Habituellement, je déteste les mangas d'amour que je trouve gnan-gnan à souhait ! Mais celui-là est différent. La psychologie des personnages est vraiment bien traitée et, en plus, on en apprend plus sur le Japon ! (La scolarité, la recherche d'emploi, les hommages faits au proche disparus, etc.) Un vrai petit guide touristique sur le quotidien japonais.
Les personnages sont ambigus. Tantôt ils sont attachants et d'autres fois on a envie de les frapper, mais on ne les déteste jamais car finalement ce en sont que des humains. C'est ça que je trouve génial dans ce manga : les personnages ont des défauts et des qualités. Il n'y a pas de bon ou de méchant. Juste des hommes.
Mais la grande qualité de "Maison Ikkoku" est le réalisme dont fait preuve Rumiko Takahashi. Pas de sources maléfiques comme dans Ranma 1/2 ou de démons à la Inu yasha. C'est notre monde. On peut très bien trouver un Godai ou une Kyoko au coin de la rue. Ça fait du bien un peu de réel dans son oeuvre. C'est une bonne bouffée d'air frais.
Le meilleur de la série ! Le récit est long, mais Rabagliati nous passionne tout le long et on ne peut pas le laisser de côté tellement on est dedans. Je l'ai lu d'une traite. Chose qui ne m'arrive pas tous les jours et que peu d'auteurs peuvent faire.
Ça commence doucement avec Paul qui lâche l'école pour travailler dans une imprimerie anglophone. Un jour, il reçoit un coup de téléphone d'un copain à lui qui veut le faire moniteur de camp de vacances. Notre ami s'embarque dans cette aventure et c'est reparti pour d'autres moments de tendresse humaine.
Les personnages sont attachants et ont chacun un caractère qui leur est propre. Le récit qui serait ennuyant avec d'autres auteurs marche tout à fait ici. C'est pourtant un récit simple où il ne se passe pas grand chose. Enfin, pas grand chose. Paul et ses amis construisent le camp temporaire, Paul a de la difficulté avec des garçons turbulents, Paul a son premier amour, etc. L'auteur a le don pour rendre des choses simples passionnantes.
La petite fille aveugle est particulièrement réussie ainsi que la fin. Ah ! Cette fin ! J'avais presque le goût de pleurer tellement c'est bien écrit. Toute la tendresse de la série se retrouvait dans ces dernières pages.
On m'avait dit du plus grand bien de cet énorme pavé. C'est donc avec enthousiasme que je me suis procuré l'intégrale. J'ai été un peu déçu à ma première lecture. L'histoire traînait en longueur et certains passages m'avaient emmerdé comme ceux sur le comics de pirate.
Puis j'ai fini par relire ce comics et j'avais mieux apprécié et au fil des ans et des relecture je me rends compte à quel point cet oeuvre est génial. C'est selon moi la meilleur oeuvre d'Alan Moore et aussi l'une des meilleurs bandes dessinées de tous les temps. Le scénario est riche et complexe tout en se suivant bien (en tout cas je trouve que c'est plus facile à suivre que d'autres séries de Moore). Les personnages sont intéressants et le découpage est parfait. J'aime bien aussi les bonus en fin de chapitre.
J'ai lu plusieurs critiques n'aiment pas le dessin, mais moi j'aime bien le style de Gibbons. Au final, le seul truc que je n'apprécie toujours pas est l'histoire de pirate !
Ah Gil Jourdan ! J'empruntais souvent les intégrales à la bilbiothéque et j'adorais. Je les ai relus récemment et je découvre que ça me fait encore rire ! Mieux, je trouve que c'est meilleur que dans ma jeunesse. Je vois maintenant à quel point Tillieux était un génie.
Le dessin de Tillieux est ici à son apogée et il est un des meilleurs du vieux journal de Spirou. Les histoires sont prenantes, rigolotes, souvent originales et aussi Tillieux se renouvelait bien. Il n'y a pas un album dont l'histoire me semble trop proche d'un autre album. Il y a certes deux ou trois histoires courtes sans grand intérêt, mais globalement c'est excellent. J'adore le trio Gil Jourdan-Libellule-Crouton.
Je suis content que Dupuis réédite cette série. Elle le mérite amplement.
J'ai adoré cette BD pour son originalité et son graphisme atypique, elle retrace une page importante de l'histoire de l'île de la Réunion. Le ton y est mordant et sans concession ; ayant vécu sur cette île, j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver les différents lieux et ambiances dionysiennes qui sont assez fidèles à la réalité.
J'attends la suite avec impatience...
Un album curieux. Et on en a pour son argent.
L’histoire et le roman sont quasi mondialement connus et ont fait l’objet de diverses adaptations cinématographiques. Ici, l’éditeur Adonis propose l’album dans une série qui sera composée d’une cinquantaine de titres à la fin de la décennie. Et pour le prix (qui tourne autour de 15 Euro) vous avez : l’album + un dossier de 16 pages consacré à l’auteur + un CD-Rom contenant le texte original en numérique + une version audio en format MP3. Pas mal, non !?… De quoi VRAIMENT passer son temps ainsi qu’un bon moment.
L’album ?… 64 pages de bonne facture pour une histoire basée sur celle écrite par H.G. Wells. Lecture agréable pour une action qui se passe voici plus d’une centaine d’années et où le dessinateur s’est plu a recréer personnages, costumes et modus vivendi d’antan. Bon travail de recherche, de documentation qui m’a permis de me (re)plonger « en ce temps-là » sous un graphisme –un rien académique peut-être- bien rendu par une ligne réaliste claire, précise, nette.
Tout comme dans le roman, le lien de l’action est relié à un homme qui, empêtré dans cette véritable guerre, en essayant d’y survivre, est le fil conducteur de l’histoire. Un album « complet » qui relie la BD « sur papier » aux nouveaux médias. Pas mal fait.
Ici, point de super héros, juste des zombies partout et de pauvres gars qui essayent de s'en sortir. Ca commence exactement de la même manière que 28 jours plus tard : un gars se réveille d'un long coma seul dans un hôpital, et découvre ce qu'est devenue l'humanité pendant son sommeil (on ne sait toujours pas pourquoi, à l'heure actuelle). Après, c'est une course poursuite pour tenter de retrouver sa famille, de rencontres étonnantes, de pertes d'êtres chers, de couples qui se font et se défont, de gens qui s'engueulent, et de simple survie.
Comme souvent avec les histoires de zombies, il ne sont là que pour mettre en valeur les vivants (des morts en sursis, des morts-vivants comme ils se nomment eux-mêmes). Et le plus grand danger viendra évidemment de ces vivants et de leur folie.
Si le dessin est correct (sans plus), l'histoire à rebondissements est formidablement scénarisée. Du grand art.
Chaque bouquin est plutôt dense, et clairement pas à mettre entre toutes les mains.
Note : 4/5 + coup de coeur
Cette série est vraiment exceptionnelle. On fait connaissance, successivement, avec Nana Komatsu puis Nana Ôsaki. L'une est naïve, très superficielle, peu concernée par son avenir professionnel, fleur bleue et très maladroite avec les hommes ; l'autre, plus mure, moins gâtée par la vie, est déterminée à réaliser son rêve : devenir chanteuse professionnelle. Elles sont donc diamétralement opposées, et pourtant, une amitié très forte va naître entre elles, et le mystère de l'explication de cette amitié est l'une des raisons de la force et de l'intérêt de ce manga.
Autour d'elles, évoluent quelques seconds rôles qui vont prendre de l'épaisseur au fil des tomes et ainsi se révéler de plus en plus attachants (mention spéciale au très smart Yassan ;) ) et permettre à l'auteur de décliner toute la palette des sentiments (amour et amitié) dans leurs moindres nuances.
C'est frais, sans temps mort, on alterne le rire et les larmes, ça se lit donc très facilement et avec beaucoup de plaisir, tant il est aisé de s'attacher aux différents personnages. L'histoire est soutenue par des dialogues bien sentis et des apartés souvent pleins d'humour.
Le dessin est très plaisant lui aussi, les visages sont souvent d'une exquise finesse et transmettent avec subtilité les émotions des personnages, même si on a droit de temps à autre aux tics habituels du shojo (cœurs, bouches et yeux démesurés pour exprimer la colère ou la surprise, goutte de sueur, etc...). Les costumes des personnages féminins sont, quant à eux, particulièrement soignés, c'est un régal. Par contre l'aspect anorexique des personnages, déjà signalé par les autres avis, est assez pénible, mais c'est le seul vrai défaut de cette série à laquelle je suis devenue complètement accro :). En effet, déjà 13 tomes, mais j'éprouve toujours le même plaisir à retrouver les deux Nana ainsi que les membres de Blast et de Trapnest.
Ce qui constitue le pouvoir d'envoûtement de Nana c'est, je crois, le rythme que confère au récit, le grand nombre de tomes et le fait que l'auteur se donne ainsi tout le temps nécessaire pour nous dévoiler par petites touches les multiples facettes de la personnalité de chaque personnage, nous faire vivre son quotidien, pas si différent du nôtre, et ainsi, installer une cohérence, une épaisseur psychologique qui nous le rend criant de vraisemblance et terriblement touchant. Bref, Nana c'est comme la vie : il faudrait que jamais ça ne finisse.
Après lecture du tome 18 :
Après les tomes 14, 15 et 16 j’étais assez déçue par la tournure que prenait l’histoire. En effet, celle-ci s’enlise dans des déviations futiles et inintéressantes sur l’univers des fans pré pubères hystériques de Blast et la vie plan plan de Hachiko, devenue Mme Ichinose et essentiellement préoccupée de dépenser le fric gagné par son mari. J’étais donc à deux doigts de baisser ma note.
Heureusement, le tome 18 se concentre de nouveau sur le cœur de l’histoire, et donne l’occasion à chaque personnage de montrer une nouvelle facette de sa personnalité. Comme, par ailleurs, une certaine poésie traverse toute la série, et que le style graphique de Yazawa est toujours aussi fin et élégant (je lui pardonne volontiers sa tendance à abuser de photos retouchées pour certains décors) je maintiens ma note, et attends la suite avec impatience.
C'est à la faveur d'une réédition en intégrale que j'ai pu, enfin, découvrir cette série qui a tant fait parler d'elle.
Comment ai-je pu, au feuilletage il y a quelques années, décréter que ce n'était pas bon, visuellement raté ? Parce que là, je dois reconnaître que Christophe Bec a effectué un travail remarquable. Oublions les griefs concernant les reproductions de faciès d'acteurs connus, écartons l'aspect "statique" des postures des personnages, réfutons les couleurs sombres. Reconnaissons que certains visages ne sont pas très réussis, parfois pas reconnaissables d'une case à l'autre. Retournons l'aspect statique pour préciser que l'action se passe sous l'eau, ou sous terre, et que ces conditions entraînent une pression très forte. Les couleurs sombres sont elles aussi justifiées par ce cadre géographique, ou plutôt géologique. Moi j'ai pris mon pied en contemplant certaines pages, simples ou doubles, où Bec dévoile tout le gigantisme du Sanctuaire. Des façades cyclopéennes, des ambiances aussi réussies que dans Alien, une mise en scène plutôt réussie. Sur le plan graphique c'est une grande réussite. Un gag à envoyer à BoDoï : on nous montre une carte de l'Indonésie, alors que l'action se situe en Méditerranée, au large de la Syrie...
Quant au scénario, c'est une intrigue comme je les aime, amateur de fantastique que je suis. Là encore, l'ambiance est bien rendue, l'histoire monte crescendo, et plusieurs moments de "crise" ponctuent la narration. Un petit regret : la multiplication des personnages -malgré une ambiance de huis-clos- brouille un peu les cartes.
Bref, une grande réussite dans un style fantastique et paranoïaque, rarement égalée depuis.
Après la lecture des 2 premiers tomes.
La bonne surprise du moment découverte grâce à quelques avis positifs.
Le scénario est intelligent, les dialogues et les textes off très volumineux, la lecture demandant donc un minimum de temps.
Un peu dans le style de Largo Winch, mais bien plus adulte et réaliste. Le dessin colle parfaitement au récit avec un très fin et une colorisation classique.
C'est manichéen, il y a parfois quelques facilités scénaristiques, mais quelle efficacité !!!!
Vivement la suite.
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Maison Ikkoku - Juliette je t'aime
Habituellement, je déteste les mangas d'amour que je trouve gnan-gnan à souhait ! Mais celui-là est différent. La psychologie des personnages est vraiment bien traitée et, en plus, on en apprend plus sur le Japon ! (La scolarité, la recherche d'emploi, les hommages faits au proche disparus, etc.) Un vrai petit guide touristique sur le quotidien japonais. Les personnages sont ambigus. Tantôt ils sont attachants et d'autres fois on a envie de les frapper, mais on ne les déteste jamais car finalement ce en sont que des humains. C'est ça que je trouve génial dans ce manga : les personnages ont des défauts et des qualités. Il n'y a pas de bon ou de méchant. Juste des hommes. Mais la grande qualité de "Maison Ikkoku" est le réalisme dont fait preuve Rumiko Takahashi. Pas de sources maléfiques comme dans Ranma 1/2 ou de démons à la Inu yasha. C'est notre monde. On peut très bien trouver un Godai ou une Kyoko au coin de la rue. Ça fait du bien un peu de réel dans son oeuvre. C'est une bonne bouffée d'air frais.
Paul a un travail d'été
Le meilleur de la série ! Le récit est long, mais Rabagliati nous passionne tout le long et on ne peut pas le laisser de côté tellement on est dedans. Je l'ai lu d'une traite. Chose qui ne m'arrive pas tous les jours et que peu d'auteurs peuvent faire. Ça commence doucement avec Paul qui lâche l'école pour travailler dans une imprimerie anglophone. Un jour, il reçoit un coup de téléphone d'un copain à lui qui veut le faire moniteur de camp de vacances. Notre ami s'embarque dans cette aventure et c'est reparti pour d'autres moments de tendresse humaine. Les personnages sont attachants et ont chacun un caractère qui leur est propre. Le récit qui serait ennuyant avec d'autres auteurs marche tout à fait ici. C'est pourtant un récit simple où il ne se passe pas grand chose. Enfin, pas grand chose. Paul et ses amis construisent le camp temporaire, Paul a de la difficulté avec des garçons turbulents, Paul a son premier amour, etc. L'auteur a le don pour rendre des choses simples passionnantes. La petite fille aveugle est particulièrement réussie ainsi que la fin. Ah ! Cette fin ! J'avais presque le goût de pleurer tellement c'est bien écrit. Toute la tendresse de la série se retrouvait dans ces dernières pages.
Watchmen
On m'avait dit du plus grand bien de cet énorme pavé. C'est donc avec enthousiasme que je me suis procuré l'intégrale. J'ai été un peu déçu à ma première lecture. L'histoire traînait en longueur et certains passages m'avaient emmerdé comme ceux sur le comics de pirate. Puis j'ai fini par relire ce comics et j'avais mieux apprécié et au fil des ans et des relecture je me rends compte à quel point cet oeuvre est génial. C'est selon moi la meilleur oeuvre d'Alan Moore et aussi l'une des meilleurs bandes dessinées de tous les temps. Le scénario est riche et complexe tout en se suivant bien (en tout cas je trouve que c'est plus facile à suivre que d'autres séries de Moore). Les personnages sont intéressants et le découpage est parfait. J'aime bien aussi les bonus en fin de chapitre. J'ai lu plusieurs critiques n'aiment pas le dessin, mais moi j'aime bien le style de Gibbons. Au final, le seul truc que je n'apprécie toujours pas est l'histoire de pirate !
Gil Jourdan
Ah Gil Jourdan ! J'empruntais souvent les intégrales à la bilbiothéque et j'adorais. Je les ai relus récemment et je découvre que ça me fait encore rire ! Mieux, je trouve que c'est meilleur que dans ma jeunesse. Je vois maintenant à quel point Tillieux était un génie. Le dessin de Tillieux est ici à son apogée et il est un des meilleurs du vieux journal de Spirou. Les histoires sont prenantes, rigolotes, souvent originales et aussi Tillieux se renouvelait bien. Il n'y a pas un album dont l'histoire me semble trop proche d'un autre album. Il y a certes deux ou trois histoires courtes sans grand intérêt, mais globalement c'est excellent. J'adore le trio Gil Jourdan-Libellule-Crouton. Je suis content que Dupuis réédite cette série. Elle le mérite amplement.
La Grippe Coloniale
J'ai adoré cette BD pour son originalité et son graphisme atypique, elle retrace une page importante de l'histoire de l'île de la Réunion. Le ton y est mordant et sans concession ; ayant vécu sur cette île, j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver les différents lieux et ambiances dionysiennes qui sont assez fidèles à la réalité. J'attends la suite avec impatience...
La Guerre des Mondes (Zibel)
Un album curieux. Et on en a pour son argent. L’histoire et le roman sont quasi mondialement connus et ont fait l’objet de diverses adaptations cinématographiques. Ici, l’éditeur Adonis propose l’album dans une série qui sera composée d’une cinquantaine de titres à la fin de la décennie. Et pour le prix (qui tourne autour de 15 Euro) vous avez : l’album + un dossier de 16 pages consacré à l’auteur + un CD-Rom contenant le texte original en numérique + une version audio en format MP3. Pas mal, non !?… De quoi VRAIMENT passer son temps ainsi qu’un bon moment. L’album ?… 64 pages de bonne facture pour une histoire basée sur celle écrite par H.G. Wells. Lecture agréable pour une action qui se passe voici plus d’une centaine d’années et où le dessinateur s’est plu a recréer personnages, costumes et modus vivendi d’antan. Bon travail de recherche, de documentation qui m’a permis de me (re)plonger « en ce temps-là » sous un graphisme –un rien académique peut-être- bien rendu par une ligne réaliste claire, précise, nette. Tout comme dans le roman, le lien de l’action est relié à un homme qui, empêtré dans cette véritable guerre, en essayant d’y survivre, est le fil conducteur de l’histoire. Un album « complet » qui relie la BD « sur papier » aux nouveaux médias. Pas mal fait.
Walking Dead
Ici, point de super héros, juste des zombies partout et de pauvres gars qui essayent de s'en sortir. Ca commence exactement de la même manière que 28 jours plus tard : un gars se réveille d'un long coma seul dans un hôpital, et découvre ce qu'est devenue l'humanité pendant son sommeil (on ne sait toujours pas pourquoi, à l'heure actuelle). Après, c'est une course poursuite pour tenter de retrouver sa famille, de rencontres étonnantes, de pertes d'êtres chers, de couples qui se font et se défont, de gens qui s'engueulent, et de simple survie. Comme souvent avec les histoires de zombies, il ne sont là que pour mettre en valeur les vivants (des morts en sursis, des morts-vivants comme ils se nomment eux-mêmes). Et le plus grand danger viendra évidemment de ces vivants et de leur folie. Si le dessin est correct (sans plus), l'histoire à rebondissements est formidablement scénarisée. Du grand art. Chaque bouquin est plutôt dense, et clairement pas à mettre entre toutes les mains. Note : 4/5 + coup de coeur
Nana
Cette série est vraiment exceptionnelle. On fait connaissance, successivement, avec Nana Komatsu puis Nana Ôsaki. L'une est naïve, très superficielle, peu concernée par son avenir professionnel, fleur bleue et très maladroite avec les hommes ; l'autre, plus mure, moins gâtée par la vie, est déterminée à réaliser son rêve : devenir chanteuse professionnelle. Elles sont donc diamétralement opposées, et pourtant, une amitié très forte va naître entre elles, et le mystère de l'explication de cette amitié est l'une des raisons de la force et de l'intérêt de ce manga. Autour d'elles, évoluent quelques seconds rôles qui vont prendre de l'épaisseur au fil des tomes et ainsi se révéler de plus en plus attachants (mention spéciale au très smart Yassan ;) ) et permettre à l'auteur de décliner toute la palette des sentiments (amour et amitié) dans leurs moindres nuances. C'est frais, sans temps mort, on alterne le rire et les larmes, ça se lit donc très facilement et avec beaucoup de plaisir, tant il est aisé de s'attacher aux différents personnages. L'histoire est soutenue par des dialogues bien sentis et des apartés souvent pleins d'humour. Le dessin est très plaisant lui aussi, les visages sont souvent d'une exquise finesse et transmettent avec subtilité les émotions des personnages, même si on a droit de temps à autre aux tics habituels du shojo (cœurs, bouches et yeux démesurés pour exprimer la colère ou la surprise, goutte de sueur, etc...). Les costumes des personnages féminins sont, quant à eux, particulièrement soignés, c'est un régal. Par contre l'aspect anorexique des personnages, déjà signalé par les autres avis, est assez pénible, mais c'est le seul vrai défaut de cette série à laquelle je suis devenue complètement accro :). En effet, déjà 13 tomes, mais j'éprouve toujours le même plaisir à retrouver les deux Nana ainsi que les membres de Blast et de Trapnest. Ce qui constitue le pouvoir d'envoûtement de Nana c'est, je crois, le rythme que confère au récit, le grand nombre de tomes et le fait que l'auteur se donne ainsi tout le temps nécessaire pour nous dévoiler par petites touches les multiples facettes de la personnalité de chaque personnage, nous faire vivre son quotidien, pas si différent du nôtre, et ainsi, installer une cohérence, une épaisseur psychologique qui nous le rend criant de vraisemblance et terriblement touchant. Bref, Nana c'est comme la vie : il faudrait que jamais ça ne finisse. Après lecture du tome 18 : Après les tomes 14, 15 et 16 j’étais assez déçue par la tournure que prenait l’histoire. En effet, celle-ci s’enlise dans des déviations futiles et inintéressantes sur l’univers des fans pré pubères hystériques de Blast et la vie plan plan de Hachiko, devenue Mme Ichinose et essentiellement préoccupée de dépenser le fric gagné par son mari. J’étais donc à deux doigts de baisser ma note. Heureusement, le tome 18 se concentre de nouveau sur le cœur de l’histoire, et donne l’occasion à chaque personnage de montrer une nouvelle facette de sa personnalité. Comme, par ailleurs, une certaine poésie traverse toute la série, et que le style graphique de Yazawa est toujours aussi fin et élégant (je lui pardonne volontiers sa tendance à abuser de photos retouchées pour certains décors) je maintiens ma note, et attends la suite avec impatience.
Sanctuaire
C'est à la faveur d'une réédition en intégrale que j'ai pu, enfin, découvrir cette série qui a tant fait parler d'elle. Comment ai-je pu, au feuilletage il y a quelques années, décréter que ce n'était pas bon, visuellement raté ? Parce que là, je dois reconnaître que Christophe Bec a effectué un travail remarquable. Oublions les griefs concernant les reproductions de faciès d'acteurs connus, écartons l'aspect "statique" des postures des personnages, réfutons les couleurs sombres. Reconnaissons que certains visages ne sont pas très réussis, parfois pas reconnaissables d'une case à l'autre. Retournons l'aspect statique pour préciser que l'action se passe sous l'eau, ou sous terre, et que ces conditions entraînent une pression très forte. Les couleurs sombres sont elles aussi justifiées par ce cadre géographique, ou plutôt géologique. Moi j'ai pris mon pied en contemplant certaines pages, simples ou doubles, où Bec dévoile tout le gigantisme du Sanctuaire. Des façades cyclopéennes, des ambiances aussi réussies que dans Alien, une mise en scène plutôt réussie. Sur le plan graphique c'est une grande réussite. Un gag à envoyer à BoDoï : on nous montre une carte de l'Indonésie, alors que l'action se situe en Méditerranée, au large de la Syrie... Quant au scénario, c'est une intrigue comme je les aime, amateur de fantastique que je suis. Là encore, l'ambiance est bien rendue, l'histoire monte crescendo, et plusieurs moments de "crise" ponctuent la narration. Un petit regret : la multiplication des personnages -malgré une ambiance de huis-clos- brouille un peu les cartes. Bref, une grande réussite dans un style fantastique et paranoïaque, rarement égalée depuis.
Elysée République
Après la lecture des 2 premiers tomes. La bonne surprise du moment découverte grâce à quelques avis positifs. Le scénario est intelligent, les dialogues et les textes off très volumineux, la lecture demandant donc un minimum de temps. Un peu dans le style de Largo Winch, mais bien plus adulte et réaliste. Le dessin colle parfaitement au récit avec un très fin et une colorisation classique. C'est manichéen, il y a parfois quelques facilités scénaristiques, mais quelle efficacité !!!! Vivement la suite.