Ca, c’est vraiment pas mal du tout ! Ce « Lys noir » relate la vie d’une famille et de ses rendez-vous avec l’Histoire. Pour un premier scénario, Goepfert se défend dans une narration « haut la main ».
L’histoire se passe sur plusieurs niveaux : c’est d’abord celui du fils aîné d’une famille aisée plongé dans cette fameuse « guerre des Boxers » que fut la révolution chinoise de 1900. Mais là, à Pékin, le scénario se divise également en plusieurs « tiroirs » où l’on suit la vie de Constantin Bertin, de Tchang, de Villard pendant les combats. Sous le couvert d’une fresque historique réelle, des hommes vont se rencontrer, se battre, s’unir, se déchirer, se haïr, tuer aussi.
D’un autre côté, on plonge en France, au sud de Paris où -même si l’on ne se bat pas au sabre- cette famille Bertin-Chevrière se débat dans moult soucis. Qui plus est, Goepfert fait intervenir des personnages « extérieurs » : un homme âgé et ses deux chiens, un inconnu au visage masqué de cire… qui forment des sortes de relais entre les grands fils de l’intrigue.
Le dessin ?… un graphisme au beau trait réaliste, clair, bien enlevé, est mis au service de cases détaillées et souvent bien fournies tant en personnages que décors. Belles recherches aussi sur le modus vivendi de l’époque, ses costumes, armes, constructions, etc. Ce grand souci du détail donne une véritable force d’authenticité à l’ensemble.
J’ai eu affaire à une véritable saga, laquelle m’a offert un heureux mélange de didactisme et d’une grande et turbulente histoire à suivre ; un peu comme ces feuilletons qui paraissaient dans les journaux de cette époque. Du bien beau et bon travail soigné et stylé.
Dommage, une suite annoncée n’est jamais parue et je n’ai pas l’impression que je connaîtrai un jour la fin de cette histoire vraiment prenante. Un réel coup de cœur quand même.
Véritable révélation que cette série. Un vrai plaisir que de lire les albums d’un bout à l’autre.
L’histoire est agréable, le scénario n’est pas spécialement évolué, mais le souci de l’écriture des dialogues, et du récit font passer un très agréable moment. Les références historiques et culturelles sont nombreuses, et je ne pense pas les avoir toutes relevées. C’est une BD très riche qui motive un achat certain. La re-lecture d’une telle série assure à coup sûr de relever toujours une subtilité ou un détail qui aurait pu nous échapper lors de la première lecture.
Le dessin peut gêner certain, mais personnellement j’aime beaucoup le trait de Masbou. Les paysages et autres décors sont très réussis. Les couleurs se marient très bien avec l’ambiance comedia dell’ arte de cette BD.
L’ambiance de la BD est d’ailleurs un vrai régal. On prend beaucoup de plaisir à lire cette série pleine de fantaisie et d’humour, où se mêle épopée, romantisme, théâtre, poésie et cape et épée.
Finalement, c’est une BD que je recommande, que je vais m’empresser d’acheter pour pouvoir la relire encore et la faire partager.
Je ne suis pas du tout amateur de dessins comics noir et blanc et je dois avouer que j'étais plutôt sceptique mais là...je reste sans voix devant la qualité des dessins, le rendu des personnages, le scénar, l'ambiance, etc... Bref, je ne vois aucun reproche à faire !
Pour moi, le MUST en matière de polar en ce moment... Enfin ! Enfin du renouveau ! Dans le style, dans le graphisme, dans l'histoire, dans le texte !
Ce premier album des aventures de Célestin le bien nommé, puisque le lien avec sa marraine la lune est vite établi, est une plaisante fable romantique oscillant à maintes reprises vers la farce comique. Le mélange entre ces genres fournit action, poésie, romantisme et situations cocasses et emmêle gaiement les différents niveaux sociaux nous menant de la taverne populaire aux lits des comtesses et autres marquises. Nul n'est meilleur que l'autre et cet état de fait est bénéfique à cette histoire. Le verbe alerte et vif du héros donne un rythme enlevé au scénario. L'action jamais ne se tarit, joliment contrebalancée par l'apport de la poésie issue de Jean-Marc Bernard, ou encore Chenedollé ou Charles Keller. Si le fond comme la forme rappellent par moment, les grands classiques de Molière, l'auteur lui-même avoue s'être inspiré de Ronsard, Théophile Gautier, Musset ou même Brassens...
L'ambiance m'a charmé, la joie de vivre de ce héros rêveur et galant contraste avec le quotidien et nous emmène joyeusement sur d'autres doux nuages.
Les personnages ont du caractère tel que le demande une farce afin de nous satisfaire. Les noms de maints protagonistes ajoutent encore à cette ambiance et à cette comédie : Célestin, le Gobe-La-Lune ; Pimprinule, la princesse ; Momo 1er , le roi ; Acariatine, la chaperonne...
Le dessin et les couleurs sont de Yannick Corboz dont j'avais déjà très fortement apprécié le dessin sur Voies off. Mais il a incontestablement progressé avec un style plus rond et des couleurs vraiment belles. Certains décors apparaissent floutés, moins précis afin de faire ressortir l'avant-plan, des jeux de couleurs vraiment sympathiques.
Il remet ça avec son style personnel proche de l'esquisse, du brouillon sur lequel on jetterait directement les couleurs. Cela donne des traits de contours souvent légèrement trop épais, avec de fines hachures qui contribuent à donner le volume aux êtres et aux choses. Le trait ici et le style s'approche des albums tels que Garulfo avec beaucoup plus de précision cependant mais avec des personnages semi réalistes. Les poses et le mouvement sont merveilleusement rendus avec comme tout dans cet album une pointe d'excès bienfaisante.
Les couleurs sont belles et tranchées.
Bref, j'adore son travail et son style personnel et sortant indéniablement des sentiers battus.
A découvrir au clair de lune...
L'une des meilleurs séries de l'histoire de Fluide Glacial. Je passe toujours un moment très agréable en compagnie de Jean-Claude Tergal. C'est un anti-héros très attachant et je suis un peu triste lorsqu'il lui arrive quelques choses de vriament vache.
Mes moments préférés sont sa jeunesse et surtout le troisième tome qui nous montre les 'amis' de ce pauvre Jean-Claude. Avec des amis comme ça, pas besoin d'avoir des ennemis! J'aime bien aussi quand il est complétement débile comme lorsqu'il est amoureux de son lavabo !
Comme certains l'ont déjà souligné cette bd possède trois critères de choix : la beauté, un bon scénario et un grand nombre de planches pour un prix modéré ! N'est-ce pas alléchant ?
Le dessin est magnifique, des couleurs chaudes toujours bien choisies, des personnages très expressifs, tant les humains que les animaux en passant par les monstres. Un vrai bonheur visuel, je me suis délectée avec chaque case, savourant le moindre petit détail, Hérenguel n'a rien laissé au hasard. Comme cette case où dans un petit coin, en cherchant bien, Le Chien (car tel est son nom), de son regard mi étonné mi apeuré fixe un fantôme que personne n'a vu.
La psychologie et les attitudes de tous les intervenants sont parfaitement développées.
Je me plais déjà à imaginer quelle sera sa prochaine production.
Le scénario bien que pas des plus originaux est tout à fait plaisant et bien traité. Avec toutes ces dizaines de morts on se demande comment cela va terminer. C'est finalement une histoire assez sombre mais l'humour léger distillé en fil des cases allège la tragédie qui se joue et à laquelle les personnages ne peuvent échapper.
Un véritable coup de cœur, une bd pleine de tendresse avec la petite Simone si attachante et pleine de caresses que Monsieur Le Chien (personnage tout à fait indispensable au bon déroulement de l'histoire) semble grandement apprécier.
Etrange album que celui-ci.
Muet et quasi incompréhensible jusqu’à la fin. Cette bd suit en parallèle deux histoires distinctes (du moins au début), celle d’une jeune femme couchée sur un lit dans une maison en bord de mer et celle de cet homme qui vogue dans les airs. Grâce aux toutes dernières pages, l’album se révèle pourtant d’une incroyable ingéniosité. Ainsi, les séquences sans liens apparents prennent un sens. Celui du destin, du rêve qui devient réalité . . . réalité parfois dure à encaisser lorsqu’on repose le pied à terre. Côté dessin, Jan livre un trait dans la tradition ligne claire mais avec une touche de modernisme qui le rend plus vivant et plaisant à regarder. Un joli coup de patte qui a été à l’origine de mon achat. Achat que je ne regrette pas au vu de l’étrangeté du récit et de la conclusion finale.
Laissez votre esprit vagabonder sans trop se poser de questions et cet album s’ouvrira à vous.
Dire que cette bd lorgne sur Le Troisième Testament est une évidence.
Dire que cette bd est un plagiat ou une pâle copie de ce dernier est une hérésie.
D’ailleurs Le Troisième Testament n’a en rien créé le genre "thriller sur fond d'enquête ésotérique", il l’a juste remis au goût du jour (ce qui est déjà pas mal).
J’étais un peu méfiant à la lecture de cet album. Mais bien vite mes craintes se sont estompées. J’ai été littéralement pris par l’histoire. Cela est davantage le fait du savoir-faire (savoir-écrire ?) d’Istin que de l’originalité des propos tenus. En effet, il serait question d’un cinquième évangile qui, s’il est découvert, pourrait remettre en cause les fondements de la religion catholique. Ce sujet a déjà été maintes fois traité, même en bd, nous sommes bien d’accord. C’est un sujet bateau, donc un peu casse-gueule. Evidemment, un tome, c’est un peu juste pour juger de la qualité du scénario. Mais la qualité de la narration accouplée à un suspense savamment distillé font qu’on se laisse facilement emporter par cette enquête menée par l’archidiacre de Tyr. Côté dessins, je trouve le trait de Montaigne très convaincant dans un style réaliste et vivant. Bref, le style adéquat pour servir l’histoire concoctée par un Istin au mieux de sa forme.
Premières impressions plus que positives. A confirmer avec le deuxième opus !
Une BD que je dévore et redévore, quelle imagination !
Grande richesse de la faune et de la flore sur cette planète et très réaliste.
On s'attache beaucoup aux personnages et principalement à cette petite Kim.
Certains reprochent les dessins des personnages trop statiques, mais quand on rentre vraiment dans l'histoire, cela ne devient plus gênant. Je dirais que cela fait partie de son style et n'enlève rien à la grande qualité des dessins.
Seul petit bémol (c'est du détail), le système Aldébaran est une étoile trop grosse pour que la vie puisse s'y développer....
A acheter et à offrir à ses amis sans compter...
Sur toutes les BD sur l'aviation moderne française et en particulier sur le Rafale, la série "Fox One" est pour moi la meilleure.
Les dessins et les couleurs sont sublimes tant sur les avions que sur les personnages.
Le scénario du tome 1 (qui peut se lire indépendamment des tomes 2 & 3) est excellent, plein de rebondissements, sans exagération inutile ce qui le rend plausible malgré ce décalage avec la réalité temporelle (l'action se passe à la veille de l'an 2000 et nous sommes en 2008 ).
Le scénario des tomes 2 et 3 est plus orienté dans le métaphysique et la fin m'a peu convaincu.
Mais il compense par la richesse des avions dernier crs (Super Hornet, F-22) voire même des prototypes à ailes renversés, la richesse des personnages, des bons rendus du porte-avions pris dans un tsunami, des beaux combats, de l'action etc.
Une BD que j'ai plaisir à lire et à relire.
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Le Lys noir
Ca, c’est vraiment pas mal du tout ! Ce « Lys noir » relate la vie d’une famille et de ses rendez-vous avec l’Histoire. Pour un premier scénario, Goepfert se défend dans une narration « haut la main ». L’histoire se passe sur plusieurs niveaux : c’est d’abord celui du fils aîné d’une famille aisée plongé dans cette fameuse « guerre des Boxers » que fut la révolution chinoise de 1900. Mais là, à Pékin, le scénario se divise également en plusieurs « tiroirs » où l’on suit la vie de Constantin Bertin, de Tchang, de Villard pendant les combats. Sous le couvert d’une fresque historique réelle, des hommes vont se rencontrer, se battre, s’unir, se déchirer, se haïr, tuer aussi. D’un autre côté, on plonge en France, au sud de Paris où -même si l’on ne se bat pas au sabre- cette famille Bertin-Chevrière se débat dans moult soucis. Qui plus est, Goepfert fait intervenir des personnages « extérieurs » : un homme âgé et ses deux chiens, un inconnu au visage masqué de cire… qui forment des sortes de relais entre les grands fils de l’intrigue. Le dessin ?… un graphisme au beau trait réaliste, clair, bien enlevé, est mis au service de cases détaillées et souvent bien fournies tant en personnages que décors. Belles recherches aussi sur le modus vivendi de l’époque, ses costumes, armes, constructions, etc. Ce grand souci du détail donne une véritable force d’authenticité à l’ensemble. J’ai eu affaire à une véritable saga, laquelle m’a offert un heureux mélange de didactisme et d’une grande et turbulente histoire à suivre ; un peu comme ces feuilletons qui paraissaient dans les journaux de cette époque. Du bien beau et bon travail soigné et stylé. Dommage, une suite annoncée n’est jamais parue et je n’ai pas l’impression que je connaîtrai un jour la fin de cette histoire vraiment prenante. Un réel coup de cœur quand même.
De Cape et de Crocs
Véritable révélation que cette série. Un vrai plaisir que de lire les albums d’un bout à l’autre. L’histoire est agréable, le scénario n’est pas spécialement évolué, mais le souci de l’écriture des dialogues, et du récit font passer un très agréable moment. Les références historiques et culturelles sont nombreuses, et je ne pense pas les avoir toutes relevées. C’est une BD très riche qui motive un achat certain. La re-lecture d’une telle série assure à coup sûr de relever toujours une subtilité ou un détail qui aurait pu nous échapper lors de la première lecture. Le dessin peut gêner certain, mais personnellement j’aime beaucoup le trait de Masbou. Les paysages et autres décors sont très réussis. Les couleurs se marient très bien avec l’ambiance comedia dell’ arte de cette BD. L’ambiance de la BD est d’ailleurs un vrai régal. On prend beaucoup de plaisir à lire cette série pleine de fantaisie et d’humour, où se mêle épopée, romantisme, théâtre, poésie et cape et épée. Finalement, c’est une BD que je recommande, que je vais m’empresser d’acheter pour pouvoir la relire encore et la faire partager.
Alter
Je ne suis pas du tout amateur de dessins comics noir et blanc et je dois avouer que j'étais plutôt sceptique mais là...je reste sans voix devant la qualité des dessins, le rendu des personnages, le scénar, l'ambiance, etc... Bref, je ne vois aucun reproche à faire ! Pour moi, le MUST en matière de polar en ce moment... Enfin ! Enfin du renouveau ! Dans le style, dans le graphisme, dans l'histoire, dans le texte !
Célestin Gobe-la-lune
Ce premier album des aventures de Célestin le bien nommé, puisque le lien avec sa marraine la lune est vite établi, est une plaisante fable romantique oscillant à maintes reprises vers la farce comique. Le mélange entre ces genres fournit action, poésie, romantisme et situations cocasses et emmêle gaiement les différents niveaux sociaux nous menant de la taverne populaire aux lits des comtesses et autres marquises. Nul n'est meilleur que l'autre et cet état de fait est bénéfique à cette histoire. Le verbe alerte et vif du héros donne un rythme enlevé au scénario. L'action jamais ne se tarit, joliment contrebalancée par l'apport de la poésie issue de Jean-Marc Bernard, ou encore Chenedollé ou Charles Keller. Si le fond comme la forme rappellent par moment, les grands classiques de Molière, l'auteur lui-même avoue s'être inspiré de Ronsard, Théophile Gautier, Musset ou même Brassens... L'ambiance m'a charmé, la joie de vivre de ce héros rêveur et galant contraste avec le quotidien et nous emmène joyeusement sur d'autres doux nuages. Les personnages ont du caractère tel que le demande une farce afin de nous satisfaire. Les noms de maints protagonistes ajoutent encore à cette ambiance et à cette comédie : Célestin, le Gobe-La-Lune ; Pimprinule, la princesse ; Momo 1er , le roi ; Acariatine, la chaperonne... Le dessin et les couleurs sont de Yannick Corboz dont j'avais déjà très fortement apprécié le dessin sur Voies off. Mais il a incontestablement progressé avec un style plus rond et des couleurs vraiment belles. Certains décors apparaissent floutés, moins précis afin de faire ressortir l'avant-plan, des jeux de couleurs vraiment sympathiques. Il remet ça avec son style personnel proche de l'esquisse, du brouillon sur lequel on jetterait directement les couleurs. Cela donne des traits de contours souvent légèrement trop épais, avec de fines hachures qui contribuent à donner le volume aux êtres et aux choses. Le trait ici et le style s'approche des albums tels que Garulfo avec beaucoup plus de précision cependant mais avec des personnages semi réalistes. Les poses et le mouvement sont merveilleusement rendus avec comme tout dans cet album une pointe d'excès bienfaisante. Les couleurs sont belles et tranchées. Bref, j'adore son travail et son style personnel et sortant indéniablement des sentiers battus. A découvrir au clair de lune...
Jean-Claude Tergal
L'une des meilleurs séries de l'histoire de Fluide Glacial. Je passe toujours un moment très agréable en compagnie de Jean-Claude Tergal. C'est un anti-héros très attachant et je suis un peu triste lorsqu'il lui arrive quelques choses de vriament vache. Mes moments préférés sont sa jeunesse et surtout le troisième tome qui nous montre les 'amis' de ce pauvre Jean-Claude. Avec des amis comme ça, pas besoin d'avoir des ennemis! J'aime bien aussi quand il est complétement débile comme lorsqu'il est amoureux de son lavabo !
Lune d'argent sur Providence
Comme certains l'ont déjà souligné cette bd possède trois critères de choix : la beauté, un bon scénario et un grand nombre de planches pour un prix modéré ! N'est-ce pas alléchant ? Le dessin est magnifique, des couleurs chaudes toujours bien choisies, des personnages très expressifs, tant les humains que les animaux en passant par les monstres. Un vrai bonheur visuel, je me suis délectée avec chaque case, savourant le moindre petit détail, Hérenguel n'a rien laissé au hasard. Comme cette case où dans un petit coin, en cherchant bien, Le Chien (car tel est son nom), de son regard mi étonné mi apeuré fixe un fantôme que personne n'a vu. La psychologie et les attitudes de tous les intervenants sont parfaitement développées. Je me plais déjà à imaginer quelle sera sa prochaine production. Le scénario bien que pas des plus originaux est tout à fait plaisant et bien traité. Avec toutes ces dizaines de morts on se demande comment cela va terminer. C'est finalement une histoire assez sombre mais l'humour léger distillé en fil des cases allège la tragédie qui se joue et à laquelle les personnages ne peuvent échapper. Un véritable coup de cœur, une bd pleine de tendresse avec la petite Simone si attachante et pleine de caresses que Monsieur Le Chien (personnage tout à fait indispensable au bon déroulement de l'histoire) semble grandement apprécier.
Icare (Icarus)
Etrange album que celui-ci. Muet et quasi incompréhensible jusqu’à la fin. Cette bd suit en parallèle deux histoires distinctes (du moins au début), celle d’une jeune femme couchée sur un lit dans une maison en bord de mer et celle de cet homme qui vogue dans les airs. Grâce aux toutes dernières pages, l’album se révèle pourtant d’une incroyable ingéniosité. Ainsi, les séquences sans liens apparents prennent un sens. Celui du destin, du rêve qui devient réalité . . . réalité parfois dure à encaisser lorsqu’on repose le pied à terre. Côté dessin, Jan livre un trait dans la tradition ligne claire mais avec une touche de modernisme qui le rend plus vivant et plaisant à regarder. Un joli coup de patte qui a été à l’origine de mon achat. Achat que je ne regrette pas au vu de l’étrangeté du récit et de la conclusion finale. Laissez votre esprit vagabonder sans trop se poser de questions et cet album s’ouvrira à vous.
Le Cinquième évangile
Dire que cette bd lorgne sur Le Troisième Testament est une évidence. Dire que cette bd est un plagiat ou une pâle copie de ce dernier est une hérésie. D’ailleurs Le Troisième Testament n’a en rien créé le genre "thriller sur fond d'enquête ésotérique", il l’a juste remis au goût du jour (ce qui est déjà pas mal). J’étais un peu méfiant à la lecture de cet album. Mais bien vite mes craintes se sont estompées. J’ai été littéralement pris par l’histoire. Cela est davantage le fait du savoir-faire (savoir-écrire ?) d’Istin que de l’originalité des propos tenus. En effet, il serait question d’un cinquième évangile qui, s’il est découvert, pourrait remettre en cause les fondements de la religion catholique. Ce sujet a déjà été maintes fois traité, même en bd, nous sommes bien d’accord. C’est un sujet bateau, donc un peu casse-gueule. Evidemment, un tome, c’est un peu juste pour juger de la qualité du scénario. Mais la qualité de la narration accouplée à un suspense savamment distillé font qu’on se laisse facilement emporter par cette enquête menée par l’archidiacre de Tyr. Côté dessins, je trouve le trait de Montaigne très convaincant dans un style réaliste et vivant. Bref, le style adéquat pour servir l’histoire concoctée par un Istin au mieux de sa forme. Premières impressions plus que positives. A confirmer avec le deuxième opus !
Aldébaran
Une BD que je dévore et redévore, quelle imagination ! Grande richesse de la faune et de la flore sur cette planète et très réaliste. On s'attache beaucoup aux personnages et principalement à cette petite Kim. Certains reprochent les dessins des personnages trop statiques, mais quand on rentre vraiment dans l'histoire, cela ne devient plus gênant. Je dirais que cela fait partie de son style et n'enlève rien à la grande qualité des dessins. Seul petit bémol (c'est du détail), le système Aldébaran est une étoile trop grosse pour que la vie puisse s'y développer.... A acheter et à offrir à ses amis sans compter...
Fox One
Sur toutes les BD sur l'aviation moderne française et en particulier sur le Rafale, la série "Fox One" est pour moi la meilleure. Les dessins et les couleurs sont sublimes tant sur les avions que sur les personnages. Le scénario du tome 1 (qui peut se lire indépendamment des tomes 2 & 3) est excellent, plein de rebondissements, sans exagération inutile ce qui le rend plausible malgré ce décalage avec la réalité temporelle (l'action se passe à la veille de l'an 2000 et nous sommes en 2008 ). Le scénario des tomes 2 et 3 est plus orienté dans le métaphysique et la fin m'a peu convaincu. Mais il compense par la richesse des avions dernier crs (Super Hornet, F-22) voire même des prototypes à ailes renversés, la richesse des personnages, des bons rendus du porte-avions pris dans un tsunami, des beaux combats, de l'action etc. Une BD que j'ai plaisir à lire et à relire.