Un 1er tome qui ne révolutionne rien mais qui m’a suffisamment titillé pour apprécier ma lecture.
Un univers anthropomorphique sympathique, pas mal de peuples ou de régions qui ajoutent à la richesse, avec en toile de fond l’éternel scission entre herbivores et carnivores. Des personnages plutôt attachants et qui en gardent sous le pied, de l’aventure bien faite et plaisante à suivre.
Le tout est servi par un dessin efficace de Bessadi (seul aux manettes) pour passer un agréable moment et sans temps mort.
Nous sommes assez loin de la complexité et profondeur de la série Les 5 Terres (en train de devenir petit à petit la référence dans le genre), j’ai trouvé ici que les péripéties étaient plus tournées grands ados mais bien réalisées et avec du savoir faire.
Je reviendrai sur ma note à l’issue de cette trilogie et de sa conclusion (qui jouera beaucoup sur mon ressenti final) mais je suis d’humeur généreuse pour arrondir au supérieur.
3,5
MàJ tome 2 et 3 :
Comme promis, je reviens sur mon ressenti après découverte de la conclusion de cette série … et je revois finalement ma note à la baisse.
Le résultat n’est pas mauvais, c’est honnête et divertissant mais finalement bien trop léger à mon goût. J’espérais un poil de noirceur entre autres surprises mais le final reste plutôt convenu (ici ça fait un peu bataille des 5 armées).
Un récit efficace, qui reste bien fait mais qui souffre de la comparaison dans le milieu anthropomorphe. Ici on s’adresse aux plus jeunes.
Un album avec d’indéniables qualités mais qui n’a pas su me toucher.
Je partais pourtant avec un bon apriori, plutôt envoûté par le dessin et les couleurs, cette partie est constante et permet d’arriver au bout de ce pavé sans trop d’encombres. C’est ce point que je retiendrais surtout de mon aventure.
Pour le récit en lui-même, bien que sympathique, je ne l’ai pas trouvé ébouriffant. Les thématiques ne m’ont pas trop parlé (la question du genre m’a même un peu saoulé) et le tout manque sacrément de nuances à mes yeux. En plus, Martino/Rebis ne m’est pas apparu spécialement attachant, je l’ai accompagné facilement dans sa quête mais plus on s’approchait de la fin, plus j’ai été déçu du développement.
J’avoue aussi que j’attendais un peu autre chose en terme d’histoire, de traitement ou de portée. Je ne reproche pas le fond mais ça m’a semblé un peu trop unilatéral ici. La beauté ou l’émotion (pourtant présentes) ont fini par m’échapper.
Une œuvre simplement pas pour moi.
Nota : au cours de ma lecture, j’ai quand même appris un truc (pas pu m’empêcher de vérifier sur le net après coup, ne croyant pas au fait), c’est que certaines larves d’insectes mettent parfois bien plusieurs années avant d’éclore.
Bon, je vais être honnête, je n'ai pas lu les 134 albums de la série, aussi courts soient-ils. J'en avais facilement lu une cinquantaine quand j'étais à l'école primaire et j'en ai relu une douzaine pour écrire cet avis (et ne pas juste me baser sur mes souvenirs).
Les albums, comme dit plus haut, sont courts. Leur but n'est pas vraiment de raconter une histoire, plutôt de présenter une situation, une problématique du quotidien auxquel-le-s les enfants peuvent faire face. Max et Lili jouent leur rôles d'enfants et donc agissent et réagissent comme des enfants moyens face à ce qui leur arrive (ou ce qui arrive à leurs proches). Ça ne cherche pas à révolutionner le genre de la bande dessinée jeunesse mais ça remplit son office d'album documentaire pseudo-fictif à destination des enfants. Les albums sont très pratiques pour ouvrir des discussions auprès des jeunes et force est de constater qu'ils sont toujours autant demandés aujourd'hui (nous avons dû poser des restrictions d'emprunt à ma bibliothèque pour éviter que les enfants se battent pour les avoir, c'est vous dire).
Bref, de bons albums très courts pour aborder des questions auprès des jeunes enfants.
Les albums de Maliki, ça se divise en deux périodes (bon, techniquement c'est plus compliqué, la transition d'une période à l'autre n'a pas été fluide et s'est faite sur plusieurs albums, petit à petit).
Au début, Maliki c'était de simples anecdotes, des petits sketchs du quotidien publiés sur le blog du même nom (que je visitais presque quotidiennement durant mes années collège et lycée). Bon, techniquement, toutes les histoires publiées dans ces albums ont d'abord été publiées sur le blog, mais au début il ne s'agissait que de petites histoires indépendantes (et s'il y avait des petits arcs narratifs, ils restaient similaires à ceux que l'on peut voir sur n'importe quel autre blog de BD racontant des anecdotes).
Puis, progressivement, une intrigue commence à poindre. Maliki s'entoure progressivement de personnages récurrents, jouant des rôles de plus en plus importants et on place quelques mystères (comme les magouilles de la sœur de Fang ou tout ce qui tourne autours des "stands"). A la fin, dans l'album Hanami, il ne s'agit plus que d'une série avec intrigue (si bien que Souillon a finit par sortir un autre album pour compiler le reste des anecdotes et histoires indépendantes publiées sur le blog). On attend d'ailleurs toujours la suite de cette histoire si je ne m'abuse, bien que l'univers a continué de s'étendre avec des romans jeunesse et un jeu-vidéo qui sortira bientôt.
Bon, mais qu'en est-il de la qualité ? Eh bien elle varie (comme c'est étonnant !). Certaines anecdotes sont drôles, d'autres non. En fait, la qualité fluctue surtout par rapport au sentiment de "daté" qu'ont certaines de ses histoires. A la fois le charme et le "défaut" inerrant aux albums compilations de blogs. Je ne parle même pas nécessairement du dessin (qui évolue au fil du temps et devient sincèrement très beau sur la fin) mais bien des sujets, des fonds d'intrigues. La petite chinoise maoïste qui parle en oubliant certains mots dans ses phrases, ça passe difficilement aujourd'hui (encore heureuse). Heureusement, encore une fois, ces personnages évoluent et Fang devient un personnage assez attachant aux fils des récits.
Je ne sais pas si la publication en albums ajoute une plus-value comparé au blog en lui-même, en tout cas j'ai toujours les miens.
(Note réelle 2,5)
Bon, si je mets 3 étoiles, c'est avant tout pour la troisième partie de l'album.
En effet, ce dernier et composé de trois histoires, la première est un one-shot, la seconde est composée de cinq épisodes et la troisième composée de trois épisodes. La première et la seconde histoire sont des récits super-héroïques tout ce qu'il y a de plus banal, sans grands enjeux ou plus-value. Bon, si, il y a le fait que les dessins reprennent les designs de la série animée de 92 (Bruce Timm a même dessiné la première histoire). J'aime bien la série de 92, mais la forme ne fait pas le fond et ici les deux premières histoires sonnent vraiment creux.
Fort heureusement, la troisième histoire rehausse le niveau !
Ici, c'est une pure comédie super-héroïque déjantée. Enfin, pas vraiment super-héroïque puisque nous y suivons Harley Quinn et Poison Ivy, les meilleures amies super-criminelles. Leur duo fonctionne toujours autant que dans la quasi-totalité des histoires les reprenant, Poison Ivy jouant le rôle du clown blanc et Harley Quinn celui de l'auguste. Leurs aventures antihéroïques sont drôles, j'aurais sincèrement préféré un album à part rien que pour celles-là.
Mais l'album est un tout, une compilation d'histoires, et je me dois donc de juger l'œuvre dans son ensemble.
Je mets donc 3 étoiles.
(Note réelle 2,5).
Un album sans prétention qui remplit haut la main son côté divertissant.
Nous serons en terrain connu, l’histoire ne manquant pas de clichés dans ses ingrédients mais l’assaisonnement reste suffisamment équilibré (malgré beaucoup d’ail de la part de mémé) pour passer un bon moment.
Le scénariste tient son récit, mention à Pilou et Mémé pour leur relation, les autres personnages sont plus dans la caricature. On sera dans le déjà vu mais le tout m’a paru maîtrisé.
Espé, que je connais peu, adopte un style plus « gros nez » qu’à son habitude. Son trait accompagne et illustre la farce de belle manière.
Un résultat conforme et honnête à ce qu’on pouvait attendre d’un tel titre. De la comédie familiale un peu gentillette mais réussie.
Fabien Grolleau est architecte de formation. Il l’explique en avant-propos, mais de toute façon, ça se sent tout au long de l’album, tant celui-ci tourne uniquement autour d’un projet architectural, en en détaillant les moindres aspects, de la conception des plans jusqu’à la livraison au propriétaire, en passant par la surveillance de tous les corps de métiers intervenant pour la construction.
Dit comme ça, ça peut paraître rébarbatif, mais en fait ça se laisse lire agréablement. Nous suivons une jeune architecte, qui vient tout juste d’être diplômée et qui, intégrant un grand cabinet, se voit immédiatement confier un chantier important, une belle maison.
Et la narration est fluide, très vivante (le dessin de Clément Fabre y est pour beaucoup, simple, vif, semi-caricatural et dynamique). On ressent très bien la pression subie par l’architecte – qu’elle transmet parfois aux corps de métiers qu’elle dirige comme un chef d’orchestre. Je suis aussi étonné de voir la patience et la diplomatie dont il faut faire preuve face à des demandes et à des changements de dernière minute de la part du « client ». Car ici la « cliente » est franchement insupportable (bourgeoise pimbêche qui se la raconte, et qui est capricieuse, on a envie de lui mettre des baffes parfois !).
Un album qui réussit le pari de rendre intéressante la description d’un métier.
L'album m'a été offert au nouvel an par un ami qui me l'avait décrit comme suit : "c'est une BD avec une sirène, des dragons et des lesbiennes, tu devrais aimer". Comme quoi mes ami-e-s savent me vendre leurs cadeaux !
J'étais donc vraiment intéressée par cette lecture, jusqu'à ce que j'aperçoive le nom du scénariste : Joann Sfar. Bémol, car l'écriture pompeuse de Sfar, à moins qu'il soit accompagné par quelqu'un d'autre au scénario, ça me laisse quand-même souvent de marbre. Donc après ça, au contraire, j'ai presque redouté ma lecture.
J'ai finalement sauté le pas hier soir, et j'en sors assez mitigée. Pas mitigée car je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire mais, au contraire, car je l'ai trouvé très intéressante et plein de bonnes idées mais parasitée par des choix étranges.
Je m'explique.
D'un côté il y a l'histoire, vive et fantasque (proche du réalisme magique dans son traitement du surnaturel), avec des personnages simples mais amusants et quelques répliques savoureuses ; de l'autre côté il y a la narration, marquée par les formules ampoulées et souvent pompeuses de Sfar et une impression que tout cela va parfois un peu trop vite.
Tout au long de ma lecture, je n'ai cessé de me demander si je trouvais tel ou tel parti-pris bon ou mauvais, j'étais continuellement tiraillée entre ma sincère affection avec l'idée de base et mon indécision quant à la qualité de l'exécution. Les formules alambiquées de Sfar collaient très bien par moment (seules les références modernes et contemporaines glissées dans la narration m'ont semblées de trop), le dessin de Sandoval (que je ne connaissais pas jusque là) m'a véritablement charmée, la nonchalance du traitement des péripétie m'a agréablement surprise, ...
Bref, j'ai aimé.
J'ai aimé, et pourtant j'ai tout de même ce sentiment de potentiel un peu gâché. J'ai véritablement l'impression qu'il y avait un potentiel de quelque chose de "plus" là-dedans, que l'album n'était pas très loin d'être très bon à mes yeux.
Oui, très bon. Pour la première fois de ma vie, exception faite des trois premiers albums du Chat du Rabbin pour lesquels j'ai une petite affection, j'ai sincèrement aimé une œuvre où Sfar était seul au scénario. J'en tombe des nues. Pour une fois, j'ai réussi à rentrer dans le délire.
Mais, encore une fois, l'album n'est pas parfait. La forme très chaotique de l'histoire et de la narration ne plairont pas à tout le monde (même si, personnellement, j'en suis friande). Il faut aimer le fantasque, les phrases alambiquées et la nonchalance de la narration. Et je ne suis toujours pas sûr que le résultat soit réussis ou non !
L'album mérite 3 étoiles à mes yeux, bon mais imparfait. Il n'empêche que j'en sors autant charmée que dubitative et que, mine de rien, j'ai bien l'impression d'avoir eu un coup de cœur.
Bien joué, Guillaume, ton cadeau m'a plu mais m'a également bien pété les (proverbiales) couilles !
Difficile de juger cette série sur son seul premier tome. Elle part d'une idée amusante mais on peine encore à voir comment elle va l'exploiter et où elle va aller, alors qu'elle doit se terminer en 5 tomes seulement.
Ce monde est divisé en deux royaumes : celui des humains et de leurs héros, et celui des démons que les héros vont combattre, sans réelle autre raison que le fait qu'ils soient ennemis par nature. Le jeune roi des démons est très puissant, doté d'un mana lui permettant de réaliser toute la magie qu'il désire ou presque. Mais il s'ennuie dans son rôle et il est en même temps fasciné par une héroïne, très jeune mais très dévouée à son rôle car elle veut redonner l'espoir au peuple par ses actes de bravoure. Il en est quasiment amoureux et passe son temps à la surveiller à distance avec sa vision magique et tente de l'aider et de la motiver pour qu'elle revienne le combattre.
Le dessin est de bonne qualité, maîtrisé mais un peu classique, sans surprise pour ce genre de manga. Le style est d'ailleurs plus proche d'un shonen que d'un seinen.
L'histoire, pour sa part, malgré son point de départ qui fait sourire, laisse un peu perplexe. Il est difficile de voir comment l'auteur va exploiter son idée. Il se passe peu de choses dans le premier tome malgré son bon nombre de pages car la narration est très aérée, avec quelques répétitions au début de chaque chapitre. Le récit inclut également pas mal d'éléments un peu nunuches, à commencer par la passion exercée par le jeune roi démon pour cette fille, mais aussi son comportement à elle, d'adolescente romantique et immature malgré son statut théorique de héroïne qui combat des démons.
Je demande encore à être convaincu par la suite de la série.
Un album étonnant.
Étonnant par son univers. En effet, on va découvrir une ménagerie des plus étrange, un cirque qui présente des "freaks". J'ai tout de suite pensé au film La Monstrueuse Parade (1932) de Tod Browning. Et l'une de ces étrangetés est Olympia, une femme-automate championne d'échecs. On y découvrira aussi l'horloger Zacharius, sa fille Lola - une copie conforme d'Olympia - et de l'intrigant Antoine, une sorte de Robin des bois pas toujours bien intentionné.
Alexandre Kha développe une histoire atypique et philosophique où il sera question de la place de l'Intelligence Artificielle, mais aussi de la différence, celle qui ghetoïse une partie de l'humanité. Il sera aussi question d'amour, de tromperie et d'argent pour faire progresser le récit.
Le rythme est lent, poétique et onirique.
Mais la magie n'a pas totalement fonctionné, je me suis un peu ennuyé lors de ma lecture et surtout, il y a un truc que je n'ai pas compris (page 49) ou qui m'échappe et qui me frustre.
Le dessin de Kha est épuré, légèrement géométrique et statique, il a beaucoup de charme. J'ai particulièrement aimé les passages sous la forme d'ombres chinoises. La bichromie contribue à nous plonger dans ce triste univers.
Une mise en page très classique.
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L'Ogre Lion
Un 1er tome qui ne révolutionne rien mais qui m’a suffisamment titillé pour apprécier ma lecture. Un univers anthropomorphique sympathique, pas mal de peuples ou de régions qui ajoutent à la richesse, avec en toile de fond l’éternel scission entre herbivores et carnivores. Des personnages plutôt attachants et qui en gardent sous le pied, de l’aventure bien faite et plaisante à suivre. Le tout est servi par un dessin efficace de Bessadi (seul aux manettes) pour passer un agréable moment et sans temps mort. Nous sommes assez loin de la complexité et profondeur de la série Les 5 Terres (en train de devenir petit à petit la référence dans le genre), j’ai trouvé ici que les péripéties étaient plus tournées grands ados mais bien réalisées et avec du savoir faire. Je reviendrai sur ma note à l’issue de cette trilogie et de sa conclusion (qui jouera beaucoup sur mon ressenti final) mais je suis d’humeur généreuse pour arrondir au supérieur. 3,5 MàJ tome 2 et 3 : Comme promis, je reviens sur mon ressenti après découverte de la conclusion de cette série … et je revois finalement ma note à la baisse. Le résultat n’est pas mauvais, c’est honnête et divertissant mais finalement bien trop léger à mon goût. J’espérais un poil de noirceur entre autres surprises mais le final reste plutôt convenu (ici ça fait un peu bataille des 5 armées). Un récit efficace, qui reste bien fait mais qui souffre de la comparaison dans le milieu anthropomorphe. Ici on s’adresse aux plus jeunes.
Rebis
Un album avec d’indéniables qualités mais qui n’a pas su me toucher. Je partais pourtant avec un bon apriori, plutôt envoûté par le dessin et les couleurs, cette partie est constante et permet d’arriver au bout de ce pavé sans trop d’encombres. C’est ce point que je retiendrais surtout de mon aventure. Pour le récit en lui-même, bien que sympathique, je ne l’ai pas trouvé ébouriffant. Les thématiques ne m’ont pas trop parlé (la question du genre m’a même un peu saoulé) et le tout manque sacrément de nuances à mes yeux. En plus, Martino/Rebis ne m’est pas apparu spécialement attachant, je l’ai accompagné facilement dans sa quête mais plus on s’approchait de la fin, plus j’ai été déçu du développement. J’avoue aussi que j’attendais un peu autre chose en terme d’histoire, de traitement ou de portée. Je ne reproche pas le fond mais ça m’a semblé un peu trop unilatéral ici. La beauté ou l’émotion (pourtant présentes) ont fini par m’échapper. Une œuvre simplement pas pour moi. Nota : au cours de ma lecture, j’ai quand même appris un truc (pas pu m’empêcher de vérifier sur le net après coup, ne croyant pas au fait), c’est que certaines larves d’insectes mettent parfois bien plusieurs années avant d’éclore.
Max et Lili (Ainsi va la vie)
Bon, je vais être honnête, je n'ai pas lu les 134 albums de la série, aussi courts soient-ils. J'en avais facilement lu une cinquantaine quand j'étais à l'école primaire et j'en ai relu une douzaine pour écrire cet avis (et ne pas juste me baser sur mes souvenirs). Les albums, comme dit plus haut, sont courts. Leur but n'est pas vraiment de raconter une histoire, plutôt de présenter une situation, une problématique du quotidien auxquel-le-s les enfants peuvent faire face. Max et Lili jouent leur rôles d'enfants et donc agissent et réagissent comme des enfants moyens face à ce qui leur arrive (ou ce qui arrive à leurs proches). Ça ne cherche pas à révolutionner le genre de la bande dessinée jeunesse mais ça remplit son office d'album documentaire pseudo-fictif à destination des enfants. Les albums sont très pratiques pour ouvrir des discussions auprès des jeunes et force est de constater qu'ils sont toujours autant demandés aujourd'hui (nous avons dû poser des restrictions d'emprunt à ma bibliothèque pour éviter que les enfants se battent pour les avoir, c'est vous dire). Bref, de bons albums très courts pour aborder des questions auprès des jeunes enfants.
Maliki
Les albums de Maliki, ça se divise en deux périodes (bon, techniquement c'est plus compliqué, la transition d'une période à l'autre n'a pas été fluide et s'est faite sur plusieurs albums, petit à petit). Au début, Maliki c'était de simples anecdotes, des petits sketchs du quotidien publiés sur le blog du même nom (que je visitais presque quotidiennement durant mes années collège et lycée). Bon, techniquement, toutes les histoires publiées dans ces albums ont d'abord été publiées sur le blog, mais au début il ne s'agissait que de petites histoires indépendantes (et s'il y avait des petits arcs narratifs, ils restaient similaires à ceux que l'on peut voir sur n'importe quel autre blog de BD racontant des anecdotes). Puis, progressivement, une intrigue commence à poindre. Maliki s'entoure progressivement de personnages récurrents, jouant des rôles de plus en plus importants et on place quelques mystères (comme les magouilles de la sœur de Fang ou tout ce qui tourne autours des "stands"). A la fin, dans l'album Hanami, il ne s'agit plus que d'une série avec intrigue (si bien que Souillon a finit par sortir un autre album pour compiler le reste des anecdotes et histoires indépendantes publiées sur le blog). On attend d'ailleurs toujours la suite de cette histoire si je ne m'abuse, bien que l'univers a continué de s'étendre avec des romans jeunesse et un jeu-vidéo qui sortira bientôt. Bon, mais qu'en est-il de la qualité ? Eh bien elle varie (comme c'est étonnant !). Certaines anecdotes sont drôles, d'autres non. En fait, la qualité fluctue surtout par rapport au sentiment de "daté" qu'ont certaines de ses histoires. A la fois le charme et le "défaut" inerrant aux albums compilations de blogs. Je ne parle même pas nécessairement du dessin (qui évolue au fil du temps et devient sincèrement très beau sur la fin) mais bien des sujets, des fonds d'intrigues. La petite chinoise maoïste qui parle en oubliant certains mots dans ses phrases, ça passe difficilement aujourd'hui (encore heureuse). Heureusement, encore une fois, ces personnages évoluent et Fang devient un personnage assez attachant aux fils des récits. Je ne sais pas si la publication en albums ajoute une plus-value comparé au blog en lui-même, en tout cas j'ai toujours les miens. (Note réelle 2,5)
Gotham Girls
Bon, si je mets 3 étoiles, c'est avant tout pour la troisième partie de l'album. En effet, ce dernier et composé de trois histoires, la première est un one-shot, la seconde est composée de cinq épisodes et la troisième composée de trois épisodes. La première et la seconde histoire sont des récits super-héroïques tout ce qu'il y a de plus banal, sans grands enjeux ou plus-value. Bon, si, il y a le fait que les dessins reprennent les designs de la série animée de 92 (Bruce Timm a même dessiné la première histoire). J'aime bien la série de 92, mais la forme ne fait pas le fond et ici les deux premières histoires sonnent vraiment creux. Fort heureusement, la troisième histoire rehausse le niveau ! Ici, c'est une pure comédie super-héroïque déjantée. Enfin, pas vraiment super-héroïque puisque nous y suivons Harley Quinn et Poison Ivy, les meilleures amies super-criminelles. Leur duo fonctionne toujours autant que dans la quasi-totalité des histoires les reprenant, Poison Ivy jouant le rôle du clown blanc et Harley Quinn celui de l'auguste. Leurs aventures antihéroïques sont drôles, j'aurais sincèrement préféré un album à part rien que pour celles-là. Mais l'album est un tout, une compilation d'histoires, et je me dois donc de juger l'œuvre dans son ensemble. Je mets donc 3 étoiles. (Note réelle 2,5).
Le Gigot du dimanche
Un album sans prétention qui remplit haut la main son côté divertissant. Nous serons en terrain connu, l’histoire ne manquant pas de clichés dans ses ingrédients mais l’assaisonnement reste suffisamment équilibré (malgré beaucoup d’ail de la part de mémé) pour passer un bon moment. Le scénariste tient son récit, mention à Pilou et Mémé pour leur relation, les autres personnages sont plus dans la caricature. On sera dans le déjà vu mais le tout m’a paru maîtrisé. Espé, que je connais peu, adopte un style plus « gros nez » qu’à son habitude. Son trait accompagne et illustre la farce de belle manière. Un résultat conforme et honnête à ce qu’on pouvait attendre d’un tel titre. De la comédie familiale un peu gentillette mais réussie.
Le Chantier (Grolleau/Fabre)
Fabien Grolleau est architecte de formation. Il l’explique en avant-propos, mais de toute façon, ça se sent tout au long de l’album, tant celui-ci tourne uniquement autour d’un projet architectural, en en détaillant les moindres aspects, de la conception des plans jusqu’à la livraison au propriétaire, en passant par la surveillance de tous les corps de métiers intervenant pour la construction. Dit comme ça, ça peut paraître rébarbatif, mais en fait ça se laisse lire agréablement. Nous suivons une jeune architecte, qui vient tout juste d’être diplômée et qui, intégrant un grand cabinet, se voit immédiatement confier un chantier important, une belle maison. Et la narration est fluide, très vivante (le dessin de Clément Fabre y est pour beaucoup, simple, vif, semi-caricatural et dynamique). On ressent très bien la pression subie par l’architecte – qu’elle transmet parfois aux corps de métiers qu’elle dirige comme un chef d’orchestre. Je suis aussi étonné de voir la patience et la diplomatie dont il faut faire preuve face à des demandes et à des changements de dernière minute de la part du « client ». Car ici la « cliente » est franchement insupportable (bourgeoise pimbêche qui se la raconte, et qui est capricieuse, on a envie de lui mettre des baffes parfois !). Un album qui réussit le pari de rendre intéressante la description d’un métier.
Le Paris des Dragons
L'album m'a été offert au nouvel an par un ami qui me l'avait décrit comme suit : "c'est une BD avec une sirène, des dragons et des lesbiennes, tu devrais aimer". Comme quoi mes ami-e-s savent me vendre leurs cadeaux ! J'étais donc vraiment intéressée par cette lecture, jusqu'à ce que j'aperçoive le nom du scénariste : Joann Sfar. Bémol, car l'écriture pompeuse de Sfar, à moins qu'il soit accompagné par quelqu'un d'autre au scénario, ça me laisse quand-même souvent de marbre. Donc après ça, au contraire, j'ai presque redouté ma lecture. J'ai finalement sauté le pas hier soir, et j'en sors assez mitigée. Pas mitigée car je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire mais, au contraire, car je l'ai trouvé très intéressante et plein de bonnes idées mais parasitée par des choix étranges. Je m'explique. D'un côté il y a l'histoire, vive et fantasque (proche du réalisme magique dans son traitement du surnaturel), avec des personnages simples mais amusants et quelques répliques savoureuses ; de l'autre côté il y a la narration, marquée par les formules ampoulées et souvent pompeuses de Sfar et une impression que tout cela va parfois un peu trop vite. Tout au long de ma lecture, je n'ai cessé de me demander si je trouvais tel ou tel parti-pris bon ou mauvais, j'étais continuellement tiraillée entre ma sincère affection avec l'idée de base et mon indécision quant à la qualité de l'exécution. Les formules alambiquées de Sfar collaient très bien par moment (seules les références modernes et contemporaines glissées dans la narration m'ont semblées de trop), le dessin de Sandoval (que je ne connaissais pas jusque là) m'a véritablement charmée, la nonchalance du traitement des péripétie m'a agréablement surprise, ... Bref, j'ai aimé. J'ai aimé, et pourtant j'ai tout de même ce sentiment de potentiel un peu gâché. J'ai véritablement l'impression qu'il y avait un potentiel de quelque chose de "plus" là-dedans, que l'album n'était pas très loin d'être très bon à mes yeux. Oui, très bon. Pour la première fois de ma vie, exception faite des trois premiers albums du Chat du Rabbin pour lesquels j'ai une petite affection, j'ai sincèrement aimé une œuvre où Sfar était seul au scénario. J'en tombe des nues. Pour une fois, j'ai réussi à rentrer dans le délire. Mais, encore une fois, l'album n'est pas parfait. La forme très chaotique de l'histoire et de la narration ne plairont pas à tout le monde (même si, personnellement, j'en suis friande). Il faut aimer le fantasque, les phrases alambiquées et la nonchalance de la narration. Et je ne suis toujours pas sûr que le résultat soit réussis ou non ! L'album mérite 3 étoiles à mes yeux, bon mais imparfait. Il n'empêche que j'en sors autant charmée que dubitative et que, mine de rien, j'ai bien l'impression d'avoir eu un coup de cœur. Bien joué, Guillaume, ton cadeau m'a plu mais m'a également bien pété les (proverbiales) couilles !
Lord of the fans
Difficile de juger cette série sur son seul premier tome. Elle part d'une idée amusante mais on peine encore à voir comment elle va l'exploiter et où elle va aller, alors qu'elle doit se terminer en 5 tomes seulement. Ce monde est divisé en deux royaumes : celui des humains et de leurs héros, et celui des démons que les héros vont combattre, sans réelle autre raison que le fait qu'ils soient ennemis par nature. Le jeune roi des démons est très puissant, doté d'un mana lui permettant de réaliser toute la magie qu'il désire ou presque. Mais il s'ennuie dans son rôle et il est en même temps fasciné par une héroïne, très jeune mais très dévouée à son rôle car elle veut redonner l'espoir au peuple par ses actes de bravoure. Il en est quasiment amoureux et passe son temps à la surveiller à distance avec sa vision magique et tente de l'aider et de la motiver pour qu'elle revienne le combattre. Le dessin est de bonne qualité, maîtrisé mais un peu classique, sans surprise pour ce genre de manga. Le style est d'ailleurs plus proche d'un shonen que d'un seinen. L'histoire, pour sa part, malgré son point de départ qui fait sourire, laisse un peu perplexe. Il est difficile de voir comment l'auteur va exploiter son idée. Il se passe peu de choses dans le premier tome malgré son bon nombre de pages car la narration est très aérée, avec quelques répétitions au début de chaque chapitre. Le récit inclut également pas mal d'éléments un peu nunuches, à commencer par la passion exercée par le jeune roi démon pour cette fille, mais aussi son comportement à elle, d'adolescente romantique et immature malgré son statut théorique de héroïne qui combat des démons. Je demande encore à être convaincu par la suite de la série.
Le Sortilège de la femme-automate
Un album étonnant. Étonnant par son univers. En effet, on va découvrir une ménagerie des plus étrange, un cirque qui présente des "freaks". J'ai tout de suite pensé au film La Monstrueuse Parade (1932) de Tod Browning. Et l'une de ces étrangetés est Olympia, une femme-automate championne d'échecs. On y découvrira aussi l'horloger Zacharius, sa fille Lola - une copie conforme d'Olympia - et de l'intrigant Antoine, une sorte de Robin des bois pas toujours bien intentionné. Alexandre Kha développe une histoire atypique et philosophique où il sera question de la place de l'Intelligence Artificielle, mais aussi de la différence, celle qui ghetoïse une partie de l'humanité. Il sera aussi question d'amour, de tromperie et d'argent pour faire progresser le récit. Le rythme est lent, poétique et onirique. Mais la magie n'a pas totalement fonctionné, je me suis un peu ennuyé lors de ma lecture et surtout, il y a un truc que je n'ai pas compris (page 49) ou qui m'échappe et qui me frustre. Le dessin de Kha est épuré, légèrement géométrique et statique, il a beaucoup de charme. J'ai particulièrement aimé les passages sous la forme d'ombres chinoises. La bichromie contribue à nous plonger dans ce triste univers. Une mise en page très classique. Une curiosité.