Un peu de tout dans ce manga qui s'attache aux personnages qui ne savent pas toujours bien où ils en sont. Certains verront un classique triangle amoureux, sauf qu'il s'agit uniquement de filles ici (enfin, ça dépend comment on voit les choses). D'autres verront se dessiner des relations amoureuses autres, pas toujours très faciles non plus.
Amateurs d'action pure et dure : passez votre chemin ! Tout est ici basé sur les sentiments et souvent les non-dits.
Pour moi, c'est un manga court en 5 volumes qui se laisse lire avec plaisir.
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Le dessin animé diverge complètement quant à la fin de l'histoire... Par contre, il explique mieux certains points de détail du premier volume. Hélas, Hazumu est souvent à baffer dans l'anime !!!
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Pour l'anime, il existe une autre fin parue plus tard qui respecte celle prévue dans le manga.
Il s'agit pour moi du premier album que je lis sur cette période et sur cette vision côté allemand. Et je crois que j'ai tout simplement adoré.
J'ai été touché par cette innocence, par cette fausse naïveté rendue par le regard d'un enfant sur cette guerre. J'ai aussi beaucoup aimé cette vision de l'autre côté de la frontière. Nous avons tous en France une idée de ce que fut la victoire des Alliés, mais rares sont ceux qui ont cette vision de la défaite du IIIème Reich suivie de l'occupation américaine puis russe.
La manière tendre de raconter son histoire contraste avec la violence sous-jacente sur laquelle nombre d'auteurs préfèrent s'appesantir.
Ici, il n'y a ni regret, ni question, ni réponse. Juste l'explication du regard d'une jeune fille de huit ans qui n'a jamais connu que la guerre comme un état de fait. Pour elle qui n'a connu que cela, il est normal de se cacher dans la cave, de ramasser des herbes pour les soldats…
Et puis, ce récit respire l'authenticité. La narration simple et directe ne recherche ni le sensationnel ni le misérabilisme.
Le ton est juste et touchant.
Tout cela est accompagné par un magnifique dessin en monochromie noir et blanc qui nous replonge dans ces vieux films d'époque, dans ces reportages d'alors où le technicolor n'existait pas encore. Le trait précis et sobre de l'auteur donne un excellent rendu et contribue à l'émotion naturelle qui se dégage de l'œuvre.
Cet album paru en 2001 se suffit à lui-même avec une fin qui conclut ce chapitre de manière autonome, j'en viens à regretter qu'aucune suite n'ait été donnée à ce magnifique album.
Maintenant qu'il y a 2 tomes, on peut lâcher le 5/5 !!
Série irréprochable tant au niveau du scénario que de la partie graphique. Le rythme est enlevé, les personnages attachants. L'univers décrit est très réaliste.
Il s'agit certainement d'une des meilleurs BD récentes.
On ne ressent aucune hésitation dans l'évolution de l'histoire. Il n'y a pas à s'inquiéter, le sujet est maîtrisé par ses auteurs !! J'ai longtemps hésité à cause du titre peu attractif !!!
Quelle erreur, heureusement la lecture des avis de BDT m'a poussé à me lancer, à ma plus grande joie.
Cette série est à découvrir d'urgence.
24/08/08 : après la lecture du tome 3. La série prend une tournure plus complexe, voir plus adulte. Le dessin est somptueux. Vivement le tome 4.
12/04/2010 : Après la lecture des 4 tomes. Cette série est clairement un immanquable.
L'histoire est beaucoup plus complexe qu'elle n'y parait. L'intrigue est dense et bien structurée. On suit la destinée hors norme des personnages jusqu'au final inéluctable...
Le dessin est superbe mais je l'ai trouvé un ton en dessous sur le tome 2 au niveau des couleurs et moins propre sur l'encrage sur le T4.
Cette lecture fut un régal.
Après la lecture des avis postés sur BDT, j'ai acheté cette BD. Que dire, si ce n'est que je ne regrette pas l'investissement, bien au contraire.
Si le dessin, bien que bon, ne m'a pas interpellé plus que ça, j'ai vraiment aimé l'histoire (et ses "sous-histoires"). Il est difficile de définir ce qu'est ce "Noirhomme". J'ai l'impression qu'il est le support matériel sur lequel les auteurs s'appuient pour décortiquer la psychologie des personnages dans leurs travers. Ces derniers sont tiraillés et doivent faire des choix, le Noirhomme les pousse à assumer pour le meilleur et le pire, leur envie première, fut-elle inconsciente ou préjudiciable dans leur vie quotidienne, personnelle ou professionnelle. C'est étonnant mais si sur la forme cela n'a aucun rapport, je note des similitudes avec la série Le Tueur, notamment sur l'aspect existentiel.
En tout cas, je conseille vivement ce premier tome.
24/08/08 : après la lecture du second tome : confirmation de l'intérêt de cette série qui dispose d'un scénario très travaillé.
Ca, c’est vraiment pas mal du tout ! Ce « Lys noir » relate la vie d’une famille et de ses rendez-vous avec l’Histoire. Pour un premier scénario, Goepfert se défend dans une narration « haut la main ».
L’histoire se passe sur plusieurs niveaux : c’est d’abord celui du fils aîné d’une famille aisée plongé dans cette fameuse « guerre des Boxers » que fut la révolution chinoise de 1900. Mais là, à Pékin, le scénario se divise également en plusieurs « tiroirs » où l’on suit la vie de Constantin Bertin, de Tchang, de Villard pendant les combats. Sous le couvert d’une fresque historique réelle, des hommes vont se rencontrer, se battre, s’unir, se déchirer, se haïr, tuer aussi.
D’un autre côté, on plonge en France, au sud de Paris où -même si l’on ne se bat pas au sabre- cette famille Bertin-Chevrière se débat dans moult soucis. Qui plus est, Goepfert fait intervenir des personnages « extérieurs » : un homme âgé et ses deux chiens, un inconnu au visage masqué de cire… qui forment des sortes de relais entre les grands fils de l’intrigue.
Le dessin ?… un graphisme au beau trait réaliste, clair, bien enlevé, est mis au service de cases détaillées et souvent bien fournies tant en personnages que décors. Belles recherches aussi sur le modus vivendi de l’époque, ses costumes, armes, constructions, etc. Ce grand souci du détail donne une véritable force d’authenticité à l’ensemble.
J’ai eu affaire à une véritable saga, laquelle m’a offert un heureux mélange de didactisme et d’une grande et turbulente histoire à suivre ; un peu comme ces feuilletons qui paraissaient dans les journaux de cette époque. Du bien beau et bon travail soigné et stylé.
Dommage, une suite annoncée n’est jamais parue et je n’ai pas l’impression que je connaîtrai un jour la fin de cette histoire vraiment prenante. Un réel coup de cœur quand même.
Véritable révélation que cette série. Un vrai plaisir que de lire les albums d’un bout à l’autre.
L’histoire est agréable, le scénario n’est pas spécialement évolué, mais le souci de l’écriture des dialogues, et du récit font passer un très agréable moment. Les références historiques et culturelles sont nombreuses, et je ne pense pas les avoir toutes relevées. C’est une BD très riche qui motive un achat certain. La re-lecture d’une telle série assure à coup sûr de relever toujours une subtilité ou un détail qui aurait pu nous échapper lors de la première lecture.
Le dessin peut gêner certain, mais personnellement j’aime beaucoup le trait de Masbou. Les paysages et autres décors sont très réussis. Les couleurs se marient très bien avec l’ambiance comedia dell’ arte de cette BD.
L’ambiance de la BD est d’ailleurs un vrai régal. On prend beaucoup de plaisir à lire cette série pleine de fantaisie et d’humour, où se mêle épopée, romantisme, théâtre, poésie et cape et épée.
Finalement, c’est une BD que je recommande, que je vais m’empresser d’acheter pour pouvoir la relire encore et la faire partager.
Je ne suis pas du tout amateur de dessins comics noir et blanc et je dois avouer que j'étais plutôt sceptique mais là...je reste sans voix devant la qualité des dessins, le rendu des personnages, le scénar, l'ambiance, etc... Bref, je ne vois aucun reproche à faire !
Pour moi, le MUST en matière de polar en ce moment... Enfin ! Enfin du renouveau ! Dans le style, dans le graphisme, dans l'histoire, dans le texte !
Ce premier album des aventures de Célestin le bien nommé, puisque le lien avec sa marraine la lune est vite établi, est une plaisante fable romantique oscillant à maintes reprises vers la farce comique. Le mélange entre ces genres fournit action, poésie, romantisme et situations cocasses et emmêle gaiement les différents niveaux sociaux nous menant de la taverne populaire aux lits des comtesses et autres marquises. Nul n'est meilleur que l'autre et cet état de fait est bénéfique à cette histoire. Le verbe alerte et vif du héros donne un rythme enlevé au scénario. L'action jamais ne se tarit, joliment contrebalancée par l'apport de la poésie issue de Jean-Marc Bernard, ou encore Chenedollé ou Charles Keller. Si le fond comme la forme rappellent par moment, les grands classiques de Molière, l'auteur lui-même avoue s'être inspiré de Ronsard, Théophile Gautier, Musset ou même Brassens...
L'ambiance m'a charmé, la joie de vivre de ce héros rêveur et galant contraste avec le quotidien et nous emmène joyeusement sur d'autres doux nuages.
Les personnages ont du caractère tel que le demande une farce afin de nous satisfaire. Les noms de maints protagonistes ajoutent encore à cette ambiance et à cette comédie : Célestin, le Gobe-La-Lune ; Pimprinule, la princesse ; Momo 1er , le roi ; Acariatine, la chaperonne...
Le dessin et les couleurs sont de Yannick Corboz dont j'avais déjà très fortement apprécié le dessin sur Voies off. Mais il a incontestablement progressé avec un style plus rond et des couleurs vraiment belles. Certains décors apparaissent floutés, moins précis afin de faire ressortir l'avant-plan, des jeux de couleurs vraiment sympathiques.
Il remet ça avec son style personnel proche de l'esquisse, du brouillon sur lequel on jetterait directement les couleurs. Cela donne des traits de contours souvent légèrement trop épais, avec de fines hachures qui contribuent à donner le volume aux êtres et aux choses. Le trait ici et le style s'approche des albums tels que Garulfo avec beaucoup plus de précision cependant mais avec des personnages semi réalistes. Les poses et le mouvement sont merveilleusement rendus avec comme tout dans cet album une pointe d'excès bienfaisante.
Les couleurs sont belles et tranchées.
Bref, j'adore son travail et son style personnel et sortant indéniablement des sentiers battus.
A découvrir au clair de lune...
L'une des meilleurs séries de l'histoire de Fluide Glacial. Je passe toujours un moment très agréable en compagnie de Jean-Claude Tergal. C'est un anti-héros très attachant et je suis un peu triste lorsqu'il lui arrive quelques choses de vriament vache.
Mes moments préférés sont sa jeunesse et surtout le troisième tome qui nous montre les 'amis' de ce pauvre Jean-Claude. Avec des amis comme ça, pas besoin d'avoir des ennemis! J'aime bien aussi quand il est complétement débile comme lorsqu'il est amoureux de son lavabo !
Comme certains l'ont déjà souligné cette bd possède trois critères de choix : la beauté, un bon scénario et un grand nombre de planches pour un prix modéré ! N'est-ce pas alléchant ?
Le dessin est magnifique, des couleurs chaudes toujours bien choisies, des personnages très expressifs, tant les humains que les animaux en passant par les monstres. Un vrai bonheur visuel, je me suis délectée avec chaque case, savourant le moindre petit détail, Hérenguel n'a rien laissé au hasard. Comme cette case où dans un petit coin, en cherchant bien, Le Chien (car tel est son nom), de son regard mi étonné mi apeuré fixe un fantôme que personne n'a vu.
La psychologie et les attitudes de tous les intervenants sont parfaitement développées.
Je me plais déjà à imaginer quelle sera sa prochaine production.
Le scénario bien que pas des plus originaux est tout à fait plaisant et bien traité. Avec toutes ces dizaines de morts on se demande comment cela va terminer. C'est finalement une histoire assez sombre mais l'humour léger distillé en fil des cases allège la tragédie qui se joue et à laquelle les personnages ne peuvent échapper.
Un véritable coup de cœur, une bd pleine de tendresse avec la petite Simone si attachante et pleine de caresses que Monsieur Le Chien (personnage tout à fait indispensable au bon déroulement de l'histoire) semble grandement apprécier.
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Kashimashi - Girl meets Girl
Un peu de tout dans ce manga qui s'attache aux personnages qui ne savent pas toujours bien où ils en sont. Certains verront un classique triangle amoureux, sauf qu'il s'agit uniquement de filles ici (enfin, ça dépend comment on voit les choses). D'autres verront se dessiner des relations amoureuses autres, pas toujours très faciles non plus. Amateurs d'action pure et dure : passez votre chemin ! Tout est ici basé sur les sentiments et souvent les non-dits. Pour moi, c'est un manga court en 5 volumes qui se laisse lire avec plaisir. --- Le dessin animé diverge complètement quant à la fin de l'histoire... Par contre, il explique mieux certains points de détail du premier volume. Hélas, Hazumu est souvent à baffer dans l'anime !!! --- Pour l'anime, il existe une autre fin parue plus tard qui respecte celle prévue dans le manga.
Ingrid
Il s'agit pour moi du premier album que je lis sur cette période et sur cette vision côté allemand. Et je crois que j'ai tout simplement adoré. J'ai été touché par cette innocence, par cette fausse naïveté rendue par le regard d'un enfant sur cette guerre. J'ai aussi beaucoup aimé cette vision de l'autre côté de la frontière. Nous avons tous en France une idée de ce que fut la victoire des Alliés, mais rares sont ceux qui ont cette vision de la défaite du IIIème Reich suivie de l'occupation américaine puis russe. La manière tendre de raconter son histoire contraste avec la violence sous-jacente sur laquelle nombre d'auteurs préfèrent s'appesantir. Ici, il n'y a ni regret, ni question, ni réponse. Juste l'explication du regard d'une jeune fille de huit ans qui n'a jamais connu que la guerre comme un état de fait. Pour elle qui n'a connu que cela, il est normal de se cacher dans la cave, de ramasser des herbes pour les soldats… Et puis, ce récit respire l'authenticité. La narration simple et directe ne recherche ni le sensationnel ni le misérabilisme. Le ton est juste et touchant. Tout cela est accompagné par un magnifique dessin en monochromie noir et blanc qui nous replonge dans ces vieux films d'époque, dans ces reportages d'alors où le technicolor n'existait pas encore. Le trait précis et sobre de l'auteur donne un excellent rendu et contribue à l'émotion naturelle qui se dégage de l'œuvre. Cet album paru en 2001 se suffit à lui-même avec une fin qui conclut ce chapitre de manière autonome, j'en viens à regretter qu'aucune suite n'ait été donnée à ce magnifique album.
Alim le tanneur
Maintenant qu'il y a 2 tomes, on peut lâcher le 5/5 !! Série irréprochable tant au niveau du scénario que de la partie graphique. Le rythme est enlevé, les personnages attachants. L'univers décrit est très réaliste. Il s'agit certainement d'une des meilleurs BD récentes. On ne ressent aucune hésitation dans l'évolution de l'histoire. Il n'y a pas à s'inquiéter, le sujet est maîtrisé par ses auteurs !! J'ai longtemps hésité à cause du titre peu attractif !!! Quelle erreur, heureusement la lecture des avis de BDT m'a poussé à me lancer, à ma plus grande joie. Cette série est à découvrir d'urgence. 24/08/08 : après la lecture du tome 3. La série prend une tournure plus complexe, voir plus adulte. Le dessin est somptueux. Vivement le tome 4. 12/04/2010 : Après la lecture des 4 tomes. Cette série est clairement un immanquable. L'histoire est beaucoup plus complexe qu'elle n'y parait. L'intrigue est dense et bien structurée. On suit la destinée hors norme des personnages jusqu'au final inéluctable... Le dessin est superbe mais je l'ai trouvé un ton en dessous sur le tome 2 au niveau des couleurs et moins propre sur l'encrage sur le T4. Cette lecture fut un régal.
Noirhomme
Après la lecture des avis postés sur BDT, j'ai acheté cette BD. Que dire, si ce n'est que je ne regrette pas l'investissement, bien au contraire. Si le dessin, bien que bon, ne m'a pas interpellé plus que ça, j'ai vraiment aimé l'histoire (et ses "sous-histoires"). Il est difficile de définir ce qu'est ce "Noirhomme". J'ai l'impression qu'il est le support matériel sur lequel les auteurs s'appuient pour décortiquer la psychologie des personnages dans leurs travers. Ces derniers sont tiraillés et doivent faire des choix, le Noirhomme les pousse à assumer pour le meilleur et le pire, leur envie première, fut-elle inconsciente ou préjudiciable dans leur vie quotidienne, personnelle ou professionnelle. C'est étonnant mais si sur la forme cela n'a aucun rapport, je note des similitudes avec la série Le Tueur, notamment sur l'aspect existentiel. En tout cas, je conseille vivement ce premier tome. 24/08/08 : après la lecture du second tome : confirmation de l'intérêt de cette série qui dispose d'un scénario très travaillé.
Le Lys noir
Ca, c’est vraiment pas mal du tout ! Ce « Lys noir » relate la vie d’une famille et de ses rendez-vous avec l’Histoire. Pour un premier scénario, Goepfert se défend dans une narration « haut la main ». L’histoire se passe sur plusieurs niveaux : c’est d’abord celui du fils aîné d’une famille aisée plongé dans cette fameuse « guerre des Boxers » que fut la révolution chinoise de 1900. Mais là, à Pékin, le scénario se divise également en plusieurs « tiroirs » où l’on suit la vie de Constantin Bertin, de Tchang, de Villard pendant les combats. Sous le couvert d’une fresque historique réelle, des hommes vont se rencontrer, se battre, s’unir, se déchirer, se haïr, tuer aussi. D’un autre côté, on plonge en France, au sud de Paris où -même si l’on ne se bat pas au sabre- cette famille Bertin-Chevrière se débat dans moult soucis. Qui plus est, Goepfert fait intervenir des personnages « extérieurs » : un homme âgé et ses deux chiens, un inconnu au visage masqué de cire… qui forment des sortes de relais entre les grands fils de l’intrigue. Le dessin ?… un graphisme au beau trait réaliste, clair, bien enlevé, est mis au service de cases détaillées et souvent bien fournies tant en personnages que décors. Belles recherches aussi sur le modus vivendi de l’époque, ses costumes, armes, constructions, etc. Ce grand souci du détail donne une véritable force d’authenticité à l’ensemble. J’ai eu affaire à une véritable saga, laquelle m’a offert un heureux mélange de didactisme et d’une grande et turbulente histoire à suivre ; un peu comme ces feuilletons qui paraissaient dans les journaux de cette époque. Du bien beau et bon travail soigné et stylé. Dommage, une suite annoncée n’est jamais parue et je n’ai pas l’impression que je connaîtrai un jour la fin de cette histoire vraiment prenante. Un réel coup de cœur quand même.
De Cape et de Crocs
Véritable révélation que cette série. Un vrai plaisir que de lire les albums d’un bout à l’autre. L’histoire est agréable, le scénario n’est pas spécialement évolué, mais le souci de l’écriture des dialogues, et du récit font passer un très agréable moment. Les références historiques et culturelles sont nombreuses, et je ne pense pas les avoir toutes relevées. C’est une BD très riche qui motive un achat certain. La re-lecture d’une telle série assure à coup sûr de relever toujours une subtilité ou un détail qui aurait pu nous échapper lors de la première lecture. Le dessin peut gêner certain, mais personnellement j’aime beaucoup le trait de Masbou. Les paysages et autres décors sont très réussis. Les couleurs se marient très bien avec l’ambiance comedia dell’ arte de cette BD. L’ambiance de la BD est d’ailleurs un vrai régal. On prend beaucoup de plaisir à lire cette série pleine de fantaisie et d’humour, où se mêle épopée, romantisme, théâtre, poésie et cape et épée. Finalement, c’est une BD que je recommande, que je vais m’empresser d’acheter pour pouvoir la relire encore et la faire partager.
Alter
Je ne suis pas du tout amateur de dessins comics noir et blanc et je dois avouer que j'étais plutôt sceptique mais là...je reste sans voix devant la qualité des dessins, le rendu des personnages, le scénar, l'ambiance, etc... Bref, je ne vois aucun reproche à faire ! Pour moi, le MUST en matière de polar en ce moment... Enfin ! Enfin du renouveau ! Dans le style, dans le graphisme, dans l'histoire, dans le texte !
Célestin Gobe-la-lune
Ce premier album des aventures de Célestin le bien nommé, puisque le lien avec sa marraine la lune est vite établi, est une plaisante fable romantique oscillant à maintes reprises vers la farce comique. Le mélange entre ces genres fournit action, poésie, romantisme et situations cocasses et emmêle gaiement les différents niveaux sociaux nous menant de la taverne populaire aux lits des comtesses et autres marquises. Nul n'est meilleur que l'autre et cet état de fait est bénéfique à cette histoire. Le verbe alerte et vif du héros donne un rythme enlevé au scénario. L'action jamais ne se tarit, joliment contrebalancée par l'apport de la poésie issue de Jean-Marc Bernard, ou encore Chenedollé ou Charles Keller. Si le fond comme la forme rappellent par moment, les grands classiques de Molière, l'auteur lui-même avoue s'être inspiré de Ronsard, Théophile Gautier, Musset ou même Brassens... L'ambiance m'a charmé, la joie de vivre de ce héros rêveur et galant contraste avec le quotidien et nous emmène joyeusement sur d'autres doux nuages. Les personnages ont du caractère tel que le demande une farce afin de nous satisfaire. Les noms de maints protagonistes ajoutent encore à cette ambiance et à cette comédie : Célestin, le Gobe-La-Lune ; Pimprinule, la princesse ; Momo 1er , le roi ; Acariatine, la chaperonne... Le dessin et les couleurs sont de Yannick Corboz dont j'avais déjà très fortement apprécié le dessin sur Voies off. Mais il a incontestablement progressé avec un style plus rond et des couleurs vraiment belles. Certains décors apparaissent floutés, moins précis afin de faire ressortir l'avant-plan, des jeux de couleurs vraiment sympathiques. Il remet ça avec son style personnel proche de l'esquisse, du brouillon sur lequel on jetterait directement les couleurs. Cela donne des traits de contours souvent légèrement trop épais, avec de fines hachures qui contribuent à donner le volume aux êtres et aux choses. Le trait ici et le style s'approche des albums tels que Garulfo avec beaucoup plus de précision cependant mais avec des personnages semi réalistes. Les poses et le mouvement sont merveilleusement rendus avec comme tout dans cet album une pointe d'excès bienfaisante. Les couleurs sont belles et tranchées. Bref, j'adore son travail et son style personnel et sortant indéniablement des sentiers battus. A découvrir au clair de lune...
Jean-Claude Tergal
L'une des meilleurs séries de l'histoire de Fluide Glacial. Je passe toujours un moment très agréable en compagnie de Jean-Claude Tergal. C'est un anti-héros très attachant et je suis un peu triste lorsqu'il lui arrive quelques choses de vriament vache. Mes moments préférés sont sa jeunesse et surtout le troisième tome qui nous montre les 'amis' de ce pauvre Jean-Claude. Avec des amis comme ça, pas besoin d'avoir des ennemis! J'aime bien aussi quand il est complétement débile comme lorsqu'il est amoureux de son lavabo !
Lune d'argent sur Providence
Comme certains l'ont déjà souligné cette bd possède trois critères de choix : la beauté, un bon scénario et un grand nombre de planches pour un prix modéré ! N'est-ce pas alléchant ? Le dessin est magnifique, des couleurs chaudes toujours bien choisies, des personnages très expressifs, tant les humains que les animaux en passant par les monstres. Un vrai bonheur visuel, je me suis délectée avec chaque case, savourant le moindre petit détail, Hérenguel n'a rien laissé au hasard. Comme cette case où dans un petit coin, en cherchant bien, Le Chien (car tel est son nom), de son regard mi étonné mi apeuré fixe un fantôme que personne n'a vu. La psychologie et les attitudes de tous les intervenants sont parfaitement développées. Je me plais déjà à imaginer quelle sera sa prochaine production. Le scénario bien que pas des plus originaux est tout à fait plaisant et bien traité. Avec toutes ces dizaines de morts on se demande comment cela va terminer. C'est finalement une histoire assez sombre mais l'humour léger distillé en fil des cases allège la tragédie qui se joue et à laquelle les personnages ne peuvent échapper. Un véritable coup de cœur, une bd pleine de tendresse avec la petite Simone si attachante et pleine de caresses que Monsieur Le Chien (personnage tout à fait indispensable au bon déroulement de l'histoire) semble grandement apprécier.