellement de l'eau sur sa peau tant le dessin est d'une clarté incroyable. Un superbe dessin , mais un scénario que j'ai trouvé un peu en deçà des titres que j'ai cités. Un avis assez mitigé donc sur ce dernier opus d'Axel.
Revoir Comanche
Un road movie dans une ambiance crépusculaire. L'ambiance est plus proche d'un film comme "Impitoyable" que de la série mère - ce qu'accentue encore le noir et blanc. Dans ce genre de récits, les rencontres faites en chemin sont rarement bonnes. Le dessin est fin et invite à la contemplation. Il y a une différence de traitement entre les personnages encrés et les décors qui ne le sont pas, mais dans un style comme dans l'autre c'est très soigné. J'avais lu le "Jim Morrison" de Romain Renard il y a longtemps mais j'ai trouvé qu'il avait progressé artistiquement. L'intrigue est correcte. Mon principal reproche viendrait plutôt du côté prévisible de l'arc général. Disons pour ne pas le dévoiler que j'ai entrevu assez vite son issue et que j'ai trouvé des comportements trop fatalistes face à un dénouement qui n'avait rien d'inéluctable. Note réelle : 3,5/5
Antipodes
Il y a des idées intéressantes dans ce récit, et j’en suis sorti globalement satisfait. Mais aussi un petit peu frustré. En effet, je m’attendais à quelque chose de plus onirique, de plus poétique. Surtout du fait de la présence de David B. au scénario (même si j’aurais aimé le voir aussi au dessin). Si on retrouve dans le trait un peu naïf de Lambé, ici proche du travail de Preteseille (la déconstruction du gaufrier traditionnel ajoute à cette parenté), quelque chose d’original, l’ensemble manque un peu d’une certaine folie. Par contre, le récit est quelque peu rafraichissant. Il part d’événements historiques, à savoir l’implantation de colonies françaises en Amérique du sud au XVIème siècle, à l’époque des guerres de religion. Il y a d’ailleurs un parallèle intéressant de fait entre les pratiques religieuses tupinambas (l’anthropophagie rituelle entre autres) et la folie des guerres de religion européennes. Mais la narration est un peu décousue, et on peine à s’attacher aux personnages – en particulier ce Français adopté par les Tupinambas. Au final, un album relativement original, mais auquel il manque quelque chose (que je ne saurais pas forcément formuler d‘ailleurs).
Chroniques de la lune noire
Je ne vous le cacherai pas, je suis un fanboy des Chroniques de la Lune Noire. Et pourtant je ne donnerai que 3 étoiles. Étonnant pour un fanboy. Je vais expliquer pourquoi : Tome 0 à 14 + les 5 tomes des arcanes (note 5/5) : C'est le Graal. Quoi qu'un peu austère pour quelqu'un qui découvre cette œuvre en 2025. Car oui, les chroniques de la lune noire c'est vieux, les premiers tomes sont moches, voire brouillons. Je peux comprendre qu'on ne puisse pas aimer mais ce qui fait la richesse de cette BD c'est son univers et son histoire. Au fur et à mesure des BD l'histoire nous tient en haleine et personnellement j'ai adoré. Je ne comprends pas le bashing sur le dessinateur Cyril PONTET, certes il a mis du temps pour s'approprier les personnages mais il faut pas exagérer, il a largement fait le taff, surtout sur le tome 13 et 14, c'est la consécration, les dessins sont vraiment magnifiques. On pouvait sentir que PONTET et FROIDEVAL étaient a 200% sur leur chef d'oeuvre. Tome 15 à 22 (note 2/5) : Et puis environ 4 ans plus tard, vient le tome 15. L'ambiance dark fantasy n'est plus. Nouveau dessinateur et donc nouveau style. Les planches ne sont pas moches, et c'est plutôt le contraire, malgré la rupture avec l'ambiance des précédents tomes, ANGLERAUD en met plein la vue avec des planches magnifiques. En ce qui concerne le scénario : il est éclaté au sol. Ni plus ni moins. Le FROIDEVAL de ce second cycle est un imposteur. L'histoire se concentre sur la reconstruction de l'empire de Wismerhill pendant de nombreux tomes. Il y a un ennemi par ci, un autre par la. Les combats durent 2 ou 4 pages et on passe à la suite. Le pire tome c'est le 19, Une semaine ordinaire, le pire de tous. A la fin j'ai regardé de nouveau la couverture pour voir si je ne m'étais pas trompé de BD tellement c'était nul à mourir. Une des scènes les plus ridicules : Wismerhill qui se déplace sur le champ de bataille en volant comme Superman pour ensuite se faire éclater par le Démon Mouche. Scénario incroyablement mauvais. Puis les encadrements avec sa fille et Petite fille qui commentent l'histoire, d'un ridicule.... Bref je m'arrête là. Ce second cycle avait un potentiel énorme et tout est gâché, bâclé. C'est incompréhensible. Le tome 22 sera le dernier pour ma part.