Pythons fait partie de ces bd qui me touchent car dotée d'un réel souffle épique.
Le scénariste Gabriel Delmas nous a concocté une histoire d'heroic fantasy à la hauteur de son Totendom avec Robin Recht. De l'heroic fantasy "sérieuse" - ce n'est pas Lanfeust - comme pouvaient l'écrire des auteurs comme RE Howard et David Gemmell ; des récits vivants où sont palpables les émotions, le sang et les larmes. Le trait et les couleurs épurés de Joseph Lacroix servent à merveille le récit. Nous sommes loin de la débauche d'effets, du beau dessin d'Alex Alice dans Siegfried (dont je suis friand), mais l'impact est le même.
A conseiller donc.
Gros coup de coeur pour cette bd rafraîchissante au possible.
Poésie, dessin magnifique, humour léger et décalé. Un régal du début à la fin.
J'attends avec impatience le suivant.
Pour info, il y a un site créé pour le personnage : www.picobogue.com.
A découvrir...
C'est simple, il y a tout dans ce recueil.
Des histoires palpitantes, un personnage central savoureux, ainsi qu'un dessin maîtrisé.
Comment ça "c'est un peu court, jeune homme !" ? Eh bien sachez qu'en outre Don Rosa a parsemé son hommage à Carl Barks d'une multitude de détails, qu'il y a un humour intemporel à beaucoup de situations, et qu'en plus les histoires m'ont fait replonger en enfance. Une enfance insouciante, où je dévorais littéralement les aventures de Picsou (que je préférais à Mickey). Le temps de cette lecture, qui prend quand même deux à trois heures, on retrouve cette saveur inaltérable, une saveur qui, j'en suis persuadé, a tout de même perdu en passant de la VO à la VF. Si vous êtes un peu nostalgique de cette époque, ne boudez pas votre plaisir au cas où vous retomberiez sur "La Jeunesse de Picsou" !
Attention, voilà un album tout à fait remarquable ! Dès la couverture, superbe, avec au premier plan cet énigmatique personnage, de dos, vêtu de rouge, qui tranche avec la grisaille de New York en arrière plan. Dès les premières pages, l'histoire est captivante. Qui est cet homme ? Pourquoi cherche-t'il Ben Koch ? Autant de questions qui tiennent le lecteur en haleine.
La narration est exceptionnelle. L'histoire est divisée en 7 chapitres, et le découpage fait mouche. En effet chaque partie nous fait connaître davantage les personnages, leur passé et leurs liens. Mais chaque chapitre fait également avancer la trame principale de l'histoire de manière intelligente et le suspense augmente au fur et à mesure. Enfin chaque chapitre réserve son lot de surprises et de rebondissements pour le plus grand bonheur du lecteur.
Le dessin et les couleurs donnent une atmosphère qui plonge encore plus le lecteur dans l'ambiance du récit. Bref, que du bon ! Gros coup de cœur pour cet album.
La guerre en Irak, et surtout les conséquences du 11 septembre commencent timidement à être traitées dans le monde de la BD.
Ici, Smolderen nous offre un scénario qui nous fait voyager dans un futur très proche et assez réaliste, mais aussi qui nous ballade de pays en pays (Irak, Angleterre, Dubaï)
A l'image d'une des héroïnes, Chamza, tout va vite, très vite.
Le dessin réaliste de Bertail, que d'ailleurs j'avais apprécié dans la série "Shandy", colle parfaitement au scénario. Un grand nombre de notes de bas de pages nous ancre encore plus l'histoire dans la réalité.
Derrière une couverture élégante et soignée se cache une histoire digne d'intérêt, et qui, je pense, devrait être remarquée par plus d'un lors de cette rentrée.
WWOuahhh ! Quelle lumière dans ce dessin !
Sur les conseils de mon libraire, j'ai donc acheté cette BD, car il avait trouvé le dessin "sympa". C'est frais, coloré, chaleureux, lumineux... Bô, quoi ! Un dessin et des couleurs qui suivent le scénario pour rendre les ambiances qui se succèdent à merveille.
L'histoire quant à elle, tient (pour l'instant -tome 1 oblige-) toute ses promesses, et nous plonge dans un univers aux perspectives alléchantes. Une civilisation ambitieuse, confrontée par le truchement de ses émissaires au "barbares" dont sont issus nos 4 petits héros malgré-eux. Et c'est le périple de cette équipée, et le brutal passage à l'état d'esclave qui nous est relaté de façon admirable.
A suivre avec attention, donc !
L’auteur d’Horologiom nous revient avec ce superbe one shot qui bénéficie d’une présentation particulièrement soignée.
Le titre déjà titille notre curiosité. Mais qui est donc ce "mangeur d’histoires" ?
Avec un trait délicieusement rétro et tout en finesse, Fabrice Lebeault rend hommage aux romans populaires du début XXème siècle (Arsène Lupin, Rocambole). Le récit évolue dans un décor style Belle Epoque et prend, dès les premières pages, une tournure fantastique sur lequel viendra se greffer une sombre histoire de tueur en série.
L’idée de faire interagir le héros de papier avec son créateur n’est pas neuve. Mais cette idée est exploitée ici de fort belle manière de sorte que ce sentiment de déjà-vu s’efface au profit d’un récit inédit et ma foi fort bien charpenté. Rien n’est laissé au hasard. On sent que l’auteur a passé beaucoup de temps à la préparation de cette bd. Et cela se traduit par un récit haletant à la conclusion imprévisible mais toutefois logique. Le lecteur attentif reconnaîtra quelques clins d’œil parsemés tout au long de l’histoire (à Fantomas notamment).
Ce one shot se retrouvera à n’en point douter dans le "top nouveauté" pour le plus grand bonheur d’Alix (et des autres bdphiles !). ;)
Une pure tranche de bonheur ! Cette association Durieux/Gibrat est vraiment une réussite ! Enfin, pour nous, car pour Philippe, c'est plutôt la fin du monde ; du moins du sien. Car en peu de temps tout s'écroule autour de lui (travail, santé, logement...) et la chute est brutale. Mais cette histoire emprunte d'humanité, sait faire rebondir son petit monde avec une touche d'humour, tout en mettant le doigt sur les travers et injustices de notre société.
Au final, on suit avec plaisir une histoire fluide, des personnages biens campés dans un univers qui nous est contemporain et tous leurs tracas quotidiens ; on se sentirait presque en famille. Le tout servi par un dessin sobre mais efficace qui colle parfaitement au sujet.
Espérons que la suite soit de la même trempe !
La couverture, avec ce type à l'oeil mort bizarrement vêtu, m'avait tapé dans l'oeil, si j'ose dire.
Je ne connais pas l'oeuvre de Julia Verlanger, mais en bon amateur de SF, je me suis dit que ce serait l'occasion de la découvrir. Je me suis retrouvé immergé dans un univers qui ne me semble pas très original, mais par contre plutôt bien construit, assez cohérent et vaste. Le premier tome nous plonge déjà pas mal dans l'action, j'espère que la suite sera aussi bonne.
Mais c'est surtout le dessin de Peyravernay qui m'a plu. Dans un style que ne renieraient pas les amateurs des oeuvres de Jodorowsky, c'est un dessin d'une grande puissance, déjà assez maîtrisé, malgré quelques erreurs anatomiques surprenantes pour un enseignant de dessin anatomique à l'Ecole Emile Cohl. Toutefois j'aime beaucoup ce trait, même si je trouve les couleurs trop sombres et peu nuancées. C'est mon véritable coup de coeur pour cette série.
J'ai hâte de lire la suite.
Le bien beau tome que voilà ! Michel Deligne (ancien éditeur) a ici composé son scénario d’après l’œuvre initiale de Victor Hugo. Oubliez les Jean Gabin, Lino Ventura et Bourvil lesquels ont, parmi d’autres, donné de vraies lettres de noblesse aux adaptations cinématographiques. Ici, vous êtes plongé dans une histoire « à lire » et –surtout- à regarder. Et qui s’est collé au dessin ?.. Monsieur Eddy Paape (88 ans depuis le 3 Juillet 2008 !) le « papa » de Marc Dacier et de Luc Orient entre autres.
Une fois de plus j’ai vraiment admiré le graphisme au trait réaliste de Paape. Il a recréé Jean Valjean et le monde qui l’entoure : tant Javert, les Thénardier, Cosette et autres vraies figures qui ont fait de cette histoire une des œuvres maîtres de la littérature française. La « patte » de Paape n’a pas tremblé pour créer ces personnages, les faire vivre –et le lecteur avec eux- dans cette fresque sociale qui m’a propulsé dans les débuts du 19ème siècle ; une fresque faite de sueur et de sang qui n’a –de nos jours- pas encore pris une seule ride.
En 60 magnifiques pages, j’ose même écrire « tableaux », Paape et Deligne retracent ici les années qui couvrent la période 1804 à 1821 qui verront un homme partir de rien, devenir maire d’une ville pour retomber à rien après avoir sauvé un condamné qui lui ressemblait furieusement. Quelques flash-back permettent également –en cours de lecture- de comprendre qui était Jean Valjean et le pourquoi de sa condamnation première.
Rien à jeter, vraiment MAIS : un grand regret. L’histoire devait normalement couvrir deux, sinon trois tomes. Un second annoncé –Les Thénardier- n’a jamais été édité. A-t-il été dessiné ?… seul Paape le sait. Ce « Jean Valjean » date de 1995. Il m’étonnerait que Paape en donne une suite quasi quinze ans plus tard. Mais avec lui… on ne sait jamais !…
Un vrai coup de coeur.
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Pythons
Pythons fait partie de ces bd qui me touchent car dotée d'un réel souffle épique. Le scénariste Gabriel Delmas nous a concocté une histoire d'heroic fantasy à la hauteur de son Totendom avec Robin Recht. De l'heroic fantasy "sérieuse" - ce n'est pas Lanfeust - comme pouvaient l'écrire des auteurs comme RE Howard et David Gemmell ; des récits vivants où sont palpables les émotions, le sang et les larmes. Le trait et les couleurs épurés de Joseph Lacroix servent à merveille le récit. Nous sommes loin de la débauche d'effets, du beau dessin d'Alex Alice dans Siegfried (dont je suis friand), mais l'impact est le même. A conseiller donc.
Pico Bogue
Gros coup de coeur pour cette bd rafraîchissante au possible. Poésie, dessin magnifique, humour léger et décalé. Un régal du début à la fin. J'attends avec impatience le suivant. Pour info, il y a un site créé pour le personnage : www.picobogue.com. A découvrir...
La Grande Epopée de Picsou (La Jeunesse de Picsou)
C'est simple, il y a tout dans ce recueil. Des histoires palpitantes, un personnage central savoureux, ainsi qu'un dessin maîtrisé. Comment ça "c'est un peu court, jeune homme !" ? Eh bien sachez qu'en outre Don Rosa a parsemé son hommage à Carl Barks d'une multitude de détails, qu'il y a un humour intemporel à beaucoup de situations, et qu'en plus les histoires m'ont fait replonger en enfance. Une enfance insouciante, où je dévorais littéralement les aventures de Picsou (que je préférais à Mickey). Le temps de cette lecture, qui prend quand même deux à trois heures, on retrouve cette saveur inaltérable, une saveur qui, j'en suis persuadé, a tout de même perdu en passant de la VO à la VF. Si vous êtes un peu nostalgique de cette époque, ne boudez pas votre plaisir au cas où vous retomberiez sur "La Jeunesse de Picsou" !
Les serpents aveugles
Attention, voilà un album tout à fait remarquable ! Dès la couverture, superbe, avec au premier plan cet énigmatique personnage, de dos, vêtu de rouge, qui tranche avec la grisaille de New York en arrière plan. Dès les premières pages, l'histoire est captivante. Qui est cet homme ? Pourquoi cherche-t'il Ben Koch ? Autant de questions qui tiennent le lecteur en haleine. La narration est exceptionnelle. L'histoire est divisée en 7 chapitres, et le découpage fait mouche. En effet chaque partie nous fait connaître davantage les personnages, leur passé et leurs liens. Mais chaque chapitre fait également avancer la trame principale de l'histoire de manière intelligente et le suspense augmente au fur et à mesure. Enfin chaque chapitre réserve son lot de surprises et de rebondissements pour le plus grand bonheur du lecteur. Le dessin et les couleurs donnent une atmosphère qui plonge encore plus le lecteur dans l'ambiance du récit. Bref, que du bon ! Gros coup de cœur pour cet album.
Ghost money
La guerre en Irak, et surtout les conséquences du 11 septembre commencent timidement à être traitées dans le monde de la BD. Ici, Smolderen nous offre un scénario qui nous fait voyager dans un futur très proche et assez réaliste, mais aussi qui nous ballade de pays en pays (Irak, Angleterre, Dubaï) A l'image d'une des héroïnes, Chamza, tout va vite, très vite. Le dessin réaliste de Bertail, que d'ailleurs j'avais apprécié dans la série "Shandy", colle parfaitement au scénario. Un grand nombre de notes de bas de pages nous ancre encore plus l'histoire dans la réalité. Derrière une couverture élégante et soignée se cache une histoire digne d'intérêt, et qui, je pense, devrait être remarquée par plus d'un lors de cette rentrée.
L'Education des assassins
WWOuahhh ! Quelle lumière dans ce dessin ! Sur les conseils de mon libraire, j'ai donc acheté cette BD, car il avait trouvé le dessin "sympa". C'est frais, coloré, chaleureux, lumineux... Bô, quoi ! Un dessin et des couleurs qui suivent le scénario pour rendre les ambiances qui se succèdent à merveille. L'histoire quant à elle, tient (pour l'instant -tome 1 oblige-) toute ses promesses, et nous plonge dans un univers aux perspectives alléchantes. Une civilisation ambitieuse, confrontée par le truchement de ses émissaires au "barbares" dont sont issus nos 4 petits héros malgré-eux. Et c'est le périple de cette équipée, et le brutal passage à l'état d'esclave qui nous est relaté de façon admirable. A suivre avec attention, donc !
Le Mangeur d'Histoires
L’auteur d’Horologiom nous revient avec ce superbe one shot qui bénéficie d’une présentation particulièrement soignée. Le titre déjà titille notre curiosité. Mais qui est donc ce "mangeur d’histoires" ? Avec un trait délicieusement rétro et tout en finesse, Fabrice Lebeault rend hommage aux romans populaires du début XXème siècle (Arsène Lupin, Rocambole). Le récit évolue dans un décor style Belle Epoque et prend, dès les premières pages, une tournure fantastique sur lequel viendra se greffer une sombre histoire de tueur en série. L’idée de faire interagir le héros de papier avec son créateur n’est pas neuve. Mais cette idée est exploitée ici de fort belle manière de sorte que ce sentiment de déjà-vu s’efface au profit d’un récit inédit et ma foi fort bien charpenté. Rien n’est laissé au hasard. On sent que l’auteur a passé beaucoup de temps à la préparation de cette bd. Et cela se traduit par un récit haletant à la conclusion imprévisible mais toutefois logique. Le lecteur attentif reconnaîtra quelques clins d’œil parsemés tout au long de l’histoire (à Fantomas notamment). Ce one shot se retrouvera à n’en point douter dans le "top nouveauté" pour le plus grand bonheur d’Alix (et des autres bdphiles !). ;)
Les gens honnêtes
Une pure tranche de bonheur ! Cette association Durieux/Gibrat est vraiment une réussite ! Enfin, pour nous, car pour Philippe, c'est plutôt la fin du monde ; du moins du sien. Car en peu de temps tout s'écroule autour de lui (travail, santé, logement...) et la chute est brutale. Mais cette histoire emprunte d'humanité, sait faire rebondir son petit monde avec une touche d'humour, tout en mettant le doigt sur les travers et injustices de notre société. Au final, on suit avec plaisir une histoire fluide, des personnages biens campés dans un univers qui nous est contemporain et tous leurs tracas quotidiens ; on se sentirait presque en famille. Le tout servi par un dessin sobre mais efficace qui colle parfaitement au sujet. Espérons que la suite soit de la même trempe !
Horlemonde
La couverture, avec ce type à l'oeil mort bizarrement vêtu, m'avait tapé dans l'oeil, si j'ose dire. Je ne connais pas l'oeuvre de Julia Verlanger, mais en bon amateur de SF, je me suis dit que ce serait l'occasion de la découvrir. Je me suis retrouvé immergé dans un univers qui ne me semble pas très original, mais par contre plutôt bien construit, assez cohérent et vaste. Le premier tome nous plonge déjà pas mal dans l'action, j'espère que la suite sera aussi bonne. Mais c'est surtout le dessin de Peyravernay qui m'a plu. Dans un style que ne renieraient pas les amateurs des oeuvres de Jodorowsky, c'est un dessin d'une grande puissance, déjà assez maîtrisé, malgré quelques erreurs anatomiques surprenantes pour un enseignant de dessin anatomique à l'Ecole Emile Cohl. Toutefois j'aime beaucoup ce trait, même si je trouve les couleurs trop sombres et peu nuancées. C'est mon véritable coup de coeur pour cette série. J'ai hâte de lire la suite.
Les Misérables (Paape)
Le bien beau tome que voilà ! Michel Deligne (ancien éditeur) a ici composé son scénario d’après l’œuvre initiale de Victor Hugo. Oubliez les Jean Gabin, Lino Ventura et Bourvil lesquels ont, parmi d’autres, donné de vraies lettres de noblesse aux adaptations cinématographiques. Ici, vous êtes plongé dans une histoire « à lire » et –surtout- à regarder. Et qui s’est collé au dessin ?.. Monsieur Eddy Paape (88 ans depuis le 3 Juillet 2008 !) le « papa » de Marc Dacier et de Luc Orient entre autres. Une fois de plus j’ai vraiment admiré le graphisme au trait réaliste de Paape. Il a recréé Jean Valjean et le monde qui l’entoure : tant Javert, les Thénardier, Cosette et autres vraies figures qui ont fait de cette histoire une des œuvres maîtres de la littérature française. La « patte » de Paape n’a pas tremblé pour créer ces personnages, les faire vivre –et le lecteur avec eux- dans cette fresque sociale qui m’a propulsé dans les débuts du 19ème siècle ; une fresque faite de sueur et de sang qui n’a –de nos jours- pas encore pris une seule ride. En 60 magnifiques pages, j’ose même écrire « tableaux », Paape et Deligne retracent ici les années qui couvrent la période 1804 à 1821 qui verront un homme partir de rien, devenir maire d’une ville pour retomber à rien après avoir sauvé un condamné qui lui ressemblait furieusement. Quelques flash-back permettent également –en cours de lecture- de comprendre qui était Jean Valjean et le pourquoi de sa condamnation première. Rien à jeter, vraiment MAIS : un grand regret. L’histoire devait normalement couvrir deux, sinon trois tomes. Un second annoncé –Les Thénardier- n’a jamais été édité. A-t-il été dessiné ?… seul Paape le sait. Ce « Jean Valjean » date de 1995. Il m’étonnerait que Paape en donne une suite quasi quinze ans plus tard. Mais avec lui… on ne sait jamais !… Un vrai coup de coeur.