Un one-shot hors-continuité qui voit une Wonder Woman se réveiller dans un univers post-apocalyptique. Elle va essayer d'apporter le bien et continue à croire qu'il y a du bon chez les humains malgré tout.
Le scénario manque souvent d'originalité, mais il est efficace et c'est une bonne occasion de découvrir le personnage de Wonder Woman sans avoir à lire une histoire incompréhensible si on ne connait pas les comics de super-héros. On peut regretter que certains thèmes (notamment la foie de l'héroïne en l'humanité) sont traités de manière simplistes parce qu'au final on reste dans du pur divertissement grand public.
Le dessin est plutôt bon avec une mise en scène souvent spectaculaire.
Un album que j’ai trouvé sincère mais une lecture peu emballante pour ma part. Un petit pas mal de justesse.
Il faut dire que je ne suis absolument pas footeux et que niveau sport je n’ai jamais joué en équipe.
Néanmoins le sujet m’intéressait mais je suis sorti déçu du traitement proposé. On est vraiment sur un journal, l’auteur nous narre son parcours mais à aucun moment je n’ai été pris. L’impression que l’on reste en surface sur le fond, j’ajouterai même que dans les faits/propos relatés rien ne m’a réellement surpris ni spécialement choqué. C’est un milieu que j’ai tendance à fuir mais je m’attendais à limite pire comme démonstration.
Le parcours de l’auteur est surprenant puisqu’il est passé des crampons aux pinceaux, mais là encore la mayonnaise n’a pas pris, il manque un truc plus universel pour relever, on reste trop dans le témoignage.
Heureusement ça se lit très facilement, l’auteur maîtrise bien les codes du médium et son dessin ne m’a pas déplu, simple et efficace.
Rdv loupé cette fois ci, un album qui m’a pas parlé mais pourquoi pas pour un prochain.
2,5
Je découvre l’auteur – du moins en tant qu’auteur complet, ne l’ayant auparavant croisé qu’au dessin – et c’est plutôt une bonne pioche.
Avec un format à l’italienne surgissant d’un emboitage au format « classique », cet album regroupe quelques histoires plus ou moins indépendante, même si elles sont finalement liées, et si des thèmes sont récurrents.
Comme l’indique le titre de l’ensemble, Monteys développe bien un univers cohérent, une SF sans esbroufe. Mais qui nous dépeint un futur triste et angoissant, à base de voyages dans le temps plus ou moins foireux – et foirés, de robots remplaçant les humains y compris pour des relations amoureuses. Quelque chose de froid qui ne donne vraiment pas envie de s’y retrouver « pour de vrai ».
Les récits sont assez simples, l’aventure SF pure étant pimentée parfois par quelques traits d’humour – assez noir – comme dans la première histoire où un simple employé naïf et exploité devient le cobaye d’une improbable opération de marketing/naming.
Les planches ne sont pas surchargées de détails, c’est clair, le dessin est simple et efficace – et plutôt agréable en tout cas, avec une colorisation assez tranchée.
Une lecture rapide, et plutôt sympathique, pour de la SF plus originale qu’elle n’y parait de prime abord.
Note réelle 3,5/5.
Histoire d'une jolie tendresse sur la vie d'un chien errant, de son apprentissage de la survie via une vieille chienne débrouillarde, à sa rencontre avec ses nouveaux maîtres et notamment leur petite fille boudeuse, en passant par de belles rencontres avec la faune sauvage.
Il s'agit d'une belle tranche de vie originalement observée depuis le regard d'un chien, jouant habilement de l'humour et de l'émotion, vive dans sa rythmique, agréable dans ses variations et développements.
J'ai davantage de réserves pour les illustrations. Le style de Panaccione est certes sympathique (dynamique, ironique, chaleureux...), mais aussi assez brouillon. Le trait est précis pourtant ; cette regrettable impression est peut-être liée à la thématique de la laideur, ou bien aux couleurs, pas assez tranchées et contrastées, jouant moins leur rôle de frontières ? Pour moi, l'auteur ne parvient pas à emprunter la voie des géniaux Franquin ou Peyo, capables de concilier ces qualités-là avec leur rondeur d'une redoutable précision.
Un concept de SF proche du fantastique qui attire forcément la curiosité. Comme dans le roman Under the Dome de Stephen King, la Terre se retrouve soudain scindée en territoires coupés les uns des autres par des murs invisibles et impénétrables. Outre l'effondrement de la civilisation que cela induit, la grosse particularité de cette situation est que le temps se déroule à des vitesses différentes dans chacune de ces zones. Là où 3 mois se sont écoulées dans celle du narrateur, des siècles voire des millénaires ont déjà eu le temps de se dérouler dans d'autres. Et quand il se retrouve à suivre un groupe de personnes issues d'une ville futuriste qui a su trouver comment passer d'une zone à l'autre, il va découvrir les effets de se retrouver dans des endroits où les choses ont évolué différemment et à des vitesses différentes. Avec toujours dans l'idée de comprendre l'origine de ces murailles invisibles...
Je suis toujours attiré par ce type de concept et l'envie de découvrir l'explication à des mystères aussi incroyables même si l'engouement tient généralement davantage dans la découverte des conséquences de ceux-ci plutôt que dans la révélation elle-même qui la plupart du temps est soit inexistante soit décevante. Pour le moment, au bout de 2 tomes parus, cette série ne révèle encore qu'une part du mystère, mais pas vraiment celle qu'on attendait. Et cette part là est plutôt bien trouvée quoiqu'elle ne répond pas à la question principale.
Pour le reste, c'est avant tout la pérégrination d'un groupe dans un décor post-apocalyptique voire presque de fantasy pour certaines zones traversées tant les choses ont changé. Le rythme est bon, le dessin est de bonne qualité et l'aventure tient en haleine.
Il y a toutefois quelques défauts.
Le premier pour moi, ce sont les trop longs et un peu pénibles monologues intérieurs semi-philosophiques du narrateur durant les premières pages de chaque album : je m'en serai volontiers passé.
Le second, c'est un côté un peu bancal des écoulements de temps différents. Certains changements sont trop radicaux et manquent de logique scientifique dans certaines zones, ce qui crée cette impression de fantasy. D'autre part, les changements de vitesse temporelle me paraissent un peu embrouillés et exploités avec facilité, comme notamment sur la deuxième moitié du second tome où les héros sont suivis et surveillés alors qu'ils passent de zones en zones : alors que le temps s'est écoulé parfois beaucoup plus rapidement ou lentement pour les surveillants et suiveurs, ceux-ci agissent comme s'ils étaient synchronisés sur la même vitesse que les héros et que leur destination finale. Et pour finir, autant on voit les héros observer la scène au ralenti d'une zone voisine et largement s'y préparer, autant les auteurs ont l'air d'avoir oublié que les quelques fois où ces mêmes héros se sont rendus dans des zones se déroulant bien plus rapidement, les habitants de celles-ci pouvaient les voir arriver au ralenti et se préparer à leur faire du mal dès leur arrivée (je pense aux hommes-singes agressifs du premier tome).
Bref, c'est une série de SF qui attise par son concept intrigant semi-fantastique et apporte quelques développements crédibles à cette idée, mais aussi d'autres qui sont nettement moins plausibles et plus orientées vers le divertissement voire la fantasy. Je ne suis pas vraiment convaincu mais j'ai passé un moment sympathique tout de même.
Cette adaptation du 'un roman de R.J. Ellory nous invite à suivre la vie de Joseph Vaughan, enfant d'Augusta Falls, théâtre de crimes atroces, du début des années 40 jusqu'aux années 2000.
Cette série de meurtres épouvantables impactera toute la vie de Joseph jusqu'à que ce dernier arrive à démasquer le coupable pour enfin se libérer de ses démons.
Graphiquement c'est très bien réalisé et fort bien réussi. Les choix des couleurs ainsi que les dessins sont en parfaite adéquation avec la noirceur de ce polar.
Par contre j'ai eu un mal fou à m'attacher à ce pauvre Joseph qui au fil des pages va de malheurs en malheurs avec une capacité de résilience inouïe.
Enfin il y a un gros hic : je n'ai pas compris comment Joseph a fait pour démasquer le coupable.
Il me semble qu'il manque un bout dans cette adaptation ou bien le roman initial (que je ne connais pas) prend lui aussi un sacré raccourci.
Cette incompréhension dans le final même de l'intrigue est venu gâcher mon plaisir.
Reste donc un ouvrage fort joli mais pas indispensable
Conte culinaire servant de gentils orphelins désœuvrés à de terribles ogres affamés.
Après une introduction gothique à souhait à la Dickens, nous découvrons le repère des ogres pour y suivre les pérégrinations d'une jeune fille fascinée par la gastronomie, mais toujours susceptible de finir dans une assiette.
Que ces deux parties s'imbriquent maladroitement s'excuse volontiers, le merveilleux retenant davantage l'attention et autorisant tous les excès. Mais notre implication est entachée par ces revirements (comment notre héroïne parvient à passer de maladroite et peu dégourdie à courageuse et ingénue, mystère...) et un détachement s'invite inévitablement.
De même, les illustrations d'Andreae qui a bien des égards peuvent apparaître comme un véritable point fort, sont si chargées, fourmillantes de couleurs éclatantes et de détails, qu'elles finissent par nous rendre plus spectateurs que co-aventuriers : le souffle épique ne se vit même plus par procuration, il se constate.
Un joli conte, nous laissant sur le pas de la porte, et que l'on eut aimé apprécier davantage.
Un album presque tous publics.
Une BD avec pour fond historique la révolution Russe, mais un folklore fantastique va prendre une place de plus en plus importante au fil du récit.
Je découvre Melody Cisinski, elle a étudié aux Gobelins. Elle a travaillé pour Disney (Dug Days), Marvel, Pixar, Mattel... Elle se spécialise dans l'animation et la 3D.
J'ai retrouvé cette touche informatisée dans sa proposition graphique. Un visuel très agréable à regarder, il dégage une atmosphère inquiétante qui sied à merveille à cette histoire. Un style réaliste, sauf pour la représentation des visages, très expressif et dynamique. J'ai aimé le soin apporté aux décors.
Une première partie avec des couleurs sombres, sauf ce rouge communiste pour Nikita et ce orange pour la chevelure de la princesse Nadya. Par contre la seconde partie a une colorisation différente, plus lumineuse. Je ne comprends pas cette différenciation.
1921, la guerre civile fait rage entre les tsaristes, les communistes et les anarchistes. Yuri, un cosaque, retrouve son ami d'enfance Nikita, un chef bolchevique sans scrupules, qui va lui confier une mission de la plus haute importance : tuer la dernière survivante de la famille Romanov, la princesse Nadya.
Un récit qui a su m'intéresser, les personnages de Yuri, au passé cabossé, de Nadya, une jeune fille au caractère bien trempé et du fantasque cheval Platon sont attachants, ce trio fonctionne très bien et apporte une petite touche d'humour qui tranche avec la noirceur de l'histoire.
Le rythme est soutenu avec quelques incursions dans le passé de Yuri, et la partie fantastique est bien amenée, elle puise dans la mythologie païenne. Mais une seconde partie qui s'essouffle un peu avec un fantastique un peu trop présent à mon goût.
Une lecture recommandable et divertissante.
Mouais. Disons que ça se laisse lire, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard, et je n’y reviendrai pas.
Ça commence comme un roman graphique très classique, où nous voyons une jeune femme « du continent » venir s’installer (elle ouvre une chambre d’hôtes) sur l’île d’Ouessant, où elle est en bute à la froideur et l’hostilité des iliens.
Si cet aspect perdure, s’ajoute rapidement une histoire qui tourne au polar.
Pourquoi pas ? Ça aurait le mérite de dynamiser une intrigue un peu convenue. Mais hélas tout le côté polar manque aussi de rythme – et d’intérêt. Jusqu’aux conclusions finales de l’héroïne qui, s’étant transformée en enquêtrice, nous sort un final digne d’un whodunit du pauvre – c’est quand même tarabiscoté ce qu’elle déduit de ces observations !
Bref, un album à emprunter à l’occasion, surtout si vous êtes amoureux de cette belle région. Mais j’en suis sorti sur ma faim.
Note réelle 2,5/5.
Une série qui se laisse lire, mais qui m’a un peu laissé sur ma faim.
Le dessin de Faure est très typé années 1980. Daté, mais pas inintéressant, et plutôt agréable même. C’est un dessinateur qui a pas mal changé de style d’une série à l’autre et ici on pense parfois sur certains visages à Bilal, d’autres font penser à Rosinski (je me demande d’ailleurs s’il n’y a pas un clin d’œil qui lui est fait à un moment avec un personnage portant ce nom ?).
L’histoire se déroule sur un rythme assez lent, avec des péripéties finalement peu surprenantes (la rivalité amoureuse entre jeune et vieux peintre pour leur amie et modèle en particulier). Le côté très noir et suicidaire de Cyprian, très « romantique russe » (je ne sais pourquoi cette référence me vient à l’esprit) traverse le récit, sans apporter autre chose qu’une mollesse langoureuse.
De la même façon, tout ce qui concerne la Révolution polonaise, m’est apparu sous exploité, ne donnant finalement que quelques montées de tension, sans pour autant parvenir à dynamiser suffisamment l’intrigue.
Reste l’intrigue centrale, pas désagréable, mais à laquelle il manque un je ne sais quoi d’original pour davantage ma captiver.
Note réelle 2,5/5.
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Wonder Woman - Dead Earth
Un one-shot hors-continuité qui voit une Wonder Woman se réveiller dans un univers post-apocalyptique. Elle va essayer d'apporter le bien et continue à croire qu'il y a du bon chez les humains malgré tout. Le scénario manque souvent d'originalité, mais il est efficace et c'est une bonne occasion de découvrir le personnage de Wonder Woman sans avoir à lire une histoire incompréhensible si on ne connait pas les comics de super-héros. On peut regretter que certains thèmes (notamment la foie de l'héroïne en l'humanité) sont traités de manière simplistes parce qu'au final on reste dans du pur divertissement grand public. Le dessin est plutôt bon avec une mise en scène souvent spectaculaire.
Arrêt de jeu - Journal d'un footballeur mal dans ses pompes
Un album que j’ai trouvé sincère mais une lecture peu emballante pour ma part. Un petit pas mal de justesse. Il faut dire que je ne suis absolument pas footeux et que niveau sport je n’ai jamais joué en équipe. Néanmoins le sujet m’intéressait mais je suis sorti déçu du traitement proposé. On est vraiment sur un journal, l’auteur nous narre son parcours mais à aucun moment je n’ai été pris. L’impression que l’on reste en surface sur le fond, j’ajouterai même que dans les faits/propos relatés rien ne m’a réellement surpris ni spécialement choqué. C’est un milieu que j’ai tendance à fuir mais je m’attendais à limite pire comme démonstration. Le parcours de l’auteur est surprenant puisqu’il est passé des crampons aux pinceaux, mais là encore la mayonnaise n’a pas pris, il manque un truc plus universel pour relever, on reste trop dans le témoignage. Heureusement ça se lit très facilement, l’auteur maîtrise bien les codes du médium et son dessin ne m’a pas déplu, simple et efficace. Rdv loupé cette fois ci, un album qui m’a pas parlé mais pourquoi pas pour un prochain. 2,5
Univers !
Je découvre l’auteur – du moins en tant qu’auteur complet, ne l’ayant auparavant croisé qu’au dessin – et c’est plutôt une bonne pioche. Avec un format à l’italienne surgissant d’un emboitage au format « classique », cet album regroupe quelques histoires plus ou moins indépendante, même si elles sont finalement liées, et si des thèmes sont récurrents. Comme l’indique le titre de l’ensemble, Monteys développe bien un univers cohérent, une SF sans esbroufe. Mais qui nous dépeint un futur triste et angoissant, à base de voyages dans le temps plus ou moins foireux – et foirés, de robots remplaçant les humains y compris pour des relations amoureuses. Quelque chose de froid qui ne donne vraiment pas envie de s’y retrouver « pour de vrai ». Les récits sont assez simples, l’aventure SF pure étant pimentée parfois par quelques traits d’humour – assez noir – comme dans la première histoire où un simple employé naïf et exploité devient le cobaye d’une improbable opération de marketing/naming. Les planches ne sont pas surchargées de détails, c’est clair, le dessin est simple et efficace – et plutôt agréable en tout cas, avec une colorisation assez tranchée. Une lecture rapide, et plutôt sympathique, pour de la SF plus originale qu’elle n’y parait de prime abord. Note réelle 3,5/5.
Cabot-Caboche
Histoire d'une jolie tendresse sur la vie d'un chien errant, de son apprentissage de la survie via une vieille chienne débrouillarde, à sa rencontre avec ses nouveaux maîtres et notamment leur petite fille boudeuse, en passant par de belles rencontres avec la faune sauvage. Il s'agit d'une belle tranche de vie originalement observée depuis le regard d'un chien, jouant habilement de l'humour et de l'émotion, vive dans sa rythmique, agréable dans ses variations et développements. J'ai davantage de réserves pour les illustrations. Le style de Panaccione est certes sympathique (dynamique, ironique, chaleureux...), mais aussi assez brouillon. Le trait est précis pourtant ; cette regrettable impression est peut-être liée à la thématique de la laideur, ou bien aux couleurs, pas assez tranchées et contrastées, jouant moins leur rôle de frontières ? Pour moi, l'auteur ne parvient pas à emprunter la voie des géniaux Franquin ou Peyo, capables de concilier ces qualités-là avec leur rondeur d'une redoutable précision.
Les Murailles invisibles
Un concept de SF proche du fantastique qui attire forcément la curiosité. Comme dans le roman Under the Dome de Stephen King, la Terre se retrouve soudain scindée en territoires coupés les uns des autres par des murs invisibles et impénétrables. Outre l'effondrement de la civilisation que cela induit, la grosse particularité de cette situation est que le temps se déroule à des vitesses différentes dans chacune de ces zones. Là où 3 mois se sont écoulées dans celle du narrateur, des siècles voire des millénaires ont déjà eu le temps de se dérouler dans d'autres. Et quand il se retrouve à suivre un groupe de personnes issues d'une ville futuriste qui a su trouver comment passer d'une zone à l'autre, il va découvrir les effets de se retrouver dans des endroits où les choses ont évolué différemment et à des vitesses différentes. Avec toujours dans l'idée de comprendre l'origine de ces murailles invisibles... Je suis toujours attiré par ce type de concept et l'envie de découvrir l'explication à des mystères aussi incroyables même si l'engouement tient généralement davantage dans la découverte des conséquences de ceux-ci plutôt que dans la révélation elle-même qui la plupart du temps est soit inexistante soit décevante. Pour le moment, au bout de 2 tomes parus, cette série ne révèle encore qu'une part du mystère, mais pas vraiment celle qu'on attendait. Et cette part là est plutôt bien trouvée quoiqu'elle ne répond pas à la question principale. Pour le reste, c'est avant tout la pérégrination d'un groupe dans un décor post-apocalyptique voire presque de fantasy pour certaines zones traversées tant les choses ont changé. Le rythme est bon, le dessin est de bonne qualité et l'aventure tient en haleine. Il y a toutefois quelques défauts. Le premier pour moi, ce sont les trop longs et un peu pénibles monologues intérieurs semi-philosophiques du narrateur durant les premières pages de chaque album : je m'en serai volontiers passé. Le second, c'est un côté un peu bancal des écoulements de temps différents. Certains changements sont trop radicaux et manquent de logique scientifique dans certaines zones, ce qui crée cette impression de fantasy. D'autre part, les changements de vitesse temporelle me paraissent un peu embrouillés et exploités avec facilité, comme notamment sur la deuxième moitié du second tome où les héros sont suivis et surveillés alors qu'ils passent de zones en zones : alors que le temps s'est écoulé parfois beaucoup plus rapidement ou lentement pour les surveillants et suiveurs, ceux-ci agissent comme s'ils étaient synchronisés sur la même vitesse que les héros et que leur destination finale. Et pour finir, autant on voit les héros observer la scène au ralenti d'une zone voisine et largement s'y préparer, autant les auteurs ont l'air d'avoir oublié que les quelques fois où ces mêmes héros se sont rendus dans des zones se déroulant bien plus rapidement, les habitants de celles-ci pouvaient les voir arriver au ralenti et se préparer à leur faire du mal dès leur arrivée (je pense aux hommes-singes agressifs du premier tome). Bref, c'est une série de SF qui attise par son concept intrigant semi-fantastique et apporte quelques développements crédibles à cette idée, mais aussi d'autres qui sont nettement moins plausibles et plus orientées vers le divertissement voire la fantasy. Je ne suis pas vraiment convaincu mais j'ai passé un moment sympathique tout de même.
Seul le silence
Cette adaptation du 'un roman de R.J. Ellory nous invite à suivre la vie de Joseph Vaughan, enfant d'Augusta Falls, théâtre de crimes atroces, du début des années 40 jusqu'aux années 2000. Cette série de meurtres épouvantables impactera toute la vie de Joseph jusqu'à que ce dernier arrive à démasquer le coupable pour enfin se libérer de ses démons. Graphiquement c'est très bien réalisé et fort bien réussi. Les choix des couleurs ainsi que les dessins sont en parfaite adéquation avec la noirceur de ce polar. Par contre j'ai eu un mal fou à m'attacher à ce pauvre Joseph qui au fil des pages va de malheurs en malheurs avec une capacité de résilience inouïe. Enfin il y a un gros hic : je n'ai pas compris comment Joseph a fait pour démasquer le coupable. Il me semble qu'il manque un bout dans cette adaptation ou bien le roman initial (que je ne connais pas) prend lui aussi un sacré raccourci. Cette incompréhension dans le final même de l'intrigue est venu gâcher mon plaisir. Reste donc un ouvrage fort joli mais pas indispensable
La Cuisine des ogres
Conte culinaire servant de gentils orphelins désœuvrés à de terribles ogres affamés. Après une introduction gothique à souhait à la Dickens, nous découvrons le repère des ogres pour y suivre les pérégrinations d'une jeune fille fascinée par la gastronomie, mais toujours susceptible de finir dans une assiette. Que ces deux parties s'imbriquent maladroitement s'excuse volontiers, le merveilleux retenant davantage l'attention et autorisant tous les excès. Mais notre implication est entachée par ces revirements (comment notre héroïne parvient à passer de maladroite et peu dégourdie à courageuse et ingénue, mystère...) et un détachement s'invite inévitablement. De même, les illustrations d'Andreae qui a bien des égards peuvent apparaître comme un véritable point fort, sont si chargées, fourmillantes de couleurs éclatantes et de détails, qu'elles finissent par nous rendre plus spectateurs que co-aventuriers : le souffle épique ne se vit même plus par procuration, il se constate. Un joli conte, nous laissant sur le pas de la porte, et que l'on eut aimé apprécier davantage.
Le Rêve du Tchernobog (La Révolution des damnés)
Un album presque tous publics. Une BD avec pour fond historique la révolution Russe, mais un folklore fantastique va prendre une place de plus en plus importante au fil du récit. Je découvre Melody Cisinski, elle a étudié aux Gobelins. Elle a travaillé pour Disney (Dug Days), Marvel, Pixar, Mattel... Elle se spécialise dans l'animation et la 3D. J'ai retrouvé cette touche informatisée dans sa proposition graphique. Un visuel très agréable à regarder, il dégage une atmosphère inquiétante qui sied à merveille à cette histoire. Un style réaliste, sauf pour la représentation des visages, très expressif et dynamique. J'ai aimé le soin apporté aux décors. Une première partie avec des couleurs sombres, sauf ce rouge communiste pour Nikita et ce orange pour la chevelure de la princesse Nadya. Par contre la seconde partie a une colorisation différente, plus lumineuse. Je ne comprends pas cette différenciation. 1921, la guerre civile fait rage entre les tsaristes, les communistes et les anarchistes. Yuri, un cosaque, retrouve son ami d'enfance Nikita, un chef bolchevique sans scrupules, qui va lui confier une mission de la plus haute importance : tuer la dernière survivante de la famille Romanov, la princesse Nadya. Un récit qui a su m'intéresser, les personnages de Yuri, au passé cabossé, de Nadya, une jeune fille au caractère bien trempé et du fantasque cheval Platon sont attachants, ce trio fonctionne très bien et apporte une petite touche d'humour qui tranche avec la noirceur de l'histoire. Le rythme est soutenu avec quelques incursions dans le passé de Yuri, et la partie fantastique est bien amenée, elle puise dans la mythologie païenne. Mais une seconde partie qui s'essouffle un peu avec un fantastique un peu trop présent à mon goût. Une lecture recommandable et divertissante.
Ouessantines
Mouais. Disons que ça se laisse lire, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard, et je n’y reviendrai pas. Ça commence comme un roman graphique très classique, où nous voyons une jeune femme « du continent » venir s’installer (elle ouvre une chambre d’hôtes) sur l’île d’Ouessant, où elle est en bute à la froideur et l’hostilité des iliens. Si cet aspect perdure, s’ajoute rapidement une histoire qui tourne au polar. Pourquoi pas ? Ça aurait le mérite de dynamiser une intrigue un peu convenue. Mais hélas tout le côté polar manque aussi de rythme – et d’intérêt. Jusqu’aux conclusions finales de l’héroïne qui, s’étant transformée en enquêtrice, nous sort un final digne d’un whodunit du pauvre – c’est quand même tarabiscoté ce qu’elle déduit de ces observations ! Bref, un album à emprunter à l’occasion, surtout si vous êtes amoureux de cette belle région. Mais j’en suis sorti sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Le Maître de Peinture
Une série qui se laisse lire, mais qui m’a un peu laissé sur ma faim. Le dessin de Faure est très typé années 1980. Daté, mais pas inintéressant, et plutôt agréable même. C’est un dessinateur qui a pas mal changé de style d’une série à l’autre et ici on pense parfois sur certains visages à Bilal, d’autres font penser à Rosinski (je me demande d’ailleurs s’il n’y a pas un clin d’œil qui lui est fait à un moment avec un personnage portant ce nom ?). L’histoire se déroule sur un rythme assez lent, avec des péripéties finalement peu surprenantes (la rivalité amoureuse entre jeune et vieux peintre pour leur amie et modèle en particulier). Le côté très noir et suicidaire de Cyprian, très « romantique russe » (je ne sais pourquoi cette référence me vient à l’esprit) traverse le récit, sans apporter autre chose qu’une mollesse langoureuse. De la même façon, tout ce qui concerne la Révolution polonaise, m’est apparu sous exploité, ne donnant finalement que quelques montées de tension, sans pour autant parvenir à dynamiser suffisamment l’intrigue. Reste l’intrigue centrale, pas désagréable, mais à laquelle il manque un je ne sais quoi d’original pour davantage ma captiver. Note réelle 2,5/5.