2.5
Une série humoristique pour les jeunes qui ne m'a qu'à moitié convaincu.
Il faut dire que j'ai mis un temps à comprendre le format du contenu de l'album. J'ai cru au début que je lisais une longue aventure alors qu'on fait se sont plus des histoires courtes, mais dont on indique jamais le début ou la fin, le lecteur doit jouer aux devinettes.
Le ton de l'album est un mélange d'humour et de poésie avec cette petite fille qui demande à son grand-papa des questions sur la vie en générale. Il y a des moments plus sérieux comme lorsqu'elle imagine que ses parents sont encore vivants. Ça rappelle des séries comme 'Jojo' et c'est là le gros défaut de ce premier et pour l'instant unique tome: les personnages, les situations et l'humour m'ont tout semblé convenu et manqué d'originalité.
Mais bon je pense que le public-cible va plus apprécier que moi. Il faut dire que le dessin est vraiment agréable à regarder, c'est typique le genre de dessin humoristique franco-belge qui me donnais envie de lire une BD. Je conseil toutefois un emprunt à la bibliothèque de la part des parents.
Cette histoire nous emmène dans une relation père-fille marquée par les non-dits et les malentendus, sur fond de mémoire vacillante. Florent, un père vieillissant rongé par Alzheimer, et Lilie, une fille qui revient vers lui trop tard, sont au cœur d’un récit à la fois simple et universel. Une narration touchante, mais qui m'a laissé sur ma faim.
J'ai retrouvé dans le dessin de Laurent Bonneau ce que j'avais aimé dans L'Étreinte. Des grandes cases au fusain, mêlées à des touches de couleur parcimonieuses, notamment ce jaune obsédant du ciré de Lilie, créent une atmosphère qui fonctionne bien. Le mélange des techniques – fusain, crayon, et ajout numérique – donne un résultat riche, même si je le trouve un peu étrange parfois.
Côté scénario, Damien Marie livre une construction que j'ai trouvée assez brillante. On avance dans cette histoire comme dans un brouillard, avec un scénario qui se délite comme les souvenirs de Florent. Ce récit fragmenté épouse parfaitement le thème central, celui de la mémoire qui s’en va et ne revient que par morceaux. Ce n’est pas seulement le drame d’un homme qui perd pied, mais aussi celui d’une relation entre un père et sa fille qui tente de survivre à l’oubli. Tout est suggéré avec délicatesse, sans jamais tomber dans le pathos ou la facilité.. Cette confusion est bien amenée, et les dialogues sonnent juste, mais l’ensemble se lit très (trop ?) vite. J'aurais aimé creuser davantage les sentiments de Lilie, son quotidien face à la maladie de son père, ou encore explorer plus profondément leurs souvenirs communs. L’émotion est là, mais elle manque parfois d’impact à cause d’un format trop court. Ça touche, mais ça ne bouscule pas.
En conclusion, Ceux qui me restent est un bel album, mais un peu léger pour un one-shot à ce prix. L’histoire, bien que sincère et très bien amenée aurait gagné à s’étirer davantage. C’est une œuvre qui trouverait mieux sa place dans un recueil qu’en album unique. Un moment agréable en tous les cas.
La série est bien et novatrice.
Par contre le temps de parution entre les titres est devenu délirant c'est fort dommage.
Les 6 premiers sont passés
on est à la moitié de UW2 et on attend
Il reste en théorie 9 volumes autant le dire on en verra jamais la fin c'est balot...
A un moment il faut bien torcher la fin sinon les ayants-droits vont nous pondre des trucs à la mort moi le noeud pour finir et prolonger les droits.
Il faut que je le confesse, je n'ai jamais lu la Ferme des Animaux de Georges Orwell.
J'ai été abreuvée de citations et de références de cette œuvre, j'ai participé à de longues discussion sur le sens des représentations de cette histoire, je connaissais déjà la trame de bout en bout, je connais bien les équivalents historiques de ce récit, j'ai même déjà vu une adaptation en court métrage d'animation ; mais jamais au grand jamais je n'avais lu le texte d'origine jusqu'ici.
Je ressens le besoin de commencer par ça car je ne pourrais pas ici parler du travail d'adaptation ou encore de celui de la traduction (quoi que, après recherche, je constate que Josée Kamoun avait déjà traduit 1984, donc je suppose qu'elle connait pas mal l'écriture d'Orwell). Cet album est donc mon premier contact avec le texte d'origine (enfin, traduit ; enfin, nous nous comprenons).
L'histoire, donc, pour celleux ne la connaissant pas, est celle d'une ferme dans laquelle les animaux ont un jour eu assez de se faire opprimer et ont décidé de lancer une révolte contre le fermier. Ladite révolte a été un succès et les animaux vivent d'abord en paix, enfin libérés de leurs chaînes. Mais voilà, dans l'ombre, certaines personnes aimeraient bien un retour de l'ancien fonctionnement, surtout si cette fois-ci cela pourrait être eux qui dirigent.
Pour celleux l'ignorant, La Ferme des Animaux est une mise en métaphore de l'histoire du communisme et de l'URSS. La quasi-totalité des personnages représente un acteur de cette partie de l'Histoire, certains-e-s même des parties de la population. Sénateur est Lénine, Napoléon est Staline, Boule-de-Neige est Trotsky, les chiens sont la force armée, le corbeau est l’Église, Boxeur est l'ouvrier par excellence et les humains sont la noblesse et les bourgeois (les anciens et les nouveaux dirigeants). Je me doute que chacun des autres animaux, ne serait-ce que par leur espèce, représente quelqu'un ou une part de la population, mais si l'on m'en avait parlé je ne m'en souviens plus.
L'œuvre d'origine est bonne et cette adaptation l'est tout autant. Le dessin d'Ordy n'est pas ce qui me fait le plus rêver, mais ses traits tout en peinture sont objectivement très travaillés et ont un certain charme.
On pourrait se demander si continuer d'adapter cette œuvre est toujours nécessaire, je pense personnellement que oui. Même si mes professeur-euse-s d'histoires (à commencer par mon père) grinceraient des dents en lisant la suite de ma phrase, je pense qu'il est nécessaire d'apprendre du passé pour éviter certaines répétitions. Certes, la phrase est maladroite, on pourrait croire qu'elle exprime l'idée que l'histoire est cyclique, mais je l'apprécie car elle permet de transmettre rapidement et facilement l'idée que des procédés passés, qu'ils soient politiques, militaires, économiques, naturels ou sociaux peuvent toujours réapparaitre. Certes, les données changent, mais si nous n'avions pas appris des dangers de l'orage aurait-on pensé à éviter de sortir par crainte de la foudre ? Qu'un mouvement socio-politique né de bonnes intentions voit ses idéaux pervertis, qu'un groupe aux allures humanistes promette monts et merveilles aux populations afin de s'assurer le pouvoir, qu'une ère de liberté vire rapidement à la tyrannie, qu'un peuple se fasse endoctriner progressivement, ... Toutes ces choses se sont passées, se passent encore aujourd'hui et risquent toujours d'arriver à l'avenir. Alors, même si les visages changent, que la scène se complexifie, que de nouveaux enjeux voient le jour, cela ne change pas le fait que certains fonds, eux, restent.
"Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d'autres".
Étrange cette histoire. Elle se laisse lire, mais la conclusion m’a quelque peu laissé sur ma faim.
Suite à d’obscurs événements (qu’on n’explique pas vraiment, seuls des « nuages » sont brièvement évoqués un instant), toutes les femmes d’un petit bled paumé au fin fond des États-Unis semblent avoir accouché de « monstres », des « freaks que chaque famille a cachés, élevés comme des animaux prisonniers (et maltraités). Jusqu’au jour où la révolte éclate et où ils s’enfuient, poursuivis par des « géniteurs » qui veulent les éliminer.
Les deux premiers tiers de l’intrigue sont prenants, c’est très rythmé, et on est embarqué et intrigué par cette histoire, au point d’oublier de se poser des questions sur une quelconque crédibilité (tous les freaks ont des aspects différents mais « hideux », ressemblant parfois à des bêtes sauvages, tandis que d’autres ont des formes humaines juste disproportionnées).
On est d’autant plus embarqué que dessin et colorisation sont très chouettes, et collent parfaitement au ton de l’histoire.
Mais voilà, comme je l’ai dit, la fin est décevante. Car du coup tout est trop court et trop brutal. Certes, je ne sais pas s’il est possible de trouver quelque chose de satisfaisant pour finir ce type de récit, mais là c’est à la fois brutal, voire bâclé, et aussi improbable pour les dernières cases : un retour à une certaine « normalité » dénote trop ici.
Une cote mal taillée me fait arrondir aux trois étoiles, mais j’étais plutôt parti pour en attribuer une de plus.
Bande dessinée de jeunesse de Gieter, pré-Papyrus, on ne peut pas dire que Tôôôt et Puit soit un chef-d'oeuvre. Toutefois, les deux albums souples que j'ai lus (Rendez-vous à Paris et Tôôôt et Puit à Paris) témoignent d'une loufoquerie que j'ai trouvé à la fois rafraîchissante et amusante. Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à du Goscinny, les situations s'enchaînent de manière parfaitement rocambolesques, c'est toujours très tiré par les cheveux, mais c'est ça qui est amusant, finalement.
Le dessin de Gieter est vraiment joli, en parfaite adéquation avec le format "BD jeunesse des années 60", il a un petit côté Berck mais avec sa propre identité. Quant au récit, les péripéties pleuvent à la chaîne sans nous laisser un seul moment de répit. On peut trouver ça hystérique, mais au moins, ça donne un rythme fou à l'histoire. Évidemment, on est bien conscient que ça reste une bande dessinée jeunesse sans prétention, mais je trouve que ça fonctionne très correctement en tant que tel.
Je crois que si j'avais découvert cette bande dessinée enfant, j'aurais mis une étoile de plus !
3,5/5
Bien fait ce " Kléos ". Rien de bien original, mais le dessin est très agréable, le personnage principal assez intéressant (on finit par croire à ce jeune homme téméraire et naïf qui s'entête à vouloir forcer son destin), l'utilisation des récits d'Homère plutôt efficace et bien vue. Pas mal du tout en somme et une lecture qui valait le coup pour ma part. Tout s'enchaîne de façon logique, mais en même temps, les auteurs parviennent à maintenir le suspense, il y a un équilibre réussi j'ai trouvé entre aventure, drame, peinture de la société de l'époque, aspirations d'un jeune pêcheur rêveur...
Les moments de tension et de violence sont également bien dosés et relancent l'intérêt du lecteur quand il faut.
Ce n'est pas la bd du siècle, mais le résultat est très honnête et on met parfois en avant des albums qui sont loin d'être aussi bien réalisés. Un bon 3,5/5.
Une lecture sympathique, mais sans plus me concernant.
Le canevas de départ est finalement beaucoup plus classique que ça n’en a l’air, tant l’ensemble est recouvert de tout un fatras de couleurs et de délires.
La famille régnante ayant été massacrée, un jeune homme que rien ne prédisposait à tant de responsabilités se retrouve par hasard à la tête d’un royaume, dans un monde de magie, sous un certain nombre de menaces.
Du classique donc, mais que Skroce recouvre d’un dessin exubérant, avec des personnages de différents peuples aux formes étranges, et surtout des couleurs tapantes. Et des cases souvent très remplies, parfois baroques.
Quant à l’intrigue de Skroce, elle agrémente le point de départ classique de développement et de dialogues parfois un peu gore, d’un humour parfois lourdingue, en piquant des influences un peu partout (Rygol, l’un des méchants opposés au héros, ressemble pas mal au Drago Malfoy des films Harry Potter par exemple).
La lecture n’est pas déplaisante, et les auteurs ont su sortir leur intrigue des sentiers battus. Mais au bout d’un moment ça m’a moins intéressé, sans que je sache dire exactement pourquoi. Disons que ça doit être une affaire de goût.
Une belle adaptation d’un texte majeur. Mais presque trop fidèle, trop retenue, je ne sais pas. Il m’a manqué du souffle, quelque chose de plus noir que ce que proposent les auteurs.
Mais, cette remarque faite, la lecture s’est quand même révélée intéressante et très fluide. Assez rapide aussi, il n’y a pas énormément de texte en fait.
Nous suivons Dante lui-même, accompagné – plutôt guidé – par Virgile, qui traversent l’enfer (Dante veut retrouver sa chère Béatrice). En guidant Dante, Virgile guide aussi le lecteur dans les différents cercles de l’enfer.
Le dessin est globalement chouette (c’est évidemment toujours le point fort des publications de Daniel Maghen). Mais ce sont surtout les décors, les pleines pages que j’ai trouvé superbes, avec des décors grandioses, et un rendu proche des vieilles gravures qui m’a beaucoup plu.
Une lecture sympathique, mais qui m’a un peu surpris, tant je m’attendais à plus de tension et de noirceur. On reste ici sur quelque chose de littéraire – mais sans doute très fidèle au texte original (comme les auteurs l’expliquent en préambule).
Une lecture gentillette mais pas désagréable. Le résultat est conforme à mes attentes que je n’avais pas grandes d’ailleurs.
Une revisite sans prétention de notre héros à longue queue, j’ai trouvé l’idée plutôt bien vue, il ne faut juste pas s’attendre à un miracle niveaux péripéties.
Ici on s’adresse en priorité à la jeunesse, ça manque un peu de piquant et ça s’avère un poil trop naïf pour les plus grands. Il n’y a pas cet équilibre que Zidrou avait trouvé avec la bête.
De plus, je ne suis pas spécialement réceptif au travail d’Alexis Nesme mais je lui reconnais du boulot et une belle lisibilité malgré un côté trop chargé de prime abord.
Néanmoins je n’ai pas boudé mon plaisir, de l’aventure légère et honnête. Je ne suis juste pas le coeur de cible.
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Maya
2.5 Une série humoristique pour les jeunes qui ne m'a qu'à moitié convaincu. Il faut dire que j'ai mis un temps à comprendre le format du contenu de l'album. J'ai cru au début que je lisais une longue aventure alors qu'on fait se sont plus des histoires courtes, mais dont on indique jamais le début ou la fin, le lecteur doit jouer aux devinettes. Le ton de l'album est un mélange d'humour et de poésie avec cette petite fille qui demande à son grand-papa des questions sur la vie en générale. Il y a des moments plus sérieux comme lorsqu'elle imagine que ses parents sont encore vivants. Ça rappelle des séries comme 'Jojo' et c'est là le gros défaut de ce premier et pour l'instant unique tome: les personnages, les situations et l'humour m'ont tout semblé convenu et manqué d'originalité. Mais bon je pense que le public-cible va plus apprécier que moi. Il faut dire que le dessin est vraiment agréable à regarder, c'est typique le genre de dessin humoristique franco-belge qui me donnais envie de lire une BD. Je conseil toutefois un emprunt à la bibliothèque de la part des parents.
Ceux qui me restent
Cette histoire nous emmène dans une relation père-fille marquée par les non-dits et les malentendus, sur fond de mémoire vacillante. Florent, un père vieillissant rongé par Alzheimer, et Lilie, une fille qui revient vers lui trop tard, sont au cœur d’un récit à la fois simple et universel. Une narration touchante, mais qui m'a laissé sur ma faim. J'ai retrouvé dans le dessin de Laurent Bonneau ce que j'avais aimé dans L'Étreinte. Des grandes cases au fusain, mêlées à des touches de couleur parcimonieuses, notamment ce jaune obsédant du ciré de Lilie, créent une atmosphère qui fonctionne bien. Le mélange des techniques – fusain, crayon, et ajout numérique – donne un résultat riche, même si je le trouve un peu étrange parfois. Côté scénario, Damien Marie livre une construction que j'ai trouvée assez brillante. On avance dans cette histoire comme dans un brouillard, avec un scénario qui se délite comme les souvenirs de Florent. Ce récit fragmenté épouse parfaitement le thème central, celui de la mémoire qui s’en va et ne revient que par morceaux. Ce n’est pas seulement le drame d’un homme qui perd pied, mais aussi celui d’une relation entre un père et sa fille qui tente de survivre à l’oubli. Tout est suggéré avec délicatesse, sans jamais tomber dans le pathos ou la facilité.. Cette confusion est bien amenée, et les dialogues sonnent juste, mais l’ensemble se lit très (trop ?) vite. J'aurais aimé creuser davantage les sentiments de Lilie, son quotidien face à la maladie de son père, ou encore explorer plus profondément leurs souvenirs communs. L’émotion est là, mais elle manque parfois d’impact à cause d’un format trop court. Ça touche, mais ça ne bouscule pas. En conclusion, Ceux qui me restent est un bel album, mais un peu léger pour un one-shot à ce prix. L’histoire, bien que sincère et très bien amenée aurait gagné à s’étirer davantage. C’est une œuvre qui trouverait mieux sa place dans un recueil qu’en album unique. Un moment agréable en tous les cas.
Universal War Two
La série est bien et novatrice. Par contre le temps de parution entre les titres est devenu délirant c'est fort dommage. Les 6 premiers sont passés on est à la moitié de UW2 et on attend Il reste en théorie 9 volumes autant le dire on en verra jamais la fin c'est balot... A un moment il faut bien torcher la fin sinon les ayants-droits vont nous pondre des trucs à la mort moi le noeud pour finir et prolonger les droits.
La Ferme des Animaux (Odyr)
Il faut que je le confesse, je n'ai jamais lu la Ferme des Animaux de Georges Orwell. J'ai été abreuvée de citations et de références de cette œuvre, j'ai participé à de longues discussion sur le sens des représentations de cette histoire, je connaissais déjà la trame de bout en bout, je connais bien les équivalents historiques de ce récit, j'ai même déjà vu une adaptation en court métrage d'animation ; mais jamais au grand jamais je n'avais lu le texte d'origine jusqu'ici. Je ressens le besoin de commencer par ça car je ne pourrais pas ici parler du travail d'adaptation ou encore de celui de la traduction (quoi que, après recherche, je constate que Josée Kamoun avait déjà traduit 1984, donc je suppose qu'elle connait pas mal l'écriture d'Orwell). Cet album est donc mon premier contact avec le texte d'origine (enfin, traduit ; enfin, nous nous comprenons). L'histoire, donc, pour celleux ne la connaissant pas, est celle d'une ferme dans laquelle les animaux ont un jour eu assez de se faire opprimer et ont décidé de lancer une révolte contre le fermier. Ladite révolte a été un succès et les animaux vivent d'abord en paix, enfin libérés de leurs chaînes. Mais voilà, dans l'ombre, certaines personnes aimeraient bien un retour de l'ancien fonctionnement, surtout si cette fois-ci cela pourrait être eux qui dirigent. Pour celleux l'ignorant, La Ferme des Animaux est une mise en métaphore de l'histoire du communisme et de l'URSS. La quasi-totalité des personnages représente un acteur de cette partie de l'Histoire, certains-e-s même des parties de la population. Sénateur est Lénine, Napoléon est Staline, Boule-de-Neige est Trotsky, les chiens sont la force armée, le corbeau est l’Église, Boxeur est l'ouvrier par excellence et les humains sont la noblesse et les bourgeois (les anciens et les nouveaux dirigeants). Je me doute que chacun des autres animaux, ne serait-ce que par leur espèce, représente quelqu'un ou une part de la population, mais si l'on m'en avait parlé je ne m'en souviens plus. L'œuvre d'origine est bonne et cette adaptation l'est tout autant. Le dessin d'Ordy n'est pas ce qui me fait le plus rêver, mais ses traits tout en peinture sont objectivement très travaillés et ont un certain charme. On pourrait se demander si continuer d'adapter cette œuvre est toujours nécessaire, je pense personnellement que oui. Même si mes professeur-euse-s d'histoires (à commencer par mon père) grinceraient des dents en lisant la suite de ma phrase, je pense qu'il est nécessaire d'apprendre du passé pour éviter certaines répétitions. Certes, la phrase est maladroite, on pourrait croire qu'elle exprime l'idée que l'histoire est cyclique, mais je l'apprécie car elle permet de transmettre rapidement et facilement l'idée que des procédés passés, qu'ils soient politiques, militaires, économiques, naturels ou sociaux peuvent toujours réapparaitre. Certes, les données changent, mais si nous n'avions pas appris des dangers de l'orage aurait-on pensé à éviter de sortir par crainte de la foudre ? Qu'un mouvement socio-politique né de bonnes intentions voit ses idéaux pervertis, qu'un groupe aux allures humanistes promette monts et merveilles aux populations afin de s'assurer le pouvoir, qu'une ère de liberté vire rapidement à la tyrannie, qu'un peuple se fasse endoctriner progressivement, ... Toutes ces choses se sont passées, se passent encore aujourd'hui et risquent toujours d'arriver à l'avenir. Alors, même si les visages changent, que la scène se complexifie, que de nouveaux enjeux voient le jour, cela ne change pas le fait que certains fonds, eux, restent. "Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d'autres".
Freaks of the Heartland
Étrange cette histoire. Elle se laisse lire, mais la conclusion m’a quelque peu laissé sur ma faim. Suite à d’obscurs événements (qu’on n’explique pas vraiment, seuls des « nuages » sont brièvement évoqués un instant), toutes les femmes d’un petit bled paumé au fin fond des États-Unis semblent avoir accouché de « monstres », des « freaks que chaque famille a cachés, élevés comme des animaux prisonniers (et maltraités). Jusqu’au jour où la révolte éclate et où ils s’enfuient, poursuivis par des « géniteurs » qui veulent les éliminer. Les deux premiers tiers de l’intrigue sont prenants, c’est très rythmé, et on est embarqué et intrigué par cette histoire, au point d’oublier de se poser des questions sur une quelconque crédibilité (tous les freaks ont des aspects différents mais « hideux », ressemblant parfois à des bêtes sauvages, tandis que d’autres ont des formes humaines juste disproportionnées). On est d’autant plus embarqué que dessin et colorisation sont très chouettes, et collent parfaitement au ton de l’histoire. Mais voilà, comme je l’ai dit, la fin est décevante. Car du coup tout est trop court et trop brutal. Certes, je ne sais pas s’il est possible de trouver quelque chose de satisfaisant pour finir ce type de récit, mais là c’est à la fois brutal, voire bâclé, et aussi improbable pour les dernières cases : un retour à une certaine « normalité » dénote trop ici. Une cote mal taillée me fait arrondir aux trois étoiles, mais j’étais plutôt parti pour en attribuer une de plus.
Tôoot et Puit
Bande dessinée de jeunesse de Gieter, pré-Papyrus, on ne peut pas dire que Tôôôt et Puit soit un chef-d'oeuvre. Toutefois, les deux albums souples que j'ai lus (Rendez-vous à Paris et Tôôôt et Puit à Paris) témoignent d'une loufoquerie que j'ai trouvé à la fois rafraîchissante et amusante. Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à du Goscinny, les situations s'enchaînent de manière parfaitement rocambolesques, c'est toujours très tiré par les cheveux, mais c'est ça qui est amusant, finalement. Le dessin de Gieter est vraiment joli, en parfaite adéquation avec le format "BD jeunesse des années 60", il a un petit côté Berck mais avec sa propre identité. Quant au récit, les péripéties pleuvent à la chaîne sans nous laisser un seul moment de répit. On peut trouver ça hystérique, mais au moins, ça donne un rythme fou à l'histoire. Évidemment, on est bien conscient que ça reste une bande dessinée jeunesse sans prétention, mais je trouve que ça fonctionne très correctement en tant que tel. Je crois que si j'avais découvert cette bande dessinée enfant, j'aurais mis une étoile de plus ! 3,5/5
Kleos
Bien fait ce " Kléos ". Rien de bien original, mais le dessin est très agréable, le personnage principal assez intéressant (on finit par croire à ce jeune homme téméraire et naïf qui s'entête à vouloir forcer son destin), l'utilisation des récits d'Homère plutôt efficace et bien vue. Pas mal du tout en somme et une lecture qui valait le coup pour ma part. Tout s'enchaîne de façon logique, mais en même temps, les auteurs parviennent à maintenir le suspense, il y a un équilibre réussi j'ai trouvé entre aventure, drame, peinture de la société de l'époque, aspirations d'un jeune pêcheur rêveur... Les moments de tension et de violence sont également bien dosés et relancent l'intérêt du lecteur quand il faut. Ce n'est pas la bd du siècle, mais le résultat est très honnête et on met parfois en avant des albums qui sont loin d'être aussi bien réalisés. Un bon 3,5/5.
Maestros
Une lecture sympathique, mais sans plus me concernant. Le canevas de départ est finalement beaucoup plus classique que ça n’en a l’air, tant l’ensemble est recouvert de tout un fatras de couleurs et de délires. La famille régnante ayant été massacrée, un jeune homme que rien ne prédisposait à tant de responsabilités se retrouve par hasard à la tête d’un royaume, dans un monde de magie, sous un certain nombre de menaces. Du classique donc, mais que Skroce recouvre d’un dessin exubérant, avec des personnages de différents peuples aux formes étranges, et surtout des couleurs tapantes. Et des cases souvent très remplies, parfois baroques. Quant à l’intrigue de Skroce, elle agrémente le point de départ classique de développement et de dialogues parfois un peu gore, d’un humour parfois lourdingue, en piquant des influences un peu partout (Rygol, l’un des méchants opposés au héros, ressemble pas mal au Drago Malfoy des films Harry Potter par exemple). La lecture n’est pas déplaisante, et les auteurs ont su sortir leur intrigue des sentiers battus. Mais au bout d’un moment ça m’a moins intéressé, sans que je sache dire exactement pourquoi. Disons que ça doit être une affaire de goût.
L'Enfer de Dante
Une belle adaptation d’un texte majeur. Mais presque trop fidèle, trop retenue, je ne sais pas. Il m’a manqué du souffle, quelque chose de plus noir que ce que proposent les auteurs. Mais, cette remarque faite, la lecture s’est quand même révélée intéressante et très fluide. Assez rapide aussi, il n’y a pas énormément de texte en fait. Nous suivons Dante lui-même, accompagné – plutôt guidé – par Virgile, qui traversent l’enfer (Dante veut retrouver sa chère Béatrice). En guidant Dante, Virgile guide aussi le lecteur dans les différents cercles de l’enfer. Le dessin est globalement chouette (c’est évidemment toujours le point fort des publications de Daniel Maghen). Mais ce sont surtout les décors, les pleines pages que j’ai trouvé superbes, avec des décors grandioses, et un rendu proche des vieilles gravures qui m’a beaucoup plu. Une lecture sympathique, mais qui m’a un peu surpris, tant je m’attendais à plus de tension et de noirceur. On reste ici sur quelque chose de littéraire – mais sans doute très fidèle au texte original (comme les auteurs l’expliquent en préambule).
El Diablo
Une lecture gentillette mais pas désagréable. Le résultat est conforme à mes attentes que je n’avais pas grandes d’ailleurs. Une revisite sans prétention de notre héros à longue queue, j’ai trouvé l’idée plutôt bien vue, il ne faut juste pas s’attendre à un miracle niveaux péripéties. Ici on s’adresse en priorité à la jeunesse, ça manque un peu de piquant et ça s’avère un poil trop naïf pour les plus grands. Il n’y a pas cet équilibre que Zidrou avait trouvé avec la bête. De plus, je ne suis pas spécialement réceptif au travail d’Alexis Nesme mais je lui reconnais du boulot et une belle lisibilité malgré un côté trop chargé de prime abord. Néanmoins je n’ai pas boudé mon plaisir, de l’aventure légère et honnête. Je ne suis juste pas le coeur de cible.