Les derniers avis (9002 avis)

Par kalish
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Azrayen'
Azrayen'

Au commencement, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Etant donné le scénariste, on pouvait s’attendre à une grosse documentation historique mais à part ça, on ne peut pas dire que le titre de la série nous mette sur la voie du sujet traité. En plus je suis du genre à rentrer direct dans le vif du sujet donc je me suis fait un plaisir de sauter la préface. J’ai donc été très surpris de voir que le récit se situait en Algérie pendant la guerre d’indépendance. Comme beaucoup le savent, cet horrible conflit est assez rarement abordé par ceux qui l’on fait, reconnue comme guerre depuis seulement 1999, c’est le côté obscur de notre histoire récente. Frank Giroud nous raconte ici une bête mission de recherche au beau milieu de la rigoureuse, inquiétante mais ô combien magnifique région de Kabylie. Cette mission est un prétexte pour nous laisser entrevoir les relations entre les algériens et les occupants, les différents points de vue et position politique des soldats. Et l’auteur le fait toujours sans aucun jugement, chacun est libre de se faire son idée sur tel ou tel personnages même si certains sont plus facile à haïr que d’autres. Bien sûr la violence est au rendez-vous, choquante mais attendue et inévitable quand on parle de ce sujet. Encore une fois, c’est un côté qu’il aborde avec une certaine sobriété. Le dessin et les couleurs de Lax, que je découvre ici, servent à merveille le scénario. Au début j’ai trouvé son trait trop fantaisiste par rapport à la gravité du sujet, cette impression s’estompe très rapidement et permet malgré tout de prendre une certaine distance. Quoi qu’il en soit, j’ai découvert là un grand artiste qui, même s’il n’évolue pas dans les eaux de mes lectures habituelles, m’a réellement donné envie de découvrir ses autres ouvrages. Donc jusqu’ici, j’ai trouvé ça bien fait, intéressant, émouvant aussi. Puis en guise d’épilogue, Frank Giroud nous explique la construction de ce récit sur la base des souvenirs de son père. Il ne fallait pas qu’il en dise plus pour me donner envie de la relire avec un nouveau sentiment beaucoup plus fort, celui que l’on éprouve lorsque l’on apprend le passé de quelqu’un et que l’on comprend mieux ses attitudes ou sa façon d’être en général. Merci donc à Frank et Michel Giroud pour m’avoir permis de retrouver et de comprendre un parent perdu depuis quelques temps qui, lui, a gardé ces durs souvenirs pour lui jusque dans la tombe. C’est vraiment un bel hommage à ceux qui, d’un côté comme de l’autre, ont subi ce triste passage de notre histoire.

28/07/2008 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Freaks' Squeele
Freaks' Squeele

Bonne surprise que cette nouvelle série. On a droit à une nouvelle histoire d'école formant des super-héros : mutants/sorciers etc., mais je trouve les histoires suffisamment diversifiées et inventives pour éviter l'ennui. Et Florent Maudoux réussit à semer des éléments pour les ressortir de façon assez inattendue, mais relativement logique. Par contre j'aurais aimé un peu plus de jeu sur le côté furtif et ténébreux (au sens physique du terme) d'Ombre de Loup. Côté dessin, on a là un auteur qui a déjà une assez bonne maîtrise de son graphisme, même si je trouve qu'il manque un peu de caractère. Une série plutôt intéressante, à lire.

27/07/2008 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Walking Dead
Walking Dead

Après lecture du premier Hard Book en VO soit les deux premiers recueils de l'édition française, je peux enfin me prononcer sur le phénomène Walking Dead et affirmer sans fards que nous tenons un fleuron du genre dans ce domaine bien précis qu'est le Survival Horror, thème habituellement réservé aux films et aux jeux vidéo. Le postulat de départ est connu de tous, Rick, un simple représentant de la loi dans un état d'Amérique plonge dans un profond coma suite à une blessure par balle... Se réveillant seul dans son lit d'hôpital après quelques semaines, ce qui l'attend va dépasser tous ses cauchemars les plus sombres... La terre est devenue un cimetière à ciel ouvert, régurgitant ses morts par milliers, le monde tel qu'il existait n'existe dorénavant plus et tout n'est plus que chaos et désolation... Pire, les morts se mouvent sur terre, privés de leur conscience et nantis d'un instinct cannibale... Rick n'a d'autre choix que de survivre, retrouver sa famille éparpillée et ... survivre dans un monde où toutes les lois sont abolies, où la loi du talion retrouve ses marques mais Rick est simplement humain et n'a d'autre choix que de subir ou se battre afin de retrouver un semblant d'harmonie et de vie tout simplement... Voilà tout ce que The Walking Dead raconte, une vie modifiée par des évènements surnaturels qui met en exsangue tout ce qu'il peut y avoir de bon ou de mauvais en l'homme... Robert Kirkman se veut le scientifique qui jette en pâture ses créatures de papier dans un environnement hostile et se contente d'observer leurs réactions, plus qu'un récit d'horreur c'est un conte sur les rapports humains qu'il nous offre, tel un laboratoire de vivisection. Bien plus fort et sincère qu'une émission de téléréalité, The Walking Dead est une oeuvre sombre, dépressive et terriblement humaine. Pour desservir ses propos, le noir et blanc est de mise. Cette couleur a pour effet de déshumaniser davantage et de crédibiliser les actions, point de couleurs criardes, décors vides pour mieux se reporter sur les êtres vivants, ici point de superhéros, il ne s'agit pas d'un Comics ordinaire où des êtres fantastiques se mettent sur la tronche, il s'agit de personnages communs tout ce qu'il y a de plus ordinaire apprenant à vivre dans un monde où tout espoir est annihilé par avance... Ce qu'il y a de savoureux c'est que les séquences de calme avant la tempête sont parfaitement calibrées, laissant grande place aux dialogues tout comme aux cases vides faisant office de réflexion pour le lecteur... A ce titre la page complète 24 où Rick revient mettre un terme à la non vie du zombie cycliste se passe de tout commentaire et de dialogue, il s'agit d'une poésie morbide laissant grande place à la sensibilité du lecteur, des passages intelligents comme celui ci, the Walking Dead en fourmille comme des passages plus dynamiques où les morts vivants attaquent et déstabilisent le groupe de survivants, relançant l'intérêt et l'histoire jusqu'à la Terre Promise mais de quoi le lendemain sera t-il fait ? Ainsi au gré des vagues et des enjeux, le récit se tisse prenant le temps de développer les personnages et de s'y attacher, une force que seul le long terme sur une série peut permettre et puisque que Kirkman a longuement défendu la frustration occasionnée suite à la fin des films de Romero, "que se passe t-il après le mot End, que deviennent les personnages ?" on peut s'attendre à une oeuvre de longue haleine justifiée par le devenir des protagonistes dans un monde en péril... C'est très fort, très déprimant et en même temps très réussi car adulte et terriblement humain... Le seul regret procuré est que je préférais nettement les dessins de Tony Moore à ceux de Charlie Adlard prenant le relais définitivement dès le second chapitre mais le tout reste de très grande qualité et l'intérêt est ailleurs... Définitivement conseillé pour tout amateur de récits gore mais aussi et surtout d'études comportementales... The Walking Dead est une oeuvre nécessaire et importante parce que tout simplement universelle.

26/07/2008 (modifier)
Couverture de la série La Nef des fous
La Nef des fous

Beaucoup de commentaires déjà écrits ! L’essentiel a été dit, en résumé pour moi c'est une très très bonne BD dont j'attends la fin avec impatience ! Les personnages sont attachants, l'ambiance de la série est drôle avec quelques passages oniriques mémorables ; plusieurs histoires qui s'entrecroisent dans un univers loufoque ! Et tout au long de la BD plein de clins d'oeil aux autres BD (De Cape et de Crocs, Les Schtroumpfs..) dont le jeu consiste à les trouver ! On en redemande !

25/07/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Monsieur Blaireau et Madame Renarde
Monsieur Blaireau et Madame Renarde

« Regarde, Papy !… c’est un blaireau qui a donné sa maison à un renard… C’est joli !… » « Ah bon ?… montre un peu ?… » C’est ainsi que, via ma petite fille de 4 ans, j’ai fait la connaissance de Monsieur Blaireau. Et j’ai passé un réel petit moment de douceur, à relire l’histoire à ma « fillotte » ; découvrant ainsi un joli conte bien mis en images. Monsieur Blaireau ?… une histoire simple qui traite –à sa façon- des familles recomposées. Mais ici, pas de bagarres, crises et/ou disputes éventuelles. Non, tout se fait en douceur, aidé en cela par de grands et petits crayonnés qui attirent l’œil, le font entrer dans ce petit univers magique. Des mots simples, de « belles images », une histoire simple mais attirante, un graphisme chaleureux et attachant. Un bonheur simple de lecture. Et, de temps en temps, ça fait vraiment du bien. Et tout ça, c’est une « ‘tite tchotte » qui me l’a fait connaître.

23/07/2008 (modifier)
Couverture de la série La Mémoire du Bamboo
La Mémoire du Bamboo

Voilà, je trouve que cette bande dessinée est remarquable ; pour ses couleurs et ses personnages, tout cela est extrêmement bien choisi. Dès que l'on voit la couverture on est attiré par cette bande dessinée… et une fois que l'on a terminé le premier tome, on se dit "il faut absolument que je connaisse la suite de cette histoire !" C'est d'ailleurs pour cela que j'écris, je ne comprends vraiment pas pourquoi la série s'est arrêtée... c'est vraiment dommage. J'espère que cette décision n'est pas finale car ce serait vraiment quelque chose de perdu dans l'histoire de la bande dessinée...

23/07/2008 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Petit conte léguminesque (ou comment le colosse de Rhodes a été construit)
Petit conte léguminesque (ou comment le colosse de Rhodes a été construit)

Une belle découverte dont sa sortie est injustement passée inaperçue il me semble. Ce récit, intéressant et original, met en lumière les "véritables" raisons de l’origine de la construction du colosse de Rhodes. Sans être féru de mythologie, j’aime encore assez les histoires qui s’en inspirent. Cette bd emprunte d’ailleurs bon nombre de codes propres aux récits mythologiques (offense aux dieux, jalousie, trahison, amour impossible). Et, cerise sur le gâteau, elle bénéficie d’une narration prenante et de dialogues de qualité. Les dessins ressemblent un peu à du Vanoli, en moins torturé sans doute. Ce graphisme se prête à merveille pour illustrer ce genre d’histoire. A lire sans tarder !

23/07/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Croc Croc
Croc Croc

MAIS C’EST QUOI, CA !?!… Ma petite fille (4 ans) m’a montré ce livre voici quelques jours… « Regarde, papy, c’est comique… ».. Hein ?… quoi ?… une enfant de 4 ans qui rit d’une BD ????… ben oui… Elle a bien voulu me prêter SON livre. Et je m’y suis plongé avec étonnement, ensuite avec grand intérêt. C’est tout simple : c’est l’histoire de Croc Croc à l’école des petits squelettes. J’ai plongé dans un récit assez émouvant, dont l’histoire peut être universelle car le texte est quasiment absent, remplacé au profit de dessins façon pleine page. Je suis entré dans un univers créatif, farfelu, plein de drôlesse, poétique à sa façon et –surtout- inventif. C’est surprenant, tendre, familier, morbide (gentiment), touchant… des qualificatifs multiples qui font que l’histoire générale touchera n’importe qui, petit, « djeune » ou grand. Curieux album aussi de par sa conception : un petit carnet souple, une sorte de calepin qui tient dans une poche. Les petites histoires sont également traitées d’une façon inhabituelle : elles se lisent de haut en bas et non –comme de façon classique- horizontalement. C’est vraiment accrocheur et « mignon tout plein ». Bien aimé aussi : les cartables portés par ces petits squelettes sont leur propre pierre tombale. In fine : un ouvrage tout à fait à part de la production « habituelle », un OVNI de bien belle facture, accrocheur, attractif, vraiment digne d’intérêt pour tout lecteur tant soit peu curieux de découvrir « autre chose ». Un vrai coup de cœur.

21/07/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sans Famille
Sans Famille

« Sans famille » ? C’est tout d’abord un bon roman d’Hector Malo, c’est aussi le dessin animé des après-midis de ma jeunesse. Lorsque j’ai appris qu’une version de « Sans famille » était prévue en bd, j’ai été sceptique mais après feuillage, j’ai été tout de suite charmé par le dessin de Yann Dégruel. Un petit rappel pour ceux qui ne connaissent pas le début de « Sans famille ». Le héros, Rémy, est un jeune garçon vivant en pleine campagne auprès de sa mère et dont le seul « compagnon » est la vache Roussette (charmant non ?). Un jour, Barberin, le mari de la dame revient au foyer et apprend à Rémy qu’il n’est que leur fils adoptif. Sans le sou, Barberin va louer Rémy à Signor Vitalis, un vieux saltimbanque qui est accompagné de son singe… Si le roman est riche en sentiments, il en est de même pour cette bd. Yann Dégruel a réussi le tour de force de nous transmettre des émotions par la seule force de son dessin, tellement d’ailleurs que plusieurs pages dans cette série sont muettes… les expressions des personnages suffisent amplement à nous faire comprendre ce que ceux-ci ressentent. J’adore le trait de Yann Dégruel, en tout cas, plus que le dessin animé ! En fait, son point fort est incontestablement sa mise en couleurs aux tons pastels à dominante ocre, très agréable à regarder qui arrive magnifiquement à s’adapter selon l’intensité dramatique des séquences. Si cette histoire a une réputation d’être un récit triste, il ne faut pas oublier aussi que « Sans famille » comporte de nombreuses scènes sympathiques qui mettent en scène Rémy et les petits compagnons du vieux saltimbanque. D’ailleurs, Le dénouement termine sur une note positive. Quant à la narration, elle m’est apparue efficace car je ne déplore pas de retour en arrière pour incompréhension. Au niveau du scénario, ce que j’ai apprécié dans « Sans famille », c’est le fait de suivre les péripéties de Rémy et de Signor Vitalis à travers la France du XIXème siècle, un pays où les paysans étaient majoritaires et où les villes semblaient être un monde fascinant et effrayant à la fois pour eux. Quant aux rapports qu’affectionne Rémy avec les animaux, moi, ça ne m’a jamais touché ce genre de relation mais bon, je vous laisse juge… Je pense que vous l’avez compris, j’ai adoré l’adaptation bd de « Sans famille » par Yann Dégruel. J’avoue avoir été intéressé par la situation de cette histoire dans la France du XIXème siècle. Je reconnais aussi avoir été charmé par le dessin de cet auteur surtout au niveau de sa mise en couleurs qui m’est apparue très plaisante à contempler. En tout cas, que vous soyez sensibles ou non aux récits dramatiques, que vous soyez adultes ou enfants, je vous recommande chaudement de découvrir « Sans famille » !

20/07/2008 (MAJ le 20/07/2008) (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Final Incal
Final Incal

Après la lecture du premier tome. La première impression est nette : la décision d'arrêter Après l'Incal pour cette nouvelle mouture est un excellent choix. Le dessin de Ladrönn est un régal pour les yeux. Un peu comme pour La Caste des Méta-barons, il est sublmé. Le scénario reprend globalement celui d'Après L'incal mais en plus cohérent. Il se positionne clairement dans la continuité de la série mère. Donc pour se lancer sur cette série, la seule question qu'il faut se poser est : est ce que j'ai aimé la série L'Incal ? Si la réponse est oui, vous pouvez y aller les yeux fermés.

20/07/2008 (modifier)