Ce one-shot raconte l'histoire vraie de Vincenzo Peruggia qui a volé la Joconde et qui a sûrement contribué à faire de cette peinture une des plus célèbres au monde parce qu'avant on y portait peu d'attention.
Il y a un côté social au récit car on entrevoit aussi la condition minable des immigrants italiens à une époque où ils étaient discriminés en France. L'histoire est agréable à suivre et les auteurs mélangent les faits historiques souvent incroyables et la fiction. Le très intéressant dossier à la fin de l'album explique très bien ce qui est vrai et ce qui a été inventé. J'avoue que je n'ai pas été touché par les sentiments amoureux de Vincenzo envers une femme qui semble avoir été créée par les auteurs, ce que j'ai surtout aimé ce sont les scènes basées sur des anecdotes historiques, et la réalité dépasse souvent la fiction !
C'est pas un indispensable, mais cela reste un album à emprunter si on aime les récits historiques sur des événements extraordinaires, ce qui est le cas de cet immigrant italien qui a pu facilement garder chez lui une peinture du Louvre pendant deux ans !
La lecture n’est pas inintéressante, mais elle m’a quand même laissé sur ma faim.
Le dessin, tout d’abord, n’est pas ma tasse de thé. Assez lisible, je ne le trouve pas beau – mais là c’est affaire de goûts. C’est un Noir et Blanc un peu stylisé, mais aussi inégal et parfois maladroit.
Le récit ensuite m’a lui aussi peu enthousiasmé. Comme son titre l’indique, il s’attache à une courte période « d’après » le printemps arabe (débuté en Tunisie) de 2011. Le récit se déroule en 2013-2014, alors qu’à nouveau la tension monte dans le pays, alors qu’une bonne partie de la jeunesse est désillusionnée face aux promesses non tenues concernant l’emploi et les libertés. Alors que la révolte gronde contre un pouvoir se cabre face aux manifestations, que des intellectuels et leaders de l’opposition sont assassinés.
J’avais suivi ça dans le Monde diplomatique, et heureusement. Car je pense que le lecteur qui débarque dans ce récit sans base va être un peu perdu. De la même façon, l’album date de 2018, et il aurait été bon d’aller au-delà de 2014. Au moins jusqu’en 2017-2018. En sachant que depuis la situation a beaucoup évolué (et pas forcément en bien d’ailleurs !).
Enfin, la narration peine à nous attacher aux personnages, récit et protagonistes restent en grande partie froids.
Note réelle 2,5/5.
2.5
Une série qui s'adresse vraiment aux jeunes. Comme adulte qui n'a aucune nostalgie pour cette série, j'ai trouvé le résultat était correct sans plus.
C'est le nom de Bédu qui a attiré mon attention parce que j'aime bien son dessin avant qu'il l'a épuré lorsqu'il a commencé à faire 'Les Psy'. Son dessin ici est rempli d'énergie et on voit qu'il ne s'est pas encore débarrassé de ses influences, en particulier celle de Berk dont il a été l'assistant. Quant au scénario, c'est correct avec quand même des éléments qui sentent le déjà-vu. L'humour m'a fait un peu sourire, les personnages sont corrects sans plus et j'ai eu un peu l'impression que le scénariste avait un peu de difficulté pour remplir ses histoires alors que les plus longues font que 30 pages.
Pour les nostalgiques du journal de Tintin de la fin des années 70-début des années 80.
2.5
C'est l'adaptation d'un roman japonais qui situe l'action des années après le tremblement de terre et l'énorme tsunami de 2011. Le principe est simple: on suit un chien qui rencontre des gens différents à chaque chapitres et au travers eux on voit comment la situation a évolué dans les endroits qui ont été touché par la catastrophe.
J'ai bien aimé comment il y avait une certaine cohérence dans le récit, le chien finissant souvent par suivre un personnage présent dans le chapitre précédant. Évidemment, on va surtout rencontrer les laissés pour compte de la société (chômeurs, prostitués, gangsters...) parce que cela donne des histoires plus intéressantes à raconter. J'ai trouvé que cela se laissait lire, mais je n'étais pas très passionné la plupart du temps par ce que vit le chien et ses différents maitres. C'est bien de montrer les cotés moins glamour du Japon, mais je n'ai pas trouvé les personnages attachants et j'ai lu l'album sans totalement rentré dans le récit.
Le genre d'album que je lis une fois et c'est tout parce que rien ne me donne envie de le relire un jour.
J'ai eu le même sentiment en lisant cette BD qu'en lisant un album de Védécé et L'interne de garde, deux blogueurs qui avaient fait un album sur la réalité du Covid dans les hopitaux au plus fort de l'épidémie. Ici, Karine Lacombe présente en pleine épidémie ce qu'a été le premier confinement et la première vague. La BD étant sortie en novembre 2020, on comprend vite que le récit ne sera pas exhaustif, il s'agit surtout de rendre compte de l'état dans lequel furent les services d'urgence.
Karine Lacombe n'est pas n'importe qui, et durant cette période elle eut le droit à pas mal de temps de communication (télévision, meetings) ainsi que des liens directs avec le gouvernement d’Édouard Philippe. C'est donc une plongée dans l’hôpital mais aussi dans ces moments de lucidité de l'Etat qui découvre que l'hôpital c'est important et ça manque de moyen (quelle surprise !).
Maintenant, la BD n'aborde pas que ces sujets et j'ai été très surpris (agréablement) que Karine Lacombe marque plusieurs fois la question du sexisme, notamment en prononçant des phrases comme "Quand on donne la parole à une femme, elle doit la prendre", sous-entendu que des femmes sont rarement mises en avant dans les situations de pouvoir. Lors d'un débat télévisuel, elle sera seule femme entourée de 9 hommes. Une proportion pas si rare que ça, malheureusement ...
La BD a donc quelques beaux atouts pour elle, mais je dois dire qu'elle a aussi des limites très marquées. Premièrement, je n'aime pas du tout ce dessin. C'est assez léger, parfois brouillon même au niveau des visages et des expressions. J'ai trouvé que l'ensemble manquait aussi d'ancrage (décors, détails ...) et l'ensemble finit par donner l'impression de pages de blog rapidement compilés. La sortie rapide par rapport au premier confinement explique sans doute la qualité du dessin, qui a du se faire dans des délais bref, mais franchement j'ai peu aimé.
Ensuite, comme dit plus haut, ça s'arrête au premier confinement et ça se sent. Karine Lacombe est très positive sur la façon dont l'hôpital est considéré par les pouvoirs publics. Les lits fermés juste après les confinements ne sont pas encore arrivés ! D'autre part, cette situation en pleine pandémie empêche de voir tout les autres détails que l'ouvrage souligne (la solidarité, les complotistes, les théories en tout genre, le reste du monde ...), limitant la portée de l'ouvrage. C'est sur le premier confinement en France, vu d'une infectiologue, et c'est tout. Il manque un peu le reste, qui donnerait une perspective plus large sur l'ensemble. Un tome deux n'aurait pas été de trop !
Enfin, je dois dire que l'histoire concerne aussi une patiente, touchée par la sclérose en plaque et dont le traitement l'expose énormément au covid. C'est une histoire plus touchante autour de ces patients qui étaient seuls, malade à crever et qui y sont parfois restés, mais soyons honnête, c'est assez peu développé en dehors de l'aspect témoignage touchant.
De fait, la BD n'est pas mauvaise, mais une limitation au niveau de ce qui est racontée, dû à sa date de sortie, tout comme un dessin que je n'ai vraiment pas aimé me font baisser ma note à un 3*. Mais si vous êtes un peu intéressé par le sujet, c'est une BD à lire. D'autant qu'elle évoque d'autres sujets qui auraient d'ailleurs pu prendre plus de place (le féminisme notamment) et qui se seraient bien glissés dedans à mon gout.
Je connais très peu Simenon et j'ignorais qu'il avait fait ce genre de récit. On est en effet ici dans un domaine nouveau pour moi, un genre qui mélange les décors exotiques des années 30, le whodunnit façon Agatha Christie et le polar noir moderne où les informations sont distillées au fur et à mesure avec beaucoup de non-dits.
J'ai été un peu circonspect lors du passage entre l'introduction très parisienne et l'arrivée sur le Polarlys, avec presque l'impression d'avoir deux histoires séparées tant rien ne semble relié à première vue. Ce n'est que plus tard qu'on comprend que tout est lié. Ce Polarlys donc est un cargo de fret-passagers qui relie le port de Hambourg et quasiment tous les ports de Norvège qu'il va ravitailler de manière régulière. Accueillant à son bord une petite poignée de passagers dont une starlette extravagante, on pourrait se croire dans une ambiance de Mort sur le Nil. Mais la mise en scène et le déroulement bien plus réaliste et cru montrent que l'on n'est plus dans du Agatha Christie mais bien dans quelque chose de plus noir et moderne. Tandis que le navire progresse vers le cercle polaire Arctique, des personnages apparaissent et disparaissent, avec un mort, des vols, une disparition puis d'autres. Les mystères s'épaississent et le capitaine du navire tente de mener l'enquête en parallèle d'un policier monté à bord mais qui tient plus de l'exécutant que de l'enquêteur compétent.
J'aime beaucoup ce type de décor original et dépaysant. Tout comme j'aime beaucoup ces ambiances d'enquête en huis clos avec une quantité limitée de suspects et la possibilité de se forger ses propres hypothèses. Le dessin est bon avec ce qu'il faut d'ambiance noire et oppressante pour coller au récit.
Pourtant, je n'ai pas été totalement conquis. La faute à une narration légèrement hachée et un rythme qui va trop vite pour permettre à l'atmosphère de se poser correctement. Les non-dits, les personnages qui jouent leurs rôles et refusent de parler quand on les interroge, tout cela est frustrant et je ne me suis globalement pas attaché à qui que ce soit, même le capitaine du fait de son propre mutisme et de sa distanciation avec le lecteur. La résolution de l'énigme (des énigmes même) tient la route mais elle non plus ne m'a pas tellement séduit, là encore parce que je n'aimais pas les personnages, qu'ils soient enquêteurs, coupables ou simples témoins.
C'est un polar noir correct qui vaut surtout par l'originalité de son cadre mais qui ne m'a pas suffisamment enthousiasmé à cause de son rythme rapide et saccadé et par le peu de sympathie que j'ai ressenti envers les protagonistes.
Pas facile de se lancer dans la rédaction de cet avis de 'La Route' de Larcenet. Autant 'Le Combat ordinaire', 'Le Retour à la terre', 'Blast', c’était un grand OUI. Puis vint 'Le Rapport de Brodeck' au travers duquel j’étais complètement passé, tout comme, dans un autre genre, 'Thérapie de groupe'.
'La Route' était très attendu ; je me précipitai donc sur la version noir & blanc sans avoir vu le film, ni lu le roman. Difficile donc d’apprécier la qualité et la fidélité de l’adaptation. Alors, OUI, Larcenet maîtrise le trait, transmet cette noirceur glaciale, crée une sombre ambiance de fin du monde. Mais pour le reste… NON. Un road movie sans début ni fin où, avouons-le, il ne se passe pas grand chose. Quelques rencontres malheureuses, quelques scènes de tentative de subsistance et puis, ben c’est fini ! L’unique lieu d’humanité entre le père et son fils ne sauve pas vraiment l’affaire.
Bref, je me suis plutôt ennuyé. Les qualités du dessin ne font pas tout.
Note pour la prochaine fois : ne pas se précipiter sur les adaptations de Larcenet.
Fille de Lune est un conte qui donne envie de l'aimer mais qui peine hélas à convaincre.
On y suit la jeune Tia dont on apprend que la mère souffre d'un mal étrange et qui va partir dans une longue quête pour la sauver. Elle va traverser des lieux exotiques, faire la rencontre d'un gentil marin des sables et d'un peuple plus ou moins mystique, et ainsi passer l'épreuve d'initiation qui la fera revenir plus mûre chez elle, prête à accepter le changement.
C'est une trame très classique mais présentant des originalités dans sa mise en scène, ses décors, ses personnages et plus globalement son graphisme. Ce dernier présente en effet de fortes influences du manga et de l'animation, donnant une certaine modernité au récit. Les planches sont belles, enjouées, avec un trait souple et une narration graphique aérée qui permet de vite rentrer dedans.
Mais en même temps, la structure et le rythme sont un peu embrouillés. Le rythme est parfois très lent, cinématographique, puis il s'accélère d'autres fois à toute vitesse, notamment quand il s'agit des voyages qui donnent l'impression que le monde est tout petit. Les réactions des personnages sonnent étrangement, pas toujours très juste, notamment le capitaine qui est vraiment le bon gars du début à la fin sans qu'on comprenne les motivations qui l'ont poussé initialement à s'occuper de la fillette.
Mais c'est surtout ce qui affecte la mère de l'héroïne qui est vraiment très flou. Je risque de spoiler un peu, attention. Quand on a enfin les explications de la shamane à ce sujet, on comprend que l'héroïne va devoir accepter le changement, se dire que d'un mal il peut ressortir un bien... Et on la voit alors résoudre tout avec des pouvoirs sortis du chapeau, toujours dans l'idée a priori de faire en sorte que le changement se passe au mieux... Sauf qu'au final, on dirait qu'il n'y a presque aucun changement à accepter, que tout redevient bien comme avant, avec juste une héroïne qui a gagné et qui va désormais repartir vivre un vie d'aventurière.
Concrètement, ça donne l'impression d'un manque de consistance, d'une logique interne trop gratuite et défaillante, d'une aventure pour l'aventure avec un prétexte et des péripéties bidon. Et c'est d'autant plus dommage que j'aime beaucoup le dessin (sauf la tenue de la jeune amie de l'héroïne au début de l'histoire, c'est moche sa robe ballon). Je lirai les futures œuvres de l'autrice en espérant qu'elle gagne en maîtrise de son scénario, de sa consistance et de son rythme, ou qu'elle s'associe à un scénariste pour se focaliser sur son agréable graphisme.
Note : 2,5/5
C'est un feuilletage rapide et sa magnifique couverture qui m'ont fait craquer. A ce petit jeu je suis le plus souvent gagnant, pas cette fois-ci.
La partie graphique ne m'a pas déçu, le coup de crayon de Malnati est superbe, précision du trait, les détails foisonnement sur chaque case et le rendu est très expressif (en particulier le travail sur les visages). Les couleurs apportent un plus indéniable, elles donnent vie à ce monde dominé par des pantins robotisés. On entend le cliquetis des vis et boulons. Un dessin où vient se glisser de nombreuses références (cinéma, littérature...). Le point fort de cet album.
J'adore.
Par contre, un récit dans lequel je ne suis jamais vraiment entré. Une narration faite de petits chapitres qui s'enchaînent trop rapidement où l'on passe d'un personnage à l'autre, ce qui m'a un peu perdu. De plus, l'intrigue a eu du mal à se dévoiler à mon grand regret.
Tout se déroule dans la ville de Vapor Sordidum, qui comme tu le sais signifie < saleté de vapeur > en latin, elle est peuplée de pantins robotisés. Elle va être le théâtre d'une révolution. En effet, le nouveau pouvoir veut bannir le vivant de la cité et tout miser sur la technologie, un monde de ferraille, de boulons et d'huiles synthétiques en tout genre. On arrache les arbres pour les remplacer par des copies en acier.
C'est sur un ton absurde et teinté d'une poésie noire, aux nombreuses références (choix et noms des personnages principalement), que défilent cette ode à la nature et aux personnes de bonnes volontés.
Une mise en garde à ce que pourrait être notre avenir.
En conclusion, je comprends où veut en venir l'auteur, mais le chemin pour y parvenir est trop tortueux pour moi. Une BD qui pourra néanmoins plaire à certains.
Un 3 étoiles généreux. Merci au dessin.
Personnellement je ne suis jamais allé dans une salle d'Arcade, sans doute à l'époque avais-je mieux à faire (je crois bien que je trainais dans les troquets pour jouer au flipper). Baser une histoire fantastique sur une machine n'est pas quelque chose de très nouveau et ma foi pour le coup Nikotep ne s'en sort pas trop mal. Nous sommes très clairement dans le registre du comic's bien ancré dans les années 80.
J'ai trouvé que le récit était bien construit, je suis juste un peu déçu par les digressions de l'auteur concernant la bande de potes du "héros" que certains peuvent apprécier, mais que personnellement j'ai trouvé ralentissant le propos.
Après cela reste une BD pop-corn avec une mise en page et une colorisation propre au comic's, pas d'achat recommandé, mais une lecture en emprunt est possible pour un petit moment de détente.
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Pour l'amour de Monna Lisa
Ce one-shot raconte l'histoire vraie de Vincenzo Peruggia qui a volé la Joconde et qui a sûrement contribué à faire de cette peinture une des plus célèbres au monde parce qu'avant on y portait peu d'attention. Il y a un côté social au récit car on entrevoit aussi la condition minable des immigrants italiens à une époque où ils étaient discriminés en France. L'histoire est agréable à suivre et les auteurs mélangent les faits historiques souvent incroyables et la fiction. Le très intéressant dossier à la fin de l'album explique très bien ce qui est vrai et ce qui a été inventé. J'avoue que je n'ai pas été touché par les sentiments amoureux de Vincenzo envers une femme qui semble avoir été créée par les auteurs, ce que j'ai surtout aimé ce sont les scènes basées sur des anecdotes historiques, et la réalité dépasse souvent la fiction ! C'est pas un indispensable, mais cela reste un album à emprunter si on aime les récits historiques sur des événements extraordinaires, ce qui est le cas de cet immigrant italien qui a pu facilement garder chez lui une peinture du Louvre pendant deux ans !
Après le printemps - Une jeunesse tunisienne
La lecture n’est pas inintéressante, mais elle m’a quand même laissé sur ma faim. Le dessin, tout d’abord, n’est pas ma tasse de thé. Assez lisible, je ne le trouve pas beau – mais là c’est affaire de goûts. C’est un Noir et Blanc un peu stylisé, mais aussi inégal et parfois maladroit. Le récit ensuite m’a lui aussi peu enthousiasmé. Comme son titre l’indique, il s’attache à une courte période « d’après » le printemps arabe (débuté en Tunisie) de 2011. Le récit se déroule en 2013-2014, alors qu’à nouveau la tension monte dans le pays, alors qu’une bonne partie de la jeunesse est désillusionnée face aux promesses non tenues concernant l’emploi et les libertés. Alors que la révolte gronde contre un pouvoir se cabre face aux manifestations, que des intellectuels et leaders de l’opposition sont assassinés. J’avais suivi ça dans le Monde diplomatique, et heureusement. Car je pense que le lecteur qui débarque dans ce récit sans base va être un peu perdu. De la même façon, l’album date de 2018, et il aurait été bon d’aller au-delà de 2014. Au moins jusqu’en 2017-2018. En sachant que depuis la situation a beaucoup évolué (et pas forcément en bien d’ailleurs !). Enfin, la narration peine à nous attacher aux personnages, récit et protagonistes restent en grande partie froids. Note réelle 2,5/5.
Ali Beber
2.5 Une série qui s'adresse vraiment aux jeunes. Comme adulte qui n'a aucune nostalgie pour cette série, j'ai trouvé le résultat était correct sans plus. C'est le nom de Bédu qui a attiré mon attention parce que j'aime bien son dessin avant qu'il l'a épuré lorsqu'il a commencé à faire 'Les Psy'. Son dessin ici est rempli d'énergie et on voit qu'il ne s'est pas encore débarrassé de ses influences, en particulier celle de Berk dont il a été l'assistant. Quant au scénario, c'est correct avec quand même des éléments qui sentent le déjà-vu. L'humour m'a fait un peu sourire, les personnages sont corrects sans plus et j'ai eu un peu l'impression que le scénariste avait un peu de difficulté pour remplir ses histoires alors que les plus longues font que 30 pages. Pour les nostalgiques du journal de Tintin de la fin des années 70-début des années 80.
Le Chien qui voulait voir le Sud
2.5 C'est l'adaptation d'un roman japonais qui situe l'action des années après le tremblement de terre et l'énorme tsunami de 2011. Le principe est simple: on suit un chien qui rencontre des gens différents à chaque chapitres et au travers eux on voit comment la situation a évolué dans les endroits qui ont été touché par la catastrophe. J'ai bien aimé comment il y avait une certaine cohérence dans le récit, le chien finissant souvent par suivre un personnage présent dans le chapitre précédant. Évidemment, on va surtout rencontrer les laissés pour compte de la société (chômeurs, prostitués, gangsters...) parce que cela donne des histoires plus intéressantes à raconter. J'ai trouvé que cela se laissait lire, mais je n'étais pas très passionné la plupart du temps par ce que vit le chien et ses différents maitres. C'est bien de montrer les cotés moins glamour du Japon, mais je n'ai pas trouvé les personnages attachants et j'ai lu l'album sans totalement rentré dans le récit. Le genre d'album que je lis une fois et c'est tout parce que rien ne me donne envie de le relire un jour.
La Médecin
J'ai eu le même sentiment en lisant cette BD qu'en lisant un album de Védécé et L'interne de garde, deux blogueurs qui avaient fait un album sur la réalité du Covid dans les hopitaux au plus fort de l'épidémie. Ici, Karine Lacombe présente en pleine épidémie ce qu'a été le premier confinement et la première vague. La BD étant sortie en novembre 2020, on comprend vite que le récit ne sera pas exhaustif, il s'agit surtout de rendre compte de l'état dans lequel furent les services d'urgence. Karine Lacombe n'est pas n'importe qui, et durant cette période elle eut le droit à pas mal de temps de communication (télévision, meetings) ainsi que des liens directs avec le gouvernement d’Édouard Philippe. C'est donc une plongée dans l’hôpital mais aussi dans ces moments de lucidité de l'Etat qui découvre que l'hôpital c'est important et ça manque de moyen (quelle surprise !). Maintenant, la BD n'aborde pas que ces sujets et j'ai été très surpris (agréablement) que Karine Lacombe marque plusieurs fois la question du sexisme, notamment en prononçant des phrases comme "Quand on donne la parole à une femme, elle doit la prendre", sous-entendu que des femmes sont rarement mises en avant dans les situations de pouvoir. Lors d'un débat télévisuel, elle sera seule femme entourée de 9 hommes. Une proportion pas si rare que ça, malheureusement ... La BD a donc quelques beaux atouts pour elle, mais je dois dire qu'elle a aussi des limites très marquées. Premièrement, je n'aime pas du tout ce dessin. C'est assez léger, parfois brouillon même au niveau des visages et des expressions. J'ai trouvé que l'ensemble manquait aussi d'ancrage (décors, détails ...) et l'ensemble finit par donner l'impression de pages de blog rapidement compilés. La sortie rapide par rapport au premier confinement explique sans doute la qualité du dessin, qui a du se faire dans des délais bref, mais franchement j'ai peu aimé. Ensuite, comme dit plus haut, ça s'arrête au premier confinement et ça se sent. Karine Lacombe est très positive sur la façon dont l'hôpital est considéré par les pouvoirs publics. Les lits fermés juste après les confinements ne sont pas encore arrivés ! D'autre part, cette situation en pleine pandémie empêche de voir tout les autres détails que l'ouvrage souligne (la solidarité, les complotistes, les théories en tout genre, le reste du monde ...), limitant la portée de l'ouvrage. C'est sur le premier confinement en France, vu d'une infectiologue, et c'est tout. Il manque un peu le reste, qui donnerait une perspective plus large sur l'ensemble. Un tome deux n'aurait pas été de trop ! Enfin, je dois dire que l'histoire concerne aussi une patiente, touchée par la sclérose en plaque et dont le traitement l'expose énormément au covid. C'est une histoire plus touchante autour de ces patients qui étaient seuls, malade à crever et qui y sont parfois restés, mais soyons honnête, c'est assez peu développé en dehors de l'aspect témoignage touchant. De fait, la BD n'est pas mauvaise, mais une limitation au niveau de ce qui est racontée, dû à sa date de sortie, tout comme un dessin que je n'ai vraiment pas aimé me font baisser ma note à un 3*. Mais si vous êtes un peu intéressé par le sujet, c'est une BD à lire. D'autant qu'elle évoque d'autres sujets qui auraient d'ailleurs pu prendre plus de place (le féminisme notamment) et qui se seraient bien glissés dedans à mon gout.
Le Passager du Polarlys
Je connais très peu Simenon et j'ignorais qu'il avait fait ce genre de récit. On est en effet ici dans un domaine nouveau pour moi, un genre qui mélange les décors exotiques des années 30, le whodunnit façon Agatha Christie et le polar noir moderne où les informations sont distillées au fur et à mesure avec beaucoup de non-dits. J'ai été un peu circonspect lors du passage entre l'introduction très parisienne et l'arrivée sur le Polarlys, avec presque l'impression d'avoir deux histoires séparées tant rien ne semble relié à première vue. Ce n'est que plus tard qu'on comprend que tout est lié. Ce Polarlys donc est un cargo de fret-passagers qui relie le port de Hambourg et quasiment tous les ports de Norvège qu'il va ravitailler de manière régulière. Accueillant à son bord une petite poignée de passagers dont une starlette extravagante, on pourrait se croire dans une ambiance de Mort sur le Nil. Mais la mise en scène et le déroulement bien plus réaliste et cru montrent que l'on n'est plus dans du Agatha Christie mais bien dans quelque chose de plus noir et moderne. Tandis que le navire progresse vers le cercle polaire Arctique, des personnages apparaissent et disparaissent, avec un mort, des vols, une disparition puis d'autres. Les mystères s'épaississent et le capitaine du navire tente de mener l'enquête en parallèle d'un policier monté à bord mais qui tient plus de l'exécutant que de l'enquêteur compétent. J'aime beaucoup ce type de décor original et dépaysant. Tout comme j'aime beaucoup ces ambiances d'enquête en huis clos avec une quantité limitée de suspects et la possibilité de se forger ses propres hypothèses. Le dessin est bon avec ce qu'il faut d'ambiance noire et oppressante pour coller au récit. Pourtant, je n'ai pas été totalement conquis. La faute à une narration légèrement hachée et un rythme qui va trop vite pour permettre à l'atmosphère de se poser correctement. Les non-dits, les personnages qui jouent leurs rôles et refusent de parler quand on les interroge, tout cela est frustrant et je ne me suis globalement pas attaché à qui que ce soit, même le capitaine du fait de son propre mutisme et de sa distanciation avec le lecteur. La résolution de l'énigme (des énigmes même) tient la route mais elle non plus ne m'a pas tellement séduit, là encore parce que je n'aimais pas les personnages, qu'ils soient enquêteurs, coupables ou simples témoins. C'est un polar noir correct qui vaut surtout par l'originalité de son cadre mais qui ne m'a pas suffisamment enthousiasmé à cause de son rythme rapide et saccadé et par le peu de sympathie que j'ai ressenti envers les protagonistes.
La Route
Pas facile de se lancer dans la rédaction de cet avis de 'La Route' de Larcenet. Autant 'Le Combat ordinaire', 'Le Retour à la terre', 'Blast', c’était un grand OUI. Puis vint 'Le Rapport de Brodeck' au travers duquel j’étais complètement passé, tout comme, dans un autre genre, 'Thérapie de groupe'. 'La Route' était très attendu ; je me précipitai donc sur la version noir & blanc sans avoir vu le film, ni lu le roman. Difficile donc d’apprécier la qualité et la fidélité de l’adaptation. Alors, OUI, Larcenet maîtrise le trait, transmet cette noirceur glaciale, crée une sombre ambiance de fin du monde. Mais pour le reste… NON. Un road movie sans début ni fin où, avouons-le, il ne se passe pas grand chose. Quelques rencontres malheureuses, quelques scènes de tentative de subsistance et puis, ben c’est fini ! L’unique lieu d’humanité entre le père et son fils ne sauve pas vraiment l’affaire. Bref, je me suis plutôt ennuyé. Les qualités du dessin ne font pas tout. Note pour la prochaine fois : ne pas se précipiter sur les adaptations de Larcenet.
Fille de Lune
Fille de Lune est un conte qui donne envie de l'aimer mais qui peine hélas à convaincre. On y suit la jeune Tia dont on apprend que la mère souffre d'un mal étrange et qui va partir dans une longue quête pour la sauver. Elle va traverser des lieux exotiques, faire la rencontre d'un gentil marin des sables et d'un peuple plus ou moins mystique, et ainsi passer l'épreuve d'initiation qui la fera revenir plus mûre chez elle, prête à accepter le changement. C'est une trame très classique mais présentant des originalités dans sa mise en scène, ses décors, ses personnages et plus globalement son graphisme. Ce dernier présente en effet de fortes influences du manga et de l'animation, donnant une certaine modernité au récit. Les planches sont belles, enjouées, avec un trait souple et une narration graphique aérée qui permet de vite rentrer dedans. Mais en même temps, la structure et le rythme sont un peu embrouillés. Le rythme est parfois très lent, cinématographique, puis il s'accélère d'autres fois à toute vitesse, notamment quand il s'agit des voyages qui donnent l'impression que le monde est tout petit. Les réactions des personnages sonnent étrangement, pas toujours très juste, notamment le capitaine qui est vraiment le bon gars du début à la fin sans qu'on comprenne les motivations qui l'ont poussé initialement à s'occuper de la fillette. Mais c'est surtout ce qui affecte la mère de l'héroïne qui est vraiment très flou. Je risque de spoiler un peu, attention. Quand on a enfin les explications de la shamane à ce sujet, on comprend que l'héroïne va devoir accepter le changement, se dire que d'un mal il peut ressortir un bien... Et on la voit alors résoudre tout avec des pouvoirs sortis du chapeau, toujours dans l'idée a priori de faire en sorte que le changement se passe au mieux... Sauf qu'au final, on dirait qu'il n'y a presque aucun changement à accepter, que tout redevient bien comme avant, avec juste une héroïne qui a gagné et qui va désormais repartir vivre un vie d'aventurière. Concrètement, ça donne l'impression d'un manque de consistance, d'une logique interne trop gratuite et défaillante, d'une aventure pour l'aventure avec un prétexte et des péripéties bidon. Et c'est d'autant plus dommage que j'aime beaucoup le dessin (sauf la tenue de la jeune amie de l'héroïne au début de l'histoire, c'est moche sa robe ballon). Je lirai les futures œuvres de l'autrice en espérant qu'elle gagne en maîtrise de son scénario, de sa consistance et de son rythme, ou qu'elle s'associe à un scénariste pour se focaliser sur son agréable graphisme. Note : 2,5/5
Un Battement d'aile de papillon
C'est un feuilletage rapide et sa magnifique couverture qui m'ont fait craquer. A ce petit jeu je suis le plus souvent gagnant, pas cette fois-ci. La partie graphique ne m'a pas déçu, le coup de crayon de Malnati est superbe, précision du trait, les détails foisonnement sur chaque case et le rendu est très expressif (en particulier le travail sur les visages). Les couleurs apportent un plus indéniable, elles donnent vie à ce monde dominé par des pantins robotisés. On entend le cliquetis des vis et boulons. Un dessin où vient se glisser de nombreuses références (cinéma, littérature...). Le point fort de cet album. J'adore. Par contre, un récit dans lequel je ne suis jamais vraiment entré. Une narration faite de petits chapitres qui s'enchaînent trop rapidement où l'on passe d'un personnage à l'autre, ce qui m'a un peu perdu. De plus, l'intrigue a eu du mal à se dévoiler à mon grand regret. Tout se déroule dans la ville de Vapor Sordidum, qui comme tu le sais signifie < saleté de vapeur > en latin, elle est peuplée de pantins robotisés. Elle va être le théâtre d'une révolution. En effet, le nouveau pouvoir veut bannir le vivant de la cité et tout miser sur la technologie, un monde de ferraille, de boulons et d'huiles synthétiques en tout genre. On arrache les arbres pour les remplacer par des copies en acier. C'est sur un ton absurde et teinté d'une poésie noire, aux nombreuses références (choix et noms des personnages principalement), que défilent cette ode à la nature et aux personnes de bonnes volontés. Une mise en garde à ce que pourrait être notre avenir. En conclusion, je comprends où veut en venir l'auteur, mais le chemin pour y parvenir est trop tortueux pour moi. Une BD qui pourra néanmoins plaire à certains. Un 3 étoiles généreux. Merci au dessin.
Arcadium
Personnellement je ne suis jamais allé dans une salle d'Arcade, sans doute à l'époque avais-je mieux à faire (je crois bien que je trainais dans les troquets pour jouer au flipper). Baser une histoire fantastique sur une machine n'est pas quelque chose de très nouveau et ma foi pour le coup Nikotep ne s'en sort pas trop mal. Nous sommes très clairement dans le registre du comic's bien ancré dans les années 80. J'ai trouvé que le récit était bien construit, je suis juste un peu déçu par les digressions de l'auteur concernant la bande de potes du "héros" que certains peuvent apprécier, mais que personnellement j'ai trouvé ralentissant le propos. Après cela reste une BD pop-corn avec une mise en page et une colorisation propre au comic's, pas d'achat recommandé, mais une lecture en emprunt est possible pour un petit moment de détente.