Les derniers avis (9563 avis)

Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série 3 minutes
3 minutes

J’allais commencer mon avis par « raaa qu’est ce que c’est beau » mais ça aurait été paraphraser mon avis sur Litost, du même auteur… « 3 minutes » reprend plus ou moins la même formule : des soirées entres amis menant à une rencontre amoureuse, racontée sur un ton léger et poétique. Alors c’est sûr, c’est du vu et revu, ne vous attendez pas à une histoire originale ou à une intrigue complexe. Non, c’est de l’émotionnel pur, alors si ça ne vous parle pas, vous risquez de vous ennuyer ! Moi, ça tombe bien, ça me parle, et j’ai été vraiment touché par cette histoire d’amour naissante, par sa poésie ambiante… un sentiment de bien-être et de bonheur m’habitait en fin de lecture. Et puis j’aime beaucoup les messages un peu plus sérieux ajoutés çà et là, avec humour (le bruit de fond de la télévision qui fait « consomme consomme consomme », la planche sur Sarko qui m’a fait exploser de rire - voir galerie). Le dessin en noir et blanc contient la même particularité que celui de Litost : il représente les émotions avec des teintes rougeâtres. Cette trouvaille narrative est bien exploitée sur certaines planches (comme celle où Max fait visiter son appart à Coquillage… il est rouge sur toutes les cases, mais elle uniquement quand il lui montre sa chambre ;)) et ajoute vraiment un plus, ne serait-ce que esthétiquement… Voilà, une chouette BD que les grands romantiques devraient apprécier à sa juste valeur !

20/05/2009 (modifier)
Couverture de la série Les Aventures de Philibert
Les Aventures de Philibert

Quel charme ! Le premier album de cette série est aussi fin que ses personnages principaux. Amusant, ironique, original, il se singularise tant dans la forme que dans le fond. Le second peut, de prime abord, sembler plus conventionnel, avec cette classique enquête policière, mais l’univers dans lequel il se déroule permet de préserver toute l’originalité de la série. De plus, il ne perd ni en sensibilité ni en ironie. Il est cependant important de souligner que la force de cette bd tient bien plus dans son univers et ses personnages que dans une intrigue au suspense haletant. Philibert a beau être médecin légiste et aider son frère policier, son charme ne réside pas dans ses capacités de déduction. Le ton décalé et la narration sensible et désuète de la collection nous font sourire, mais Mazan parvient en trois cases à faire basculer le récit dans le drame le plus touchant. Le dessin, très spontané et un peu raide, est merveilleusement mis en valeur par une colorisation audacieuse. Mazan s’autorise à changer de style lorsqu’il illustre le carnet de son héros, le graphisme se veut alors enfantin et convient extrêmement bien aux circonstances. A tout instant, la justesse de ton et de forme fait de cette série une réussite totale. A essayer. Absolument.

20/05/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série On the Road
On the Road

C'est avec une grande joie que je vais ajouter cette bd à ma toute petite collection KSTR, une véritable bonne surprise. Le dessin est agréable et coloré qui fait tout de suite passer plein de bonne humeur. Bien que pas exceptionnel non plus, sa force réside surtout dans son découpage, les expressions des personnages et les scènes d'action totalement décalées et humoristiques. On garde un sourire béat tout au long de la lecture en prévision d'un vrai éclat de rire. Les personnages sont attachants - surtout Bruno, - drôles et parfois… ? Non, souvent même très, très cons. On suit avec plaisir les déboires de tout ce petit monde à la langue bien pendue et aux idées farfelues. Encore une fois une suite ne serait pas de refus ; une suite où Bruno serait de la partie évidemment, car que seraient leurs aventures sans lui… ?

20/05/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Carnet de rêves
Le Carnet de rêves

Sur un prétexte, Théa Rojzman nous emmène dans son monde intérieur, enfin une partie, celle qui se pose beaucoup de questions. Des questions sur ses origines, sur la finalité des rêves, sur la condition humaine. C'est l'art du fil en aiguille, et Théa a déroulé une sacrée pelote de laine. Tant et si bien que son "Carnet de rêves" est dense, très dense, et qu'il faut peut-être deux ou trois lectures pour bien en saisir la portée. Il contient un message universel, un appel à la paix, à la tolérance, à la tempérance, à l'amour. Mais tout cela sans durcir le trait, sans appuyer là où ça fait mal, c'est une sorte de catalogue de psychanalyse en accéléré. Et ça fait du bien. Théa nous montre, à travers son trait naïf, ses taches d'encre, ses dialogues sans concession entre son personnage et son avatar, qu'il faut relativiser beaucoup de choses. Oh bien sûr, cet ouvrage ne va rien révolutionner ; il n'a pas vocation à interpeller les consciences. Il contient simplement l'extrait de l'essence de jeune femme qui commence à apprivoiser son monde, son entourage et son art. Et nous en fait profiter. Merci, Théa.

19/05/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Au revoir Monsieur
Au revoir Monsieur

Cette bd est parue en octobre 2008 et c’est seulement maintenant qu’elle est référencée sur ce site ! Je trouve dommage que ce duo d’auteurs (Rémy Mabesoone au dessin et Olivier Mau au scénario) ne soit pas plus connu du public et mis en avant par l’éditeur Casterman car il avait réalisé auparavant un album Achevé d'imprimer qui m’avait fortement impressionné par sa bonne maitrise narrative et sa beauté du dessin. « Au revoir Monsieur » nous raconte un drame familial. Celui d’un enfant de 13 ans qui assiste au décès de sa grand-mère dans des circonstances pour le moins accidentelles et qui amèneront la police à s’interroger sur ce qui s’est passé réellement… ça se situe en Provence dans les années 50 (il me semble) et Augustin y vit avec ses parents qui s’occupent plus ou moins de la vigne. En fait, c’était sa grand-mère qui menait de mains de maître la gestion du domaine et était respectée par la population… J’ai passé un excellent moment à feuilleter cette bd ! J’étais tellement pris par sa lecture que je n’ai pas vu le temps passé ! Cette histoire m’a passionné de bout en bout ! Est-ce parce qu’Augustin et les personnages secondaires me sont apparus très attachants ? Est-ce parce que j’adore le dessin de Rémy Mabessone ? Est-ce que parce que j’ai ressenti des émotions en la lisant ? Est-ce aussi parce que je n’ai pas relevé de gros défauts au niveau de la narration et du graphisme dans cet album ? Je crois que c’est un peu de tout ça qui m’a fait aimer ce récit. Pour les bédéphiles qui connaissent Achevé d'imprimer des mêmes auteurs, sachez que « Au revoir Monsieur » n’a rien à voir avec un road-movie. Pourtant, j’ai noté de nombreuses similitudes entre ces deux bds dont un dénouement surprenant mais réaliste, une ambiance assez tendue et un dessin que je trouve super ! Rémy Mabesoone est en passe de devenir un de mes auteurs préférés dans le dessin noir et blanc (« Au revoir Monsieur » et Achevé d'imprimer n’ont rien de commun avec sa série Cafougnette !). J’apprécie beaucoup son encrage fait au stylo-plume « Pentel ». J’aime sa façon de créer des ambiances sombres qui sont parfaitement adaptées aux scénarii d’Olivier Mau. Bien que son coup de crayon soit épais, les décors regorgent de détails… Bref, j’adore son style ! Après Achevé d'imprimer, Rémy Mabesoone et Olivier Mau confirment tout le bien que je pense que de leurs one-shots en réalisant « Au revoir Monsieur ». Cette histoire dramatique m’est apparue très prenante : les personnages sont attachants, le récit est assez émouvant et intéressant… et puis, j’aime beaucoup le coup de patte de Rémy Mabesoone ! A découvrir, à lire et à relire !

19/05/2009 (modifier)
Par Renan
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Féréüs le Fléau
Féréüs le Fléau

J’ai eu de la chance de l’avoir en avant-première… Qu’en dire ? Bon c’est du très bon. Vous pouvez en voir des extraits sur le blog de monsieur le chien (vers novembre 2008 je crois) ou sur le blog dédié à cette série filsdelacolere.com. Monsieur le chien s’amuse beaucoup avec cet album, se permettant certaines références à son blog. Amateur de fantasy en général, j’ai bien apprécié le détournement du genre qui commence avant l’histoire dès la page de garde. En fait, même si le thème a changé, si vous avez aimé le style d’humour du chien sur son blog, vous devriez apprécier cette bd.

19/05/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Féréüs le Fléau
Féréüs le Fléau

Bonne surprise ce nouvel album. Je ne connaissais pas l’œuvre de Monsieur le Chien, mais il fait preuve dans cette BD de belles ressources. Il utilise de nombreux clichés sur l’heroic fantasy (qu’il dit pourtant ne pas connaître) pour les renverser, et les mettre au service de son histoire complètement foutraque, où notre anti-héros va croiser des poules-zombies, des laiderons-prétextes et des nécromanciens amateurs de tirs aux cailloux sur des bébés qui se noient. Ça a l’air d’un joyeux bordel dit comme ça, mais pourtant les 54 pages se tiennent à peu près, ça ne verse pas dans l’irrationnel et le délire pour sortir des sentiers battus. Je me suis vraiment marré à la lecture de la première partie, la seconde (le tome 1 fait 54 pages) étant un peu moins bonne sur les vannes et l’intérêt de l’histoire. A la limite Féréüs lui-même n’est pas le plus intéressant, c’est plutôt la somme des éléments, très humoristiques, qui en fait la qualité et l’intérêt. Le dessin de Monsieur le Chien est plutôt bon, de niveau largement professionnel, même si les visages de ses personnages auraient besoin d’un peu plus d’expressivité. Dans l’ensemble j’ai passé un bon petit moment en lisant cet album, et j’en redemande !

19/05/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Nostalgie de Dieu
La Nostalgie de Dieu

Mais quelle excellente surprise ! Moi qui suis (très) difficile en matière d’humour, j’ai trouvé en cette nouvelle série (tirée d’un blog) un esprit qui me convient tout à fait. Le canevas est simple : un gars qui veut se suicider crie sa colère, son incompréhension, et la voix de Dieu lui répond : « Ta gueule ! ». Ca démarre fort, et le reste de l’album est du même tonneau. Tout est passé à la moulinette par Marc Dubuisson : les dogmes sont tournés en ridicule, le clergé réduit à des dealers distribuant leur came tout en cultivant l’hypocrisie, les extrémismes de tous bords en prennent plein la gueule... Le récit est un dialogue entre le super loser et Dieu, entrecoupé de témoignages de « stars de la Bible ». L’ensemble est largement jouissif, les répliques fusant à toute allure. Il y a juste une rupture dans cet enchaînement que je n’ai pas tout à fait compris, mais c’est bien tout ce que j’ai à reprocher à cette BD. Le graphisme de Dubuisson est épuré, répétitif, mais en même temps très expressif : le style parfait pour une satire universelle. Jouissif.

19/05/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Ile sans Sourire
L'Ile sans Sourire

Excellente bd mais qui m'a laissé un goût de trop peu, c'est bien trop court, deux voire trois tomes auraient été les bienvenus, afin de nous immerger totalement dans cet univers fantastique aux personnages très attachants, d'où mon coup de cœur, mais ma note finalement assez basse pour cette grande frustration. J'avais quelque appréhension à lire cette bd, la petite fille au visage un peu "manga", le dessin très beau mais enfantin, m'avaient donné à penser que j'étais encore face à une histoire pour les plus jeunes. Il n'en est rien, ce très joli conte s'adresse à tous et nous donne une belle leçon sur l'espoir et la volonté, sans vouloir non plus nous faire la morale. Elianor est une petite fille vive et intelligente, mais reste une enfant, on ne lui donne pas le rôle d'une adulte, ce qui est très appréciable et nous permet de rentrer immédiatement dans le récit. Quant à Dean un peu bourru et triste, on s'attache à lui, autant que lui s'attache à Elianor. Tout commence de façon presque légère et drôle, mais le drame monte au fil des pages et on est un peu triste à la fin, non pas que ça finisse mal, non, juste que l'histoire touche trop vite à sa fin... Le dessin est sublime, tout informatisé certes, mais d'une précision parfaite, avec des dégradés de couleurs sans aplats nuisibles ni couleurs flashies, c'est juste une pure merveille graphique.

18/05/2009 (modifier)
Par zbah
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série De Cape et de Crocs
De Cape et de Crocs

Epique. On manquerait de superlatifs après la lecture des 4 premiers tomes. C'est vivant, il y a de la verve, de la poésie, de l'onirique, les influences sont nobles, un héritage (Molière, Rostand, le roman de Renart, Cervantès...) lourd à porter mais transfiguré, adapté, recréé avec brio. Les personnages ont un charisme fou (à part les personnages féminins un peu en deçà), les histoires rondement menées, c'est un melting pot de contes, légendes, et fables historiques de haut vol. L'écriture y est brillante. Le dessin n'est pas vraiment l'atout majeur, la mise en couleur a une tendance à la surcharge de tons, et d'effets un peu « too much », et les humains sont moins réussis que nos trois héros velus. Cependant, à partir du 5eme album une baisse de régime se fait sentir, et le dernier album voit les références d'inspiration écrasantes prendre le pas sur l'imaginaire de l'auteur, et la présence du Maitre d'armes, (Cyrano !) n'est hélas pas la meilleure idée. Mais bref, c'est une lecture assez indispensable, pour tous ceux que la belle écriture émeut, et que l'aventure avec un grand A, et l'onirisme d'un Baron de Münchhausen font trembler de bonheur.

18/05/2009 (modifier)