Eh bin moi, j’ai bien fait de ne pas avoir lu les avis sur « Shutter Island » ! Comme ça, j’ai découvert ce one-shot sans savoir ce qu’il en retourne.
Je me suis régalé en feuilletant « Shutter Island » !
Bien que je n’ai pas lu toutes les bédés dessinées par Christian De Metter, je crois que cette bd est sa meilleure réalisation jusqu’à ce jour.
Le récit se passe dans les années 50 et débute par l’arrivée de deux marshals à « Shutter island » où une jeune femme est portée disparue. Chose assez classique dans le monde des enquêtes policières me diriez-vous sauf que « Shutter island » est un centre psychiatrique hautement surveillé pour des sujets criminels… Nos deux marshals auront donc du pain sur la planche d’autant plus que les médecins ne semblent pas très coopératifs…
« Shutter Island » est une adaptation bd du roman du même nom de DennisLehane, elle inaugure la nouvelle collection « Rivages/noir » de Casterman qui a pour objectif de retranscrire les plus grandes œuvres littéraires du genre polar en bd.
Ne vous attendez pas à découvrir des scènes de poursuites, de combats et d’échanges de tirs en feuilletant « Shutter island » car c’est essentiellement un récit psychologique même si l’enquête engagée par les deux principaux personnages y sert de base.
Le dénouement m’est apparu très surprenant (les vingt dernières pages), je ne m’attendais pas du tout à cette chute que je trouve très réussie.
Ce qui frappant en lisant cette bd, c’est l’atmosphère tendue qui s’y dégage : un « hôpital prison », l’arrivée d’un ouragan, des protagonistes louches et n’inspirant confiance, une énigme qui apparaît dès le début de l’histoire, un passé troublant pour l’un des personnages… loin de me rebuter, cette ambiance m’a au contraire scotchée à la lecture de « Shutter island » car la narration m’est apparue impeccable et parce que l’intrigue de cette histoire est très intéressante.
Il faut dire aussi le dessin que Christian De Metter m’a semblé en parfaite adéquation avec ce scénario : sa mise en couleurs retransmet très bien l’atmosphère dans laquelle évolue les différents protagonistes. Son seul défaut est d’être, par moments, peu lisible au point qu’il m’est arrivé de ne pas reconnaître tout de suite les personnages.
Moi qui n’aime pas trop les récits policiers, j’ai pris beaucoup de plaisirs à lire « Shutter island ! J’y ai apprécié l’atmosphère lourde, la narration impeccable, le dessin de Christian De Metter qui retransmet bien cette ambiance (même si j’ai eu des difficultés à bien distinguer les différents personnages) et le dénouement que je trouve très surprenant.
« Shutter island » est désormais une des bds préférées dans le genre thriller/policier.
Note finale : 4,5/5
Si je devais commencer par la fin de mon avis, je vous dirais "Blacksad, j'adore ! Je suis fan !". Mais voilà, ce n'est pas aussi facile... :)
Alors, commençons par le début (oui ça paraît logique :)). J'ai découvert cette BD il y a à peu près deux ans, au début il était hors de question que je l'achète et encore moins que je la lise. Non pas que je n'apprécie pas le genre (polar), non pas que j'avais trop de série du même genre (je n'avais pas encore débuté ma collection de polar), tout simplement je ne supporte pas trop les dessins où les animaux prennent la place des humains. Ce style me rebute, voir même me fait peur...
Pourtant dans ma recherche mensuelle de BD pour ma collection je passais souvent devant sans céder à la tentation d'essayer... Au bout de deux ans, mon beau frère (qui possède une bien belle collection de BD), pendant une discussion sur le thème "Qu'elle BD possèdes tu?" me montre ces albums de Blacksad, il me montre ces figurines, et là je dois dire que les figurines sont réussies et même je les apprécie. De là je me dis pourquoi ne pas feuilleter quelques pages, et là c'est la claque, la vague qui déferle sur moi! Jamais je n'aurais pensé être conquis par ce type de représentation et pourtant là c'est totalement le cas.
Après cette étape, je m'achète le premier album et je suis sous le coup de ce polar (tellement que le lendemain, madame m'achète les deux autres tomes :)).
Comment cela était-il possible ?
Tout simplement, les personnages sont choisis avec grand soin, ils collent aux personnages humains qu'ils représentent. Les couleurs sont magnifiques, parfaitement dans le ton du polar et de l'histoire. C'est simple pour moi les trois albums méritent d'un point de vue graphique un 5/5.
Pour ce qui est de l'histoire, elle est bonne, mais inégale (malheureusement). Le premier tome se dévore très vite, l'intrigue est très (trop rapide), mais elle a le mérite de présenter le personnage et les seconds rôles, c'est pour moi une introduction à Blacksad. Le deuxième tome est quasiment parfait, l'intrigue et très bonne, les couleurs superbes, on croirait voir une chronique sur l'affrontement de deux clans aux États-Unis. Le troisième tome est bon, l'intrigue un peu différente, moins d'action, mais je l'ai apprécié lui aussi.
Pour ma part Blacksad est série culte aussi bien dans le genre polar, que dans le genre où les animaux prennent la place des humains.
J'espère sincèrement que le tome 4 sera encore meilleur, car là je suis devenu accroc, qui l'aurait cru (surtout pas moi).
Un coup de coeur et un achat que je conseille, pour les dessins et pour ceux qui aiment les polars.
:)
Hey ! Tou veu dou gato ???!!!
Tappes toi un tranche de Lucha Libre, t'auras la banane en prime !
Du DELIRE à l'état pure cette BD !
On part d'un format souple de ce qui fait presque penser à un magazine ou fanzine pour découvrir un contenu déjanté. Ou comment meltingpoter un humour potache qui ne se prend jamais au sérieux, à partir de super-héros super ringards et décallés en piochant autant dans le manga, le comics, et la BD classique. Forcément, le résultat est détonnant !
Car nos héros sont tous plus loufoques les uns que les autres. Affublés de tenues de catcheurs mexicains ils vont nous faire nous pisser de rire (et pas à la sauce Titeuf...) au travers de tribulations et de rencontres improbables (cette rencontre avec les frères Bogdanov !!!).
Bref, nos ring' d'aventuriers nés des cerveaux de toute une joyeuse bande d'auteurs qui mettent en planches leurs délires, sont servis par un dessin dynamique et coloré qui parfait cet univers. De plus, aux aventures récurrentes que nous proposent les differents tomes de la série, on trouve ou retrouve des planches de strips de héros bien délirants dans chacun, qui donne ce côté magazine à cette série.
Bref, amis du délire et de la bonne humeur, bonjour !
Je n'aime pas les histoires de la 2nde guerre mondiale. Trop de films, trop de jeux vidéo, trop de bds. J'aime encore moins les histoires d'avion et de pilote : culte du héros, inepties technico-idéalisantes et autres billevesées.
Oui mais voilà. J'ai été attiré par le dessin du Grand Duc. Je feuillette le tome 1 la première semaine, rapidement, entre deux. Je prends finalement le temps de lire quelques parties de l'histoire parce que le scénario me paraît bizarrement construit : ah oui, en fait, il y a les russes et les allemands et les auteurs racontent successivement l'histoire de chaque camp, qui est aussi, tiens tiens, celui d'une femme et d'un homme.
Et puis… Et puis passe une semaine et j'y pense, régulièrement, et l'envie d'en savoir un peu plus sur la destinée des deux protagonistes prend le pas sur ma répulsion première au genre. La semaine suivante, j'achète. Je connais déjà l'histoire : un homme, une femme, ça tombe amoureux ces bêtes-là. Surtout dans des camps opposés, genre Roméo et Juliette ou West Side Story (et consorts…)
Certains regrettent le côté archétype du soldat anti-nazi peu réaliste ? Il y avait pourtant un grand nombre d'allemands anti-nazi. D'autant que la justification apportée par le personnage (la croix gammée est un symbole politique, pas militaire) est très censée. D'autres pourraient regretter l'implication de femmes dans cette histoire. Insensé quand on sait que le camarade Staline avait intégré le combat (et surtout la chair à canon) féministe (un homme d'avant-garde ce Staline ! ;-)
Bref, on pourra regretter ce que l'on veut. Reste que :
1 - Le dessin est magnifique.
2 - Mais comment donc le scénariste va-t-il nous amener la confrontation entre les deux protagonistes, qui va _forcément_ devenir une histoire d'amour, j'en mets ma main à couper au feu !?
Bref, j'attends le tome 2 pour savoir. Ah oui, et j'ai acheté une histoire d'avion, c'est dingue ça !
Bafff !!!
Oui ça cogne dur ! Sauf que la claque qu'on se prend est due au concentré de talent que nous réserve Saverio Tenuta dans sa série "La Légende des nuées écarlates".
C'est beau tout d'abord ! Rien que les couvertures des 2 tomes parus sont déjà sublimes et plantent d'emblée le décor de ce qui nous attend. Et la suite est du même tenant. Même si le dessin est parfois inégal et que quelques imprécisions peuvent titiller la pupille de certains sourcilleux, l'ensemble l'emporte sur le détail, et capte toute notre attention. La couleur quant à elle est merveilleusement utilisée, avec une mention spéciale pour la gestion du rouge et du noir (mais avec un titre de série tel que celui-ci, le contraire eut été dommage !). Enfin, je trouve la composition des planches, leur découpage très efficaces, et totalement au service de l'histoire, notamment lors des scènes d'action.
Côté scénario, le titre de la série donne le ton, et le récit légendaire, très proche du conte s'impose. A partir de cette trame Saverio Tenuta, en bon marionnettiste, s'amuse à tirer les fils de son histoire. On se laisse alors bercer par cette histoire asiatique fantastico-médiévale qui nous conte le destin tragique d'un ronin amnésique. Rien de bien nouveau, je vous l'accorde, de ce côté là, mais les personnages qui vont composer notre canevas sont solides et attachants, et l'univers qu'ils habitent cohérent. Tout se tient, et les réponses aux questions égrenées dans le premier tome commencent doucement à germer avec ce second opus et nous tenir encore plus en haleine !
***additif après lecture des 2 derniers tomes***
Ma note reste inchangée et mon impression générale toujours aussi bonne. Cette série est vraiment à classer parmi mes série culte, même si le dernier tome n'apporte pas énormément à l'ensemble. Il reste toujours aussi magnifique graphiquement, mais au niveau de l'intrigue me fait plus penser à un épilogue.
Une série magnifique, pour peu que la couleur sang ne vous soit pas trop rébarbative.
Cette série est indéniablement culte dans l'histoire de la bande dessinée. C'est l'une des premières à m'avoir véritablement passionné et fait voyager dans des terres inconnues mais pourtant si proches de nous.
Leo réussit avec cette série à nous dépeindre un univers complexe tant géographiquement que politiquement mais parfaitement accessible. Dans les premières pages du premier album auquel certains reprocheront une certaine lenteur, Leo réussit en fait à nous immerger dans cet univers en quelques pages bien senties et une action rapidement présente, il nous emporte sur cette planète avec une aisance déconcertante.
Pourtant, si notre curiosité première est rassasiée, la porte est grande ouverte vers le mystère et l'inconnu. On sent que cette planète dispose de ressources énormes pour nous surprendre et nous émerveiller.
Leo, n'hésite pas à sortir des terrains battus en mélangeant habilement passion et violence dans leur extrémisme. Exemple rapidement accessible dans le premier tome : ce qui arrive au village et par là même à Marc et Kim est sans concession.
Tout au long des 5 albums, Leo joue habilement avec les personnages, en faisant intervenir de nouveaux à point nommé afin de relancer l'action, en faisant disparaître sans que l'on s'en aperçoive pour les relancer dans l'action avec justesse.
Tous les personnages ont une personnalité forte et prenante.
Les personnages sont tous parfaitement reconnaissables avec de vraies tronches. Le trait de Leo est loin d'être uniforme.
Malgré tous les groupes en présence, malgré la complexité du monde, malgré les chassés-croisés incessants, la lecture reste toujours fluide et plaisante. On saute d'une action à l'autre sans frémir. Leo a un talent pur pour découper son histoire et mettre tout cela en image.
Un story-board proche, à mon avis, de la perfection.
Le scénario aux multiples rebondissements ne nous laisse pas le temps de respirer.
Le background est lui aussi sympathique. Les personnages humains que nous croisons sont en fait les rescapés apparents d'une expédition terrestre d'exploration datant de plus d'un siècle !
Depuis, livrés à eux-mêmes, sans technologie ou si peu de reliquat, ils survivent dans un curieux mélange d'inculture et de croyances lointaines et de modernisme décalé.
La politique en place, dictatoriale, oblige les habitants de la planète à travailler et à aller de l'avant afin de ne pas attendre inutilement une éventuelle mission de sauvetage.
Le contraste entre les habitudes du village de Marc et la rudesse de la religion donne un joyeux rendu.
Ceci est magnifiquement mis en image avec une couleur directe superbe. La faune et la flore prennent vie devant nos yeux ébahis de manière créative, innovante, surtout à l'époque de la parution de cette série.
Pour autant, la relecture de cet album me montre qu'il n'a pas vieilli et qu'il reste dans le top des BDs d'anticipation de ce point de vue.
Car Leo ne cherche pas à nous embarquer dans un monde trop extrême où nos repères seraient dénaturés. Non, il réinvente habilement ce que nous connaissons dans un esprit tout à fait crédible.
Seul défaut, le dessin est trop statique. Ce qui est surprenant car je dirais qu'il ne manque pourtant pas de vie. En effet, Leo, utilise des poses inhabituelles afin de suggérer le mouvement.
A la lecture du tome 5 on peut se demander : fin de série ou fin de cycle ? Lorsque je l'ai lu il y a de nombreuses années, la première solution était la bonne, puisque Bételgeuse n'était pas encore publiée. Aujourd'hui cela est moins vrai et je comprends mieux la fin de cette série.
Cette fin d'ailleurs qui est un poil décevante puisque peut-être trop rapide et/ou trop happy end.
C'est dommage, car le reste de la série est un mélange d'action et d'émotion parfaitement géré.
Des révélations et de nouvelles questions à foison. La mantrisse, si nous en apprenons énormément plus à son sujet reste ainsi vraiment hors de notre compréhension. Les dernières phrases du dernier album nous font comprendre que plus est à venir dans la série/cycle suivant. Leo a déjà préparé la suite !
Voilà, ce ''cycle'' se termine dans un déchaînement d'évènements tous plus intrigants les uns que les autres.
C'est la première fois peut-être que je lis une série qui se termine avec plus de questions que de réponses !
A découvrir si ce n'est déjà fait !
Encore une petite bd pleine de charme d'Isabelle Dethan qui sait très bien raconter les histoires simples de la vie quotidienne. On suit avec tendresse la vie de tante Henriette, à laquelle on finit bien par pardonner sa grande radinerie au vu de sa vie pas très heureuse et de son grand âge. Une bd qui met en évidence certains petits travers des personnes âgées mais en nous les resservant avec humour. On sourit tout au long de cette lecture, les personnages sont tous très attachants, sauf peut-être oncle Alphonse, le mari de tante Henriette, nettement moins sympathique - quoique l'épisode de l'armoire vaille vraiment le détour.
Un joli petit recueil de souvenirs qui se lit un peu trop rapidement peut-être, mais qui nous rappelle que la vie passe vite et qu'il faut en profiter.
Ce superbe album est le fruit du travail d'Alcante, à qui l'on doit Pandora Box et de Fanny Montgermont, qui m'avait fait forte impression déjà, avec son diptyque Elle.
Littéralement happé par cette histoire de paternité tardive sur fond de maladie, j'ai été plus qu'ému à la fin de l'album, aussi ému qu'après Le Journal de mon père de Taniguchi ce qui n'est pas peu dire!
Cette chronique douce-amère, qui s'étend sur près de 80 pages, est bouleversante, touchante et je gage qu'elle plaira aussi bien aux hommes qu'aux femmes.
Le dessin de Fanny Montgermont est superbe (et je ne sais pas si cela est dû aux couleurs employées, mais je trouve qu'elle se rapproche du style de Lepage)
Malgré le sujet douloureux qui y est traité, ce one shot est une véritable respiration, une bouffée d'air dans la production actuelle.
Je l'ai acheté ce matin, et ne cesse de contempler les planches de Fanny Montgermont, planches parfois muettes voire peu bavardes mais qui dégagent quelque chose d'émouvant.
Encore une réussite pour la prestigieuse collection "Aire Libre" de Dupuis.
Cela faisait longtemps qu'une bd ne m'avait pas autant bouleversé.
Achetez ce livre, empruntez-le, volez-le, mais lisez ce chef-d'oeuvre !
J'ai dévoré les deux premiers tomes, on est immédiatement happé par cette histoire.
Il ne semblait pourtant pas facile d'être original et tout semblait avoir été déjà dit autour de ce personnage, et pourtant...
Le récit commence d'une manière surprenante par la mort de Holmes, ce qui entraînera son fidèle ami Watson et le jeune Wiggins à enquêter sur le passé de Holmes.
Des révélations sur les vices cachés de ce dernier, aux lourds secrets de famille qui semblent apparaître dans le 2ème tome, tout est fait pour nous immerger complètement dans cette enquête. Le scénario et le déroulement de l'intrigue sont une vraie réussite.
Les dessins et les couleurs bleus-gris sont du plus bel effet et retranscrivent parfaitement l'ambiance de l'époque. Cécil a vraiment un talent incroyable et un style caractéristique qui en font un de mes dessinateurs préférés.
Vivement la suite !
Voici donc ma petite découverte du mois !
Je pars en week-end et qui dit week-end dit BD dans le train, histoire de passer agréablement le temps....
Une chronique complète en 2 tomes.
Un rapide coup d'oeil sur le résumé : ce n'est pas vraiment l'enthousiasme. Mais voilà, mon choix doit être rapide (l'horaire SNCF est serré) et j'ai vraiment un coup de coeur pour le dessin qui me plait franchement. J'opte donc pour Ava !
Cette narration, malgré des bases de départ vues moultes fois (le plus souvent sans trace marquante d’originalité), "dégage" bien !
Un diptyque très positif, d'excellentes idées :
- Une héroïne vraiment sympathique, avec ses qualités, ses défauts, ses états d’âme, bref tout le côté "personnalité " est bien travaillé.
- De plus Ava s'avère ravissante et n'hésite pas à nous laisser entrevoir de temps en temps une partie de son anatomie, sans que cela soit gratuit, vulgaire ou provocant. Cette pudeur, relative, n'enlève rien à son charme, bien au contraire.
- Même "finition" pour les personnages secondaires finement définis ; avec parfois des côtés caricaturaux, mais vraisemblables dans et malgré leurs exagérations.
- Le scénario quoique classique est rondement mené et il offre même quelques originalités inédites. Dans ce genre j’ai rarement vu mieux, un sujet traité avec beaucoup de savoir faire.
De l’action, du suspens, de nombreux petits rebondissements bien trouvés : de quoi satisfaire les lecteurs exigeants.
Ce que j’espère ?
Revoir de nouveau cette Ava Dream qui ne montre pas ses seins à tout bout de champ, ne fait pas de karaté mais se sert de sa matière grise avec efficacité et maestria même si elle peut paraître, parfois, m'as-tu-vu, hautaine : cela fait partie de son caractère et crédibilise son personnage.
Selon les situations, Ava, comme tout un chacun, est parfois apeurée, à d'autres moments courageuse, souvent en demi-teinte.
Finalement Ava Dreeam est tout simplement humaine, et cela fait du bien !
(14.5/20)
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Shutter Island
Eh bin moi, j’ai bien fait de ne pas avoir lu les avis sur « Shutter Island » ! Comme ça, j’ai découvert ce one-shot sans savoir ce qu’il en retourne. Je me suis régalé en feuilletant « Shutter Island » ! Bien que je n’ai pas lu toutes les bédés dessinées par Christian De Metter, je crois que cette bd est sa meilleure réalisation jusqu’à ce jour. Le récit se passe dans les années 50 et débute par l’arrivée de deux marshals à « Shutter island » où une jeune femme est portée disparue. Chose assez classique dans le monde des enquêtes policières me diriez-vous sauf que « Shutter island » est un centre psychiatrique hautement surveillé pour des sujets criminels… Nos deux marshals auront donc du pain sur la planche d’autant plus que les médecins ne semblent pas très coopératifs… « Shutter Island » est une adaptation bd du roman du même nom de DennisLehane, elle inaugure la nouvelle collection « Rivages/noir » de Casterman qui a pour objectif de retranscrire les plus grandes œuvres littéraires du genre polar en bd. Ne vous attendez pas à découvrir des scènes de poursuites, de combats et d’échanges de tirs en feuilletant « Shutter island » car c’est essentiellement un récit psychologique même si l’enquête engagée par les deux principaux personnages y sert de base. Le dénouement m’est apparu très surprenant (les vingt dernières pages), je ne m’attendais pas du tout à cette chute que je trouve très réussie. Ce qui frappant en lisant cette bd, c’est l’atmosphère tendue qui s’y dégage : un « hôpital prison », l’arrivée d’un ouragan, des protagonistes louches et n’inspirant confiance, une énigme qui apparaît dès le début de l’histoire, un passé troublant pour l’un des personnages… loin de me rebuter, cette ambiance m’a au contraire scotchée à la lecture de « Shutter island » car la narration m’est apparue impeccable et parce que l’intrigue de cette histoire est très intéressante. Il faut dire aussi le dessin que Christian De Metter m’a semblé en parfaite adéquation avec ce scénario : sa mise en couleurs retransmet très bien l’atmosphère dans laquelle évolue les différents protagonistes. Son seul défaut est d’être, par moments, peu lisible au point qu’il m’est arrivé de ne pas reconnaître tout de suite les personnages. Moi qui n’aime pas trop les récits policiers, j’ai pris beaucoup de plaisirs à lire « Shutter island ! J’y ai apprécié l’atmosphère lourde, la narration impeccable, le dessin de Christian De Metter qui retransmet bien cette ambiance (même si j’ai eu des difficultés à bien distinguer les différents personnages) et le dénouement que je trouve très surprenant. « Shutter island » est désormais une des bds préférées dans le genre thriller/policier. Note finale : 4,5/5
Blacksad
Si je devais commencer par la fin de mon avis, je vous dirais "Blacksad, j'adore ! Je suis fan !". Mais voilà, ce n'est pas aussi facile... :) Alors, commençons par le début (oui ça paraît logique :)). J'ai découvert cette BD il y a à peu près deux ans, au début il était hors de question que je l'achète et encore moins que je la lise. Non pas que je n'apprécie pas le genre (polar), non pas que j'avais trop de série du même genre (je n'avais pas encore débuté ma collection de polar), tout simplement je ne supporte pas trop les dessins où les animaux prennent la place des humains. Ce style me rebute, voir même me fait peur... Pourtant dans ma recherche mensuelle de BD pour ma collection je passais souvent devant sans céder à la tentation d'essayer... Au bout de deux ans, mon beau frère (qui possède une bien belle collection de BD), pendant une discussion sur le thème "Qu'elle BD possèdes tu?" me montre ces albums de Blacksad, il me montre ces figurines, et là je dois dire que les figurines sont réussies et même je les apprécie. De là je me dis pourquoi ne pas feuilleter quelques pages, et là c'est la claque, la vague qui déferle sur moi! Jamais je n'aurais pensé être conquis par ce type de représentation et pourtant là c'est totalement le cas. Après cette étape, je m'achète le premier album et je suis sous le coup de ce polar (tellement que le lendemain, madame m'achète les deux autres tomes :)). Comment cela était-il possible ? Tout simplement, les personnages sont choisis avec grand soin, ils collent aux personnages humains qu'ils représentent. Les couleurs sont magnifiques, parfaitement dans le ton du polar et de l'histoire. C'est simple pour moi les trois albums méritent d'un point de vue graphique un 5/5. Pour ce qui est de l'histoire, elle est bonne, mais inégale (malheureusement). Le premier tome se dévore très vite, l'intrigue est très (trop rapide), mais elle a le mérite de présenter le personnage et les seconds rôles, c'est pour moi une introduction à Blacksad. Le deuxième tome est quasiment parfait, l'intrigue et très bonne, les couleurs superbes, on croirait voir une chronique sur l'affrontement de deux clans aux États-Unis. Le troisième tome est bon, l'intrigue un peu différente, moins d'action, mais je l'ai apprécié lui aussi. Pour ma part Blacksad est série culte aussi bien dans le genre polar, que dans le genre où les animaux prennent la place des humains. J'espère sincèrement que le tome 4 sera encore meilleur, car là je suis devenu accroc, qui l'aurait cru (surtout pas moi). Un coup de coeur et un achat que je conseille, pour les dessins et pour ceux qui aiment les polars. :)
Lucha Libre
Hey ! Tou veu dou gato ???!!! Tappes toi un tranche de Lucha Libre, t'auras la banane en prime ! Du DELIRE à l'état pure cette BD ! On part d'un format souple de ce qui fait presque penser à un magazine ou fanzine pour découvrir un contenu déjanté. Ou comment meltingpoter un humour potache qui ne se prend jamais au sérieux, à partir de super-héros super ringards et décallés en piochant autant dans le manga, le comics, et la BD classique. Forcément, le résultat est détonnant ! Car nos héros sont tous plus loufoques les uns que les autres. Affublés de tenues de catcheurs mexicains ils vont nous faire nous pisser de rire (et pas à la sauce Titeuf...) au travers de tribulations et de rencontres improbables (cette rencontre avec les frères Bogdanov !!!). Bref, nos ring' d'aventuriers nés des cerveaux de toute une joyeuse bande d'auteurs qui mettent en planches leurs délires, sont servis par un dessin dynamique et coloré qui parfait cet univers. De plus, aux aventures récurrentes que nous proposent les differents tomes de la série, on trouve ou retrouve des planches de strips de héros bien délirants dans chacun, qui donne ce côté magazine à cette série. Bref, amis du délire et de la bonne humeur, bonjour !
Le Grand Duc
Je n'aime pas les histoires de la 2nde guerre mondiale. Trop de films, trop de jeux vidéo, trop de bds. J'aime encore moins les histoires d'avion et de pilote : culte du héros, inepties technico-idéalisantes et autres billevesées. Oui mais voilà. J'ai été attiré par le dessin du Grand Duc. Je feuillette le tome 1 la première semaine, rapidement, entre deux. Je prends finalement le temps de lire quelques parties de l'histoire parce que le scénario me paraît bizarrement construit : ah oui, en fait, il y a les russes et les allemands et les auteurs racontent successivement l'histoire de chaque camp, qui est aussi, tiens tiens, celui d'une femme et d'un homme. Et puis… Et puis passe une semaine et j'y pense, régulièrement, et l'envie d'en savoir un peu plus sur la destinée des deux protagonistes prend le pas sur ma répulsion première au genre. La semaine suivante, j'achète. Je connais déjà l'histoire : un homme, une femme, ça tombe amoureux ces bêtes-là. Surtout dans des camps opposés, genre Roméo et Juliette ou West Side Story (et consorts…) Certains regrettent le côté archétype du soldat anti-nazi peu réaliste ? Il y avait pourtant un grand nombre d'allemands anti-nazi. D'autant que la justification apportée par le personnage (la croix gammée est un symbole politique, pas militaire) est très censée. D'autres pourraient regretter l'implication de femmes dans cette histoire. Insensé quand on sait que le camarade Staline avait intégré le combat (et surtout la chair à canon) féministe (un homme d'avant-garde ce Staline ! ;-) Bref, on pourra regretter ce que l'on veut. Reste que : 1 - Le dessin est magnifique. 2 - Mais comment donc le scénariste va-t-il nous amener la confrontation entre les deux protagonistes, qui va _forcément_ devenir une histoire d'amour, j'en mets ma main à couper au feu !? Bref, j'attends le tome 2 pour savoir. Ah oui, et j'ai acheté une histoire d'avion, c'est dingue ça !
La Légende des nuées écarlates
Bafff !!! Oui ça cogne dur ! Sauf que la claque qu'on se prend est due au concentré de talent que nous réserve Saverio Tenuta dans sa série "La Légende des nuées écarlates". C'est beau tout d'abord ! Rien que les couvertures des 2 tomes parus sont déjà sublimes et plantent d'emblée le décor de ce qui nous attend. Et la suite est du même tenant. Même si le dessin est parfois inégal et que quelques imprécisions peuvent titiller la pupille de certains sourcilleux, l'ensemble l'emporte sur le détail, et capte toute notre attention. La couleur quant à elle est merveilleusement utilisée, avec une mention spéciale pour la gestion du rouge et du noir (mais avec un titre de série tel que celui-ci, le contraire eut été dommage !). Enfin, je trouve la composition des planches, leur découpage très efficaces, et totalement au service de l'histoire, notamment lors des scènes d'action. Côté scénario, le titre de la série donne le ton, et le récit légendaire, très proche du conte s'impose. A partir de cette trame Saverio Tenuta, en bon marionnettiste, s'amuse à tirer les fils de son histoire. On se laisse alors bercer par cette histoire asiatique fantastico-médiévale qui nous conte le destin tragique d'un ronin amnésique. Rien de bien nouveau, je vous l'accorde, de ce côté là, mais les personnages qui vont composer notre canevas sont solides et attachants, et l'univers qu'ils habitent cohérent. Tout se tient, et les réponses aux questions égrenées dans le premier tome commencent doucement à germer avec ce second opus et nous tenir encore plus en haleine ! ***additif après lecture des 2 derniers tomes*** Ma note reste inchangée et mon impression générale toujours aussi bonne. Cette série est vraiment à classer parmi mes série culte, même si le dernier tome n'apporte pas énormément à l'ensemble. Il reste toujours aussi magnifique graphiquement, mais au niveau de l'intrigue me fait plus penser à un épilogue. Une série magnifique, pour peu que la couleur sang ne vous soit pas trop rébarbative.
Aldébaran
Cette série est indéniablement culte dans l'histoire de la bande dessinée. C'est l'une des premières à m'avoir véritablement passionné et fait voyager dans des terres inconnues mais pourtant si proches de nous. Leo réussit avec cette série à nous dépeindre un univers complexe tant géographiquement que politiquement mais parfaitement accessible. Dans les premières pages du premier album auquel certains reprocheront une certaine lenteur, Leo réussit en fait à nous immerger dans cet univers en quelques pages bien senties et une action rapidement présente, il nous emporte sur cette planète avec une aisance déconcertante. Pourtant, si notre curiosité première est rassasiée, la porte est grande ouverte vers le mystère et l'inconnu. On sent que cette planète dispose de ressources énormes pour nous surprendre et nous émerveiller. Leo, n'hésite pas à sortir des terrains battus en mélangeant habilement passion et violence dans leur extrémisme. Exemple rapidement accessible dans le premier tome : ce qui arrive au village et par là même à Marc et Kim est sans concession. Tout au long des 5 albums, Leo joue habilement avec les personnages, en faisant intervenir de nouveaux à point nommé afin de relancer l'action, en faisant disparaître sans que l'on s'en aperçoive pour les relancer dans l'action avec justesse. Tous les personnages ont une personnalité forte et prenante. Les personnages sont tous parfaitement reconnaissables avec de vraies tronches. Le trait de Leo est loin d'être uniforme. Malgré tous les groupes en présence, malgré la complexité du monde, malgré les chassés-croisés incessants, la lecture reste toujours fluide et plaisante. On saute d'une action à l'autre sans frémir. Leo a un talent pur pour découper son histoire et mettre tout cela en image. Un story-board proche, à mon avis, de la perfection. Le scénario aux multiples rebondissements ne nous laisse pas le temps de respirer. Le background est lui aussi sympathique. Les personnages humains que nous croisons sont en fait les rescapés apparents d'une expédition terrestre d'exploration datant de plus d'un siècle ! Depuis, livrés à eux-mêmes, sans technologie ou si peu de reliquat, ils survivent dans un curieux mélange d'inculture et de croyances lointaines et de modernisme décalé. La politique en place, dictatoriale, oblige les habitants de la planète à travailler et à aller de l'avant afin de ne pas attendre inutilement une éventuelle mission de sauvetage. Le contraste entre les habitudes du village de Marc et la rudesse de la religion donne un joyeux rendu. Ceci est magnifiquement mis en image avec une couleur directe superbe. La faune et la flore prennent vie devant nos yeux ébahis de manière créative, innovante, surtout à l'époque de la parution de cette série. Pour autant, la relecture de cet album me montre qu'il n'a pas vieilli et qu'il reste dans le top des BDs d'anticipation de ce point de vue. Car Leo ne cherche pas à nous embarquer dans un monde trop extrême où nos repères seraient dénaturés. Non, il réinvente habilement ce que nous connaissons dans un esprit tout à fait crédible. Seul défaut, le dessin est trop statique. Ce qui est surprenant car je dirais qu'il ne manque pourtant pas de vie. En effet, Leo, utilise des poses inhabituelles afin de suggérer le mouvement. A la lecture du tome 5 on peut se demander : fin de série ou fin de cycle ? Lorsque je l'ai lu il y a de nombreuses années, la première solution était la bonne, puisque Bételgeuse n'était pas encore publiée. Aujourd'hui cela est moins vrai et je comprends mieux la fin de cette série. Cette fin d'ailleurs qui est un poil décevante puisque peut-être trop rapide et/ou trop happy end. C'est dommage, car le reste de la série est un mélange d'action et d'émotion parfaitement géré. Des révélations et de nouvelles questions à foison. La mantrisse, si nous en apprenons énormément plus à son sujet reste ainsi vraiment hors de notre compréhension. Les dernières phrases du dernier album nous font comprendre que plus est à venir dans la série/cycle suivant. Leo a déjà préparé la suite ! Voilà, ce ''cycle'' se termine dans un déchaînement d'évènements tous plus intrigants les uns que les autres. C'est la première fois peut-être que je lis une série qui se termine avec plus de questions que de réponses ! A découvrir si ce n'est déjà fait !
Tante Henriette ou l'Eloge de l'Avarice
Encore une petite bd pleine de charme d'Isabelle Dethan qui sait très bien raconter les histoires simples de la vie quotidienne. On suit avec tendresse la vie de tante Henriette, à laquelle on finit bien par pardonner sa grande radinerie au vu de sa vie pas très heureuse et de son grand âge. Une bd qui met en évidence certains petits travers des personnes âgées mais en nous les resservant avec humour. On sourit tout au long de cette lecture, les personnages sont tous très attachants, sauf peut-être oncle Alphonse, le mari de tante Henriette, nettement moins sympathique - quoique l'épisode de l'armoire vaille vraiment le détour. Un joli petit recueil de souvenirs qui se lit un peu trop rapidement peut-être, mais qui nous rappelle que la vie passe vite et qu'il faut en profiter.
Quelques Jours Ensemble
Ce superbe album est le fruit du travail d'Alcante, à qui l'on doit Pandora Box et de Fanny Montgermont, qui m'avait fait forte impression déjà, avec son diptyque Elle. Littéralement happé par cette histoire de paternité tardive sur fond de maladie, j'ai été plus qu'ému à la fin de l'album, aussi ému qu'après Le Journal de mon père de Taniguchi ce qui n'est pas peu dire! Cette chronique douce-amère, qui s'étend sur près de 80 pages, est bouleversante, touchante et je gage qu'elle plaira aussi bien aux hommes qu'aux femmes. Le dessin de Fanny Montgermont est superbe (et je ne sais pas si cela est dû aux couleurs employées, mais je trouve qu'elle se rapproche du style de Lepage) Malgré le sujet douloureux qui y est traité, ce one shot est une véritable respiration, une bouffée d'air dans la production actuelle. Je l'ai acheté ce matin, et ne cesse de contempler les planches de Fanny Montgermont, planches parfois muettes voire peu bavardes mais qui dégagent quelque chose d'émouvant. Encore une réussite pour la prestigieuse collection "Aire Libre" de Dupuis. Cela faisait longtemps qu'une bd ne m'avait pas autant bouleversé. Achetez ce livre, empruntez-le, volez-le, mais lisez ce chef-d'oeuvre !
Holmes
J'ai dévoré les deux premiers tomes, on est immédiatement happé par cette histoire. Il ne semblait pourtant pas facile d'être original et tout semblait avoir été déjà dit autour de ce personnage, et pourtant... Le récit commence d'une manière surprenante par la mort de Holmes, ce qui entraînera son fidèle ami Watson et le jeune Wiggins à enquêter sur le passé de Holmes. Des révélations sur les vices cachés de ce dernier, aux lourds secrets de famille qui semblent apparaître dans le 2ème tome, tout est fait pour nous immerger complètement dans cette enquête. Le scénario et le déroulement de l'intrigue sont une vraie réussite. Les dessins et les couleurs bleus-gris sont du plus bel effet et retranscrivent parfaitement l'ambiance de l'époque. Cécil a vraiment un talent incroyable et un style caractéristique qui en font un de mes dessinateurs préférés. Vivement la suite !
Ava Dream
Voici donc ma petite découverte du mois ! Je pars en week-end et qui dit week-end dit BD dans le train, histoire de passer agréablement le temps.... Une chronique complète en 2 tomes. Un rapide coup d'oeil sur le résumé : ce n'est pas vraiment l'enthousiasme. Mais voilà, mon choix doit être rapide (l'horaire SNCF est serré) et j'ai vraiment un coup de coeur pour le dessin qui me plait franchement. J'opte donc pour Ava ! Cette narration, malgré des bases de départ vues moultes fois (le plus souvent sans trace marquante d’originalité), "dégage" bien ! Un diptyque très positif, d'excellentes idées : - Une héroïne vraiment sympathique, avec ses qualités, ses défauts, ses états d’âme, bref tout le côté "personnalité " est bien travaillé. - De plus Ava s'avère ravissante et n'hésite pas à nous laisser entrevoir de temps en temps une partie de son anatomie, sans que cela soit gratuit, vulgaire ou provocant. Cette pudeur, relative, n'enlève rien à son charme, bien au contraire. - Même "finition" pour les personnages secondaires finement définis ; avec parfois des côtés caricaturaux, mais vraisemblables dans et malgré leurs exagérations. - Le scénario quoique classique est rondement mené et il offre même quelques originalités inédites. Dans ce genre j’ai rarement vu mieux, un sujet traité avec beaucoup de savoir faire. De l’action, du suspens, de nombreux petits rebondissements bien trouvés : de quoi satisfaire les lecteurs exigeants. Ce que j’espère ? Revoir de nouveau cette Ava Dream qui ne montre pas ses seins à tout bout de champ, ne fait pas de karaté mais se sert de sa matière grise avec efficacité et maestria même si elle peut paraître, parfois, m'as-tu-vu, hautaine : cela fait partie de son caractère et crédibilise son personnage. Selon les situations, Ava, comme tout un chacun, est parfois apeurée, à d'autres moments courageuse, souvent en demi-teinte. Finalement Ava Dreeam est tout simplement humaine, et cela fait du bien ! (14.5/20)