Les derniers avis (149 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Beauty and the Beast of Paradise Lost
Beauty and the Beast of Paradise Lost

2.5 Un manga qui revisite le conte de la Belle et de la Bête et le traitement est plutôt original. Il y a des bonnes idées dans le scénario qui est souvent surprenant, malheureusement comme c'est souvent le cas avec cette autrice le scénario est inutilement compliqué à suivre. J'ai rien contre le fait qui se passe des choses mystérieuses et qu'on n'a droit qu'à une explication ensuite, mais ici cela arrive tout le temps et par moment il y a des éléments du scénario qui semblaient sortir de nulle part (les méchants gardes qui veulent tuer la bête par exemple). J'ai du relire plusieurs passages parce que je ne comprenais pas du tout la logique des actions des personnages et je me demandais si je n'avais pas sauté des cases par accidents. C'est aussi un peu trop mélodramatique par moment, mais ça c'est typique des shojos. Quant au dessin, il est pas trop mal. J'aime bien le look de la bête.

11/02/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Les Filles du dessous
Les Filles du dessous

Un généreux 3/5 car il faut dire que les Filles du dessous ne brille pas spécialement par son histoire. Il s'agit de deux soeurs, l'une, Cindy, est particulièrement ouverte question sexualité quand l'autre est sage et prude. Mais cette dernière, Sylvia, travaille dans une entreprise qui crée de la lingerie pour dame et va se retrouver par un concours de circonstance tout à fait impensable à jouer la mannequin de dépannage. Puis un peu plus tard à créer des modèles car quelques dessins sont tombés de son sac, on est loin de la comptabilité. Côté érotisme c'est plutôt soft et à ranger dans la catégorie humour et quiproquos. Le dessin est assez "pop", couleurs à l'informatique mais pas trop criardes. Seulement 32 pages qui appellent une suite pour se faire un avis plus complet sur l'orientation de l'histoire.

10/02/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série La Fille
La Fille

Pas de rapport avec le film du même nom avec Mastroianni, la Fille de Christophe Blain met en scène une fille sans nom, assez majestueuse sur sa moto et parée d'une belle chevelure rousse. C'est une oeuvre hybride à la fois bande dessinée, texte littéraire et un CD fournit la bande-son (que je n'ai pas écouté car j'ai lu l'album en bibliothèque sans emprunter). La fille rencontre un tout petit cow-boy qu'elle cache dans sa culotte. Il tombe à la fois de moto et très amoureux de cette inconnue dont le souvenir le hante. Le dessin de Blain est très dynamique, avec des décors façon western. C'est un road-movie, teinté d'un soupçon d'érotisme et plus globalement de love.

10/02/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Nager à contre-courant
Nager à contre-courant

Une BD sympathique à propos de l'autrice qui grandit dans les années 80 en Turquie. Autant dire que ça peut sembler étonnant à nos yeux occidentaux ! C'est une BD sincère sur l'enfance et l'adolescence de l'autrice, de ses premiers souvenirs jusqu'à son diplôme de fin d'étude et sa résolution de poursuivre une autre voie que celle qu'elle envisageait. Lorsque je parle de sincérité, je dois dire que l'autrice arrive plutôt bien à rendre son histoire personnelle, axée sur la difficulté de communication avec son père, ses relations familiales et son parcours scolaire qui la conduisent à être malheureuse de certains choix, tandis qu'une autre partie de la BD montre l'évolution et les changements brutaux de fonctionnement de la Turquie durant ces années-là. J'ai été pas mal intéressé par la partie sur la Turquie des années 80 et la façon dont celle-ci imposait son autoritarisme notamment aux jeunes enfants (l'endoctrinement à l'école, notamment), puis son ouverture à l'Occident et tout ce que cela à déclenché, notamment de difficulté pour les personnes comme ses parents. Son parcours personnel est intéressant mais plus secondaire, à mes yeux. Le récit met en lumière un discours que bon nombre de jeunes gens ont sans doute pu entendre (passe ton diplôme d'abord), mais avec les difficultés à étudier dans les universités prestigieuses du pays, le coût financier ou la gestion entre les deux sœurs. Il y a des passages franchement touchants, c'est parfois drôle et même franchement glauque à d'autres moments. La lecture est sympathique et agréable. Je ne sais pas si j'en tirerais autant qu'un récit comme Journal inquiet d'Istanbul, qui mettait plus l'accent sur la politique et les conflits internes (de la période Erdogan), mais cette BD permet de rappeler que ces pays avaient, il y a une cinquantaine d'années, des régimes bien plus lourds que les nôtres. C'est une bonne BD !

10/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Jane face aux Sirènes
Jane face aux Sirènes

Jane est enrobée, Jane a des tâches de rousseurs, Jane n'est pas considérée comme très jolie, et comble du malheur son horrible cousin compte bien la déposséder de la propriété de ses parents suite à la mort de ces derniers. Sa seule chance est de trouver quelqu'un qui accepte de l'épouser, car une femme seule ne peut toucher d'héritage. Jane pense demander à Peter, le beau garçon du village, s'il accepterait bien, mais ce dernier se fait mystérieusement enlevé par une très jolie… sirène ?! Vous l'aurez sans doute compris à mon résumé, l'album tourne autour du sujet de l'apparence. On oppose la gentille Jane, rejetée par les autres pour son apparence et manquant de confiance en elle, aux sirènes, des beautés parfaites parfaitement obnubilées par leur apparence et à la personnalité beaucoup moins sympathique. Une héroïne hors des canons de beautés, une antagoniste vaniteuse, un beau garçon ignorant l'héroïne, un garçon plus simple l'appréciant à sa juste valeur, ... Le fond est classique, mais je trouve que Vera Brosgol arrive à redonner à cette formule un certain vent de fraîcheur. Je trouve même que la réflexion et le propos sur l'apparence physique est plus poussée, ou en tout cas moins préchi-précha, que ce que j'ai pu voir dans d'autres œuvres tout public comme celle-ci. Ici, on aborde le fait que, bien que l'apparence physique ne devrait pas être un argument de sympathie ou de succès, tant que les gens continueront de se forger des opinions basés sur les apparences cette règle restera malheureusement en vigueur. Cela n'a l'air de rien mais j'ai sincèrement rarement vu ce propos mis à disposition de la jeunesse (et je n'aurais pas cracher dessus dans ma propre jeunesse...). Au-delà de la beauté et de la vanité, l'album aborde également la question féminine, malheureusement liée à l'apparence dans nos sociétés. Jane ne peut hériter de ses parents car elle est une femme, la société la pousse au mariage pour avoir des droits, son propre corps est jugé et critiqué à longueur de journée, les gens lui font souvent la réflexion qu'elle devrait sans doute tout bonnement arrêté de manger pour perdre du poids, … Le sujet de la nourriture et des privations concerne aussi les sirènes, d'ailleurs. Je ne rentrerais pas davantage dans les détails de l'intrigue, mais je dirais tout de même que la conclusion de l'histoire est simple et touchante, que ce qu'il faut retenir est que, non seulement l'apparence ne fait pas tout, mais aussi qu'il faut savoir se relâcher et mettre de côté certaines pressions sociales pour se sentir bien dans sa peau. J'ai d'ailleurs particulièrement aimé la scène et la discussion devant le miroir (quand vous y serez, vous verrez de quoi je parle). J'ai personnellement beaucoup aimé cette histoire, même si elle était simple, même si le message me paraissait évident. Comme dit plus haut, j'ai trouvé l'histoire fraîche et plaisante à lire, les dessins de Vera Brosgol sont très jolis (j'aime particulièrement ses visages), les personnages sont attachants, le message sous-jacent est simple et bénéfique, ... Simple donc, mais efficace. Je conseille la lecture de l'album.

10/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Ma circoncision
Ma circoncision

Longtemps avant son énorme succès avec L'Arabe du futur, Riad Sattouf avait déjà donné avec cet album dans l’autobiographie. Mais en racontant ici seulement un épisode – douloureux – de son enfance en Syrie. Le moment où il a été circoncis. Le récit est amusant (avec toutes ces allusions aux Cimmériens, lui et ses copains étant fan de Conan le Barbare à l'époque), avec pas mal d’autodérision de la part de l’auteur. Le jeune Riad n’en mène pas large, angoissé par cette « opération » (encore plus lorsqu’il va voir l’opérateur et on outil !) Mais d’un autre côté, cette circoncision peut convaincre ses copains qu’il n’est pas un Israélien (le régime d’Assad bourrait le mou des gamins contre l’ennemi sioniste). Et surtout son père a quasiment promis de lui offrir un Goldorak géant après son opération. Tout ceci vaut bien un bout de zizi ! Le dessin est minimaliste, avec absence de gaufrier et de décor (parfois on a seulement droit au visage des personnages). Le récit mélange textes narratifs et passages BD avec phylactères. Le récit est vivant, et vite lu. C’est une lecture accessible à de très jeunes ados – qui s’y retrouveront sans doute le plus – mais ça passe la barrière de l’âge.

10/02/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Un été indien
Un été indien

Un été indien est une œuvre à la fois séduisante et frustrante. Comme à son habitude, le dessin de Manara est d'une grande beauté et d'une finesse incomparable, particulièrement lorsqu'il met en lumière les courbes des personnages et les paysages. Son trait, très élégant, fait clairement honneur à la sensualité du récit, tout en étant adapté au contexte historique. Les scènes érotiques, bien que présentes comme si souvent chez lui, ne sont pas gratuites et servent le récit, ce qui est une belle surprise pour un auteur souvent associé à de l'érotisme pur. L'histoire de Pratt est intéressante, bien qu'elle reste assez classique dans son genre. L'intrigue se déroule autour de tensions entre colons et Indiens, et bien que la trame ne soit pas révolutionnaire, elle permet de découvrir un aspect peu traité de l'histoire des États-Unis. La manière dont les personnages sont présentés, avec leurs passions et leurs contradictions, donne au récit une bonne intensité émotionnelle. Cependant, j'ai trouvé que l'ensemble manquait de profondeur, notamment en ce qui concerne le développement des personnages, dont les motivations restent parfois floues. Le rythme de l'album est également un peu inégal : l’introduction est très réussie, avec des planches muettes d'une belle puissance narrative, mais la fin est, à mon sens, un peu précipitée et trop textuelle. Cela aurait mérité un meilleur équilibre entre l'action et la narration. Si l'on excepte la série plus récente, Le Caravage, Un été indien est peut-être la meilleure BD de Manara, pour profiter de son dessin tout en ayant droit à un scénario de bonne qualité, même s'il manque un peu de complexité. L'association avec Pratt est réussie, et cette BD, même si elle ne révolutionne pas le genre, propose un moment agréable, même s'il ne m'a que peu touché.

10/02/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Ne jamais couler
Ne jamais couler

Après A Volonté - Tu t'es vue quand tu manges ?, un nouvel album sur la grossophobie, il est encore réalisé par une autrice qui en souffre. Marie de Brauer est journaliste, elle a réalisé un reportage "la grosse vie de Marie" pour la TV en 2020, elle récidive en 2023 avec cette BD où elle raconte son vécu de grosse. Une narration linéaire qui relate son rapport à son corps et au regard des autres, de son enfance à ses 29 ans. Elle va se réfugier dans l'humour pour se faire accepter. Elle ne connaît pas de relations amoureuses, juste du sexe (sans orgasme). Sa bouée de sauvetage, pour ne jamais couler, sera ses rendez-vous chez une psychologue. Un récit qui reste, hélas, superficiel sur cette discrimination silencieuse, ignorée et légitimitée. La relation avec son père est aussi juste effleurée. Dommage. Une lecture rapide qui ne m'en a pas appris beaucoup plus sur ce sujet de société, mais cela reste une lecture recommandable. Au dessin, Lucy Macaroni (elle n'est pas italienne pourtant) propose des planches aérées sans contours. Un dessin simple, le plus souvent avec un fond blanc, proche de la ligne claire. Des couleurs lumineuses. Pas mon truc, mais efficace. Un petit 3 étoiles.

10/02/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série La Parole du muet
La Parole du muet

Sympathique, sans grand plus. C'est un petit diptyque qui nous crie un amour du cinéma muet avec des personnages mignons, une histoire mignonne et une fin heureuse. C'est pas franchement surprenant et ça gagne surtout de l'intérêt avec l'ambiance des premiers cinémas, de la production industrielle de film de cette époque etc ... En fait, mon avis sera très court parce qu'il n'y a pas grand chose à dire d'autre niveau histoire. C'est comme une histoire de Zidrou, on a des bons sentiments un peu trop présent et tout finira bien, bref c'est assez léger dans le ton. Je sens l'envie de bien faire mais soyons honnête, il n'y a pas de grande surprises dans le déroulé du scénario, les gentils restent les gentils jusqu'au bout et rien d'exceptionnel ne vient se rajouter dessus. Le dessin est agréable à suivre, là encore sans grand éclat à mon gout. Une série pas bien méchante mais pas bien passionnante. Donner moins que 3 serait saquer, donner plus me semble trop.

10/02/2025 (modifier)
Couverture de la série White Crows
White Crows

Djief a multiplié les clins d’œil à Bruce Willis (le héros s’appelle lui aussi Willis, en a un peu la physionomie – en plus « musclé ») et certains des films dans lesquels il a joué, des « Die Hard » (Willis est ici un flic sur une planète lointaine) au « Cinquième élément » – pour certaines vues des villes et pour certaines « espèces » extra-terrestres. Pour le reste c’est du classique plutôt rythmé, du polar/thriller SF qui se laisse lire, sans être hyper original. Rapidement Shelly, la fille de Willis le rejoint et, après une brouille, leur réconciliation en fait un duo de choc (un trio devrait-je dire puisque Shelly est toujours suivie par son robot domestique). Forcément elle est super douée (et possède une caractéristique physique commune avec son père qui les distingue des autres humains). Dans un univers où les humains sont rares et mal vus, ils agissent pour faire régner un semblant d’ordre. Reste que la série a été abandonnée après deux tomes. Willis venait de prendre du grade et de l’importance, et la mystérieuse destruction de la planète d’origine de Shelly (Blue Star), de plus en plus évoquée, restera sans explication. A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.

10/02/2025 (modifier)