Je voulais découvrir l'œuvre d'Alison Bechdel et je le fais avec sa série la mieux notée sur le site et qui est aussi la seule BD d'elle que possède ma bibliothèque municipale.
C'est une autobiographie où l'autrice parle d'elle, de son père autoritaire et distant et de ce qui les lie, à savoir l'homosexualité. Alors que l'autrice a fini par affirmer ouvertement son orientation sexuelle, son père fait partie des nombreuses générations où on se taisait et on va vivre en public une vie d'hétéro conformiste (mariage, famille et tout ça) et on pratique l'homosexualité en cachette, et dans le cas du père de Bechdel c'est pas trop légal vu que certains des gars avec qu'il a couché sont très jeunes.
Il y a du bon et du moins bon dans cet album. J'ai bien aimé le dessin que je trouve agréable. Il y a des passages intéressants, notamment lorsqu'on aperçoit comment des gens devaient vivre leur homosexualité dans la clandestinité à une époque où c'était un sujet tabou et souvent même un crime. J'ai trouvé que les meilleurs moments étaient lorsque Bechdel essayait de comprendre son père. D'un autre coté, il y aussi des passages que j'ai moins aimés et qui m'ont même un peu ennuyé. Je pense notamment lorsque l'autrice parle en détails de la toponymie de la ville où elle a grandi et j'en avais rien à foutre. Parfois on dirait que Bechdel parlait juste pour parler. J'ai eu aussi l'impression que l'autrice improvisait et dessinait ce qui lui passait par la tête parce que souvent on saute du coq à l'âne.
Cela reste une lecture globalement positive pour moi, mais j'étais bien content lorsque j'avais fini et je n'ai pas trop envie de lire plus d'ouvrages de l'autrice.
Cet album est un roman graphique fantastique dont le héros, Alan, cumule les soucis. Licencié de l'armée pour une faute ayant entrainé la mort de ses camarades, il revient du front avec un symptôme traumatique et une maladie incurable. Pour finir en beauté sa femme le plaque peu après. Tout ça sera l'occasion d'un mal être bien logique. Mais tout ça sera surtout l'occasion de proposer une réflexion sur le traumatisme, la maladie, l'amour, les croyances...
Le programme est vaste et le résultat n'est pas désagréable à lire. L'histoire est cohérente et plutôt bien construite... on fermera les yeux sur les quelques explications technico-scientifiques un peu improbables pour justifier la dimension fantastique du récit. Le personnage est relativement attachant, sa descente aux enfers est logique, on est désolé pour lui et curieux de voir où tout ça peut mener.
La relation qui se noue avec sa guérisseuse n'est pas hyper crédible. Elle n'apporte pas la dimension censée amener le lecteur à un peu d'introspection. Ce n'est pas assez percutant et un peu trop superficiel par moment. On est d'accord pour dire que notre bonhomme souffre et que sa vie est d'une profonde tristesse. Mais malgré les traumatismes de notre héros, l'histoire n'est pas émouvante pour autant. Et au final on suit son histoire, sans déplaisir, mais plus comme une love story fantastique que comme un roman graphique poignant.
Mouais je n'ai pas été vraiment passionné par ce récit autobiographique même si c'est assez frais avec un bon esprit. Comme je suis très citadin, ce retour à la terre de la petite Jen qui suit sa maman divorcée ne m'a pas saisi. Le tome 2 m'a plus intéressé dans sa partie préparation de la fête d'Halloween. Toutefois j'aurais préféré que l'auteur nous montre comment elle a surmonté ses difficultés en maths plutôt que ce centrage sur les chicaneries sentimentales d'enfants de 11/12 ans. L'ambiance est très américaine ce qui donne parfois un côté documentaire des mœurs de l'Amérique des campagnes. Malgré une pagination importante les deux tomes se lisent très vite cela est surtout dû à des dialogues basiques et peu nombreux.
L'accent est donc mis sur la narration graphique avec un dessin moderne bien sympathique. C'est rond et dynamique. Les personnages sont attachants mais un peu lisses pour toucher un lecteur plus adulte.
Une production bien dans le style des comics jeunesse (plutôt filles) d'aujourd'hui mais sans trop de relief. Un moment de détente pour jeune ado.
Voilà bien un album qui casse pas trois pattes à un canard.
C’est léger et vite oublié, l’approche m’a fait penser à La Quête des réponses de Morvan et Buchet.
Nous aurons droit à de courts récits type médiéval fantastique à tendance humoristique (dans les chutes notamment), c’est ponctué de demoiselles girondes et de chevaliers pas très futés.
Bon les histoires et fins ne se valent pas toutes mais ça se lit sans réel déplaisir. L’entame d’album m’a plus amusé que la fin cependant ça se lit vite et j’ai aimé le fil rouge (le titre).
Le dessin est sympa alors que je ne suis pas un grand fan de l’école espagnole type Munuera, Del Rincon …
Cette série va être assez difficile à juger objectivement pour moi : je ne suis pas son public cible. Je n'ai jamais aimé les magazines et aventures "girlies" comme celui d'où semble provenir cette série, et j'ai depuis longtemps passé l'âge des histoires d'école primaire et de collège.
Pourtant, je sais reconnaitre qu'ici, même si je n'ai pas été transcendée, tout n'est pas à jeter (loin de là). L'humour ne m'a pas fait rire, mais j'avoue que quelques dialogues m'ont fait sourire et que les personnages, bien que pas très complexes, restent un minimum attachants. Pour les grands enfants et jeunes adolescentes, cette série peut-être une lecture honnêtement sympathique. Pour le public plus âgé, même si les récits parlent moins, on peut quand-même noter la présence de plusieurs références de culture générale, principalement au tout début de la série (j'avoue avoir apprécié la référence à un célèbre poème de Joachim du Bellay).
Le cadre mythologique est en réalité plus une excuse, un cadre mi-fantastique mi-quotidien choisi pour créer une série tranche de vie scolaire déjantée. Ici, les liens de parenté et les passés tragiques des personnages sont mélangés ou ignorés, quelques fois référencés pour le clin d'œil, mais on reste assez loin des versions les plus connues des mythes grecques (ou des autres mythologies visitées dans la série). Après, c'est sûr que devoir expliquer l'inceste et le viol a des enfants, surtout dans une série qui se veut ambiance sitcom et leçon de vie positive, ça aurait été probablement casse-gueule.
Je peux conseiller la lecture à un jeune lectorat, les adultes (mêmes celleux appréciant les lectures enfantines) peuvent sans doute passer leur chemin.
(Note réelle 2,5)
Une BD qui a su m'intéresser malgré quelques gros défauts. Et je suis très content de ça !
Cette BD partiellement muette se dévore très vite, mais en même temps sait faire trainer le temps. C'est lent, jamais chiant, parfois drôle, souvent tendre. On suit la petite vie de ce type enfermé dans ce phare depuis 50 ans. Et puis progressivement, s'invite quelque chose d'autre, initié par cet homme qui prend contact avec lui.
Lorsque je dis que je vois quelques gros défauts à la BD, c'est parce qu'il me semble un peu gros qu'en 50 ans le type ne soit jamais tombé sur les mots qui lui viennent dans ces pages, mots importants vis-à-vis de sa condition. De même, je suis surpris que le type, malgré un dictionnaire à sa portée, continue de ne pas connaitre certains mots. C'est le genre de détails qui semblent un peu grossier si on y réfléchit, mais si on l'accepte et qu'on se laisse porter par le récit, tout le reste est bon.
Niveau dessin Chabouté fait dans une BD contemplative qui laisse la part belle à l'imagination et aux temps, même si parfois je dois dire que certaines têtes sont un peu redondantes et manquent d'expressions. C'est surtout dans les personnages secondaires que j'ai senti ce genre de détails. En tout cas, ça n'est pas ce qui m'a le plus arrêté dans la lecture.
Une jolie BD donc, Chabouté réussissant à me plonger dans ce récit même si je pense que quelques grosses ficelles scénaristiques restent trop évidentes. En tout cas, c'est une lecture agréable surtout si on ne se pose pas trop de questions !
Ayant adoré Violette autour du Monde de Teresa Radice et Stefano Turconi, je m'étais dit qu'il fallait que je trouve d'autres œuvres du même duo. Les deux tomes d'Orlando se trouvaient à ma bibliothèque, j'ai sauté sur l'occasion.
Dans cette (courte) série, j'ai bien retrouvé le beau dessin de Turconi avec ses personnages adorables et leurs mouvements très fluides, mais aussi le bel écrit de Radice, qui écrit toujours des textes très simples mais à la facétie et à l'esthétisme toujours aussi adorables.
Orlando est un petit garçon à l'imagination débordante et à la vision du monde assez poétique, les albums sont des sortes d'interprétations enfantines d'évènements du quotidien (comme la perte de ses chaussettes ou le réveil d'un volcan - bien moins quotidien pour mes petites fesses de française métropolitaine, mais relativement plus fréquent pour les populations vivant près de volcans encore en activité).
Le public visé est ici bien plus jeune que pour Violette, et le tout m'a par conséquent moins parlé et charmé, mais je ne vais pas pour autant déconseiller ces albums : ils sont bons, de très bonnes premières lectures, malheureusement ici le public adulte restera sans doute hermétique face à la poésie enfantine de ces récits.
Je conseille tout de même la lecture.
Je ne savais pas que c'était l'adaptation d'un roman. En tous cas, cela ne se voit pas du tout en lisant l'album car on ne retrouve pas les défauts récurrents des adaptations de romans en BD comme trop de textes.
L'histoire est sympathique du moment qu'on accepte que le petit vieux a eu une vie très particulière et qu'il n'est pas normal. Disons que ce n’est pas un récit très réaliste. Il y a des dialogues qui sont savoureux. Toutefois, j'ai commencé à me lasser vers la fin et j'étais bien content lorsque j'ai vu que c'était fini. Je ne suis pas non plus fan du dessin. Il est d'un niveau correct parce que c'est lisible et la mise en scène est maitrisée, mais j'ai tout de même trouvé le trait un peu laid. Je me demande toutefois si cela ne vient pas des couleurs qui semblent avoir été faites par ordinateur.
Une BD à emprunter à la bibliothèque.
Je serai moins enthousiaste que PAco.
Ça se lit très bien, une histoire et un dessin (et couleurs) bien calibrés pour le genre. On tourne les pages sans déplaisir et avec une certaine addiction. C’est le genre de série seinen baston où l’on peut/veut enchaîner les tomes à l’instant t mais qu’on oubliera vite.
Là je sens la grosse grosse série à rallonge, ça va prendre son temps pour proposer moult affrontements et explorer chaque étages.
C’est fait avec un certain savoir faire mais je n’y ai pas vu le petit plus que ce soit en terme d’humour, personnages etc …
Pas mal mais je n’irais pas au delà.
Un one-shot honnête qui mélange plusieurs genres, le melting-pot/cocktail est fait avec un certain talent mais ça ne marquera pas vraiment.
Perso j’y suis allé pour le côté coquin et si j’ai été déçu sur cette partie (elle est finalement que très anecdotique), j’ai été très agréablement surpris de trouver autre chose. L’histoire de notre couple se laisse suivre et le récit part sur un mode d’emploi «comment survivre sur une île déserte». De ce côté, il y a des passages too much, notre héroïne est bien tombée avec son mari imposé.
Pas fou mais pas foncièrement déplaisant, on ajoute à ça un dessin de très bonne facture et un petit raccrochage à des événements historiques pour donner un peu plus d’envergure à l’ensemble.
Nota : comme PatrikGC, quid des jeunes femmes amenées par les pirates ?
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Fun Home - Une tragicomédie familiale
Je voulais découvrir l'œuvre d'Alison Bechdel et je le fais avec sa série la mieux notée sur le site et qui est aussi la seule BD d'elle que possède ma bibliothèque municipale. C'est une autobiographie où l'autrice parle d'elle, de son père autoritaire et distant et de ce qui les lie, à savoir l'homosexualité. Alors que l'autrice a fini par affirmer ouvertement son orientation sexuelle, son père fait partie des nombreuses générations où on se taisait et on va vivre en public une vie d'hétéro conformiste (mariage, famille et tout ça) et on pratique l'homosexualité en cachette, et dans le cas du père de Bechdel c'est pas trop légal vu que certains des gars avec qu'il a couché sont très jeunes. Il y a du bon et du moins bon dans cet album. J'ai bien aimé le dessin que je trouve agréable. Il y a des passages intéressants, notamment lorsqu'on aperçoit comment des gens devaient vivre leur homosexualité dans la clandestinité à une époque où c'était un sujet tabou et souvent même un crime. J'ai trouvé que les meilleurs moments étaient lorsque Bechdel essayait de comprendre son père. D'un autre coté, il y aussi des passages que j'ai moins aimés et qui m'ont même un peu ennuyé. Je pense notamment lorsque l'autrice parle en détails de la toponymie de la ville où elle a grandi et j'en avais rien à foutre. Parfois on dirait que Bechdel parlait juste pour parler. J'ai eu aussi l'impression que l'autrice improvisait et dessinait ce qui lui passait par la tête parce que souvent on saute du coq à l'âne. Cela reste une lecture globalement positive pour moi, mais j'étais bien content lorsque j'avais fini et je n'ai pas trop envie de lire plus d'ouvrages de l'autrice.
Le Chant de la femme parfaite
Cet album est un roman graphique fantastique dont le héros, Alan, cumule les soucis. Licencié de l'armée pour une faute ayant entrainé la mort de ses camarades, il revient du front avec un symptôme traumatique et une maladie incurable. Pour finir en beauté sa femme le plaque peu après. Tout ça sera l'occasion d'un mal être bien logique. Mais tout ça sera surtout l'occasion de proposer une réflexion sur le traumatisme, la maladie, l'amour, les croyances... Le programme est vaste et le résultat n'est pas désagréable à lire. L'histoire est cohérente et plutôt bien construite... on fermera les yeux sur les quelques explications technico-scientifiques un peu improbables pour justifier la dimension fantastique du récit. Le personnage est relativement attachant, sa descente aux enfers est logique, on est désolé pour lui et curieux de voir où tout ça peut mener. La relation qui se noue avec sa guérisseuse n'est pas hyper crédible. Elle n'apporte pas la dimension censée amener le lecteur à un peu d'introspection. Ce n'est pas assez percutant et un peu trop superficiel par moment. On est d'accord pour dire que notre bonhomme souffre et que sa vie est d'une profonde tristesse. Mais malgré les traumatismes de notre héros, l'histoire n'est pas émouvante pour autant. Et au final on suit son histoire, sans déplaisir, mais plus comme une love story fantastique que comme un roman graphique poignant.
La Ferme Petit Pois
Mouais je n'ai pas été vraiment passionné par ce récit autobiographique même si c'est assez frais avec un bon esprit. Comme je suis très citadin, ce retour à la terre de la petite Jen qui suit sa maman divorcée ne m'a pas saisi. Le tome 2 m'a plus intéressé dans sa partie préparation de la fête d'Halloween. Toutefois j'aurais préféré que l'auteur nous montre comment elle a surmonté ses difficultés en maths plutôt que ce centrage sur les chicaneries sentimentales d'enfants de 11/12 ans. L'ambiance est très américaine ce qui donne parfois un côté documentaire des mœurs de l'Amérique des campagnes. Malgré une pagination importante les deux tomes se lisent très vite cela est surtout dû à des dialogues basiques et peu nombreux. L'accent est donc mis sur la narration graphique avec un dessin moderne bien sympathique. C'est rond et dynamique. Les personnages sont attachants mais un peu lisses pour toucher un lecteur plus adulte. Une production bien dans le style des comics jeunesse (plutôt filles) d'aujourd'hui mais sans trop de relief. Un moment de détente pour jeune ado.
Pourquoi les chevaliers ont disparu
Voilà bien un album qui casse pas trois pattes à un canard. C’est léger et vite oublié, l’approche m’a fait penser à La Quête des réponses de Morvan et Buchet. Nous aurons droit à de courts récits type médiéval fantastique à tendance humoristique (dans les chutes notamment), c’est ponctué de demoiselles girondes et de chevaliers pas très futés. Bon les histoires et fins ne se valent pas toutes mais ça se lit sans réel déplaisir. L’entame d’album m’a plus amusé que la fin cependant ça se lit vite et j’ai aimé le fil rouge (le titre). Le dessin est sympa alors que je ne suis pas un grand fan de l’école espagnole type Munuera, Del Rincon …
Athéna (BD Kids)
Cette série va être assez difficile à juger objectivement pour moi : je ne suis pas son public cible. Je n'ai jamais aimé les magazines et aventures "girlies" comme celui d'où semble provenir cette série, et j'ai depuis longtemps passé l'âge des histoires d'école primaire et de collège. Pourtant, je sais reconnaitre qu'ici, même si je n'ai pas été transcendée, tout n'est pas à jeter (loin de là). L'humour ne m'a pas fait rire, mais j'avoue que quelques dialogues m'ont fait sourire et que les personnages, bien que pas très complexes, restent un minimum attachants. Pour les grands enfants et jeunes adolescentes, cette série peut-être une lecture honnêtement sympathique. Pour le public plus âgé, même si les récits parlent moins, on peut quand-même noter la présence de plusieurs références de culture générale, principalement au tout début de la série (j'avoue avoir apprécié la référence à un célèbre poème de Joachim du Bellay). Le cadre mythologique est en réalité plus une excuse, un cadre mi-fantastique mi-quotidien choisi pour créer une série tranche de vie scolaire déjantée. Ici, les liens de parenté et les passés tragiques des personnages sont mélangés ou ignorés, quelques fois référencés pour le clin d'œil, mais on reste assez loin des versions les plus connues des mythes grecques (ou des autres mythologies visitées dans la série). Après, c'est sûr que devoir expliquer l'inceste et le viol a des enfants, surtout dans une série qui se veut ambiance sitcom et leçon de vie positive, ça aurait été probablement casse-gueule. Je peux conseiller la lecture à un jeune lectorat, les adultes (mêmes celleux appréciant les lectures enfantines) peuvent sans doute passer leur chemin. (Note réelle 2,5)
Tout seul
Une BD qui a su m'intéresser malgré quelques gros défauts. Et je suis très content de ça ! Cette BD partiellement muette se dévore très vite, mais en même temps sait faire trainer le temps. C'est lent, jamais chiant, parfois drôle, souvent tendre. On suit la petite vie de ce type enfermé dans ce phare depuis 50 ans. Et puis progressivement, s'invite quelque chose d'autre, initié par cet homme qui prend contact avec lui. Lorsque je dis que je vois quelques gros défauts à la BD, c'est parce qu'il me semble un peu gros qu'en 50 ans le type ne soit jamais tombé sur les mots qui lui viennent dans ces pages, mots importants vis-à-vis de sa condition. De même, je suis surpris que le type, malgré un dictionnaire à sa portée, continue de ne pas connaitre certains mots. C'est le genre de détails qui semblent un peu grossier si on y réfléchit, mais si on l'accepte et qu'on se laisse porter par le récit, tout le reste est bon. Niveau dessin Chabouté fait dans une BD contemplative qui laisse la part belle à l'imagination et aux temps, même si parfois je dois dire que certaines têtes sont un peu redondantes et manquent d'expressions. C'est surtout dans les personnages secondaires que j'ai senti ce genre de détails. En tout cas, ça n'est pas ce qui m'a le plus arrêté dans la lecture. Une jolie BD donc, Chabouté réussissant à me plonger dans ce récit même si je pense que quelques grosses ficelles scénaristiques restent trop évidentes. En tout cas, c'est une lecture agréable surtout si on ne se pose pas trop de questions !
Orlando
Ayant adoré Violette autour du Monde de Teresa Radice et Stefano Turconi, je m'étais dit qu'il fallait que je trouve d'autres œuvres du même duo. Les deux tomes d'Orlando se trouvaient à ma bibliothèque, j'ai sauté sur l'occasion. Dans cette (courte) série, j'ai bien retrouvé le beau dessin de Turconi avec ses personnages adorables et leurs mouvements très fluides, mais aussi le bel écrit de Radice, qui écrit toujours des textes très simples mais à la facétie et à l'esthétisme toujours aussi adorables. Orlando est un petit garçon à l'imagination débordante et à la vision du monde assez poétique, les albums sont des sortes d'interprétations enfantines d'évènements du quotidien (comme la perte de ses chaussettes ou le réveil d'un volcan - bien moins quotidien pour mes petites fesses de française métropolitaine, mais relativement plus fréquent pour les populations vivant près de volcans encore en activité). Le public visé est ici bien plus jeune que pour Violette, et le tout m'a par conséquent moins parlé et charmé, mais je ne vais pas pour autant déconseiller ces albums : ils sont bons, de très bonnes premières lectures, malheureusement ici le public adulte restera sans doute hermétique face à la poésie enfantine de ces récits. Je conseille tout de même la lecture.
Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire
Je ne savais pas que c'était l'adaptation d'un roman. En tous cas, cela ne se voit pas du tout en lisant l'album car on ne retrouve pas les défauts récurrents des adaptations de romans en BD comme trop de textes. L'histoire est sympathique du moment qu'on accepte que le petit vieux a eu une vie très particulière et qu'il n'est pas normal. Disons que ce n’est pas un récit très réaliste. Il y a des dialogues qui sont savoureux. Toutefois, j'ai commencé à me lasser vers la fin et j'étais bien content lorsque j'ai vu que c'était fini. Je ne suis pas non plus fan du dessin. Il est d'un niveau correct parce que c'est lisible et la mise en scène est maitrisée, mais j'ai tout de même trouvé le trait un peu laid. Je me demande toutefois si cela ne vient pas des couleurs qui semblent avoir été faites par ordinateur. Une BD à emprunter à la bibliothèque.
Level up with the Gods
Je serai moins enthousiaste que PAco. Ça se lit très bien, une histoire et un dessin (et couleurs) bien calibrés pour le genre. On tourne les pages sans déplaisir et avec une certaine addiction. C’est le genre de série seinen baston où l’on peut/veut enchaîner les tomes à l’instant t mais qu’on oubliera vite. Là je sens la grosse grosse série à rallonge, ça va prendre son temps pour proposer moult affrontements et explorer chaque étages. C’est fait avec un certain savoir faire mais je n’y ai pas vu le petit plus que ce soit en terme d’humour, personnages etc …
Pleasure island
Pas mal mais je n’irais pas au delà. Un one-shot honnête qui mélange plusieurs genres, le melting-pot/cocktail est fait avec un certain talent mais ça ne marquera pas vraiment. Perso j’y suis allé pour le côté coquin et si j’ai été déçu sur cette partie (elle est finalement que très anecdotique), j’ai été très agréablement surpris de trouver autre chose. L’histoire de notre couple se laisse suivre et le récit part sur un mode d’emploi «comment survivre sur une île déserte». De ce côté, il y a des passages too much, notre héroïne est bien tombée avec son mari imposé. Pas fou mais pas foncièrement déplaisant, on ajoute à ça un dessin de très bonne facture et un petit raccrochage à des événements historiques pour donner un peu plus d’envergure à l’ensemble. Nota : comme PatrikGC, quid des jeunes femmes amenées par les pirates ?