Ce superbe album est le fruit du travail d'Alcante, à qui l'on doit Pandora Box et de Fanny Montgermont, qui m'avait fait forte impression déjà, avec son diptyque Elle.
Littéralement happé par cette histoire de paternité tardive sur fond de maladie, j'ai été plus qu'ému à la fin de l'album, aussi ému qu'après Le Journal de mon père de Taniguchi ce qui n'est pas peu dire!
Cette chronique douce-amère, qui s'étend sur près de 80 pages, est bouleversante, touchante et je gage qu'elle plaira aussi bien aux hommes qu'aux femmes.
Le dessin de Fanny Montgermont est superbe (et je ne sais pas si cela est dû aux couleurs employées, mais je trouve qu'elle se rapproche du style de Lepage)
Malgré le sujet douloureux qui y est traité, ce one shot est une véritable respiration, une bouffée d'air dans la production actuelle.
Je l'ai acheté ce matin, et ne cesse de contempler les planches de Fanny Montgermont, planches parfois muettes voire peu bavardes mais qui dégagent quelque chose d'émouvant.
Encore une réussite pour la prestigieuse collection "Aire Libre" de Dupuis.
Cela faisait longtemps qu'une bd ne m'avait pas autant bouleversé.
Achetez ce livre, empruntez-le, volez-le, mais lisez ce chef-d'oeuvre !
J'ai dévoré les deux premiers tomes, on est immédiatement happé par cette histoire.
Il ne semblait pourtant pas facile d'être original et tout semblait avoir été déjà dit autour de ce personnage, et pourtant...
Le récit commence d'une manière surprenante par la mort de Holmes, ce qui entraînera son fidèle ami Watson et le jeune Wiggins à enquêter sur le passé de Holmes.
Des révélations sur les vices cachés de ce dernier, aux lourds secrets de famille qui semblent apparaître dans le 2ème tome, tout est fait pour nous immerger complètement dans cette enquête. Le scénario et le déroulement de l'intrigue sont une vraie réussite.
Les dessins et les couleurs bleus-gris sont du plus bel effet et retranscrivent parfaitement l'ambiance de l'époque. Cécil a vraiment un talent incroyable et un style caractéristique qui en font un de mes dessinateurs préférés.
Vivement la suite !
Voici donc ma petite découverte du mois !
Je pars en week-end et qui dit week-end dit BD dans le train, histoire de passer agréablement le temps....
Une chronique complète en 2 tomes.
Un rapide coup d'oeil sur le résumé : ce n'est pas vraiment l'enthousiasme. Mais voilà, mon choix doit être rapide (l'horaire SNCF est serré) et j'ai vraiment un coup de coeur pour le dessin qui me plait franchement. J'opte donc pour Ava !
Cette narration, malgré des bases de départ vues moultes fois (le plus souvent sans trace marquante d’originalité), "dégage" bien !
Un diptyque très positif, d'excellentes idées :
- Une héroïne vraiment sympathique, avec ses qualités, ses défauts, ses états d’âme, bref tout le côté "personnalité " est bien travaillé.
- De plus Ava s'avère ravissante et n'hésite pas à nous laisser entrevoir de temps en temps une partie de son anatomie, sans que cela soit gratuit, vulgaire ou provocant. Cette pudeur, relative, n'enlève rien à son charme, bien au contraire.
- Même "finition" pour les personnages secondaires finement définis ; avec parfois des côtés caricaturaux, mais vraisemblables dans et malgré leurs exagérations.
- Le scénario quoique classique est rondement mené et il offre même quelques originalités inédites. Dans ce genre j’ai rarement vu mieux, un sujet traité avec beaucoup de savoir faire.
De l’action, du suspens, de nombreux petits rebondissements bien trouvés : de quoi satisfaire les lecteurs exigeants.
Ce que j’espère ?
Revoir de nouveau cette Ava Dream qui ne montre pas ses seins à tout bout de champ, ne fait pas de karaté mais se sert de sa matière grise avec efficacité et maestria même si elle peut paraître, parfois, m'as-tu-vu, hautaine : cela fait partie de son caractère et crédibilise son personnage.
Selon les situations, Ava, comme tout un chacun, est parfois apeurée, à d'autres moments courageuse, souvent en demi-teinte.
Finalement Ava Dreeam est tout simplement humaine, et cela fait du bien !
(14.5/20)
Boum !… Boum !… Boum !… Plus de trois semaines après avoir lu « Tout seul », j’ai toujours en mémoire ces onomatopées ! C’est dire que cette bd m’a marqué !
Comme son titre l’indique, ce one-shot met en scène un ou une solitaire (à vous de découvrir !). Ça se passe dans un phare dans un lieu qui rappelle fortement le Finistère… et on pourrait croire qu’en lisant cette bd avec un thème pareil, on s’ennuierait… eh bien pas du tout, détrompez-vous ! J’ai a-do-ré cette lecture !
En fait, j’ai beaucoup apprécié les nombreuses scènes muettes dans cette bd, ces séquences sont terriblement marquantes : un regard, l’horizon, la mer, les mouettes et ça suffit pour créer des passages chargés d’émotions ! Chabouté y fait montre d’un grand talent dans la mise en scène, la narration est quasiment parfaite : aucune incompréhension dans l’enchainement des séquences n’est à signaler, j’ai eu l’impression de suivre un film tellement les images se succèdent avec fluidité ! Ces dernières se ralentissent pertinemment à certains moments comme si l’auteur voulait nous faire comprendre que sur ce phare le temps passe lentement et irrévocablement lorsqu’on est seul au monde… Vraiment, narrativement, cette bd est une référence !
Quant à l’histoire en même-elle, je me suis posé énormément de questions sur la solitude de ce personnage, le sujet m’a semblé très improbable et pourtant il y a eu « Robinson Crusoé » et peut-être qu’il existe des gens vivant ce genre d’expérience loin de nous (d’ailleurs, des personnages souffrent bien d’isolement même en vivant en pleine ville !)… alors, je me dis pourquoi pas… Et puis, ce qui est fort avec Chabouté, c’est qu’il a incorporé des scènes de rêveries (qui sont parmi les moments les plus marquants dans cet album) qui sont d’une créativité exceptionnelle !
Au niveau du dessin, je pense qu’il est inutile que je vous fasse part de mes impressions car depuis peu (en découvrant sa bd Henri Désiré Landru), Chabouté, est devenu un de mes auteurs « noir et blanc » préférés, je risque donc de manquer de recul sur son graphisme.
Parmi les bds que j’ai lues en 2008, « Tout seul » est sans contexte une de mes préférées. Cette histoire montre que même avec un thème « casse-gueule » (l’isolement), on peut passer un excellent moment de lecture !
Seul hic : l’album coûte tout de même 25 euros (mais il comporte 365 pages…)…
A lire impérativement !
Certes l'art invisible demande un minimum de concentration pour rentrer dedans, certes certaines personnes ne prendront forcément aucun plaisir à lire cette ovni de 250 pages; Car l’art invisible n’est pas vraiment une Bande-dessiné, c’est un essai sur la bande-dessiné écrit sous forme de bande-dessiné.
Dis comme ça, ça ne donne pas forcément envie, et pourtant il serait tellement dommage de passer à coté de cette mine d’information sur ce qui défini la bande dessiné.
Unique, passionnant, ludique, essentiel. Indispensable.
Je ne suis à priori pas un grand fan de comics américain, que ce soit de Batman ou d’autre super héros…trop de virilité affiché à mon gout....
The killing joke (rire et mourir donc) m’a pourtant particulièrement plu. Le dessin est bon, loin des standards sur-testostéronés que l’on voit généralement, et utilise une mise en page cinématographique qui rythme agréablement le récit.
Peu de combat, peu de gadget, juste une confrontation sans fioriture, sans retournement de situation alambiqué, assez brutale, entre nos 2 protagonistes : Batman et le joker, dont on apprendra en parallèle les origines.
J’ai en outre beaucoup apprécié la conclusion de ce récit.
Une excellente BD. Et du coup une envie de découvrir d’autres standards du comics. The Watchmen en tête.
Bon, ce n’est pas une nouveauté (2008 pour cette compilation, et 2004 pour la première publication), mais la nomination de Whedon aux Eisner Awards 2008 dans la catégorie Best Writer (pour Astonishing X-men justement et Buffy saison 8 ) m’a donné envie de relire cette BD que j’avais déjà trouvée excellente la première fois.
Ce pavé de près de 300 pages publié dans la collection Deluxe Marvel, est un très bel album, même s'il perd quelque peu de sa superbe en traversant l'atlantique.
C’est sur le nom de l’auteur que je me suis penché sur l'objet car cela fait bien longtemps que j’avais abandonné les séries X. Curieusement ce qui frappe au bout de quelques pages, c’est que l’on a pas forcément besoin d’être resté un X-Menophile acharné pour entrer dans l’histoire puisqu’on a l’impression d’être revenu au temps du run mythique de Claremont et Byrne (ceux qui ont connu la publication de ces histoires via Special Strange ne seront pas dépaysés puisqu’on ne retrouve pas de perso postérieurs à cette époque). Ce run a sûrement aussi marqué Whedon, puisqu’il va se débrouiller pour ressusciter un personnage emblématique de cette équipe (je n’en dit pas plus pour ne pas spoiler la lecture) et multiplier les références s'y rapportant (une attaque de sentinelle très "days of future past").
Ce recueil compile les 12 premiers numéros de cette série (c’est à dire les 2 premiers arcs de l’auteur : "Gifted" et "dangerous", jeu de mot savoureux pour ce deuxième titre au vu du contenu de l'arc), traduite une première fois en France en kiosque dans la série du même nom (y compris la suite que je ne connais pas encore, préférant attendre la publication du deuxième volume "deluxe").
Le lecteur est (ré)introduit dans l’univers X par l’intermédiaire du personnage de Kitty Pride revenant à l’école du professeur Xavier (recrue introduite justement pendant le run Claremont/Byrne). L’immersion dans l’âge d’or des X-Men est complétée dans le premier chapitre par le retour à des costumes plus classiques.
Les dessins sont assurés par John Cassaday et la mise en couleur est de Laura Martin. Le style très réaliste de Cassaday (pour un comics de super héros) permet d’appréhender cette bande dessinée avec un regard adulte, et la mise en page très sobre et très claire (on comprend tout ce qui se passe pendant les combats), facilite grandement l’immersion dans un récit qui traite souvent ses différentes intrigues et sous intrigues en parallèle.
Le fil rouge de la première moitié de l’histoire (6 premiers numéros, idée qui sera utilisée entre autres dans le film X-Men 3), est associé à la découverte d’un « vaccin » anti mutation et les conséquences de cette découverte pour nos héros (l’utilisera ? l’utilisera pas ?). Dans la deuxième partie, ces X-Men seront confrontés à un "ennemi intime" ainsi qu’à une super sentinelle. Le suspense final finira de raviver nos souvenirs émus, par un clin d'oeil à la saga du Dark Phénix (toujours de Claremont et Byrne).
L’histoire est captivante de bout en bout y compris au sein de chaque épisode. La Whedon touch est au rendez-vous : mélange très équilibré de drame et d’humour, répliques savoureuses (probablement le meilleur dialoguiste du moment, tout média confondu) et frissons dans le dos assurés.
Probablement une des toutes meilleures sagas des mutants rois de la Marvel, et j’attends donc avec impatience et confiance la prochaine fournée d’astonishing X-Men !
"Jérôme Bigras" est, avec Michel Risque et "Toto le Bosniaque", ma série préférée du défunt magazine Croc. Tout d'abord, j'aime beaucoup le style de Eid. Son dessin est vraiment rafraîchissant et original. J'ai vu d'autres dessinateurs avoir un style proche de lui, mais Eid a un petit plus que je ne saurais pas expliquer.
Ensuite, les histoires me font bien rire. Il y a bien quelques gags qui ne m'arrachent pas un sourire, mais ils sont très peu nombreux. J'aime particulièrement les gags ayant un rapport avec la bande dessinée. C'est là que je trouve que Eid est à son meilleur. On voit bien qu'il aime bien jouer avec les codes de la Bd et ça donne des trucs savoureux comme le gag où Jérôme est aux prises avec des gens du service marketing qui veulent relooker sa série.
Ah Gaston mon héros !
Petit, je rigolais aux éclats des gaffes et bêtises de cet hurluberlu. Grand j'envie sa naïveté et sa nonchalance au travail, malheureusement je ne pense pas que cela soit possible :)
Niveau graphique ce n'est pas la meilleure des BD, mais les personnages et les décors collent superbement aux gags.
L'histoire de Gaston, composée de gags successifs est poilante, il donnerait presque envie de refaire les même gaffes au travail ou à la maison (on va éviter les explosions).
Mettre 5/5 à une BD humoristique n'est pas évident, pourtant Gaston le mérite, ce héros de Franquin me fait rire depuis tant d'années que je ne pouvais en faire autrement. Je suis fan :)
C'est une des seules BD comique et aussi longue qui ne m'ait jamais déçu.
Achat que je conseille, mais pas dans l'édition actuelle, à laquelle je n'accroche pas.
J'ai trébuché dans cette bd et après quelques pages de lecture je suis tombée dedans pour n'en sortir qu'à la fin, totalement bouleversée.
Lulu soudainement décide de partir sans but, poussée par une force inexplicable elle suit une route invisible qui la mènera tout droit dans un monde où elle trouvera enfin un peu de paix intérieure. Ses amis et ses proches nous racontent son histoire avec beaucoup d'humour et de sincérité sur le ton doux des gens qui savent aimer. Ce sont des rencontres inattendues, des instants magiques et de grands moments de bonheur que vivent nos personnages, mais une subtile souffrance s'installe doucement au fil des pages, une grande tristesse prend le pas, on ne sait plus si l'on doit rire ou pleurer, partagés entre ces deux émotions on se laisse finalement porter par une exquise mélancolie.
Bizarrement on n'a pas l'impression de faire partie de l'histoire, on la regarde plutôt, on l'observe et on attend… Un peu comme si on la regardait au travers des yeux de cette femme, qui contemple d'un regard plein de tendresse ce que fut la fin de sa vie. L'esprit de Lulu plane sur l'histoire, vaporeuse mais pas encore disparue. Le dessin est joli et apaisant, les couleurs sont douces comme une caresse.
Davodeau nous entraîne dans les méandres de l'âme humaine avec tact, amour et psychologie. Une œuvre pleine de justesse à lire absolument.
Tome 2
Graphiquement aussi bon que le premier et tout aussi agréable à lire au niveau de l'histoire, malgré tout j'ai été bien moins touchée par ce qui arrive à Lulu dans ce second opus et surtout je m'attendais à une fin beaucoup plus tragique alors qu'on est juste face à un happy end assez banal. Difficile de toute façon d'être satisfaite avec un roman graphique où les évènements de la vie ont tous tendance à trop se ressembler.
Une étoile de moins, mais cela reste une lecture à lire à l'occasion.
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Quelques Jours Ensemble
Ce superbe album est le fruit du travail d'Alcante, à qui l'on doit Pandora Box et de Fanny Montgermont, qui m'avait fait forte impression déjà, avec son diptyque Elle. Littéralement happé par cette histoire de paternité tardive sur fond de maladie, j'ai été plus qu'ému à la fin de l'album, aussi ému qu'après Le Journal de mon père de Taniguchi ce qui n'est pas peu dire! Cette chronique douce-amère, qui s'étend sur près de 80 pages, est bouleversante, touchante et je gage qu'elle plaira aussi bien aux hommes qu'aux femmes. Le dessin de Fanny Montgermont est superbe (et je ne sais pas si cela est dû aux couleurs employées, mais je trouve qu'elle se rapproche du style de Lepage) Malgré le sujet douloureux qui y est traité, ce one shot est une véritable respiration, une bouffée d'air dans la production actuelle. Je l'ai acheté ce matin, et ne cesse de contempler les planches de Fanny Montgermont, planches parfois muettes voire peu bavardes mais qui dégagent quelque chose d'émouvant. Encore une réussite pour la prestigieuse collection "Aire Libre" de Dupuis. Cela faisait longtemps qu'une bd ne m'avait pas autant bouleversé. Achetez ce livre, empruntez-le, volez-le, mais lisez ce chef-d'oeuvre !
Holmes
J'ai dévoré les deux premiers tomes, on est immédiatement happé par cette histoire. Il ne semblait pourtant pas facile d'être original et tout semblait avoir été déjà dit autour de ce personnage, et pourtant... Le récit commence d'une manière surprenante par la mort de Holmes, ce qui entraînera son fidèle ami Watson et le jeune Wiggins à enquêter sur le passé de Holmes. Des révélations sur les vices cachés de ce dernier, aux lourds secrets de famille qui semblent apparaître dans le 2ème tome, tout est fait pour nous immerger complètement dans cette enquête. Le scénario et le déroulement de l'intrigue sont une vraie réussite. Les dessins et les couleurs bleus-gris sont du plus bel effet et retranscrivent parfaitement l'ambiance de l'époque. Cécil a vraiment un talent incroyable et un style caractéristique qui en font un de mes dessinateurs préférés. Vivement la suite !
Ava Dream
Voici donc ma petite découverte du mois ! Je pars en week-end et qui dit week-end dit BD dans le train, histoire de passer agréablement le temps.... Une chronique complète en 2 tomes. Un rapide coup d'oeil sur le résumé : ce n'est pas vraiment l'enthousiasme. Mais voilà, mon choix doit être rapide (l'horaire SNCF est serré) et j'ai vraiment un coup de coeur pour le dessin qui me plait franchement. J'opte donc pour Ava ! Cette narration, malgré des bases de départ vues moultes fois (le plus souvent sans trace marquante d’originalité), "dégage" bien ! Un diptyque très positif, d'excellentes idées : - Une héroïne vraiment sympathique, avec ses qualités, ses défauts, ses états d’âme, bref tout le côté "personnalité " est bien travaillé. - De plus Ava s'avère ravissante et n'hésite pas à nous laisser entrevoir de temps en temps une partie de son anatomie, sans que cela soit gratuit, vulgaire ou provocant. Cette pudeur, relative, n'enlève rien à son charme, bien au contraire. - Même "finition" pour les personnages secondaires finement définis ; avec parfois des côtés caricaturaux, mais vraisemblables dans et malgré leurs exagérations. - Le scénario quoique classique est rondement mené et il offre même quelques originalités inédites. Dans ce genre j’ai rarement vu mieux, un sujet traité avec beaucoup de savoir faire. De l’action, du suspens, de nombreux petits rebondissements bien trouvés : de quoi satisfaire les lecteurs exigeants. Ce que j’espère ? Revoir de nouveau cette Ava Dream qui ne montre pas ses seins à tout bout de champ, ne fait pas de karaté mais se sert de sa matière grise avec efficacité et maestria même si elle peut paraître, parfois, m'as-tu-vu, hautaine : cela fait partie de son caractère et crédibilise son personnage. Selon les situations, Ava, comme tout un chacun, est parfois apeurée, à d'autres moments courageuse, souvent en demi-teinte. Finalement Ava Dreeam est tout simplement humaine, et cela fait du bien ! (14.5/20)
Tout seul
Boum !… Boum !… Boum !… Plus de trois semaines après avoir lu « Tout seul », j’ai toujours en mémoire ces onomatopées ! C’est dire que cette bd m’a marqué ! Comme son titre l’indique, ce one-shot met en scène un ou une solitaire (à vous de découvrir !). Ça se passe dans un phare dans un lieu qui rappelle fortement le Finistère… et on pourrait croire qu’en lisant cette bd avec un thème pareil, on s’ennuierait… eh bien pas du tout, détrompez-vous ! J’ai a-do-ré cette lecture ! En fait, j’ai beaucoup apprécié les nombreuses scènes muettes dans cette bd, ces séquences sont terriblement marquantes : un regard, l’horizon, la mer, les mouettes et ça suffit pour créer des passages chargés d’émotions ! Chabouté y fait montre d’un grand talent dans la mise en scène, la narration est quasiment parfaite : aucune incompréhension dans l’enchainement des séquences n’est à signaler, j’ai eu l’impression de suivre un film tellement les images se succèdent avec fluidité ! Ces dernières se ralentissent pertinemment à certains moments comme si l’auteur voulait nous faire comprendre que sur ce phare le temps passe lentement et irrévocablement lorsqu’on est seul au monde… Vraiment, narrativement, cette bd est une référence ! Quant à l’histoire en même-elle, je me suis posé énormément de questions sur la solitude de ce personnage, le sujet m’a semblé très improbable et pourtant il y a eu « Robinson Crusoé » et peut-être qu’il existe des gens vivant ce genre d’expérience loin de nous (d’ailleurs, des personnages souffrent bien d’isolement même en vivant en pleine ville !)… alors, je me dis pourquoi pas… Et puis, ce qui est fort avec Chabouté, c’est qu’il a incorporé des scènes de rêveries (qui sont parmi les moments les plus marquants dans cet album) qui sont d’une créativité exceptionnelle ! Au niveau du dessin, je pense qu’il est inutile que je vous fasse part de mes impressions car depuis peu (en découvrant sa bd Henri Désiré Landru), Chabouté, est devenu un de mes auteurs « noir et blanc » préférés, je risque donc de manquer de recul sur son graphisme. Parmi les bds que j’ai lues en 2008, « Tout seul » est sans contexte une de mes préférées. Cette histoire montre que même avec un thème « casse-gueule » (l’isolement), on peut passer un excellent moment de lecture ! Seul hic : l’album coûte tout de même 25 euros (mais il comporte 365 pages…)… A lire impérativement !
L'Art Invisible
Certes l'art invisible demande un minimum de concentration pour rentrer dedans, certes certaines personnes ne prendront forcément aucun plaisir à lire cette ovni de 250 pages; Car l’art invisible n’est pas vraiment une Bande-dessiné, c’est un essai sur la bande-dessiné écrit sous forme de bande-dessiné. Dis comme ça, ça ne donne pas forcément envie, et pourtant il serait tellement dommage de passer à coté de cette mine d’information sur ce qui défini la bande dessiné. Unique, passionnant, ludique, essentiel. Indispensable.
Killing Joke (Batman - The Killing Joke/Rire et Mourir/Souriez !)
Je ne suis à priori pas un grand fan de comics américain, que ce soit de Batman ou d’autre super héros…trop de virilité affiché à mon gout.... The killing joke (rire et mourir donc) m’a pourtant particulièrement plu. Le dessin est bon, loin des standards sur-testostéronés que l’on voit généralement, et utilise une mise en page cinématographique qui rythme agréablement le récit. Peu de combat, peu de gadget, juste une confrontation sans fioriture, sans retournement de situation alambiqué, assez brutale, entre nos 2 protagonistes : Batman et le joker, dont on apprendra en parallèle les origines. J’ai en outre beaucoup apprécié la conclusion de ce récit. Une excellente BD. Et du coup une envie de découvrir d’autres standards du comics. The Watchmen en tête.
Astonishing X-Men
Bon, ce n’est pas une nouveauté (2008 pour cette compilation, et 2004 pour la première publication), mais la nomination de Whedon aux Eisner Awards 2008 dans la catégorie Best Writer (pour Astonishing X-men justement et Buffy saison 8 ) m’a donné envie de relire cette BD que j’avais déjà trouvée excellente la première fois. Ce pavé de près de 300 pages publié dans la collection Deluxe Marvel, est un très bel album, même s'il perd quelque peu de sa superbe en traversant l'atlantique. C’est sur le nom de l’auteur que je me suis penché sur l'objet car cela fait bien longtemps que j’avais abandonné les séries X. Curieusement ce qui frappe au bout de quelques pages, c’est que l’on a pas forcément besoin d’être resté un X-Menophile acharné pour entrer dans l’histoire puisqu’on a l’impression d’être revenu au temps du run mythique de Claremont et Byrne (ceux qui ont connu la publication de ces histoires via Special Strange ne seront pas dépaysés puisqu’on ne retrouve pas de perso postérieurs à cette époque). Ce run a sûrement aussi marqué Whedon, puisqu’il va se débrouiller pour ressusciter un personnage emblématique de cette équipe (je n’en dit pas plus pour ne pas spoiler la lecture) et multiplier les références s'y rapportant (une attaque de sentinelle très "days of future past"). Ce recueil compile les 12 premiers numéros de cette série (c’est à dire les 2 premiers arcs de l’auteur : "Gifted" et "dangerous", jeu de mot savoureux pour ce deuxième titre au vu du contenu de l'arc), traduite une première fois en France en kiosque dans la série du même nom (y compris la suite que je ne connais pas encore, préférant attendre la publication du deuxième volume "deluxe"). Le lecteur est (ré)introduit dans l’univers X par l’intermédiaire du personnage de Kitty Pride revenant à l’école du professeur Xavier (recrue introduite justement pendant le run Claremont/Byrne). L’immersion dans l’âge d’or des X-Men est complétée dans le premier chapitre par le retour à des costumes plus classiques. Les dessins sont assurés par John Cassaday et la mise en couleur est de Laura Martin. Le style très réaliste de Cassaday (pour un comics de super héros) permet d’appréhender cette bande dessinée avec un regard adulte, et la mise en page très sobre et très claire (on comprend tout ce qui se passe pendant les combats), facilite grandement l’immersion dans un récit qui traite souvent ses différentes intrigues et sous intrigues en parallèle. Le fil rouge de la première moitié de l’histoire (6 premiers numéros, idée qui sera utilisée entre autres dans le film X-Men 3), est associé à la découverte d’un « vaccin » anti mutation et les conséquences de cette découverte pour nos héros (l’utilisera ? l’utilisera pas ?). Dans la deuxième partie, ces X-Men seront confrontés à un "ennemi intime" ainsi qu’à une super sentinelle. Le suspense final finira de raviver nos souvenirs émus, par un clin d'oeil à la saga du Dark Phénix (toujours de Claremont et Byrne). L’histoire est captivante de bout en bout y compris au sein de chaque épisode. La Whedon touch est au rendez-vous : mélange très équilibré de drame et d’humour, répliques savoureuses (probablement le meilleur dialoguiste du moment, tout média confondu) et frissons dans le dos assurés. Probablement une des toutes meilleures sagas des mutants rois de la Marvel, et j’attends donc avec impatience et confiance la prochaine fournée d’astonishing X-Men !
Jérôme Bigras
"Jérôme Bigras" est, avec Michel Risque et "Toto le Bosniaque", ma série préférée du défunt magazine Croc. Tout d'abord, j'aime beaucoup le style de Eid. Son dessin est vraiment rafraîchissant et original. J'ai vu d'autres dessinateurs avoir un style proche de lui, mais Eid a un petit plus que je ne saurais pas expliquer. Ensuite, les histoires me font bien rire. Il y a bien quelques gags qui ne m'arrachent pas un sourire, mais ils sont très peu nombreux. J'aime particulièrement les gags ayant un rapport avec la bande dessinée. C'est là que je trouve que Eid est à son meilleur. On voit bien qu'il aime bien jouer avec les codes de la Bd et ça donne des trucs savoureux comme le gag où Jérôme est aux prises avec des gens du service marketing qui veulent relooker sa série.
Gaston Lagaffe
Ah Gaston mon héros ! Petit, je rigolais aux éclats des gaffes et bêtises de cet hurluberlu. Grand j'envie sa naïveté et sa nonchalance au travail, malheureusement je ne pense pas que cela soit possible :) Niveau graphique ce n'est pas la meilleure des BD, mais les personnages et les décors collent superbement aux gags. L'histoire de Gaston, composée de gags successifs est poilante, il donnerait presque envie de refaire les même gaffes au travail ou à la maison (on va éviter les explosions). Mettre 5/5 à une BD humoristique n'est pas évident, pourtant Gaston le mérite, ce héros de Franquin me fait rire depuis tant d'années que je ne pouvais en faire autrement. Je suis fan :) C'est une des seules BD comique et aussi longue qui ne m'ait jamais déçu. Achat que je conseille, mais pas dans l'édition actuelle, à laquelle je n'accroche pas.
Lulu Femme Nue
J'ai trébuché dans cette bd et après quelques pages de lecture je suis tombée dedans pour n'en sortir qu'à la fin, totalement bouleversée. Lulu soudainement décide de partir sans but, poussée par une force inexplicable elle suit une route invisible qui la mènera tout droit dans un monde où elle trouvera enfin un peu de paix intérieure. Ses amis et ses proches nous racontent son histoire avec beaucoup d'humour et de sincérité sur le ton doux des gens qui savent aimer. Ce sont des rencontres inattendues, des instants magiques et de grands moments de bonheur que vivent nos personnages, mais une subtile souffrance s'installe doucement au fil des pages, une grande tristesse prend le pas, on ne sait plus si l'on doit rire ou pleurer, partagés entre ces deux émotions on se laisse finalement porter par une exquise mélancolie. Bizarrement on n'a pas l'impression de faire partie de l'histoire, on la regarde plutôt, on l'observe et on attend… Un peu comme si on la regardait au travers des yeux de cette femme, qui contemple d'un regard plein de tendresse ce que fut la fin de sa vie. L'esprit de Lulu plane sur l'histoire, vaporeuse mais pas encore disparue. Le dessin est joli et apaisant, les couleurs sont douces comme une caresse. Davodeau nous entraîne dans les méandres de l'âme humaine avec tact, amour et psychologie. Une œuvre pleine de justesse à lire absolument. Tome 2 Graphiquement aussi bon que le premier et tout aussi agréable à lire au niveau de l'histoire, malgré tout j'ai été bien moins touchée par ce qui arrive à Lulu dans ce second opus et surtout je m'attendais à une fin beaucoup plus tragique alors qu'on est juste face à un happy end assez banal. Difficile de toute façon d'être satisfaite avec un roman graphique où les évènements de la vie ont tous tendance à trop se ressembler. Une étoile de moins, mais cela reste une lecture à lire à l'occasion.