Les derniers avis (146 avis)

Couverture de la série Lily Love Peacock
Lily Love Peacock

J’ai emprunté toute la série des Picquigny de Fred Bernard. Aujourd’hui intégré à la série Une Aventure de Jeanne Picquigny (il serait un intermède entre les tomes 2 et 3), cet album était au départ un one-shot, sorte de spin-of. Il est en tout cas un peu déroutant, car il concerne non plus Jeanne, mais sa petite fille Lily. Surtout, il se déroule à l’époque contemporaine, et est clairement moins porté vers l’aventure avec un grand A comme les albums précédents. Du coup, en plus de surprendre, il captive un peu moins. Les questionnements d’une jeune mannequin m’ont a priori moins intéressé que les aventures de Jeanne, qui fleuraient bon les grands espaces amoureux et géographiques, à la Rider Haggard. Il y a bien quelques passages rappelant les racines aventurières et exotiques familiales, et Lily a elle aussi connu une enfance et une vie sortant des sentiers battus. Mais ça m’a moins captivé que les albums précédents. Si ça reste néanmoins une lecture plaisante, c’est aussi grâce au dessin usant d’un Noir et Blanc simple mais agréable. Mais je pense que cet album aurait dû rester à part. L’intégrer à la série « mère » ne lui apporte rien, et cela détone trop à mon goût par rapport à l’ensemble, c’est moins porté par le souffle de l’aventure. A noter que le dernier tome des aventures Jeanne Picquigny, « La paresse du Panda » boucle la boucle, avec Lily.

22/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Je suis un vampire
Je suis un vampire

Les deux auteurs argentins nous livrent ici une histoire globalement sympathique, mais qui m’a quand même un peu laissé sur ma faim (j’ai lu la version Albin Michel, et ne sais pas ce que Drugstore a changé). Comme à son habitude, Risso use d’un Noir et Blanc très tranché. Le rendu convient parfaitement aux récits noirs qu’il illustre souvent, et c’est le cas ici. J’aime bien l’ambiance créée par ce dessin, c’est agréable. Mon seul bémol viendrait de certains visages, que je ne trouve pas particulièrement beaux. L’histoire de Trillo est une sorte de course-poursuite à travers les siècles (voire les millénaires, puisque ça commence dans l’Égypte pharaonique) entre un jeune homme – éternellement adolescent – et une jeune femme assez cynique et sadique. La période contemporaine est entrecoupée de très nombreux flash-back plus ou moins longs (très courts le plus souvent). Il y a quelques accès de violence, qui donnent lieu à quelques passages glauques, un peu gores. Ça alimente la noirceur. Mais n’empêche pas des longueurs dans le récit. Un récit où le vampirisme est bien moins présent que ne le laissait penser le titre de la série.

22/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Lucky Luke
Lucky Luke

Un classique parmi les classiques, une des premières bande-dessinées que les parents mettent dans les mains de leurs enfants (en tout cas à mon époque - avec mes 25 ans j'ai déjà un pied dans la tombe) et est au même titre qu'Astérix et Tintin une des figures de proue de la bande-dessinée franco-belge. Je vais vous avouez, j'aime bien Lucky Luke, mais je ne serais pas aussi enthousiaste que certain-e-s. J'aime sincèrement Lucky Luke, en tout cas une certaine période de Lucky Luke (que je situerais entre l'arrivée de Goscinny et "Daisy Town") pour qui j'ai une petite affection et où je trouve que l'humour et l'aventure étaient à leur meilleur niveau de la série, avant ça le dessin et les récits ne m'emballent pas plus que ça et après cette période je trouve les histoires plus molles et moins inspirées. Peut-être même que certaines sur la fin de ma période de prédilection étaient tout aussi peu inspirées et je n'en garderais un si bon souvenir que par affect et nostalgie, c'est même fort possible. En tout cas, même dans la période que j'apprécie, je dois reconnaître que ce n'est pas parfait non plus : quelques histoires assez inégales, un certain côté "planplan"/"vitesse de croisière" qui s'installe à un moment ce qui rend les albums un peu trop convenus à mon goût, le rythme et la narration qui ont parfois mal vieilli (soyons honnêtes), ... Reconnaissons quand-même que si elle a gardé cette aura de "culte" depuis tout ce temps, ce n'est pas parce que cette série est parfaite ou qu'elle possèderait des qualités universelles et intemporelles, mais parce qu'elle était une des premières de son genre et qu'elle a marqué une génération qui s'est empressée de vouloir la faire découvrir aux suivantes. Serais-je spontanément allez lire les albums de Lucky Luke si mon père ne me les avait pas mis entre les mains ? Je ne sais pas. En tout cas je suis sûre que si la série n'avait pas considérée comme une telle référence et que mon père ne me les avait pas fait lire étant enfant, je ne m'y serais sans doute pas autant attachée. Mais bon, comme beaucoup je pense, j'apprécie quand-même l'humour, principalement autour de certains personnages comme les frères Dalton, Rantanplan, ou même certains plus épisodiques mais très marquants comme Calamity Jane et Ma Dalton. Même si je ne considère pas cette série comme sincèrement méritante d'un canonique "cinq étoiles", je lui reconnais d'être toujours agréable à lire aujourd'hui, même si cela a quand-même vieilli. Les jeunes les lisent toujours avec grand plaisir, en tout cas.

22/02/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série La Loi des Probabilités
La Loi des Probabilités

Un one-shot sympathique, mais avec un scénario un peu trop léger pour être marquant. Il y a un coté feel good dans ce récit mettant en vedette un homme qui pense qu'il va mourir et va partir en voyage avec sa femme qui je pense va toucher certains lecteurs, mais personnellement ce coté du scénario ne m'a pas touché. Les personnages ne sont pas assez attachants pour que j'éprouve des émotions sur leur situation. Il y a des gags qui m'ont fait sourire et comme souvent avec Rabaté il y des dialogues savoureux, mais à force de voir le héros victime de hasard et de malchance, j'ai fini par trouver cela un peu lourd et artificiel. Le dessin est très bon et va très bien pour ce type de récit.

22/02/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Missak, Mélinée & le groupe Manouchian - Les Fusillés de l'Affiche Rouge
Missak, Mélinée & le groupe Manouchian - Les Fusillés de l'Affiche Rouge

Un album pour ne pas oublier. Pour ne pas oublier cet homme, Missak Manouchian, issue de l'immigration, il avait fui le génocide arménien de 1915 pour se réfugier en France en 1924. Il mourra pour la France en 1944, fusillé avec ses vingt-deux compagnons d'infortune par l'occupant nazis. Un album qui se concentre sur Missak Manouchian dans un gros premier tiers du récit, la partie la plus intéressante. On y découvre son enfance et sa rencontre avec Mélinée, elle permet de cerner le personnage, de découvrir sa relation fusionnelle avec sa Mélinée et de comprendre son militantisme. Car par la suite, c'est un peu le fourre-tout. Des actes de résistance vont se succéder entrecoupés de nombreux portraits de résistants, en mode photo d'identité, en pleine page, avec un texte conséquent sur chaque personnage. Alors oui c'est très intéressant et instructif, mais ça casse le rythme et ça fait très manuel scolaire. Une narration à deux vitesses qui me laisse sur ma faim. Dommage. Je ne suis pas non plus convaincu par le dessin, certes il est efficace, mais je ne suis pas fan de ce trait fin accompagné par des couleurs monotones sans nuances. Une petite déception. "Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent." "L'affiche rouge" de Louis Aragon.

21/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Dent d'ours
Dent d'ours

"Dent d'ours" est pour moi la série type qui se lit facilement avec un narration fluide et bien construite mais qui reste superficielle en de nombreux endroits clés. Le scénario de Yann a peut être obtenu un prix mais si on approfondi un peu, de nombreuses facilités apparaissent. En effet à vouloir charger le personnage de Max comme Polonais et Juif, l'auteur affaiblit du même coup la crédibilité de son tome 1. En effet pas besoin pour des services secrets américains de regarder la vieille photo d'une main blessée. Il suffisait de demander à Max de baisser son pantalon et de lui réciter un passage de la Torah en Yiddish. C'est la grosse faiblesse du scénario de Yann. Les trois enfants évoluent dans une bulle sociétale où parents, relations sociales et rapport à la religion sont inexistants. Dans le contexte d'une Silésie des années 30 c'est difficilement crédible. Je trouve le côté humain du récit très forcé et peu crédible. Au contraire du côté technique et historique où Yann se régale à présenter tous les modèles aéronautiques en pointe à l'époque mais qui ont peu influencé le cours du conflit par manque de pilotes et d'appareils. C'est d'ailleurs bien exprimé dans le T2. Le T3 propose un rebondissement scénaristique intéressant mais qui repose les questions que je soulève en début d'avis. La suite devient de plus en plus loufoque en abandonnant la prédominance historique et fait appel à toutes les ficelles du métier pour meubler et proposer un semblant de cohérence ( rêve, flash back, hasard toujours bénéfique…). La fluidité et le plaisir de lecture doit beaucoup au graphisme de Henriet. Les personnages sont expressifs et dynamiques. Les extérieurs et les lumières très bien travaillés. Le plus étant un travail de belle précision sur les avions, les combats aériens et les ambiances au sols ( armements et uniformes). J'y ai vu un graphisme qui mêle la technicité à l'esthétisme d'une très belle façon. Une lecture plaisante si l'on reste à la surface du scénario dotée d'un graphisme très plaisant.

21/02/2025 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Ekhö - Monde miroir
Ekhö - Monde miroir

Pas facile à noter. On retrouve les ingrédients d'Arleston: univers foisonnant et personnages hauts en couleur. Et le dessinateur sait donner vie à son imaginaire, en dépeignant des cités alternatives colorées et détaillées en sachant se renouveler à chaque nouveau tome. Mais il y a le côté un peu redondant à la longue de voir les mêmes clichés tourner en boucle: la blonde canon tête-à-claque, l'intello musclé, la cohabition difficile prétexte à des quiproquos. Et une sexualisation gratuite qui n'apporte strictement rien, ou alors il faut assumer et ponctuer plus intelligemment un érotisme léger qui fait avancer les choses. Les Preshauns sont intriguants et titillent l'envie d'en savoir plus sur le fonctionnement de ce monde à la fois familier et proche de celui du 5ème Elément de Besson. Donc un bof pour les personnages humains et leurs aventures et un chapeau pour les villes dépeintes.

21/02/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Fun Home - Une tragicomédie familiale
Fun Home - Une tragicomédie familiale

Je voulais découvrir l'œuvre d'Alison Bechdel et je le fais avec sa série la mieux notée sur le site et qui est aussi la seule BD d'elle que possède ma bibliothèque municipale. C'est une autobiographie où l'autrice parle d'elle, de son père autoritaire et distant et de ce qui les lie, à savoir l'homosexualité. Alors que l'autrice a fini par affirmer ouvertement son orientation sexuelle, son père fait partie des nombreuses générations où on se taisait et on va vivre en public une vie d'hétéro conformiste (mariage, famille et tout ça) et on pratique l'homosexualité en cachette, et dans le cas du père de Bechdel c'est pas trop légal vu que certains des gars avec qu'il a couché sont très jeunes. Il y a du bon et du moins bon dans cet album. J'ai bien aimé le dessin que je trouve agréable. Il y a des passages intéressants, notamment lorsqu'on aperçoit comment des gens devaient vivre leur homosexualité dans la clandestinité à une époque où c'était un sujet tabou et souvent même un crime. J'ai trouvé que les meilleurs moments étaient lorsque Bechdel essayait de comprendre son père. D'un autre coté, il y aussi des passages que j'ai moins aimés et qui m'ont même un peu ennuyé. Je pense notamment lorsque l'autrice parle en détails de la toponymie de la ville où elle a grandi et j'en avais rien à foutre. Parfois on dirait que Bechdel parlait juste pour parler. J'ai eu aussi l'impression que l'autrice improvisait et dessinait ce qui lui passait par la tête parce que souvent on saute du coq à l'âne. Cela reste une lecture globalement positive pour moi, mais j'étais bien content lorsque j'avais fini et je n'ai pas trop envie de lire plus d'ouvrages de l'autrice.

21/02/2025 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Le Chant de la femme parfaite
Le Chant de la femme parfaite

Cet album est un roman graphique fantastique dont le héros, Alan, cumule les soucis. Licencié de l'armée pour une faute ayant entrainé la mort de ses camarades, il revient du front avec un symptôme traumatique et une maladie incurable. Pour finir en beauté sa femme le plaque peu après. Tout ça sera l'occasion d'un mal être bien logique. Mais tout ça sera surtout l'occasion de proposer une réflexion sur le traumatisme, la maladie, l'amour, les croyances... Le programme est vaste et le résultat n'est pas désagréable à lire. L'histoire est cohérente et plutôt bien construite... on fermera les yeux sur les quelques explications technico-scientifiques un peu improbables pour justifier la dimension fantastique du récit. Le personnage est relativement attachant, sa descente aux enfers est logique, on est désolé pour lui et curieux de voir où tout ça peut mener. La relation qui se noue avec sa guérisseuse n'est pas hyper crédible. Elle n'apporte pas la dimension censée amener le lecteur à un peu d'introspection. Ce n'est pas assez percutant et un peu trop superficiel par moment. On est d'accord pour dire que notre bonhomme souffre et que sa vie est d'une profonde tristesse. Mais malgré les traumatismes de notre héros, l'histoire n'est pas émouvante pour autant. Et au final on suit son histoire, sans déplaisir, mais plus comme une love story fantastique que comme un roman graphique poignant.

20/02/2025 (modifier)
Couverture de la série La Ferme Petit Pois
La Ferme Petit Pois

Mouais je n'ai pas été vraiment passionné par ce récit autobiographique même si c'est assez frais avec un bon esprit. Comme je suis très citadin, ce retour à la terre de la petite Jen qui suit sa maman divorcée ne m'a pas saisi. Le tome 2 m'a plus intéressé dans sa partie préparation de la fête d'Halloween. Toutefois j'aurais préféré que l'auteur nous montre comment elle a surmonté ses difficultés en maths plutôt que ce centrage sur les chicaneries sentimentales d'enfants de 11/12 ans. L'ambiance est très américaine ce qui donne parfois un côté documentaire des mœurs de l'Amérique des campagnes. Malgré une pagination importante les deux tomes se lisent très vite cela est surtout dû à des dialogues basiques et peu nombreux. L'accent est donc mis sur la narration graphique avec un dessin moderne bien sympathique. C'est rond et dynamique. Les personnages sont attachants mais un peu lisses pour toucher un lecteur plus adulte. Une production bien dans le style des comics jeunesse (plutôt filles) d'aujourd'hui mais sans trop de relief. Un moment de détente pour jeune ado.

20/02/2025 (modifier)