Un scénario réussi de Corbeyran avec qui s'est joint Amélie Sarn !!! La BD 200% popcorn fonctionne très bien dans ce diptyque. Les différents clichés maintes fois utilisés dans le cinéma et la BD font mouche dans cette série.
Le dessin de Pacheco est stylé et correspond bien à ce type d'ambiance.
On regrette que cette BD soit si courte. Ca aurait été sympa en 3 tomes.
Palais fait partie de ces manhwas qui divise parfaitement ses lecteurs : soit on aime soit on n’aime pas. Il n’existe pas de demie-mesure.
On aime parce que c’est différent. Oui mais « différent comment ? » me demanderez-vous. « Parce que bon, les histoires d’amours qui n’en sont pas puis qui le sont, ça cours les rayons. » Je vous dirais que vous n’avez pas tout à fait tort … tout en étant assez éloigné du fond de l’histoire. Car ici, bien que promise au fils du roi, la jeune épouse est tout sauf une grande cruche qui sait à peine épeler son nom. Son but ultime : le divorce. Tout en passant par la case du « comment ennuyez (restons polie) mon époux en dix leçons ? ». Doublée par un mari tout aussi manipulateur, on ne peut qu’attendre de bonnes scènes bien croustillantes, remplies de coups bas, de plans machiavéliques et autres petites piques pas si petites.
On aime aussi pour la grande finesse, le souci du détail de So-Hee Park. Bien que ses SD (super deformed) soient totalement hideux, les images des inters-chapitres sont époustouflantes lorsqu’on prend la peine de les regarder plus en profondeur.
Mais il n’y pas que les moments humoristiques qui font de ce manwha une bonne surprise. Dans le fond se trame un complot pour renverser le prince et prendre sa place. Et ce n’est pas du petit complot : tout y est soigneusement agencé, organisé et montré sans être montré, pour donner une petite touche de suspense, car avouons-le, nous connaissons déjà la toute fin.
Mais on peut aussi ne pas aimer. Tout d’abords pour le dessin, typique des sunjungs mais plus atypiques encore que les shojos. Les hommes se ressemblent tous, filiformes, sans muscles aux traits anguleux et aux grands yeux noirs bordés de longs cils noirs que parfois l’on se demande s’il arrive à voir quelque chose. Les filles, c’est encore pire : elles ont des lèvres charnues, gonflées, aucune forme et on mise sur la maigreur. En fait, si le lecteur à un temps soit peu pitié de ses pauvres yeux, il s’enfuit en courant, laissant Palais en plan.
On n’aime pas aussi à cause de son prix et de sa qualité d’impression. Le prix, exorbitant, désespérait les jeunes lecteurs, visés, d’essayer leurs marchandises. Et le papier, n’en parlons pas ! Il faut les tourner avec précaution sinon les pages s’arrachent, voire encore de jolies coulées d’encres. On croirait presque re-voir J’ai Lu.
Mais pour le moment, rien ne bouge. En Corée, la série bat son plein et est déjà à sa deuxième saison en tant que sérié télévisée, preuve que cette série est plus qu’appréciée.
Si jamais une maison d’édition passe par ici, je vous en prie, reprenez cette série ! Elle vaut vraiment le détour !
Magnifique !
Le dessin est absolument superbe. Les amateurs de noir et blanc vont être servis. La composition des planches est majestueuse et très originale. En effet sur de nombreuses pages le découpage n’est pas effectué grâce à un traditionnel assemblage de cases, mais grâce à une disposition ingénieuse des personnages et autres éléments du décor. Par exemple le bras ou la robe du héros guide le lecteur en servant de fil conducteur, et sépare les différentes scènes. Et le plus fort c’est que la lecture reste fluide et agréable. C’est la première fois que je vois ça, et le résultat est souvent exceptionnel, certaines planches sont de vrais tableaux.
Et le scénario dans tout ça ? Eh bien il s’agit de « bêtes » contes, qui se terminent la plupart du temps avec une morale traditionnelle, mais ils sont beaux et superbement racontés. Les textes, bien qu’un peu verbeux, sont vraiment magnifiques. Un grand bravo au traducteur. Bon, les différents contes sont tous construits sur le même schéma, et on peut remarquer une certaine répétition à la longue. Mais ça ne m’a pas du tout gêné. Il faut se rappeler qu’il s’agit d’une adaptation de contes anciens, et accepter le côté un peu « old school » qui va avec.
A noter que deux des histoires (une par tome) sont en couleurs. Ces dernières sont bien choisies, mais je préfère nettement le noir et blanc.
Un auteur et une œuvre à découvrir ! Un coup de cœur !
Note approximative : 3.5/5
J’ai bien aimé les 2 tomes de cette série.
Le dessin est très bon, bien maîtrisé (tout comme les couleurs), bien adapté à la série, bref, c’est un régal pour les yeux.
Les gags m’ont souvent fait rire, souvent sourire, on passe un bon moment.
Seul reproche, dans le premier tome, le gag sur la page est trop petit, le blanc trop grand, et les petits dessins en noir et blanc qui forment une histoire sont inutiles, car l’histoire est nulle, pour une bd qui a un message écologique, c’est un comble de faire du gaspillage de papier et d’encre.
Je ne suis pas à proprement parler un nostalgique de Yoko Tsuno. En fait, je n'ai jamais eu qu'un seul tome de cette série dans ma jeunesse, le numéro 11, La Spirale du Temps. Mais ce tome là, je l'ai lu des dizaines et des dizaines de fois.
Plus tard, au début des années 90, j'ai lu à la bibliothèque de la FAC quelques autres tomes, notamment sur les vinéens. Je ne suis pas fan de SF, mais j'avoue avoir accroché aux aventures extra-terrestres de cette belle japonaise.
Et puis les intégrales sont arrivées il y a quelques mois, et j'ai finalement décidé de les acquérir. He bien... je prends mon pied, quelles que soient les aventures contées (terrestres ou non).
Yoko Tsuno reste à mes yeux l'Héroïne par excellence. Ses Aventures, avec un grand "A", me transportent littéralement. J'aurais certes préféré que la psychologie de la donzelle soit plus fouillée, qu'elle paraisse plus humaine et moins froide, que les deux hommes qui l'accompagnent soient autre chose que des faire-valoir...
Mais bon, s'il fallait retenir une chose de tous ces tomes, c'est que Roger Leloup est un féministe convaincu, un peu à la manière de Hayao Miyakazi. Il n'y a de place que pour les femmes, ça se sent et c'est très bien ainsi !
J'avais dû lire cette bd il y a une quinzaine d'années et je l'ai achetée (et donc relue) hier en tombant dessus par hasard.
Franquin aborde des sujets que je trouve toujours d'actualités (écologie, peine de mort, chasseurs, dopage...), avec brio. L'humour est très noir mais fait toujours rire, les textes sont fabuleux, accompagnés de jeux de mots travaillés. Le format noir et blanc se prête vraiment bien à ce genre de bd.
À noter les petites signatures originales en bas de chaque histoire.
J'ai beaucoup aimé cette série qui ne parle pas simplement du cow-boy classique. Selon moi on se rapproche beaucoup plus de la dure réalité de l'époque avec ces hommes et ces femmes s'en allant chercher la (bonne) fortune dans des contrées enneigées couvertes d'or (ou plutôt l'inverse).
L'univers est froid, cruel et sans merci. Celui qui n'est pas assez fort n'a qu'à faire demi-tour... ou mourir, quelle importance ?
Bref, on nous emmène dans un univers à l'opposé de ceux trop souvent présentés, j'ai pris une bonne claque, et celle-là fait du bien.
Un 4/5 proche du 5/5.
Les BD documentaires font très fort ces derniers temps !!!
Que dire de celle-ci ?
Des textes directs à la limite des cris, l'auteur ne fait pas dans le paraître. Il maîtrise son sujet car ce travail d'écriture puise directement dans ce vécu de 30 ans d'usine.
Le parti pris est clair et assumé. Cette franchise apporte du poids aux histoires qui forment un tout même si parfois on passe du coq à l'âne (seul petit reproche que je pourrais faire).
Le dessin m'a surpris : il est vraiment superbe, souvent en noir et blanc, parfois en nuancés gris, mais dans tous les cas incisif, dynamique, esthétique, etc. J'ai adoré le travail d'Efix.
Cet emprunt se transformera prochainement en achat car c'est une des meilleures BD en ce début 2008.
J'avais des a priori sur ce one-shot, la surprise n'en est que plus belle.
Je recommande vivement.
J'ai voulu aborder cet album vierge de tout préjugé, de tout a priori. C'est pourquoi, mis à part son genre et sa couverture, je n'ai rien voulu savoir avant de le lire.
Vincent de Raeve et Stephan Plottès, dont c'est la première bande dessinée, nous proposent de suivre un homme un peu désoeuvré, de sa sortie d'usine au bonheur d'être à deux, en passant par le service militaire et les bas-fonds de la toxicomanie.
Il y a plusieurs écueils dans ce type de récit.
L'aigreur, la haine que l'on souhaite cracher à une société qui vous rejette.
L'attendrissement, qui peut mener au cul-cul la praline dû peut-être au fait d'avoir trouvé une vie réglée, ronronnante.
Il y en a d'autres, mais je n'aurai pas l'outrecuidance de les citer, n'ayant finalement pas assez vécu pour ça.
Vincent de Raeve parvient à éviter tout cela. Son récit est découpé en chapitres, chacun représentant un moment particulier de ce tronçon de vie. Il nous propose des moments noirs, mais ne s'attarde pas dessus. Finalement le récit se veut une formidable ode à la vie, laquelle est personnifiée par sa compagne, avec laquelle il vit une osmose stupéfiante, mais tout à fait réaliste.
Je dois avouer qu'au-delà des scènes, les mots m'ont touché aussi. Simples, mais recherchés. Poétiques, mais fortement évocateurs.
Côté dessin, Stephan Plottès est un nouveau venu, mais je ne doute pas qu'il va bientôt se faire un nom chez les éditeurs indépendants. Il a un style très fort, surtout en noir et blanc, et est capable de retranscrire de nombreuses émotions, mais aussi de dessiner des paysages et des architectures urbaines avec beaucoup de talent.
Ma note hésite entre 3,5 et 4/5, mais vu que c'est un coup de coeur, c'est le 4 qui l'emporte.
Voici un univers hors du commun, un véritable ovni de la bande dessinée !
Pour les amoureux des concepts philosophiques tirés par les cheveux et des théories métaphysiques alors cette BD est faite pour vous.
On découvre ici un univers complètement déjanté où la réalité se mêle au rêve à travers les péripéties du héros Julius.
Dans un monde où le manque de place fait loi, il réussit à tirer son épingle du jeu en s'évadant astucieusement par... par quoi déjà ? Par son subconscient...
Alors oui, bien sûr, il faut aimer les idées farfelues de l'auteur, mais elles se rapprochent tellement de tout ce qu'on a pu voir en cours de philo au lycée ; eh bien avec ce récit moi ça passe tout seul. C'est de cette manière que les profs devraient aborder les théories sur conscient et subconscient selon moi. Une bonne approche qui nous fait réfléchir tout en nous divertissant avec des touches humoristiques (jeux de mots).
Un vrai coup de cœur qui ravira je pense tous les fans de scénarios déjantés mais réfléchis !
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Trop mortel
Un scénario réussi de Corbeyran avec qui s'est joint Amélie Sarn !!! La BD 200% popcorn fonctionne très bien dans ce diptyque. Les différents clichés maintes fois utilisés dans le cinéma et la BD font mouche dans cette série. Le dessin de Pacheco est stylé et correspond bien à ce type d'ambiance. On regrette que cette BD soit si courte. Ca aurait été sympa en 3 tomes.
Palais
Palais fait partie de ces manhwas qui divise parfaitement ses lecteurs : soit on aime soit on n’aime pas. Il n’existe pas de demie-mesure. On aime parce que c’est différent. Oui mais « différent comment ? » me demanderez-vous. « Parce que bon, les histoires d’amours qui n’en sont pas puis qui le sont, ça cours les rayons. » Je vous dirais que vous n’avez pas tout à fait tort … tout en étant assez éloigné du fond de l’histoire. Car ici, bien que promise au fils du roi, la jeune épouse est tout sauf une grande cruche qui sait à peine épeler son nom. Son but ultime : le divorce. Tout en passant par la case du « comment ennuyez (restons polie) mon époux en dix leçons ? ». Doublée par un mari tout aussi manipulateur, on ne peut qu’attendre de bonnes scènes bien croustillantes, remplies de coups bas, de plans machiavéliques et autres petites piques pas si petites. On aime aussi pour la grande finesse, le souci du détail de So-Hee Park. Bien que ses SD (super deformed) soient totalement hideux, les images des inters-chapitres sont époustouflantes lorsqu’on prend la peine de les regarder plus en profondeur. Mais il n’y pas que les moments humoristiques qui font de ce manwha une bonne surprise. Dans le fond se trame un complot pour renverser le prince et prendre sa place. Et ce n’est pas du petit complot : tout y est soigneusement agencé, organisé et montré sans être montré, pour donner une petite touche de suspense, car avouons-le, nous connaissons déjà la toute fin. Mais on peut aussi ne pas aimer. Tout d’abords pour le dessin, typique des sunjungs mais plus atypiques encore que les shojos. Les hommes se ressemblent tous, filiformes, sans muscles aux traits anguleux et aux grands yeux noirs bordés de longs cils noirs que parfois l’on se demande s’il arrive à voir quelque chose. Les filles, c’est encore pire : elles ont des lèvres charnues, gonflées, aucune forme et on mise sur la maigreur. En fait, si le lecteur à un temps soit peu pitié de ses pauvres yeux, il s’enfuit en courant, laissant Palais en plan. On n’aime pas aussi à cause de son prix et de sa qualité d’impression. Le prix, exorbitant, désespérait les jeunes lecteurs, visés, d’essayer leurs marchandises. Et le papier, n’en parlons pas ! Il faut les tourner avec précaution sinon les pages s’arrachent, voire encore de jolies coulées d’encres. On croirait presque re-voir J’ai Lu. Mais pour le moment, rien ne bouge. En Corée, la série bat son plein et est déjà à sa deuxième saison en tant que sérié télévisée, preuve que cette série est plus qu’appréciée. Si jamais une maison d’édition passe par ici, je vous en prie, reprenez cette série ! Elle vaut vraiment le détour !
Sharaz-De
Magnifique ! Le dessin est absolument superbe. Les amateurs de noir et blanc vont être servis. La composition des planches est majestueuse et très originale. En effet sur de nombreuses pages le découpage n’est pas effectué grâce à un traditionnel assemblage de cases, mais grâce à une disposition ingénieuse des personnages et autres éléments du décor. Par exemple le bras ou la robe du héros guide le lecteur en servant de fil conducteur, et sépare les différentes scènes. Et le plus fort c’est que la lecture reste fluide et agréable. C’est la première fois que je vois ça, et le résultat est souvent exceptionnel, certaines planches sont de vrais tableaux. Et le scénario dans tout ça ? Eh bien il s’agit de « bêtes » contes, qui se terminent la plupart du temps avec une morale traditionnelle, mais ils sont beaux et superbement racontés. Les textes, bien qu’un peu verbeux, sont vraiment magnifiques. Un grand bravo au traducteur. Bon, les différents contes sont tous construits sur le même schéma, et on peut remarquer une certaine répétition à la longue. Mais ça ne m’a pas du tout gêné. Il faut se rappeler qu’il s’agit d’une adaptation de contes anciens, et accepter le côté un peu « old school » qui va avec. A noter que deux des histoires (une par tome) sont en couleurs. Ces dernières sont bien choisies, mais je préfère nettement le noir et blanc. Un auteur et une œuvre à découvrir ! Un coup de cœur !
Toxic planet
Note approximative : 3.5/5 J’ai bien aimé les 2 tomes de cette série. Le dessin est très bon, bien maîtrisé (tout comme les couleurs), bien adapté à la série, bref, c’est un régal pour les yeux. Les gags m’ont souvent fait rire, souvent sourire, on passe un bon moment. Seul reproche, dans le premier tome, le gag sur la page est trop petit, le blanc trop grand, et les petits dessins en noir et blanc qui forment une histoire sont inutiles, car l’histoire est nulle, pour une bd qui a un message écologique, c’est un comble de faire du gaspillage de papier et d’encre.
Yoko Tsuno
Je ne suis pas à proprement parler un nostalgique de Yoko Tsuno. En fait, je n'ai jamais eu qu'un seul tome de cette série dans ma jeunesse, le numéro 11, La Spirale du Temps. Mais ce tome là, je l'ai lu des dizaines et des dizaines de fois. Plus tard, au début des années 90, j'ai lu à la bibliothèque de la FAC quelques autres tomes, notamment sur les vinéens. Je ne suis pas fan de SF, mais j'avoue avoir accroché aux aventures extra-terrestres de cette belle japonaise. Et puis les intégrales sont arrivées il y a quelques mois, et j'ai finalement décidé de les acquérir. He bien... je prends mon pied, quelles que soient les aventures contées (terrestres ou non). Yoko Tsuno reste à mes yeux l'Héroïne par excellence. Ses Aventures, avec un grand "A", me transportent littéralement. J'aurais certes préféré que la psychologie de la donzelle soit plus fouillée, qu'elle paraisse plus humaine et moins froide, que les deux hommes qui l'accompagnent soient autre chose que des faire-valoir... Mais bon, s'il fallait retenir une chose de tous ces tomes, c'est que Roger Leloup est un féministe convaincu, un peu à la manière de Hayao Miyakazi. Il n'y a de place que pour les femmes, ça se sent et c'est très bien ainsi !
Idées Noires
J'avais dû lire cette bd il y a une quinzaine d'années et je l'ai achetée (et donc relue) hier en tombant dessus par hasard. Franquin aborde des sujets que je trouve toujours d'actualités (écologie, peine de mort, chasseurs, dopage...), avec brio. L'humour est très noir mais fait toujours rire, les textes sont fabuleux, accompagnés de jeux de mots travaillés. Le format noir et blanc se prête vraiment bien à ce genre de bd. À noter les petites signatures originales en bas de chaque histoire.
La Fille du Yukon
J'ai beaucoup aimé cette série qui ne parle pas simplement du cow-boy classique. Selon moi on se rapproche beaucoup plus de la dure réalité de l'époque avec ces hommes et ces femmes s'en allant chercher la (bonne) fortune dans des contrées enneigées couvertes d'or (ou plutôt l'inverse). L'univers est froid, cruel et sans merci. Celui qui n'est pas assez fort n'a qu'à faire demi-tour... ou mourir, quelle importance ? Bref, on nous emmène dans un univers à l'opposé de ceux trop souvent présentés, j'ai pris une bonne claque, et celle-là fait du bien.
Putain d'usine
Un 4/5 proche du 5/5. Les BD documentaires font très fort ces derniers temps !!! Que dire de celle-ci ? Des textes directs à la limite des cris, l'auteur ne fait pas dans le paraître. Il maîtrise son sujet car ce travail d'écriture puise directement dans ce vécu de 30 ans d'usine. Le parti pris est clair et assumé. Cette franchise apporte du poids aux histoires qui forment un tout même si parfois on passe du coq à l'âne (seul petit reproche que je pourrais faire). Le dessin m'a surpris : il est vraiment superbe, souvent en noir et blanc, parfois en nuancés gris, mais dans tous les cas incisif, dynamique, esthétique, etc. J'ai adoré le travail d'Efix. Cet emprunt se transformera prochainement en achat car c'est une des meilleures BD en ce début 2008. J'avais des a priori sur ce one-shot, la surprise n'en est que plus belle. Je recommande vivement.
Assis debout
J'ai voulu aborder cet album vierge de tout préjugé, de tout a priori. C'est pourquoi, mis à part son genre et sa couverture, je n'ai rien voulu savoir avant de le lire. Vincent de Raeve et Stephan Plottès, dont c'est la première bande dessinée, nous proposent de suivre un homme un peu désoeuvré, de sa sortie d'usine au bonheur d'être à deux, en passant par le service militaire et les bas-fonds de la toxicomanie. Il y a plusieurs écueils dans ce type de récit. L'aigreur, la haine que l'on souhaite cracher à une société qui vous rejette. L'attendrissement, qui peut mener au cul-cul la praline dû peut-être au fait d'avoir trouvé une vie réglée, ronronnante. Il y en a d'autres, mais je n'aurai pas l'outrecuidance de les citer, n'ayant finalement pas assez vécu pour ça. Vincent de Raeve parvient à éviter tout cela. Son récit est découpé en chapitres, chacun représentant un moment particulier de ce tronçon de vie. Il nous propose des moments noirs, mais ne s'attarde pas dessus. Finalement le récit se veut une formidable ode à la vie, laquelle est personnifiée par sa compagne, avec laquelle il vit une osmose stupéfiante, mais tout à fait réaliste. Je dois avouer qu'au-delà des scènes, les mots m'ont touché aussi. Simples, mais recherchés. Poétiques, mais fortement évocateurs. Côté dessin, Stephan Plottès est un nouveau venu, mais je ne doute pas qu'il va bientôt se faire un nom chez les éditeurs indépendants. Il a un style très fort, surtout en noir et blanc, et est capable de retranscrire de nombreuses émotions, mais aussi de dessiner des paysages et des architectures urbaines avec beaucoup de talent. Ma note hésite entre 3,5 et 4/5, mais vu que c'est un coup de coeur, c'est le 4 qui l'emporte.
Julius Corentin Acquefacques
Voici un univers hors du commun, un véritable ovni de la bande dessinée ! Pour les amoureux des concepts philosophiques tirés par les cheveux et des théories métaphysiques alors cette BD est faite pour vous. On découvre ici un univers complètement déjanté où la réalité se mêle au rêve à travers les péripéties du héros Julius. Dans un monde où le manque de place fait loi, il réussit à tirer son épingle du jeu en s'évadant astucieusement par... par quoi déjà ? Par son subconscient... Alors oui, bien sûr, il faut aimer les idées farfelues de l'auteur, mais elles se rapprochent tellement de tout ce qu'on a pu voir en cours de philo au lycée ; eh bien avec ce récit moi ça passe tout seul. C'est de cette manière que les profs devraient aborder les théories sur conscient et subconscient selon moi. Une bonne approche qui nous fait réfléchir tout en nous divertissant avec des touches humoristiques (jeux de mots). Un vrai coup de cœur qui ravira je pense tous les fans de scénarios déjantés mais réfléchis !