Un album pour ne pas oublier.
Pour ne pas oublier cet homme, Missak Manouchian, issue de l'immigration, il avait fui le génocide arménien de 1915 pour se réfugier en France en 1924. Il mourra pour la France en 1944, fusillé avec ses vingt-deux compagnons d'infortune par l'occupant nazis.
Un album qui se concentre sur Missak Manouchian dans un gros premier tiers du récit, la partie la plus intéressante. On y découvre son enfance et sa rencontre avec Mélinée, elle permet de cerner le personnage, de découvrir sa relation fusionnelle avec sa Mélinée et de comprendre son militantisme. Car par la suite, c'est un peu le fourre-tout. Des actes de résistance vont se succéder entrecoupés de nombreux portraits de résistants, en mode photo d'identité, en pleine page, avec un texte conséquent sur chaque personnage. Alors oui c'est très intéressant et instructif, mais ça casse le rythme et ça fait très manuel scolaire. Une narration à deux vitesses qui me laisse sur ma faim. Dommage.
Je ne suis pas non plus convaincu par le dessin, certes il est efficace, mais je ne suis pas fan de ce trait fin accompagné par des couleurs monotones sans nuances.
Une petite déception.
"Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent."
"L'affiche rouge" de Louis Aragon.
"Dent d'ours" est pour moi la série type qui se lit facilement avec un narration fluide et bien construite mais qui reste superficielle en de nombreux endroits clés. Le scénario de Yann a peut être obtenu un prix mais si on approfondi un peu, de nombreuses facilités apparaissent. En effet à vouloir charger le personnage de Max comme Polonais et Juif, l'auteur affaiblit du même coup la crédibilité de son tome 1. En effet pas besoin pour des services secrets américains de regarder la vieille photo d'une main blessée. Il suffisait de demander à Max de baisser son pantalon et de lui réciter un passage de la Torah en Yiddish. C'est la grosse faiblesse du scénario de Yann. Les trois enfants évoluent dans une bulle sociétale où parents, relations sociales et rapport à la religion sont inexistants. Dans le contexte d'une Silésie des années 30 c'est difficilement crédible. Je trouve le côté humain du récit très forcé et peu crédible. Au contraire du côté technique et historique où Yann se régale à présenter tous les modèles aéronautiques en pointe à l'époque mais qui ont peu influencé le cours du conflit par manque de pilotes et d'appareils. C'est d'ailleurs bien exprimé dans le T2. Le T3 propose un rebondissement scénaristique intéressant mais qui repose les questions que je soulève en début d'avis. La suite devient de plus en plus loufoque en abandonnant la prédominance historique et fait appel à toutes les ficelles du métier pour meubler et proposer un semblant de cohérence ( rêve, flash back, hasard toujours bénéfique…).
La fluidité et le plaisir de lecture doit beaucoup au graphisme de Henriet. Les personnages sont expressifs et dynamiques. Les extérieurs et les lumières très bien travaillés. Le plus étant un travail de belle précision sur les avions, les combats aériens et les ambiances au sols ( armements et uniformes). J'y ai vu un graphisme qui mêle la technicité à l'esthétisme d'une très belle façon.
Une lecture plaisante si l'on reste à la surface du scénario dotée d'un graphisme très plaisant.
Pas facile à noter. On retrouve les ingrédients d'Arleston: univers foisonnant et personnages hauts en couleur. Et le dessinateur sait donner vie à son imaginaire, en dépeignant des cités alternatives colorées et détaillées en sachant se renouveler à chaque nouveau tome.
Mais il y a le côté un peu redondant à la longue de voir les mêmes clichés tourner en boucle: la blonde canon tête-à-claque, l'intello musclé, la cohabition difficile prétexte à des quiproquos. Et une sexualisation gratuite qui n'apporte strictement rien, ou alors il faut assumer et ponctuer plus intelligemment un érotisme léger qui fait avancer les choses.
Les Preshauns sont intriguants et titillent l'envie d'en savoir plus sur le fonctionnement de ce monde à la fois familier et proche de celui du 5ème Elément de Besson.
Donc un bof pour les personnages humains et leurs aventures et un chapeau pour les villes dépeintes.
Je voulais découvrir l'œuvre d'Alison Bechdel et je le fais avec sa série la mieux notée sur le site et qui est aussi la seule BD d'elle que possède ma bibliothèque municipale.
C'est une autobiographie où l'autrice parle d'elle, de son père autoritaire et distant et de ce qui les lie, à savoir l'homosexualité. Alors que l'autrice a fini par affirmer ouvertement son orientation sexuelle, son père fait partie des nombreuses générations où on se taisait et on va vivre en public une vie d'hétéro conformiste (mariage, famille et tout ça) et on pratique l'homosexualité en cachette, et dans le cas du père de Bechdel c'est pas trop légal vu que certains des gars avec qu'il a couché sont très jeunes.
Il y a du bon et du moins bon dans cet album. J'ai bien aimé le dessin que je trouve agréable. Il y a des passages intéressants, notamment lorsqu'on aperçoit comment des gens devaient vivre leur homosexualité dans la clandestinité à une époque où c'était un sujet tabou et souvent même un crime. J'ai trouvé que les meilleurs moments étaient lorsque Bechdel essayait de comprendre son père. D'un autre coté, il y aussi des passages que j'ai moins aimés et qui m'ont même un peu ennuyé. Je pense notamment lorsque l'autrice parle en détails de la toponymie de la ville où elle a grandi et j'en avais rien à foutre. Parfois on dirait que Bechdel parlait juste pour parler. J'ai eu aussi l'impression que l'autrice improvisait et dessinait ce qui lui passait par la tête parce que souvent on saute du coq à l'âne.
Cela reste une lecture globalement positive pour moi, mais j'étais bien content lorsque j'avais fini et je n'ai pas trop envie de lire plus d'ouvrages de l'autrice.
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Missak, Mélinée & le groupe Manouchian - Les Fusillés de l'Affiche Rouge
Un album pour ne pas oublier. Pour ne pas oublier cet homme, Missak Manouchian, issue de l'immigration, il avait fui le génocide arménien de 1915 pour se réfugier en France en 1924. Il mourra pour la France en 1944, fusillé avec ses vingt-deux compagnons d'infortune par l'occupant nazis. Un album qui se concentre sur Missak Manouchian dans un gros premier tiers du récit, la partie la plus intéressante. On y découvre son enfance et sa rencontre avec Mélinée, elle permet de cerner le personnage, de découvrir sa relation fusionnelle avec sa Mélinée et de comprendre son militantisme. Car par la suite, c'est un peu le fourre-tout. Des actes de résistance vont se succéder entrecoupés de nombreux portraits de résistants, en mode photo d'identité, en pleine page, avec un texte conséquent sur chaque personnage. Alors oui c'est très intéressant et instructif, mais ça casse le rythme et ça fait très manuel scolaire. Une narration à deux vitesses qui me laisse sur ma faim. Dommage. Je ne suis pas non plus convaincu par le dessin, certes il est efficace, mais je ne suis pas fan de ce trait fin accompagné par des couleurs monotones sans nuances. Une petite déception. "Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent." "L'affiche rouge" de Louis Aragon.
Dent d'ours
"Dent d'ours" est pour moi la série type qui se lit facilement avec un narration fluide et bien construite mais qui reste superficielle en de nombreux endroits clés. Le scénario de Yann a peut être obtenu un prix mais si on approfondi un peu, de nombreuses facilités apparaissent. En effet à vouloir charger le personnage de Max comme Polonais et Juif, l'auteur affaiblit du même coup la crédibilité de son tome 1. En effet pas besoin pour des services secrets américains de regarder la vieille photo d'une main blessée. Il suffisait de demander à Max de baisser son pantalon et de lui réciter un passage de la Torah en Yiddish. C'est la grosse faiblesse du scénario de Yann. Les trois enfants évoluent dans une bulle sociétale où parents, relations sociales et rapport à la religion sont inexistants. Dans le contexte d'une Silésie des années 30 c'est difficilement crédible. Je trouve le côté humain du récit très forcé et peu crédible. Au contraire du côté technique et historique où Yann se régale à présenter tous les modèles aéronautiques en pointe à l'époque mais qui ont peu influencé le cours du conflit par manque de pilotes et d'appareils. C'est d'ailleurs bien exprimé dans le T2. Le T3 propose un rebondissement scénaristique intéressant mais qui repose les questions que je soulève en début d'avis. La suite devient de plus en plus loufoque en abandonnant la prédominance historique et fait appel à toutes les ficelles du métier pour meubler et proposer un semblant de cohérence ( rêve, flash back, hasard toujours bénéfique…). La fluidité et le plaisir de lecture doit beaucoup au graphisme de Henriet. Les personnages sont expressifs et dynamiques. Les extérieurs et les lumières très bien travaillés. Le plus étant un travail de belle précision sur les avions, les combats aériens et les ambiances au sols ( armements et uniformes). J'y ai vu un graphisme qui mêle la technicité à l'esthétisme d'une très belle façon. Une lecture plaisante si l'on reste à la surface du scénario dotée d'un graphisme très plaisant.
Ekhö - Monde miroir
Pas facile à noter. On retrouve les ingrédients d'Arleston: univers foisonnant et personnages hauts en couleur. Et le dessinateur sait donner vie à son imaginaire, en dépeignant des cités alternatives colorées et détaillées en sachant se renouveler à chaque nouveau tome. Mais il y a le côté un peu redondant à la longue de voir les mêmes clichés tourner en boucle: la blonde canon tête-à-claque, l'intello musclé, la cohabition difficile prétexte à des quiproquos. Et une sexualisation gratuite qui n'apporte strictement rien, ou alors il faut assumer et ponctuer plus intelligemment un érotisme léger qui fait avancer les choses. Les Preshauns sont intriguants et titillent l'envie d'en savoir plus sur le fonctionnement de ce monde à la fois familier et proche de celui du 5ème Elément de Besson. Donc un bof pour les personnages humains et leurs aventures et un chapeau pour les villes dépeintes.
Fun Home - Une tragicomédie familiale
Je voulais découvrir l'œuvre d'Alison Bechdel et je le fais avec sa série la mieux notée sur le site et qui est aussi la seule BD d'elle que possède ma bibliothèque municipale. C'est une autobiographie où l'autrice parle d'elle, de son père autoritaire et distant et de ce qui les lie, à savoir l'homosexualité. Alors que l'autrice a fini par affirmer ouvertement son orientation sexuelle, son père fait partie des nombreuses générations où on se taisait et on va vivre en public une vie d'hétéro conformiste (mariage, famille et tout ça) et on pratique l'homosexualité en cachette, et dans le cas du père de Bechdel c'est pas trop légal vu que certains des gars avec qu'il a couché sont très jeunes. Il y a du bon et du moins bon dans cet album. J'ai bien aimé le dessin que je trouve agréable. Il y a des passages intéressants, notamment lorsqu'on aperçoit comment des gens devaient vivre leur homosexualité dans la clandestinité à une époque où c'était un sujet tabou et souvent même un crime. J'ai trouvé que les meilleurs moments étaient lorsque Bechdel essayait de comprendre son père. D'un autre coté, il y aussi des passages que j'ai moins aimés et qui m'ont même un peu ennuyé. Je pense notamment lorsque l'autrice parle en détails de la toponymie de la ville où elle a grandi et j'en avais rien à foutre. Parfois on dirait que Bechdel parlait juste pour parler. J'ai eu aussi l'impression que l'autrice improvisait et dessinait ce qui lui passait par la tête parce que souvent on saute du coq à l'âne. Cela reste une lecture globalement positive pour moi, mais j'étais bien content lorsque j'avais fini et je n'ai pas trop envie de lire plus d'ouvrages de l'autrice.