Bande dessinée de jeunesse de Gieter, pré-Papyrus, on ne peut pas dire que Tôôôt et Puit soit un chef-d'oeuvre. Toutefois, les deux albums souples que j'ai lus (Rendez-vous à Paris et Tôôôt et Puit à Paris) témoignent d'une loufoquerie que j'ai trouvé à la fois rafraîchissante et amusante. Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à du Goscinny, les situations s'enchaînent de manière parfaitement rocambolesques, c'est toujours très tiré par les cheveux, mais c'est ça qui est amusant, finalement.
Le dessin de Gieter est vraiment joli, en parfaite adéquation avec le format "BD jeunesse des années 60", il a un petit côté Berck mais avec sa propre identité. Quant au récit, les péripéties pleuvent à la chaîne sans nous laisser un seul moment de répit. On peut trouver ça hystérique, mais au moins, ça donne un rythme fou à l'histoire. Évidemment, on est bien conscient que ça reste une bande dessinée jeunesse sans prétention, mais je trouve que ça fonctionne très correctement en tant que tel.
Je crois que si j'avais découvert cette bande dessinée enfant, j'aurais mis une étoile de plus !
3,5/5
Bien fait ce " Kléos ". Rien de bien original, mais le dessin est très agréable, le personnage principal assez intéressant (on finit par croire à ce jeune homme téméraire et naïf qui s'entête à vouloir forcer son destin), l'utilisation des récits d'Homère plutôt efficace et bien vue. Pas mal du tout en somme et une lecture qui valait le coup pour ma part. Tout s'enchaîne de façon logique, mais en même temps, les auteurs parviennent à maintenir le suspense, il y a un équilibre réussi j'ai trouvé entre aventure, drame, peinture de la société de l'époque, aspirations d'un jeune pêcheur rêveur...
Les moments de tension et de violence sont également bien dosés et relancent l'intérêt du lecteur quand il faut.
Ce n'est pas la bd du siècle, mais le résultat est très honnête et on met parfois en avant des albums qui sont loin d'être aussi bien réalisés. Un bon 3,5/5.
Une lecture sympathique, mais sans plus me concernant.
Le canevas de départ est finalement beaucoup plus classique que ça n’en a l’air, tant l’ensemble est recouvert de tout un fatras de couleurs et de délires.
La famille régnante ayant été massacrée, un jeune homme que rien ne prédisposait à tant de responsabilités se retrouve par hasard à la tête d’un royaume, dans un monde de magie, sous un certain nombre de menaces.
Du classique donc, mais que Skroce recouvre d’un dessin exubérant, avec des personnages de différents peuples aux formes étranges, et surtout des couleurs tapantes. Et des cases souvent très remplies, parfois baroques.
Quant à l’intrigue de Skroce, elle agrémente le point de départ classique de développement et de dialogues parfois un peu gore, d’un humour parfois lourdingue, en piquant des influences un peu partout (Rygol, l’un des méchants opposés au héros, ressemble pas mal au Drago Malfoy des films Harry Potter par exemple).
La lecture n’est pas déplaisante, et les auteurs ont su sortir leur intrigue des sentiers battus. Mais au bout d’un moment ça m’a moins intéressé, sans que je sache dire exactement pourquoi. Disons que ça doit être une affaire de goût.
Une belle adaptation d’un texte majeur. Mais presque trop fidèle, trop retenue, je ne sais pas. Il m’a manqué du souffle, quelque chose de plus noir que ce que proposent les auteurs.
Mais, cette remarque faite, la lecture s’est quand même révélée intéressante et très fluide. Assez rapide aussi, il n’y a pas énormément de texte en fait.
Nous suivons Dante lui-même, accompagné – plutôt guidé – par Virgile, qui traversent l’enfer (Dante veut retrouver sa chère Béatrice). En guidant Dante, Virgile guide aussi le lecteur dans les différents cercles de l’enfer.
Le dessin est globalement chouette (c’est évidemment toujours le point fort des publications de Daniel Maghen). Mais ce sont surtout les décors, les pleines pages que j’ai trouvé superbes, avec des décors grandioses, et un rendu proche des vieilles gravures qui m’a beaucoup plu.
Une lecture sympathique, mais qui m’a un peu surpris, tant je m’attendais à plus de tension et de noirceur. On reste ici sur quelque chose de littéraire – mais sans doute très fidèle au texte original (comme les auteurs l’expliquent en préambule).
Une lecture gentillette mais pas désagréable. Le résultat est conforme à mes attentes que je n’avais pas grandes d’ailleurs.
Une revisite sans prétention de notre héros à longue queue, j’ai trouvé l’idée plutôt bien vue, il ne faut juste pas s’attendre à un miracle niveaux péripéties.
Ici on s’adresse en priorité à la jeunesse, ça manque un peu de piquant et ça s’avère un poil trop naïf pour les plus grands. Il n’y a pas cet équilibre que Zidrou avait trouvé avec la bête.
De plus, je ne suis pas spécialement réceptif au travail d’Alexis Nesme mais je lui reconnais du boulot et une belle lisibilité malgré un côté trop chargé de prime abord.
Néanmoins je n’ai pas boudé mon plaisir, de l’aventure légère et honnête. Je ne suis juste pas le coeur de cible.
Une ode à la gastronomie, un pamphlet pour l'art culinaire, une lettre d'amour aux bons petits plats, en un mot comme en cent : ça donne faim tout ça !
En vrai, je semble dithyrambique dans mon introduction, mais que nenni. L'album est plaisant, bon même, et ravie la gourmande que je suis, mais je rejoindrais l'avis de Canarde sur le fait que l'histoire est tout de même assez maigre. Un comble quand on possède tant de personnages si bien en chair !
Encore une fois, l'histoire n'est pas inintéressante, mais manque d'un je ne sais quoi pour relever le tout, d'un petit ingrédient pour transformer ce bon petit plat en véritable festin.
Les dessins sont plaisants, les personnages font leur office, l'intrigue reste bonne.
Vraiment pas mauvais mais je ne crierais pas au chef d'œuvre. Bim, comme dans la scène avec le prince !
Ma critique reflète ma frustration quant au fait de ne pas avoir pu me procurer le tome 3, et donc la conclusion du premier cycle de cette série, sans doute abandonnée.
La frustration est d'autant plus grande que les deux premiers tomes contiennent de nombreuses carences, au niveau narratif s'entend. On ne sait pas trop ce que sont les UPI (ni même ce que ces lettres signifient), et le choix de faire deux fils narratifs très distincts, s'il est intéressant, m'est apparu bien mal géré. J'ai eu l'impression que l'histoire "du passé" racontait en fait plusieurs intriques, c'est vers la fin du tome 2 que j'ai compris qu'en fait il s'agissait d'un seul et même fil. A côté de ça, l'enquête de Lord et Clara n'est pas inintéressante, c'est à peu près bien géré, même si l'exploration d'une autre piste à un moment donné m'a un peu désarçonné.
Sur le plan graphique, on voit la progression de Patrick Laumond entre les deux tomes, et cela devient plus lisible dans le second, qui ressemblait à une sorte d'échauffement pour le dessinateur. Si je suis un peu déçu par ses personnages, ses décors et ses ambiances (avec l'aide de Sébastien Gérard aux couleurs) sont plutôt réussis.
Difficile d'en dire plus, j'espère un jour lire cette conclusion...
2.5
J'ai lu les 4 premiers tomes de la série parce que j'aime bien Batman et Superman et que j'ai bien aimé certains scénarios de Mark Waid.
Malheureusement, ici Waid tombe dans ses travers récurrent. Il faut savoir que Mark Waid est un gros fan et connaisseur de l'univers de DC Comics et du coup on a droit à non seulement la présence de Batman et Superman dans les récits, mais aussi de pleins de super-héros et de super-méchants qui parfois ne font pas grand chose, on dirait que le scénariste veut mettre autant de personnages que possibles. Du coup j'ai souvent subit la présence de personnages que je ne connaissais pas ou dont j'en avais rien à cirer.
Ça m'a rappelé le travail de Waid sur la JLA avec ses scénarios très orientés vers l'action avec pratiquement aucun temps mort pour souffler. C'est aussi un peu décousu et parfois difficile à suivre. Il y aussi le fait que les idées ne sont pas toujours originale (ah DC et ses nombreuses univers alternatives.). Le tome où j'ai le mieux accroché est le troisième qui possède de bonnes scènes même si encore une fois cela se termine en grosse baston général. Un bon point est que la plupart des numéros sont dessinés par la même personne dans un style pas trop mal.
En gros, de la BD pop-corn pour les fans de super-héros qui aiment l'action.
Voilà un album qui se démarque de la production classique, par des choix graphiques et une intrigue franchement originaux.
Le dessin, d’un style moderne parfois hésitant n’est pas forcément ma tasse de thé, mais il est lisible. Surtout il est souvent mis en valeur par des choix esthétiques, avec le rôle joué par des dégradés de rouge, dans un ensemble ou le Blanc et le grisâtre dominent (quelques rares autres couleurs apparaissent vers la fin). Par contre, certains passages ne sont pas suffisamment clairs (lorsqu’il y a des combats par exemple).
L’intrigue est elle aussi originale, mais au final elle m’a moins emballé que je l’escomptais après quelques pages. La trame d’ensemble est classique, avec la succession d’un vieux roi qui entraîne la rébellion de son fils (contre sa fille). Mais l’auteur développe un univers, en tout un royaume étrange, puisque tout est misé sur la tenue, sur des vêtements/armures qui relèvent de la haute couture. Pourquoi pas ? Mais au bout d’un moment, ces aventures vaguement fantasy (il y a des êtres hybrides, des gobelins) ont perdu en crédibilité, voire en intérêt me concernant. Idem pour les débats autour de la chasse (des animaux permettant de fabriquer les tenues d'apparat), entre ceux qui élèvent les animaux et ceux qui les chassent, je n’ai pas saisi ici l’importance.
Enfin – l’auteur s’en explique en avant-propos – Gauvain Manhattan use d’une écriture inclusive (une version personnelle en plus). J’ai vraiment eu du mal à m’y faire – manque d’habitude sans doute – et la lecture de quelques dialogues s’en est trouvée moins fluide.
Bref, en ouvrant l’album, je pensais davantage apprécier – et donc mieux noter – cet album, qui m’a au final laissé un peu sur ma faim, même s’il possède d’indéniables qualités.
Depuis Le Démon de midi, Florence Cestac continue sa publication d'albums d'humour autobiographiques tandis qu'elle progresse dans les étapes de la vie. Après son précédent qui traitait de la ménopause, elle nous présente maintenant sa vision de la vie de grand-mère et du troisième âge.
Même si j'aime toujours aussi peu son graphisme (traumatisme de jeunesse dû à la série Les Déblok que je détestais), j'apprécie ces albums autobiographiques sincères, assez drôles et globalement intéressants. D'autant que l'autrice a une génération d'avance sur moi et me permet donc de découvrir une vision de ce à quoi pourrait ressembler ma vie et celle de ma femme dans quelques années. Nous en sommes en effet au stade où on se demande quand nous aurons des petits enfants et c'est là dessus que s'entame cet album, avec le récit de comment Florence et les grands-mères de manière générale ont accueilli leurs premiers petits enfants et leur relation avec leurs enfants à ce moment là. Mais ce n'est que l'introduction de l'album qui ensuite continue dans le temps et aborde de manière plus globale le troisième âge avec des réflexions et anecdotes assez amusantes sur tel ou tel sujet le concernant, dont notamment les romances et le sexe des personnages âgées.
Ce n'est ni très drôle ni très original mais c'est plaisant et plutôt intéressant. Et j'aime bien l'idée de voir ainsi le panel d'âges et de thématiques abordées au fil de ces différents albums autobiographiques de Florence Cestac.
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Tôoot et Puit
Bande dessinée de jeunesse de Gieter, pré-Papyrus, on ne peut pas dire que Tôôôt et Puit soit un chef-d'oeuvre. Toutefois, les deux albums souples que j'ai lus (Rendez-vous à Paris et Tôôôt et Puit à Paris) témoignent d'une loufoquerie que j'ai trouvé à la fois rafraîchissante et amusante. Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à du Goscinny, les situations s'enchaînent de manière parfaitement rocambolesques, c'est toujours très tiré par les cheveux, mais c'est ça qui est amusant, finalement. Le dessin de Gieter est vraiment joli, en parfaite adéquation avec le format "BD jeunesse des années 60", il a un petit côté Berck mais avec sa propre identité. Quant au récit, les péripéties pleuvent à la chaîne sans nous laisser un seul moment de répit. On peut trouver ça hystérique, mais au moins, ça donne un rythme fou à l'histoire. Évidemment, on est bien conscient que ça reste une bande dessinée jeunesse sans prétention, mais je trouve que ça fonctionne très correctement en tant que tel. Je crois que si j'avais découvert cette bande dessinée enfant, j'aurais mis une étoile de plus ! 3,5/5
Kleos
Bien fait ce " Kléos ". Rien de bien original, mais le dessin est très agréable, le personnage principal assez intéressant (on finit par croire à ce jeune homme téméraire et naïf qui s'entête à vouloir forcer son destin), l'utilisation des récits d'Homère plutôt efficace et bien vue. Pas mal du tout en somme et une lecture qui valait le coup pour ma part. Tout s'enchaîne de façon logique, mais en même temps, les auteurs parviennent à maintenir le suspense, il y a un équilibre réussi j'ai trouvé entre aventure, drame, peinture de la société de l'époque, aspirations d'un jeune pêcheur rêveur... Les moments de tension et de violence sont également bien dosés et relancent l'intérêt du lecteur quand il faut. Ce n'est pas la bd du siècle, mais le résultat est très honnête et on met parfois en avant des albums qui sont loin d'être aussi bien réalisés. Un bon 3,5/5.
Maestros
Une lecture sympathique, mais sans plus me concernant. Le canevas de départ est finalement beaucoup plus classique que ça n’en a l’air, tant l’ensemble est recouvert de tout un fatras de couleurs et de délires. La famille régnante ayant été massacrée, un jeune homme que rien ne prédisposait à tant de responsabilités se retrouve par hasard à la tête d’un royaume, dans un monde de magie, sous un certain nombre de menaces. Du classique donc, mais que Skroce recouvre d’un dessin exubérant, avec des personnages de différents peuples aux formes étranges, et surtout des couleurs tapantes. Et des cases souvent très remplies, parfois baroques. Quant à l’intrigue de Skroce, elle agrémente le point de départ classique de développement et de dialogues parfois un peu gore, d’un humour parfois lourdingue, en piquant des influences un peu partout (Rygol, l’un des méchants opposés au héros, ressemble pas mal au Drago Malfoy des films Harry Potter par exemple). La lecture n’est pas déplaisante, et les auteurs ont su sortir leur intrigue des sentiers battus. Mais au bout d’un moment ça m’a moins intéressé, sans que je sache dire exactement pourquoi. Disons que ça doit être une affaire de goût.
L'Enfer de Dante
Une belle adaptation d’un texte majeur. Mais presque trop fidèle, trop retenue, je ne sais pas. Il m’a manqué du souffle, quelque chose de plus noir que ce que proposent les auteurs. Mais, cette remarque faite, la lecture s’est quand même révélée intéressante et très fluide. Assez rapide aussi, il n’y a pas énormément de texte en fait. Nous suivons Dante lui-même, accompagné – plutôt guidé – par Virgile, qui traversent l’enfer (Dante veut retrouver sa chère Béatrice). En guidant Dante, Virgile guide aussi le lecteur dans les différents cercles de l’enfer. Le dessin est globalement chouette (c’est évidemment toujours le point fort des publications de Daniel Maghen). Mais ce sont surtout les décors, les pleines pages que j’ai trouvé superbes, avec des décors grandioses, et un rendu proche des vieilles gravures qui m’a beaucoup plu. Une lecture sympathique, mais qui m’a un peu surpris, tant je m’attendais à plus de tension et de noirceur. On reste ici sur quelque chose de littéraire – mais sans doute très fidèle au texte original (comme les auteurs l’expliquent en préambule).
El Diablo
Une lecture gentillette mais pas désagréable. Le résultat est conforme à mes attentes que je n’avais pas grandes d’ailleurs. Une revisite sans prétention de notre héros à longue queue, j’ai trouvé l’idée plutôt bien vue, il ne faut juste pas s’attendre à un miracle niveaux péripéties. Ici on s’adresse en priorité à la jeunesse, ça manque un peu de piquant et ça s’avère un poil trop naïf pour les plus grands. Il n’y a pas cet équilibre que Zidrou avait trouvé avec la bête. De plus, je ne suis pas spécialement réceptif au travail d’Alexis Nesme mais je lui reconnais du boulot et une belle lisibilité malgré un côté trop chargé de prime abord. Néanmoins je n’ai pas boudé mon plaisir, de l’aventure légère et honnête. Je ne suis juste pas le coeur de cible.
La Passion de Dodin-Bouffant
Une ode à la gastronomie, un pamphlet pour l'art culinaire, une lettre d'amour aux bons petits plats, en un mot comme en cent : ça donne faim tout ça ! En vrai, je semble dithyrambique dans mon introduction, mais que nenni. L'album est plaisant, bon même, et ravie la gourmande que je suis, mais je rejoindrais l'avis de Canarde sur le fait que l'histoire est tout de même assez maigre. Un comble quand on possède tant de personnages si bien en chair ! Encore une fois, l'histoire n'est pas inintéressante, mais manque d'un je ne sais quoi pour relever le tout, d'un petit ingrédient pour transformer ce bon petit plat en véritable festin. Les dessins sont plaisants, les personnages font leur office, l'intrigue reste bonne. Vraiment pas mauvais mais je ne crierais pas au chef d'œuvre. Bim, comme dans la scène avec le prince !
John Lord
Ma critique reflète ma frustration quant au fait de ne pas avoir pu me procurer le tome 3, et donc la conclusion du premier cycle de cette série, sans doute abandonnée. La frustration est d'autant plus grande que les deux premiers tomes contiennent de nombreuses carences, au niveau narratif s'entend. On ne sait pas trop ce que sont les UPI (ni même ce que ces lettres signifient), et le choix de faire deux fils narratifs très distincts, s'il est intéressant, m'est apparu bien mal géré. J'ai eu l'impression que l'histoire "du passé" racontait en fait plusieurs intriques, c'est vers la fin du tome 2 que j'ai compris qu'en fait il s'agissait d'un seul et même fil. A côté de ça, l'enquête de Lord et Clara n'est pas inintéressante, c'est à peu près bien géré, même si l'exploration d'une autre piste à un moment donné m'a un peu désarçonné. Sur le plan graphique, on voit la progression de Patrick Laumond entre les deux tomes, et cela devient plus lisible dans le second, qui ressemblait à une sorte d'échauffement pour le dessinateur. Si je suis un peu déçu par ses personnages, ses décors et ses ambiances (avec l'aide de Sébastien Gérard aux couleurs) sont plutôt réussis. Difficile d'en dire plus, j'espère un jour lire cette conclusion...
Batman Superman - World's Finest
2.5 J'ai lu les 4 premiers tomes de la série parce que j'aime bien Batman et Superman et que j'ai bien aimé certains scénarios de Mark Waid. Malheureusement, ici Waid tombe dans ses travers récurrent. Il faut savoir que Mark Waid est un gros fan et connaisseur de l'univers de DC Comics et du coup on a droit à non seulement la présence de Batman et Superman dans les récits, mais aussi de pleins de super-héros et de super-méchants qui parfois ne font pas grand chose, on dirait que le scénariste veut mettre autant de personnages que possibles. Du coup j'ai souvent subit la présence de personnages que je ne connaissais pas ou dont j'en avais rien à cirer. Ça m'a rappelé le travail de Waid sur la JLA avec ses scénarios très orientés vers l'action avec pratiquement aucun temps mort pour souffler. C'est aussi un peu décousu et parfois difficile à suivre. Il y aussi le fait que les idées ne sont pas toujours originale (ah DC et ses nombreuses univers alternatives.). Le tome où j'ai le mieux accroché est le troisième qui possède de bonnes scènes même si encore une fois cela se termine en grosse baston général. Un bon point est que la plupart des numéros sont dessinés par la même personne dans un style pas trop mal. En gros, de la BD pop-corn pour les fans de super-héros qui aiment l'action.
Peste
Voilà un album qui se démarque de la production classique, par des choix graphiques et une intrigue franchement originaux. Le dessin, d’un style moderne parfois hésitant n’est pas forcément ma tasse de thé, mais il est lisible. Surtout il est souvent mis en valeur par des choix esthétiques, avec le rôle joué par des dégradés de rouge, dans un ensemble ou le Blanc et le grisâtre dominent (quelques rares autres couleurs apparaissent vers la fin). Par contre, certains passages ne sont pas suffisamment clairs (lorsqu’il y a des combats par exemple). L’intrigue est elle aussi originale, mais au final elle m’a moins emballé que je l’escomptais après quelques pages. La trame d’ensemble est classique, avec la succession d’un vieux roi qui entraîne la rébellion de son fils (contre sa fille). Mais l’auteur développe un univers, en tout un royaume étrange, puisque tout est misé sur la tenue, sur des vêtements/armures qui relèvent de la haute couture. Pourquoi pas ? Mais au bout d’un moment, ces aventures vaguement fantasy (il y a des êtres hybrides, des gobelins) ont perdu en crédibilité, voire en intérêt me concernant. Idem pour les débats autour de la chasse (des animaux permettant de fabriquer les tenues d'apparat), entre ceux qui élèvent les animaux et ceux qui les chassent, je n’ai pas saisi ici l’importance. Enfin – l’auteur s’en explique en avant-propos – Gauvain Manhattan use d’une écriture inclusive (une version personnelle en plus). J’ai vraiment eu du mal à m’y faire – manque d’habitude sans doute – et la lecture de quelques dialogues s’en est trouvée moins fluide. Bref, en ouvrant l’album, je pensais davantage apprécier – et donc mieux noter – cet album, qui m’a au final laissé un peu sur ma faim, même s’il possède d’indéniables qualités.
Le Démon de mamie ou la sénescence enchantée
Depuis Le Démon de midi, Florence Cestac continue sa publication d'albums d'humour autobiographiques tandis qu'elle progresse dans les étapes de la vie. Après son précédent qui traitait de la ménopause, elle nous présente maintenant sa vision de la vie de grand-mère et du troisième âge. Même si j'aime toujours aussi peu son graphisme (traumatisme de jeunesse dû à la série Les Déblok que je détestais), j'apprécie ces albums autobiographiques sincères, assez drôles et globalement intéressants. D'autant que l'autrice a une génération d'avance sur moi et me permet donc de découvrir une vision de ce à quoi pourrait ressembler ma vie et celle de ma femme dans quelques années. Nous en sommes en effet au stade où on se demande quand nous aurons des petits enfants et c'est là dessus que s'entame cet album, avec le récit de comment Florence et les grands-mères de manière générale ont accueilli leurs premiers petits enfants et leur relation avec leurs enfants à ce moment là. Mais ce n'est que l'introduction de l'album qui ensuite continue dans le temps et aborde de manière plus globale le troisième âge avec des réflexions et anecdotes assez amusantes sur tel ou tel sujet le concernant, dont notamment les romances et le sexe des personnages âgées. Ce n'est ni très drôle ni très original mais c'est plaisant et plutôt intéressant. Et j'aime bien l'idée de voir ainsi le panel d'âges et de thématiques abordées au fil de ces différents albums autobiographiques de Florence Cestac.