Pété de rire !
J'ai été proprement éclaté de rire à la lecture de cet album !
Je ne connaissais pas cette oeuvre de Libon pourtant prépubliée dans le magazine Spirou. Elle met en scène un gentil Godzilla miniature, Jacques, petit lézard qu'une mini-bombe atomique a transformé en lézard géant (un bon mètre de haut quand même), dressé sur ses papattes arrière, doué de raison et de la parole, et surtout doté d'un esprit sympathique, débonnaire et un peu naïf. Et ce gentil Jacques trouve bien chouette sa transformation parce que, comme ça, il va pouvoir aller dans le monde des humains pour essayer de se faire de nouveaux amis et si possible avoir un peu à manger parce qu'il voudrait bien un peu de foie de veau, c'est bon le foie de veau, presque aussi bon que les papillons.
S'ensuivent une série d'histoires courtes plus ou moins suivies, toutes plus hilarantes et délirantes les unes que les autres où Jacques sera confronté à une gentille Mamie, des policiers scrupuleux, une secte satanique, un cirque de passage, un docteur, un scientifique expert es monstre du Loch Ness, une armée incognito, etc.
L'humour est vraiment bon. Il se situe entre le burlesque et le non-sense, et il est solidement appuyé par le graphisme et la composition des cases. Les personnages volontairement ridicules et exorbités fonctionnent à la perfection.
Les dialogues, écrits sur le ton de la discussion (ah bah oui quoi, Libon il écrit un peu comme il parle, c'est fou non ?), sont souvent les plus drôles. Le personnage de Jacques, notamment, est remarquable par son flegme et sa façon polie et douce de parler. Il apporte un vrai décalage avec le monde de fou dans lequel les humains semblent évoluer autour de lui.
Certaines histoires m'ont un peu moins fait rire que d'autres, je dois l'admettre, mais les épisodes du rhume chez le docteur, de la description de la vie avec le monstre du Loch Ness dans son salon, et autres Mamie de Satan m'ont vraiment fait me secouer de rire. Cet album vaut clairement le détour pour les amateurs d'humour, un très bon cru !
Le second tome m'a un peu moins fait rire, c'est dommage. Mais Jacques reste toujours aussi attachant et plaisant à suivre. C'est une lecture divertissement que j'ai parcourue avec le sourire tout du long. Et il y a quand même dans ce deuxième album quelques passages qui m'ont fait rire.
Harald ?… son premier tome –« L’île de la brume »- fut une de mes premières BDs. Pensez bien si j’y tiens !..
Je l’aimais bien, ce grand et fier Viking qui me faisait vivre de palpitantes aventures « exotiques » et je me moquais de savoir qui le mettait en scène, qui le dessinait, si toutes ses aventures étaient basées sur la réalité historique.
Harald ?… c’était la certitude de lire et de vivre quelque chose de palpitant où abordages, bagarres, combats et découvertes d’endroits perdus parsemaient les pages.
Bien plus tard je me suis rendu compte que ce personnage était une des nombreuses créations des époux Funcken, lesquels ont donné de biens belles lettres de noblesse à la BD. Travaillant sur une documentation fournie, Harald recrée sous nos yeux ces rudes vikings et ces paysages des années 800. Même si le style graphique est moins « net » que dans d’autres séries ultérieures du couple, « Harald » fait déjà montre d’un trait réaliste net, bien lisible, mis au service de scénarios « forts » et attirants.
La toute petite déception habituelle : la mise en page standardisée de quatre strips par planche. Mais c’étaient les « canons » de l’époque en matière de BD.
Harald ?… c’est pas récent. C’est en 1956 qu’il débute sa carrière dans l’hebdo « Tintin ». Trois longues histoires et quelques récits complets le feront rapidement fort apprécier du lectorat. Il terminera sa carrière en 1967.
Curieusement, après un premier album édité rapidement en 1958, il faudra attendre sa « fin » pour en voir deux autres édités. Et un dernier en 1980.
Harald ?… une véritable épopée viking bien détaillée, bourrée d’action, et qui met en scène un personnage à part face à ses « frères barbares ».
Un petit coup de cœur, mais un vrai quand même car c’était drôlement bien réalisé.
Je suis tombée sous le charme de ce joli conte à tel point que j'ai finalement fait l'acquisition du Le Chat du kimono que je vais d'ailleurs bientôt relire.
Il faut bien l'avouer, graphiquement ce n'est pas ma tasse de thé, hum… non je n'ai pas fait exprès… ! Cela dit je dois apporter quelques précisions. Certaines planches, ainsi que la couverture sont de toute beauté et très détaillées… en un mot : enchanteresses ; et c'est peut-être ce que je reprocherais à l'auteure, de ne pas nous gratifier d'un bout à l'autre de cette œuvre - ainsi que de son premier opus - d'un dessin équivalent qui viendrait nous caresser les yeux à chaque instant. Le kimono et les scènes de narcolepsie ont eu droit ici à un traitement de faveur, l'ajout d'un rouge éclatant qui les rend explosives, presque palpables.
Mais le grand secret de Tea Party et du Chat du Kimono, - puisqu'il faut aussi l'intégrer dans la critique étant la première partie de l'histoire - réside dans son incroyable inventivité. Elle nous mène sur une histoire rocambolesque où les intrigues s'entremêlent, avec de nombreux personnages tous très fouillés psychologiquement. La narration est fluide et à aucun moment on ne se sent perdu. Je suis ravie de m'être laissée mener par l'imagination débordante de Nancy Peña et d'avoir fait un voyage si merveilleux.
Une bd féminine et tout en finesse. Que demander de plus, une suite peut-être ?
Profitant de la sortie du tome 8, je me suis lancé dans une relecture intégrale de cette série, avec l’idée d’une critique pour Bdthèque à la clé, prévoyant à la louche et de mémoire, un petit 4 étoiles des familles, caractéristique d’une très bonne mais pas transcendante série.
Et vlan, je me suis fait transcender (d'où le coup de coeur rétroactif).
Car cette fois-ci, la lecture en continu m'a permis une immersion totale dans ce monument de gothique baroque. Avec cette vue d’ensemble, j’ai pu prendre conscience de certains points qui m’avaient échappés (et beaucoup de références mythologiques ou historiques me manquent encore), comme la structuration immuable de chaque tome : une ouverture en flash Back avec doubles regards croisés, des intrigues ou sous intrigues identifiables par leurs "couleurs" et la coupure finale au beau milieu d’une scène d’action intense. Je sais aussi désormais quels sont les tomes clés auxquels se référer pour bien comprendre l’univers monde de Requiem (en particulier le tome 4 qui fournit une cartographie de Résurrection, et qui établit clairement les enjeux et agendas de chacun). Et surtout, j'ai compris que pour apprécier cette BD pleinement, et en particulier le dessin de Ledroit, il faut du temps devant soi (il m’a fallu une dizaine de jours pour en arriver correctement à bout).
Je n’ai jamais fait mystère ici de mon goût pour les œuvres de Pat Mills (au moins une quarantaine de séries collectionnées avec fébrilité depuis la traduction française de Slaìne en 1989), et avec des BD d’une telle qualité, cela n’est pas prêt de s’arrêter.
Et pourtant, je devrais être lassé, car on retrouve dans Requiem des thèmes qu’il n’a jamais cessé d’exploiter depuis la création en 1977 du magazine de SF emblématique britannique 2000 AD (dont il a co-créé la star Judge Dredd). On retrouve donc pêle-mêle ses cibles habituelles que sont les communautés scientifiques, religieuses, militaires et policières, communautés dont il n’a de cesse de pointer les hypocrisies (heureusement souvent avec humour). On est aussi en terrain familier lorsqu’il s’agit d'assister à la confrontation entre des personnages savoureusement réincarnés et d’opposer fanatisme et paganisme ainsi qu’ordre et chaos (Sha, Nemesis). On peut d’ailleurs découvrir la version bêta de Résurrection (appartenant à un sous genre de SF de mondes inversés) dans les chroniques du Khaos de sa série les ABC Warriors (et beaucoup des principes de vie de nos vampires trouvent leur germe dans les traditions celtiques exposées dans Slaìne).
Pat Mills est quelqu’un de visiblement obsessionnel, qui n’hésite jamais à se servir de ses scénarii comme exutoire à sa haine et son dégoût. Cela donne donc des œuvres souvent très violentes, librement et sexuellement explicites, voire même à la limite du dérangeant (ceux qui auront lu Le Fardeau de l’Homme Noir me comprendront peut être). Ses personnages se retrouvent donc logiquement à vomir des litanies de haines et égrener des chapelets d’insultes à longueur de page, avec un cynisme et une crudité qui en deviennent presque poétiques dans leur inélégance. Pat Mills est de ces artistes au style frontal, qui appellent un chat un chat sans détours ni métaphores, à l’instar d’un Paul Verhoeven pour le média cinématographique. Ce sont donc des gens rares.
Cette part d’ombre de l’auteur est dans Requiem contrebalancée par un foisonnement d’idées et une richesse créative qui déborde à chaque page (et qui explique les chemins de traverses empruntés par une histoire qui ne cesse de s’étendre, mais qui s’en plaindra ?). Et c’est principalement ce point qui est magique dans cette série et qui m’amène sans arrière-pensée à monter à 5 étoiles.
Bien sûr, le travail d’Olivier Ledroit n’est pas étranger à cette impression d’émerveillement (euphémisme sachant qu’il est responsable d’au moins 50 % des trouvailles géniales de cet univers inversé). On peut même parler de symbiose entre les 2 auteurs (renforcée par une équipe éditoriale solide – Jacques Collin à la traduction et Anne Drano au lettrage - présente depuis le début).
Même si le style de dessin n’est pas le critère qui prime pour moi dans une BD, j’ai d’abord été épaté par le travail d’Olivier Ledroit, et ce sentiment s’est mué en admiration respectueuse depuis cette relecture (il est le Peter Jackson du neuvième art !). Tout m’impressionne désormais : les études de caractère minutieuses effectuées sur les personnages, l’incroyable bestiaire de créatures fantasmagoriques, les décors fourmillant de détails, les objets et diverses armes (les deux pages consacrées à l’épée ceinture du tome 8 vaut à elle seule l’achat de l’ouvrage), les nombreux effets panoramiques apportés par des cadrages originaux (mais toujours parfaitement lisibles) et l’association judicieuse de la palette de couleurs aux différentes castes peuplant Résurrection. Un travail de Titan qui mérite bien l’attente de nombreux mois entre chaque tome. Le dessinateur assume en toute clarté ses sources d’inspirations et hommages (art book à l’appui), en n'hésitant pas à puiser dans les autres médias que sont la peinture bien sûr, mais aussi le cinéma (on peut sans trop s’avancer citer la mise en scène de Sergio Leone, avec ses alternance de plan larges et de gros plans oculaires). Je ne m’étendrais pas plus sur le talent évident du bonhomme (nous possédons un diamant en France, il faut le crier haut et fort !), je citerais juste ce passage unique dans le tome 7, où pour accentuer l’importance d’une scène (la première régénération physique de Requiem), Ledroit oblige le lecteur à un acte physique, celui d’orienter une double page dans le sens vertical. Et quelle double page ! Pour rallonger la chute vertigineuse du héros, celle-ci a lieue selon une diagonale, se finissant par une renaissance par le siège radicalement iconoclaste (en une page se bouclant sur elle même). Bluffant !(*)
Enfin, cette BD qui pourrait avoir la lourdeur et la pesanteur inhérentes au genre romantico-gothique contemporain, ne se prend que rarement au sérieux et n’hésite jamais à glisser une touche d’humour décalée au milieu de cet enfer apocalyptique (le clin d’œil à "Il était une fois dans l’Ouest" du tome 8 et ses « manteaux » dans lesquels il y avait « cent culs », « cent culs » qui se sont fait « bottés »).
Alors en résumé, si pour vous une BD doit se lire en 10 minutes, sans efforts, et sans que les auteurs ne jouent trop rapidement avec les limites de votre imagination, alors passez votre chemin. Si vous trouvez le bleu Klein trop bleu, n’aimez pas les dessins trop fouillés et n’êtes rassurés que lorsqu’il y a 9 ou 12 cases par page, bien alignées et sans qu’aucune bulle ne déborde, alors passez aussi votre chemin.
Dans le cas contraire, prenez votre temps, et régalez-vous !
(*) J'ai appris récement (et pu constater de visu) grâce au site de Popi, que cette double page est en plus une démarcation de "l'enfer" de Jérome Bosh.
Pourquoi ce titre ???
Il est vraiment réducteur voire inadapté.
En effet cette BD regroupe 7 petites histoires relativement intelligentes et nullement vulgaires.
On dirait des contes de La Fontaine mais en version africaine.
Les morales sont étonnantes et pourtant si logiques. Ces contes ont pour contexte l'Afrique mais pourraient presque se dérouler dans n'importe quel pays car dans le fond ils sont universels.
Le dessin est agréable et efficace. Les couleurs sont bien choisies et mettent en valeur la partie graphique.
Les petites histoires (ou contes) ne sont pas toutes de qualité équivalente mais le niveau moyen est bon. Je n'ai été déçu par aucune d'elle.
C'est frais, dépaysant et brillant, j'en conseille vivement la lecture.
Ne vous focalisez pas sur le titre qui a dû faire passer pas mal de lecteurs à côté de cet opus.
J’ai beaucoup aimé ce livre. J’avais déjà lu Quartier lointain mais là, quand j'ai fini ce manga, je me suis sentie bizarre. Je sais de quoi je parle, je viens de le terminer. Un sentiment de bien être sans doute. Je ne connaissais pas encore il y a deux semaines et voilà que j'ai déjà lu quatre mangas de Jiro Taniguchi.
Je trouve les dessins très beaux et les idées étonnantes. Avant je n'aimais pas lire des BD en noir et blanc mais là, j'ai accroché. On s'accroche vraiment aux personnages. Parfois, il est vrai que les dialogues montrent une certaine réticence auprès des femmes comme dans Le Journal de mon père mais "un Ciel Radieux" est pour l'instant mon préféré. On comprend vite les sentiments des personnages. Il n'y a pas besoin de voir les personnages s'embrasser ou je ne sais quoi pour comprendre qu'ils s'aiment. Les textes et leurs attitudes dégagent tout ce qui est sous-entendu. Je ne donnerai pas la note maximale car, j'ai tout de même l'impression que le scénario s'emmêle un peu les pinceaux. On ne sait pas toujours qui parle avec la double conscience du personnage principal. Voilà c'est tout ce que je peux en dire. Je ne regrette pas l'achat et si ce n'était pas si cher, j'en achèterais plus.
Personnellement, Les Nombrils, c'est MA BD culte !
Je suis vraiment fan de Karine, Jenny et Vicky, le ton de cette BD est léger et je rigole facilement.
Apres, il est vrai qu'elle est destinée surtout à un secteur de lecteur : Les filles entre 11 et 16 ans je dirais. Ce qui n'empêche pas les autres de l'aimer quand même.
Le tome 1 est plutôt une suite de petites blagues et l'histoire n'y est pas encore vraiment installée. C'est dans le tome 3 qu'elle commence à devenir plus passionnante avec l'arrivée de nouveaux personnages et certains secrets dévoilés.
Et comme j'ai pu lire les premières pages du tome 4 (qui n'est pas encore sorti) je préviens que tout ceux qui ont adoré le tome 3 vont tomber fan du tome 4 ! ! !
Je préviens tout de même que c'est une BD de détente.
Avec un devise telle que "Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière", une BD telle que celle-ci ne pouvait que me plaire !
D'autant qu'à un scénario des plus original et absurde concocté par Joann Sfar, répond une mise en image d'Emmanuel Guibert des plus époustouflante ! C'est beau, léger, aérien ! Un vrai petit bijou emprunt de poésie, d'humour et d'absurde que n'aurait pas renié un Ionesco.
Alors si comme moi vous aimez vous faire surprendre, n'hésitez plus, cet OVNI de la BD est pour vous !
Poukram, j'avoue je suis sous le charme ! De cette série, mais bien sûr aussi sous celui de l'imprévisible, de la pétulante et plantureuse Nävis !
Car Morvan et Buchet ont su nous concocter une série qui tient la route en longueur (10 ans déjà que je suis "la petiote" depuis ses débuts !) et évoluer en parallèle de la vie trépidante de Nävis. 10 ans, 11 tomes : une cadence de parution aussi soutenue que les aventures de notre héroïne... au détriment de certains tomes il est vrai. Car si le niveau d'ensemble de la série est indéniablement très bon, certains épisodes sont en dessous, quand d'autres sortent carrément du lot. Mention spéciale pour ce qui me concerne à "Engrenages", "Q.H.I." et "Infiltrations", alors que "Nature humaine" et ''Retour de flammes'' m'ont largement déçu.
La force de cette série tient bien sûr à l'aura que dégage le personnage de Nävis. Un sale caractère, une certaine naïveté, une moralité qui lui est propre, un sens profond de la justice et de l'amitié, bref, un savant mélange bien dosé qui rend l'identification au personnage aisée. Ensuite le fil conducteur de la série lié à la quête d'autres représentants de l'espèce humaine, n'est in fine qu'un prétexte aux péripéties de notre héroïne. Car chaque tome peut se lire indépendamment, et aborde un sujet de fond particulier (terrorisme, nature humaine, place de la femme dans la société, etc.) qui fait souvent écho à notre actualité.
Enfin, la vraie réussite de ce personnage tient à son humanité : une fois dans l'espèce humaine, un doute permanent, et des erreurs parfois dramatiques qui la poursuivent tout au long de sa vie. Car en 10 ans, Nävis grandit et murit (quoique...:p), et cet aspect est aussi des plus intéressants à suivre !
Côté dessin, houawou ! la classe ! Buchet a vraiment su trouver un trait, un art de la composition et du découpage qui mettent les aventures de Nävis pleinement en valeur ! De l'originalité jusque dans les détails du quotidien qui rendent l'univers de Sillage pleinement cohérent, et enfin des couleurs qui collent parfaitement : en somme rien à redire !
Au final, "Sillage" nous donne un Space-Opera qui reste incontournable pour les amateurs du genre en SF, de par sa qualité graphique et la force de son personnage principal.
Une pure merveille ! Si vous aimez le métal et que vous n'avez pas peur de l'humour bien trash, alors jetez-vous dessus.
Imaginez :
Notre héros, Negishi, est passionné de pop Suédoise, fan d'Amélie Poulain (même dans la version japonaise du manga), et globalement dingue de tout ce qui est mièvre. Et bien notre pauvre héros s'est retrouvé, par on ne sait quelles circonstances, frontman d'un groupe de Death Metal satanique et décadent au sein duquel il joue le rôle de Krauser II, démon empereur de l'enfer. Habillé et maquillé dans un style qui n'est pas sans rappeler Kiss ou Seikima II (pour les connaisseurs), notre fan de pop se retrouve à vociférer des paroles à base de meurtre et de viol.
Tout l'intérêt du manga et la plupart des situations comiques viennent de la dualité Negishi/Krauser II, l'une des personnalités prenant le dessus sur l'autre à des moments pas toujours opportuns.
Alors oui, le langage est très cru, certaines situations aussi, mais ce manga ne s'adresse pas aux âmes sensibles et c'est ça qui est bon.
Ce manga fait un carton en ce moment au japon avec une série d'OAV et un film live déjà sorti, et ce n'est pas pour rien !
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Jacques le petit lézard géant
Pété de rire ! J'ai été proprement éclaté de rire à la lecture de cet album ! Je ne connaissais pas cette oeuvre de Libon pourtant prépubliée dans le magazine Spirou. Elle met en scène un gentil Godzilla miniature, Jacques, petit lézard qu'une mini-bombe atomique a transformé en lézard géant (un bon mètre de haut quand même), dressé sur ses papattes arrière, doué de raison et de la parole, et surtout doté d'un esprit sympathique, débonnaire et un peu naïf. Et ce gentil Jacques trouve bien chouette sa transformation parce que, comme ça, il va pouvoir aller dans le monde des humains pour essayer de se faire de nouveaux amis et si possible avoir un peu à manger parce qu'il voudrait bien un peu de foie de veau, c'est bon le foie de veau, presque aussi bon que les papillons. S'ensuivent une série d'histoires courtes plus ou moins suivies, toutes plus hilarantes et délirantes les unes que les autres où Jacques sera confronté à une gentille Mamie, des policiers scrupuleux, une secte satanique, un cirque de passage, un docteur, un scientifique expert es monstre du Loch Ness, une armée incognito, etc. L'humour est vraiment bon. Il se situe entre le burlesque et le non-sense, et il est solidement appuyé par le graphisme et la composition des cases. Les personnages volontairement ridicules et exorbités fonctionnent à la perfection. Les dialogues, écrits sur le ton de la discussion (ah bah oui quoi, Libon il écrit un peu comme il parle, c'est fou non ?), sont souvent les plus drôles. Le personnage de Jacques, notamment, est remarquable par son flegme et sa façon polie et douce de parler. Il apporte un vrai décalage avec le monde de fou dans lequel les humains semblent évoluer autour de lui. Certaines histoires m'ont un peu moins fait rire que d'autres, je dois l'admettre, mais les épisodes du rhume chez le docteur, de la description de la vie avec le monstre du Loch Ness dans son salon, et autres Mamie de Satan m'ont vraiment fait me secouer de rire. Cet album vaut clairement le détour pour les amateurs d'humour, un très bon cru ! Le second tome m'a un peu moins fait rire, c'est dommage. Mais Jacques reste toujours aussi attachant et plaisant à suivre. C'est une lecture divertissement que j'ai parcourue avec le sourire tout du long. Et il y a quand même dans ce deuxième album quelques passages qui m'ont fait rire.
Harald le Viking
Harald ?… son premier tome –« L’île de la brume »- fut une de mes premières BDs. Pensez bien si j’y tiens !.. Je l’aimais bien, ce grand et fier Viking qui me faisait vivre de palpitantes aventures « exotiques » et je me moquais de savoir qui le mettait en scène, qui le dessinait, si toutes ses aventures étaient basées sur la réalité historique. Harald ?… c’était la certitude de lire et de vivre quelque chose de palpitant où abordages, bagarres, combats et découvertes d’endroits perdus parsemaient les pages. Bien plus tard je me suis rendu compte que ce personnage était une des nombreuses créations des époux Funcken, lesquels ont donné de biens belles lettres de noblesse à la BD. Travaillant sur une documentation fournie, Harald recrée sous nos yeux ces rudes vikings et ces paysages des années 800. Même si le style graphique est moins « net » que dans d’autres séries ultérieures du couple, « Harald » fait déjà montre d’un trait réaliste net, bien lisible, mis au service de scénarios « forts » et attirants. La toute petite déception habituelle : la mise en page standardisée de quatre strips par planche. Mais c’étaient les « canons » de l’époque en matière de BD. Harald ?… c’est pas récent. C’est en 1956 qu’il débute sa carrière dans l’hebdo « Tintin ». Trois longues histoires et quelques récits complets le feront rapidement fort apprécier du lectorat. Il terminera sa carrière en 1967. Curieusement, après un premier album édité rapidement en 1958, il faudra attendre sa « fin » pour en voir deux autres édités. Et un dernier en 1980. Harald ?… une véritable épopée viking bien détaillée, bourrée d’action, et qui met en scène un personnage à part face à ses « frères barbares ». Un petit coup de cœur, mais un vrai quand même car c’était drôlement bien réalisé.
Tea Party
Je suis tombée sous le charme de ce joli conte à tel point que j'ai finalement fait l'acquisition du Le Chat du kimono que je vais d'ailleurs bientôt relire. Il faut bien l'avouer, graphiquement ce n'est pas ma tasse de thé, hum… non je n'ai pas fait exprès… ! Cela dit je dois apporter quelques précisions. Certaines planches, ainsi que la couverture sont de toute beauté et très détaillées… en un mot : enchanteresses ; et c'est peut-être ce que je reprocherais à l'auteure, de ne pas nous gratifier d'un bout à l'autre de cette œuvre - ainsi que de son premier opus - d'un dessin équivalent qui viendrait nous caresser les yeux à chaque instant. Le kimono et les scènes de narcolepsie ont eu droit ici à un traitement de faveur, l'ajout d'un rouge éclatant qui les rend explosives, presque palpables. Mais le grand secret de Tea Party et du Chat du Kimono, - puisqu'il faut aussi l'intégrer dans la critique étant la première partie de l'histoire - réside dans son incroyable inventivité. Elle nous mène sur une histoire rocambolesque où les intrigues s'entremêlent, avec de nombreux personnages tous très fouillés psychologiquement. La narration est fluide et à aucun moment on ne se sent perdu. Je suis ravie de m'être laissée mener par l'imagination débordante de Nancy Peña et d'avoir fait un voyage si merveilleux. Une bd féminine et tout en finesse. Que demander de plus, une suite peut-être ?
Requiem - Chevalier Vampire
Profitant de la sortie du tome 8, je me suis lancé dans une relecture intégrale de cette série, avec l’idée d’une critique pour Bdthèque à la clé, prévoyant à la louche et de mémoire, un petit 4 étoiles des familles, caractéristique d’une très bonne mais pas transcendante série. Et vlan, je me suis fait transcender (d'où le coup de coeur rétroactif). Car cette fois-ci, la lecture en continu m'a permis une immersion totale dans ce monument de gothique baroque. Avec cette vue d’ensemble, j’ai pu prendre conscience de certains points qui m’avaient échappés (et beaucoup de références mythologiques ou historiques me manquent encore), comme la structuration immuable de chaque tome : une ouverture en flash Back avec doubles regards croisés, des intrigues ou sous intrigues identifiables par leurs "couleurs" et la coupure finale au beau milieu d’une scène d’action intense. Je sais aussi désormais quels sont les tomes clés auxquels se référer pour bien comprendre l’univers monde de Requiem (en particulier le tome 4 qui fournit une cartographie de Résurrection, et qui établit clairement les enjeux et agendas de chacun). Et surtout, j'ai compris que pour apprécier cette BD pleinement, et en particulier le dessin de Ledroit, il faut du temps devant soi (il m’a fallu une dizaine de jours pour en arriver correctement à bout). Je n’ai jamais fait mystère ici de mon goût pour les œuvres de Pat Mills (au moins une quarantaine de séries collectionnées avec fébrilité depuis la traduction française de Slaìne en 1989), et avec des BD d’une telle qualité, cela n’est pas prêt de s’arrêter. Et pourtant, je devrais être lassé, car on retrouve dans Requiem des thèmes qu’il n’a jamais cessé d’exploiter depuis la création en 1977 du magazine de SF emblématique britannique 2000 AD (dont il a co-créé la star Judge Dredd). On retrouve donc pêle-mêle ses cibles habituelles que sont les communautés scientifiques, religieuses, militaires et policières, communautés dont il n’a de cesse de pointer les hypocrisies (heureusement souvent avec humour). On est aussi en terrain familier lorsqu’il s’agit d'assister à la confrontation entre des personnages savoureusement réincarnés et d’opposer fanatisme et paganisme ainsi qu’ordre et chaos (Sha, Nemesis). On peut d’ailleurs découvrir la version bêta de Résurrection (appartenant à un sous genre de SF de mondes inversés) dans les chroniques du Khaos de sa série les ABC Warriors (et beaucoup des principes de vie de nos vampires trouvent leur germe dans les traditions celtiques exposées dans Slaìne). Pat Mills est quelqu’un de visiblement obsessionnel, qui n’hésite jamais à se servir de ses scénarii comme exutoire à sa haine et son dégoût. Cela donne donc des œuvres souvent très violentes, librement et sexuellement explicites, voire même à la limite du dérangeant (ceux qui auront lu Le Fardeau de l’Homme Noir me comprendront peut être). Ses personnages se retrouvent donc logiquement à vomir des litanies de haines et égrener des chapelets d’insultes à longueur de page, avec un cynisme et une crudité qui en deviennent presque poétiques dans leur inélégance. Pat Mills est de ces artistes au style frontal, qui appellent un chat un chat sans détours ni métaphores, à l’instar d’un Paul Verhoeven pour le média cinématographique. Ce sont donc des gens rares. Cette part d’ombre de l’auteur est dans Requiem contrebalancée par un foisonnement d’idées et une richesse créative qui déborde à chaque page (et qui explique les chemins de traverses empruntés par une histoire qui ne cesse de s’étendre, mais qui s’en plaindra ?). Et c’est principalement ce point qui est magique dans cette série et qui m’amène sans arrière-pensée à monter à 5 étoiles. Bien sûr, le travail d’Olivier Ledroit n’est pas étranger à cette impression d’émerveillement (euphémisme sachant qu’il est responsable d’au moins 50 % des trouvailles géniales de cet univers inversé). On peut même parler de symbiose entre les 2 auteurs (renforcée par une équipe éditoriale solide – Jacques Collin à la traduction et Anne Drano au lettrage - présente depuis le début). Même si le style de dessin n’est pas le critère qui prime pour moi dans une BD, j’ai d’abord été épaté par le travail d’Olivier Ledroit, et ce sentiment s’est mué en admiration respectueuse depuis cette relecture (il est le Peter Jackson du neuvième art !). Tout m’impressionne désormais : les études de caractère minutieuses effectuées sur les personnages, l’incroyable bestiaire de créatures fantasmagoriques, les décors fourmillant de détails, les objets et diverses armes (les deux pages consacrées à l’épée ceinture du tome 8 vaut à elle seule l’achat de l’ouvrage), les nombreux effets panoramiques apportés par des cadrages originaux (mais toujours parfaitement lisibles) et l’association judicieuse de la palette de couleurs aux différentes castes peuplant Résurrection. Un travail de Titan qui mérite bien l’attente de nombreux mois entre chaque tome. Le dessinateur assume en toute clarté ses sources d’inspirations et hommages (art book à l’appui), en n'hésitant pas à puiser dans les autres médias que sont la peinture bien sûr, mais aussi le cinéma (on peut sans trop s’avancer citer la mise en scène de Sergio Leone, avec ses alternance de plan larges et de gros plans oculaires). Je ne m’étendrais pas plus sur le talent évident du bonhomme (nous possédons un diamant en France, il faut le crier haut et fort !), je citerais juste ce passage unique dans le tome 7, où pour accentuer l’importance d’une scène (la première régénération physique de Requiem), Ledroit oblige le lecteur à un acte physique, celui d’orienter une double page dans le sens vertical. Et quelle double page ! Pour rallonger la chute vertigineuse du héros, celle-ci a lieue selon une diagonale, se finissant par une renaissance par le siège radicalement iconoclaste (en une page se bouclant sur elle même). Bluffant !(*) Enfin, cette BD qui pourrait avoir la lourdeur et la pesanteur inhérentes au genre romantico-gothique contemporain, ne se prend que rarement au sérieux et n’hésite jamais à glisser une touche d’humour décalée au milieu de cet enfer apocalyptique (le clin d’œil à "Il était une fois dans l’Ouest" du tome 8 et ses « manteaux » dans lesquels il y avait « cent culs », « cent culs » qui se sont fait « bottés »). Alors en résumé, si pour vous une BD doit se lire en 10 minutes, sans efforts, et sans que les auteurs ne jouent trop rapidement avec les limites de votre imagination, alors passez votre chemin. Si vous trouvez le bleu Klein trop bleu, n’aimez pas les dessins trop fouillés et n’êtes rassurés que lorsqu’il y a 9 ou 12 cases par page, bien alignées et sans qu’aucune bulle ne déborde, alors passez aussi votre chemin. Dans le cas contraire, prenez votre temps, et régalez-vous ! (*) J'ai appris récement (et pu constater de visu) grâce au site de Popi, que cette double page est en plus une démarcation de "l'enfer" de Jérome Bosh.
Dieu qui pue, Dieu qui pète
Pourquoi ce titre ??? Il est vraiment réducteur voire inadapté. En effet cette BD regroupe 7 petites histoires relativement intelligentes et nullement vulgaires. On dirait des contes de La Fontaine mais en version africaine. Les morales sont étonnantes et pourtant si logiques. Ces contes ont pour contexte l'Afrique mais pourraient presque se dérouler dans n'importe quel pays car dans le fond ils sont universels. Le dessin est agréable et efficace. Les couleurs sont bien choisies et mettent en valeur la partie graphique. Les petites histoires (ou contes) ne sont pas toutes de qualité équivalente mais le niveau moyen est bon. Je n'ai été déçu par aucune d'elle. C'est frais, dépaysant et brillant, j'en conseille vivement la lecture. Ne vous focalisez pas sur le titre qui a dû faire passer pas mal de lecteurs à côté de cet opus.
Un ciel radieux
J’ai beaucoup aimé ce livre. J’avais déjà lu Quartier lointain mais là, quand j'ai fini ce manga, je me suis sentie bizarre. Je sais de quoi je parle, je viens de le terminer. Un sentiment de bien être sans doute. Je ne connaissais pas encore il y a deux semaines et voilà que j'ai déjà lu quatre mangas de Jiro Taniguchi. Je trouve les dessins très beaux et les idées étonnantes. Avant je n'aimais pas lire des BD en noir et blanc mais là, j'ai accroché. On s'accroche vraiment aux personnages. Parfois, il est vrai que les dialogues montrent une certaine réticence auprès des femmes comme dans Le Journal de mon père mais "un Ciel Radieux" est pour l'instant mon préféré. On comprend vite les sentiments des personnages. Il n'y a pas besoin de voir les personnages s'embrasser ou je ne sais quoi pour comprendre qu'ils s'aiment. Les textes et leurs attitudes dégagent tout ce qui est sous-entendu. Je ne donnerai pas la note maximale car, j'ai tout de même l'impression que le scénario s'emmêle un peu les pinceaux. On ne sait pas toujours qui parle avec la double conscience du personnage principal. Voilà c'est tout ce que je peux en dire. Je ne regrette pas l'achat et si ce n'était pas si cher, j'en achèterais plus.
Les Nombrils
Personnellement, Les Nombrils, c'est MA BD culte ! Je suis vraiment fan de Karine, Jenny et Vicky, le ton de cette BD est léger et je rigole facilement. Apres, il est vrai qu'elle est destinée surtout à un secteur de lecteur : Les filles entre 11 et 16 ans je dirais. Ce qui n'empêche pas les autres de l'aimer quand même. Le tome 1 est plutôt une suite de petites blagues et l'histoire n'y est pas encore vraiment installée. C'est dans le tome 3 qu'elle commence à devenir plus passionnante avec l'arrivée de nouveaux personnages et certains secrets dévoilés. Et comme j'ai pu lire les premières pages du tome 4 (qui n'est pas encore sorti) je préviens que tout ceux qui ont adoré le tome 3 vont tomber fan du tome 4 ! ! ! Je préviens tout de même que c'est une BD de détente.
La Fille du professeur
Avec un devise telle que "Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière", une BD telle que celle-ci ne pouvait que me plaire ! D'autant qu'à un scénario des plus original et absurde concocté par Joann Sfar, répond une mise en image d'Emmanuel Guibert des plus époustouflante ! C'est beau, léger, aérien ! Un vrai petit bijou emprunt de poésie, d'humour et d'absurde que n'aurait pas renié un Ionesco. Alors si comme moi vous aimez vous faire surprendre, n'hésitez plus, cet OVNI de la BD est pour vous !
Sillage
Poukram, j'avoue je suis sous le charme ! De cette série, mais bien sûr aussi sous celui de l'imprévisible, de la pétulante et plantureuse Nävis ! Car Morvan et Buchet ont su nous concocter une série qui tient la route en longueur (10 ans déjà que je suis "la petiote" depuis ses débuts !) et évoluer en parallèle de la vie trépidante de Nävis. 10 ans, 11 tomes : une cadence de parution aussi soutenue que les aventures de notre héroïne... au détriment de certains tomes il est vrai. Car si le niveau d'ensemble de la série est indéniablement très bon, certains épisodes sont en dessous, quand d'autres sortent carrément du lot. Mention spéciale pour ce qui me concerne à "Engrenages", "Q.H.I." et "Infiltrations", alors que "Nature humaine" et ''Retour de flammes'' m'ont largement déçu. La force de cette série tient bien sûr à l'aura que dégage le personnage de Nävis. Un sale caractère, une certaine naïveté, une moralité qui lui est propre, un sens profond de la justice et de l'amitié, bref, un savant mélange bien dosé qui rend l'identification au personnage aisée. Ensuite le fil conducteur de la série lié à la quête d'autres représentants de l'espèce humaine, n'est in fine qu'un prétexte aux péripéties de notre héroïne. Car chaque tome peut se lire indépendamment, et aborde un sujet de fond particulier (terrorisme, nature humaine, place de la femme dans la société, etc.) qui fait souvent écho à notre actualité. Enfin, la vraie réussite de ce personnage tient à son humanité : une fois dans l'espèce humaine, un doute permanent, et des erreurs parfois dramatiques qui la poursuivent tout au long de sa vie. Car en 10 ans, Nävis grandit et murit (quoique...:p), et cet aspect est aussi des plus intéressants à suivre ! Côté dessin, houawou ! la classe ! Buchet a vraiment su trouver un trait, un art de la composition et du découpage qui mettent les aventures de Nävis pleinement en valeur ! De l'originalité jusque dans les détails du quotidien qui rendent l'univers de Sillage pleinement cohérent, et enfin des couleurs qui collent parfaitement : en somme rien à redire ! Au final, "Sillage" nous donne un Space-Opera qui reste incontournable pour les amateurs du genre en SF, de par sa qualité graphique et la force de son personnage principal.
Detroit Metal City
Une pure merveille ! Si vous aimez le métal et que vous n'avez pas peur de l'humour bien trash, alors jetez-vous dessus. Imaginez : Notre héros, Negishi, est passionné de pop Suédoise, fan d'Amélie Poulain (même dans la version japonaise du manga), et globalement dingue de tout ce qui est mièvre. Et bien notre pauvre héros s'est retrouvé, par on ne sait quelles circonstances, frontman d'un groupe de Death Metal satanique et décadent au sein duquel il joue le rôle de Krauser II, démon empereur de l'enfer. Habillé et maquillé dans un style qui n'est pas sans rappeler Kiss ou Seikima II (pour les connaisseurs), notre fan de pop se retrouve à vociférer des paroles à base de meurtre et de viol. Tout l'intérêt du manga et la plupart des situations comiques viennent de la dualité Negishi/Krauser II, l'une des personnalités prenant le dessus sur l'autre à des moments pas toujours opportuns. Alors oui, le langage est très cru, certaines situations aussi, mais ce manga ne s'adresse pas aux âmes sensibles et c'est ça qui est bon. Ce manga fait un carton en ce moment au japon avec une série d'OAV et un film live déjà sorti, et ce n'est pas pour rien !