Nous avons droit à un western très original au scénario de Desberg et au graphisme soigné de Marini. Cette association semble encore une fois très efficace pour notre plus grand bonheur !
Cette bd commence de manière un peu sordide par un double meurtre d’une cruauté sans nom. A noter également qu’il y a une sévère contradiction quant à l’emplacement de la maison où auront lieu ces crimes. Dans un plan, la maison semble isolée en pleine campagne. Puis dans l’autre, elle se situe dans une rue bien fréquentée. Un lecteur averti et soucieux du détail ne pourra être que dérouté. Qu’importe après tout cette faute géographique sans gravité car l’ensemble demeure d’un très bon acabit avec une intrigue qui nous passionne véritablement.
La quête du personnage central dans son enquête est très intéressante car il souhaite à tout prix connaître les raisons du meurtre de son épouse et de sa fille. Il se met à la recherche de la vérité car tout cela le ronge intérieurement. La part du psychologique occupe une place prééminente ce qui renforce la crédibilité de l’œuvre.
C’est une bd qui réserve un grand suspense multipliant quelques fois les fausses pistes et une révélation finale digne de ce nom. Le dessin et les couleurs de Marini sont excellents comme à son habitude (voir Le Scorpion des mêmes auteurs).
Le fait de présenter cette histoire en diptyque paraît tout à fait adapté. Bref, une BD impeccable sur les deux plans que sont le dessin et le scénario parfaitement maîtrisés. J'ai à la fois les deux volumes et la nouvelle version intégrale de cette BD extraordinaire : une de mes lubies de collectionneur en herbe !
Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.5/5
Avec un titre pareil, avec un tel résumé d'histoire et avec un tel personnage livide, insomniaque et tourmenté toutes les nuits par des monstres qui l'ont traumatisé, il y a de quoi imaginer un récit noir, glauque, un peu gothique, en tout cas difficilement convenable pour de jeunes enfants.
Il n'en est rien.
Et à l'inverse, c'est précisément le genre d'album que je ferais lire avec plaisir à mes enfants.
Tout d'abord, le graphisme est de toute beauté. Le trait est simple, lâché, d'inspiration légèrement manga. Les compositions et les angles de vue sont originaux et offrent une belle esthétique et un véritable dynamisme au récit. Et c'est surtout le travail de colorisation qui m'a plu. A la fois sombre et noire comme la nuit, avec des teintes inquiétantes, elle laisse pourtant s'échapper des planches une vraie chaleur et une vraie personnalité.
Le scénario est bon, prenant et doté d'une fin très réjouissante.
Il aborde les peurs du noir et de la nuit avec sérieux et sans ambages. Le jeune héros a vraiment peur, ce n'est pas une peur pour de rire, c'est un peur qui parlera à l'enfant inquiet de s'endormir dans le noir et en qui il saura se reconnaitre même s'il ne l'admet pas. Et comme dans tout bon récit jeunesse, ce héros va se rebeller et se décider à combattre ses peurs et à affronter les ombres, à broyer du noir au sens propre du terme... Mais là où ce scénario se démarque des histoires pour enfants classiques, c'est que rien n'indique que malgré sa résistance acharnée le jeune héros va gagner à la fin... du moins pas de la manière qu'il le croit.
N'ayez crainte, j'ai trouvé la fin vraiment mignonne, intelligente et très plaisante.
Bref, je me suis procuré un vrai moment de plaisir en lisant cette BD pour enfants et je vais m'empresser de la lire à mes enfants.
En cette fin d’année, cet album vient à point nommé. On imagine mal passer Noël sans son florilège de contes. Le plus connu est sans nul doute celui de "Scrooge" écrit par Charles Dickens il y a plus de 150 ans. Etonnant d’ailleurs qu’il n’ait pas fait l’objet d’une adaptation plus tôt tant ce conte s’y prête bien.
L’atmosphère de ce récit retranscrit fort bien celle dégagée par le conte original. On se retrouve ainsi plongé dans l’époque victorienne quelque part à Londres la veille de Noël chez Scrooge. Ce conte merveilleux est riche en émotions et présente la grande qualité de rester d’actualité. Son message est universel et . . . intemporel. Pour le dessin, une nouvelle venue : Estelle Meyrand. La galerie d’images suffira à vous convaincre de la qualité de son trait pastel qui est d’ailleurs fort proche des illustrations originelles de John Leech.
Une réussite, tout simplement . . . Un futur immanquable !
Avec "La bête" Chabouté nous plonge dans un monde de suspense duquel on ne peut ressortir sans connaître le fin mot de l'histoire. Le graphisme est assez beau avec un noir et blanc épuré et son grand format qui met en relief les personnages et leurs expressions, les grandes cases nous immergent immédiatement dans le récit.
Sur ce drame plane une gaieté insolente avec son humour percutant et ses répliques savoureuses, cette histoire est aussi noire que son dessin. La fin n'est pas surprenante en elle-même, ce qui est surprenant c'est de ne pas y avoir pensé et pourtant ce genre ce scénario a déjà été utilisé maintes fois.
A lire, quant à l'achat... le prix est un peu excessif.
Je ne vais pas déroger à la règle de faire un rapprochement entre Kaboul Disco de Nicolas Wild et les oeuvres de Guy Delisle.
En effet, on y trouve de l'autodérision, de l'humour, des situations du quotidien qui pourraient paraître banales si elles ne se déroulaient pas dans un contexte à des années lumières de notre quotidien, des anecdotes sur des expatriés qui ont des comportements hallucinants et assez décalés et un dessin en noir et blanc assez simple (encore que celui de Nicolas Wild soit plus détaillé) mais aussi très efficace.
Plus besoin d'images chocs du 20h ou d'avis d'experts en géopolitique sur l'Afghanistan car après la lecture du 2nd tome de Kaboul Disco, on arrive à mieux appréhender la situation de ce pays en guerre depuis des années. Le constat est bien amer et pessimiste : ce pays est ingérable et n'est pas prêt de retrouver la paix et de devenir une démocratie.
Une bd indispensable pour toute personne souhaitant connaître un peu mieux l'Afghanistan d'aujourd'hui.
Une BD très sympa, qui nous permet de relire avec toujours autant d'enthousiasme l'oeuvre phare d'Alexandre Dumas...
Ce que j'ai aimé par-dessus tout ? L'humour, distillé à forte dose, présent sur de nombreuses pages, parfois involontairement. C'est frais, c'est enlevé, c'est distrayant, bref, du pur divertissement ! Le dessin de Juncker, proche de celui de Brüno, nous propose de belles planches, très dynamiques, j'aime vraiment beaucoup !
J’ai hâte de lire d'autres BD du même auteur.
Note finale : 3,5/5.
Avec beaucoup d'humour et de simplicité, l'auteur nous montre les émotions d'une mère de deux enfants qui se retrouve soudain à sa place de petite fille et qui doit pourtant continuer à assurer. Assurer le quotidien, malgré les émotions qui la chavirent, continuer à faire rire les enfants, à aller au boulot, à se brosser les dents, toutes ces petites choses de son quotidien qui sont aussi ce qui peut-être la fait tenir.
Les visages des personnages sont presque défigurés par le trait peu flatteur du dessinateur, ce qui les rend encore plus humains. Une couleur toute simple : noir, blanc, gris, une touche de kaki par-ci par-là. Une belle maîtrise du dessin qui s'accorde très bien avec le scénario.
Les légendes des contrées oubliées est une série d'héroic fantasy vite devenue une référence dans le monde de la bande dessinée. Tout les bons libraires vont conseilleront cette oeuvre audacieuse! Je l'ai découverte 10 ans après sa sortie et ce fut pour moi comme une étonnante révélation.
Cela fait penser un peu à la fois au Le Grand Pouvoir du Chninkel et à La Quête de l'Oiseau du Temps mais la similitude s'estompe vite tant cette oeuvre paraît novatrice à bien des égards.
J’ai été d’emblée plongé dans ce monde étrange riche et détaillé à travers les yeux pas si vilains de l’anti-héros, un personnage d'une rare profondeur. J’ai adoré véritablement cette histoire magique. Le trait est particulier mais ne me déplaît pas au contraire ! Il est vrai que ces couleurs étranges un peu pastel ne sont pas franchement abordables au premier coup d'oeil. Il faut s'habituer à ce graphisme non conventionnel qui est extrêmement riche de détails.
Nous avons là de la vraie héroic fantasy de qualité avec un scénario efficace qui ne s’étire pas en une multitude de tomes mais seulement en une trilogie. Cela me rappelle étrangement le Seigneur des Anneaux de Tolkien.
C’est vraiment dommage que les auteurs n’aient pas poursuivi dans cette voie professionnelle par la suite car ils se sont lancés dans les « jeux de rôle », m’a indiqué mon libraire. Une série culte de l’héroic fantasy ! Indispensable car incontournable! :)
Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.5/5
Cela fait longtemps que je n'avais pas lu une histoire aussi prenante. Je ne connaissais pas les récits de Brubaker mais c'est déjà pour moi une référence du polar. La narration est très bien menée, c'est le genre d'histoire qui captive de la première page à la dernière. On retrouve des "gueules", des types pas toujours recommandables qui feraient peur à leur mère, des flics ripoux, des gangs et des braquages. Une tonne d'ingrédients qui font des recettes qui marchent bien dans cette série.
Dans le tome 2 on retrouve les mêmes quartiers, le rade sombre du coin avec son barman et d'autres personnages vus dans le premier tome, mais les histoires sont tout à fait indépendantes. Le scénariste assure une très bonne cohérence. Le tome 2 est du même niveau que le premier, d'où la hâte de lire encore des histoires aussi bien maîtrisées à l'avenir.
Le dessin et les cadrages, l'ambiance sombre, tout cela participe à l'immersion dans cet univers.
Série policière de tout premier plan, très recommandé aux amateurs.
Je viens de le lire, et oh my god !!!! Quelle claque, j'ai lu beaucoup de nouveautés ces derniers mois, et c'est la première qui me laisse sans voix !
Scénario terriblement efficace, de la première à la dernière page on est plongé dans le bouquin. Pas moyen de décrocher, il y a de nombreux rebondissements, c'est super fluide, bref que du bon. Un super scénario, accompagné d'un dessin et d'un découpage tout aussi fluide.
Bref, la grosse claque inattendue de l'année, la BD n'était pas sur ma liste d'achat mais je me suis laissé tenter et j'ai bien fait :)
Félicitation aux auteurs et continuez ainsi, c'est du bon boulot. Vivement le tome 2, je place déjà la série dans mes favorites :)
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L'Etoile du Désert
Nous avons droit à un western très original au scénario de Desberg et au graphisme soigné de Marini. Cette association semble encore une fois très efficace pour notre plus grand bonheur ! Cette bd commence de manière un peu sordide par un double meurtre d’une cruauté sans nom. A noter également qu’il y a une sévère contradiction quant à l’emplacement de la maison où auront lieu ces crimes. Dans un plan, la maison semble isolée en pleine campagne. Puis dans l’autre, elle se situe dans une rue bien fréquentée. Un lecteur averti et soucieux du détail ne pourra être que dérouté. Qu’importe après tout cette faute géographique sans gravité car l’ensemble demeure d’un très bon acabit avec une intrigue qui nous passionne véritablement. La quête du personnage central dans son enquête est très intéressante car il souhaite à tout prix connaître les raisons du meurtre de son épouse et de sa fille. Il se met à la recherche de la vérité car tout cela le ronge intérieurement. La part du psychologique occupe une place prééminente ce qui renforce la crédibilité de l’œuvre. C’est une bd qui réserve un grand suspense multipliant quelques fois les fausses pistes et une révélation finale digne de ce nom. Le dessin et les couleurs de Marini sont excellents comme à son habitude (voir Le Scorpion des mêmes auteurs). Le fait de présenter cette histoire en diptyque paraît tout à fait adapté. Bref, une BD impeccable sur les deux plans que sont le dessin et le scénario parfaitement maîtrisés. J'ai à la fois les deux volumes et la nouvelle version intégrale de cette BD extraordinaire : une de mes lubies de collectionneur en herbe ! Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.5/5
Aristide broie du noir
Avec un titre pareil, avec un tel résumé d'histoire et avec un tel personnage livide, insomniaque et tourmenté toutes les nuits par des monstres qui l'ont traumatisé, il y a de quoi imaginer un récit noir, glauque, un peu gothique, en tout cas difficilement convenable pour de jeunes enfants. Il n'en est rien. Et à l'inverse, c'est précisément le genre d'album que je ferais lire avec plaisir à mes enfants. Tout d'abord, le graphisme est de toute beauté. Le trait est simple, lâché, d'inspiration légèrement manga. Les compositions et les angles de vue sont originaux et offrent une belle esthétique et un véritable dynamisme au récit. Et c'est surtout le travail de colorisation qui m'a plu. A la fois sombre et noire comme la nuit, avec des teintes inquiétantes, elle laisse pourtant s'échapper des planches une vraie chaleur et une vraie personnalité. Le scénario est bon, prenant et doté d'une fin très réjouissante. Il aborde les peurs du noir et de la nuit avec sérieux et sans ambages. Le jeune héros a vraiment peur, ce n'est pas une peur pour de rire, c'est un peur qui parlera à l'enfant inquiet de s'endormir dans le noir et en qui il saura se reconnaitre même s'il ne l'admet pas. Et comme dans tout bon récit jeunesse, ce héros va se rebeller et se décider à combattre ses peurs et à affronter les ombres, à broyer du noir au sens propre du terme... Mais là où ce scénario se démarque des histoires pour enfants classiques, c'est que rien n'indique que malgré sa résistance acharnée le jeune héros va gagner à la fin... du moins pas de la manière qu'il le croit. N'ayez crainte, j'ai trouvé la fin vraiment mignonne, intelligente et très plaisante. Bref, je me suis procuré un vrai moment de plaisir en lisant cette BD pour enfants et je vais m'empresser de la lire à mes enfants.
Scrooge - Un chant de Noël
En cette fin d’année, cet album vient à point nommé. On imagine mal passer Noël sans son florilège de contes. Le plus connu est sans nul doute celui de "Scrooge" écrit par Charles Dickens il y a plus de 150 ans. Etonnant d’ailleurs qu’il n’ait pas fait l’objet d’une adaptation plus tôt tant ce conte s’y prête bien. L’atmosphère de ce récit retranscrit fort bien celle dégagée par le conte original. On se retrouve ainsi plongé dans l’époque victorienne quelque part à Londres la veille de Noël chez Scrooge. Ce conte merveilleux est riche en émotions et présente la grande qualité de rester d’actualité. Son message est universel et . . . intemporel. Pour le dessin, une nouvelle venue : Estelle Meyrand. La galerie d’images suffira à vous convaincre de la qualité de son trait pastel qui est d’ailleurs fort proche des illustrations originelles de John Leech. Une réussite, tout simplement . . . Un futur immanquable !
La Bête
Avec "La bête" Chabouté nous plonge dans un monde de suspense duquel on ne peut ressortir sans connaître le fin mot de l'histoire. Le graphisme est assez beau avec un noir et blanc épuré et son grand format qui met en relief les personnages et leurs expressions, les grandes cases nous immergent immédiatement dans le récit. Sur ce drame plane une gaieté insolente avec son humour percutant et ses répliques savoureuses, cette histoire est aussi noire que son dessin. La fin n'est pas surprenante en elle-même, ce qui est surprenant c'est de ne pas y avoir pensé et pourtant ce genre ce scénario a déjà été utilisé maintes fois. A lire, quant à l'achat... le prix est un peu excessif.
Kaboul Disco
Je ne vais pas déroger à la règle de faire un rapprochement entre Kaboul Disco de Nicolas Wild et les oeuvres de Guy Delisle. En effet, on y trouve de l'autodérision, de l'humour, des situations du quotidien qui pourraient paraître banales si elles ne se déroulaient pas dans un contexte à des années lumières de notre quotidien, des anecdotes sur des expatriés qui ont des comportements hallucinants et assez décalés et un dessin en noir et blanc assez simple (encore que celui de Nicolas Wild soit plus détaillé) mais aussi très efficace. Plus besoin d'images chocs du 20h ou d'avis d'experts en géopolitique sur l'Afghanistan car après la lecture du 2nd tome de Kaboul Disco, on arrive à mieux appréhender la situation de ce pays en guerre depuis des années. Le constat est bien amer et pessimiste : ce pays est ingérable et n'est pas prêt de retrouver la paix et de devenir une démocratie. Une bd indispensable pour toute personne souhaitant connaître un peu mieux l'Afghanistan d'aujourd'hui.
D'Artagnan, journal d'un cadet
Une BD très sympa, qui nous permet de relire avec toujours autant d'enthousiasme l'oeuvre phare d'Alexandre Dumas... Ce que j'ai aimé par-dessus tout ? L'humour, distillé à forte dose, présent sur de nombreuses pages, parfois involontairement. C'est frais, c'est enlevé, c'est distrayant, bref, du pur divertissement ! Le dessin de Juncker, proche de celui de Brüno, nous propose de belles planches, très dynamiques, j'aime vraiment beaucoup ! J’ai hâte de lire d'autres BD du même auteur. Note finale : 3,5/5.
L'Éléphant
Avec beaucoup d'humour et de simplicité, l'auteur nous montre les émotions d'une mère de deux enfants qui se retrouve soudain à sa place de petite fille et qui doit pourtant continuer à assurer. Assurer le quotidien, malgré les émotions qui la chavirent, continuer à faire rire les enfants, à aller au boulot, à se brosser les dents, toutes ces petites choses de son quotidien qui sont aussi ce qui peut-être la fait tenir. Les visages des personnages sont presque défigurés par le trait peu flatteur du dessinateur, ce qui les rend encore plus humains. Une couleur toute simple : noir, blanc, gris, une touche de kaki par-ci par-là. Une belle maîtrise du dessin qui s'accorde très bien avec le scénario.
Légendes des Contrées Oubliées
Les légendes des contrées oubliées est une série d'héroic fantasy vite devenue une référence dans le monde de la bande dessinée. Tout les bons libraires vont conseilleront cette oeuvre audacieuse! Je l'ai découverte 10 ans après sa sortie et ce fut pour moi comme une étonnante révélation. Cela fait penser un peu à la fois au Le Grand Pouvoir du Chninkel et à La Quête de l'Oiseau du Temps mais la similitude s'estompe vite tant cette oeuvre paraît novatrice à bien des égards. J’ai été d’emblée plongé dans ce monde étrange riche et détaillé à travers les yeux pas si vilains de l’anti-héros, un personnage d'une rare profondeur. J’ai adoré véritablement cette histoire magique. Le trait est particulier mais ne me déplaît pas au contraire ! Il est vrai que ces couleurs étranges un peu pastel ne sont pas franchement abordables au premier coup d'oeil. Il faut s'habituer à ce graphisme non conventionnel qui est extrêmement riche de détails. Nous avons là de la vraie héroic fantasy de qualité avec un scénario efficace qui ne s’étire pas en une multitude de tomes mais seulement en une trilogie. Cela me rappelle étrangement le Seigneur des Anneaux de Tolkien. C’est vraiment dommage que les auteurs n’aient pas poursuivi dans cette voie professionnelle par la suite car ils se sont lancés dans les « jeux de rôle », m’a indiqué mon libraire. Une série culte de l’héroic fantasy ! Indispensable car incontournable! :) Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.5/5
Criminal
Cela fait longtemps que je n'avais pas lu une histoire aussi prenante. Je ne connaissais pas les récits de Brubaker mais c'est déjà pour moi une référence du polar. La narration est très bien menée, c'est le genre d'histoire qui captive de la première page à la dernière. On retrouve des "gueules", des types pas toujours recommandables qui feraient peur à leur mère, des flics ripoux, des gangs et des braquages. Une tonne d'ingrédients qui font des recettes qui marchent bien dans cette série. Dans le tome 2 on retrouve les mêmes quartiers, le rade sombre du coin avec son barman et d'autres personnages vus dans le premier tome, mais les histoires sont tout à fait indépendantes. Le scénariste assure une très bonne cohérence. Le tome 2 est du même niveau que le premier, d'où la hâte de lire encore des histoires aussi bien maîtrisées à l'avenir. Le dessin et les cadrages, l'ambiance sombre, tout cela participe à l'immersion dans cet univers. Série policière de tout premier plan, très recommandé aux amateurs.
Jason Brice
Je viens de le lire, et oh my god !!!! Quelle claque, j'ai lu beaucoup de nouveautés ces derniers mois, et c'est la première qui me laisse sans voix ! Scénario terriblement efficace, de la première à la dernière page on est plongé dans le bouquin. Pas moyen de décrocher, il y a de nombreux rebondissements, c'est super fluide, bref que du bon. Un super scénario, accompagné d'un dessin et d'un découpage tout aussi fluide. Bref, la grosse claque inattendue de l'année, la BD n'était pas sur ma liste d'achat mais je me suis laissé tenter et j'ai bien fait :) Félicitation aux auteurs et continuez ainsi, c'est du bon boulot. Vivement le tome 2, je place déjà la série dans mes favorites :) Un dernier mot, ACHETEZ-LE, C'EST DE LA BOMBE ;)