Je n'avais plus vraiment touché à l'univers Marvel depuis mon adolescence.
Du coup, certains des personnages présents dans cette série me sont un peu inconnus. L'idée de bouleverser tout l'univers par une mini-série évènement est bonne, même si déjà utilisée dans la "boîte à idées", ainsi que dans la maison d'en face, chez DC.
Ici cependant il y a quand même quelques bouleversements à prévoir. Car au cours de cette histoire un héros de second plan est tué, et cela constitue un tournant à l'intérieur même de Civil War. Les héros changent leur fusil d'épaule, certains autres décident de se retirer de la scène, de nouveaux apparaissent... Les conséquences sur les futures séries seront multiples, et je pense qu'il faudra plusieurs années à tous les créateurs de chez Marvel pour digérer tout ça. Côté héros, les plus populaires, tels Spider-Man, Captain America et Iron Man, sont présents. Le premier cité connaîtra d'ailleurs une étape importante de son existence. C'est sympa, mais pourquoi les X-Men sont-ils laissés complètement de côté ? Manque de place ? Possible, tellement il y a de super héros sur les planches. A tel point que je n'en ai pas reconnu la moitié.
Pour en revenir aux qualités de l'oeuvre, elles sont réelles, car certains n'ont pas été autant exposés, remis en question depuis de lustres, je pense. Et la série va redonner du souffle à plusieurs héros oubliés. Grâce à Mark Millar, l'Ecossais, bien sûr, mais aussi au talent de Steve Mc Niven et Dexter Vines, storyboarder et encreur, qui s'accordent bien. Grâce à eux, l'action est très lisible. Les couleurs sont également chaleureuses et permettent d'apprécier cette série au mieux. Le boulot des autres auteurs est très fluctuant, j'ai du, mal par exemple avec le style de Steve Epting ou celui d'Alex Maleev, que je trouve pourtant pas mal du tout lorsqu'il fait des illustrations. N'ayant pas encore tout lu, je peux dire que l'arc concernant Spider-Man est celui que j'ai préféré, il me semble contenir la quintessence de l'histoire et de la condition de super-héros.
A réserver aux fans, cependant, les néophytes complets se sentiront probablement complètement perdus.
Si vous aimez l'humour frais et délicat, les jeux de mots subtils et les saillies drolatiques relevées, cet album n'est pas pour vous !
Si vous êtes de ces zélateurs de monseigneur Lefebvre, ou que vous fréquentez assidûment les lieux de culte, il est possible que vous ne le trouviez pas drôle non plus.
Si vous pensez que la vulgarité ne tient que dans les excès langagiers, il vous insupportera.
Si vous avez gardé une âme d’enfant et aimez les jolies histoires, fuyez !
Car Dom Zauker est le prêtre exorciste le plus grossier, abruti, obsédé, violent, intolérant et ignoble que l’on n'ait jamais rencontré. Voici celui qui relèguerait Sœur Marie Thérèse au rang de groupie des Bisounours ! Et c’est à hurler de rire !
Car le personnage ne respecte rien, arnaque les fidèles, les insulte, les extermine, abuse de leur crédulité autant que de leur virginité.
Dom Zauker ne perd pas une occasion de se lancer dans des sermons enflammés : « Satan préfère les vierges… lorsqu’elles perdront leur virginité, il quittera leur corps à jamais… il faudra que je m’occupe personnellement du rituel… ».
S’il est bien conscient de ne plus vivre au Moyen-Âge, ce n’est pas une raison pour qu’il accepte tous les travers de la modernité : « Je pensais aux pédés un peu connus qui, bien que fiottes, ont fait des trucs biens pour l’humanité… sais pas moi : Adriano, Alexandre le Grand, Léonard, Sandokan… Je suis en train de te dire, petit cochon, que ce n’est pas la même chose de se faire enculer par un type comme Léonard que par un pédé quelconque comme toi ! ».
Et lorsqu’il s’engage pour une noble cause, ce n’est jamais en vain : « J’ai été dans les camps nazis, à l’époque j’étais un jeune prêtre voulant aider tous ces gens sans défense… Mais dès que j’ai découvert qu’ils étaient tous juifs, pédés, communistes, donc individus mal vus par l’Église, j’ai laissé tomber ! ».
Bref, en exagérant à l’extrême les travers d’une Église qui ne se situe pas toujours à la pointe de la tolérance (doux euphémisme…), Emiliano Pagani invente un personnage hénaurme, au langage fleuri et au comportement plus que douteux. Il est bien aidé par Daniele Caluri, qui donne corps à un Dom Zauker dessiné de manière semi-réaliste, dans la lignée du magazine « Mad ».
Les histoires se développent sur deux pages. Elles ont été créées dans la revue satirique italienne « Il Vernacoliere ».
Et pour ma part, j’attends la suite avec impatience !
Le scénario est très fouillé, car les données historiques concernant certains personnages sont extrêmement difficiles à trouver. Il faut le savoir, tous les personnages sont historiques et il me semble que seul le personnage principal a été inventé (hormis quelques rôles tout à fait tertiaires).
Une BD à avoir car elle trace un éventail historique d'une époque majeure de l'occultisme et de l'ésotérisme. Un chef-d'oeuvre !
J'ai profité de la sortie de l'intégrale pour acheter cette série. Une bien belle intégrale grand format, de qualité, avec une couverture que je trouve plus belle que celles des tomes originaux, le tout à un tarif très honnête puisque les trois tomes sont au prix de 2.
Je ne suis pas grand fan de policier et/ou de thrilleurs. Mais cette œuvre m'a totalement conquis. Les 2 premiers tomes surtout, car le troisième n'a, à mon sens, aucun intérêt. On peut le lire comme un one-shot ou un hors-série complémentaire mais il est totalement dispensable. Ce sont donc ces 2 premiers tomes qui racontent l'amour et la haine que se vouent un mari et sa femme tantôt observé coté masculin, tantôt coté féminin qui m'ont paru si intéressants.
Difficile d'expliquer ce qui m'a plu sans raconter l'histoire... Je dirais que j'ai trouvé dans berceuse assassine plus d'amour que de haine. Ces 2 personnages qui se cherchent, qui prétendent se haïr m'ont surtout semblé s'aimer, être paumés et ne pas savoir l'exprimer. J'ai adoré explorer la psychologie si bien faite de ses personnages. Et assister impuissant à leur maladroite descente aux enfers progressive était vraiment une sensation... frustrante! Ce qui démontre combien on entre profondément dans l'univers de cette superbe BD. On dit souvent que lorsque que quelqu'un tente de se suicider, son geste est avant tout un appel à l'aide. Cette œuvre ne parle pas de suicide, mais c'est avec la même réflexion que j'ai abordé cette lecture qui m'a rappelé (en bien mieux) le film la guerre des Roses.
Les tons sépia utilisés sont du plus bel effet et collent à merveille aux si beaux dessins de cette BD et participent à créer une ambiance lourde, parfaitement en accord avec le scénario. Magnifique.
Je suis fan de Yuki Yoshihara.
Le scénario frôle la débilité, les situations sont incongrues, c'est totalement invraisemblable mais, moi, j'aime ça. Le moins qu'on puisse dire est que ce manga est défoulatoire.
Les décors sont souvent vides, mais les personnages bien dessinés. Les scènes de X sont très softs, cleans, presque montrables à tout le monde. Les gags sont légions avec une certaine tendance au SD (super déformé) propre à bon nombre de mangas.
Amateurs d'humour léger et aérien, passez votre chemin !
Sans les avis précédemment postés, je n'aurai pas investi sur cette BD qui au premier abord ne sortait pas du lot.
Je me suis lancé et c'est avec une certaine crainte que je me suis plongé dans ce récit complet.
Les premières pages défilent, on ne comprend pas réellement où veut en venir les auteurs. Le dessin est académique, les couleurs pastelles tranchent avec un contraste couleurs froides / couleurs chaudes.
Puis tranquillement, les rouages du récit se dévoilent et l'immersion devient évidente. On se sent happé par cette histoire humaine avec ses personnages partageant un quotidien normal.
Une touche de paranormal apparaît et transforme ce roman en conte contemporain.
Sous une certaine simplicité, beaucoup de thèmes graves sont abordés de près ou de loin. On s'attache à ces personnages et surtout à ce simple d'esprit sans mémoire, d'où vient-il, quel est son passé, pourquoi recherche t-il une femme qu'il ne saurait décrire ?
Cette intrigue principale est merveilleusement étoffée par le maillage social retranscrit en donnant de l'épaisseur aux personnages secondaires.
J'ai été bluffé par cette lecture, une sorte de magie sortant de ces pages.
Cette histoire intemporelle deviendra à coup sûr un classique et mérite amplement sa place dans les immanquables.
La BD en elle même est un bel ouvrage et son prix attractif vu le nombre de pages.
Je la recommande vivement.
Connaissez-vous le film Identity ? Si ce n'est pas le cas, je vous le recommande chaudement.
Si oui, vous avez peut-être apprécié la façon démoniaque dont le spectateur est baladé tout le long du film, ce renversement de situation qui vous tétanise sur votre siège en fin de métrage.
Pour moi "Shutter Island" est du même tonneau. Adapté d'un roman d'un maître du roman noir, cet album nous plonge dans les tréfonds de l'âme humaine. Ou plutôt dans les circonvolutions complexes et traîtresses de notre esprit. C'est incroyable ce qu'il est capable d'imaginer pour ne pas voir la vérité en face, la nier en se servant de ce qu'il a sous la main. Vous n'avez jamais été fou/folle ? Moi non plus. Enfin, si ça se trouve je le suis, et j'ai créé bdtheque juste pour transposer mes fantasmes de lecture de bandes dessinées qui n'existent pas. Si vous voulez un exemple, replongez dans les rêves où vous vous retrouvez en présence de personnes, de lieux et de situations qui n'ont rien à voir. Vous pouvez vivre une vie entière en quelques heures où votre cerveau lâche les brides.
Bref, j'ai trouvé l'histoire d'une machiavélité remarquable. La fin est un renversement énorme, bien que je l'aie un chouïa sentie venir.
Et encore une fois, comme dans Figurec, comme dans Emma ou encore Le Sang des Valentines, De Metter m'a bluffé. Sa maîtrise du contraste entre noir et blanc, sa mise en scène instaurent une atmosphère vraiment très particulière, complètement dans l'esprit des romans noirs. Il semble attiré par les récits noirs où le lecteur n'est pas pris pour un imbécile. Et quelle couverture, chargée de symbolisme psychiatrique...
Je suis fan.
Pour moi c'est la BD polar que tout le monde doit avoir, une ambiance malsaine, des personnages sans pitié.
Le dessin et le scénario rendent une ambiance tout à fait particulière. Une ville où il ne fait pas bon de vivre. Dès la lecture des premières pages, on rentre dans l'histoire pour n'en sortir qu'à la fin.
Et quelle fin ! Une fin non conventionnelle et qui colle très bien à l'ensemble du scénario et à l'ambiance. Une série en trois tomes à ne pas rater.
Excellente bd, originale et drôle. Un très bon dessin, détaillé et vivant aux couleurs informatisées mais pas flashies et qui s'accordent parfaitement au récit. Les personnages sont très expressifs, c'est un vrai plaisir à regarder.
Le scénario est très intéressant dans ce monde où la magie a disparue et où une joyeuse équipe de personnages issus de cet univers qu'est la fantasy, sont tout simplement des flics, mais oui, de vrais inspecteurs avec tout ce qui va avec, recherche d'indices, interrogatoires, course-poursuites, indics… Tout y a été bien pensé jusqu'au moindre détail.
Les personnages sont très attachants et ont une sacré dose d'humour. On aimerait juste un autre cycle… Si Pascal Brau nous entend…
C'est marrant, c'est justement le dessin qui me donne un "coup de coeur" ! Je trouve le trait vivant et spontané, tout-à-fait en harmonie avec la couleur brune, ça fait des belles pages élégantes, notamment celles où il n'y a pas de dialogues (décors naturels, scènes avec les paysans).
C'est vrai que le fond du récit est historique (XVIIe siècle, et non Moyen-âge), et que la période est intéressante, avec les conflits noblesse/royauté par exemple, mais on ne peut pas dire que ce soit seulement une "BD historique" il me semble, car le destin du héros passe toujours avant les explications ou considérations historiques (je préfère, ça alourdirait trop le récit d'ailleurs).
J'ai beaucoup aimé la technique des "points de vue", qui permet de saisir le personnage par "touches", de façon indirecte, mais aussi de saisir la personnalité des caractères féminins.
En bref, même si c'est une BD chère, je conseille son achat : d'abord c'est un album épais et ensuite il vaut mieux dépenser 24 euros pour un beau bouquin que pour trois m...
BONNE LECTURE !
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Civil War
Je n'avais plus vraiment touché à l'univers Marvel depuis mon adolescence. Du coup, certains des personnages présents dans cette série me sont un peu inconnus. L'idée de bouleverser tout l'univers par une mini-série évènement est bonne, même si déjà utilisée dans la "boîte à idées", ainsi que dans la maison d'en face, chez DC. Ici cependant il y a quand même quelques bouleversements à prévoir. Car au cours de cette histoire un héros de second plan est tué, et cela constitue un tournant à l'intérieur même de Civil War. Les héros changent leur fusil d'épaule, certains autres décident de se retirer de la scène, de nouveaux apparaissent... Les conséquences sur les futures séries seront multiples, et je pense qu'il faudra plusieurs années à tous les créateurs de chez Marvel pour digérer tout ça. Côté héros, les plus populaires, tels Spider-Man, Captain America et Iron Man, sont présents. Le premier cité connaîtra d'ailleurs une étape importante de son existence. C'est sympa, mais pourquoi les X-Men sont-ils laissés complètement de côté ? Manque de place ? Possible, tellement il y a de super héros sur les planches. A tel point que je n'en ai pas reconnu la moitié. Pour en revenir aux qualités de l'oeuvre, elles sont réelles, car certains n'ont pas été autant exposés, remis en question depuis de lustres, je pense. Et la série va redonner du souffle à plusieurs héros oubliés. Grâce à Mark Millar, l'Ecossais, bien sûr, mais aussi au talent de Steve Mc Niven et Dexter Vines, storyboarder et encreur, qui s'accordent bien. Grâce à eux, l'action est très lisible. Les couleurs sont également chaleureuses et permettent d'apprécier cette série au mieux. Le boulot des autres auteurs est très fluctuant, j'ai du, mal par exemple avec le style de Steve Epting ou celui d'Alex Maleev, que je trouve pourtant pas mal du tout lorsqu'il fait des illustrations. N'ayant pas encore tout lu, je peux dire que l'arc concernant Spider-Man est celui que j'ai préféré, il me semble contenir la quintessence de l'histoire et de la condition de super-héros. A réserver aux fans, cependant, les néophytes complets se sentiront probablement complètement perdus.
Dom Zauker
Si vous aimez l'humour frais et délicat, les jeux de mots subtils et les saillies drolatiques relevées, cet album n'est pas pour vous ! Si vous êtes de ces zélateurs de monseigneur Lefebvre, ou que vous fréquentez assidûment les lieux de culte, il est possible que vous ne le trouviez pas drôle non plus. Si vous pensez que la vulgarité ne tient que dans les excès langagiers, il vous insupportera. Si vous avez gardé une âme d’enfant et aimez les jolies histoires, fuyez ! Car Dom Zauker est le prêtre exorciste le plus grossier, abruti, obsédé, violent, intolérant et ignoble que l’on n'ait jamais rencontré. Voici celui qui relèguerait Sœur Marie Thérèse au rang de groupie des Bisounours ! Et c’est à hurler de rire ! Car le personnage ne respecte rien, arnaque les fidèles, les insulte, les extermine, abuse de leur crédulité autant que de leur virginité. Dom Zauker ne perd pas une occasion de se lancer dans des sermons enflammés : « Satan préfère les vierges… lorsqu’elles perdront leur virginité, il quittera leur corps à jamais… il faudra que je m’occupe personnellement du rituel… ». S’il est bien conscient de ne plus vivre au Moyen-Âge, ce n’est pas une raison pour qu’il accepte tous les travers de la modernité : « Je pensais aux pédés un peu connus qui, bien que fiottes, ont fait des trucs biens pour l’humanité… sais pas moi : Adriano, Alexandre le Grand, Léonard, Sandokan… Je suis en train de te dire, petit cochon, que ce n’est pas la même chose de se faire enculer par un type comme Léonard que par un pédé quelconque comme toi ! ». Et lorsqu’il s’engage pour une noble cause, ce n’est jamais en vain : « J’ai été dans les camps nazis, à l’époque j’étais un jeune prêtre voulant aider tous ces gens sans défense… Mais dès que j’ai découvert qu’ils étaient tous juifs, pédés, communistes, donc individus mal vus par l’Église, j’ai laissé tomber ! ». Bref, en exagérant à l’extrême les travers d’une Église qui ne se situe pas toujours à la pointe de la tolérance (doux euphémisme…), Emiliano Pagani invente un personnage hénaurme, au langage fleuri et au comportement plus que douteux. Il est bien aidé par Daniele Caluri, qui donne corps à un Dom Zauker dessiné de manière semi-réaliste, dans la lignée du magazine « Mad ». Les histoires se développent sur deux pages. Elles ont été créées dans la revue satirique italienne « Il Vernacoliere ». Et pour ma part, j’attends la suite avec impatience !
Les Portes de Shamballah
Le scénario est très fouillé, car les données historiques concernant certains personnages sont extrêmement difficiles à trouver. Il faut le savoir, tous les personnages sont historiques et il me semble que seul le personnage principal a été inventé (hormis quelques rôles tout à fait tertiaires). Une BD à avoir car elle trace un éventail historique d'une époque majeure de l'occultisme et de l'ésotérisme. Un chef-d'oeuvre !
Berceuse assassine
J'ai profité de la sortie de l'intégrale pour acheter cette série. Une bien belle intégrale grand format, de qualité, avec une couverture que je trouve plus belle que celles des tomes originaux, le tout à un tarif très honnête puisque les trois tomes sont au prix de 2. Je ne suis pas grand fan de policier et/ou de thrilleurs. Mais cette œuvre m'a totalement conquis. Les 2 premiers tomes surtout, car le troisième n'a, à mon sens, aucun intérêt. On peut le lire comme un one-shot ou un hors-série complémentaire mais il est totalement dispensable. Ce sont donc ces 2 premiers tomes qui racontent l'amour et la haine que se vouent un mari et sa femme tantôt observé coté masculin, tantôt coté féminin qui m'ont paru si intéressants. Difficile d'expliquer ce qui m'a plu sans raconter l'histoire... Je dirais que j'ai trouvé dans berceuse assassine plus d'amour que de haine. Ces 2 personnages qui se cherchent, qui prétendent se haïr m'ont surtout semblé s'aimer, être paumés et ne pas savoir l'exprimer. J'ai adoré explorer la psychologie si bien faite de ses personnages. Et assister impuissant à leur maladroite descente aux enfers progressive était vraiment une sensation... frustrante! Ce qui démontre combien on entre profondément dans l'univers de cette superbe BD. On dit souvent que lorsque que quelqu'un tente de se suicider, son geste est avant tout un appel à l'aide. Cette œuvre ne parle pas de suicide, mais c'est avec la même réflexion que j'ai abordé cette lecture qui m'a rappelé (en bien mieux) le film la guerre des Roses. Les tons sépia utilisés sont du plus bel effet et collent à merveille aux si beaux dessins de cette BD et participent à créer une ambiance lourde, parfaitement en accord avec le scénario. Magnifique.
Itadakimasu
Je suis fan de Yuki Yoshihara. Le scénario frôle la débilité, les situations sont incongrues, c'est totalement invraisemblable mais, moi, j'aime ça. Le moins qu'on puisse dire est que ce manga est défoulatoire. Les décors sont souvent vides, mais les personnages bien dessinés. Les scènes de X sont très softs, cleans, presque montrables à tout le monde. Les gags sont légions avec une certaine tendance au SD (super déformé) propre à bon nombre de mangas. Amateurs d'humour léger et aérien, passez votre chemin !
Exauce-nous
Sans les avis précédemment postés, je n'aurai pas investi sur cette BD qui au premier abord ne sortait pas du lot. Je me suis lancé et c'est avec une certaine crainte que je me suis plongé dans ce récit complet. Les premières pages défilent, on ne comprend pas réellement où veut en venir les auteurs. Le dessin est académique, les couleurs pastelles tranchent avec un contraste couleurs froides / couleurs chaudes. Puis tranquillement, les rouages du récit se dévoilent et l'immersion devient évidente. On se sent happé par cette histoire humaine avec ses personnages partageant un quotidien normal. Une touche de paranormal apparaît et transforme ce roman en conte contemporain. Sous une certaine simplicité, beaucoup de thèmes graves sont abordés de près ou de loin. On s'attache à ces personnages et surtout à ce simple d'esprit sans mémoire, d'où vient-il, quel est son passé, pourquoi recherche t-il une femme qu'il ne saurait décrire ? Cette intrigue principale est merveilleusement étoffée par le maillage social retranscrit en donnant de l'épaisseur aux personnages secondaires. J'ai été bluffé par cette lecture, une sorte de magie sortant de ces pages. Cette histoire intemporelle deviendra à coup sûr un classique et mérite amplement sa place dans les immanquables. La BD en elle même est un bel ouvrage et son prix attractif vu le nombre de pages. Je la recommande vivement.
Shutter Island
Connaissez-vous le film Identity ? Si ce n'est pas le cas, je vous le recommande chaudement. Si oui, vous avez peut-être apprécié la façon démoniaque dont le spectateur est baladé tout le long du film, ce renversement de situation qui vous tétanise sur votre siège en fin de métrage. Pour moi "Shutter Island" est du même tonneau. Adapté d'un roman d'un maître du roman noir, cet album nous plonge dans les tréfonds de l'âme humaine. Ou plutôt dans les circonvolutions complexes et traîtresses de notre esprit. C'est incroyable ce qu'il est capable d'imaginer pour ne pas voir la vérité en face, la nier en se servant de ce qu'il a sous la main. Vous n'avez jamais été fou/folle ? Moi non plus. Enfin, si ça se trouve je le suis, et j'ai créé bdtheque juste pour transposer mes fantasmes de lecture de bandes dessinées qui n'existent pas. Si vous voulez un exemple, replongez dans les rêves où vous vous retrouvez en présence de personnes, de lieux et de situations qui n'ont rien à voir. Vous pouvez vivre une vie entière en quelques heures où votre cerveau lâche les brides. Bref, j'ai trouvé l'histoire d'une machiavélité remarquable. La fin est un renversement énorme, bien que je l'aie un chouïa sentie venir. Et encore une fois, comme dans Figurec, comme dans Emma ou encore Le Sang des Valentines, De Metter m'a bluffé. Sa maîtrise du contraste entre noir et blanc, sa mise en scène instaurent une atmosphère vraiment très particulière, complètement dans l'esprit des romans noirs. Il semble attiré par les récits noirs où le lecteur n'est pas pris pour un imbécile. Et quelle couverture, chargée de symbolisme psychiatrique... Je suis fan.
Welcome to Hope
Pour moi c'est la BD polar que tout le monde doit avoir, une ambiance malsaine, des personnages sans pitié. Le dessin et le scénario rendent une ambiance tout à fait particulière. Une ville où il ne fait pas bon de vivre. Dès la lecture des premières pages, on rentre dans l'histoire pour n'en sortir qu'à la fin. Et quelle fin ! Une fin non conventionnelle et qui colle très bien à l'ensemble du scénario et à l'ambiance. Une série en trois tomes à ne pas rater.
Hardland
Excellente bd, originale et drôle. Un très bon dessin, détaillé et vivant aux couleurs informatisées mais pas flashies et qui s'accordent parfaitement au récit. Les personnages sont très expressifs, c'est un vrai plaisir à regarder. Le scénario est très intéressant dans ce monde où la magie a disparue et où une joyeuse équipe de personnages issus de cet univers qu'est la fantasy, sont tout simplement des flics, mais oui, de vrais inspecteurs avec tout ce qui va avec, recherche d'indices, interrogatoires, course-poursuites, indics… Tout y a été bien pensé jusqu'au moindre détail. Les personnages sont très attachants et ont une sacré dose d'humour. On aimerait juste un autre cycle… Si Pascal Brau nous entend…
Les Invisibles (Futuropolis)
C'est marrant, c'est justement le dessin qui me donne un "coup de coeur" ! Je trouve le trait vivant et spontané, tout-à-fait en harmonie avec la couleur brune, ça fait des belles pages élégantes, notamment celles où il n'y a pas de dialogues (décors naturels, scènes avec les paysans). C'est vrai que le fond du récit est historique (XVIIe siècle, et non Moyen-âge), et que la période est intéressante, avec les conflits noblesse/royauté par exemple, mais on ne peut pas dire que ce soit seulement une "BD historique" il me semble, car le destin du héros passe toujours avant les explications ou considérations historiques (je préfère, ça alourdirait trop le récit d'ailleurs). J'ai beaucoup aimé la technique des "points de vue", qui permet de saisir le personnage par "touches", de façon indirecte, mais aussi de saisir la personnalité des caractères féminins. En bref, même si c'est une BD chère, je conseille son achat : d'abord c'est un album épais et ensuite il vaut mieux dépenser 24 euros pour un beau bouquin que pour trois m... BONNE LECTURE !