MAGNIFIQUE, ÉMOUVANT, SUPERBE ...
Un premier tome très poétique posant la trame d'un amour particulier entre deux êtres "à part" du monde des humains... personnages auxquels on ne peut que s'attacher...
Un second tome apocalyptique, à l'échelle de ce que peut être la nature humaine dans sa plus profonde noirceur...
Enfin, un troisième et dernier tome pour dénouer la fin de cet amour posé dans le premier tome...
Classée "science-fiction" cette trilogie fait pourtant appel à de grands réalismes... L'innocence et la pureté face à la perversité et la violence... Le rêve, face à la réalité...
Un scénario très poétique, violent et passionnel tout le long de l'histoire, accompagné de superbes dessins, en parfait accord avec le scénario... Un seul petit bémol à cette trilogie peut-être, le fait que les dessins du troisième tome n'aient pas été réalisés par la talentueuse Béatrice Tillier... Même si Franck Leclercq a su reprendre la suite avec brio, il manque la touche magique et féerique de Tillier... Néanmoins cette trilogie reste un bijou de la bande dessinée...
Un bijou que l'on ne peut que contempler encore et encore tant par la beauté des dessins et qui ne peut que faire rêver encore et encore par sa relecture... Une œuvre d'art, qui, lorsqu'on la connaît, ne peut pas laisser indifférent...
Un grand MERCI ! Donc à Mme Tillier et Messieurs Téhy et Leclercq pour cette œuvre d'art...
Les avis précédents résument bien ce que vous pourrez trouver en lisant Alim le Tanneur. J'ajouterai simplement que des bandes dessinées comme celles-là devraient être au programme des écoles primaires (je vais en parler à Sarko ^^), voire collège car c'est quand même très réaliste et donc très violent parfois, et certaines scènes sont choquantes et pas facilement explicables à un enfant, pour qui la religion peut sembler à première vue inoffensive.
En lisant cette bd on retrace le parcours ensanglanté de l'humanité, toujours au nom d'un soi-disant Dieu tout puissant qui mérite tous les sacrifices et au nom duquel les pires crimes sont commis. On assiste aux différentes traductions du fanatisme religieux, et on en comprend facilement les rouages : embrigadement dès l'enfance, interdictions en tout genre et libertés restreintes, incitation à la haine et à l'intolérance vis à vis d'autres croyances... Bref de quoi éveiller l'attention de nos chères têtes blondes !! Et nous de rester vigilants !
Avis posté suite à la lecture du tome 1 en VO.
Amateur de romans policiers et autres thrillers, j'ai longtemps hésité avant de succomber à l'achat de cette BD mais les critiques américaines très élogieuses et le récent Eisner Awards (sorte d'oscar de la BD US) décerné à cette série m'ont convaincu de passer à l'acte.
Et grand bien m'en a pris. C'est excellent. L'histoire dans la grande tradition des polars "noirs" est vraiment captivante, les dialogues et les voix off sont très réussis et le dessin, même si je le trouve pas non plus totalement incroyable, fait son effet.
Amateurs de polars, foncez !
Mise à jour après la lecture des tome 2, 3 & 4 en VO
Toujours aussi bon, foncez !
Bon, pour cette BD, il fallait que je prenne le temps d’écrire une critique. Je dois l’avouer, j’ai eu immédiatement un vrai coup de foudre à la lecture du « Testament du Docteur Weiss ». Tout d’abord, le scénario de Clod est vraiment bon. L’histoire de prime abord peut sembler simple : Georg hérite de l’île de son oncle. Mais ça vire rapidement à la chasse à l’assassin entre science et paranormal. En effet son Oncle n’est pas quelqu’un de très recommandable. L’intrigue est bien menée et des petits indices sont intelligemment distillés tout au long de l’histoire. Le personnage principal est super bien campé, assez mystérieux, ayant souvent la répartie ironique et blasée. D’un autre côté, les dessins torturés de Frébourg sont très bons et permettent de bien retranscrire l’ambiance qu’il règne dans le petit village.
Le seul point faible de cet album, c’est que c’est un one shot contrairement à ce qu’on aurait pu penser. Le fait que l’histoire du testament du Docteur Weiss soit basée sur les carnets de Georg Weiss laissait présager toute une série d’albums (basés sur ses écrits). Bien qu’au départ ce fut l’objectif des auteurs, un album une histoire, ce ne sera pas le cas… C’est d’autant plus malheureux que le concept, un carnet une histoire, était vraiment bon. En plus de cela, après la lecture de cet album, la curiosité le lecteur était forcément piquée à vif, notamment sur la lycanthropie potentielle de notre ami Georg…
Dernier point, les éditions Petit à Petit n’ont pas lésiné sur les moyens, le papier est de qualité et on a même droit à un petit carnet de croquis à la fin : que du bon dans cet album.
J’espère que les incantations Voodoo que je fais chaque jour pour que ce projet renaisse de ces cendres porteront leurs fruits.
L'histoire est très émouvante entre les deux personnages principaux (sans oublier Ferdinand : l'ami fidèle à quatre pattes). 3 tomes étaient le juste dosage pour qu'on ne se lasse pas de cette série.
Un petit bijou à acquérir pour cette bd tout en simplicité mais tellement efficace. Cela nous rappelle encore une fois que la discrimination des gens hors norme est à bannir !!
Attention aux lecteurs en fines herbes, "Welcome to Hope" est une BD particulièrement violente. C'est suite à ma rencontre avec les auteurs que j'ai décidé de l'achat de cette BD.
Il règne quelque chose de malsain dans cet album, qui se ressent de plus en plus au fil des pages. A noter la dernière scène qui est très dure et très violente (à ne pas lire avant de s'endormir comme j'ai fait).
Coté scénario, rien à dire. Les dessins sont plaisants, j'aime beaucoup les décors qui rendent bien l'ambiance des villes perdus des Etats-Unis (maison en bois, champs jaunes maïs à perte de vue, "road" droite et longue)
Tome 2 : bonne suite qui ne perd pas de souffle, une fin sympa qui prévoit un tome 3 avec beaucoup de rebondissement, je garde la note
Cette série fait vraiment partie intégrante de mes bd préférées : J'ADOREEEEEEEE.
En résumé : les dessins sont SUPERBES et là on ne peut qu'être d'accord.
Le style est poétique (on aime ou pas c'est certain) et les personnages sont très attachants.
Pour moi elle fait partie des séries cultes à ne pas manquer, émerveillement garanti !!
J’ai beaucoup aimé ce premier tome. Gally nous propose une histoire que pas mal d’entre nous aimeraient vivre. Remonter dans le temps pour réparer les erreurs, humilier ceux qui vous ont pourri, ainsi de suite… C’est alléchant. En décidant de placer cela sous un angle « jeunesse », elle cherche l’universalité de son récit. Et ça marche ! je me suis de suite pris d’affection pour Lola (alter ego de l’auteure ?), et l’ai accompagnée dans sa rédemption et sa vengeance. J’ai bien aimé certains passages, comme le moment où elle arrive à se débarrasser d’une bande de « loubards » de 12 ans venus venger l’humiliation de la sœur de l’un d’entre eux. Le trait de Gally est clair, très agréable, facile à apprécier.
Cependant, comme bien des albums pour enfants, ça se lit très vite ; heureusement d’autres tomes vont suivre, je l’espère rapidement. C’est drôle, c’est frais, c’est de la bonne BD jeunesse ça ma bonne dame !
Véritable coup de coeur, cet album est un petit bijou d'intelligence et de justesse. On suit la petite vie tranquille d'une jeune fille chez son papi et les scènes quotidiennes d'un petit village. Au fil de la lecture, on ne sait trop où l'auteur veut nous emmener, on sent l'atmosphère s'alourdir. Jusqu'au moment où apparaît une étrange silhouette accompagnée d'un enfant capuchonné, qui se baladent dans le village. Mais personne à part Luce ne semble les remarquer.
Ce qui se joue véritablement ici, c'est l'incompréhension de l'héroïne face à la mort. Son jeune âge ne lui permet pas de comprendre ce qu'est véritablement cette notion. Mais après tout, pour nous aussi c'est un mystère. Que sait-on réellement de cette ultime étape ? Et de ce point de vue, on se met facilement à la place de Luce et on a aussi envie de crier après cette mort qui nous arrache ceux qu'on aime. C'est loin d'être larmoyant, c'est juste d'une vérité profonde et traité sur un ton humaniste.
Au fil de l'album, la parole se fait plus rare et davantage percutante. Les images suffisent à nous faire ressentir ce que l'auteur cherche à exprimer et d'ailleurs se suffisent à elles-mêmes : puissantes, poignantes et justes.
Et puis graphiquement, on atteint des sommets. Là encore, c'est ultra simple, mais les expressions, les attitudes, les décors sont fouillés et travaillés à la perfection. La bouille de Luce, par exemple, est croquée de manière très réelle, à tel point qu'on a l'impression de côtoyer cette gamine ou de penser qu'elle existe réellement.
Je terminerais par cette petite citation (elle est de Coluche je crois, mais pas sûr) : "Un seul tueur en série ne sera jamais arrêté : la mort".
Comme Ro, j’ai pensé aussi à Chaque chose de Julien Neel. Il y a forcément quelque chose de commun à ce type de récit d’enfance autobiographique… « Ma maman est en Amérique… » m’a cependant nettement plus enthousiasmé. Il y a quelque chose du « Petit Nicolas » dans ces pages, un ton juste qui permet aux auteurs d’envisager le monde à la première personne au travers des yeux d’un enfant.
La différence, c’est que si chez Le petit Nicolas, ce point de vue servait essentiellement à faire travailler nos zygomatiques, ici, Regnaud et Bravo vont un cran plus loin. Du rire, il y en a, mais l’essentiel n’est pas là. Dès les premières pages, on a plus ou moins deviné ce que l’enfant ne sait pas, ce qu’on lui a caché… Nous savons d’emblée, par notre regard d’adulte, ce que l’enfant ignore, alors même que nous n’avons accès qu’à son point de vue… C’est là toute la force de cet ouvrage qui se place quelque part, dans cette espèce de zone floue entre la naïveté et l’imaginaire de l’enfance et notre propre regard désenchanté d’adulte. Simple et efficace, tendre et surprenant, c’est un des albums essentiels de l’année 2007.
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Fée et tendres Automates
MAGNIFIQUE, ÉMOUVANT, SUPERBE ... Un premier tome très poétique posant la trame d'un amour particulier entre deux êtres "à part" du monde des humains... personnages auxquels on ne peut que s'attacher... Un second tome apocalyptique, à l'échelle de ce que peut être la nature humaine dans sa plus profonde noirceur... Enfin, un troisième et dernier tome pour dénouer la fin de cet amour posé dans le premier tome... Classée "science-fiction" cette trilogie fait pourtant appel à de grands réalismes... L'innocence et la pureté face à la perversité et la violence... Le rêve, face à la réalité... Un scénario très poétique, violent et passionnel tout le long de l'histoire, accompagné de superbes dessins, en parfait accord avec le scénario... Un seul petit bémol à cette trilogie peut-être, le fait que les dessins du troisième tome n'aient pas été réalisés par la talentueuse Béatrice Tillier... Même si Franck Leclercq a su reprendre la suite avec brio, il manque la touche magique et féerique de Tillier... Néanmoins cette trilogie reste un bijou de la bande dessinée... Un bijou que l'on ne peut que contempler encore et encore tant par la beauté des dessins et qui ne peut que faire rêver encore et encore par sa relecture... Une œuvre d'art, qui, lorsqu'on la connaît, ne peut pas laisser indifférent... Un grand MERCI ! Donc à Mme Tillier et Messieurs Téhy et Leclercq pour cette œuvre d'art...
Alim le tanneur
Les avis précédents résument bien ce que vous pourrez trouver en lisant Alim le Tanneur. J'ajouterai simplement que des bandes dessinées comme celles-là devraient être au programme des écoles primaires (je vais en parler à Sarko ^^), voire collège car c'est quand même très réaliste et donc très violent parfois, et certaines scènes sont choquantes et pas facilement explicables à un enfant, pour qui la religion peut sembler à première vue inoffensive. En lisant cette bd on retrace le parcours ensanglanté de l'humanité, toujours au nom d'un soi-disant Dieu tout puissant qui mérite tous les sacrifices et au nom duquel les pires crimes sont commis. On assiste aux différentes traductions du fanatisme religieux, et on en comprend facilement les rouages : embrigadement dès l'enfance, interdictions en tout genre et libertés restreintes, incitation à la haine et à l'intolérance vis à vis d'autres croyances... Bref de quoi éveiller l'attention de nos chères têtes blondes !! Et nous de rester vigilants !
Criminal
Avis posté suite à la lecture du tome 1 en VO. Amateur de romans policiers et autres thrillers, j'ai longtemps hésité avant de succomber à l'achat de cette BD mais les critiques américaines très élogieuses et le récent Eisner Awards (sorte d'oscar de la BD US) décerné à cette série m'ont convaincu de passer à l'acte. Et grand bien m'en a pris. C'est excellent. L'histoire dans la grande tradition des polars "noirs" est vraiment captivante, les dialogues et les voix off sont très réussis et le dessin, même si je le trouve pas non plus totalement incroyable, fait son effet. Amateurs de polars, foncez ! Mise à jour après la lecture des tome 2, 3 & 4 en VO Toujours aussi bon, foncez !
Le Testament du Docteur Weiss (Georg Weiss)
Bon, pour cette BD, il fallait que je prenne le temps d’écrire une critique. Je dois l’avouer, j’ai eu immédiatement un vrai coup de foudre à la lecture du « Testament du Docteur Weiss ». Tout d’abord, le scénario de Clod est vraiment bon. L’histoire de prime abord peut sembler simple : Georg hérite de l’île de son oncle. Mais ça vire rapidement à la chasse à l’assassin entre science et paranormal. En effet son Oncle n’est pas quelqu’un de très recommandable. L’intrigue est bien menée et des petits indices sont intelligemment distillés tout au long de l’histoire. Le personnage principal est super bien campé, assez mystérieux, ayant souvent la répartie ironique et blasée. D’un autre côté, les dessins torturés de Frébourg sont très bons et permettent de bien retranscrire l’ambiance qu’il règne dans le petit village. Le seul point faible de cet album, c’est que c’est un one shot contrairement à ce qu’on aurait pu penser. Le fait que l’histoire du testament du Docteur Weiss soit basée sur les carnets de Georg Weiss laissait présager toute une série d’albums (basés sur ses écrits). Bien qu’au départ ce fut l’objectif des auteurs, un album une histoire, ce ne sera pas le cas… C’est d’autant plus malheureux que le concept, un carnet une histoire, était vraiment bon. En plus de cela, après la lecture de cet album, la curiosité le lecteur était forcément piquée à vif, notamment sur la lycanthropie potentielle de notre ami Georg… Dernier point, les éditions Petit à Petit n’ont pas lésiné sur les moyens, le papier est de qualité et on a même droit à un petit carnet de croquis à la fin : que du bon dans cet album. J’espère que les incantations Voodoo que je fais chaque jour pour que ce projet renaisse de ces cendres porteront leurs fruits.
Carême
L'histoire est très émouvante entre les deux personnages principaux (sans oublier Ferdinand : l'ami fidèle à quatre pattes). 3 tomes étaient le juste dosage pour qu'on ne se lasse pas de cette série. Un petit bijou à acquérir pour cette bd tout en simplicité mais tellement efficace. Cela nous rappelle encore une fois que la discrimination des gens hors norme est à bannir !!
Welcome to Hope
Attention aux lecteurs en fines herbes, "Welcome to Hope" est une BD particulièrement violente. C'est suite à ma rencontre avec les auteurs que j'ai décidé de l'achat de cette BD. Il règne quelque chose de malsain dans cet album, qui se ressent de plus en plus au fil des pages. A noter la dernière scène qui est très dure et très violente (à ne pas lire avant de s'endormir comme j'ai fait). Coté scénario, rien à dire. Les dessins sont plaisants, j'aime beaucoup les décors qui rendent bien l'ambiance des villes perdus des Etats-Unis (maison en bois, champs jaunes maïs à perte de vue, "road" droite et longue) Tome 2 : bonne suite qui ne perd pas de souffle, une fin sympa qui prévoit un tome 3 avec beaucoup de rebondissement, je garde la note
Fée et tendres Automates
Cette série fait vraiment partie intégrante de mes bd préférées : J'ADOREEEEEEEE. En résumé : les dessins sont SUPERBES et là on ne peut qu'être d'accord. Le style est poétique (on aime ou pas c'est certain) et les personnages sont très attachants. Pour moi elle fait partie des séries cultes à ne pas manquer, émerveillement garanti !!
Sale morveuse !
J’ai beaucoup aimé ce premier tome. Gally nous propose une histoire que pas mal d’entre nous aimeraient vivre. Remonter dans le temps pour réparer les erreurs, humilier ceux qui vous ont pourri, ainsi de suite… C’est alléchant. En décidant de placer cela sous un angle « jeunesse », elle cherche l’universalité de son récit. Et ça marche ! je me suis de suite pris d’affection pour Lola (alter ego de l’auteure ?), et l’ai accompagnée dans sa rédemption et sa vengeance. J’ai bien aimé certains passages, comme le moment où elle arrive à se débarrasser d’une bande de « loubards » de 12 ans venus venger l’humiliation de la sœur de l’un d’entre eux. Le trait de Gally est clair, très agréable, facile à apprécier. Cependant, comme bien des albums pour enfants, ça se lit très vite ; heureusement d’autres tomes vont suivre, je l’espère rapidement. C’est drôle, c’est frais, c’est de la bonne BD jeunesse ça ma bonne dame !
Les Funérailles de Luce
Véritable coup de coeur, cet album est un petit bijou d'intelligence et de justesse. On suit la petite vie tranquille d'une jeune fille chez son papi et les scènes quotidiennes d'un petit village. Au fil de la lecture, on ne sait trop où l'auteur veut nous emmener, on sent l'atmosphère s'alourdir. Jusqu'au moment où apparaît une étrange silhouette accompagnée d'un enfant capuchonné, qui se baladent dans le village. Mais personne à part Luce ne semble les remarquer. Ce qui se joue véritablement ici, c'est l'incompréhension de l'héroïne face à la mort. Son jeune âge ne lui permet pas de comprendre ce qu'est véritablement cette notion. Mais après tout, pour nous aussi c'est un mystère. Que sait-on réellement de cette ultime étape ? Et de ce point de vue, on se met facilement à la place de Luce et on a aussi envie de crier après cette mort qui nous arrache ceux qu'on aime. C'est loin d'être larmoyant, c'est juste d'une vérité profonde et traité sur un ton humaniste. Au fil de l'album, la parole se fait plus rare et davantage percutante. Les images suffisent à nous faire ressentir ce que l'auteur cherche à exprimer et d'ailleurs se suffisent à elles-mêmes : puissantes, poignantes et justes. Et puis graphiquement, on atteint des sommets. Là encore, c'est ultra simple, mais les expressions, les attitudes, les décors sont fouillés et travaillés à la perfection. La bouille de Luce, par exemple, est croquée de manière très réelle, à tel point qu'on a l'impression de côtoyer cette gamine ou de penser qu'elle existe réellement. Je terminerais par cette petite citation (elle est de Coluche je crois, mais pas sûr) : "Un seul tueur en série ne sera jamais arrêté : la mort".
Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill
Comme Ro, j’ai pensé aussi à Chaque chose de Julien Neel. Il y a forcément quelque chose de commun à ce type de récit d’enfance autobiographique… « Ma maman est en Amérique… » m’a cependant nettement plus enthousiasmé. Il y a quelque chose du « Petit Nicolas » dans ces pages, un ton juste qui permet aux auteurs d’envisager le monde à la première personne au travers des yeux d’un enfant. La différence, c’est que si chez Le petit Nicolas, ce point de vue servait essentiellement à faire travailler nos zygomatiques, ici, Regnaud et Bravo vont un cran plus loin. Du rire, il y en a, mais l’essentiel n’est pas là. Dès les premières pages, on a plus ou moins deviné ce que l’enfant ne sait pas, ce qu’on lui a caché… Nous savons d’emblée, par notre regard d’adulte, ce que l’enfant ignore, alors même que nous n’avons accès qu’à son point de vue… C’est là toute la force de cet ouvrage qui se place quelque part, dans cette espèce de zone floue entre la naïveté et l’imaginaire de l’enfance et notre propre regard désenchanté d’adulte. Simple et efficace, tendre et surprenant, c’est un des albums essentiels de l’année 2007.