Ca y est ! J’ai lu un manwha ! Et j’ai apprécié ; surtout que cette « brique » se lit « normalement ». C’est vrai qu’habitué –de très longue date- au sens de lecture européen, j’ai eu antécédemment quelques difficultés à lire certaines productions japonaises.
Bien aimé le scénario : une histoire forte mais touchante et réellement poétique. Mais c’est surtout le graphisme qui m’a attiré : la découverte d’une certaine modernité dans le trait clair ; lequel donne une vraie expression aux visages. Qui plus est, la palette chromatique où « jouent » des couleurs chaudes fait de ce tome quelque chose que j’ai lu en douceur, savourant même par moment de nombreuses pages.
Tout compte fait, les états d’âme de cet ancien tueur ne sont-ils pas ceux que nous pourrions également ressentir ?… Actuel dans sa découpe narrative, vraiment bien fait au point de vue graphique : que voilà quelque chose que j’ai bien aimé ! Vraiment bien « tourné » à tous points de vue. Un coup de cœur.
Sans doute le meilleur manga de sport. À la différence d'autres mangas (Dragon Ball, Naruto...) Slam Dunk captive du début à la fin.
Pour les non "basketteux" ce manga les transforme en passionnés tandis que pour les fans du sport cela renforce encore leur amour pour le basket ! Je fais moi même du basket et dans l'équipe on adore tous Hanamichi, Rukawa, Papy et tous les autres.
Ces « villes », c’est d’abord une couverture qui attire de par sa composition graphique, ses couleurs. C’est ensuite la découverte d’une autobiographie de l’auteur. Spiessert a en effet passé son enfance dans un cirque. Et c’est avec une sorte d’émerveillement qui lui est resté qu’il nous narre les aventures de ces « autres gens du voyage ».
Ces « villes », c’est une narration faite comme par les yeux et le cœur d’un enfant ; une narration faite de vécu, de poésie et –surtout- de tendresse. Ici pas de choses compliquées, de scénario alambiqué, de bagarres interstellaires… non, c’est juste une simplicité des choses et des gens qui est faite avec justesse et comme vue par l’imaginaire d’un enfant.
Ces « villes », ce sont des saynètes que l’on découvre au gré des pages, des petites histoires faites d’une réelle sincérité et aussi de drôlerie. Le dessin ?… il paraît simple dans son trait. Mais ce dernier, sous une fausse ligne « puérile », parvient à nous montrer –dans des lignes et constructions graphiques claires- la vie de ces artistes méconnus.
Une BD attachante, qui « ne mange pas de pain », mais que l’on prend plaisir à découvrir, à suivre, embellie également par une palette de couleurs chatoyantes. Car le cirque n’est pas quelque chose de triste, mais une unité de personnes qui arrivent à « éclairer » sur leur passage. Et ça, ce n’est pas donné à tout le monde.
Joli que tout cela.
Les Uchronies ("Uchronie[s] - New Byzance", Uchronie[s] - New Harlem, "Uchronie[s] - NewYork") sont une des séries les plus intéressantes des 15 dernières séries que j’ai pu découvrir ces derniers mois.
Simplement car avec 3 séries parallèles l’auteur peut ratisser très large et il le fait excessivement bien, anticipation, science-fiction, action, fantastique, il y a un peu de tout avec différents degrés grâce à ces 3 séries, que du bonheur.
L’histoire indépendante est très prenante mais encore plus quand on a lu les 3 séries parallèles, chacune suit une route différente mais s’entrecroise intelligemment, c’est jouissif.
En ce qui concerne "New Byzance" je trouve qu’évidemment elle peut être considéré comme la série la plus importante des 3.
Entrée directe en la matière, un homme se fait tuer, là dessus on apprend que notre héros « punit » des criminels potentiels (bah oui ils n’ont encore rien fait) en leur faisant voir en cauchemar réaliste ce qui pourrait se passer si … « il continuait de dévier dans ses conversations avec ses amis ».
Un peu comme dans « Minority report » où on arrête les gens avant qu’ils n’aient commis leur crime.
Et là … on s’aperçoit que l’on n’a lu que 3 pages…
L’histoire continue très bien mais il y a par contre une pointe d’ambiguïté, un récit de science-fiction avec une civilisation musulmane (comme avec, la punition préventive par la pensée, le port du voile obligatoire et la lapidation (préventive ou non)) quel est la part de réel dans tous cela ?? On peut peut-être passer à côté et ne voir là qu’une fiction …
(pour moi certaines « réalités » m’apparaissent comme de la fiction et pourtant cela n’en est pas… mais bon, là n’est pas le sujet …)
Un sujet de société traité dans une très bonne œuvre de fiction cela donne même à réfléchir sur notre société actuelle.
Alors je dis merci et j’attends la suite avec impatience, mais la barre est très haute.
(19/20)
Etonnante BD, qui ne passerait pas le test du feuilletage dans une librairie.
Et pourtant, le scénario est précis, juste, noir et fidèle à l'histoire.
C'est étonnant de voir la rapidité à laquelle une civilisation peut se faire exploser pour le gain de l'argent et des idées religieuses.
Le dessin, à la limite des esquisses, est fort, certaines cases dégagent des sentiments puissants. J'ai rarement ressenti une telle adéquation entre le fond et la forme.
Que reste t'il de cette fabuleuse civilisation de nos jours : pas grand chose malheureusement...
Après La nuit de l'inca, je suis heureux de retrouver Duchazeau nous conter la fin de cet empire inca avec une justesse remarquable.
L'histoire est vécue par un messager et le réalisme ressortant de sa vision des évènements subjugue le lecteur.
Un grand moment de lecture. A l'origine, ce genre de dessin ne me plait pas beaucoup, mais lorsqu'il apporte autant de force à un récit, il devient difficile de ne pas tomber sous le charme.
Après être resté dans l’ombre une douzaine d’années, Bruce Wayne réendosse le costume de Batman alors que Gotham City est sous l’emprise des mutants, rebelles barbares qui veulent s’approprier la ville par la violence.
Plusieurs pistes rendent cette bande-dessinée de Frank Miller incontournable.
D’abord une réflexion sur le vieillissement des héros qui semblait inconcevable jusqu’alors. Frank Miller nous propose une ultime mission où Batman s’approchant de la cinquantaine décide de reprendre du service. Toujours hanté par son passé et le serment fait à ses parents mourants de se battre contre le crime, il est prêt à tout pour nettoyer la ville. Même si c’est au prix de quelques courbatures… car à cinquante ans on n’a pas la forme olympique de ses vingt ans ni les réflexes, ni la maîtrise de son corps en souffrance. Et puis on touche un peu à la bouteille. Alors… D’ailleurs, il en va de même pour les autres héros qu’il croise. James Gordon part en toute logique à la retraite, le Joker croupit depuis des années dans un hôpital psychiatrique, Lana Lang est devenue la directrice grassouillette du Daily Planet et Green Arrow est un vieillard manchot et revanchard. Finalement, seul Clark Kent, de par sa nature extraterrestre est resté le plus vigoureux, quoi que.
Le deuxième point mis en exergue par Frank Miller est d’ordre psychologique. Les paradoxes de l’espèce humaine sont dénoncés sans caricature aucune. Effectivement, la renommée des (super-)héros, costumés ou non, est constamment vacillante. Au gré de la politique, des évènements économiques, de la hausse ou de la baisse de la criminalité etc., le héros est reconnu comme tel ou au contraire ramené au niveau des criminels qu’il poursuit. Tantôt auréolé, tantôt banni. Tantôt adulé, tantôt rejeté. Les différences que montrent les super-héros sont autant de critères pour créer jalousie, peur ou incertitude. Ainsi, quand Batman réapparaît, la population se scinde en deux, ceux qui se souviennent de ses actes héroïques et qui le soutiennent et ceux qui, dans leur peur de l’inconnu et de la différence, préfèrent le craindre et en font la cible à abattre. (Thème qu’on retrouvera plus tard dans la BD non moins remarquable d’Alan Moore, Watchmen.)
De plus, qu’il s’agisse des médias, des hommes politiques ou des héros eux-mêmes, Frank Miller nous gratine son scénario d’ingrédients tel que l’humour, l’ironie et la caricature. Il y a des clins d’œil à l’Histoire des comics comme cette magnifique planche de Batman sur son splendide destrier noir qui nous rappelle qu’un certain Bill Finger (scénariste des premières aventures de Batman*) s’était entre autres choses inspiré de Douglas Fairbanks dans le film Le signe de Zorro. On sourit quand Batman s’étonne que ses vieux fumigènes marchent encore alors qu’ils sont restés durant des années dans son costume à prendre la poussière. Une erreur aussi, ou une espièglerie du Joker (j’avoue ne pas avoir bien saisi) : la désormais peu gracieuse Sélina (alias Catwoman) qui se retrouve ligotée par le Joker et affublée du costume de Wonder Woman. Serait-ce donc le super-lasso de cette dernière qui l’enlace (elle ou Catwoman)? Dans tous les cas, on reconnaîtra une forme appliquée de la réputation (de sadomasochiste) que l’intelligentsia américaine anti-comics donnait à Wonder Woman.
Enfin Frank Miller révolutionne l’image de Batman en lui redonnant son statut d’être humain car Batman n’est pas un super-héros. Il n’est qu’un homme, vieillissant, démoralisé, démodé, en proie au doute, qui derrière son costume et son masque ne cache aucun pouvoir particulier, juste quelques super-gadgets de son cru et des fêlures intérieures inguérissables d’où les nombreuses introspections du personnage dans The dark knight returns. Rarement sa personnalité aura été aussi approfondie. Même les différentes adaptations cinématographiques n’ont fait que survoler ce personnage, le plus humain des héros costumés. Dommage.
Ainsi donc Frank Miller et ses acolytes Klaus Janson (dessin), Lynn Varley (couleur), avec leur grand art sont restés néanmoins fidèle à l’univers des comics traditionnels notamment visuellement. Mais par tout le reste, dont je vous ai donné un avant goût plus haut, cette bande dessinée est une référence reconnue par tous qu’il faut lire absolument !
*Batman a été créé par Bob Kane (dessin) et Bill Finger (scénario). Il apparaît pour la première fois en 1939 dans Detective Comics n°27
Ca fait longtemps que je ne me suis pas autant régalé avec un dessin ! Que c’est beau ! Autant les personnages que les décors, c’est une réussite totale. Il y a un souci du détail incroyable, même les petits moutons au fin fond d’un champ au 3ème plan sont parfaitement représentés. Et que dire des couleurs ? Eh bien qu’elle se marient à merveille avec ce dessin, qu’elles le mettent pleinement en valeur. Les effets d’ombre et de lumière sont magnifiques.
Bref j’adore et c’est un vrai coup de cœur de ce côté-là.
Parfois l’histoire est un peu dure à suivre car les personnages sont nombreux. Et entre les ducs, les comtes, les princesses, les chevaliers, le tout avec les liens de parentés qui vont bien, - et oui ils sont tous plus ou moins un peu cousins – on peut perdre le fil. Mais en tout cas on n’est jamais complètement perdu.
Et on a beau être en plein dans de l’historique, cette BD est tout à fait intéressante. J'ai plus eu l'impression de suivre une belle histoire de chevaliers. Le petit côté romancé dans la manière de mener le récit est vraiment plaisant.
Il faudra sans doute plusieurs lectures pour apprécier pleinement cette série à sa juste valeur, et ça tombe bien car il reste encore 5 tomes à paraître…
01/07/2008 : Tome 3
L'histoire est toujours intéressante et prenante, mais je suis un peu déçu. Au niveau du dessin les 2 premiers tomes approchaient de l'excellence à mes yeux. Hélas dans ce 3e tome quelque chose à changer. Quoi je ne sais pas (l'encrage ?) en tout cas c'est moins précis et moins beau. Snif....
J'ai fini le premier tome "Taiga rousse" de Malherbe et Pierrot et pour un 1er coup d'essai dans le monde de la BD c'est plutôt un coup de maître !
L'histoire tient en haleine, distillant un suspense et des rebondissements bien dosés. La relation entre les deux protagonistes est intéressante et ils sont attachants. Le graphisme est proche d'un Tarek (Le Tsar Fou) et se prête bien à l'histoire, à la brutalité de l'environnement... Vraiment une excellente surprise que ce premier tome de 80 pages !
J'ai hâte de lire le second tome qui sera riche en révélations et qui montrera sans doute l'épanouissement du personnage principale Ferdinand... Aurait-il une petite graine de Gengis Khan en lui ??? ;-)
A acheter sans hésiter pour moi ! Bravo aux auteurs !
J'ai échangé les 4 premiers Les Arcanes du Midi-minuit contre les 4 "Okko". Eh ben, je ne suis pas du tout déçu du deal. Un vrai régal.
J'adore cette histoire de samouraï et des ses compagnons dans un Japon-fantasy, en quête de monstres à occire. C'est divertissant et les dessins magnifiques. De l'action, de l'humour, un peu de sagesse japonaise, une bd qui ne se prend pas au sérieux et qui fait passer un très bon moment au lecteur.
Vivement la suite...
Bob Bergé arrive habilement à dénouer ici les différents fils du Zen. C’est à tambour battant qu’il nous entraîne vers une conclusion pleine de surprises à la suite d’une histoire qui sait mêler le gag et le délire Humain. Ce nouveau volume est aussi l’occasion de découvrir de nouveaux personnages, tels cette belle-mère ou cette grand mère passant devant tout le monde pour avoir un pain... (dans la gueule ???)
Si vous souhaitez vous faire entraîner dans un tourbillon de gag assez hilarants, si vous voulez en prendre plein les yeux, si vous voulez vous relaxer de plaisir, un seul geste à faire : allumez l'encens et laissez vous porter par la ZEN attitude.
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Romance killer
Ca y est ! J’ai lu un manwha ! Et j’ai apprécié ; surtout que cette « brique » se lit « normalement ». C’est vrai qu’habitué –de très longue date- au sens de lecture européen, j’ai eu antécédemment quelques difficultés à lire certaines productions japonaises. Bien aimé le scénario : une histoire forte mais touchante et réellement poétique. Mais c’est surtout le graphisme qui m’a attiré : la découverte d’une certaine modernité dans le trait clair ; lequel donne une vraie expression aux visages. Qui plus est, la palette chromatique où « jouent » des couleurs chaudes fait de ce tome quelque chose que j’ai lu en douceur, savourant même par moment de nombreuses pages. Tout compte fait, les états d’âme de cet ancien tueur ne sont-ils pas ceux que nous pourrions également ressentir ?… Actuel dans sa découpe narrative, vraiment bien fait au point de vue graphique : que voilà quelque chose que j’ai bien aimé ! Vraiment bien « tourné » à tous points de vue. Un coup de cœur.
Slam Dunk
Sans doute le meilleur manga de sport. À la différence d'autres mangas (Dragon Ball, Naruto...) Slam Dunk captive du début à la fin. Pour les non "basketteux" ce manga les transforme en passionnés tandis que pour les fans du sport cela renforce encore leur amour pour le basket ! Je fais moi même du basket et dans l'équipe on adore tous Hanamichi, Rukawa, Papy et tous les autres.
Les Villes d'un jour
Ces « villes », c’est d’abord une couverture qui attire de par sa composition graphique, ses couleurs. C’est ensuite la découverte d’une autobiographie de l’auteur. Spiessert a en effet passé son enfance dans un cirque. Et c’est avec une sorte d’émerveillement qui lui est resté qu’il nous narre les aventures de ces « autres gens du voyage ». Ces « villes », c’est une narration faite comme par les yeux et le cœur d’un enfant ; une narration faite de vécu, de poésie et –surtout- de tendresse. Ici pas de choses compliquées, de scénario alambiqué, de bagarres interstellaires… non, c’est juste une simplicité des choses et des gens qui est faite avec justesse et comme vue par l’imaginaire d’un enfant. Ces « villes », ce sont des saynètes que l’on découvre au gré des pages, des petites histoires faites d’une réelle sincérité et aussi de drôlerie. Le dessin ?… il paraît simple dans son trait. Mais ce dernier, sous une fausse ligne « puérile », parvient à nous montrer –dans des lignes et constructions graphiques claires- la vie de ces artistes méconnus. Une BD attachante, qui « ne mange pas de pain », mais que l’on prend plaisir à découvrir, à suivre, embellie également par une palette de couleurs chatoyantes. Car le cirque n’est pas quelque chose de triste, mais une unité de personnes qui arrivent à « éclairer » sur leur passage. Et ça, ce n’est pas donné à tout le monde. Joli que tout cela.
Uchronie[s] - New Byzance
Les Uchronies ("Uchronie[s] - New Byzance", Uchronie[s] - New Harlem, "Uchronie[s] - NewYork") sont une des séries les plus intéressantes des 15 dernières séries que j’ai pu découvrir ces derniers mois. Simplement car avec 3 séries parallèles l’auteur peut ratisser très large et il le fait excessivement bien, anticipation, science-fiction, action, fantastique, il y a un peu de tout avec différents degrés grâce à ces 3 séries, que du bonheur. L’histoire indépendante est très prenante mais encore plus quand on a lu les 3 séries parallèles, chacune suit une route différente mais s’entrecroise intelligemment, c’est jouissif. En ce qui concerne "New Byzance" je trouve qu’évidemment elle peut être considéré comme la série la plus importante des 3. Entrée directe en la matière, un homme se fait tuer, là dessus on apprend que notre héros « punit » des criminels potentiels (bah oui ils n’ont encore rien fait) en leur faisant voir en cauchemar réaliste ce qui pourrait se passer si … « il continuait de dévier dans ses conversations avec ses amis ». Un peu comme dans « Minority report » où on arrête les gens avant qu’ils n’aient commis leur crime. Et là … on s’aperçoit que l’on n’a lu que 3 pages… L’histoire continue très bien mais il y a par contre une pointe d’ambiguïté, un récit de science-fiction avec une civilisation musulmane (comme avec, la punition préventive par la pensée, le port du voile obligatoire et la lapidation (préventive ou non)) quel est la part de réel dans tous cela ?? On peut peut-être passer à côté et ne voir là qu’une fiction … (pour moi certaines « réalités » m’apparaissent comme de la fiction et pourtant cela n’en est pas… mais bon, là n’est pas le sujet …) Un sujet de société traité dans une très bonne œuvre de fiction cela donne même à réfléchir sur notre société actuelle. Alors je dis merci et j’attends la suite avec impatience, mais la barre est très haute. (19/20)
Les Vaincus
Etonnante BD, qui ne passerait pas le test du feuilletage dans une librairie. Et pourtant, le scénario est précis, juste, noir et fidèle à l'histoire. C'est étonnant de voir la rapidité à laquelle une civilisation peut se faire exploser pour le gain de l'argent et des idées religieuses. Le dessin, à la limite des esquisses, est fort, certaines cases dégagent des sentiments puissants. J'ai rarement ressenti une telle adéquation entre le fond et la forme. Que reste t'il de cette fabuleuse civilisation de nos jours : pas grand chose malheureusement... Après La nuit de l'inca, je suis heureux de retrouver Duchazeau nous conter la fin de cet empire inca avec une justesse remarquable. L'histoire est vécue par un messager et le réalisme ressortant de sa vision des évènements subjugue le lecteur. Un grand moment de lecture. A l'origine, ce genre de dessin ne me plait pas beaucoup, mais lorsqu'il apporte autant de force à un récit, il devient difficile de ne pas tomber sous le charme.
Batman - The Dark Knight returns
Après être resté dans l’ombre une douzaine d’années, Bruce Wayne réendosse le costume de Batman alors que Gotham City est sous l’emprise des mutants, rebelles barbares qui veulent s’approprier la ville par la violence. Plusieurs pistes rendent cette bande-dessinée de Frank Miller incontournable. D’abord une réflexion sur le vieillissement des héros qui semblait inconcevable jusqu’alors. Frank Miller nous propose une ultime mission où Batman s’approchant de la cinquantaine décide de reprendre du service. Toujours hanté par son passé et le serment fait à ses parents mourants de se battre contre le crime, il est prêt à tout pour nettoyer la ville. Même si c’est au prix de quelques courbatures… car à cinquante ans on n’a pas la forme olympique de ses vingt ans ni les réflexes, ni la maîtrise de son corps en souffrance. Et puis on touche un peu à la bouteille. Alors… D’ailleurs, il en va de même pour les autres héros qu’il croise. James Gordon part en toute logique à la retraite, le Joker croupit depuis des années dans un hôpital psychiatrique, Lana Lang est devenue la directrice grassouillette du Daily Planet et Green Arrow est un vieillard manchot et revanchard. Finalement, seul Clark Kent, de par sa nature extraterrestre est resté le plus vigoureux, quoi que. Le deuxième point mis en exergue par Frank Miller est d’ordre psychologique. Les paradoxes de l’espèce humaine sont dénoncés sans caricature aucune. Effectivement, la renommée des (super-)héros, costumés ou non, est constamment vacillante. Au gré de la politique, des évènements économiques, de la hausse ou de la baisse de la criminalité etc., le héros est reconnu comme tel ou au contraire ramené au niveau des criminels qu’il poursuit. Tantôt auréolé, tantôt banni. Tantôt adulé, tantôt rejeté. Les différences que montrent les super-héros sont autant de critères pour créer jalousie, peur ou incertitude. Ainsi, quand Batman réapparaît, la population se scinde en deux, ceux qui se souviennent de ses actes héroïques et qui le soutiennent et ceux qui, dans leur peur de l’inconnu et de la différence, préfèrent le craindre et en font la cible à abattre. (Thème qu’on retrouvera plus tard dans la BD non moins remarquable d’Alan Moore, Watchmen.) De plus, qu’il s’agisse des médias, des hommes politiques ou des héros eux-mêmes, Frank Miller nous gratine son scénario d’ingrédients tel que l’humour, l’ironie et la caricature. Il y a des clins d’œil à l’Histoire des comics comme cette magnifique planche de Batman sur son splendide destrier noir qui nous rappelle qu’un certain Bill Finger (scénariste des premières aventures de Batman*) s’était entre autres choses inspiré de Douglas Fairbanks dans le film Le signe de Zorro. On sourit quand Batman s’étonne que ses vieux fumigènes marchent encore alors qu’ils sont restés durant des années dans son costume à prendre la poussière. Une erreur aussi, ou une espièglerie du Joker (j’avoue ne pas avoir bien saisi) : la désormais peu gracieuse Sélina (alias Catwoman) qui se retrouve ligotée par le Joker et affublée du costume de Wonder Woman. Serait-ce donc le super-lasso de cette dernière qui l’enlace (elle ou Catwoman)? Dans tous les cas, on reconnaîtra une forme appliquée de la réputation (de sadomasochiste) que l’intelligentsia américaine anti-comics donnait à Wonder Woman. Enfin Frank Miller révolutionne l’image de Batman en lui redonnant son statut d’être humain car Batman n’est pas un super-héros. Il n’est qu’un homme, vieillissant, démoralisé, démodé, en proie au doute, qui derrière son costume et son masque ne cache aucun pouvoir particulier, juste quelques super-gadgets de son cru et des fêlures intérieures inguérissables d’où les nombreuses introspections du personnage dans The dark knight returns. Rarement sa personnalité aura été aussi approfondie. Même les différentes adaptations cinématographiques n’ont fait que survoler ce personnage, le plus humain des héros costumés. Dommage. Ainsi donc Frank Miller et ses acolytes Klaus Janson (dessin), Lynn Varley (couleur), avec leur grand art sont restés néanmoins fidèle à l’univers des comics traditionnels notamment visuellement. Mais par tout le reste, dont je vous ai donné un avant goût plus haut, cette bande dessinée est une référence reconnue par tous qu’il faut lire absolument ! *Batman a été créé par Bob Kane (dessin) et Bill Finger (scénario). Il apparaît pour la première fois en 1939 dans Detective Comics n°27
Le Trône d'argile
Ca fait longtemps que je ne me suis pas autant régalé avec un dessin ! Que c’est beau ! Autant les personnages que les décors, c’est une réussite totale. Il y a un souci du détail incroyable, même les petits moutons au fin fond d’un champ au 3ème plan sont parfaitement représentés. Et que dire des couleurs ? Eh bien qu’elle se marient à merveille avec ce dessin, qu’elles le mettent pleinement en valeur. Les effets d’ombre et de lumière sont magnifiques. Bref j’adore et c’est un vrai coup de cœur de ce côté-là. Parfois l’histoire est un peu dure à suivre car les personnages sont nombreux. Et entre les ducs, les comtes, les princesses, les chevaliers, le tout avec les liens de parentés qui vont bien, - et oui ils sont tous plus ou moins un peu cousins – on peut perdre le fil. Mais en tout cas on n’est jamais complètement perdu. Et on a beau être en plein dans de l’historique, cette BD est tout à fait intéressante. J'ai plus eu l'impression de suivre une belle histoire de chevaliers. Le petit côté romancé dans la manière de mener le récit est vraiment plaisant. Il faudra sans doute plusieurs lectures pour apprécier pleinement cette série à sa juste valeur, et ça tombe bien car il reste encore 5 tomes à paraître… 01/07/2008 : Tome 3 L'histoire est toujours intéressante et prenante, mais je suis un peu déçu. Au niveau du dessin les 2 premiers tomes approchaient de l'excellence à mes yeux. Hélas dans ce 3e tome quelque chose à changer. Quoi je ne sais pas (l'encrage ?) en tout cas c'est moins précis et moins beau. Snif....
Taïga rouge
J'ai fini le premier tome "Taiga rousse" de Malherbe et Pierrot et pour un 1er coup d'essai dans le monde de la BD c'est plutôt un coup de maître ! L'histoire tient en haleine, distillant un suspense et des rebondissements bien dosés. La relation entre les deux protagonistes est intéressante et ils sont attachants. Le graphisme est proche d'un Tarek (Le Tsar Fou) et se prête bien à l'histoire, à la brutalité de l'environnement... Vraiment une excellente surprise que ce premier tome de 80 pages ! J'ai hâte de lire le second tome qui sera riche en révélations et qui montrera sans doute l'épanouissement du personnage principale Ferdinand... Aurait-il une petite graine de Gengis Khan en lui ??? ;-) A acheter sans hésiter pour moi ! Bravo aux auteurs !
Okko
J'ai échangé les 4 premiers Les Arcanes du Midi-minuit contre les 4 "Okko". Eh ben, je ne suis pas du tout déçu du deal. Un vrai régal. J'adore cette histoire de samouraï et des ses compagnons dans un Japon-fantasy, en quête de monstres à occire. C'est divertissant et les dessins magnifiques. De l'action, de l'humour, un peu de sagesse japonaise, une bd qui ne se prend pas au sérieux et qui fait passer un très bon moment au lecteur. Vivement la suite...
La Zen attitude
Bob Bergé arrive habilement à dénouer ici les différents fils du Zen. C’est à tambour battant qu’il nous entraîne vers une conclusion pleine de surprises à la suite d’une histoire qui sait mêler le gag et le délire Humain. Ce nouveau volume est aussi l’occasion de découvrir de nouveaux personnages, tels cette belle-mère ou cette grand mère passant devant tout le monde pour avoir un pain... (dans la gueule ???) Si vous souhaitez vous faire entraîner dans un tourbillon de gag assez hilarants, si vous voulez en prendre plein les yeux, si vous voulez vous relaxer de plaisir, un seul geste à faire : allumez l'encens et laissez vous porter par la ZEN attitude.