Les derniers avis (9230 avis)

Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Walking Dead
Walking Dead

Après lecture du premier Hard Book en VO soit les deux premiers recueils de l'édition française, je peux enfin me prononcer sur le phénomène Walking Dead et affirmer sans fards que nous tenons un fleuron du genre dans ce domaine bien précis qu'est le Survival Horror, thème habituellement réservé aux films et aux jeux vidéo. Le postulat de départ est connu de tous, Rick, un simple représentant de la loi dans un état d'Amérique plonge dans un profond coma suite à une blessure par balle... Se réveillant seul dans son lit d'hôpital après quelques semaines, ce qui l'attend va dépasser tous ses cauchemars les plus sombres... La terre est devenue un cimetière à ciel ouvert, régurgitant ses morts par milliers, le monde tel qu'il existait n'existe dorénavant plus et tout n'est plus que chaos et désolation... Pire, les morts se mouvent sur terre, privés de leur conscience et nantis d'un instinct cannibale... Rick n'a d'autre choix que de survivre, retrouver sa famille éparpillée et ... survivre dans un monde où toutes les lois sont abolies, où la loi du talion retrouve ses marques mais Rick est simplement humain et n'a d'autre choix que de subir ou se battre afin de retrouver un semblant d'harmonie et de vie tout simplement... Voilà tout ce que The Walking Dead raconte, une vie modifiée par des évènements surnaturels qui met en exsangue tout ce qu'il peut y avoir de bon ou de mauvais en l'homme... Robert Kirkman se veut le scientifique qui jette en pâture ses créatures de papier dans un environnement hostile et se contente d'observer leurs réactions, plus qu'un récit d'horreur c'est un conte sur les rapports humains qu'il nous offre, tel un laboratoire de vivisection. Bien plus fort et sincère qu'une émission de téléréalité, The Walking Dead est une oeuvre sombre, dépressive et terriblement humaine. Pour desservir ses propos, le noir et blanc est de mise. Cette couleur a pour effet de déshumaniser davantage et de crédibiliser les actions, point de couleurs criardes, décors vides pour mieux se reporter sur les êtres vivants, ici point de superhéros, il ne s'agit pas d'un Comics ordinaire où des êtres fantastiques se mettent sur la tronche, il s'agit de personnages communs tout ce qu'il y a de plus ordinaire apprenant à vivre dans un monde où tout espoir est annihilé par avance... Ce qu'il y a de savoureux c'est que les séquences de calme avant la tempête sont parfaitement calibrées, laissant grande place aux dialogues tout comme aux cases vides faisant office de réflexion pour le lecteur... A ce titre la page complète 24 où Rick revient mettre un terme à la non vie du zombie cycliste se passe de tout commentaire et de dialogue, il s'agit d'une poésie morbide laissant grande place à la sensibilité du lecteur, des passages intelligents comme celui ci, the Walking Dead en fourmille comme des passages plus dynamiques où les morts vivants attaquent et déstabilisent le groupe de survivants, relançant l'intérêt et l'histoire jusqu'à la Terre Promise mais de quoi le lendemain sera t-il fait ? Ainsi au gré des vagues et des enjeux, le récit se tisse prenant le temps de développer les personnages et de s'y attacher, une force que seul le long terme sur une série peut permettre et puisque que Kirkman a longuement défendu la frustration occasionnée suite à la fin des films de Romero, "que se passe t-il après le mot End, que deviennent les personnages ?" on peut s'attendre à une oeuvre de longue haleine justifiée par le devenir des protagonistes dans un monde en péril... C'est très fort, très déprimant et en même temps très réussi car adulte et terriblement humain... Le seul regret procuré est que je préférais nettement les dessins de Tony Moore à ceux de Charlie Adlard prenant le relais définitivement dès le second chapitre mais le tout reste de très grande qualité et l'intérêt est ailleurs... Définitivement conseillé pour tout amateur de récits gore mais aussi et surtout d'études comportementales... The Walking Dead est une oeuvre nécessaire et importante parce que tout simplement universelle.

26/07/2008 (modifier)
Couverture de la série La Nef des fous
La Nef des fous

Beaucoup de commentaires déjà écrits ! L’essentiel a été dit, en résumé pour moi c'est une très très bonne BD dont j'attends la fin avec impatience ! Les personnages sont attachants, l'ambiance de la série est drôle avec quelques passages oniriques mémorables ; plusieurs histoires qui s'entrecroisent dans un univers loufoque ! Et tout au long de la BD plein de clins d'oeil aux autres BD (De Cape et de Crocs, Les Schtroumpfs..) dont le jeu consiste à les trouver ! On en redemande !

25/07/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Monsieur Blaireau et Madame Renarde
Monsieur Blaireau et Madame Renarde

« Regarde, Papy !… c’est un blaireau qui a donné sa maison à un renard… C’est joli !… » « Ah bon ?… montre un peu ?… » C’est ainsi que, via ma petite fille de 4 ans, j’ai fait la connaissance de Monsieur Blaireau. Et j’ai passé un réel petit moment de douceur, à relire l’histoire à ma « fillotte » ; découvrant ainsi un joli conte bien mis en images. Monsieur Blaireau ?… une histoire simple qui traite –à sa façon- des familles recomposées. Mais ici, pas de bagarres, crises et/ou disputes éventuelles. Non, tout se fait en douceur, aidé en cela par de grands et petits crayonnés qui attirent l’œil, le font entrer dans ce petit univers magique. Des mots simples, de « belles images », une histoire simple mais attirante, un graphisme chaleureux et attachant. Un bonheur simple de lecture. Et, de temps en temps, ça fait vraiment du bien. Et tout ça, c’est une « ‘tite tchotte » qui me l’a fait connaître.

23/07/2008 (modifier)
Couverture de la série La Mémoire du Bamboo
La Mémoire du Bamboo

Voilà, je trouve que cette bande dessinée est remarquable ; pour ses couleurs et ses personnages, tout cela est extrêmement bien choisi. Dès que l'on voit la couverture on est attiré par cette bande dessinée… et une fois que l'on a terminé le premier tome, on se dit "il faut absolument que je connaisse la suite de cette histoire !" C'est d'ailleurs pour cela que j'écris, je ne comprends vraiment pas pourquoi la série s'est arrêtée... c'est vraiment dommage. J'espère que cette décision n'est pas finale car ce serait vraiment quelque chose de perdu dans l'histoire de la bande dessinée...

23/07/2008 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Petit conte léguminesque (ou comment le colosse de Rhodes a été construit)
Petit conte léguminesque (ou comment le colosse de Rhodes a été construit)

Une belle découverte dont sa sortie est injustement passée inaperçue il me semble. Ce récit, intéressant et original, met en lumière les "véritables" raisons de l’origine de la construction du colosse de Rhodes. Sans être féru de mythologie, j’aime encore assez les histoires qui s’en inspirent. Cette bd emprunte d’ailleurs bon nombre de codes propres aux récits mythologiques (offense aux dieux, jalousie, trahison, amour impossible). Et, cerise sur le gâteau, elle bénéficie d’une narration prenante et de dialogues de qualité. Les dessins ressemblent un peu à du Vanoli, en moins torturé sans doute. Ce graphisme se prête à merveille pour illustrer ce genre d’histoire. A lire sans tarder !

23/07/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Croc Croc
Croc Croc

MAIS C’EST QUOI, CA !?!… Ma petite fille (4 ans) m’a montré ce livre voici quelques jours… « Regarde, papy, c’est comique… ».. Hein ?… quoi ?… une enfant de 4 ans qui rit d’une BD ????… ben oui… Elle a bien voulu me prêter SON livre. Et je m’y suis plongé avec étonnement, ensuite avec grand intérêt. C’est tout simple : c’est l’histoire de Croc Croc à l’école des petits squelettes. J’ai plongé dans un récit assez émouvant, dont l’histoire peut être universelle car le texte est quasiment absent, remplacé au profit de dessins façon pleine page. Je suis entré dans un univers créatif, farfelu, plein de drôlesse, poétique à sa façon et –surtout- inventif. C’est surprenant, tendre, familier, morbide (gentiment), touchant… des qualificatifs multiples qui font que l’histoire générale touchera n’importe qui, petit, « djeune » ou grand. Curieux album aussi de par sa conception : un petit carnet souple, une sorte de calepin qui tient dans une poche. Les petites histoires sont également traitées d’une façon inhabituelle : elles se lisent de haut en bas et non –comme de façon classique- horizontalement. C’est vraiment accrocheur et « mignon tout plein ». Bien aimé aussi : les cartables portés par ces petits squelettes sont leur propre pierre tombale. In fine : un ouvrage tout à fait à part de la production « habituelle », un OVNI de bien belle facture, accrocheur, attractif, vraiment digne d’intérêt pour tout lecteur tant soit peu curieux de découvrir « autre chose ». Un vrai coup de cœur.

21/07/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sans Famille
Sans Famille

« Sans famille » ? C’est tout d’abord un bon roman d’Hector Malo, c’est aussi le dessin animé des après-midis de ma jeunesse. Lorsque j’ai appris qu’une version de « Sans famille » était prévue en bd, j’ai été sceptique mais après feuillage, j’ai été tout de suite charmé par le dessin de Yann Dégruel. Un petit rappel pour ceux qui ne connaissent pas le début de « Sans famille ». Le héros, Rémy, est un jeune garçon vivant en pleine campagne auprès de sa mère et dont le seul « compagnon » est la vache Roussette (charmant non ?). Un jour, Barberin, le mari de la dame revient au foyer et apprend à Rémy qu’il n’est que leur fils adoptif. Sans le sou, Barberin va louer Rémy à Signor Vitalis, un vieux saltimbanque qui est accompagné de son singe… Si le roman est riche en sentiments, il en est de même pour cette bd. Yann Dégruel a réussi le tour de force de nous transmettre des émotions par la seule force de son dessin, tellement d’ailleurs que plusieurs pages dans cette série sont muettes… les expressions des personnages suffisent amplement à nous faire comprendre ce que ceux-ci ressentent. J’adore le trait de Yann Dégruel, en tout cas, plus que le dessin animé ! En fait, son point fort est incontestablement sa mise en couleurs aux tons pastels à dominante ocre, très agréable à regarder qui arrive magnifiquement à s’adapter selon l’intensité dramatique des séquences. Si cette histoire a une réputation d’être un récit triste, il ne faut pas oublier aussi que « Sans famille » comporte de nombreuses scènes sympathiques qui mettent en scène Rémy et les petits compagnons du vieux saltimbanque. D’ailleurs, Le dénouement termine sur une note positive. Quant à la narration, elle m’est apparue efficace car je ne déplore pas de retour en arrière pour incompréhension. Au niveau du scénario, ce que j’ai apprécié dans « Sans famille », c’est le fait de suivre les péripéties de Rémy et de Signor Vitalis à travers la France du XIXème siècle, un pays où les paysans étaient majoritaires et où les villes semblaient être un monde fascinant et effrayant à la fois pour eux. Quant aux rapports qu’affectionne Rémy avec les animaux, moi, ça ne m’a jamais touché ce genre de relation mais bon, je vous laisse juge… Je pense que vous l’avez compris, j’ai adoré l’adaptation bd de « Sans famille » par Yann Dégruel. J’avoue avoir été intéressé par la situation de cette histoire dans la France du XIXème siècle. Je reconnais aussi avoir été charmé par le dessin de cet auteur surtout au niveau de sa mise en couleurs qui m’est apparue très plaisante à contempler. En tout cas, que vous soyez sensibles ou non aux récits dramatiques, que vous soyez adultes ou enfants, je vous recommande chaudement de découvrir « Sans famille » !

20/07/2008 (MAJ le 20/07/2008) (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Final Incal
Final Incal

Après la lecture du premier tome. La première impression est nette : la décision d'arrêter Après l'Incal pour cette nouvelle mouture est un excellent choix. Le dessin de Ladrönn est un régal pour les yeux. Un peu comme pour La Caste des Méta-barons, il est sublmé. Le scénario reprend globalement celui d'Après L'incal mais en plus cohérent. Il se positionne clairement dans la continuité de la série mère. Donc pour se lancer sur cette série, la seule question qu'il faut se poser est : est ce que j'ai aimé la série L'Incal ? Si la réponse est oui, vous pouvez y aller les yeux fermés.

20/07/2008 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lohris des Dawnhills
Lohris des Dawnhills

Par où commencer... C'est d'abord le graphisme qui m'a attiré dans cette série. Proposant un curieux mélange entre les oeuvres de Katsuhiro Otomo et celles de Rosinski, il est plutôt maîtrisé, et malgré le noir et blanc, l'ambiance est bien rendue, entre steampunk et fantasy écolo. D’emblée, il m'a plu. Il est au service d'une histoire à la fois étrange et classique. Une histoire de possession terrienne, d'exploitation minière, de magie naturelle confrontée à des machines, de rivalité au sein d'une même famille. J'ai eu du mal, dans un premier temps, à m'accrocher à l'histoire. Et puis à l'approche du dernier tiers du tome 1, l'intrigue devient carrément fascinante, et on ne peut plus en décoller. Je n'ai pas lu L'Eveil du Kurran, réalisé par la même équipe, mais nous voilà avec une belle histoire en puissance. "Lohris des Dawnhills" est un récit ambitieux, qui bénéficie d'une ambiance presque envoûtante, tant au niveau du background que du classique. Si vous êtes attiré(e) par la SF écolo, foncez !

20/07/2008 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Aya de Yopougon
Aya de Yopougon

C’est très bien Aya ! Le principe de la série est de raconter le quotidien d’un petit village de Côte d’Ivoire, avec ses joies, ses peines, ses heurs et ses malheurs. Le contrat est pleinement rempli pour Marguerite Abouet. On s’attache très vite aux personnages, et Aya n’est en fait qu’une sorte d’Amélie Poulain, qui essaie de faire le bien autour d’elle, d’amener la paix dans les couples et les familles, sans pour autant négliger sa propre vie, voire son bonheur. Après trois tomes, ce bonheur n’est pas atteint et de nouveaux problèmes surgissent constamment autour d’elle, ce qui fait qu’elle est très occupée. J’ai lu la plus grande partie de ces trois tomes avec un sourire sur le visage, car de nombreuses situations sont cocasses et ne manquent pas de piquant. Bravo aussi à Clément Oubrerie, dont c’est je crois la première œuvre publiée, qui relève le défi avec brio ; on se sent bien dans l’ambiance africaine. Une belle série, peut-être bien un futur classique.

18/07/2008 (modifier)