"Exauce-nous", le roman graphique ultime ? On eût pu le croire à la lecture des avis de mes camarades.
Pour ma part, je me suis retrouvé face à une excellente BD, doublée d'un récit poignant, mais de là à mettre la note suprême, il y a un pas que je ne franchirai pas.
En effet le récit de Makyo est bien construit, son écriture est linéaire, très facile à assimiler. L’histoire de Léo est vraiment touchante, et elle comporte cette touche de magie qui fait qu'on ne peut que l'aimer. Je n'ai pas de reproche particulier à faire au dessin de Bihel. Il est beau, les couleurs sont totalement adaptées, et on espère le voir sur d'autres récits.
Pourquoi pas la note supérieure ? Parce que malgré toutes ces qualités, "Exauce-nous" ne m'a pas touché plus que ça. Il n'a pas réveillé des souvenirs douloureux, il ne m'a pas soulevé les tripes, ne m'a pas arraché des larmes, ne m'a pas fait sourire outre mesure.
Mais c'est une excellente BD. :)
Je viens de terminer les Ogres et je suis encore sous le coup de ce formidable album. La révolte de Hop Frog jouait dans le western surréaliste avec un dessin de Blain en maturation (Isaac le pirate, Gus) mais les Ogres révèle le graphisme grandiose (je sais je me perds dans les superlatifs mais bon) de ce dessinateur surdoué.
Le scénario est sombre à souhait, aux limites du fantastique (si vous avez aimé, il faut lire Le réducteur de vitesse !!) avec une fin... qui laisse en haleine le lecteur et donne un petit frisson dans le dos.
Bref si vous aimez (comme moi) le dessin nerveux, aux limites de la peinture, il faut lire Hiram Lowatt et Placido, mention très bien pour les Ogres.
Enfin, le blog de Boulet (ici) sort en album, et c'est l'occasion de se replonger dans ses premières aventures et de constater que le temps et le passage en album n'ont en rien altéré leur saveur.
J'avoue, j'ai (re)ri aux mésaventures de l'auteur face aux vendeurs de chez Surcouf, face à sa raclette mutante ou à un camembert un peu trop conducteur...
Boulet, c'est un style unique, un coup de crayon impressionnant (malgré de petites erreurs), mi manga mi franco-belge, qui s'exprime finalement mieux dans la spontanéité requise pour un blog que dans le style peaufiné qu'il réserve à ses albums. Il en tire toute une palette d'effets comiques qui, associés à des textes souvent décalés et désopilants, font de ce tome 1 des "Notes" ("born to be a larve" huhu) un petit bijou d'humour.
Est-ce que cela vaut la peine d'investir dans le livre alors qu'on peut lire le blog en ligne ?
Bien sûr ! Et ce, pour plein de bonnes raisons :
- le livre bénéficie du beau papier crème de la collection Shampooing, particulièrement agréable à feuilleter, notamment pour les passages (nombreux) à l'aquarelle.
- Il y a plein d'inédits dans cet album, où Boulet revient sur certains passages marquants.
- Ces notes constituent encore à ce jour les pages dans lesquelles le talent de Boulet s'exprime le mieux (même s'il n'aime pas qu'on le lui dise).
etc ...
En revanche, ces "Notes" constituent un best-of et non une intégrale... on peut regretter l'absence de certaines planches plaisantes. Mais finalement, l'album gagne ainsi en cohésion... vivement le tome 2 !
J'ai découvert cette BD un peu par hasard ce WE à la librairie.
En la feuilletant j'ai découvert un dessin qui m'a tout de suite plu.
Je ne suis pas un expert de la BD donc je ne connais pas tous les auteurs / dessinateurs, mais là, j'étais sous le charme. Absolument magnifique !!
Une fois rentré, je me précipite donc vers mon canapé, afin de me délecter de ces planches magnifiques. Mais non, l'histoire m'empêche de m'attarder sur les dessins car je suis complètement captivé ! Tout est très bien construit, tout s'enchaîne parfaitement comme dans un film .........;-). Un pur régal !!!
Je dévore donc ce roman graphique à une vitesse vertigineuse, ce n'est que du plaisir. Et, une fois fini, il ne me restait plus qu'à recommencer pour pouvoir profiter pleinement de ce chef d'oeuvre !!
Merci à vous les auteurs, Messieurs Bihel & Makyo, de m'avoir fait passer un excellent moment.
J'attends avec impatience le fruit d'une future collaboration !!!
Je n'aurais jamais acheté ce Manwha sans les conseils dithyrambiques de mon libraire. En effet, les dessins, a priori simplistes, ne laissaient en rien présager de la réelle profondeur du récit. Mais puisqu'il faut bien écouter son libraire pour trouver son chemin dans la jungle de la surproduction actuelle, j'ai fini par l'acheter, presqu'à contre coeur... et je me suis pris une grande claque !
L'histoire démarre de manière bien simple. Une jeune pianiste revient en Corée après avoir raté sa carrière musicale aux Etats-Unis. Ses pas la font se promener dans un parc dans lequel elle se fait aborder par un simple d'esprit. Petit à petit, à chaque chapitre, l'histoire prend de la profondeur. Chaque protagoniste se trouve être lié aux autres depuis l'enfance. Leur histoire se dévoile et le drame de chacun se révèle. L'idiot est au carrefour de tous ces drames personnels et c'est lui qui, dans toute sa simplicité, dénouera l'existence de son entourage en lui permettant de tourner la page pour aller de l'avant.
Bien qu'il fasse mouche, le message n'a rien de neuf : heureux les simples d'esprits ; la vérité sort de la bouche des enfants ; nous avons oubliés les vraies valeurs et il faut les retrouver là où on les attend le moins. Mais ce message est servi par un scénario construit avec la précision d'une mécanique d'horlogerie. Tous les rouages (je dis bien tous) s'emboîtent les uns dans les autres à la perfection. La structure du récit est simple et complexe à la fois ; elle est parfaite et implacable. La simplicité des dessins donne une lisibilité exemplaire qui permet d'aller à l'essentiel, aux émotions les plus pures. Oui, j'ai pleuré (et pas qu'une fois). Si d'aucuns doutent encore qu'on puisse faire une oeuvre dense et profonde avec un dessin et un scénario en apparence minimaliste, qu'ils lisent l'idiot. Kang Full nous donne une précieuse leçon sur comment écrire et dessiner une BD, en plus de nous donner une véritable leçon sur les choses de la vie.
A découvrir sans s'arrêter aux préjugés sur le dessin.
Commençons tout d'abord par le dessin de Bihel, sublime, tout en couleurs directes et chaudes, avec des personnages très travaillés particulièrement au niveau des visages, c'est excellent. Ah Bihel ! Que j'ai connu avec Malienda mais dont le travail est ici encore supérieur, juste à regarder c'est déjà un régal.
Le scénario ? Sachant que je n'aime pas en général, les romans graphiques, les histoires pleurnichardes, moralisatrices, cul-cul gnan gnan, les scènes de la vie de tous les jours c'était à la base plutôt compromis ou alors c'est que son traitement est exceptionnel et c'est bien le cas, on se doit de remercier Makyo.
D'ailleurs ce n'est pas qu'un simple roman graphique car il y a plusieurs intrigues et pas mal de suspense, qui est celle que cherche Léonard et finalement qui est-il ? Bien que parfois on devine à l'avance certains dénouements qui sont logiques et "qui se passent", on est pris par tous les personnages et leurs histoires. Ils sont tous très attachants, avec un Léonard simple d'esprit plutôt naïf et plein de bonnes intentions, à la différence de Silence qui m'avait royalement tapé sur les nerfs.
Je pourrais faire le parallèle avec Magasin général, autre bd qui m'avait étonnée par sa simplicité et sa puissance narrative et graphique, exactement comme ici, à la différence que dans cette histoire les événements s'enchaînent beaucoup plus rapidement. Dans ces deux histoires une impression égale, calme et sérénité.
Il y a comme de la magie qui imbibe ce récit, magie qui tout doucement s'échappe des pages et nous envoûte. Une bd qui va faire du bruit, à n'en pas douter.
Cinq étoiles ?! Oui, cinq m’ssieurs m’dames pour "Exauce-nous" ! Et cela n’a rien à voir parce que c’est Futuropolis qui l’édite (c’est mon éditeur préféré), non, c’est parce que Pierre Makyo et Frédéric Bihel nous proposent un récit exceptionnellement touchant, une vraie ode à la vie, à la tolérance et à la différence ! En tout cas, j’ai a-do-ré "Exauce-nous" !
L’histoire se passe dans une ville de la Sarthe, le personnage principal se prénomme Léonard. Celui-ci est simple d’esprit et travaille dans un théâtre comme agent d’entretien. Sa principale particularité, c’est de demander à la plupart des passants qui le croisent : « Vous avez pas vu celle que j’cherche ? ». La majorité des gens qui le connaissent apprécient sa compagnie car Léo est un homme très gentil mais personne ne s’est vraiment intéressé à fond à son passé et aux raisons de son comportement.. vraiment personne ? Non car Frank, un scénariste en panne de notoriété va commencer à l’observer attentivement et fouiller l’enfance de son ami Léo... et il ne sera pas au bout de ses surprises !
Cela fait bien longtemps que je n’ai pas été autant captivé par un récit !
Intrigué par une histoire qui propose des personnages aussi époustouflants que Léo !
Pourtant, Léonard est un simple d'esprit dont le vocabulaire est très limité, qui vit seul dans un petit appartement et qui termine ses journées en compagnie de ses quelques amis dans le café du coin, c’était sans compter sur la curiosité de Frank qui nous entraîne vers la découverte de ce personnage hors du commun qui a vécu un drame atroce !
"Exauce-nous" est un hymne à la tolérance et présente des protagonistes pleins d’humanité ! Personnellement, ça m’a fait énormément plaisir de lire une histoire aussi touchante et qui se focalise essentiellement sur les hommes et leur bonté (à travers Léo, Frank et notamment leurs amis) ! En tout cas, j’ai été complètement absorbé par ce récit ! Après Le coeur en Islande (dans la collection « Aire Libre »), Pierre Makyo confirme son penchant pour des histoires pleines d’humanité.
Mais alors, "Exauce-nous" est-elle une bd exempte de défauts ? Non car l’histoire pourra paraître trop « gentille », voire trop truffée de bons sentiments pour certains lecteurs. Moi-même, je n’ai pas apprécié pleinement le dénouement, je le trouve trop vite expédié... et pourtant, ça n’a pas suffi pour que je déloge cette bd de mes incontournables !
Graphiquement, j’ai hautement apprécié le coup de patte de Frédéric Bihel. Il faut dire aussi que j’ai toujours aimé les auteurs qui utilisent la mise en couleurs directe et qui savent y mettre des ambiances adaptées aux différentes scènes.
La mise en page, les choix de cadrage, la représentation des personnages, la richesse des décors, la narration me sont apparus irréprochables.
Des personnages hautement touchants pleins d’humanité, de l’émotion, de l’amour, un récit très intéressant, une superbe maquette (quoique le prix de l’ouvrage rebutera certains lecteurs), un dessin réussi avec une mise en couleurs directes irréprochable et même quelques scènes d’action pour ceux qui apprécient peu les romans graphiques... Franchement, que voulez-vous de plus ? Sans hésitation, je vous conseille fortement la lecture de "Exauce-nous" ! Merci Pierre Makyo et Frédéric Bihel d’avoir réalisé cette bd !
Je dois dire tout d'abord que J'ai été très séduit par cet ouvrage.
Je connaissais Clod pour ses différentes parutions en tant que dessinateur (notamment Le Procès) mais très peu en tant que scénariste et c'est chose faite avec cet excellent album. Quant à Benoît Frébourg, on le découvre ici enfin seul, après de multiples participations aux collectifs des éditions Petit à Petit.
La séduction de l'album vient tout d'abord de cette magnifique couverture qui nous plonge dans une ambiance mystérieuse et hivernale. Ensuite, vient le récit où ce nouveau personnage au passé étrange (voir cases du bas page 7) et au large front n'a rien à envier aux illustres héros de Stevenson ou de Sir Arthur Conan Doyle. La force de cette histoire vient aussi bien des étranges événements, de l'ambiance qui y règne que des personnages. En effet, on y trouve les bons ingrédients du roman du 19éme, a savoir : du mystère, de l'étrangeté, de la science et de l'assassinat ; le tout est servi par des dialogues agréables et dosés d'humour noir, à la hauteur des personnages et de l'histoire.
Le dessin de B. Frebourg reste dans la mouvance de ce que l'on peut voir actuellement avec sa façon à lui de s'approprier l'histoire. On y trouve aussi bien un graphisme simple, cartoon parfois, vif avec de nombreux coups de crayon et de nombreuses hachures, qu'un subtil coup de pinceau qui rend l'atmosphère plus douce ou nébuleuse. On sent l'implication du dessinateur à vouloir modifier son dessin suivant l'ambiance des scènes tant sur le trait que sur la couleur, l'effet est garanti. Ajoutez à cela le travail de construction des cases, de mise en page et de mise en couleur (sans ordinateur) et vous obtenez un album de très bonne qualité.
En conclusion, entre le scénario et le dessin on a ici deux auteurs qui font une démonstration de leurs talents.
Ça y est, j'ai enfin découvert et avalé les 6 premiers tomes de Murena. Je ne suis pas fan d'Histoire, et pas particulièrement de celle de la Rome antique. Mais c'est après avoir lu le 5ème tome de La Complainte des Landes perdues que j'ai cherché ce qu'avait pu faire d'autre ce duo d'auteurs.
J'ai sauté le pas en achetant le premier cycle de Murena et dans la foulée le début du deuxième.
Si le dessin reste plus classique que celui de la La Complainte..., il n'en reste pas moins maîtrisé et très agréable. L'histoire en elle-même, ben... c'est l'Histoire, à en croire les spécialistes. Je leur fais confiance. Le monde dit moderne n'a décidément strictement rien inventé en matière de corruption, pots de vin, diplomatie, etc.. La vie de Néron et les intrigues qui se nouent autour de lui sont passionnantes à suivre, et la construction des scénarios est exemplaire. J'aime décidément beaucoup ce que fait Jean Dufaux.
Note : entre 4 et 5, mais pas 5 car mes relectures seront vraisemblablement moins passionnées.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un manga aussi bon basé sur de la baston. Il faut dire que les combats ne sont que des prétextes pour montrer l'inhumanité du monde cruel où évolue l'héroïne. Cette dernière est vraiment très attachante. Il est impossible de ne pas tomber sous son charme !
Bref, pour moi, "Gunnm" est une oeuvre très riche qui fait partie de mon top 20 des meilleurs mangas que j'ai lus dans ma vie. En fait, je lui donnerais volontiers la note maximale, mais le dernier tome a tout gâché. Je trouve que la fin est vraiment du gros n'importe quoi. D'accord, on est dans un monde futuriste, mais il ne faut tout de même pas exagérer. Je trouve aussi que le méchant principal, Desty Nova, n'est pas très bien utilisé alors qu'il a beaucoup de potentiel.
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Exauce-nous
"Exauce-nous", le roman graphique ultime ? On eût pu le croire à la lecture des avis de mes camarades. Pour ma part, je me suis retrouvé face à une excellente BD, doublée d'un récit poignant, mais de là à mettre la note suprême, il y a un pas que je ne franchirai pas. En effet le récit de Makyo est bien construit, son écriture est linéaire, très facile à assimiler. L’histoire de Léo est vraiment touchante, et elle comporte cette touche de magie qui fait qu'on ne peut que l'aimer. Je n'ai pas de reproche particulier à faire au dessin de Bihel. Il est beau, les couleurs sont totalement adaptées, et on espère le voir sur d'autres récits. Pourquoi pas la note supérieure ? Parce que malgré toutes ces qualités, "Exauce-nous" ne m'a pas touché plus que ça. Il n'a pas réveillé des souvenirs douloureux, il ne m'a pas soulevé les tripes, ne m'a pas arraché des larmes, ne m'a pas fait sourire outre mesure. Mais c'est une excellente BD. :)
Hiram Lowatt & Placido
Je viens de terminer les Ogres et je suis encore sous le coup de ce formidable album. La révolte de Hop Frog jouait dans le western surréaliste avec un dessin de Blain en maturation (Isaac le pirate, Gus) mais les Ogres révèle le graphisme grandiose (je sais je me perds dans les superlatifs mais bon) de ce dessinateur surdoué. Le scénario est sombre à souhait, aux limites du fantastique (si vous avez aimé, il faut lire Le réducteur de vitesse !!) avec une fin... qui laisse en haleine le lecteur et donne un petit frisson dans le dos. Bref si vous aimez (comme moi) le dessin nerveux, aux limites de la peinture, il faut lire Hiram Lowatt et Placido, mention très bien pour les Ogres.
Notes
Enfin, le blog de Boulet (ici) sort en album, et c'est l'occasion de se replonger dans ses premières aventures et de constater que le temps et le passage en album n'ont en rien altéré leur saveur. J'avoue, j'ai (re)ri aux mésaventures de l'auteur face aux vendeurs de chez Surcouf, face à sa raclette mutante ou à un camembert un peu trop conducteur... Boulet, c'est un style unique, un coup de crayon impressionnant (malgré de petites erreurs), mi manga mi franco-belge, qui s'exprime finalement mieux dans la spontanéité requise pour un blog que dans le style peaufiné qu'il réserve à ses albums. Il en tire toute une palette d'effets comiques qui, associés à des textes souvent décalés et désopilants, font de ce tome 1 des "Notes" ("born to be a larve" huhu) un petit bijou d'humour. Est-ce que cela vaut la peine d'investir dans le livre alors qu'on peut lire le blog en ligne ? Bien sûr ! Et ce, pour plein de bonnes raisons : - le livre bénéficie du beau papier crème de la collection Shampooing, particulièrement agréable à feuilleter, notamment pour les passages (nombreux) à l'aquarelle. - Il y a plein d'inédits dans cet album, où Boulet revient sur certains passages marquants. - Ces notes constituent encore à ce jour les pages dans lesquelles le talent de Boulet s'exprime le mieux (même s'il n'aime pas qu'on le lui dise). etc ... En revanche, ces "Notes" constituent un best-of et non une intégrale... on peut regretter l'absence de certaines planches plaisantes. Mais finalement, l'album gagne ainsi en cohésion... vivement le tome 2 !
Exauce-nous
J'ai découvert cette BD un peu par hasard ce WE à la librairie. En la feuilletant j'ai découvert un dessin qui m'a tout de suite plu. Je ne suis pas un expert de la BD donc je ne connais pas tous les auteurs / dessinateurs, mais là, j'étais sous le charme. Absolument magnifique !! Une fois rentré, je me précipite donc vers mon canapé, afin de me délecter de ces planches magnifiques. Mais non, l'histoire m'empêche de m'attarder sur les dessins car je suis complètement captivé ! Tout est très bien construit, tout s'enchaîne parfaitement comme dans un film .........;-). Un pur régal !!! Je dévore donc ce roman graphique à une vitesse vertigineuse, ce n'est que du plaisir. Et, une fois fini, il ne me restait plus qu'à recommencer pour pouvoir profiter pleinement de ce chef d'oeuvre !! Merci à vous les auteurs, Messieurs Bihel & Makyo, de m'avoir fait passer un excellent moment. J'attends avec impatience le fruit d'une future collaboration !!!
L'Idiot (Kang Full)
Je n'aurais jamais acheté ce Manwha sans les conseils dithyrambiques de mon libraire. En effet, les dessins, a priori simplistes, ne laissaient en rien présager de la réelle profondeur du récit. Mais puisqu'il faut bien écouter son libraire pour trouver son chemin dans la jungle de la surproduction actuelle, j'ai fini par l'acheter, presqu'à contre coeur... et je me suis pris une grande claque ! L'histoire démarre de manière bien simple. Une jeune pianiste revient en Corée après avoir raté sa carrière musicale aux Etats-Unis. Ses pas la font se promener dans un parc dans lequel elle se fait aborder par un simple d'esprit. Petit à petit, à chaque chapitre, l'histoire prend de la profondeur. Chaque protagoniste se trouve être lié aux autres depuis l'enfance. Leur histoire se dévoile et le drame de chacun se révèle. L'idiot est au carrefour de tous ces drames personnels et c'est lui qui, dans toute sa simplicité, dénouera l'existence de son entourage en lui permettant de tourner la page pour aller de l'avant. Bien qu'il fasse mouche, le message n'a rien de neuf : heureux les simples d'esprits ; la vérité sort de la bouche des enfants ; nous avons oubliés les vraies valeurs et il faut les retrouver là où on les attend le moins. Mais ce message est servi par un scénario construit avec la précision d'une mécanique d'horlogerie. Tous les rouages (je dis bien tous) s'emboîtent les uns dans les autres à la perfection. La structure du récit est simple et complexe à la fois ; elle est parfaite et implacable. La simplicité des dessins donne une lisibilité exemplaire qui permet d'aller à l'essentiel, aux émotions les plus pures. Oui, j'ai pleuré (et pas qu'une fois). Si d'aucuns doutent encore qu'on puisse faire une oeuvre dense et profonde avec un dessin et un scénario en apparence minimaliste, qu'ils lisent l'idiot. Kang Full nous donne une précieuse leçon sur comment écrire et dessiner une BD, en plus de nous donner une véritable leçon sur les choses de la vie. A découvrir sans s'arrêter aux préjugés sur le dessin.
Exauce-nous
Commençons tout d'abord par le dessin de Bihel, sublime, tout en couleurs directes et chaudes, avec des personnages très travaillés particulièrement au niveau des visages, c'est excellent. Ah Bihel ! Que j'ai connu avec Malienda mais dont le travail est ici encore supérieur, juste à regarder c'est déjà un régal. Le scénario ? Sachant que je n'aime pas en général, les romans graphiques, les histoires pleurnichardes, moralisatrices, cul-cul gnan gnan, les scènes de la vie de tous les jours c'était à la base plutôt compromis ou alors c'est que son traitement est exceptionnel et c'est bien le cas, on se doit de remercier Makyo. D'ailleurs ce n'est pas qu'un simple roman graphique car il y a plusieurs intrigues et pas mal de suspense, qui est celle que cherche Léonard et finalement qui est-il ? Bien que parfois on devine à l'avance certains dénouements qui sont logiques et "qui se passent", on est pris par tous les personnages et leurs histoires. Ils sont tous très attachants, avec un Léonard simple d'esprit plutôt naïf et plein de bonnes intentions, à la différence de Silence qui m'avait royalement tapé sur les nerfs. Je pourrais faire le parallèle avec Magasin général, autre bd qui m'avait étonnée par sa simplicité et sa puissance narrative et graphique, exactement comme ici, à la différence que dans cette histoire les événements s'enchaînent beaucoup plus rapidement. Dans ces deux histoires une impression égale, calme et sérénité. Il y a comme de la magie qui imbibe ce récit, magie qui tout doucement s'échappe des pages et nous envoûte. Une bd qui va faire du bruit, à n'en pas douter.
Exauce-nous
Cinq étoiles ?! Oui, cinq m’ssieurs m’dames pour "Exauce-nous" ! Et cela n’a rien à voir parce que c’est Futuropolis qui l’édite (c’est mon éditeur préféré), non, c’est parce que Pierre Makyo et Frédéric Bihel nous proposent un récit exceptionnellement touchant, une vraie ode à la vie, à la tolérance et à la différence ! En tout cas, j’ai a-do-ré "Exauce-nous" ! L’histoire se passe dans une ville de la Sarthe, le personnage principal se prénomme Léonard. Celui-ci est simple d’esprit et travaille dans un théâtre comme agent d’entretien. Sa principale particularité, c’est de demander à la plupart des passants qui le croisent : « Vous avez pas vu celle que j’cherche ? ». La majorité des gens qui le connaissent apprécient sa compagnie car Léo est un homme très gentil mais personne ne s’est vraiment intéressé à fond à son passé et aux raisons de son comportement.. vraiment personne ? Non car Frank, un scénariste en panne de notoriété va commencer à l’observer attentivement et fouiller l’enfance de son ami Léo... et il ne sera pas au bout de ses surprises ! Cela fait bien longtemps que je n’ai pas été autant captivé par un récit ! Intrigué par une histoire qui propose des personnages aussi époustouflants que Léo ! Pourtant, Léonard est un simple d'esprit dont le vocabulaire est très limité, qui vit seul dans un petit appartement et qui termine ses journées en compagnie de ses quelques amis dans le café du coin, c’était sans compter sur la curiosité de Frank qui nous entraîne vers la découverte de ce personnage hors du commun qui a vécu un drame atroce ! "Exauce-nous" est un hymne à la tolérance et présente des protagonistes pleins d’humanité ! Personnellement, ça m’a fait énormément plaisir de lire une histoire aussi touchante et qui se focalise essentiellement sur les hommes et leur bonté (à travers Léo, Frank et notamment leurs amis) ! En tout cas, j’ai été complètement absorbé par ce récit ! Après Le coeur en Islande (dans la collection « Aire Libre »), Pierre Makyo confirme son penchant pour des histoires pleines d’humanité. Mais alors, "Exauce-nous" est-elle une bd exempte de défauts ? Non car l’histoire pourra paraître trop « gentille », voire trop truffée de bons sentiments pour certains lecteurs. Moi-même, je n’ai pas apprécié pleinement le dénouement, je le trouve trop vite expédié... et pourtant, ça n’a pas suffi pour que je déloge cette bd de mes incontournables ! Graphiquement, j’ai hautement apprécié le coup de patte de Frédéric Bihel. Il faut dire aussi que j’ai toujours aimé les auteurs qui utilisent la mise en couleurs directe et qui savent y mettre des ambiances adaptées aux différentes scènes. La mise en page, les choix de cadrage, la représentation des personnages, la richesse des décors, la narration me sont apparus irréprochables. Des personnages hautement touchants pleins d’humanité, de l’émotion, de l’amour, un récit très intéressant, une superbe maquette (quoique le prix de l’ouvrage rebutera certains lecteurs), un dessin réussi avec une mise en couleurs directes irréprochable et même quelques scènes d’action pour ceux qui apprécient peu les romans graphiques... Franchement, que voulez-vous de plus ? Sans hésitation, je vous conseille fortement la lecture de "Exauce-nous" ! Merci Pierre Makyo et Frédéric Bihel d’avoir réalisé cette bd !
Le Testament du Docteur Weiss (Georg Weiss)
Je dois dire tout d'abord que J'ai été très séduit par cet ouvrage. Je connaissais Clod pour ses différentes parutions en tant que dessinateur (notamment Le Procès) mais très peu en tant que scénariste et c'est chose faite avec cet excellent album. Quant à Benoît Frébourg, on le découvre ici enfin seul, après de multiples participations aux collectifs des éditions Petit à Petit. La séduction de l'album vient tout d'abord de cette magnifique couverture qui nous plonge dans une ambiance mystérieuse et hivernale. Ensuite, vient le récit où ce nouveau personnage au passé étrange (voir cases du bas page 7) et au large front n'a rien à envier aux illustres héros de Stevenson ou de Sir Arthur Conan Doyle. La force de cette histoire vient aussi bien des étranges événements, de l'ambiance qui y règne que des personnages. En effet, on y trouve les bons ingrédients du roman du 19éme, a savoir : du mystère, de l'étrangeté, de la science et de l'assassinat ; le tout est servi par des dialogues agréables et dosés d'humour noir, à la hauteur des personnages et de l'histoire. Le dessin de B. Frebourg reste dans la mouvance de ce que l'on peut voir actuellement avec sa façon à lui de s'approprier l'histoire. On y trouve aussi bien un graphisme simple, cartoon parfois, vif avec de nombreux coups de crayon et de nombreuses hachures, qu'un subtil coup de pinceau qui rend l'atmosphère plus douce ou nébuleuse. On sent l'implication du dessinateur à vouloir modifier son dessin suivant l'ambiance des scènes tant sur le trait que sur la couleur, l'effet est garanti. Ajoutez à cela le travail de construction des cases, de mise en page et de mise en couleur (sans ordinateur) et vous obtenez un album de très bonne qualité. En conclusion, entre le scénario et le dessin on a ici deux auteurs qui font une démonstration de leurs talents.
Murena
Ça y est, j'ai enfin découvert et avalé les 6 premiers tomes de Murena. Je ne suis pas fan d'Histoire, et pas particulièrement de celle de la Rome antique. Mais c'est après avoir lu le 5ème tome de La Complainte des Landes perdues que j'ai cherché ce qu'avait pu faire d'autre ce duo d'auteurs. J'ai sauté le pas en achetant le premier cycle de Murena et dans la foulée le début du deuxième. Si le dessin reste plus classique que celui de la La Complainte..., il n'en reste pas moins maîtrisé et très agréable. L'histoire en elle-même, ben... c'est l'Histoire, à en croire les spécialistes. Je leur fais confiance. Le monde dit moderne n'a décidément strictement rien inventé en matière de corruption, pots de vin, diplomatie, etc.. La vie de Néron et les intrigues qui se nouent autour de lui sont passionnantes à suivre, et la construction des scénarios est exemplaire. J'aime décidément beaucoup ce que fait Jean Dufaux. Note : entre 4 et 5, mais pas 5 car mes relectures seront vraisemblablement moins passionnées.
Gunnm
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un manga aussi bon basé sur de la baston. Il faut dire que les combats ne sont que des prétextes pour montrer l'inhumanité du monde cruel où évolue l'héroïne. Cette dernière est vraiment très attachante. Il est impossible de ne pas tomber sous son charme ! Bref, pour moi, "Gunnm" est une oeuvre très riche qui fait partie de mon top 20 des meilleurs mangas que j'ai lus dans ma vie. En fait, je lui donnerais volontiers la note maximale, mais le dernier tome a tout gâché. Je trouve que la fin est vraiment du gros n'importe quoi. D'accord, on est dans un monde futuriste, mais il ne faut tout de même pas exagérer. Je trouve aussi que le méchant principal, Desty Nova, n'est pas très bien utilisé alors qu'il a beaucoup de potentiel.