Parmi toutes les séries que j'ai pû poster, s'il n'y en avait qu'une seule que je devais absolument conseillé à la lecture, cela serait celle-ci! Je suis d'ailleurs très étonné que cette trilogie n'est jamais été avisée au vu de son indéniable qualité.
Le scénario est signé par le grand Jean Dufaux (Murena, Rapaces, Djinn...) et le dessin par le talentueux Marc Malès (Katharine Cornwell; L'Autre Laideur l'Autre Folie...).
Nous avons droit à une véritable saga familiale dans une grande fresque américaine à la saveur plutôt vénémeuse, dure et lucide à la fois. La scène d'introduction est l'une des plus majestueuse qu'il m'ait été donné de lire. On commence en effet par le suicide impressionnant d'un jeune milliardiaire qui génère tout de suite le mystère de connaître les causes d'un tel acte desespéré.
Dufaux introduit des personnages secondaires qui vont vivre au cours de ces trois tomes un destin interressant pour le moins tragique. Ce n'est qu'à la toute dernière case que le mystère trouvera sa réponse. Vraiment magistral!
Le thème central de cette histoire est la révolte intérieure que chaque être humain peut éprouver à un moment de sa vie. Elle se traduit de manière différente selon les personnages. Le milieu dans lequel ils évoluent est très interressant: Hollywood, les planches de théatres où échouent les acteurs qui se sont grillés les ailes, les magnats du pétrole, la mafia qui s'insinue dans tous ces milieux richissimes ou artistiques. Il y a un côté "fureur de vivre" avec James Dean dans cette série que j'ai beaucoup aimé.
La construction scénaristique de cette série relève du prodige. Dialogues savoureux et récit parfaitement maîtrisé de bout en bout ce qui est plutôt rare. J'ai eu également une joie immense à retrouver les traits de l'un de mes meilleurs dessinateurs qui a d'ailleurs repris sous une forme différente par la suite les thèmes exploités à commencer par les personnages torturés.
A noter qu'il y aura une réédition très prochainement de cette fresque par les Editions Glénat avec en prime 16 pages supplémentaires réalisées en couleurs directes... Bref, cela sera peut-être pour vous l'occasion de ne pas passer à côté. Incontournable, cette série ne vous laissera pas indifférent.
Bon manga. Evidemment, il faut toujours qu'il y ait des gens qui cherchent plus que le simple plaisir de lire une histoire et de simplement l'apprécier. Bon bien sûr c'est bourrin, c'est pas très complexe dans le scénario, mais c'est personnellement avec plaisir que je suivais les combats de Ken et à chaque fois, je bouillonnais d'impatience de découvrir avec quelle technique ultra puissante il allait éclater ses prochains ennemis.
Allez quoi il y a quand même du beau, les liens entre les frères sont complexes, on ne s'ennuie pas et l'attitude stoïque et froide de Ken... c'est ouf. Dans le genre baston et claquage de têtes, qui reste pas mal développé dans le monde des mangas, ça reste une référence.
Bien sûr, réservé à ceux qui aiment l'action...
Voici une petite bd qui n’a l’air de rien mais qui se révèle d’une étonnante fraîcheur.
Des déboires amoureux en passant par les fameux choux de Bruxelles de mamy, Julien Neel aborde le quotidien d’une mère célibataire et de sa fille. Cette composition familiale est à la fois novatrice (car peu développée en bd) et surtout très actuelle (famille séparée, etc.). Les relations mère-fille ressemblent d’ailleurs davantage à celles qu’entretiennent deux bonnes amies. C’est très touchant, très amusant, très vrai . . . Autre fait novateur à souligner est le choix de l’auteur de faire évoluer Lou au fil des albums : de petite fille, elle devient peu à peu une jeune femme. Ces choix anodins (mais fallait y penser !) font que le lecteur s’attache d’autant plus à Lou qu’il la voit grandir au fil des pages.
Bref, plaisir de lecture garanti !
Les "Légendes de la Garde" est un bon comics de pure "fantasy" qui renoue avec ce qui fait le succès du genre.
Sans fioritures inutiles ou encore de sous quêtes à rallonges, l’auteur propose de suivre un petit groupe de souris ayant une quête à accomplir, à savoir déjouer un complot contre leur ville. Alors, certes, la trame reste fort classique et l’originalité n’est pas de mise. Mais la grande force de ce récit est justement de rester fidèle à la fantasy originelle. Et, pour cela, c’est un vrai plaisir que de lire les aventures de ces souris de la Garde qui se scindent en chapitres assez courts. Un univers assez riche est créé avec ses frontières, ses villes, ses codes. Les décors sont également très soignés, de sorte que l’esprit fantasy baigne le lecteur tout au long de sa lecture. Mais le final est conventionnel, tout comme le corps du récit. Ceux qui cherchent de l’originalité seront donc un brin déçus. Mais à défaut, on a une histoire d’une incroyable richesse, bien structurée et cohérente. Côté dessins, David Petersen assure également. Il réussit le tour incroyable de donner des attitudes humaines à ses souris tout évitant de tomber dans un anthropomorphisme trop poussé. Voici donc un dessinateur habile qui assure également au niveau de la mise en couleurs des planches. Les tons automnaux sont en effet du plus bel effet.
Bref, une réussite, tout simplement.
« Quarante-huit heures pour éviter la 3ème guerre mondiale… Une mission impossible et un seul homme capable de l’accomplir : un fauve nommé Savage ! »
Cette phrase, mise en évidence sur le cover de l’album, annonce déjà la couleur ! « Savage » est un terrible thriller vraiment violent.
Avec plus de 20 ans d’avance, Gil Kane (assisté d’Archie Goodwin) a créé un scénario dont je me demande si les scénaristes de la série « 24 heures chrono » ne se seraient pas inspirés !
Curieuse BD aussi.
C’est d’abord une couverture très accrocheuse, l’instantané d’un règlement de comptes où ça flingue à tout va. Le sang gicle de blessures et une boîte crânienne explose dans un éclaté de cervelle et d’hémoglobine. Assez surprenant !
C’est ensuite un récit qui mêle des planches aux cases avec phylactères et d’autres planches où seul le dessin occupe les cases ; le texte soutenant l’action étant inscrit au-dessous. La seule BD que je connaissance qui fasse un –heureux- mélange de ces deux genres de narratif. Qui plus est, ce « récitatif » sous le dessin amplifie vraiment l’action, sa violence ; donnant ainsi à l’histoire la lecture d’une sorte de roman. J’aime beaucoup.
L’histoire ?.. Au vu des costumes, décors, personnages, véhicules dessinés, on peut la situer au début des années 60, alors que les USA et l’URSS étaient en pleine « guerre froide » ; ce qui correspond bien au postulat développé. Mais même si j’ai beaucoup apprécié ces éléments graphiques, c’est surtout ce récit où prime l’ultra violence qui m’a littéralement scotché. Savage est une « bête de guerre », un véritable fauve lâché dans la jungle des villes, un tueur implacable.
Et là, Gil Kane s’est « lâché ». Dessinateur (entre autres) de Batman, Conan, Green Lantern, Superman (excusez du peu) il est ici associé avec Frank Goodwin, créateur et dessinateur (entre autres) d’Agent Secret X9, Batman, les Fantastiques, Hulk, Spiderman, Star Wars –de 1980 à 1983 chez LUG. Deux véritables « monstres » du comics US qui m’ont balancé des scènes d’une incroyable dureté. On ne compte plus les corps criblés de balles, les mâchoires enfoncées, les cous brisés, les os broyés, les cartilages explosés… Tout à fait à l’opposé de leurs super-héros ma foi assez gentils (on n’y voit pour ainsi dire jamais le sang couler).
Narratif et graphisme forment ici une véritable union, le tout dans un dessin au trait baroque, net, lisible, efficace, très bien mis en relief par le traitement en noir et blanc. Le découpage des planches, la mise en page sont très dynamique ; entraînant le lecteur dans une spirale de violence dont il a du mal à se détacher.
« Savage » ?.. son nom, déjà, appelle la violence. Un homme pire que les assassins qu’il poursuit et affronte. Seulement voilà : il est du côté des « bons ». Et sa seule humanité visible est l’amour qu’il porte pour Sheila, la fille de Mace. Mais comme écrit ci plus haut : il en payera le prix fort.
« Savage » ?.. un sacré one-shot pétaradant, bourré d’action, de feu et de sang. Un album dur, prenant, très attractif. Un thriller « vrai de vrai » qui ne m’a vraiment pas laissé indifférent. Du tout bon. Mais très rare aussi à trouver…
Mais que c’est bien fait que tout ceci. Vraiment.
C’est d’abord un plongeon de quelques dizaines d’années en arrière au cœur des coteaux, dans un village qui sent bon la France dite « profonde », et où la vie s’écoulait au rythme des saisons. L’histoire, elle, tourne autour d’un secret de famille que deux enfants vont tout faire pour connaître.
Mais on est loin d’un drame éventuel. Marie Jaffredo joue ici la carte de l’optimisme et des bons sentiments, ce qui confère à son scénario une toute autre approche. On suit avec un vrai plaisir le parcours de Jeannot et Mounette qui vont plonger à leur façon dans le passé de leurs grands-parents, le remuer pour trouver la vérité.
A sa façon, l’histoire est assez simple MAIS : il y a le dessin. J’ai vraiment été touché par le style graphique qui m’a rappelé de vieilles cartes-vues des années d’après guerre ; un trait doux qui caresse les gens et les choses. Qui plus est, les cases sont parfois de vrais petits tableaux à elles-seules grâce aux tons chauds de la palette de couleurs utilisée.
Une BD qui ne « mange pas de pain », c’est vrai, qui se lit comme passaient les jours dans cet arrière-pays d’alors. Une BD qui fleure bon le terroir et qui se déguste plans après plans, page après page… comme un très bon vin dont on apprécie chaque gorgée. Mais ici, c’est sans modération…
Un vrai coup de cœur…
Célestin Gobe-la-lune est une bd charmante, poétique et entraînante qui surprend au premier abord par un graphisme peu attrayant dans le premier tome. Le trait y est gras et les couleurs un peu "sales", tout l'attrait réside finalement dans les visages qui eux, sont excellents.
Quant au deuxième tome, il change du tout au tout, le trait est bien plus fin, les détails foisonnent, les couleurs explosent et les visages gagnent encore en expressivité, et que dire de la gestuelle des personnages, vive et pleine d'entrain ; un festin visuel.
Célestin est un être passionné, délicat, rêveur, poète… ah ! Célestin… charmeur fou et coureur de jupons ; rien ne l'arrête, ni sa condition modeste ni son fond de culotte râpé. Pour atteindre son rêve de grandeur et être enfin reconnu comme appartenant à la noblesse, dont il croit être issu, il ne reculera devant rien ni personne.
L'histoire se densifie dans le second opus, où trahisons et complots font leur apparition pour notre plus grand bonheur. Malheureusement on ne peut en dire plus sans faire de révélations malencontreuses… alors à vous de découvrir cette superbe série que nous offrent Lupano et Corboz.
Encore une fois, Chabouté nous livre un très très bel album.
Comme souvent, l’auteur fait de l’homme, et plus particulièrement de ses différences, le sujet principal de son récit. Avec "tout seul", il signe un one shot très "cinématographique" qui s’attarde sur le quotidien d’un homme isolé du reste du monde sur son phare. En 340 et quelques pages, Chabouté parvient à captiver l’attention du lecteur alors qu’il ne se passe pourtant pas grand-chose. Les vignettes se succèdent les unes aux autres à l’image d’une bobine de film déployée sur toute sa longueur. Cela crée une atmosphère particulière qui fait du lecteur un acteur silencieux mais à part entière. On a l’impression d’y être, d’accompagner cette personne seule. Cette bd pourrait très simplement se résumer en un 44 planches. Pourtant aucune vignette n’est de trop car chacune d’entre elles participe à l’ambiance générale. Retranscrire la solitude sans lasser est en effet un exercice difficile pourtant brillement rendu grâce au talent de Chabouté.
Bref, voici un livre qui se vit . . .
C'est vraiment du bonheur de lire les œuvres de Chabouté que j'aime beaucoup. Tout seul présente une personne qui est seule (comme l'indique le titre) dans un phare. Pour passer le temps, il se sert de son imagination et essaie de deviner comment est le monde "extérieur".
Chabouté retranscrit parfaitement la solitude par ses dessins noir et blanc (qui se prête très bien à ce cas), et les expressions de visage du personnage permettent de comprendre ce qu'il ressent sans besoin de texte. Le fait d'avoir très peu de texte et de jouer sur des dessins qui s'enchaînent les uns aux autres (un peu comme un film) accélère la vitesse de lecture et donne de la dynamique, ce qui fait que cette bd se lit très rapidement et sans aucun ennui.
Le scénario est bien mené jusqu'au bout, car le lecteur apprend petit à petit le sujet, plonge au fur et à mesure dans la peau du personnage, pour arriver au final à le comprendre et voir différemment par ses yeux. Le procédé est vraiment bien réussi et nous amène à réfléchir sur les petits bonheurs journaliers.
Série abandonnée, pas d'option d'achat
Très belle bd dans un univers totalement steampunk avec objet ses volants et ses automates. La colorisation est très informatisée et parfaitement bien réalisée, avec des couleurs alliant le plus souvent les rouges, les bleus et les gris, un peu comme les petits soldats de plombs du siècle dernier. Les visages des personnages valent aussi le détour, chacun a sa personnalité et il n'y en pas deux qui se ressemblent, même un peu.
A noter que c'est la première réalisation Famchon et c'est une vraie réussite.
Le scénario est plutôt original, Clément Largonne, chroniqueur de spectacles, en voulant aider un gamin des rues à s'en sortir se retrouve au cœur d'aventures bien étranges et plutôt extraordinaires. L'histoire est vraiment très prenante et se lit avec beaucoup de plaisir, tous les événements s'enchaînent avec facilité, et on s'attache facilement aux personnages.
La seule critique que je pourrais émettre est que le tome deux se fait vraiment attendre...
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Les révoltés
Parmi toutes les séries que j'ai pû poster, s'il n'y en avait qu'une seule que je devais absolument conseillé à la lecture, cela serait celle-ci! Je suis d'ailleurs très étonné que cette trilogie n'est jamais été avisée au vu de son indéniable qualité. Le scénario est signé par le grand Jean Dufaux (Murena, Rapaces, Djinn...) et le dessin par le talentueux Marc Malès (Katharine Cornwell; L'Autre Laideur l'Autre Folie...). Nous avons droit à une véritable saga familiale dans une grande fresque américaine à la saveur plutôt vénémeuse, dure et lucide à la fois. La scène d'introduction est l'une des plus majestueuse qu'il m'ait été donné de lire. On commence en effet par le suicide impressionnant d'un jeune milliardiaire qui génère tout de suite le mystère de connaître les causes d'un tel acte desespéré. Dufaux introduit des personnages secondaires qui vont vivre au cours de ces trois tomes un destin interressant pour le moins tragique. Ce n'est qu'à la toute dernière case que le mystère trouvera sa réponse. Vraiment magistral! Le thème central de cette histoire est la révolte intérieure que chaque être humain peut éprouver à un moment de sa vie. Elle se traduit de manière différente selon les personnages. Le milieu dans lequel ils évoluent est très interressant: Hollywood, les planches de théatres où échouent les acteurs qui se sont grillés les ailes, les magnats du pétrole, la mafia qui s'insinue dans tous ces milieux richissimes ou artistiques. Il y a un côté "fureur de vivre" avec James Dean dans cette série que j'ai beaucoup aimé. La construction scénaristique de cette série relève du prodige. Dialogues savoureux et récit parfaitement maîtrisé de bout en bout ce qui est plutôt rare. J'ai eu également une joie immense à retrouver les traits de l'un de mes meilleurs dessinateurs qui a d'ailleurs repris sous une forme différente par la suite les thèmes exploités à commencer par les personnages torturés. A noter qu'il y aura une réédition très prochainement de cette fresque par les Editions Glénat avec en prime 16 pages supplémentaires réalisées en couleurs directes... Bref, cela sera peut-être pour vous l'occasion de ne pas passer à côté. Incontournable, cette série ne vous laissera pas indifférent.
Hokuto no Ken - Fist of the North Star (Ken le survivant)
Bon manga. Evidemment, il faut toujours qu'il y ait des gens qui cherchent plus que le simple plaisir de lire une histoire et de simplement l'apprécier. Bon bien sûr c'est bourrin, c'est pas très complexe dans le scénario, mais c'est personnellement avec plaisir que je suivais les combats de Ken et à chaque fois, je bouillonnais d'impatience de découvrir avec quelle technique ultra puissante il allait éclater ses prochains ennemis. Allez quoi il y a quand même du beau, les liens entre les frères sont complexes, on ne s'ennuie pas et l'attitude stoïque et froide de Ken... c'est ouf. Dans le genre baston et claquage de têtes, qui reste pas mal développé dans le monde des mangas, ça reste une référence. Bien sûr, réservé à ceux qui aiment l'action...
Lou !
Voici une petite bd qui n’a l’air de rien mais qui se révèle d’une étonnante fraîcheur. Des déboires amoureux en passant par les fameux choux de Bruxelles de mamy, Julien Neel aborde le quotidien d’une mère célibataire et de sa fille. Cette composition familiale est à la fois novatrice (car peu développée en bd) et surtout très actuelle (famille séparée, etc.). Les relations mère-fille ressemblent d’ailleurs davantage à celles qu’entretiennent deux bonnes amies. C’est très touchant, très amusant, très vrai . . . Autre fait novateur à souligner est le choix de l’auteur de faire évoluer Lou au fil des albums : de petite fille, elle devient peu à peu une jeune femme. Ces choix anodins (mais fallait y penser !) font que le lecteur s’attache d’autant plus à Lou qu’il la voit grandir au fil des pages. Bref, plaisir de lecture garanti !
Légendes de la Garde
Les "Légendes de la Garde" est un bon comics de pure "fantasy" qui renoue avec ce qui fait le succès du genre. Sans fioritures inutiles ou encore de sous quêtes à rallonges, l’auteur propose de suivre un petit groupe de souris ayant une quête à accomplir, à savoir déjouer un complot contre leur ville. Alors, certes, la trame reste fort classique et l’originalité n’est pas de mise. Mais la grande force de ce récit est justement de rester fidèle à la fantasy originelle. Et, pour cela, c’est un vrai plaisir que de lire les aventures de ces souris de la Garde qui se scindent en chapitres assez courts. Un univers assez riche est créé avec ses frontières, ses villes, ses codes. Les décors sont également très soignés, de sorte que l’esprit fantasy baigne le lecteur tout au long de sa lecture. Mais le final est conventionnel, tout comme le corps du récit. Ceux qui cherchent de l’originalité seront donc un brin déçus. Mais à défaut, on a une histoire d’une incroyable richesse, bien structurée et cohérente. Côté dessins, David Petersen assure également. Il réussit le tour incroyable de donner des attitudes humaines à ses souris tout évitant de tomber dans un anthropomorphisme trop poussé. Voici donc un dessinateur habile qui assure également au niveau de la mise en couleurs des planches. Les tons automnaux sont en effet du plus bel effet. Bref, une réussite, tout simplement.
On l'appelle Savage
« Quarante-huit heures pour éviter la 3ème guerre mondiale… Une mission impossible et un seul homme capable de l’accomplir : un fauve nommé Savage ! » Cette phrase, mise en évidence sur le cover de l’album, annonce déjà la couleur ! « Savage » est un terrible thriller vraiment violent. Avec plus de 20 ans d’avance, Gil Kane (assisté d’Archie Goodwin) a créé un scénario dont je me demande si les scénaristes de la série « 24 heures chrono » ne se seraient pas inspirés ! Curieuse BD aussi. C’est d’abord une couverture très accrocheuse, l’instantané d’un règlement de comptes où ça flingue à tout va. Le sang gicle de blessures et une boîte crânienne explose dans un éclaté de cervelle et d’hémoglobine. Assez surprenant ! C’est ensuite un récit qui mêle des planches aux cases avec phylactères et d’autres planches où seul le dessin occupe les cases ; le texte soutenant l’action étant inscrit au-dessous. La seule BD que je connaissance qui fasse un –heureux- mélange de ces deux genres de narratif. Qui plus est, ce « récitatif » sous le dessin amplifie vraiment l’action, sa violence ; donnant ainsi à l’histoire la lecture d’une sorte de roman. J’aime beaucoup. L’histoire ?.. Au vu des costumes, décors, personnages, véhicules dessinés, on peut la situer au début des années 60, alors que les USA et l’URSS étaient en pleine « guerre froide » ; ce qui correspond bien au postulat développé. Mais même si j’ai beaucoup apprécié ces éléments graphiques, c’est surtout ce récit où prime l’ultra violence qui m’a littéralement scotché. Savage est une « bête de guerre », un véritable fauve lâché dans la jungle des villes, un tueur implacable. Et là, Gil Kane s’est « lâché ». Dessinateur (entre autres) de Batman, Conan, Green Lantern, Superman (excusez du peu) il est ici associé avec Frank Goodwin, créateur et dessinateur (entre autres) d’Agent Secret X9, Batman, les Fantastiques, Hulk, Spiderman, Star Wars –de 1980 à 1983 chez LUG. Deux véritables « monstres » du comics US qui m’ont balancé des scènes d’une incroyable dureté. On ne compte plus les corps criblés de balles, les mâchoires enfoncées, les cous brisés, les os broyés, les cartilages explosés… Tout à fait à l’opposé de leurs super-héros ma foi assez gentils (on n’y voit pour ainsi dire jamais le sang couler). Narratif et graphisme forment ici une véritable union, le tout dans un dessin au trait baroque, net, lisible, efficace, très bien mis en relief par le traitement en noir et blanc. Le découpage des planches, la mise en page sont très dynamique ; entraînant le lecteur dans une spirale de violence dont il a du mal à se détacher. « Savage » ?.. son nom, déjà, appelle la violence. Un homme pire que les assassins qu’il poursuit et affronte. Seulement voilà : il est du côté des « bons ». Et sa seule humanité visible est l’amour qu’il porte pour Sheila, la fille de Mace. Mais comme écrit ci plus haut : il en payera le prix fort. « Savage » ?.. un sacré one-shot pétaradant, bourré d’action, de feu et de sang. Un album dur, prenant, très attractif. Un thriller « vrai de vrai » qui ne m’a vraiment pas laissé indifférent. Du tout bon. Mais très rare aussi à trouver…
Et si...
Mais que c’est bien fait que tout ceci. Vraiment. C’est d’abord un plongeon de quelques dizaines d’années en arrière au cœur des coteaux, dans un village qui sent bon la France dite « profonde », et où la vie s’écoulait au rythme des saisons. L’histoire, elle, tourne autour d’un secret de famille que deux enfants vont tout faire pour connaître. Mais on est loin d’un drame éventuel. Marie Jaffredo joue ici la carte de l’optimisme et des bons sentiments, ce qui confère à son scénario une toute autre approche. On suit avec un vrai plaisir le parcours de Jeannot et Mounette qui vont plonger à leur façon dans le passé de leurs grands-parents, le remuer pour trouver la vérité. A sa façon, l’histoire est assez simple MAIS : il y a le dessin. J’ai vraiment été touché par le style graphique qui m’a rappelé de vieilles cartes-vues des années d’après guerre ; un trait doux qui caresse les gens et les choses. Qui plus est, les cases sont parfois de vrais petits tableaux à elles-seules grâce aux tons chauds de la palette de couleurs utilisée. Une BD qui ne « mange pas de pain », c’est vrai, qui se lit comme passaient les jours dans cet arrière-pays d’alors. Une BD qui fleure bon le terroir et qui se déguste plans après plans, page après page… comme un très bon vin dont on apprécie chaque gorgée. Mais ici, c’est sans modération… Un vrai coup de cœur…
Célestin Gobe-la-lune
Célestin Gobe-la-lune est une bd charmante, poétique et entraînante qui surprend au premier abord par un graphisme peu attrayant dans le premier tome. Le trait y est gras et les couleurs un peu "sales", tout l'attrait réside finalement dans les visages qui eux, sont excellents. Quant au deuxième tome, il change du tout au tout, le trait est bien plus fin, les détails foisonnent, les couleurs explosent et les visages gagnent encore en expressivité, et que dire de la gestuelle des personnages, vive et pleine d'entrain ; un festin visuel. Célestin est un être passionné, délicat, rêveur, poète… ah ! Célestin… charmeur fou et coureur de jupons ; rien ne l'arrête, ni sa condition modeste ni son fond de culotte râpé. Pour atteindre son rêve de grandeur et être enfin reconnu comme appartenant à la noblesse, dont il croit être issu, il ne reculera devant rien ni personne. L'histoire se densifie dans le second opus, où trahisons et complots font leur apparition pour notre plus grand bonheur. Malheureusement on ne peut en dire plus sans faire de révélations malencontreuses… alors à vous de découvrir cette superbe série que nous offrent Lupano et Corboz.
Tout seul
Encore une fois, Chabouté nous livre un très très bel album. Comme souvent, l’auteur fait de l’homme, et plus particulièrement de ses différences, le sujet principal de son récit. Avec "tout seul", il signe un one shot très "cinématographique" qui s’attarde sur le quotidien d’un homme isolé du reste du monde sur son phare. En 340 et quelques pages, Chabouté parvient à captiver l’attention du lecteur alors qu’il ne se passe pourtant pas grand-chose. Les vignettes se succèdent les unes aux autres à l’image d’une bobine de film déployée sur toute sa longueur. Cela crée une atmosphère particulière qui fait du lecteur un acteur silencieux mais à part entière. On a l’impression d’y être, d’accompagner cette personne seule. Cette bd pourrait très simplement se résumer en un 44 planches. Pourtant aucune vignette n’est de trop car chacune d’entre elles participe à l’ambiance générale. Retranscrire la solitude sans lasser est en effet un exercice difficile pourtant brillement rendu grâce au talent de Chabouté. Bref, voici un livre qui se vit . . .
Tout seul
C'est vraiment du bonheur de lire les œuvres de Chabouté que j'aime beaucoup. Tout seul présente une personne qui est seule (comme l'indique le titre) dans un phare. Pour passer le temps, il se sert de son imagination et essaie de deviner comment est le monde "extérieur". Chabouté retranscrit parfaitement la solitude par ses dessins noir et blanc (qui se prête très bien à ce cas), et les expressions de visage du personnage permettent de comprendre ce qu'il ressent sans besoin de texte. Le fait d'avoir très peu de texte et de jouer sur des dessins qui s'enchaînent les uns aux autres (un peu comme un film) accélère la vitesse de lecture et donne de la dynamique, ce qui fait que cette bd se lit très rapidement et sans aucun ennui. Le scénario est bien mené jusqu'au bout, car le lecteur apprend petit à petit le sujet, plonge au fur et à mesure dans la peau du personnage, pour arriver au final à le comprendre et voir différemment par ses yeux. Le procédé est vraiment bien réussi et nous amène à réfléchir sur les petits bonheurs journaliers.
La Tombelle
Série abandonnée, pas d'option d'achat Très belle bd dans un univers totalement steampunk avec objet ses volants et ses automates. La colorisation est très informatisée et parfaitement bien réalisée, avec des couleurs alliant le plus souvent les rouges, les bleus et les gris, un peu comme les petits soldats de plombs du siècle dernier. Les visages des personnages valent aussi le détour, chacun a sa personnalité et il n'y en pas deux qui se ressemblent, même un peu. A noter que c'est la première réalisation Famchon et c'est une vraie réussite. Le scénario est plutôt original, Clément Largonne, chroniqueur de spectacles, en voulant aider un gamin des rues à s'en sortir se retrouve au cœur d'aventures bien étranges et plutôt extraordinaires. L'histoire est vraiment très prenante et se lit avec beaucoup de plaisir, tous les événements s'enchaînent avec facilité, et on s'attache facilement aux personnages. La seule critique que je pourrais émettre est que le tome deux se fait vraiment attendre...