BD culte, les histoires sont hilarantes avec des idées très originales de Watterson, comme Calvin se prenant pour un spationaute ou un dinosaure, voyageant dans le temps, etc...
Un petit hic seulement : une traduction très décevante en français des blagues originales de l'auteur, qui sont en anglais. Donc un conseil : lisez Calvin et Hobbes en anglais pour vraiment apprécier l'humour décalé de l'auteur.
Romain.
Il s'agit du célébrissime roman d'Alexandre Dumas, mis en images, et revisité sur certains points. Du moins, paraît-il, je n'ai jamais lu le dit roman, et ne connais de D'Artagnan et de ses amis mousquetaires que certaines des nombreuses adaptations cinématographiques.
L'histoire qui nous est contée présente un D'Artagnan peu sûr de lui et plutôt maladroit. Un peu l'antithèse du "héros" que l'on nous dépeint souvent. L'histoire en elle-même est plutôt (très) sombre, avec un humour cocasse très rafraîchissant par moment. Inhabituel, vraiment très bien fichu et prenant.
Le dessin, très simple dans sa forme, est très expressif. L'édition est de qualité (belle couverture cartonnée, pages épaisses), le format petit (17 x 25 cm), et l'oeuvre dense (comptez près de 2 heures, voire plus, pour lire le tout).
Au final, c'est cher (sans doute trop : 35 €, pour 264 petites pages), mais c'est très très bien.
Note : 4/5 + Coup de coeur.
Le « Maugré » ?… une BD dite « régionale »… mais quelle BD !… Une magnifique fresque de vengeances paysannes sur fond de superstitions qui s’abattent lorsque des gens se trouvent spoliés de leurs terres, ce en province de Hainaut ainsi qu’au Pays des Collines (en Belgique, non loin de Lille et Tourcoing).
Le « Maugré » ?.. c’est d’abord une rencontre ; celle de son auteur, en 1998, lors d’un festival BD. Surprenant, Guy Dedecker : une vraie « patte » qu’il met au service d’un graphisme noir et blanc de haute tenue. Son trait réaliste, haché, vif, « nerveux » fait la part belle à des contrastes dans une mise en page éclatée qui magnifie personnages, actions et décors « à l’ancienne ».
Le « Maugré » ?… C’est une sympathie innée envers cet auteur qui, comme tant d’autres, a du mal à vivre de son œuvre. Dedecker parcourt ainsi les festivals, réalise de magnifiques portraits, des affiches pour des manifestations culturelles ou festives. Un « mec » que je rencontre souvent et avec qui j’entretiens vraiment de bons rapports. Je me rappelle notre première rencontre. Je gérais mon stand, exposant des centaines de « vieux machins » dont de nombreux et anciens petits formats en noir et blanc. C’est ce que recherchait cet auteur, passionnés par cet effet de lumière dans une case que peut donner un bon encrage. Je lui en ai donné une petite caisse. En échange il m’a laissé prendre ce que je voulais dans ses planches originales qu’il avait mises en vente. Ben oui, faut bien vivre !… J’avoue avoir été gêné. C’est lui qui m’a poussé à prendre une dizaine de ces planches grand format, dont celle d’une couverture inédite, d’un encrage sur métal. J’en suis content… et fier. Certaines, encadrées, ornent toujours les murs d’un de mes bureaux.
Le « Maugré » ?.. c’est aussi un second tome jamais édité. Intitulé « Tallemant » il est paru, en épisodes, dans le « petit format » Kiwi édité chez Semic. Las, cet éditeur, voici peu d’années, a cessé abruptement ce type de parutions. Je possède quand même l’histoire « découpée » qui ne pourrait être éditée qu’à compte d’auteur. Le sera-t-elle un jour ?…je l’espère car c’est vraiment « bien foutu ».
Le « Maugré » ?… un thème décrit par Balzac et Maurice des Ombiaux. Une histoire qui fait penser à celle de Roméo et Juliette. Mais elle est ici très noire. Passionnant. Un de mes rares et vrais coups de cœur.
J'ai eu du mal à la trouver. Le tome 1 est épuisé et ne semble pas être reproduit par l'éditeur.
Je l'ai acheté sur les conseils d'un de ces nombreux hors série spécial BD qui sortent une fois par an et qui vous donnent l'état de la BD en général en dressant une liste de la bdthèque idéale.
Eh bien, je ne regrette pas cette achat et encore moins celui de "MW" car c'est tout simplement excellent.
Les dessins de Tezuka que je n'affectionne pas plus que cela sont vraiment très bons et le scénario vous tient en haleine pendant les trois tomes.
Eh bien merci MW, je vais m'empresser de découvrir le reste de l'oeuvre de Tezuka (ok sur ce point, j'ai un peu honte !)
Tout d'abord je dois dire que j'ai adoré. J'ai dévoré les 260 pages en 2 jours. Le récit est clair, fluide, agréable à lire. Il permet de se faire une bonne idée du livre d'Alexandre Dumas pour ceux qui ne l'ont pas lu (ce qui est mon cas). Bien que le récit soit inspiré d'un roman, ce dernier relate des événements historiques qui y sont rattachés (le siège de la Rochelle par Richelieu), ce qui cherche a donner un coté authentique à l'histoire, avec parfois des explications fantaisistes mais amusantes (l'assassinat de Buckingham, personnage qui a réellement existé, aurait été commandité par Milady).
Concernant plus la bande dessinée cette fois, j'aime beaucoup la manière de Juncker d'alterner son récit avec les flash-backs des différents personnages ou les réflexions personnelles de d'Artagnan, lesquelles sont toujours en noir et blanc (avec un dessin pur et superbe), ou chaque élément du dessin a sa place (par exemple la manière avec laquelle il associe chaque mousquetaire à une décoration et à un objet particuliers, relatifs à son caractère : dans la chambre de Porthos on voit des produits de grande valeur mal rangés, de la nourriture et une bourse d'or ; pour Athos une pièce noblement meublée, bien rangée, et un litre de vin ; pour Aramis, une pièce beaucoup plus sobre, avec une plume, un écritoire et une bible.)
La manière de raconter se veut détendue, misant plus sur les réflexions, les petites actions du quotidien, les interactions entre les personnages, que sur l'action pure. Elle est aussi souvent drôle (on sourit d'ailleurs beaucoup, notamment la chute de la première page) mais ne fait pas non plus dans la farce lourdingue : les gags, pour ne pas lasser, alternent entre un comique de situation, et un humour franchement gaulois, mais qui n'est jamais là pour lui seul... En effet, la technique fréquente de Juncker est d'associer une phrase avec une illustration, ou une situation qui démontre le contraire, où l'effet comique est toujours efficace. Certaines phrases bien trouvées, et surtout les mimiques exagérées des personnages dans certaines situations, enrichissent encore plus l'ensemble. Le récit comporte aussi ses passages, épiques (la défense du bastion en face de la Rochelle), stressants (la lutte contre Milady), ce qui n'en fait pas un ouvrage strictement comique. Le découpage est intelligent, permettant à l'auteur de faire passer ce qu'il veut (on ressent notamment cela dans l'apparition de Louis XIII, qui se veut progressive, majestueuse (la seule case de la bd à prendre une page entière), et renforcée par le texte redondant " le roi n'est qu'un homme" de d'Artagnan qui tente de s'en persuader). Enfin, chaque titre de partie, au mot unique, est illustré par le personnage qui le caractérise le plus, ce qui clarifie l'ensemble.
Le dessin est vraiment attachant, souvent rond, simpliste mais toujours beau, et la colorisation, même si informatisée (pour moi qui ne suis pas véritablement un grand admirateur de la technique), est bien adaptée dans le but de dédramatisation du héros que l'auteur semble s'être fixé. Bref, une grande maîtrise des techniques de la bande dessinée.
Au niveau des critiques (parce qu'il y en a toujours un peu), j'ai éprouvé parfois une certaine lassitude quant aux chevauchées interminables de d'Artagnan d'une ville à l'autre, et l'épisode des ferrets me semble beaucoup trop rapide, car à peine évoqué.
Néanmoins, le résultat final reste suffisamment satisfaisant pour la compter comme une des très bonnes surprises de cette année.
4/5, j’avais presque envie de mettre 5 (si seulement les notations à virgule étaient possibles...). [edit : Ah ben si en fait j'ai mis 5 ahah, le fanboyisme remonte-moyenne peut-être, ou pas]
Alors là je tombe un peu sur le derrière, je ne comprends vraiment pas la côte de cette série ici-bas, série que je viens de dévorer quasiment sans coupure (31 tomes pour l’instant) et qui fait maintenant partie de mes plus hautes références.
A priori, Beck n’était pas vraiment un manga fait pour moi. Le rock, voire généralement la culture musicale chantée est assez éloignée de mes principales préoccupations (même si je ne déteste pas). Je ne parle même pas de ma haine viscérale du show business. Pourtant, Beck m’a passionné, et a même attiré ma curiosité sur le sujet dont il traite. Non pas que je m'intéresse réellement à ce style de musique en elle-même, mais plus à la philosophie et au coté idéologique du rock, chose qui transparaît clairement à travers Beck. On sent une volonté de l'auteur de montrer du doigt ce qu'est devenu une grande partie de la production musicale mondiale aujourd'hui, et l'esprit que véhicule ce manga constitue l'essence même de l'esprit rock de l'âge d'or, des années 70-90. Car oui, même pour ceux qui ne sont à la base que peu sensibles au thème de ce manga, l’hommage qui y est rendu au rock, à chaque fois plus fort au fil des volumes, ne peut que toucher.
Mais Beck, c’est aussi un parcours initiatique d’un jeune béotien en la matière, l’épopée dure et éprouvante –mais essentielle- d’une galerie de personnages incroyablement réussie sur le chemin de la reconnaissance, aux relations réalistes et bien pensée. Beck, c’est une succession de scènes éminemment mythiques, liées à sont genre. Pour les fous qui trouvent que l’histoire se dégrade au fil des premiers volumes, je leur conseille vivement d’aller jusqu’aux tomes 10-11, où ne pas s’en prendre plein la tête relève de l’inhumain.
La question est : Beck a-t-il des défauts ? Oui beaucoup ! (ah ah)
A commencer par le style graphique, qui fait pour le coup office de repousse-lecteur, tout du moins dans les débuts (je suis plutôt exigeant dans ce domaine en général). Il faut donc s’habituer aux codes graphiques particuliers de l’auteur (en ce qui concerne les bouches par exemple), pour ensuite prendre son pied sans réserve, car en outre la mise en scène et les cadrages sont souvent excellents. Du coté des tares on peut aussi citer le relatif manque de crédibilité de certains évènements en rapport avec les "méchants", surtout vers la dernière partie, sans oublier une narration inconstante (à mon goût) de l’auteur au fil de l’histoire. A titre personnel, j’ai aussi été un peu exaspéré par le personnage principal au début du manga, au boulétisme plus que palpable (enfin parfois c’est drôle quand même^_^), même si je sais que ça ne rend que plus savoureuse son ascension par la suite (bien qu’il reste lui même, c’est très important et cela confirme le réalisme cité plus haut du traitement des personnages sur pas mal d’aspects).
Voilà, mais après tout qu’est-ce donc que ces misérables défauts eu égard à l’âme et à la profonde aura qui émane de ce manga ? Mon esprit d’impartialité me pousse à voir cette oeuvre sous tous ces aspects même les moins agréables, mais dans des cas comme celui-ci je ne cache pas que m’en tamponne joyeusement le coquillard, et le mot est faible, les qualités transcendent le reste.
C’est BEAU, touchant, et militant. Un must.
Ps : Un petit mot sur l’anime, qui comme vous vous en doutez à son importance. Musicalement, j’avais très peur qu’entendre les morceaux du groupe ne désacralise leurs performances, dont l’inaccessibilité faisait la beauté. Et bien force est de constater que j’ai plutôt eu tort et que le pari a été plus que gagné, car l’ost est petite réussite dont certains morceaux, tel Moon On The Water, laissent littéralement par terre. De même, il est à noter que l’anime a amélioré globalement le design des personnages en occultant quelque peu la patte de l’auteur (Maho est magnifique), en ne gardant que le meilleur.
Pourtant, j'ai largement préféré la version papier pour diverses et nombreuses raisons : Déjà, la mise en scène reste plus forte, les scènes encore plus marquantes. L’auteur est (légèrement) plus doué que les producteurs de l’anime sur ce plan là à mon sens. Aussi, même si j’apprécie l’ost, je reste attaché au coté inaccessible et irréel des morceaux du groupe. Et enfin la raison la plus importante, l'histoire ne s'arrête pas en plein milieu. L’anime se stoppe grosso modo à un peu plus d’une dizaine de tomes (26 épisodes), et ne semble pas laisser présager une suite du fait du contenu de la seconde moitié du dernier épisode.
Ca reste un anime à tester pour les fans de la série, car il a aussi une sacrée bonne réputation.
Un bon moment de rigolade en compagnie d'un couple bien sympathique !
L'auteur nous montre les aspects comiques de la vie à la campagne avec ses voisins un peu trop encombrants, les commères du village, la mamie qui se mêle de tout... Le ton est enjoué et on se marre vraiment tout du long. Pour une pause détente en fin de journée il n'y a rien de mieux.
Une des meilleure BD humoristique du moment.
J’adore "Garfield".
L’humour (presque) toujours marrant (bon des fois c’est nul, mais c’est le problème dans les strips).
Le dessin simple, voire minimaliste ne me dérange pas du tout, les couleurs sont superbes. Il n’y a presque jamais de répétition. Les thèmes abordés sont toujours les mêmes, ce qui est superbe car à chaque fois il n’y a pas de répétitions (et pourtant il peut y en avoir). Ca fait comme Gaston Lagaffe, les idées qui font plusieurs gags (lisez mon avis sur Gaston Lagaffe).
Top.
Comment faire son choix dans la flopée de nouveautés dont la plupart me laissent dubitatif ? Je déambulais donc d’humeur taciturne entre les rayons de la librairie quand je suis tombé sur ce petit bijou. Au vu du dessin à l’ancienne, j’ai d’abord cru à une réédition pour les connaisseurs nostalgiques du truc, et je crains un court instant d’être déçu (je précise aussi que la BD était rangée à proximité des intégrales de Mandrake, les Pionniers de l’espérance et d'autres rééditions…). Mais avec des dessins aussi réussis et une mise en scène qui n’avait pas l’air de faire son âge ça me semblait de plus en plus improbable. Bref, je n’avais jamais entendu parler des livres relatant les aventures du capitaine Alatriste, qui possède maintenant sa BD depuis 2005, traduite en français en 2008, et qui mérite vraiment d’être lue.
Le scénario très réaliste raconte l’histoire d’un ancien soldat devenu spadassin, mais qui n’a rien perdu de son panache. Vraiment très bon. Le dessin comme je l’ai dit est classique, bien détaillé, avec des expressions très bien rendues, en noir et blanc, avec des ombres fortes. On aime ou pas, moi j’adore et je pense que cet album sera une belle découverte pour pas mal de monde. Y aura t il un deuxième tome ? Je l’espère vraiment. J’ai regardé vite fait sur le net, il semble qu’il n’y ait pas de suite en espagnol pour le moment.
Croqué avec une tendresse palpable et une grande finesse teintée d’humour dans des strips d’un format tout en longueur dans lesquels Kek parvient en quelques situations, grâce à une intelligence scénaristique exceptionnelle, à nous émouvoir et nous faire rire en même temps.
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Calvin et Hobbes
BD culte, les histoires sont hilarantes avec des idées très originales de Watterson, comme Calvin se prenant pour un spationaute ou un dinosaure, voyageant dans le temps, etc... Un petit hic seulement : une traduction très décevante en français des blagues originales de l'auteur, qui sont en anglais. Donc un conseil : lisez Calvin et Hobbes en anglais pour vraiment apprécier l'humour décalé de l'auteur. Romain.
D'Artagnan, journal d'un cadet
Il s'agit du célébrissime roman d'Alexandre Dumas, mis en images, et revisité sur certains points. Du moins, paraît-il, je n'ai jamais lu le dit roman, et ne connais de D'Artagnan et de ses amis mousquetaires que certaines des nombreuses adaptations cinématographiques. L'histoire qui nous est contée présente un D'Artagnan peu sûr de lui et plutôt maladroit. Un peu l'antithèse du "héros" que l'on nous dépeint souvent. L'histoire en elle-même est plutôt (très) sombre, avec un humour cocasse très rafraîchissant par moment. Inhabituel, vraiment très bien fichu et prenant. Le dessin, très simple dans sa forme, est très expressif. L'édition est de qualité (belle couverture cartonnée, pages épaisses), le format petit (17 x 25 cm), et l'oeuvre dense (comptez près de 2 heures, voire plus, pour lire le tout). Au final, c'est cher (sans doute trop : 35 €, pour 264 petites pages), mais c'est très très bien. Note : 4/5 + Coup de coeur.
Le Maugré
Le « Maugré » ?… une BD dite « régionale »… mais quelle BD !… Une magnifique fresque de vengeances paysannes sur fond de superstitions qui s’abattent lorsque des gens se trouvent spoliés de leurs terres, ce en province de Hainaut ainsi qu’au Pays des Collines (en Belgique, non loin de Lille et Tourcoing). Le « Maugré » ?.. c’est d’abord une rencontre ; celle de son auteur, en 1998, lors d’un festival BD. Surprenant, Guy Dedecker : une vraie « patte » qu’il met au service d’un graphisme noir et blanc de haute tenue. Son trait réaliste, haché, vif, « nerveux » fait la part belle à des contrastes dans une mise en page éclatée qui magnifie personnages, actions et décors « à l’ancienne ». Le « Maugré » ?… C’est une sympathie innée envers cet auteur qui, comme tant d’autres, a du mal à vivre de son œuvre. Dedecker parcourt ainsi les festivals, réalise de magnifiques portraits, des affiches pour des manifestations culturelles ou festives. Un « mec » que je rencontre souvent et avec qui j’entretiens vraiment de bons rapports. Je me rappelle notre première rencontre. Je gérais mon stand, exposant des centaines de « vieux machins » dont de nombreux et anciens petits formats en noir et blanc. C’est ce que recherchait cet auteur, passionnés par cet effet de lumière dans une case que peut donner un bon encrage. Je lui en ai donné une petite caisse. En échange il m’a laissé prendre ce que je voulais dans ses planches originales qu’il avait mises en vente. Ben oui, faut bien vivre !… J’avoue avoir été gêné. C’est lui qui m’a poussé à prendre une dizaine de ces planches grand format, dont celle d’une couverture inédite, d’un encrage sur métal. J’en suis content… et fier. Certaines, encadrées, ornent toujours les murs d’un de mes bureaux. Le « Maugré » ?.. c’est aussi un second tome jamais édité. Intitulé « Tallemant » il est paru, en épisodes, dans le « petit format » Kiwi édité chez Semic. Las, cet éditeur, voici peu d’années, a cessé abruptement ce type de parutions. Je possède quand même l’histoire « découpée » qui ne pourrait être éditée qu’à compte d’auteur. Le sera-t-elle un jour ?…je l’espère car c’est vraiment « bien foutu ». Le « Maugré » ?… un thème décrit par Balzac et Maurice des Ombiaux. Une histoire qui fait penser à celle de Roméo et Juliette. Mais elle est ici très noire. Passionnant. Un de mes rares et vrais coups de cœur.
MW
J'ai eu du mal à la trouver. Le tome 1 est épuisé et ne semble pas être reproduit par l'éditeur. Je l'ai acheté sur les conseils d'un de ces nombreux hors série spécial BD qui sortent une fois par an et qui vous donnent l'état de la BD en général en dressant une liste de la bdthèque idéale. Eh bien, je ne regrette pas cette achat et encore moins celui de "MW" car c'est tout simplement excellent. Les dessins de Tezuka que je n'affectionne pas plus que cela sont vraiment très bons et le scénario vous tient en haleine pendant les trois tomes. Eh bien merci MW, je vais m'empresser de découvrir le reste de l'oeuvre de Tezuka (ok sur ce point, j'ai un peu honte !)
D'Artagnan, journal d'un cadet
Tout d'abord je dois dire que j'ai adoré. J'ai dévoré les 260 pages en 2 jours. Le récit est clair, fluide, agréable à lire. Il permet de se faire une bonne idée du livre d'Alexandre Dumas pour ceux qui ne l'ont pas lu (ce qui est mon cas). Bien que le récit soit inspiré d'un roman, ce dernier relate des événements historiques qui y sont rattachés (le siège de la Rochelle par Richelieu), ce qui cherche a donner un coté authentique à l'histoire, avec parfois des explications fantaisistes mais amusantes (l'assassinat de Buckingham, personnage qui a réellement existé, aurait été commandité par Milady). Concernant plus la bande dessinée cette fois, j'aime beaucoup la manière de Juncker d'alterner son récit avec les flash-backs des différents personnages ou les réflexions personnelles de d'Artagnan, lesquelles sont toujours en noir et blanc (avec un dessin pur et superbe), ou chaque élément du dessin a sa place (par exemple la manière avec laquelle il associe chaque mousquetaire à une décoration et à un objet particuliers, relatifs à son caractère : dans la chambre de Porthos on voit des produits de grande valeur mal rangés, de la nourriture et une bourse d'or ; pour Athos une pièce noblement meublée, bien rangée, et un litre de vin ; pour Aramis, une pièce beaucoup plus sobre, avec une plume, un écritoire et une bible.) La manière de raconter se veut détendue, misant plus sur les réflexions, les petites actions du quotidien, les interactions entre les personnages, que sur l'action pure. Elle est aussi souvent drôle (on sourit d'ailleurs beaucoup, notamment la chute de la première page) mais ne fait pas non plus dans la farce lourdingue : les gags, pour ne pas lasser, alternent entre un comique de situation, et un humour franchement gaulois, mais qui n'est jamais là pour lui seul... En effet, la technique fréquente de Juncker est d'associer une phrase avec une illustration, ou une situation qui démontre le contraire, où l'effet comique est toujours efficace. Certaines phrases bien trouvées, et surtout les mimiques exagérées des personnages dans certaines situations, enrichissent encore plus l'ensemble. Le récit comporte aussi ses passages, épiques (la défense du bastion en face de la Rochelle), stressants (la lutte contre Milady), ce qui n'en fait pas un ouvrage strictement comique. Le découpage est intelligent, permettant à l'auteur de faire passer ce qu'il veut (on ressent notamment cela dans l'apparition de Louis XIII, qui se veut progressive, majestueuse (la seule case de la bd à prendre une page entière), et renforcée par le texte redondant " le roi n'est qu'un homme" de d'Artagnan qui tente de s'en persuader). Enfin, chaque titre de partie, au mot unique, est illustré par le personnage qui le caractérise le plus, ce qui clarifie l'ensemble. Le dessin est vraiment attachant, souvent rond, simpliste mais toujours beau, et la colorisation, même si informatisée (pour moi qui ne suis pas véritablement un grand admirateur de la technique), est bien adaptée dans le but de dédramatisation du héros que l'auteur semble s'être fixé. Bref, une grande maîtrise des techniques de la bande dessinée. Au niveau des critiques (parce qu'il y en a toujours un peu), j'ai éprouvé parfois une certaine lassitude quant aux chevauchées interminables de d'Artagnan d'une ville à l'autre, et l'épisode des ferrets me semble beaucoup trop rapide, car à peine évoqué. Néanmoins, le résultat final reste suffisamment satisfaisant pour la compter comme une des très bonnes surprises de cette année.
Beck
4/5, j’avais presque envie de mettre 5 (si seulement les notations à virgule étaient possibles...). [edit : Ah ben si en fait j'ai mis 5 ahah, le fanboyisme remonte-moyenne peut-être, ou pas] Alors là je tombe un peu sur le derrière, je ne comprends vraiment pas la côte de cette série ici-bas, série que je viens de dévorer quasiment sans coupure (31 tomes pour l’instant) et qui fait maintenant partie de mes plus hautes références. A priori, Beck n’était pas vraiment un manga fait pour moi. Le rock, voire généralement la culture musicale chantée est assez éloignée de mes principales préoccupations (même si je ne déteste pas). Je ne parle même pas de ma haine viscérale du show business. Pourtant, Beck m’a passionné, et a même attiré ma curiosité sur le sujet dont il traite. Non pas que je m'intéresse réellement à ce style de musique en elle-même, mais plus à la philosophie et au coté idéologique du rock, chose qui transparaît clairement à travers Beck. On sent une volonté de l'auteur de montrer du doigt ce qu'est devenu une grande partie de la production musicale mondiale aujourd'hui, et l'esprit que véhicule ce manga constitue l'essence même de l'esprit rock de l'âge d'or, des années 70-90. Car oui, même pour ceux qui ne sont à la base que peu sensibles au thème de ce manga, l’hommage qui y est rendu au rock, à chaque fois plus fort au fil des volumes, ne peut que toucher. Mais Beck, c’est aussi un parcours initiatique d’un jeune béotien en la matière, l’épopée dure et éprouvante –mais essentielle- d’une galerie de personnages incroyablement réussie sur le chemin de la reconnaissance, aux relations réalistes et bien pensée. Beck, c’est une succession de scènes éminemment mythiques, liées à sont genre. Pour les fous qui trouvent que l’histoire se dégrade au fil des premiers volumes, je leur conseille vivement d’aller jusqu’aux tomes 10-11, où ne pas s’en prendre plein la tête relève de l’inhumain. La question est : Beck a-t-il des défauts ? Oui beaucoup ! (ah ah) A commencer par le style graphique, qui fait pour le coup office de repousse-lecteur, tout du moins dans les débuts (je suis plutôt exigeant dans ce domaine en général). Il faut donc s’habituer aux codes graphiques particuliers de l’auteur (en ce qui concerne les bouches par exemple), pour ensuite prendre son pied sans réserve, car en outre la mise en scène et les cadrages sont souvent excellents. Du coté des tares on peut aussi citer le relatif manque de crédibilité de certains évènements en rapport avec les "méchants", surtout vers la dernière partie, sans oublier une narration inconstante (à mon goût) de l’auteur au fil de l’histoire. A titre personnel, j’ai aussi été un peu exaspéré par le personnage principal au début du manga, au boulétisme plus que palpable (enfin parfois c’est drôle quand même^_^), même si je sais que ça ne rend que plus savoureuse son ascension par la suite (bien qu’il reste lui même, c’est très important et cela confirme le réalisme cité plus haut du traitement des personnages sur pas mal d’aspects). Voilà, mais après tout qu’est-ce donc que ces misérables défauts eu égard à l’âme et à la profonde aura qui émane de ce manga ? Mon esprit d’impartialité me pousse à voir cette oeuvre sous tous ces aspects même les moins agréables, mais dans des cas comme celui-ci je ne cache pas que m’en tamponne joyeusement le coquillard, et le mot est faible, les qualités transcendent le reste. C’est BEAU, touchant, et militant. Un must. Ps : Un petit mot sur l’anime, qui comme vous vous en doutez à son importance. Musicalement, j’avais très peur qu’entendre les morceaux du groupe ne désacralise leurs performances, dont l’inaccessibilité faisait la beauté. Et bien force est de constater que j’ai plutôt eu tort et que le pari a été plus que gagné, car l’ost est petite réussite dont certains morceaux, tel Moon On The Water, laissent littéralement par terre. De même, il est à noter que l’anime a amélioré globalement le design des personnages en occultant quelque peu la patte de l’auteur (Maho est magnifique), en ne gardant que le meilleur. Pourtant, j'ai largement préféré la version papier pour diverses et nombreuses raisons : Déjà, la mise en scène reste plus forte, les scènes encore plus marquantes. L’auteur est (légèrement) plus doué que les producteurs de l’anime sur ce plan là à mon sens. Aussi, même si j’apprécie l’ost, je reste attaché au coté inaccessible et irréel des morceaux du groupe. Et enfin la raison la plus importante, l'histoire ne s'arrête pas en plein milieu. L’anime se stoppe grosso modo à un peu plus d’une dizaine de tomes (26 épisodes), et ne semble pas laisser présager une suite du fait du contenu de la seconde moitié du dernier épisode. Ca reste un anime à tester pour les fans de la série, car il a aussi une sacrée bonne réputation.
Le Retour à la terre
Un bon moment de rigolade en compagnie d'un couple bien sympathique ! L'auteur nous montre les aspects comiques de la vie à la campagne avec ses voisins un peu trop encombrants, les commères du village, la mamie qui se mêle de tout... Le ton est enjoué et on se marre vraiment tout du long. Pour une pause détente en fin de journée il n'y a rien de mieux. Une des meilleure BD humoristique du moment.
Garfield
J’adore "Garfield". L’humour (presque) toujours marrant (bon des fois c’est nul, mais c’est le problème dans les strips). Le dessin simple, voire minimaliste ne me dérange pas du tout, les couleurs sont superbes. Il n’y a presque jamais de répétition. Les thèmes abordés sont toujours les mêmes, ce qui est superbe car à chaque fois il n’y a pas de répétitions (et pourtant il peut y en avoir). Ca fait comme Gaston Lagaffe, les idées qui font plusieurs gags (lisez mon avis sur Gaston Lagaffe). Top.
Le capitaine Alatriste
Comment faire son choix dans la flopée de nouveautés dont la plupart me laissent dubitatif ? Je déambulais donc d’humeur taciturne entre les rayons de la librairie quand je suis tombé sur ce petit bijou. Au vu du dessin à l’ancienne, j’ai d’abord cru à une réédition pour les connaisseurs nostalgiques du truc, et je crains un court instant d’être déçu (je précise aussi que la BD était rangée à proximité des intégrales de Mandrake, les Pionniers de l’espérance et d'autres rééditions…). Mais avec des dessins aussi réussis et une mise en scène qui n’avait pas l’air de faire son âge ça me semblait de plus en plus improbable. Bref, je n’avais jamais entendu parler des livres relatant les aventures du capitaine Alatriste, qui possède maintenant sa BD depuis 2005, traduite en français en 2008, et qui mérite vraiment d’être lue. Le scénario très réaliste raconte l’histoire d’un ancien soldat devenu spadassin, mais qui n’a rien perdu de son panache. Vraiment très bon. Le dessin comme je l’ai dit est classique, bien détaillé, avec des expressions très bien rendues, en noir et blanc, avec des ombres fortes. On aime ou pas, moi j’adore et je pense que cet album sera une belle découverte pour pas mal de monde. Y aura t il un deuxième tome ? Je l’espère vraiment. J’ai regardé vite fait sur le net, il semble qu’il n’y ait pas de suite en espagnol pour le moment.
Mon chat et moi
Croqué avec une tendresse palpable et une grande finesse teintée d’humour dans des strips d’un format tout en longueur dans lesquels Kek parvient en quelques situations, grâce à une intelligence scénaristique exceptionnelle, à nous émouvoir et nous faire rire en même temps.