J’aime bien Zorro, comme Sean Murphy qui avait su m’embarquer avec ses runs sur Batman. Bref je partais plutôt confiant.
Je reconnais pleins de bonnes choses et idées à cet album mais j’avoue que ça ne m’a pas touché ou envoûté plus que ça. Je n’ai aucune envie de m’y replonger par exemple.
Pourtant tout m’a semblé pro et maîtrisé, intrigue comme dessins (et couleurs). Cette version moderne possède bien des qualités mais contrairement à Josq, la magie n’a pas véritablement opéré sur moi.
En fait, je n’ai pas éprouvé de grande empathie pour les personnages et j’ai l’idée que l’auteur a voulu un peu trop en mettre. Du coup, ça m’a paru un poil long.
Je ne déconseillerai certainement pas, il y a de l’audace. Mais j’ai préféré la vision d’Alary avec Don Vega, plus conforme et finalement plus « fun ».
L’album regroupe une dizaine d’adaptations de nouvelles d’Octavie Delvaux, publiées chez le même éditeur à La Musardine. Delvaux se charge elle-même des scénarios, chaque dessinateur/dessinatrice l’accompagnant dans son style propre.
L’album doit faire face à deux écueils. D’abord chaque histoire est courte, et ne peut donc donner lieur à de grands développement – d’où une certaine frustration parfois. Mais globalement les récits se tiennent, même si évidemment ça reste le plus souvent très basique.
L’autre handicap à surmonter, en tout cas pour moi (affaire de goûts donc), c’est l’hétérogénéité importante des styles graphiques, je ne suis a priori pas fan de ce type de changement dans un album.
Et ici, au niveau du dessin, c’est très inégal. Même si j’ai bien aimé la grande majorité des dessins. Il n’y a même que le dessin de Chloé Cavalier (un style crobar pas illisible, mais qui peine à s’associer à un récit érotique selon moi – et je dois aussi dire que l’histoire est celle à laquelle j’ai le moins accroché) et, à un degré moindre, celui d’Inès Allahverdian (plutôt bon, mais avec une colorisation au rendu trop froid) qui m’aient réellement laissé sur ma faim.
Pour le reste, j’ai retrouvé avec plaisir plusieurs auteurs déjà rencontrés ailleurs (souvent chez le même éditeur), le trait agréable de Critone, celui très sensuel d’Urbinno, celui de Chéri (peut-être ici un chouia moins soigné que ce que j’avais déjà vu de lui, avec un trait presque hésitant), celui sexy et très glamour de Reviglio.
J’ai aussi retrouvé des dessinateurs que j’aime beaucoup, qui ont produit certaines des meilleures et des plus originales séries érotiques des dernières années. Janevsky par exemple. Si son trait est un peu moins « propre » que sur les deux séries qu’il a déjà publiées, j’aime beaucoup son univers très fortement influencé par les Humanos de la grande époque, mais surtout par certaines publications Losfeld des années soixante/soixante-dix, avec une colorisation elle aussi très seventies.
Le dessin du duo Raven est toujours aussi sensuel et excitant (même si j’avais préféré, dans un style finalement plus sobre et travaillé, avec une colorisation extrêmement sensuelle, leur travail sur Amabilia) : mais ça reste un excellent travail.
La dernière histoire est en fait un poème. Si le texte ne m’a pas convaincu, j’ai trouvé très intéressant le travail d’Apollonia Saintclair, qui développe un rendu érotique à partir d’un Noir et Blanc proche de la gravure ou de la carte à gratter, un peu statique et plus proche de l’illustration que de la BD pure, mais que j’ai bien aimé.
Graphiquement conquis donc, mais concernant les histoires proprement dites, c’est inégal et peu développé. La majorité sont toutefois suffisamment sensuelles pour que le lecteur – amateur averti bien sûr ! – les apprécie, car elles sont généralement bien accompagnées et mises en valeur par le dessin.
A noter que les histoires ont toutes en commun de mettre en avant une héroïne féminine, ce sont les femmes qui ici dirigent et décident, sont maîtresses de leur plaisir – même si elles cherchent le plus souvent à le partager (avec un homme, une femme – ou un robot !).
Note réelle 3,5/5.
La jeune Lytha doit rester seule avec sa nounou golem pendant un court voyage de ses deux mamans. Mais peu après leur départ, un drame survient : elles meurent dans un accident, laissant leur fille orpheline. Effondrée, Lytha se replie sur le programme quotidien que ses mères lui avaient préparé, jusqu’à ce que l’affection patiente et les soins de son golem viennent peu à peu ranimer en elle l’envie de vivre. Une nouvelle relation naît alors, entre maternité de substitution et amitié profonde.
L’histoire se déroule dans un univers de fantasy douce, aux teintes colorées et au style graphique très influencé par le manga, qui évoque par moments l’univers de Dofus. La légèreté du dessin et la chaleur de la mise en couleurs apportent une douceur bienvenue face à la dureté du deuil, et accompagnent le cheminement émotionnel de l’héroïne vers la résilience. Le monde imaginé ici, notamment autour de cette argile magique que des artisans peuvent transformer en outils ou en golems sensibles, offre une touche d’originalité bienvenue.
Après la mort des parents, l’intrigue se recentre presque entièrement sur le lien entre Lytha et sa nounou, dans une forme de huis clos intimiste, ponctué d’une brève parenthèse dans un village voisin et amical. Ce choix narratif met en lumière la dimension psychologique du récit : il s’agit avant tout d’une histoire d’amour filial et d'amitié qui permet de surmonter le deuil.
Le ton sonne juste, l’ensemble est touchant et joliment raconté, même si l’on peut regretter une certaine prévisibilité qui limite un peu l’enthousiasme. Il n’en reste pas moins une belle lecture, sensible et apaisante.
Dans un monde peuplé de chats anthropomorphes, un collégien adopte un jeune humain comme animal de compagnie… avant de l’accueillir comme son frère. Mais ce garçon, parfaitement humain, doit apprendre à s’adapter à cette société féline aux codes très particuliers. Il ira même jusqu’à fréquenter la même école que son frère adoptif, avec tout ce que cela implique : cantine aux têtes de poisson pourri et lasagnes à la souris, comportements félins incontrôlables, et bien sûr, une obsession pour les odeurs douteuses et la toilette à la langue.
Cette série humoristique jeunesse s’amuse à transposer les habitudes typiques des chats dans un cadre scolaire et social qui rappelle fortement le nôtre. Le ton est délibérément loufoque, mais suffisamment cohérent pour que les situations comiques fassent mouche. Le dessin, vivant et coloré, renforce l’ambiance joyeuse de l’ensemble, et la mise en scène soignée sert bien l’efficacité des gags. L’ensemble reste frais, varié, et même si vous n’êtes pas particulièrement fan de chats, l’humour bien dosé et les situations souvent bien vues.
Une lecture sympathique et pleine d’humour.
Cette lecture m'a replongé au plus fort de la guerre froide avec la lutte restée pacifique et emblématique de la course à l'espace.
Comme c'est assez fréquent le récit se situe avec une vision soviétique ce qui s'explique par les succès initiaux des Russes dans les années 50.Comme le montre les auteurs l'apogée de la domination soviétique se situe avec le lancement de Yuri Gagarine en orbite. La couverture résume très bien l'esprit de la BD. Une affiche un peu froide qui centre tout sur Gagarine un peu en trompe l'œil. En effet la place de Gagarine dans le récit est assez limitée, très lisse et conventionnelle. C'est un peu à l'image d'une langue de bois de l'époque.
En effet le plus intéressant est ce que les soviétiques ne voulaient pas montrer à savoir le talent de Sergueï Korolev. Le récit reprend bien les grandes étapes de cette conquête avec les avancées soviétiques, le désarroi américain puis le revirement total de la situation. Les auteurs ne rentrent pas trop dans les détails ce qui donne une narration froide très rapide et manquant d'humanité.
Ce côté froid est amplifié par le dessin de Félix Ruiz qui manque de dynamisme et d'expressivité à mon goût. La mise en couleur est vraiment quelconque.
Une lecture sans surprise qui reprend ce que l'on trouve dans toute bonne encyclopédie. Un petit 3
Démarrage d'une série de science-fiction assez étonnante pour le néophyte que je suis, puisque mêlant le space opera pur avec ces mystérieuses Sphères, cryogénisations et stations orbitales, au polar urbain cyberpunk avec cette histoire relativement prédominante de trafic de drogues et de dépendance. L'ensemble est pour le moment assez maladroitement juxtaposé, mais pas artificiel pour autant.
Les illustrations rendent particulièrement crédibles l'univers futuriste évoqué, les personnages sont bien identifiés et plutôt habilement campés, l'humour s'invite à l'occasion lorsque l'action s'aventure un peu trop sur la pente viriliste, le rythme demeure soutenu et les grandes lignes du récit intelligibles. Cela manque encore un peu de corps, la fameuse pax ultimata notamment est davantage évoquée que source d'enrichissement du récit, mais cette introduction parvient indéniablement à installer un univers intrigant sans les habituelles et fastidieuses lourdeurs propres aux récits inauguraux.
Curieux de lire la suite.
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Zorro - D'entre les morts
J’aime bien Zorro, comme Sean Murphy qui avait su m’embarquer avec ses runs sur Batman. Bref je partais plutôt confiant. Je reconnais pleins de bonnes choses et idées à cet album mais j’avoue que ça ne m’a pas touché ou envoûté plus que ça. Je n’ai aucune envie de m’y replonger par exemple. Pourtant tout m’a semblé pro et maîtrisé, intrigue comme dessins (et couleurs). Cette version moderne possède bien des qualités mais contrairement à Josq, la magie n’a pas véritablement opéré sur moi. En fait, je n’ai pas éprouvé de grande empathie pour les personnages et j’ai l’idée que l’auteur a voulu un peu trop en mettre. Du coup, ça m’a paru un poil long. Je ne déconseillerai certainement pas, il y a de l’audace. Mais j’ai préféré la vision d’Alary avec Don Vega, plus conforme et finalement plus « fun ».
Fièvres
L’album regroupe une dizaine d’adaptations de nouvelles d’Octavie Delvaux, publiées chez le même éditeur à La Musardine. Delvaux se charge elle-même des scénarios, chaque dessinateur/dessinatrice l’accompagnant dans son style propre. L’album doit faire face à deux écueils. D’abord chaque histoire est courte, et ne peut donc donner lieur à de grands développement – d’où une certaine frustration parfois. Mais globalement les récits se tiennent, même si évidemment ça reste le plus souvent très basique. L’autre handicap à surmonter, en tout cas pour moi (affaire de goûts donc), c’est l’hétérogénéité importante des styles graphiques, je ne suis a priori pas fan de ce type de changement dans un album. Et ici, au niveau du dessin, c’est très inégal. Même si j’ai bien aimé la grande majorité des dessins. Il n’y a même que le dessin de Chloé Cavalier (un style crobar pas illisible, mais qui peine à s’associer à un récit érotique selon moi – et je dois aussi dire que l’histoire est celle à laquelle j’ai le moins accroché) et, à un degré moindre, celui d’Inès Allahverdian (plutôt bon, mais avec une colorisation au rendu trop froid) qui m’aient réellement laissé sur ma faim. Pour le reste, j’ai retrouvé avec plaisir plusieurs auteurs déjà rencontrés ailleurs (souvent chez le même éditeur), le trait agréable de Critone, celui très sensuel d’Urbinno, celui de Chéri (peut-être ici un chouia moins soigné que ce que j’avais déjà vu de lui, avec un trait presque hésitant), celui sexy et très glamour de Reviglio. J’ai aussi retrouvé des dessinateurs que j’aime beaucoup, qui ont produit certaines des meilleures et des plus originales séries érotiques des dernières années. Janevsky par exemple. Si son trait est un peu moins « propre » que sur les deux séries qu’il a déjà publiées, j’aime beaucoup son univers très fortement influencé par les Humanos de la grande époque, mais surtout par certaines publications Losfeld des années soixante/soixante-dix, avec une colorisation elle aussi très seventies. Le dessin du duo Raven est toujours aussi sensuel et excitant (même si j’avais préféré, dans un style finalement plus sobre et travaillé, avec une colorisation extrêmement sensuelle, leur travail sur Amabilia) : mais ça reste un excellent travail. La dernière histoire est en fait un poème. Si le texte ne m’a pas convaincu, j’ai trouvé très intéressant le travail d’Apollonia Saintclair, qui développe un rendu érotique à partir d’un Noir et Blanc proche de la gravure ou de la carte à gratter, un peu statique et plus proche de l’illustration que de la BD pure, mais que j’ai bien aimé. Graphiquement conquis donc, mais concernant les histoires proprement dites, c’est inégal et peu développé. La majorité sont toutefois suffisamment sensuelles pour que le lecteur – amateur averti bien sûr ! – les apprécie, car elles sont généralement bien accompagnées et mises en valeur par le dessin. A noter que les histoires ont toutes en commun de mettre en avant une héroïne féminine, ce sont les femmes qui ici dirigent et décident, sont maîtresses de leur plaisir – même si elles cherchent le plus souvent à le partager (avec un homme, une femme – ou un robot !). Note réelle 3,5/5.
Golem Nanny
La jeune Lytha doit rester seule avec sa nounou golem pendant un court voyage de ses deux mamans. Mais peu après leur départ, un drame survient : elles meurent dans un accident, laissant leur fille orpheline. Effondrée, Lytha se replie sur le programme quotidien que ses mères lui avaient préparé, jusqu’à ce que l’affection patiente et les soins de son golem viennent peu à peu ranimer en elle l’envie de vivre. Une nouvelle relation naît alors, entre maternité de substitution et amitié profonde. L’histoire se déroule dans un univers de fantasy douce, aux teintes colorées et au style graphique très influencé par le manga, qui évoque par moments l’univers de Dofus. La légèreté du dessin et la chaleur de la mise en couleurs apportent une douceur bienvenue face à la dureté du deuil, et accompagnent le cheminement émotionnel de l’héroïne vers la résilience. Le monde imaginé ici, notamment autour de cette argile magique que des artisans peuvent transformer en outils ou en golems sensibles, offre une touche d’originalité bienvenue. Après la mort des parents, l’intrigue se recentre presque entièrement sur le lien entre Lytha et sa nounou, dans une forme de huis clos intimiste, ponctué d’une brève parenthèse dans un village voisin et amical. Ce choix narratif met en lumière la dimension psychologique du récit : il s’agit avant tout d’une histoire d’amour filial et d'amitié qui permet de surmonter le deuil. Le ton sonne juste, l’ensemble est touchant et joliment raconté, même si l’on peut regretter une certaine prévisibilité qui limite un peu l’enthousiasme. Il n’en reste pas moins une belle lecture, sensible et apaisante.
Chocochat & moi
Dans un monde peuplé de chats anthropomorphes, un collégien adopte un jeune humain comme animal de compagnie… avant de l’accueillir comme son frère. Mais ce garçon, parfaitement humain, doit apprendre à s’adapter à cette société féline aux codes très particuliers. Il ira même jusqu’à fréquenter la même école que son frère adoptif, avec tout ce que cela implique : cantine aux têtes de poisson pourri et lasagnes à la souris, comportements félins incontrôlables, et bien sûr, une obsession pour les odeurs douteuses et la toilette à la langue. Cette série humoristique jeunesse s’amuse à transposer les habitudes typiques des chats dans un cadre scolaire et social qui rappelle fortement le nôtre. Le ton est délibérément loufoque, mais suffisamment cohérent pour que les situations comiques fassent mouche. Le dessin, vivant et coloré, renforce l’ambiance joyeuse de l’ensemble, et la mise en scène soignée sert bien l’efficacité des gags. L’ensemble reste frais, varié, et même si vous n’êtes pas particulièrement fan de chats, l’humour bien dosé et les situations souvent bien vues. Une lecture sympathique et pleine d’humour.
L'Ange du prolétariat - Une vie de Youri Gagarine
Cette lecture m'a replongé au plus fort de la guerre froide avec la lutte restée pacifique et emblématique de la course à l'espace. Comme c'est assez fréquent le récit se situe avec une vision soviétique ce qui s'explique par les succès initiaux des Russes dans les années 50.Comme le montre les auteurs l'apogée de la domination soviétique se situe avec le lancement de Yuri Gagarine en orbite. La couverture résume très bien l'esprit de la BD. Une affiche un peu froide qui centre tout sur Gagarine un peu en trompe l'œil. En effet la place de Gagarine dans le récit est assez limitée, très lisse et conventionnelle. C'est un peu à l'image d'une langue de bois de l'époque. En effet le plus intéressant est ce que les soviétiques ne voulaient pas montrer à savoir le talent de Sergueï Korolev. Le récit reprend bien les grandes étapes de cette conquête avec les avancées soviétiques, le désarroi américain puis le revirement total de la situation. Les auteurs ne rentrent pas trop dans les détails ce qui donne une narration froide très rapide et manquant d'humanité. Ce côté froid est amplifié par le dessin de Félix Ruiz qui manque de dynamisme et d'expressivité à mon goût. La mise en couleur est vraiment quelconque. Une lecture sans surprise qui reprend ce que l'on trouve dans toute bonne encyclopédie. Un petit 3
Sphères
Démarrage d'une série de science-fiction assez étonnante pour le néophyte que je suis, puisque mêlant le space opera pur avec ces mystérieuses Sphères, cryogénisations et stations orbitales, au polar urbain cyberpunk avec cette histoire relativement prédominante de trafic de drogues et de dépendance. L'ensemble est pour le moment assez maladroitement juxtaposé, mais pas artificiel pour autant. Les illustrations rendent particulièrement crédibles l'univers futuriste évoqué, les personnages sont bien identifiés et plutôt habilement campés, l'humour s'invite à l'occasion lorsque l'action s'aventure un peu trop sur la pente viriliste, le rythme demeure soutenu et les grandes lignes du récit intelligibles. Cela manque encore un peu de corps, la fameuse pax ultimata notamment est davantage évoquée que source d'enrichissement du récit, mais cette introduction parvient indéniablement à installer un univers intrigant sans les habituelles et fastidieuses lourdeurs propres aux récits inauguraux. Curieux de lire la suite.