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Couverture de la série D'or et d'oreillers
D'or et d'oreillers

Attirée par les coups de cœurs des autres avis et la jolie couverture, j'ai décidé d'essayer la lecture de cet album un peu à l'aveugle, ne connaissant que son statut de conte et le fait qu'il s'agit d'une adaptation d'un roman lui aussi avec de bons retours (mais que je n'ai pas lu). Eh bien, ce n'est certainement pas moi qui vais faire baisser sa note : c'est très bon ! Au début, on s'attend à une réécriture de "La Princesse au petit pois" (la comparaison est même faite dans l'introduction), mais ici pas de ça, le sujet est tout autre. Pas de princesse délicate, nous suivons Sadima, une femme de chambre fière et maline qui, a défaut de se plaindre d'un petit poids, va devoir comprendre et déceler les mystères de l'étrange maison de son hôte. L'histoire m'a beaucoup surprise. En bien. La maison (et l'histoire par la même occasion) est une gigantesque métaphore sur une blessure familiale, une femme mariée de force, enfermée contre son gré, se sentant être dépecée petit à petit, morceau après morceau, et faisant souffrir son fils sans même s'en rendre compte, lui-même se sentant progressivement se perdre et tomber en lambeaux. La symbolique des morceaux de corps et de la quête pour retrouver ce qui lui manque (et le choix de l'endroit où se trouve ce morceau manquant) est vraiment intéressante et très jolie à voir. Le parallèle avec les contes et les princesses délicates qui se marient avec le beau prince est plus profonde qu'il n'y parait au premier abord, c'est bien des rapports homme-femme et du statut d'objet de désir de ces dernières aux yeux des premiers, des risques qu'elles encourent et des violences qu'elles subissent, qu'il s'agit. La souffrance de la mère, son spectre et le drame l'entourant qui hante encore la maison, le fils qui apparaît au début comme étant si étrange qu'on s'attendrait à ce qu'il y ait une mauvaise surprise là-dessous, et notre héroïne qui ne se laisse pas faire et se tient droite, ... Franchement, une histoire aux enjeux féministes très prenante. Et la forme est sans nul doute une des grandes forces de cet album. Le dessin de Mayalen Goust est magnifique, jouant sur les couleurs, les formes, les non-dits (avec de belles symboliques parfois, notamment pour l'acte sexuel), ... La représentation de la maison, symbole de cette famille au lourd passé, symbole du foyer causant la perte des jeunes femmes aussi, toujours changeante et étouffante, est très bien rendue. On la sent vivante, prédatrice, mourante aussi. La mise en scène et le découpage de l'action sont parfois assez originaux, on joue quelques fois avec les codes-mêmes de la bande-dessinée. Non, il n'y a pas à dire, en plus d'être une très belle histoire, nous avons surtout ici un très bel album !

03/02/2025 (modifier)
Par Dacocht
Note: 4/5
Couverture de la série L'Oeil des Dobermans
L'Oeil des Dobermans

Un professeur en archeologie qui traque des reliques sacrées sous l'Allemagne Nazi ... ? Oui ... ? J'ai entendu "Indiana Jones et Les Aventuriers de l'arche perdue" au fond de la salle ? C'est vrai, cette thématique vous paraîtra recyclée, mais il y a des choses pas mal dans cette trilogie... Un premier tome qui vaut 5 étoiles selon moi, une narration avec un francais soutenu peu commun dans le monde de la BD, des références historiques qui nous font revivre les années 30 et l'avènement du nazisme. Le dessin lui, est vraiment bon, des couleurs sombres qui collent à cette atmosphère de guerre pesante, des images qui basculent dans un terne nostalgique aux recits de flashback. Peut être un soucis qui réside dans la partie fantaisiste de la saga, abordée dans les 2 tomes suivants, pas toujours bien traitée ; Une fin qui semble avoir été expédiée et l'on se retrouve avec beauuucoup de question sans réponse... c'est frustrant. Tome 1 : 5 étoiles Tome 2 : 4 étoiles Tome 3 : 3.5 étoiles

03/02/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Magical Revolution - La Princesse Réincarnée et la Jeune Prodige
Magical Revolution - La Princesse Réincarnée et la Jeune Prodige

Un manga qui adapte un light novel qui met en vedette une héroïne terrienne qui s'est réincarnée dans un monde fantastique d'inspiration européenne, que c'est original ! Il y a quand même des trucs originaux: par exemple, l'héroïne ne possède pas un pouvoir surpuissant rien qu'en naissant et elle travaille pour maitriser une magie qui est différente des autres. Elle est aussi lesbienne et finit par déclarer son amour avec l'ancienne fiancée de son frère le prince après que celui-ci la répudie et l'humilie en public. La relation entre les deux peut faire un peu peur au début parce que l'héroïne est un peu trop directe et force les choses sur la fille qu'elle aime, et cela donne des moments un peu gênants, mais ça finit par se calmer et leur relation évolue graduellement de manière naturelle. L'univers est assez intéressant et le scénario contient des retournements de situations que je n'avais pas vu venir. C'est plus original qu'on pourrait le penser au premier coup d'œil. Les personnages sont attachants, l'histoire se lit bien et le dessin est pas mal.

02/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Frizzy
Frizzy

Avec une compagne africaine et un fils métis cette série ado m'a immédiatement parlé. La thématique de la coiffure est vraiment importante pour des populations très métissées. C'est le cas de Marlène d'origine Dominicaine (13 ans) qui doit affronter un double challenge. Une chevelure frisée pleine de nœuds qui part dans tous les sens et la comparaison avec sa cousine Diana (15 ans) qui est blonde et lisse comme une Suédoise. Cette thématique peut paraître futile avec nos yeux d'Européen mais ce n'est pas le cas pour un grand nombre de familles immigrées comme celle de Marlène qui désire s'intégrer aux USA. Le discours sur les apparences qui divise la maman et Tia Ruby est aussi très présent dans les familles qui ont un long passé de stigmatisation due à leurs origines ( notamment Noire comme l'explique Tia). Avoir une chevelure impeccable, c'est déjà éviter des critiques et moqueries et porter haut le visuel de la famille. Le scénario de Claribel Ortega traite ce sujet avec beaucoup de finesse et d'intelligence. Sur un sujet peu visité, l'autrice développe avec doigté une voie pour rester soi même tout en acceptant une "obligation" d'image au monde si omniprésente aujourd'hui avec la toute puissance du numérique. Le graphisme de Rose Bousamra est particulièrement attractif pour un lectorat assez jeune. C'est très expressif et ses héroïnes sont toutes très touchantes. La mise en couleur vive apporte un bon confort de lecture qui égaye des passages sombres comme le harcèlement que subit Marlène. Une belle lecture pour ado mais pas que pour comprendre une certaine intériorité de nombreuses personnes ( pas seulement filles).

02/02/2025 (modifier)
Par Hervé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Islander
Islander

J'avais déjà été scotché par le talent de ces deux auteurs avec Sangoma - Les Damnés de Cape Town et voilà que Caryl Ferey et Corentin Rouge remettent cela avec le premier album de leur nouvelle trilogie. Les deux auteurs surfent sur l'actualité avec ce nouveau récit, qui s'appuie sur les migrations de population, peut-être pour des raisons climatiques ou autres cataclysmes (guerre, épidémie...), on n'en saura pas plus dans ce premier volume. Mais la politique n'est pas absente non plus, entre les nationalistes et les libéraux Islandais. Mais le lecteur s'attachera surtout à suivre le destin de quelques personnages dont le professeur Zyzek, la fragile Livia, l’énigmatique Liam et une famille Islandaise déchirée par des choix politiques différents. On ne sait pas trop où cela va nous mener mais c'est vraiment passionnant, et malgré ses 156 pages, on ne s'ennuie pas une seconde. Un véritable page-turner que cet album ! Mais c'est le dessin magnifique de Corentin Rouge qui captive le lecteur. Un dessin réaliste dans des décors somptueux. Les pleines pages ou les doubles pages sont d'une beauté à couper le souffle. En tout cas, un de mes coups de cœur de ce début d'année. Une intrigue passionnante. A dévorer !

02/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Retour à Lemberg
Retour à Lemberg

Cet album peut se révéler d’une lecture austère. Mais il est riche et vraiment très intéressant. C’est l’adaptation d’un livre de Philippe Sands, grand avocat qui est amené à prononcer une conférence dans la ville ukrainienne de Lviv en 2010. Alors que cette ville ne lui disait rien, il va découvrir de fils en aiguilles qu’elle a été le berceau d’une partie de sa famille, en particulier d’un grand-père. Et le lieu de vie et de formation de deux éminents juristes, qui ont été à l’origine de l’idée de génocide pour l’un, et d’une partie des idées ayant mené aux réquisitoires des procès de Nuremberg. Son histoire personnelle rejoint donc la grande Histoire. Car Lemberg – dont le nom ne me disait rien non plus – a elle aussi connu un vingtième siècle mouvementé. En effet, sa situation géographique et les soubresauts de l’Histoire l’ont tour à tour faite Austro-hongroise, Polonaise, Soviétique, Allemande et Ukrainienne. Et elle a été durant la seconde guerre mondiale au cœur du génocide subi par les Juifs, avec la personne d’Otto Frank comme maître d’œuvre du crime. Voilà un décor très riche, et très bien planté. Et je dois dire que le récit est passionnant à suivre. Car Sands mène, à partir de quelques documents épars, une véritable enquête policière pour reconstituer la vie et le destin de sa famille, en même temps qu’il retrace l’action de Frank et de ses sbires dans la région, jusqu’aux procès de Nuremberg. Le mélange des deux aspects fonctionne très bien. On est autant intéressé par les destins variables (souvent tragiques) de ses lointains proches, que par les débats autour des notions de crime contre l’humanité ou de génocide. Le dessin de Picaud – que je découvre ici – est très bon. Sans doute un peu froid, son trait fin et classique accompagne bien le récit lui aussi presque « clinique » d’une catastrophe.

02/02/2025 (modifier)
Par Canarde
Note: 4/5
Couverture de la série Isaac le pirate
Isaac le pirate

Je n'ai lu que le premier tome pour le moment (Les Amériques, trouvé par hasard d'occasion) et je trouve le regard de Blain très subtile, en particulier sur les rapports homme/femme de l'époque, sur la place de la religion, ce que je n'attendais pas forcément dans une BD de pirate. Le dessin de Blain que je qualifierais de réaliste stylisé, sait être expressif, et lorsque son trait exagère dans le mouvement grandiloquent ou au contraire dans l'humour, les dialogues réajustent le ton. Les couleurs sont un peu ternes en revanche. Le fait qu'Isaac soit un dessinateur compulsif, et que ce soit la première série en solo de l'auteur, laisse à penser que Blain y a mis beaucoup de lui (en tout cas pas physiquement si l'on en juge par la tête carrée du personnage et celle toute mince de la photo de wikipédia. ) Cette proximité nous aide sans doute à nous identifier à ce personnage, jeune, imaginatif, et naïf par certains cotés qui se trouve ballotté dans une aventure inespérée. Le rôle de sa compagne qui reste à Paris n'est pas effacé, et l'on suit aussi ses stratégies de survie, qui sont d'autres aventures, peut-être plus originales finalement... En lisant l'avis d'Alix, j'ai très envie de lire la suite, puisque le premier album est le moins bien noté. Pourtant c'est bien ce volume qui a eu le prix du meilleur Album au festival d'Angoulême en 2002.

02/02/2025 (modifier)
Par Montane
Note: 4/5
Couverture de la série Dani Futuro
Dani Futuro

Dani Futuro était une série récurrente du journal Tintin dans les années 70. Et à l’époque les séries de science-fiction n’étaient pas forcément nombreuses. Dani est un enfant du passé qui est resté endormi dans une capsule projetée dans l'espace pendant plus de 130 ans. Il fait vite la connaissance d’Iris qui va tomber sous son charme, même si les deux héros n’ont aucune relation sentimentale. Dani et Iris ne sont donc pas les Olivier Rameau et Colombe Tire-d’aile des temps futurs. Cette histoire de héros endormi qui se réveille après des années d’hibernation fait furieusement penser aux Naufragés du temps de Paul Gillon, même si la comparaison s’arrête là. Chaque histoire de Dani Futuro se lit indépendamment et ce n’est donc pas une saga. La série vaut avant tout par la qualité du trait de Gimenez. A mon sens le dessin n’est pas servi par la mise en couleur de l’époque bien trop « flashy » à mon sens. Les éditions Fluide Glacial qui ont également publié des œuvres de Carlos Gimenez y étaient bien inspirées de publier ses histoires en noir et blanc, car ce grand auteur espagnol maîtrise fort bien le contraste des deux couleurs. Les histoires de Mora sont inégales. On commence par des histoires courtes dans le tome 1 puis on passe à des histoires en 44 ou 46 où Dani Futuro explore des planètes où règne l’anarchie. Honnêtement les scénarios ne sont pas toujours d’une grande qualité même si les albums se laissent lire. A noter que la série est parue initialement dans la collection Jeune Europe en format broché pour les 5 premiers albums, puis en format cartonné pour les deux derniers. Entre ces deux périodes il s’est écoulé près de 5 ans et on le voit très bien dans le style de Carlos Gimenez qui au début des années 80 est bien plus épuré que dans les années 70. Bien que de qualité inégale, cette série n’est donc pas dénuée d’intérêt et mérite d’être redécouverte.

01/02/2025 (modifier)
Couverture de la série 5 Mondes
5 Mondes

Cette série fait partie des bande-dessinées jeunesses les plus empruntées de ma bibliothèque, j'ai donc, par curiosité, voulu voir de quoi il s'agissait. Bonne surprise, j'ai envie de dire ! 5 mondes, c'est une série de science fiction avec de la magie, des peuplades variées, des couleurs chatoyantes, des personnages hauts en couleurs et sympathiques devant porter sur leurs frêles épaules le poids de la survie de leur monde, que dis-je, de leurs mondes ! Bref, du space opéra au look et à l'ambiance bien retro avec une touche de fantasy. Mais ici, bien que le scénario est classique sur la forme, je trouve que le récit et la mise en scène arrivent à rendre le tout très rafraîchissant. J'ai pris un réel plaisir à enchaîner les cinq tomes de cette série. Récit de science-fiction avec différents peuples oblige, on nous parle ici de cohabitations entre formes de vies différentes, de ségrégations, de guerres, de conflits et de rancœurs ancien-ne-s. On aborde également les sujets du fanatisme, de l'isolationnisme, de la créations d'ennemis factices communs pour prendre le contrôle d'une population, de désinformation médiatique et de propagande, ... Bref, même si le récit est tout public et donc parfaitement accessible à des enfants, les enjeux n'en sont pas amoindris. Et ici, pas n'importe quels enjeux : comme dit précédemment, c'est la survie des cinq mondes qui est en jeu ! Mon Domani et ses quatre satellites (Lune Yatta, Salassandra, Grimbo(E) et Toki) sont au bord de la destruction, des cataclysmes ravagent les habitations et les inégalités et tensions s'accroissent. Oona, jeune danseuse de sable, va se voir donner la mission de rallumer les cinq phares protecteurs laissés sur chacun des mondes par une antique civilisation appelée les Félidés. Pour ça, elle devra apprendre à maîtriser les sables spécifiques à chacune des planètes et aider les populations locales. Cette histoires des sables différents, chacun nécessitant une approche spécifique et donnant accès à des capacités hors du commun, m'a beaucoup fait penser à "Avatar le dernier maître de l'air". Tout comme Aang, Oona est un élue qui doit apprendre beaucoup de choses sur le passé et qui doit également voyager à travers le monde (les mondes, ici) pour apprendre à maîtriser des dons spécifiques dans un temps imparti. La comparaison est positive, j'y ai retrouvé la fraîcheur de l'approche et le soin apporté aux différentes cultures présentées que l'on trouvait dans Avatar (même si ici, le tout fait un peu plus enfantin). La lecture est plaisante, vraiment. J'ai beaucoup aimé le fait que le sable se contrôle par la danse, cela donne une esthétique assez unique à la magie locale. Une autre forme de magie liée à la musique apparait également, et je dois dire que les deux se mélangent bien. J'ai hésité à classer cette série en fantastique, d'ailleurs, étant donné la présence importante du sujet de la magie, mais c'est vraiment l'ambiance space opera qui domine ici, je trouve. La magie du sable est ici comme la force dans Star Wars, même s'il existe une part de magie, de fantastique, l'ambiance et le contexte spatiale sont plus proéminents. Je déplorerais seulement un final un peu trop convenu et une résolution un peu trop rapide à mon goût, mais vraiment cela n'entachait pas de beaucoup mon plaisir à la sortie de ma lecture. La série est on ne peut plus recommandée de mon côté. Bonne surprise. (Visiblement, il y a une adaptation en série d'animation dans les fourneaux, je compte bien la suivre à sa sortie).

01/02/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Indes fourbes
Les Indes fourbes

Les Indes fourbes raconte l'historie de Pablos, pauvre miséreux, escroc par nécessité, ambitieux par vanité, cruel par lâcheté et surtout beau parleur. Préparez-vous à entendre l'histoire grandiose du plus grand fourbe que le Nouveau Monde est jamais vu. Ici, pas de personnage bon ou innocent. On nous montre la conquête de l'Amérique dans tous ses pires aspects (y en a-t-il réellement eu des bons ?) : les pillages, les massacres, les vols, les pires cruautés commises sur les populations locales par les européens. Les scènes de tortures, d'esclavage, de massacres et autres joyeusetés sont assez crues, personnellement elles m'ont proprement mise mal à l'aise, mais elle reste assez fidèles aux actes commis à l'époque. Le thème récurrent chez tous les personnages que nous croiserons ici est qu'ils sont désireux, de liberté, de pouvoir ou de richesses, peu importe, on nous parle avant tout de cupidité (seuls le désir de liberté des esclaves et des indigènes est justifiable à mes yeux, les autres sont vraiment antipathiques de bout en bout). Évidemment, cette cupidité est représentée par la légendaire cité pavée d'or du Nouveau Monde : l'Eldorado, source de tous les fantasmes. Pablos est un vaurien, un miséreux avide d'une meilleure vie, d'or, de richesse, un moins que rien désireux de devenir quelqu'un de grand, de riche. Son histoire, au delà d'être celle d'un personnage parfaitement immoral et égoïste, est celle du plus gros casse imaginable, d'un escamotage de haute volée, de l'ultime fourberie, tout simplement. Sans vous révéler le coup final, Pablos tente un véritable coup de poker, un pari absurdement gros et risqué. C'est fascinant à regarder. Le récit critique également les grandes inégalités sociales et de statut de l'époque, les traitements et la pédanterie exécrables des nobles et des riches aux personnes qu'elles jugent inférieures. On aborde même le sujet des miséreux, quelques soient leurs origines ou leurs couleurs de peaux, réduits à s'entretuer pour les miettes et la folie des puissants. Critique sociale classique mais bien mise en image. Le dessin de Guarnido est, comme à son habitude, magnifique. Des visages très expressifs, des décors vivants, un découpage et une action qui ont du peps, ... C'est du bon. Du très bon. Lecture recommandée pour ma part mais l'album n'a pas vraiment besoin de mon aide pour faire parler de lui.

01/02/2025 (modifier)