Les derniers avis (139 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Multiversity présente Terre-38
Multiversity présente Terre-38

John Byrne, un gros nom des comics de superhéros s'amuse avec un concept simple: et si dans un univers parallèle on voyait Batman et Superman vieillir au lieu de rester éternellement jeune ? En grand connaisseur de comics, Byrne en profite aussi pour rendre hommage à DC Comics. Chaque chapitre se passant dans une décennie différente, il va essayer de copier le style de comics de l'époque et aussi de respecter la continuité DC. Par exemple, un personnage qui a été créé dans les années 70 va seulement apparaitre à partir du chapitre traitant de cette décennie. Comme il faut des connaissances en comics pour bien apprécier les références et savoir qui est qui, c'est clairement le genre de récit pour les fans. Le lecteur qui veut juste lire un récit de deux super-héros qu'il a uniquement vu à la télé ou au cinéma risque de s'ennuyer. C'est donc le comics parfait pour moi et j'avoue que je ne sais pas trop quelle note donné. En effet, l'album contient trois mini-séries. J'ai bien aimé les deux premières et la troisième (qui fait quand même la moitié de l'album) m'a un peu ennuyé. La première mini-série est pas mal et exploite bien l'idée que Batman et Superman vieillissent, se marient, ont des enfants....Comme c'est une histoire qui ne compte pas dans la continuité normale de DC, Byrne peut faire ce qu'il veut en en profite. La seconde mini-série peut paraitre un peu inutile, mais je l'ai bien aimé. Ici, Byrne ajoute d'autres super-héros DC et cela permet de varier les situations. J'aurais tout de même aimé voir plusieurs méchants de Batman, on ne voit que Joker et un autre méchant de la chauve-souris et s'est tout. Puis vient la troisième mini-série qui est vraiment le genre de récit de superhéros que je n'aime pas trop. Il y a une gros méchant qui est une menace pour l'univers (Darkseid joue se rôle pour la millième fois), il y a donc pleins de superhéros qui vont le combattre et en prime il y a pleins de saut dans le temps et moi les voyages temporels avec des paradoxes ça me donne mal à la tête. C'est décousu et ça sert à rien hormis pour Byrne d'utiliser encore plus de personnages DC que dans les précédentes mini-séries. Je peux comprendre qu'il a envie de rendre hommage aux créations de Kirby, mais c'est ce qu'il fait c'est du déjà vu. En plus, son dessin se détériore un peu ou alors ce sont juste les couleurs fait à l'informatique qui ne vont pas avec son dessin comme ça été le cas avec d'autres dessinateurs ayant débuté dans les années 70-80. En gros, je dirais que si on est fan de l'univers de DC Comics, c'est un album à emprunter et il faut lire uniquement la première moitié de l'album.

10/04/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Citadelle Aveugle
La Citadelle Aveugle

Lu dans la foulée de La Déviation, cet album illustre à nouveau le côté pénible des Humanoïdes Associés avec leurs multiples rééditions des histoires courtes de Moebius dont ils mélangent à chaque fois le contenu ce qui amène à en contenir des inédites avec des déjà lues. Ici notamment, l'histoire Absoluten Calfeutrail se retrouve dans ces 2 albums, et Cauchemar blanc a eu aussi un album dédié, avec comme seules différences d'avoir été colorisées ou non. C'est un ouvrage destiné avant tout aux connaisseurs, voire aux inconditionnels de l’auteur. On y trouve une série de récits très courts, souvent trop courts d’ailleurs pour qu’ils puissent vraiment prendre corps. Certains m'ont paru abscons, d’autres m'ont laissé totalement indifférent, même si Cauchemar blanc se démarque par sa clarté et son cadre contemporain quasi réaliste. J'ai par exemple souri à Ktulu, où Moebius rend un hommage direct et humoristique à HP Lovecraft mais là encore le format très bref ne permet pas de lui rendre justice. Et les deux histoires de début d'album, La Citadelle aveugle et Ballade sont de très beau périples (un peu trop bavard pour le second) dans l'univers imaginaire de Moebius, inspiré de médiéval, de science-fiction et de fantasy, avec toujours cette touche d'humour un peu absurde et noir qui le caractérise. Graphiquement, le trait de Moebius reste fascinant, même si tout n’est pas également inspiré selon les histoires. On sent l’évolution du style au fil des années, et quelques planches sont vraiment magnifiques. L'histoire Absoluten Calfeutrail est une très belle réalisation muette mettant en scène une très longue chute qui rappellera beaucoup celle du John Difool de L'Incal tout en mêlant d'autres éléments visuels de l'univers de Moebius. Mais sur le fond, j’ai trouvé l’ensemble trop disparate, parfois daté, et souvent frustrant. Il y a de bonnes idées, des clins d’œil, des intentions satiriques. Je ne regrette pas ma lecture, car on y devine des bribes de l’univers si particulier de Moebius, mais je conseillerais plutôt cet album à ceux qui connaissent déjà son œuvre. Pour découvrir l’auteur, mieux vaut commencer ailleurs. Note : 2,5/5

10/04/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Déviation
La Déviation

Les éditions des Humanoïdes Associés sont assez pénibles avec leurs multiples rééditions des histoires courtes de Moebius dont ils mélangent à chaque fois le contenu tant et si bien que quand on ouvre un de leurs albums, on ne sait jamais quel part de celui-ci on a déjà lu. Celui-ci, relativement ancien, n'est pas un indispensable mais il contient quelques histoires qui feront plaisir aux afficionados de l’univers graphique de Moebius. Trois histoires sortent du lot dans cet album : La Déviation, Escale sur Pharagonescia et Absoluten Calfeutrail. La première est une perle de surréalisme poétique, pleine d’humour absurde, mettant en scène Moebius et sa femme dans un voyage en voiture qui tourne au délire dans le plus pur esprit du magazine Métal Hurlant de l'époque. C'est joliment dessiné, souvent amusant, mais un peu trop verbeux pour que l'humour fonctionne vraiment bien. Escale sur Pharagonescia est une histoire relativement longue qui a déjà eu un album à son propre nom. Elle est presque trop longue car je ne l'ai pas trouvée toujours drôle, mais sa fin est bien sympa et surtout elle contient tout l'univers graphique de science-fiction délirante du Moebius post-Blueberry. Quant à Absoluten Calfeutrail, bien que muette, elle en dit long avec son dessin fin et méticuleux. C'est l'histoire d'une très longue chute qui rappellera beaucoup celle du John Difool de L'Incal tout en mêlant d'autres éléments visuels de l'univers de Moebius. Belle réalisation ! Pour ce qui est des autres histoires, c’est plus inégal. Certaines m’ont paru bâclées, presque à l’état d’ébauche, tandis que d’autres dégagent un charme étrange, mélange d’anticipation loufoque et de réflexion existentielle. Ce qui frappe, c’est la cohabitation des deux styles de Giraud/Moebius : le trait précis et dense d’un côté, plus relâché et expérimental de l’autre. On sent bien que ces histoires viennent de périodes différente. L’ensemble manque un peu de cohérence, mais ça reste un voyage visuel intéressant dans les débuts d’un géant de la BD. Pour les fans de Moebius, c’est un passage obligé. Pour les autres, ça peut être déroutant… mais ça vaut le détour.

10/04/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Metropolia
Metropolia

Quand le cyberpunk rencontre l'anticipation écologique et le polar. Fin du 21e siècle, la crise énergétique a rendu hors de prix les transports et les humains se sont regroupés dans des mégalopoles de plus en plus grandes dont il faut une fortune pour s'échapper et voyager. Sasha Jäger y est détective au service de la méga corporation Metropolia qui lui assigne des missions d'investigation et d'infiltration qu'il est l'un des rares à pouvoir accomplir puisque bénéficiant d'une immunité aux effets secondaires d'un liquide créé pour permettre d'acquérir temporairement des connaissances idéales pour se faire passer pour qui l'on n'est pas. En échange, il espère pouvoir récolter assez d'argent pour un jour traverser l'Atlantique et retrouver sa bien aimée qui vit de l'autre côté. Le décor a de fortes ressemblances avec les villes cyberpunk, l'écologie en plus. Les disparités sociales y sont grandes, avec de rares privilégiés qui bénéficient de tous les avantages tandis que la population de base est contrainte de ne pas pouvoir voyager et de gagner la nouvelle monnaie locale, le mile, en comptant le nombre de pas qu'elle fait par jour. IA, robots et images holographiques y côtoient un quotidien fait de piétons et de restrictions d'énergie. Et au milieu de cela, le héros est un détective qui mène des enquêtes aux allures de polar noir mêlé de technologies futuristes. Le dessin d'Ingo Römling est d'excellente qualité. Légèrement froid et informatisé, il se révèle très généreux sur les décors et les personnages. Sa représentation d'un Berlin futuriste est plutôt crédible, mêlant les gris bâtiments rectangulaires du Berlin contemporain, les ajouts avant-gardistes de science-fiction et les aménagements plus écologiques et piétonniers. Les personnages sont plein de vie et de dynamisme, avec notamment un héros souriant et visuellement attachant. L'intrigue tient la route mais pêche par un manque d'exposition et une certaine complexité de son enquête. On a un peu de mal à comprendre ce monde théoriquement en crise énergétique dès qu'il s'agit de transports longue distance mais dépensant sans trop compter pour ce qui est des transports urbains et surtout des robots et autres intelligences artificielles. S'il y a suffisamment d'électricité pour cela, pourquoi les transports électriques ne permettent-ils pas de voyager davantage ? Sans parler évidemment d'un simple voilier pour traverser l'Atlantique sans se ruiner à vie. Comme beaucoup de polars noirs, l'enquête et les mystères dévoilés par le héros se révèlent parfois un peu ardus à suivre, notamment en ce qui concerne les motivations et actions de l'antagoniste. Là encore, il y a comme un manque d'exposition qui empêche de comprendre ce qu'il peut et ne peut pas faire, pourquoi il le fait et pourquoi il se fait aider avec autant de dévouement par sa dangereuse partenaire. Autant j'ai été captivé par ce futur proche et l'évolution du héros en son sein, autant son enquête m'a davantage embrouillé et moins convaincu. Je suis toutefois curieux de lire d'autres aventures dans cet univers et avec cet enquêteur.

10/04/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Remington 1885
Remington 1885

Frederic Remington était un illustrateur américain célèbre au 19e siècle, connu pour avoir dessiné la vie des pionniers dans l'Ouest américain avant que le Far West ne disparaisse pour de bon. Il a notamment réalisé des illustrations des guerres apaches. Et s'il n'a jamais véritablement rencontré le fameux Geronimo à l'époque, ça n'empêche pas les auteurs de mettre en scène cette rencontre, imaginant que la bande de Go Khla Yeh le kidnappe car celui-ci est autant fasciné par l'idée de se faire dessiner par Remington que ce dernier l'est de pouvoir le faire. C'est un récit western réaliste, entre historique et grands espaces aventureux. Il nous plonge dans une époque de fin de colonisation, quand les blancs ont quasiment définitivement pris le dessus sur les amérindiens et qu'ils les parquent dans des réserves miteuses où la majorité se résignent à un statut misérable. Geronimo et sa poignée de guerriers mène encore une guérilla désespérée contre l'armée US pour tenter de retarder l'inévitable. Le jeune Remington, encore inconnu du grand public à l'époque, débarque de l'Est en Arizona pour constater la situation et accompagner pendant un temps le fameux régiment noir des Buffalo Soldiers, affecté avec de nombreux autres aux guerres apaches. Le graphisme de Sagar est beau et évocateur. Il retranscrit aussi bien les décors grandioses des espaces américains que les visages expressifs tant des soldats américains que des indiens résignés ou des guerriers résolus de Geronimo. Hormis cette rencontre fictive entre deux personnalités, l'histoire suit la trame historique et se révèle instructive et bien rythmée. On se demande longtemps ce qui va résulter de cette tentative de Remington d'atteindre une représentation vraie de l'esprit du chef indien. Et c'est là que la conclusion du récit peut se révéler frustrante puisqu'au final tout s'arrête avant qu'on n'en sache vraiment davantage. Cela laisse le lecteur sur le sentiment d'avoir passé un moment intéressant et dépaysant mais sans plus soulever d'émotion.

10/04/2025 (modifier)
Couverture de la série De Gaulle
De Gaulle

C'est avec surprise que je me suis aperçu qu'il manquait cette série sur le site. Pourtant le "Grand Charles" aurait pu être ou a été à la table de nombreux autres personnages de la collection. C'est dire si sa présence est incontournable dans l'histoire du siècle dernier pour la France et au delà de nos frontières. Je voudrais féliciter Mathieu Gabella et l'historienne Frédérique Néau-Dufour pour le gros travail effectué pour rendre la narration accessible. En effet il y a tellement de matériaux (noms, dates, événements intimes ou historiques) qu'il ,a fallu un gros travail de sélection et de présentation pour que le lecteur puisse suivre. C'est d'autant plus vrai que certains événements peuvent être encore sujet à polémique. Le tome 1 est le plus simple et fluide. Ce tome prend le temps de replacer Charles dans une jeunesse qui fonde sa vision historique de la France. C'est l'époque du Charles de Gaulle militaire qui croise la route de Pétain jusqu'à la défaite de 1940. Le tome 2 se concentre sur la période 40-45 depuis l'appel du 18 Juin jusqu'à la victoire. C'est le Charles de Gaulle de la résistance à Vichy mais en mal de légitimité populaire vis à vis des américains. Une grande partie se passe en Afrique et en Orient avec la difficile confrontation de troupe fidèle à Vichy parfois soutenues par Roosevelt. Un tome intéressant qui montre la position difficile de De Gaulle vis à vis de territoires qu'il considère comme la France mais qui aspirent déjà à l'indépendance. Le tome 3 est plus politique puisque c'est la période de la Vème République, la guerre d'Algérie, la réconciliation, la guerre froide, le nucléaire, mai 68. Des thèmes qui nous impactent encore aujourd'hui. Les auteurs ont souhaité ne pas proposer un récit hagiographique ou à charge. Ils ont voulu laisser la place à différents points de vue. Cela reste une lecture exigeante plus accessible à des personnes de ma génération qui reconnaitront les intervenants. Je n'ai pas été vraiment séduit par le graphisme des visages très réalistes mais chargés. Comme souvent dans ce type de série historique; les extérieurs sont soignés et la mise en couleur classique. Cela reste un peu statique à cause de la figure rigide de Charles de Gaulle qui est omniprésente dans la série. Un opus qui a évidemment toute sa place dans la collection pour une lecture documentée et sérieuse.

10/04/2025 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Sa Majesté des Mouches
Sa Majesté des Mouches

Beau travail pour adapter un récit important, toujours avec ce style beau, coloré et épuré en texte qui m'avait séduit dans Jours de sable, mêlant de manière inattendue le contemplatif et le rythme élevé, grâce à un découpage "cinématographique". Pourtant, comme avec Jours de sable, sans trop m'expliquer pourquoi, l'enthousiasme est modéré. Le scénario est aussi fort que le roman, mais je pense que la charge est trop dénuée de responsabilités, telle une virulence n'attaquant finalement personne, une charge qui en fait satisferait tout le monde. Ma conclusion était similaire après lecture du 1984 de Coste : voilà de jolis récits à la dénonciation faisant tristement l'unanimité, car non revisités à l'aune du XXIe siècle. Sans compter que ces histoires plus que familières se découvrent en BD sans la moindre surprise. Par ailleurs, la belle qualité des illustrations de De Jongh et cette manière de traverser les pages surdécoupées à grande vitesse, finissent par engendrer une lecture anodine ne laissant pas véritablement de trace. Il s'agit donc d'une belle BD, mais... Seuls quelques moments échappent à ce dérisoire : lorsque l'enfant à lunettes est confronté à l'émergence d'une violence et que la pire horreur, glaçante, devient soudainement envisageable. A cet instant alors, le temps s'arrête et la BD s'empare frontalement de son sujet en dépassant sa mise en scène jusqu'ici trop léchée.

09/04/2025 (modifier)
Couverture de la série La Saison des anguilles
La Saison des anguilles

Cette lecture m'a laissé comme un goût de cendres une fois terminée. Denis Lapière propose ici un récit assez littéraire malgré le peu de texte qui accompagne cette histoire sociale et familiale. Le récit renvoie aux romans qui décrivent la déchéance d'une vieille France arque boutée à ses titres et châteaux dans un huis clos proche de la consanguinité. Le graphisme de Bailly fait beaucoup pour rendre cette ambiance de famille déchue prête à toutes les bassesses pour assurée sa continuité. L'ambiance est souvent lourde voire sordide et seule les incursions dans le marais poitevin permettent un espace de respiration. Cette partie m'a d'ailleurs fait penser au roman de marcel Aymé "La Vouivre" avec ici des anguilles au lieu de vipères. Cela confirme l'ambiance rude de roman paysan que Lapière donne à son scénario. Le graphisme de Bailly accentue le contraste entre la douceur et la sérénité des paysage du marais vis à vis de la froideur cadavérique des personnages jusqu'au final émouvant où cela s'inverse. Une lecture intéressante malgré une approche difficile. Un bon 3

09/04/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Les Papillons ne meurent pas de vieillesse
Les Papillons ne meurent pas de vieillesse

Une chasse au papillon pas comme les autres. En effet, l'entomologiste Camille Simon reçoit un colis d'Amérique du Sud et il y trouve un spécimen de papillon disparu, le Parides Ascanius. Il part aussitôt avec sa cousine Géraldine pour le Brésil, il veut confirmer son existence, celle-ci pourrait changer la vision scientifique sur la résilience de la nature. Mais sa recherche en pleine forêt amazonienne va se compliquer, des multinationales ne voient pas d'un bon œil le possible futur classement d'une partie de la forêt en parc national. Évidemment la partie de cache-cache ne sera pas de tout repos, ce mystérieux papillon va se faire désirer. Un récit instructif qui nous dévoile une face cachée peu reluisante du Brésil et des multinationales qui bafouent les lois en toute impunité : déforestation illégale et orpaillallage sauvage. Une face sombre où le déplacement forcé des peuples autochtones est monnaie courante et si cela ne suffit pas, il reste le meurtre. Ils sont prêts à tout pour faire échouer cette expédition scientifique. Il est effarant qu'à notre époque ces actes mafieux existent encore. Ce n'est pas nouveau, mais ce récit nous prouve encore une fois que notre monde ne tourne pas rond et que la biodiversité reste la cinquième roue du carrosse. Un bon moment de lecture, j'ai aimé les personnages, la petite pointe d'humour, les informations sur les papillons et le côté documentaire, mais je ne suis pas comblé pour autant, j'aurais aimé en savoir plus sur ces multinationales et leurs ramifications. Une histoire construite à partir d'un fait divers, je ne sais pas jusqu'où elle est proche de la vérité, mais Matz a passé de nombreuses heures chez Camille Le Piouff, un entomologiste, à Paris (Nature et Passion). Si je suis reparti avec cet album sous le bras, c'est pour Frédéric Bézian, j'adore son style torturé reconnaissable au premier coup d'œil. Il nous propose un magnifique dégradé de gris où juste des touches de couleurs habilleront les différents papillons. La forêt n'a jamais été aussi belle et sauvage. Superbe ! Note réelle : 3,5.

09/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Love Me
Love Me

Un récit sincère mais qui manque parfois de profondeur Love Me de Naomi Reboul aborde des sujets sensibles avec une certaine justesse et une touche personnelle qui se ressent dans chaque planche. Le style graphique, épuré, accompagne bien le propos, même s’il peut paraître parfois un peu trop minimaliste. Si l’intention est belle et le ton sincère, l’ensemble manque parfois de rythme ou de développement pour vraiment marquer sur la durée. Une lecture intéressante, mais qui laisse un léger goût d’inachevé.

08/04/2025 (modifier)