Les dessins sont dans un style plus ou moins proche de Samura, L'Habitant de l'infini. Le dessin un peu brouillon, c’est ce qui m’a attiré dans ce manga. Et j’ai pas trop été déçu par l’histoire de ces deux petits garçons en apparence frêles, dans un Japon en pleine mutation.
Certes l’histoire peut faire penser à d’autres mangas qui traitent de la même époque mais les similitudes s'arrêtent là, car ce manga est assez violent. Surtout que les 2 principaux protagonistes sortent à peine de l’enfance au début du manga.
J'espère que l’intrigue va s'étoffer dans les tomes à venir. J’en suis au tome 5, il est vraiment bien.
A mon avis, à ce jour et à ma connaissance, « Kaleunt » est le meilleur album ayant pour thème les sous-marins.
Le récit se déroule pendant la seconde guerre mondiale et met en scène l’équipage d’un sous marin allemand sillonnant l’atlantique nord en quête de navires ennemis à couler…
Vous vous souvenez de l’excellent film de Wolfgang Petersen « le bateau » (dans le cas contraire, je vous conseille fortement de le regarder s’il repasse sur une des chaînes publiques françaises !) ? Eh bien, en lisant cette bd de Dimitri, j’ai eu la forte impression de réassister aux péripéties des sous-mariniers de ce long métrage !
Ainsi, j’ai redécouvert tout ce que ces « soldats » avaient pu ressentir lors de leurs campagnes : le désespoir, l’espoir, le respect de la hiérarchie (« kaleunt » = capitaine), la fraternité entre les membres de l’équipage, l’ambiance oppressante d’un submersible, la pitié parfois devant le sort réservé à leurs ennemis (et les siens aussi !), l’intensité dramatique des combats, la peur… et j’en passage ! Bref, tout cela, je l’ai ressenti dans cette bd.
La seule chose que je pourrais reprocher à cette histoire, c’est que l’auteur Dimitri semble éprouver beaucoup de sympathie pour les Allemands au vu du ton employé (à la limite, les Nazis y apparaissent comme victimes des terrifiants Alliés)… mais c’est un parti-pris assez pertinent si on veut démontrer l’horreur de la guerre que l’être humain soit d’un côté ou de l’autre. De plus, la propagande nazie était tellement redoutable que les Allemands pouvaient croire qu’ils combattaient pour une noble cause…
Même si la voix off m’est apparue par moments envahissante, j’ai trouvé ce choix au niveau de la narration excellente car il m’a permis de ressentir à la fois l’ambiance malsaine de la guerre (la peur de la mort) et celle d’enfermement d’un sous-marin (l'interminable attente).
Graphiquement, j’aime le trait de Dimitri. Ses personnages sont représentés à la limite de la caricature mais, au moins, leurs expressions me sont apparues bien rendues. Les décors sont assez détaillés et la mise en couleurs s’adapte bien à l’atmosphère étouffante du sous-marin.
Je vous recommande chaleureusement de feuilleter « Kaleunt » du moins si vous êtes intéressés par la guerre et les sous-marins. A mon avis, Dimitri a réussi à retransmettre l’horreur des affrontements que l’on soit du côté des Allemands ou pas et l’ambiance oppressante des sous-marins.
Bref, une réussite !
Excellent ! La branche « Quadrants » des éditions Soleil propose ici une œuvre autobiographique de qualité.
L’histoire est originale (la vie quotidienne d’une troupe de cirque) et racontée à travers les yeux d’un enfant, avec le ton qui va avec, rempli d’innocence et de simplicité… un ton qui a réussi à me faire rire à de nombreuses reprises (ah, le monteur de chapiteau, quel personnage excellent). Mais tout n’est pas rose, et certains passages sont plus durs et touchants. La fin est belle je trouve…
Le dessin est joli… simple, mais efficace, et sert parfaitement cette superbe histoire. Un coup de cœur !
J'ai rarement des "coups de cœur" pour une œuvre mais là c'en est un ! J'aime beaucoup cette œuvre que je vous conseille vivement.
Immédiatement, j'ai été saisi et bluffé par la qualité du graphisme. Sans doute le plus beau manga qu'il m'ait été donné de lire. Quelle finesse, quelle richesse, quel talent ! D'ailleurs, hormis le format (200 pages A5 N&B) et le sens de lecture (japonais), ce manga est bien plus proche d'une BD franco-belge que d'un manga. Sans doute parce que l'histoire, la culture, les personnages sont européens (italiens en occurrence) et qu'aucune trace de "japoniaiserie" n'est présente dans cette œuvre (aucune déformation, goutte de sueur, fan service, etc..) mais aussi parce qu'aucun élément de culture japonaise n'est présent : les personnages sont européens, habitent en Europe, conduisent des voitures européennes, mangent européen, pensent européen...
Bref à conseiller même à ceux qui sont réfractaires aux manga ! D'ailleurs on se dit rapidement qu'on a affaire à une BD faite en Europe par un européen car il est impossible de s'imprégner autant de l'histoire et de la culture italienne sans y vivre... Et pourtant, cette œuvre est bien éditée au japon avant d'être édité en Europe... Etonnant.
Mais ce qui m'a scotché c'est l'histoire, les personnages et le scénario. Et là ça va être beaucoup plus compliqué de vous expliquer à quel point cette œuvre et poignante, complexe et intéressante. Mais essayons:
Cette œuvre est à la fois une satire politique de l'Italie gangrénée par différents courants mafieux et terroristes, un manga d'action narrant des interventions de type "GIGN" et une réflexion sur les limites des manipulations mentales et psychologiques. Tout un programme, bien difficile à résumer en quelques mots, vous l'aurez compris.
Les cyborgs, héroïnes malgré elles de ces aventures, ont toutes des histoires personnelles horribles (le mot est souvent faible) qui leur valent d'être transformées en machine à tuer, physiquement grâce à de nouveaux corps et mentalement grâce à un lavage de cerveau. L'agence qui les "emploie" est une sorte de GIGN top secret à la pointe de la recherche médicale (c'est des cyborgs quand même !) chargé de mission nobles (démantèlement de réseau terroriste) et moins nobles (liquider un opposant au régime) mais toujours discrètes.
Dans cette œuvre personne n'est blanc (surtout pas le gouvernement, ni même les héroïnes), mais personne n'est totalement noir non plus (pas même les activistes), tout est d'un gris plus ou moins foncé... C'est une des forces de cette œuvre selon moi, car tout est présenté sous un jour totalement crédible.
A noter : cette œuvre existe également en animé de très, très, belle facture mais ne contant que les tous premiers chapitres de ce manga et présentant donc moins d'intérêt.
Un bémol : la violence physique et mentale de certaines scènes aurait largement nécessité une interdiction aux mineurs de 16 ans. Cette œuvre est un seinen destiné, dans son dessin comme dans son sujet, à un public adulte.
J'espère vous avoir donné envie de lire ce manga car ce serait vraiment dommage de passer au travers d'une franche réussite.
Décidément j'aime beaucoup ce que fait Christophe Bec ces derniers temps... Il faut dire que Bunker et Carthago portent de sacrées promesses.
En compagnie de Stéphane Betbeder, l'un de ses complices préférés, il nous propulse en plein XVIIème siècle, à l'époque du déclin de la Sérénissime. Une période trouble, où des évènements inattendus pourront peut-être changer la donne. Le récit prend environ 10 pages à se mettre en place, et ensuite... ça se dévore ! Les 56 pages ont été avalées très vite.
Comme pour le scénario, le dessin est un peu lent à être "accepté". Mais ensuite, Paolo Mottura (Carême, déjà avec Bec) nous livre de belles, voire très belles planches. J'étais notamment en admiration devant les scènes en plan large sur la lagune, et les ponts de Venise. Curieusement, la colorisation un peu "terne", qui me rebute sur d'autres séries, ne m'a pas gêné ici. Il faut dire que l'air de Venise est chargé de germes destructeurs, que tout le monde est plus ou moins malade sur les canaux...
Un bon point : nous n'aurons pas à attendre 5 ou 10 ans pour lire la conclusion, puisque seulement deux tomes sont prévus, et que Mottura travaille assez vite (pour carême un tome était sorti chaque année à peu près à la même époque).
Encore un nouveau concept de chez Enfin libre qui vaut le détour.
En effet, après le noir et blanc voici venir le long travelling vu du ciel. On suit un personnage vêtu de noir au sujet duquel la rumeur ne fait que s'amplifier au fur et à mesure de l'histoire. Les personnages sont attachants, chacun ayant une histoire dans l'histoire, et le style graphique est très plaisant (on pense à Sempé, Franquin dans ces bas de page). De plus, chaque planche regorge de détails tous aussi marrants et surprenants les uns que les autres.
Bonne lecture!
Une fois de plus Darwyn Cooke me surprend.
Son Spirit ne se contente pas de rendre un hommage appuyé au personnage imaginé par Will Eisner mais le réinvente et le remet au goût du jour avec brio.
Darwyn Cooke plonge le Spirit dans une esthétique très Golden-Age, très élégante, et lui fait vivre de trépidantes aventures. Mystères, enquêtes et bagarres se suivent et plongent bien des fois le Spirit dans des situations aussi dangereuses que rocambolesques.
Pour dessiner le Siprit, Cooke a affiné son trait, son style si particulier en est grandi, les dessins sont très beaux. Après Will Eisner, il était important que ce soit un artiste au style affirmé qui ose faire revivre le Spirit.
Que dire de plus de ces quatre premiers épisodes ? C'est frais, ça va très vite, c'est amusant et bien pensé...
Bref, la série démarre sur des chapeaux de roues !
En plus, en guise d'introduction, un épisode écrit par Jeph Loeb mettant en scène Batman et le Spirit. Deux personnages aussi proches qu'éloignés sur bien des points, qui méritaient bien une aventure commune.
En un épisode, Loeb et Cooke mettent en scène foule de personnages des deux univers, une intrigue captivante, classique et ils magnifient les deux justiciers de l'ombre.
L’Eisner Award qui couronne cet épisode est amplement mérité et boucle ainsi une boucle.
N'attendez pas la suite pour découvrir cette BD, ce premier album est une pépite. A lire !
JJJ
Ce 3eme tome de l’univers des « terres creuses » propose une innovation vraiment ingénieuse, sans pour autant alourdir l’histoire : le monde décrit est construit symétriquement, et du coup la BD elle-même est symétrique… les pages sont numérotées de 1 à 26 puis de 26’ à 1’. Chaque page a donc son double… mais ce qui s’y déroule en est l’opposé ! Hein ? Un exemple :
La page 25 représente deux personnages qui se disputent. La page 25’ représente la même scène, avec les mêmes personnages, le même découpage… mais cette fois les personnages se parlent cordialement. Et chaque doublon de page fonctionne comme ca. Et ce qui est fou, c’est que la fluidité de l’histoire n’est pas du tout affectée ! (voir un exemple dans la galerie)
L’intrigue elle-même est intéressante et nous fait découvrir un monde passionnant où tout repose sur la symétrie. Le dessin est bien entendu magnifique.
Une véritable prouesse. Une BD que les fans de SF et d’oubapo se doivent de lire !
Superbe !
La planète Zara des Terres Creuses est une vraie merveille. Comme l’annonce la fiche technique, elle est « constituée de 2 minces écorces concentriques indépendantes l'une de l'autre, son peuple vit sur l'écorce intérieur, fixe, tandis que l'écorce extérieur couverte de végétations diverses et de roches translucides est en rotation perpétuelle... » Quelle imagination au service de l’histoire ! Les lois de la physique en prennent un coup, mais la richesse qui en découle est vraiment jubilatoire.
Bon l’intrigue elle-même n’est pas sensationnelle et s’essouffle un peu vers la fin, mais j’ai pris tellement de plaisir à me promener dans ce monde fantastique que ca ne m’a pas dérangé du tout. Dépaysement garanti !
Le dessin est magnifique, notamment dans l’introduction en noir et blanc.
Une histoire passionnante superbement mise en image… un album du niveau des meilleurs albums de la série Les Cités obscures.
Avis sur les tomes 1 et 2 :
« La tentation » est LA série BD que j’emmène à chaque fois que je vais en voyage. Pourtant, il m’a fallu un fabuleux hasard de circonstance pour dénicher le premier tome tiré en 700 exemplaires. Tout est parti d’un petit commentaire d’un magazine sur ce livre où l’auteur faisait mention d’une BD illustrée par des croquis de voyage et parlant de l’Islam. Il n’en fallait pas plus pour me convaincre que cet album serait tout à fait que ce que je recherchais…
Ma première réaction en voyant « Carnet de voyage au Pakistan – 1ère Partie » fut mon admiration devant la beauté de la couverture et de l‘excellente qualité d’impression. Ensuite, ce ne fut que du bonheur ! Bonheur de voir de très beaux dessins aquarellés ! Bonheur de lire une histoire qui m’intéressait fortement ! Bonheur de retrouver de temps à autre des croquis ou des crayonnés illustrant le voyage de Renaud comme si je vivais ses aventures ! Bonheur de voir un auteur ayant un excellent don de narrateur qui puisse me prendre par la main et m’emmenait dans un pays hostile à nous les occidentaux ! Ce que j’ai adoré dans cette BD, c’est le ton neutre dans lequel Renaud nous conte ses péripéties au Pakistan. Ici, point de réaction négative ou positive de la part de l’auteur, c’est à nous de se faire une opinion de ses aventures. Péripéties auxquelles j’ai parfois du mal à y croire et dont il m’est arrivé de lever la tête du livre pour réfléchir sur ça tout en abordant un beau sourire devant la naïveté de Renaud. Ler premier tome est assez surprenant dans ce sens, l’auteur se laisse « guider » par les habitants de ce pays avec toutes les conséquences qu’on peut imaginer… j’ai été fasciné par la curiosité de Renaud qui se met dans des situations assez abracadabrantes et comiques à la fois. J’ai été aussi charmé par le deuxième tome où cette fois-ci, l’auteur nous emmène dans l’intimité des habitants. Une fois encore, certaines situations vécues par Renaud sont assez bizarres, décalées pour un européen !
Graphiquement, j’ai préféré le premier tome au deuxième. Dans la première partie, le dessin est délimité par de l’encrage qui le rend très lisible. L’ambiance par sa mise en couleurs en tons gris et bruns qui s’y dégage est envoûtante. Le dessin de la deuxième partie apparaît plus grossier, l’auteur utilise des couleurs vives qui sont eux-aussi en adéquation avec le récit. J’ai relevé quelques erreurs de perspective dans ce deuxième tome notamment lors du passage à la « foire ».
Néanmoins, l’ensemble est vraiment magnifique ! Renaud De Heyn présente un style personnel qui me fascine énormément ! « La tentation » est mon gros coup de cœur ! Si vous trouvez cette BD dans une libraire ou dans un autre endroit, n’hésitez pas ! Achetez !
Note finale : 5/5
Avis sur le 3ème tome :
« La tentation » est une BD autobiographique de Renaud de Heyn qui raconte son voyage au Pakistan au milieu des années 1990. Par rapport aux deux premiers albums de la série, ce dernier tome aborde un ton plus grave et change radicalement de rythme.
Dans cette BD, on découvre un Renaud De Heyn moins naïf et plus réfléchi par rapport à ses premières semaines d’existence au Pakistan décrites dans les tomes 1 et 2. Il y aborde des commentaires plus engagés et n’hésite pas désormais à nous faire partager ses opinions.
L’auteur apparaît désabusé par les contraintes de la vie islamique et nous livre sa véritable motivation de la venue dans cette région relativement isolée. Ainsi, son objectif majeur de cette aventure était de rencontrer les Kalashs. C’est un peuple athée cerné par le monde musulman qui a su garder son indépendance vis-à-vis du mode de vie extérieur et qui physiquement ne ressemble pas aux peuples l’avoisinant. C’est en contact avec cette population que Renaud de Heyn va prendre du recul par rapport à tout ce qu’il avait vécu avec les pakistanais et les afghans.
Il va aussi rencontrer un homme avec qui il va se rendre compte que le combat contre l’antisémitisme est loin d’être gagné… Ce passage qui oppose ces deux personnages et qui occupe plus de la moitié du livre est sans contexte la séquence la plus dure et la plus importante de la série.
L’aquarelle est une technique rarement utilisée dans la bande dessinée, de nombreux auteurs pensent qu’elle n’est pas adaptée à ce média. Dernièrement, Joann Sfar en a fait un long commentaire dans son album « Bon anniversaire Scylla » (« Klezmer T2 ») où il nous fait part des avantages et les inconvénients de l’utilisation de l’aquarelle dans une BD.
Je suis persuadé que l’aquarelle est une technique qui peut être employée avantageusement dans la mise en couleurs d’une BD à condition d’avoir le talent d’un auteur comme Renaud De Heyn… ce dernier est sans contexte un excellent aquarelliste ! Ainsi je vous invite à découvrir ses magnifiques dégradés étonnants de fluidité et de flous, il utilise pour cela une technique difficilement réalisable (il faut absolument savoir gérer le dosage de l’eau !) que seule l’aquarelle permet la réalisation de ce rendu pour illustrer des fleurs par exemple.
Renaud De Heyn excelle aussi dans la mise en ambiance et dans la création de croquis qui illustrent abondamment les séquences en voix off de l’auteur.
Ce troisième tome conclut les aventures de Renaud De Heyn d’une façon dure et engagée une série initialement abordée dans la contemplation et dans des anecdotes très sympathiques. Le lecteur découvrira enfin la principale raison de ce voyage et l’intérêt de l’auteur à la retranscrire. Plus qu’une BD de voyage, « La tentation » dénonce les dérives d’une religion pratiquée par des fanatiques et par des gens qui l’utilisent pour leurs propres intérêts.
Je note aussi que l’auteur a su me faire partager ses joies de la découverte vers ses craintes d’une façon très efficace aussi bien par ses dessins magnifiquement mis en couleurs que par sa narration accrocheuse : Chapeau !
Note finale : 5/5
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Sidooh
Les dessins sont dans un style plus ou moins proche de Samura, L'Habitant de l'infini. Le dessin un peu brouillon, c’est ce qui m’a attiré dans ce manga. Et j’ai pas trop été déçu par l’histoire de ces deux petits garçons en apparence frêles, dans un Japon en pleine mutation. Certes l’histoire peut faire penser à d’autres mangas qui traitent de la même époque mais les similitudes s'arrêtent là, car ce manga est assez violent. Surtout que les 2 principaux protagonistes sortent à peine de l’enfance au début du manga. J'espère que l’intrigue va s'étoffer dans les tomes à venir. J’en suis au tome 5, il est vraiment bien.
Kaleunt
A mon avis, à ce jour et à ma connaissance, « Kaleunt » est le meilleur album ayant pour thème les sous-marins. Le récit se déroule pendant la seconde guerre mondiale et met en scène l’équipage d’un sous marin allemand sillonnant l’atlantique nord en quête de navires ennemis à couler… Vous vous souvenez de l’excellent film de Wolfgang Petersen « le bateau » (dans le cas contraire, je vous conseille fortement de le regarder s’il repasse sur une des chaînes publiques françaises !) ? Eh bien, en lisant cette bd de Dimitri, j’ai eu la forte impression de réassister aux péripéties des sous-mariniers de ce long métrage ! Ainsi, j’ai redécouvert tout ce que ces « soldats » avaient pu ressentir lors de leurs campagnes : le désespoir, l’espoir, le respect de la hiérarchie (« kaleunt » = capitaine), la fraternité entre les membres de l’équipage, l’ambiance oppressante d’un submersible, la pitié parfois devant le sort réservé à leurs ennemis (et les siens aussi !), l’intensité dramatique des combats, la peur… et j’en passage ! Bref, tout cela, je l’ai ressenti dans cette bd. La seule chose que je pourrais reprocher à cette histoire, c’est que l’auteur Dimitri semble éprouver beaucoup de sympathie pour les Allemands au vu du ton employé (à la limite, les Nazis y apparaissent comme victimes des terrifiants Alliés)… mais c’est un parti-pris assez pertinent si on veut démontrer l’horreur de la guerre que l’être humain soit d’un côté ou de l’autre. De plus, la propagande nazie était tellement redoutable que les Allemands pouvaient croire qu’ils combattaient pour une noble cause… Même si la voix off m’est apparue par moments envahissante, j’ai trouvé ce choix au niveau de la narration excellente car il m’a permis de ressentir à la fois l’ambiance malsaine de la guerre (la peur de la mort) et celle d’enfermement d’un sous-marin (l'interminable attente). Graphiquement, j’aime le trait de Dimitri. Ses personnages sont représentés à la limite de la caricature mais, au moins, leurs expressions me sont apparues bien rendues. Les décors sont assez détaillés et la mise en couleurs s’adapte bien à l’atmosphère étouffante du sous-marin. Je vous recommande chaleureusement de feuilleter « Kaleunt » du moins si vous êtes intéressés par la guerre et les sous-marins. A mon avis, Dimitri a réussi à retransmettre l’horreur des affrontements que l’on soit du côté des Allemands ou pas et l’ambiance oppressante des sous-marins. Bref, une réussite !
Les Villes d'un jour
Excellent ! La branche « Quadrants » des éditions Soleil propose ici une œuvre autobiographique de qualité. L’histoire est originale (la vie quotidienne d’une troupe de cirque) et racontée à travers les yeux d’un enfant, avec le ton qui va avec, rempli d’innocence et de simplicité… un ton qui a réussi à me faire rire à de nombreuses reprises (ah, le monteur de chapiteau, quel personnage excellent). Mais tout n’est pas rose, et certains passages sont plus durs et touchants. La fin est belle je trouve… Le dessin est joli… simple, mais efficace, et sert parfaitement cette superbe histoire. Un coup de cœur !
Gunslinger Girl
J'ai rarement des "coups de cœur" pour une œuvre mais là c'en est un ! J'aime beaucoup cette œuvre que je vous conseille vivement. Immédiatement, j'ai été saisi et bluffé par la qualité du graphisme. Sans doute le plus beau manga qu'il m'ait été donné de lire. Quelle finesse, quelle richesse, quel talent ! D'ailleurs, hormis le format (200 pages A5 N&B) et le sens de lecture (japonais), ce manga est bien plus proche d'une BD franco-belge que d'un manga. Sans doute parce que l'histoire, la culture, les personnages sont européens (italiens en occurrence) et qu'aucune trace de "japoniaiserie" n'est présente dans cette œuvre (aucune déformation, goutte de sueur, fan service, etc..) mais aussi parce qu'aucun élément de culture japonaise n'est présent : les personnages sont européens, habitent en Europe, conduisent des voitures européennes, mangent européen, pensent européen... Bref à conseiller même à ceux qui sont réfractaires aux manga ! D'ailleurs on se dit rapidement qu'on a affaire à une BD faite en Europe par un européen car il est impossible de s'imprégner autant de l'histoire et de la culture italienne sans y vivre... Et pourtant, cette œuvre est bien éditée au japon avant d'être édité en Europe... Etonnant. Mais ce qui m'a scotché c'est l'histoire, les personnages et le scénario. Et là ça va être beaucoup plus compliqué de vous expliquer à quel point cette œuvre et poignante, complexe et intéressante. Mais essayons: Cette œuvre est à la fois une satire politique de l'Italie gangrénée par différents courants mafieux et terroristes, un manga d'action narrant des interventions de type "GIGN" et une réflexion sur les limites des manipulations mentales et psychologiques. Tout un programme, bien difficile à résumer en quelques mots, vous l'aurez compris. Les cyborgs, héroïnes malgré elles de ces aventures, ont toutes des histoires personnelles horribles (le mot est souvent faible) qui leur valent d'être transformées en machine à tuer, physiquement grâce à de nouveaux corps et mentalement grâce à un lavage de cerveau. L'agence qui les "emploie" est une sorte de GIGN top secret à la pointe de la recherche médicale (c'est des cyborgs quand même !) chargé de mission nobles (démantèlement de réseau terroriste) et moins nobles (liquider un opposant au régime) mais toujours discrètes. Dans cette œuvre personne n'est blanc (surtout pas le gouvernement, ni même les héroïnes), mais personne n'est totalement noir non plus (pas même les activistes), tout est d'un gris plus ou moins foncé... C'est une des forces de cette œuvre selon moi, car tout est présenté sous un jour totalement crédible. A noter : cette œuvre existe également en animé de très, très, belle facture mais ne contant que les tous premiers chapitres de ce manga et présentant donc moins d'intérêt. Un bémol : la violence physique et mentale de certaines scènes aurait largement nécessité une interdiction aux mineurs de 16 ans. Cette œuvre est un seinen destiné, dans son dessin comme dans son sujet, à un public adulte. J'espère vous avoir donné envie de lire ce manga car ce serait vraiment dommage de passer au travers d'une franche réussite.
Deus
Décidément j'aime beaucoup ce que fait Christophe Bec ces derniers temps... Il faut dire que Bunker et Carthago portent de sacrées promesses. En compagnie de Stéphane Betbeder, l'un de ses complices préférés, il nous propulse en plein XVIIème siècle, à l'époque du déclin de la Sérénissime. Une période trouble, où des évènements inattendus pourront peut-être changer la donne. Le récit prend environ 10 pages à se mettre en place, et ensuite... ça se dévore ! Les 56 pages ont été avalées très vite. Comme pour le scénario, le dessin est un peu lent à être "accepté". Mais ensuite, Paolo Mottura (Carême, déjà avec Bec) nous livre de belles, voire très belles planches. J'étais notamment en admiration devant les scènes en plan large sur la lagune, et les ponts de Venise. Curieusement, la colorisation un peu "terne", qui me rebute sur d'autres séries, ne m'a pas gêné ici. Il faut dire que l'air de Venise est chargé de germes destructeurs, que tout le monde est plus ou moins malade sur les canaux... Un bon point : nous n'aurons pas à attendre 5 ou 10 ans pour lire la conclusion, puisque seulement deux tomes sont prévus, et que Mottura travaille assez vite (pour carême un tome était sorti chaque année à peu près à la même époque).
La Rumeur
Encore un nouveau concept de chez Enfin libre qui vaut le détour. En effet, après le noir et blanc voici venir le long travelling vu du ciel. On suit un personnage vêtu de noir au sujet duquel la rumeur ne fait que s'amplifier au fur et à mesure de l'histoire. Les personnages sont attachants, chacun ayant une histoire dans l'histoire, et le style graphique est très plaisant (on pense à Sempé, Franquin dans ces bas de page). De plus, chaque planche regorge de détails tous aussi marrants et surprenants les uns que les autres. Bonne lecture!
Le Spirit (DC Heroes)
Une fois de plus Darwyn Cooke me surprend. Son Spirit ne se contente pas de rendre un hommage appuyé au personnage imaginé par Will Eisner mais le réinvente et le remet au goût du jour avec brio. Darwyn Cooke plonge le Spirit dans une esthétique très Golden-Age, très élégante, et lui fait vivre de trépidantes aventures. Mystères, enquêtes et bagarres se suivent et plongent bien des fois le Spirit dans des situations aussi dangereuses que rocambolesques. Pour dessiner le Siprit, Cooke a affiné son trait, son style si particulier en est grandi, les dessins sont très beaux. Après Will Eisner, il était important que ce soit un artiste au style affirmé qui ose faire revivre le Spirit. Que dire de plus de ces quatre premiers épisodes ? C'est frais, ça va très vite, c'est amusant et bien pensé... Bref, la série démarre sur des chapeaux de roues ! En plus, en guise d'introduction, un épisode écrit par Jeph Loeb mettant en scène Batman et le Spirit. Deux personnages aussi proches qu'éloignés sur bien des points, qui méritaient bien une aventure commune. En un épisode, Loeb et Cooke mettent en scène foule de personnages des deux univers, une intrigue captivante, classique et ils magnifient les deux justiciers de l'ombre. L’Eisner Award qui couronne cet épisode est amplement mérité et boucle ainsi une boucle. N'attendez pas la suite pour découvrir cette BD, ce premier album est une pépite. A lire ! JJJ
Les Terres creuses - Nogegon
Ce 3eme tome de l’univers des « terres creuses » propose une innovation vraiment ingénieuse, sans pour autant alourdir l’histoire : le monde décrit est construit symétriquement, et du coup la BD elle-même est symétrique… les pages sont numérotées de 1 à 26 puis de 26’ à 1’. Chaque page a donc son double… mais ce qui s’y déroule en est l’opposé ! Hein ? Un exemple : La page 25 représente deux personnages qui se disputent. La page 25’ représente la même scène, avec les mêmes personnages, le même découpage… mais cette fois les personnages se parlent cordialement. Et chaque doublon de page fonctionne comme ca. Et ce qui est fou, c’est que la fluidité de l’histoire n’est pas du tout affectée ! (voir un exemple dans la galerie) L’intrigue elle-même est intéressante et nous fait découvrir un monde passionnant où tout repose sur la symétrie. Le dessin est bien entendu magnifique. Une véritable prouesse. Une BD que les fans de SF et d’oubapo se doivent de lire !
Les Terres creuses - Zara
Superbe ! La planète Zara des Terres Creuses est une vraie merveille. Comme l’annonce la fiche technique, elle est « constituée de 2 minces écorces concentriques indépendantes l'une de l'autre, son peuple vit sur l'écorce intérieur, fixe, tandis que l'écorce extérieur couverte de végétations diverses et de roches translucides est en rotation perpétuelle... » Quelle imagination au service de l’histoire ! Les lois de la physique en prennent un coup, mais la richesse qui en découle est vraiment jubilatoire. Bon l’intrigue elle-même n’est pas sensationnelle et s’essouffle un peu vers la fin, mais j’ai pris tellement de plaisir à me promener dans ce monde fantastique que ca ne m’a pas dérangé du tout. Dépaysement garanti ! Le dessin est magnifique, notamment dans l’introduction en noir et blanc. Une histoire passionnante superbement mise en image… un album du niveau des meilleurs albums de la série Les Cités obscures.
La Tentation
Avis sur les tomes 1 et 2 : « La tentation » est LA série BD que j’emmène à chaque fois que je vais en voyage. Pourtant, il m’a fallu un fabuleux hasard de circonstance pour dénicher le premier tome tiré en 700 exemplaires. Tout est parti d’un petit commentaire d’un magazine sur ce livre où l’auteur faisait mention d’une BD illustrée par des croquis de voyage et parlant de l’Islam. Il n’en fallait pas plus pour me convaincre que cet album serait tout à fait que ce que je recherchais… Ma première réaction en voyant « Carnet de voyage au Pakistan – 1ère Partie » fut mon admiration devant la beauté de la couverture et de l‘excellente qualité d’impression. Ensuite, ce ne fut que du bonheur ! Bonheur de voir de très beaux dessins aquarellés ! Bonheur de lire une histoire qui m’intéressait fortement ! Bonheur de retrouver de temps à autre des croquis ou des crayonnés illustrant le voyage de Renaud comme si je vivais ses aventures ! Bonheur de voir un auteur ayant un excellent don de narrateur qui puisse me prendre par la main et m’emmenait dans un pays hostile à nous les occidentaux ! Ce que j’ai adoré dans cette BD, c’est le ton neutre dans lequel Renaud nous conte ses péripéties au Pakistan. Ici, point de réaction négative ou positive de la part de l’auteur, c’est à nous de se faire une opinion de ses aventures. Péripéties auxquelles j’ai parfois du mal à y croire et dont il m’est arrivé de lever la tête du livre pour réfléchir sur ça tout en abordant un beau sourire devant la naïveté de Renaud. Ler premier tome est assez surprenant dans ce sens, l’auteur se laisse « guider » par les habitants de ce pays avec toutes les conséquences qu’on peut imaginer… j’ai été fasciné par la curiosité de Renaud qui se met dans des situations assez abracadabrantes et comiques à la fois. J’ai été aussi charmé par le deuxième tome où cette fois-ci, l’auteur nous emmène dans l’intimité des habitants. Une fois encore, certaines situations vécues par Renaud sont assez bizarres, décalées pour un européen ! Graphiquement, j’ai préféré le premier tome au deuxième. Dans la première partie, le dessin est délimité par de l’encrage qui le rend très lisible. L’ambiance par sa mise en couleurs en tons gris et bruns qui s’y dégage est envoûtante. Le dessin de la deuxième partie apparaît plus grossier, l’auteur utilise des couleurs vives qui sont eux-aussi en adéquation avec le récit. J’ai relevé quelques erreurs de perspective dans ce deuxième tome notamment lors du passage à la « foire ». Néanmoins, l’ensemble est vraiment magnifique ! Renaud De Heyn présente un style personnel qui me fascine énormément ! « La tentation » est mon gros coup de cœur ! Si vous trouvez cette BD dans une libraire ou dans un autre endroit, n’hésitez pas ! Achetez ! Note finale : 5/5 Avis sur le 3ème tome : « La tentation » est une BD autobiographique de Renaud de Heyn qui raconte son voyage au Pakistan au milieu des années 1990. Par rapport aux deux premiers albums de la série, ce dernier tome aborde un ton plus grave et change radicalement de rythme. Dans cette BD, on découvre un Renaud De Heyn moins naïf et plus réfléchi par rapport à ses premières semaines d’existence au Pakistan décrites dans les tomes 1 et 2. Il y aborde des commentaires plus engagés et n’hésite pas désormais à nous faire partager ses opinions. L’auteur apparaît désabusé par les contraintes de la vie islamique et nous livre sa véritable motivation de la venue dans cette région relativement isolée. Ainsi, son objectif majeur de cette aventure était de rencontrer les Kalashs. C’est un peuple athée cerné par le monde musulman qui a su garder son indépendance vis-à-vis du mode de vie extérieur et qui physiquement ne ressemble pas aux peuples l’avoisinant. C’est en contact avec cette population que Renaud de Heyn va prendre du recul par rapport à tout ce qu’il avait vécu avec les pakistanais et les afghans. Il va aussi rencontrer un homme avec qui il va se rendre compte que le combat contre l’antisémitisme est loin d’être gagné… Ce passage qui oppose ces deux personnages et qui occupe plus de la moitié du livre est sans contexte la séquence la plus dure et la plus importante de la série. L’aquarelle est une technique rarement utilisée dans la bande dessinée, de nombreux auteurs pensent qu’elle n’est pas adaptée à ce média. Dernièrement, Joann Sfar en a fait un long commentaire dans son album « Bon anniversaire Scylla » (« Klezmer T2 ») où il nous fait part des avantages et les inconvénients de l’utilisation de l’aquarelle dans une BD. Je suis persuadé que l’aquarelle est une technique qui peut être employée avantageusement dans la mise en couleurs d’une BD à condition d’avoir le talent d’un auteur comme Renaud De Heyn… ce dernier est sans contexte un excellent aquarelliste ! Ainsi je vous invite à découvrir ses magnifiques dégradés étonnants de fluidité et de flous, il utilise pour cela une technique difficilement réalisable (il faut absolument savoir gérer le dosage de l’eau !) que seule l’aquarelle permet la réalisation de ce rendu pour illustrer des fleurs par exemple. Renaud De Heyn excelle aussi dans la mise en ambiance et dans la création de croquis qui illustrent abondamment les séquences en voix off de l’auteur. Ce troisième tome conclut les aventures de Renaud De Heyn d’une façon dure et engagée une série initialement abordée dans la contemplation et dans des anecdotes très sympathiques. Le lecteur découvrira enfin la principale raison de ce voyage et l’intérêt de l’auteur à la retranscrire. Plus qu’une BD de voyage, « La tentation » dénonce les dérives d’une religion pratiquée par des fanatiques et par des gens qui l’utilisent pour leurs propres intérêts. Je note aussi que l’auteur a su me faire partager ses joies de la découverte vers ses craintes d’une façon très efficace aussi bien par ses dessins magnifiquement mis en couleurs que par sa narration accrocheuse : Chapeau ! Note finale : 5/5