J'ai ressenti dans cette bd la puissance de la simplicité.
C'est l'histoire simple (mais pas banale) de quelqu'un qui semble avoir besoin de se raconter pour se faire du bien. Et bien je dis : « C'est quand tu veux qu'tu r'commences ! ». Parce que non seulement ça lui fait du bien mais en plus ça m'en fait : texte simple et bien envoyé. Miam !
Côté dessin, c'est un auteur que je trouve très bon qui s'en charge alors forcément il y a une alchimie avec le texte. Je ne l'ai pas ressentie tout de suite, c'est seulement lorsque le personnage s'épaissit dans l'histoire que le dessin vient souligner avec finesse les traits de caractère et les intentions.
Seul petit bémol : je n'ai pas accroché aux quelques choix originaux de point de vue de certaines cases.
La couleur me parait trop simpliste au début de la bd puis évolue vers un travail seulement simple mais très soigné.
J'attends la suite avec envie.
Transmetropolitan – tome 2
Spider Jérusalem, le journaliste psychotique défoncé le plus célèbre de cette fin de XXIe siècle, reprend sa plume de combat pour un thème qui occupe tout ce gros deuxième tome : les campagnes électorales américaines.
On a donc un fil rouge pendant tout l'album contrairement à l'accumulation de sujets qui constituait le premier tome. Pour autant la BD ne perd rien de sa dynamique socio-psychédélique délicieuse.
Spider est un vrai héros jusqu'au-boutiste qui ne recule devant aucun moyen pour accomplir sa "mission". Une sorte d'inspecteur Harry du journalisme qui hait tout le monde, et qui en tire une satisfaction jubilatoire.
C'est un vrai plaisir de s'identifier à lui, sans compter qu'il faut vraiment être bien barré pour survivre dans la société exacerbée que nous promet Ellis pour le futur.
Accompagné des dessins éclatants et limpides de Darick Roberston, on tient là un comics imposant de 2 bonnes heures de lecture qui s'avale goulûment sans rester sur l'estomac.
Le plus dur c'est de refermer le bouquin, comme un retour à la réalité après un shoot grandiose (enfin je suppose, j'ai pas encore essayé la came).
Très, très bonne BD.
Voilà ma série préférée ! Elle s'ouvre sur un tome 1 absolument génial, pour moi la meilleure BD que j'ai lue ! Si les deux tomes suivants sont un peu moins bons, l'ensemble se révèle extrêmement réussi !
On pénètre avec délice dans cette ambiance funky, très gaie dans le premier tome et plus sombre dans les deux suivants. Personnellement, je trouve qu'elle est plus réussie dans le tome 1. Ce dernier est en effet plus lumineux, tandis que les deux suivants, obligés d'accélérer la trame scénaristique uniquement installée dans le tome 1, se révèlent plus tristes.
Le scénario n'a rien d'exceptionnel, n'est pas très original, mais se révèle être une bonne petite histoire de gangsters. On suit trois personnages (enfin quatre puisqu'on en suit deux dans le tome 1) : deux frères gangsters fraîchement débarqués dans la mafia afro-américaine, un gangster fraîchement sorti de prison qui fait son retour dans le business et un caïd pas très frais sur le déclin. Chaque tome raconte leur histoire personnelle et les trois scénarios s'entrecroisent et s'imbriquent, c'est un réel plaisir que de le constater au fil de la lecture.
Mais la vraie qualité de cette série c'est le dessin de Brüno, inimitable et vraiment génial. Ce gars-là n'a pas son pareil pour dessiner les gangsters funky, les caisses années 70 et les buildings gigantesques. Du grand art ! Et pour accompagner un tel talent, que pouvait-il y avoir de mieux qu'une colorisation PARFAITE. En effet, le travail de Laurence Croix, en totale symbiose avec son compère Brüno, nous offre une ahurissante palette. Le choix des couleurs est TOUJOURS fait au mieux.
En bref, une grande série, dont le principal défaut est de n'être composée que de trois tomes ! Snif !
La meilleure série de Peyo qui a malheureusement dû l'abandonner. Dommage car ses derniers albums étaient les meilleurs.
Si les deux premiers tomes sont sympathiques sans plus (Johan est tout de même un personnage un peu fade), la qualités arrive enfin avec Pirlouit. Je trouve que ses albums sont prenants et que le dessin de Peyo s'améliore au fil des tomes. Si son style n'atteint pas la qualité d'un Franquin, il avait tout de même un excellent découpage. Ses histoires sont prenantes, remplient d'imaginations et ne prennent jamais les enfants pour des idiots.
Les tomes sans Peyo sont d'un niveaux corrects, mais peu mémorable et au final dispensable.
Une série de western pour enfant sympathique que je relis avec un certain plaisir et qu'on devrait plutot appeller Kid Ordinn tant il est sûrement le personnage le plus important des histoires. Il est d'ailleurs la vedette de petites histoires franchement drôles et débiles.
J'aime bien la plupart albums, surtout ceux avec Greg ou Duchateau, mais les derniers albums sont moyens voire parfois mauvais. L'intérêt de la série vient surtout de la chimie entre les personnages et les quiproquos. Surtout entre le shérif Dog Bull et son adjoint Kid Ordinn, un naïf rêveur.
Le trait de Tibet s'améliore au fil des albums, mais je trouve qu'il n'y a plus beaucoup de décors dans les derniers.
Dans un pays en plein conflit entre les Etats-Unis et les Etats-Libres, la guerre fait rage. L'ile de Manhattan au milieu de l'Hudson River est la zone démilitarisée. Une zone abandonnée des deux camps, surveillée, parfois bombardée, dans laquelle une nouvelle société s'est organisée.
Matty Roth un jeune journaliste, est stagiaire en mission dans la DMZ, une mission particulière car à l'atterrissage de l'hélicoptère les transportant sur les lieux son équipe est massacrée.
A Manhattan, Mat Roth va être confronté à une certaine violence, un monde de vie particulier et surtout à ses propres préjugés.
Car Matt est un pistonné pour ce reportage, ce garçon sans expérience a bénéficié de la stature influente de son père pour faire partie de l'équipe de journalistes envoyés dans la DMZ.
Se retrouvant brusquement seul, le jeune garçon va tenter de faire la part des choses, de révéler au monde ce qui se passe réellement dans la DMZ au delà du lissage propagandiste dispensés habituellement par les médias.
A la manière de Tintin, Matt va faire du journalisme gonzo, ce faisant il va prendre des risques, se mettre à dos pas mal de monde, mais aussi tenter d'apporter de l'aide à ceux qui en ont besoin.
Cette BD est incroyablement bien construite, c'est une œuvre d'anticipation qui fait froid dans le dos. Le contexte de ce "futur proche" est bien retranscrit. Les États-Unis sont impliqués dans tant de conflits à travers le globe qu'ils n'ont pu endiguer la révolte et la guerre civile en leur propre sein. Au delà du contexte guerrier finalement secondaire dans l'intrigue, il y a l'élément principal de cette œuvre : l'île de Manhattan ou se situe l'action est présenté de façon apocalyptique, la statue de la liberté est criblée d'impact de balles, les immeubles en ruines, les égouts à ciel ouverts...
Une ville dévastée dans laquelle les gens ont appris à vivre autrement.
Dans le premier tome Matt va peu à peu découvrir les habitants des lieux, des personnages importants comme Zee mais bien d'autres aussi, tous très bien définis. On est loin des clichés, les personnages sont meurtris mais incroyablement humains.
Zee par exemple, est une jeune femme docteur qui dirige une clinique de fortune, se bat pour obtenir des médicaments et court dans toute la ville pour soigner les gens. Zee est altruiste, elle est dure envers Matt en qui elle a du mal à voir une quelconque utilité.
Matt rencontre bien d'autres personnages et noue quelques liens, le premier tome est axé sur la découverte de l'univers de la DMZ.
Le deuxième tome, tout aussi intéressant et riche est plus centré sur le personnage de Matt, on sent une évolution chez ce personnage, on assiste à sa naissance en quelques sortes. Si dans la première partie de l'histoire Matt effectue une sorte de voyage initiatique, un périple dans lequel il est plus spectateur qu'acteur, dans le second tome Matt se révèle. Il devient un homme plus mûr, ses actions sont mesurées et réfléchies. Même si il est toujours incertain sur son rôle à jouer, il commence à compter dans cet étrange univers.
Tout cela bien sur au delà du sombre reflet de la société qu'offre cette œuvre.
J'adore cette série, le scénario de Brian Wood ne se contente pas d'être parfaitement écrit ni d'être original, il est hallucinant de maturité. Wood assure aussi à l'occasion quelques illustrations et il réalise les couvertures des TPB de DMZ.
Les dessins de Ricardo Burchielli ne sont pas en reste et ils contribuent largement à la création de l'ambiance crasse et étouffante dans laquelle vivent les gens de Manhattan. Son style est sans concession. Son trait me rappelle parfois Risso. Ses dessins sont très beaux, très spectaculaires. Du grand art.
Ces deux recueils offrent en plus les couvertures originales, des bonus vraiment excellents comme des reportages ou les origines de Zee.
A mes yeux cette BD est le meilleur titre Vertigo du moment. Une BD d’anticipation géniale.
DMZ est l'une de ses œuvres rares qui réussissent à donner un coup de vieux à pas mal de choses que l'on aimait avant de la lire... Culte.
JJJ
L'histoire de cet anti-héros est très agréable à lire. Les dessins et couleurs sont superbes ! L'humour toujours présent. L'attaque des "méchants" vers la fin est somptueuse ! J'attends impatiemment la suite ! Vite !!
Quel retour, Olivier, quel retour !
Spoogue avait réussi à drainer un petit groupe de fidèles, qu'Olivier Milhiet qualifie lui-même d'"Eglise spooguienne". 3 ans de silence, et il nous revient avec une nouvelle série à ne pas rater.
En effet, très inspirée par la série Carnivale, "Caravane" a pour but de nous faire suivre la vie au quotidien d'une troupe de "freaks". Comme il le rappelle dans son interview, Olivier a également subi l'influence du roman de Pierre Bordage, Les Derniers hommes (que je vous recommande). A cela je rajouterai un petit bout de Sillage, dans le sens où l'on a une petite fille qui se retrouve adoptée par un convoi itinérant d'êtres à l'aspect différent. Certes, le cadre n'est pas le même, les quantités de gens non plus, mais il y a une parenté qui m'a semblé bienvenue, bien que probablement fortement involontaire. Je citerai aussi le film Cabal, de Clive Barker, comme référence aux faciès improbables.
Concernant l'album lui-même, ce qui m'a frappé en premier lieu c'est l'évolution du dessin d'Olivier. Plus clair, moins craspec, il a été débarrassé d'un certain nombre de scories. De même l'intrigue est unilatérale, il n'y a plus de "petites conneries" en arrière-plan. Mais Milhiet nous propose tout de même des créatures aux tronches inoubliables.
On pourrait croire que c'est le droit à la différence qui guide l'histoire, comme souvent avec de tels personnages. Mais cet élément est en arrière-plan de l'intrigue, le sujet principal étant réellement la vie quotidienne des habitants de la caravane, dont on sait finalement peu de choses à l'issue de ce premier tome. Astucieusement, Olivier a su glisser une intrigue insidieuse avec ce qu'il arrive à Eve, ce qui fait basculer son histoire dans le thriller.
Excitant. Il faudra attendre cependant une bonne année pour connaître le destin de Mila et de ses amis.
Magnifique !
Je sors de sa lecture et je reste toute retournée...
Les illustrations sont vraiment superbes, le noir et blanc met bien le travail de Duchazeau en valeur. C'est une bd qui est bien à avoir dans sa bibliothèque pour l'ouvrir à n'importe quelle page et rêvasser devant les dessins...
Le rythme de l'histoire aussi est bien maîtrisé. Cette bd est longue et pourtant on ne s'ennuie jamais.
Un bijou !
Mélanger le monde animal et humain ! Curieuse idée, qu'est-ce que cela va donner ? On ouvre l'album et déjà on se laisse surprendre par le dessin de Béatrice Tillier. Incroyable dessinatrice, tout aussi à l'aise dans ce récit que dans fées et tendres automates. Les couleurs directes amènent une légèreté supplémentaire indéniable.
Vient Jean Dufaux au scénario... J'aime beaucoup Jean, tout en lui reconnaissant quelques bémols dans sa carrière. Mais souvent son imagination fertile nous offre des histoires comme "Le Bois des Vierges" ! Des belles histoires, dramatiques, de capes et d'épées mais avec ce petit quelque chose qui fait la différence.
On referme l'album et... whow !!! Vivement la suite !!! On se calme un peu et on dit bravo, et surtout, merci de nous offrir une Bande Dessinée qui en est vraiment !
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RG
J'ai ressenti dans cette bd la puissance de la simplicité. C'est l'histoire simple (mais pas banale) de quelqu'un qui semble avoir besoin de se raconter pour se faire du bien. Et bien je dis : « C'est quand tu veux qu'tu r'commences ! ». Parce que non seulement ça lui fait du bien mais en plus ça m'en fait : texte simple et bien envoyé. Miam ! Côté dessin, c'est un auteur que je trouve très bon qui s'en charge alors forcément il y a une alchimie avec le texte. Je ne l'ai pas ressentie tout de suite, c'est seulement lorsque le personnage s'épaissit dans l'histoire que le dessin vient souligner avec finesse les traits de caractère et les intentions. Seul petit bémol : je n'ai pas accroché aux quelques choix originaux de point de vue de certaines cases. La couleur me parait trop simpliste au début de la bd puis évolue vers un travail seulement simple mais très soigné. J'attends la suite avec envie.
Transmetropolitan
Transmetropolitan – tome 2 Spider Jérusalem, le journaliste psychotique défoncé le plus célèbre de cette fin de XXIe siècle, reprend sa plume de combat pour un thème qui occupe tout ce gros deuxième tome : les campagnes électorales américaines. On a donc un fil rouge pendant tout l'album contrairement à l'accumulation de sujets qui constituait le premier tome. Pour autant la BD ne perd rien de sa dynamique socio-psychédélique délicieuse. Spider est un vrai héros jusqu'au-boutiste qui ne recule devant aucun moyen pour accomplir sa "mission". Une sorte d'inspecteur Harry du journalisme qui hait tout le monde, et qui en tire une satisfaction jubilatoire. C'est un vrai plaisir de s'identifier à lui, sans compter qu'il faut vraiment être bien barré pour survivre dans la société exacerbée que nous promet Ellis pour le futur. Accompagné des dessins éclatants et limpides de Darick Roberston, on tient là un comics imposant de 2 bonnes heures de lecture qui s'avale goulûment sans rester sur l'estomac. Le plus dur c'est de refermer le bouquin, comme un retour à la réalité après un shoot grandiose (enfin je suppose, j'ai pas encore essayé la came). Très, très bonne BD.
Inner City Blues
Voilà ma série préférée ! Elle s'ouvre sur un tome 1 absolument génial, pour moi la meilleure BD que j'ai lue ! Si les deux tomes suivants sont un peu moins bons, l'ensemble se révèle extrêmement réussi ! On pénètre avec délice dans cette ambiance funky, très gaie dans le premier tome et plus sombre dans les deux suivants. Personnellement, je trouve qu'elle est plus réussie dans le tome 1. Ce dernier est en effet plus lumineux, tandis que les deux suivants, obligés d'accélérer la trame scénaristique uniquement installée dans le tome 1, se révèlent plus tristes. Le scénario n'a rien d'exceptionnel, n'est pas très original, mais se révèle être une bonne petite histoire de gangsters. On suit trois personnages (enfin quatre puisqu'on en suit deux dans le tome 1) : deux frères gangsters fraîchement débarqués dans la mafia afro-américaine, un gangster fraîchement sorti de prison qui fait son retour dans le business et un caïd pas très frais sur le déclin. Chaque tome raconte leur histoire personnelle et les trois scénarios s'entrecroisent et s'imbriquent, c'est un réel plaisir que de le constater au fil de la lecture. Mais la vraie qualité de cette série c'est le dessin de Brüno, inimitable et vraiment génial. Ce gars-là n'a pas son pareil pour dessiner les gangsters funky, les caisses années 70 et les buildings gigantesques. Du grand art ! Et pour accompagner un tel talent, que pouvait-il y avoir de mieux qu'une colorisation PARFAITE. En effet, le travail de Laurence Croix, en totale symbiose avec son compère Brüno, nous offre une ahurissante palette. Le choix des couleurs est TOUJOURS fait au mieux. En bref, une grande série, dont le principal défaut est de n'être composée que de trois tomes ! Snif !
Johan et Pirlouit
La meilleure série de Peyo qui a malheureusement dû l'abandonner. Dommage car ses derniers albums étaient les meilleurs. Si les deux premiers tomes sont sympathiques sans plus (Johan est tout de même un personnage un peu fade), la qualités arrive enfin avec Pirlouit. Je trouve que ses albums sont prenants et que le dessin de Peyo s'améliore au fil des tomes. Si son style n'atteint pas la qualité d'un Franquin, il avait tout de même un excellent découpage. Ses histoires sont prenantes, remplient d'imaginations et ne prennent jamais les enfants pour des idiots. Les tomes sans Peyo sont d'un niveaux corrects, mais peu mémorable et au final dispensable.
Chick Bill
Une série de western pour enfant sympathique que je relis avec un certain plaisir et qu'on devrait plutot appeller Kid Ordinn tant il est sûrement le personnage le plus important des histoires. Il est d'ailleurs la vedette de petites histoires franchement drôles et débiles. J'aime bien la plupart albums, surtout ceux avec Greg ou Duchateau, mais les derniers albums sont moyens voire parfois mauvais. L'intérêt de la série vient surtout de la chimie entre les personnages et les quiproquos. Surtout entre le shérif Dog Bull et son adjoint Kid Ordinn, un naïf rêveur. Le trait de Tibet s'améliore au fil des albums, mais je trouve qu'il n'y a plus beaucoup de décors dans les derniers.
DMZ
Dans un pays en plein conflit entre les Etats-Unis et les Etats-Libres, la guerre fait rage. L'ile de Manhattan au milieu de l'Hudson River est la zone démilitarisée. Une zone abandonnée des deux camps, surveillée, parfois bombardée, dans laquelle une nouvelle société s'est organisée. Matty Roth un jeune journaliste, est stagiaire en mission dans la DMZ, une mission particulière car à l'atterrissage de l'hélicoptère les transportant sur les lieux son équipe est massacrée. A Manhattan, Mat Roth va être confronté à une certaine violence, un monde de vie particulier et surtout à ses propres préjugés. Car Matt est un pistonné pour ce reportage, ce garçon sans expérience a bénéficié de la stature influente de son père pour faire partie de l'équipe de journalistes envoyés dans la DMZ. Se retrouvant brusquement seul, le jeune garçon va tenter de faire la part des choses, de révéler au monde ce qui se passe réellement dans la DMZ au delà du lissage propagandiste dispensés habituellement par les médias. A la manière de Tintin, Matt va faire du journalisme gonzo, ce faisant il va prendre des risques, se mettre à dos pas mal de monde, mais aussi tenter d'apporter de l'aide à ceux qui en ont besoin. Cette BD est incroyablement bien construite, c'est une œuvre d'anticipation qui fait froid dans le dos. Le contexte de ce "futur proche" est bien retranscrit. Les États-Unis sont impliqués dans tant de conflits à travers le globe qu'ils n'ont pu endiguer la révolte et la guerre civile en leur propre sein. Au delà du contexte guerrier finalement secondaire dans l'intrigue, il y a l'élément principal de cette œuvre : l'île de Manhattan ou se situe l'action est présenté de façon apocalyptique, la statue de la liberté est criblée d'impact de balles, les immeubles en ruines, les égouts à ciel ouverts... Une ville dévastée dans laquelle les gens ont appris à vivre autrement. Dans le premier tome Matt va peu à peu découvrir les habitants des lieux, des personnages importants comme Zee mais bien d'autres aussi, tous très bien définis. On est loin des clichés, les personnages sont meurtris mais incroyablement humains. Zee par exemple, est une jeune femme docteur qui dirige une clinique de fortune, se bat pour obtenir des médicaments et court dans toute la ville pour soigner les gens. Zee est altruiste, elle est dure envers Matt en qui elle a du mal à voir une quelconque utilité. Matt rencontre bien d'autres personnages et noue quelques liens, le premier tome est axé sur la découverte de l'univers de la DMZ. Le deuxième tome, tout aussi intéressant et riche est plus centré sur le personnage de Matt, on sent une évolution chez ce personnage, on assiste à sa naissance en quelques sortes. Si dans la première partie de l'histoire Matt effectue une sorte de voyage initiatique, un périple dans lequel il est plus spectateur qu'acteur, dans le second tome Matt se révèle. Il devient un homme plus mûr, ses actions sont mesurées et réfléchies. Même si il est toujours incertain sur son rôle à jouer, il commence à compter dans cet étrange univers. Tout cela bien sur au delà du sombre reflet de la société qu'offre cette œuvre. J'adore cette série, le scénario de Brian Wood ne se contente pas d'être parfaitement écrit ni d'être original, il est hallucinant de maturité. Wood assure aussi à l'occasion quelques illustrations et il réalise les couvertures des TPB de DMZ. Les dessins de Ricardo Burchielli ne sont pas en reste et ils contribuent largement à la création de l'ambiance crasse et étouffante dans laquelle vivent les gens de Manhattan. Son style est sans concession. Son trait me rappelle parfois Risso. Ses dessins sont très beaux, très spectaculaires. Du grand art. Ces deux recueils offrent en plus les couvertures originales, des bonus vraiment excellents comme des reportages ou les origines de Zee. A mes yeux cette BD est le meilleur titre Vertigo du moment. Une BD d’anticipation géniale. DMZ est l'une de ses œuvres rares qui réussissent à donner un coup de vieux à pas mal de choses que l'on aimait avant de la lire... Culte. JJJ
Zak Blackhole
L'histoire de cet anti-héros est très agréable à lire. Les dessins et couleurs sont superbes ! L'humour toujours présent. L'attaque des "méchants" vers la fin est somptueuse ! J'attends impatiemment la suite ! Vite !!
Caravane
Quel retour, Olivier, quel retour ! Spoogue avait réussi à drainer un petit groupe de fidèles, qu'Olivier Milhiet qualifie lui-même d'"Eglise spooguienne". 3 ans de silence, et il nous revient avec une nouvelle série à ne pas rater. En effet, très inspirée par la série Carnivale, "Caravane" a pour but de nous faire suivre la vie au quotidien d'une troupe de "freaks". Comme il le rappelle dans son interview, Olivier a également subi l'influence du roman de Pierre Bordage, Les Derniers hommes (que je vous recommande). A cela je rajouterai un petit bout de Sillage, dans le sens où l'on a une petite fille qui se retrouve adoptée par un convoi itinérant d'êtres à l'aspect différent. Certes, le cadre n'est pas le même, les quantités de gens non plus, mais il y a une parenté qui m'a semblé bienvenue, bien que probablement fortement involontaire. Je citerai aussi le film Cabal, de Clive Barker, comme référence aux faciès improbables. Concernant l'album lui-même, ce qui m'a frappé en premier lieu c'est l'évolution du dessin d'Olivier. Plus clair, moins craspec, il a été débarrassé d'un certain nombre de scories. De même l'intrigue est unilatérale, il n'y a plus de "petites conneries" en arrière-plan. Mais Milhiet nous propose tout de même des créatures aux tronches inoubliables. On pourrait croire que c'est le droit à la différence qui guide l'histoire, comme souvent avec de tels personnages. Mais cet élément est en arrière-plan de l'intrigue, le sujet principal étant réellement la vie quotidienne des habitants de la caravane, dont on sait finalement peu de choses à l'issue de ce premier tome. Astucieusement, Olivier a su glisser une intrigue insidieuse avec ce qu'il arrive à Eve, ce qui fait basculer son histoire dans le thriller. Excitant. Il faudra attendre cependant une bonne année pour connaître le destin de Mila et de ses amis.
Le Rêve de Meteor Slim
Magnifique ! Je sors de sa lecture et je reste toute retournée... Les illustrations sont vraiment superbes, le noir et blanc met bien le travail de Duchazeau en valeur. C'est une bd qui est bien à avoir dans sa bibliothèque pour l'ouvrir à n'importe quelle page et rêvasser devant les dessins... Le rythme de l'histoire aussi est bien maîtrisé. Cette bd est longue et pourtant on ne s'ennuie jamais. Un bijou !
Le Bois des Vierges
Mélanger le monde animal et humain ! Curieuse idée, qu'est-ce que cela va donner ? On ouvre l'album et déjà on se laisse surprendre par le dessin de Béatrice Tillier. Incroyable dessinatrice, tout aussi à l'aise dans ce récit que dans fées et tendres automates. Les couleurs directes amènent une légèreté supplémentaire indéniable. Vient Jean Dufaux au scénario... J'aime beaucoup Jean, tout en lui reconnaissant quelques bémols dans sa carrière. Mais souvent son imagination fertile nous offre des histoires comme "Le Bois des Vierges" ! Des belles histoires, dramatiques, de capes et d'épées mais avec ce petit quelque chose qui fait la différence. On referme l'album et... whow !!! Vivement la suite !!! On se calme un peu et on dit bravo, et surtout, merci de nous offrir une Bande Dessinée qui en est vraiment !