Je serai un peu moins enthousiaste que Paco sur cet album.
Il est pas mal, même si j'aurais aimé qu'on mette un peu plus en avant les résidents parce qu'au final on voit surtout l'auteur, mais j'imagine qu'il doit y avoir une raison à cela que je ne sais pas, vu que je ne suis pas l'auteur. Il y a des anecdotes touchantes, mais j'ai eu un peu de difficulté à trouver que c'était captivant à lire. La narration est quand même un peu lourde.
Le principal problème pour moi est le dessin que j'ai personnellement trouvé inégal. Ce que je n'ai pas aimé est que certains résidents atteints de l'autisme sont dessinés de manière rigolote, alors que l'auteur et d'autres personnages sont dessinés de manière plus réaliste. On dirait que les personnages proviennent de séries différentes et c'est désorientant.
Donc voilà un album avec des qualités, mais qui a aussi des défauts.
C’est une série tout public, mais à réserver à un jeune lectorat, voire à des ados, car l’adulte que je suis n’a pas été emballé par ces deux premiers albums. C’est à l’aune du public visé que je l’évalue (note réelle 2,5/5).
Le fil conducteur de la série manque d’originalité. Nous sommes au XXIVème siècle. Rik et Lynn travaille pour une agence très spéciale et secrète. Les voyages dans le temps étant possibles (en tout cas le secret ayant fuité sur le web), ils sont chargés d’intervenir dans le passé pour stopper, capturer ceux qui y sont allés – pour s’enrichir entre autres – et de les ramener dans le « présent », pour éviter que le passé, et donc le présent par ricochet ne soient « modifiés ».
C’est un peu du déjà-vu, mais ça permet aux auteurs de nous balader dans diverses époques (les croisades dans le premier album, juste avant l’éruption du Vésuve détruisant Pompéi dans le suivant).
Pour le reste, ça manque de surprise et ça reste très convenu. D’abord le fait que ce soit un couple qui remplit ces missions. Mais aussi que leurs trois gamins soient tous surdoués et complémentaires, et aient compris leur boulot, jusqu’à s’incruster dans celui-ci (après avoir craqué tous les systèmes de surveillance) ! Pas mal de facilités scénaristiques à avaler donc, et la suite promet de mettre encore davantage en avant la collaboration de la fratrie.
Enfin, les passages dans le passé sont brefs, et seulement prétextes à de petites aventures et à dépayser quelque peu les histoires, en elles-mêmes pas très emballantes (les « méchants » ne le sont pas beaucoup, pas assez en tout cas).
Pour le moment, c’est très vite lu (peu de texte, et des intrigues peu fouillées).
J’aurais personnellement arrondi à deux étoiles, mais un public plus jeune pourra peut-être se contenter de ces histoires sans surprise. Je passerai mon tour pour la suite en tout cas.
Je découvre Larcenet avec cet album.
Et quand je dis que je découvre, c’est littéralement car il semble que l’auteur y a mis beaucoup de lui-même et de son mal-être.
J’avoue que la représentation de ses angoisses est prenante, son malaise est communicatif. La vision qu’il a des autres, avec leurs têtes de morts, retranscrit bien l’oppression qu’il doit ressentir.
Visions d’une enfance qu’il a vécu faces aux brimades des « camarades » de classe, celle du service militaire et de la violence envers les faibles érigée en institution.
Aucun doute, il a su transmettre sa souffrance, même en si peu de pages.
Parce que j’ai trouvé que c’est quand même un peu court pour en faire un vrai album.
Nul doute que j’essaierai celui où il relate plus intensément encore son expérience du service militaire.
Un dessin on ne peut plus dépouillé, avec des bonhommes bâton et quelques rares accessoires, tout le monde étant le plus souvent statique – avec pas mal d’itération iconique. On le voit, l’auteur doit uniquement jouer sur les dialogues pour capter l’attention du lecteur. Il doit aussi faire preuve d’originalité, de punch, car ce créneau est quand même de plus en plus occupé, que ce soit au niveau de l’humour (Fabcaro et consorts) ou sur celui du dessin (voir Dubuisson par exemple).
Le résultat est inégal. Il pâtit aussi sans doute du fait que j’ai lu l’ensemble des strips d’un coup. Par petites touches – ou pour dynamiter les pages d’un magazine, ça passe probablement mieux.
L’humour n’est pas toujours assez percutant, voire prononcé. Clairement un certain nombre de strips ne sont pas vraiment drôles. Mais il y en a d’autres – suffisamment pour que la lecture de l’album soit globalement plaisante – qui m’ont fait sourire. A emprunter à l'occasion.
Note réelle 2,5/5.
C'es une lecture agréable mais qui ne m'a pas apporté d'émotion particulière. J'ai trouvé cette double histoire bien trop classique pour rentrer totalement dans le récit. En effet une apprentie starlette qui quitte son village perdu et glacé du Canada et l'orphelin en recherche de ses origines sont des thématiques communes, de nombreuses fois exploitées. Toutefois le scénario de Claude Paiement est très bien articulé autour d'événements historiques qui touche Rose dans sa chair à 40 ans de distance. La partie canadienne du trio de musicien privilégie la description d'une ambiance que j'ai trouvé un peu longue par moment. Il faut dire que je n'écoute jamais de Jazz et que cette ambiance de Club ne me passionne pas. De plus j'ai trouvé le caractère de Tricky bien trop chargé pour coller avec celui de Rose. Le final charge dans le tragique d'une façon brutale mais cela permet de clore l'histoire de façon cohérente.
Le dessin de Eid est plaisant. Ses personnages sont précis et très expressifs. Ses extérieurs sont très bien travaillés avec une somme de détails impressionnante. Une mention spéciale pour les pages cartes postales ou coupures de journaux.
Une lecture plaisante mais un peu fade à mon goût.
Il fallait une certaine audace à Christian De Metter pour adapter l'un des meilleurs romans de ces dernières années. Les 560 pages d'une écriture qui coule comme une fontaine d'abondance pour nourrir le lecteur-rice ne peuvent se contenter de l'étroitesse des cadres de la série. En cela je rejoins l'avis de Josq ( et ses deux étoiles). Le roman nourrit son lectorat d'un tel imaginaire, d'une telle émotion et d'une telle intelligence dans la justesse sociale et historique des personnages que le texte dérisoire que choisissent De Metter et Lemaitre est très loin du compte. Toutefois j'ai apprécié ma lecture car elle m'a fait revivre par effluves les formidables passages du roman. Malheureusement les 168 pages de la série ne suffisent pas à respecter le rythme de la narration. Ici cela va bien trop vite et je pense qu'une personne n'ayant pas lu le roman doit avoir du mal à comprendre la finesse et la profondeur des personnages . C'est surtout vrai pour certains passages du fonctionnaire Merlin qui démonte Pradelle ou sur la perspicacité du père d'Edouard.
La narration est donc surtout graphique comme si l'auteur avait pris quelques clichés d'extérieurs pour reconstruire une œuvre d'ébénisterie. C'est plutôt bien fait mais il manque tout ce qui n'est pas de l'extérieur est qui assure la cohésion de l'ensemble.
Par contre les visages sont franchement bien réussis , ils sont très expressifs avec une mention spéciale pour la gueule cassée d'Edouard.
Malgré mon avis sévère je ne regrette pas cette lecture mais j'invite ceux qui ne connaissent pas le roman à s'y plonger. C'est quand même un bon 3 .
Un isekai sympathique et qui évite le gros cliché d'avoir comme personnage principal un héros masculin super-fort qui a un harem de filles sexy qui incluent une femme chatte, une elfe aux gros seins et une prêtresse qui a 10 000 ans et un corps d'une fillette de 10 ans.
Contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas un autre manga pour les fans de chats, parce que très vite après quelques chapitres, d'autres personnages apparaissent et le ton devient plus sérieux. Au bout d'un moment, le gros chat du titre semble surtout être un personnage secondaire et le récit s'est développé pour être autre chose que l'histoire d'un gros chat et d'une vieille femme archaïque qui finissent par devenir amis. Le scénario est pas mal avec des moments feel good et d'autres plus sérieux. J'aime bien comment cette série ne dure pas des dizaines de tomes, mais parfois cela va quand même un peu trop vite à mon goût. Il y aussi le fait que certains personnages sont un peu trop stéréotypés.
Le dessin est très bon. J'ai bien hâte de lire la fin qui sort le mois prochain.
Hinako se fait belle tous les jours, tente tant bien que mal d'être efficace dans son travail, cherche à toujours paraitre avenante pour que tout le monde puisse l'apprécier et qu'elle puisse si possible un jour trouver un homme avec qui se marier et fonder une famille. Le problème, c'est que, bien que la société dans laquelle elle vit et ses proches semblent lui imposer cette idée, Hinako n'est absolument pas heureuse de vivre ainsi et sombre progressivement dans une dépression. Alors, lorsqu'un soir, elle tombe par hasard sur Satô, une de ses collègues solitaires et réputée vieille fille (ou en tout cas en passe de le devenir) qui l'invite à manger des donuts avec elle, c'est le début d'un renouveau dans la vie des deux jeunes femmes.
C'est une histoire assez classique d'amour, d'affirmation de soi et de reprise en main de sa vie, qui ne brille pas nécessairement à mes yeux par des atouts novateurs ou marquants mais qui parvient tout de même à toucher par son message simple et universel et son histoire assez fleur bleue. Que voulez-vous, quand c'est pétri de bons sentiments sans tomber dans la mièvrerie je suis assez bon public.
Ici la série semble simple mais prometteuse, en tout cas elle se laisse lire sans déplaisir (même si je n'aurais pas dit non à un peu plus de folie ou d'originalité par moment).
L’univers Absolute, de ce que j’ai compris, c’est le nouveau projet d’univers parallèle chez DC comics où les héros bien connus sont réinterprétés de manière plus sombre, plus pessimiste.
Ici, paradoxalement, Diana reste l’incarnation de la bonté et de la bravoure qu’elle a toujours été, seules changent ses origines. Cette Diana n’a pas été élevée par les amazones mais par la sorcière Circé, aux enfers, et la noirceur qui l’accompagne depuis sa plus tendre enfance ne sert qu’à renforcer l’éclat de sa bonté. Elle a beau être taillée comme un colosse, armée comme un ersatz de Conan le barbare et pratiquer la magie noire comme la sorcière qu’elle est, elle n’en reste pas moins sincèrement animée d’un désir de venir en aide au monde des Hommes.
Il m’est pour l’instant assez difficile de donner un avis approfondi sur cette nouvelle série, le premier album servant surtout d’introduction, mais j’avoue que le récit a tout de même réussi à m’intriguer et que la lecture a été loin d’être désagréable. L’action est vive, cette réinterprétation de Wonder Woman est charismatique et intrigante et le dessin de Sherman est très beau. J’aime particulièrement son travail des visages, plus particulièrement encore en ce qui concerne les yeux que je trouve plein de vie.
Encore une fois, je suis à contre-courant et je trouve uniquement correcte une série remplie d'avis enthousiastes. Il faut dire que c'était déjà le cas avec l'autre série de Hub à savoir 'Okko'.
L'idée de départ est intéressante et je voulais bien suivre cette enquête où deux rivaux s'affrontent. Mais comme l'écrit pol cette excellent idée de départ semble surtout être un prétexte pour montrer la vie dans l'empire aztèque avant l'arrivée des blancs. Cela ne m’aurait pas dérangé si au moins c'était captivant à lire et ce ne fut pas trop le cas. J'ai l'impression que le scénario est inutilement tiré en longueur avec des scènes qui semblent exister uniquement pour montrer des trucs spectaculaires. Les scènes se passant dans le passé ne me passionnent pas trop et c'est rempli de clichés du genre la sœur est amoureuse du rival de son frère. Le dernier tome sorti jusqu'à présent m'a paru meilleur que les deux premiers tomes, mais franchement je ne pense pas que j'aie encore envie de lire la fin de cette enquête.
Un truc rigolo qui m'est arrivé, c'est que j'ai emprunté les tomes à la bibliothèque et je ne sais pas comment c'est arrivé, mais le tome 2 est une édition spéciale plus grande en noir et blanc. Ça m'a permis d'admirer le noir et blanc de Hub (et me conforter dans mon idée que les couleurs informatiques rendent souvent les dessins moches) et de voir qu'au moins si j'ai des problèmes avec ses scénarios, il est au moins un très bon dessinateur.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Les Veilleurs
Je serai un peu moins enthousiaste que Paco sur cet album. Il est pas mal, même si j'aurais aimé qu'on mette un peu plus en avant les résidents parce qu'au final on voit surtout l'auteur, mais j'imagine qu'il doit y avoir une raison à cela que je ne sais pas, vu que je ne suis pas l'auteur. Il y a des anecdotes touchantes, mais j'ai eu un peu de difficulté à trouver que c'était captivant à lire. La narration est quand même un peu lourde. Le principal problème pour moi est le dessin que j'ai personnellement trouvé inégal. Ce que je n'ai pas aimé est que certains résidents atteints de l'autisme sont dessinés de manière rigolote, alors que l'auteur et d'autres personnages sont dessinés de manière plus réaliste. On dirait que les personnages proviennent de séries différentes et c'est désorientant. Donc voilà un album avec des qualités, mais qui a aussi des défauts.
Moon (Anspach)
C’est une série tout public, mais à réserver à un jeune lectorat, voire à des ados, car l’adulte que je suis n’a pas été emballé par ces deux premiers albums. C’est à l’aune du public visé que je l’évalue (note réelle 2,5/5). Le fil conducteur de la série manque d’originalité. Nous sommes au XXIVème siècle. Rik et Lynn travaille pour une agence très spéciale et secrète. Les voyages dans le temps étant possibles (en tout cas le secret ayant fuité sur le web), ils sont chargés d’intervenir dans le passé pour stopper, capturer ceux qui y sont allés – pour s’enrichir entre autres – et de les ramener dans le « présent », pour éviter que le passé, et donc le présent par ricochet ne soient « modifiés ». C’est un peu du déjà-vu, mais ça permet aux auteurs de nous balader dans diverses époques (les croisades dans le premier album, juste avant l’éruption du Vésuve détruisant Pompéi dans le suivant). Pour le reste, ça manque de surprise et ça reste très convenu. D’abord le fait que ce soit un couple qui remplit ces missions. Mais aussi que leurs trois gamins soient tous surdoués et complémentaires, et aient compris leur boulot, jusqu’à s’incruster dans celui-ci (après avoir craqué tous les systèmes de surveillance) ! Pas mal de facilités scénaristiques à avaler donc, et la suite promet de mettre encore davantage en avant la collaboration de la fratrie. Enfin, les passages dans le passé sont brefs, et seulement prétextes à de petites aventures et à dépayser quelque peu les histoires, en elles-mêmes pas très emballantes (les « méchants » ne le sont pas beaucoup, pas assez en tout cas). Pour le moment, c’est très vite lu (peu de texte, et des intrigues peu fouillées). J’aurais personnellement arrondi à deux étoiles, mais un public plus jeune pourra peut-être se contenter de ces histoires sans surprise. Je passerai mon tour pour la suite en tout cas.
Dallas Cowboy
Je découvre Larcenet avec cet album. Et quand je dis que je découvre, c’est littéralement car il semble que l’auteur y a mis beaucoup de lui-même et de son mal-être. J’avoue que la représentation de ses angoisses est prenante, son malaise est communicatif. La vision qu’il a des autres, avec leurs têtes de morts, retranscrit bien l’oppression qu’il doit ressentir. Visions d’une enfance qu’il a vécu faces aux brimades des « camarades » de classe, celle du service militaire et de la violence envers les faibles érigée en institution. Aucun doute, il a su transmettre sa souffrance, même en si peu de pages. Parce que j’ai trouvé que c’est quand même un peu court pour en faire un vrai album. Nul doute que j’essaierai celui où il relate plus intensément encore son expérience du service militaire.
Les Petits de ce monde
Un dessin on ne peut plus dépouillé, avec des bonhommes bâton et quelques rares accessoires, tout le monde étant le plus souvent statique – avec pas mal d’itération iconique. On le voit, l’auteur doit uniquement jouer sur les dialogues pour capter l’attention du lecteur. Il doit aussi faire preuve d’originalité, de punch, car ce créneau est quand même de plus en plus occupé, que ce soit au niveau de l’humour (Fabcaro et consorts) ou sur celui du dessin (voir Dubuisson par exemple). Le résultat est inégal. Il pâtit aussi sans doute du fait que j’ai lu l’ensemble des strips d’un coup. Par petites touches – ou pour dynamiter les pages d’un magazine, ça passe probablement mieux. L’humour n’est pas toujours assez percutant, voire prononcé. Clairement un certain nombre de strips ne sont pas vraiment drôles. Mais il y en a d’autres – suffisamment pour que la lecture de l’album soit globalement plaisante – qui m’ont fait sourire. A emprunter à l'occasion. Note réelle 2,5/5.
La Femme aux cartes postales
C'es une lecture agréable mais qui ne m'a pas apporté d'émotion particulière. J'ai trouvé cette double histoire bien trop classique pour rentrer totalement dans le récit. En effet une apprentie starlette qui quitte son village perdu et glacé du Canada et l'orphelin en recherche de ses origines sont des thématiques communes, de nombreuses fois exploitées. Toutefois le scénario de Claude Paiement est très bien articulé autour d'événements historiques qui touche Rose dans sa chair à 40 ans de distance. La partie canadienne du trio de musicien privilégie la description d'une ambiance que j'ai trouvé un peu longue par moment. Il faut dire que je n'écoute jamais de Jazz et que cette ambiance de Club ne me passionne pas. De plus j'ai trouvé le caractère de Tricky bien trop chargé pour coller avec celui de Rose. Le final charge dans le tragique d'une façon brutale mais cela permet de clore l'histoire de façon cohérente. Le dessin de Eid est plaisant. Ses personnages sont précis et très expressifs. Ses extérieurs sont très bien travaillés avec une somme de détails impressionnante. Une mention spéciale pour les pages cartes postales ou coupures de journaux. Une lecture plaisante mais un peu fade à mon goût.
Au revoir là-haut
Il fallait une certaine audace à Christian De Metter pour adapter l'un des meilleurs romans de ces dernières années. Les 560 pages d'une écriture qui coule comme une fontaine d'abondance pour nourrir le lecteur-rice ne peuvent se contenter de l'étroitesse des cadres de la série. En cela je rejoins l'avis de Josq ( et ses deux étoiles). Le roman nourrit son lectorat d'un tel imaginaire, d'une telle émotion et d'une telle intelligence dans la justesse sociale et historique des personnages que le texte dérisoire que choisissent De Metter et Lemaitre est très loin du compte. Toutefois j'ai apprécié ma lecture car elle m'a fait revivre par effluves les formidables passages du roman. Malheureusement les 168 pages de la série ne suffisent pas à respecter le rythme de la narration. Ici cela va bien trop vite et je pense qu'une personne n'ayant pas lu le roman doit avoir du mal à comprendre la finesse et la profondeur des personnages . C'est surtout vrai pour certains passages du fonctionnaire Merlin qui démonte Pradelle ou sur la perspicacité du père d'Edouard. La narration est donc surtout graphique comme si l'auteur avait pris quelques clichés d'extérieurs pour reconstruire une œuvre d'ébénisterie. C'est plutôt bien fait mais il manque tout ce qui n'est pas de l'extérieur est qui assure la cohésion de l'ensemble. Par contre les visages sont franchement bien réussis , ils sont très expressifs avec une mention spéciale pour la gueule cassée d'Edouard. Malgré mon avis sévère je ne regrette pas cette lecture mais j'invite ceux qui ne connaissent pas le roman à s'y plonger. C'est quand même un bon 3 .
Le Gros Chat et la Sorcière grincheuse
Un isekai sympathique et qui évite le gros cliché d'avoir comme personnage principal un héros masculin super-fort qui a un harem de filles sexy qui incluent une femme chatte, une elfe aux gros seins et une prêtresse qui a 10 000 ans et un corps d'une fillette de 10 ans. Contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas un autre manga pour les fans de chats, parce que très vite après quelques chapitres, d'autres personnages apparaissent et le ton devient plus sérieux. Au bout d'un moment, le gros chat du titre semble surtout être un personnage secondaire et le récit s'est développé pour être autre chose que l'histoire d'un gros chat et d'une vieille femme archaïque qui finissent par devenir amis. Le scénario est pas mal avec des moments feel good et d'autres plus sérieux. J'aime bien comment cette série ne dure pas des dizaines de tomes, mais parfois cela va quand même un peu trop vite à mon goût. Il y aussi le fait que certains personnages sont un peu trop stéréotypés. Le dessin est très bon. J'ai bien hâte de lire la fin qui sort le mois prochain.
Donuts sous un croissant de lune
Hinako se fait belle tous les jours, tente tant bien que mal d'être efficace dans son travail, cherche à toujours paraitre avenante pour que tout le monde puisse l'apprécier et qu'elle puisse si possible un jour trouver un homme avec qui se marier et fonder une famille. Le problème, c'est que, bien que la société dans laquelle elle vit et ses proches semblent lui imposer cette idée, Hinako n'est absolument pas heureuse de vivre ainsi et sombre progressivement dans une dépression. Alors, lorsqu'un soir, elle tombe par hasard sur Satô, une de ses collègues solitaires et réputée vieille fille (ou en tout cas en passe de le devenir) qui l'invite à manger des donuts avec elle, c'est le début d'un renouveau dans la vie des deux jeunes femmes. C'est une histoire assez classique d'amour, d'affirmation de soi et de reprise en main de sa vie, qui ne brille pas nécessairement à mes yeux par des atouts novateurs ou marquants mais qui parvient tout de même à toucher par son message simple et universel et son histoire assez fleur bleue. Que voulez-vous, quand c'est pétri de bons sentiments sans tomber dans la mièvrerie je suis assez bon public. Ici la série semble simple mais prometteuse, en tout cas elle se laisse lire sans déplaisir (même si je n'aurais pas dit non à un peu plus de folie ou d'originalité par moment).
Absolute Wonder Woman
L’univers Absolute, de ce que j’ai compris, c’est le nouveau projet d’univers parallèle chez DC comics où les héros bien connus sont réinterprétés de manière plus sombre, plus pessimiste. Ici, paradoxalement, Diana reste l’incarnation de la bonté et de la bravoure qu’elle a toujours été, seules changent ses origines. Cette Diana n’a pas été élevée par les amazones mais par la sorcière Circé, aux enfers, et la noirceur qui l’accompagne depuis sa plus tendre enfance ne sert qu’à renforcer l’éclat de sa bonté. Elle a beau être taillée comme un colosse, armée comme un ersatz de Conan le barbare et pratiquer la magie noire comme la sorcière qu’elle est, elle n’en reste pas moins sincèrement animée d’un désir de venir en aide au monde des Hommes. Il m’est pour l’instant assez difficile de donner un avis approfondi sur cette nouvelle série, le premier album servant surtout d’introduction, mais j’avoue que le récit a tout de même réussi à m’intriguer et que la lecture a été loin d’être désagréable. L’action est vive, cette réinterprétation de Wonder Woman est charismatique et intrigante et le dessin de Sherman est très beau. J’aime particulièrement son travail des visages, plus particulièrement encore en ce qui concerne les yeux que je trouve plein de vie.
Le Serpent et la Lance
Encore une fois, je suis à contre-courant et je trouve uniquement correcte une série remplie d'avis enthousiastes. Il faut dire que c'était déjà le cas avec l'autre série de Hub à savoir 'Okko'. L'idée de départ est intéressante et je voulais bien suivre cette enquête où deux rivaux s'affrontent. Mais comme l'écrit pol cette excellent idée de départ semble surtout être un prétexte pour montrer la vie dans l'empire aztèque avant l'arrivée des blancs. Cela ne m’aurait pas dérangé si au moins c'était captivant à lire et ce ne fut pas trop le cas. J'ai l'impression que le scénario est inutilement tiré en longueur avec des scènes qui semblent exister uniquement pour montrer des trucs spectaculaires. Les scènes se passant dans le passé ne me passionnent pas trop et c'est rempli de clichés du genre la sœur est amoureuse du rival de son frère. Le dernier tome sorti jusqu'à présent m'a paru meilleur que les deux premiers tomes, mais franchement je ne pense pas que j'aie encore envie de lire la fin de cette enquête. Un truc rigolo qui m'est arrivé, c'est que j'ai emprunté les tomes à la bibliothèque et je ne sais pas comment c'est arrivé, mais le tome 2 est une édition spéciale plus grande en noir et blanc. Ça m'a permis d'admirer le noir et blanc de Hub (et me conforter dans mon idée que les couleurs informatiques rendent souvent les dessins moches) et de voir qu'au moins si j'ai des problèmes avec ses scénarios, il est au moins un très bon dessinateur.