Une BD type médiévale fantastique super sympa, des dessins genre manga à l'européenne très colorés et quoiqu'un peu enfantins assez bien réalisés.
Un scénar' classique, le bien contre le mal, une fois de plus....... mais la petite originalité réside dans le fait que le monde où évoluent les héros est un monde d'enfants.
Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement à cause justement des héros, les adultes (persos principaux compris) se sont tous transformés en enfants suite à leur combat avec leur ennemi juré DARKHELL le sorcier qui voulait régner sur la terre..... depuis ils essaient de réparer leur erreur.
Cette BD s'adresse plutôt à un jeune public mais certaines références, touches humoristiques et jeux de mot s'adressent aux adultes.
En conclusion, je conseille cette BD parce qu'elle est bien faite et originale, elle permet de passer un bon moment et son prix est correct (- de 10 euros en moyenne) ce qui est un luxe en ces temps obscurs...
Après le fantastique, Trois ombres de Cyril Pedrosa (Delcourt) et le très réussi Les Petits Ruisseaux de Rabaté (Futuropolis) l'année dernière, Benoît Springer se saisit à son tour de la camarde avec "les funérailles de Luce".
Cette fois Springer est seul aux commandes, pour ce livre qui parait chez Vents d'Ouest. Même si son dessin est assez éloigné de Volunteer, série faite en collaboration avec Sevestre, nous avions déjà pu constater les différents styles graphiques dont il est capable dans ce bouquin tout en noir et blanc intitulé 3 ardoises (Carabas).
Springer aborde ici la mort, à travers les yeux d'une petite fille. Un thème certes peu porteur mais traité avec tact et intelligence. Mais il ne se limite pas à cela puisque l'amour, la vieillesse, la maladie ne sont pas absents de cet album.
J'ai été assez bouleversé par l'histoire de ces personnages, Roger, Simon et tout ce petit monde rural.
Il est des livres dont on oublie l'intrigue au bout de quelques jours, et d'autres, comme celui-ci, qui resteront dans votre mémoire.
Un sujet difficile voire douloureux mais servi magistralement par un dessin de Benoît Springer au mieux de sa forme.
A lire… et à méditer surtout car ces personnages nous les connaissons tous, nous les côtoyons tous (du fils pressé, au petit vieux seul, en passant par le grand-père attachant et la petite fille curieuse).
J’arrive un peu tard sur cette série mais ça été un vrai coup de cœur en effet.
L’univers de F. Lebeault est un vrai plaisir pour les sens. Un monde à la fois poétique et mécanique, ce qui pourrait être antinomique, porté à son paroxysme. Une vision pointue des interactions politiques et religieuses de l’ultra socialisation d’une société engluée dans ses dogmes et ses paradoxes. L’architecture et les machines de Lebeault sont un régal pour l’esprit. On est dans le monde des jouets avec la férocité, et l’implacabilité de la vie en plus.
Si je devais ajouter un petit bémol ce serait sur l’histoire qui traîne un peu en longueur mais quand ça marche on à un peu tendance à tirer sur les planches...
Du bon Tardi comme je l'aime. Ici, il adapte un roman assez noir dans son genre. La psychologie des personnages est très bien décrite et l'atmosphère est lourde, surtout à la fin. Dès les premières pages, on rentre dans le récit et on est totalement dégoûté par tant de misère humaine.
Par contre, niveau graphique, ce n'est pas très bien. Les pages ne contiennent que quatre ou cinq cases voire trois. Vu le prix, c'est carrément de l'arnaque. Heureusement que je l'ai pris à la bibliothèque et que je n'ai pas eu besoin de l'acheter. La couleur ne gâche rien au récit, mais j'aurais préféré le noir et blanc. Je trouve que ça va mieux avec ce genre de récit.
Excellent !
Cette BD m'a enthousiasmé dès le début et je craignais d'être déçu par l'explication finale.
Et bien non, la chute est à la hauteur des espérances et donne réellement un relief inattendu aux 4 volumes précédents.
Le changement de dessinateur à chaque album oblige le lecteur à chaque fois se réhabituer à un style de dessins un peu différent. Les personnages changent donc un peu d'un album à l'autre. Est-ce un inconvénient ou un avantage ? Cela donne en tout cas une vision un peu plus subjective à chaque épisode, ce qui n'est peut-être pas plus mal...
Vu l'interaction des différents récits entre eux, il est préférable de lire les 5 volumes d'affilée pour en apprécier toute la finesse.
En résumé : un chef d'oeuvre de la BD avec un scénario sans faille très bien structuré.
Un seul (petit) bémol : la date du décès de l'officier ("un an après la grande boucherie") me semble un peu incohérent avec le reste de l'histoire mais ce n'est qu'un détail insignifiant.
Les dessins de Emmanuel Roudier m'ont tout de suite plu, l'univers des premiers hommes semble si bien retranscrit, si vrai, qu'il suffit de tourner quelques pages pour être transporté vers les ages farouches et glacés de nos lointains ancêtres.
C'est beau et rude, l'ambiance qui se dégage des cases est sauvage.
L'histoire fait honneur aux illustrations, ce tome présente les personnages en profondeur et amorce bien l'intrigue, on y découvre les évènements qui pousseront Laghou à accomplir sa quête.
Aux yeux de ses puissants frères chasseurs, Laghou le tailleur de silex est un faible. Un homme sensible, moins brutal que ceux qui l'entourent, mais doté d'une volonté forte. Laghou est immédiatement attachant.
Ce premier tome, acheté sur un coup de coeur est une bonne surprise. L'histoire est simple et avance bien.
Je lirai la suite avec plaisir. Narrée par de jolies images, cette BD brille surtout par les splendides paysages qu'elle offre.
Et que la couverture est belle...
JJJ
Eh bien heureusement qu'il y a le bandeau Kill Bill pour attirer le chaland, parce que la couverture ne s'y prête pas vraiment. D'ailleurs ce bandeau aurait lui-même tendance à me faire fuir, n'étant franchement pas un fan de Tarantino. Mais l'occasion s'étant présentée de lire ce "lady SnowBlood", j'en ai profité.
L'album commence par la première "vengeance" de la belle. On a du mal à comprendre ses motivations, jusqu'à ce que l'origine de cette vengeance soit révélée. Et là on se dit
[SPOILER]"Ok, elle va venger sa mère, mais après ?"[FIN SPOILER]
Après, ce qui fait la différence, c'est la machination diabolique mise en place par Yuki. Elle prend son temps, s'infiltre dans certains milieux, joue des rôles, puis assassine avec style. Bon, ce n'est pas super-réaliste, mais le dynamisme de l'ensemble nous permet d'y "croire", c'est à dire de nous immerger dans le récit. La vengeance de Yuki aurait pu tenir en un seul volume de taille moyenne, mais Koike a décidé de prendre son temps, nous permettant de découvrir tout un pan de la société et de l'histoire nipponnes, et je vous avoue que c'est cet aspect qui m'a intéressé le plus dans ce manga classique, parce que les combats de sabre, très peu pour moi.
Un énorme coup de coeur pour cette BD.
Quel talent : en contant la vie d'une avenue, c'est l'histoire des Etats Unis que l'on revisite.
Cette bd se lit sans que l'on se rende compte du perpétuel changement des personnages au fil des époques. Bien sur, il y a des liens parents, sociaux, ethniques entre eux.
Le scénario ne se veut pas moraliste mais réaliste sur les comportements humains au fil des ages.
On dirait un échantillon de labo qui serait en observation, dans le but de comprendre ce qu'il se passe à plus grande échelle.
C'est tellement dense que ça ne se raconte pas.
Il y a de l'humour, des personnages détestables, de la romance, etc.... Il doit y avoir de tout dans ces pages !!!
Le dessin N&B est un modèle du genre, le découpage parfois original mais toujours efficace.
Une vraie merveille qui finira par trouver son public.
J’ai eu l’impression de « lire un film ».
La couverture très cinématographique, déjà, donnait le ton : un héros wagnérien surgissant des eaux sur fond bleu nuit.
J’imagine sans peine la beauté animale de la planche originale : le regard félin, le torse lacéré, la pluie ricochant en étincelles sur les épaules et la chevelure, la bouche dégoulinante de sang …
Je me retrouvai plongé dans l’adolescence devant certaines scènes d’Excalibur.
Le pire, c’est que le contenu graphique et narratif de la BD est de même qualité.
Je ne vois pas de défaut et n’ai de toute façon pas envie d’en trouver.
En fait, j’ai surtout envie de remercier l’auteur pour son esprit de synthèse, il a su extraire la quintessence du conte originel et la mettre en valeur.
J’ai ainsi eu le plaisir de goûter un peu la mythologie germanique, n’ayant pu achever, malgré quelques tentatives, « L’anneau du Nibelung » récit trop complexe, tortueux et rébarbatif à mon goût.
Déjà que Sanctuaire était une réussite totale dans l'univers du fantastique (atmosphère très sombre, des événements inhabituels voire carrément étrange qui s'insinuent dans l'histoire, qui va finalement virer au cauchemar), Bunker me semble être une réussite aussi importante, particulièrement au niveau graphique, car je trouve que le dessin est plus fin et précis et sans parler des couleurs qui sont somptueuses.
On pourrait reprocher à cet album d'être un peut lent, car c'est vrai il n'y a pas beaucoup d'action, mais n'oublions pas que ce n'est que le premier tome, et il faut toujours du temps pour placer "les bases" d'une telle histoire...
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Les Légendaires
Une BD type médiévale fantastique super sympa, des dessins genre manga à l'européenne très colorés et quoiqu'un peu enfantins assez bien réalisés. Un scénar' classique, le bien contre le mal, une fois de plus....... mais la petite originalité réside dans le fait que le monde où évoluent les héros est un monde d'enfants. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement à cause justement des héros, les adultes (persos principaux compris) se sont tous transformés en enfants suite à leur combat avec leur ennemi juré DARKHELL le sorcier qui voulait régner sur la terre..... depuis ils essaient de réparer leur erreur. Cette BD s'adresse plutôt à un jeune public mais certaines références, touches humoristiques et jeux de mot s'adressent aux adultes. En conclusion, je conseille cette BD parce qu'elle est bien faite et originale, elle permet de passer un bon moment et son prix est correct (- de 10 euros en moyenne) ce qui est un luxe en ces temps obscurs...
Les Funérailles de Luce
Après le fantastique, Trois ombres de Cyril Pedrosa (Delcourt) et le très réussi Les Petits Ruisseaux de Rabaté (Futuropolis) l'année dernière, Benoît Springer se saisit à son tour de la camarde avec "les funérailles de Luce". Cette fois Springer est seul aux commandes, pour ce livre qui parait chez Vents d'Ouest. Même si son dessin est assez éloigné de Volunteer, série faite en collaboration avec Sevestre, nous avions déjà pu constater les différents styles graphiques dont il est capable dans ce bouquin tout en noir et blanc intitulé 3 ardoises (Carabas). Springer aborde ici la mort, à travers les yeux d'une petite fille. Un thème certes peu porteur mais traité avec tact et intelligence. Mais il ne se limite pas à cela puisque l'amour, la vieillesse, la maladie ne sont pas absents de cet album. J'ai été assez bouleversé par l'histoire de ces personnages, Roger, Simon et tout ce petit monde rural. Il est des livres dont on oublie l'intrigue au bout de quelques jours, et d'autres, comme celui-ci, qui resteront dans votre mémoire. Un sujet difficile voire douloureux mais servi magistralement par un dessin de Benoît Springer au mieux de sa forme. A lire… et à méditer surtout car ces personnages nous les connaissons tous, nous les côtoyons tous (du fils pressé, au petit vieux seul, en passant par le grand-père attachant et la petite fille curieuse).
Horologiom
J’arrive un peu tard sur cette série mais ça été un vrai coup de cœur en effet. L’univers de F. Lebeault est un vrai plaisir pour les sens. Un monde à la fois poétique et mécanique, ce qui pourrait être antinomique, porté à son paroxysme. Une vision pointue des interactions politiques et religieuses de l’ultra socialisation d’une société engluée dans ses dogmes et ses paradoxes. L’architecture et les machines de Lebeault sont un régal pour l’esprit. On est dans le monde des jouets avec la férocité, et l’implacabilité de la vie en plus. Si je devais ajouter un petit bémol ce serait sur l’histoire qui traîne un peu en longueur mais quand ça marche on à un peu tendance à tirer sur les planches...
Jeux pour mourir
Du bon Tardi comme je l'aime. Ici, il adapte un roman assez noir dans son genre. La psychologie des personnages est très bien décrite et l'atmosphère est lourde, surtout à la fin. Dès les premières pages, on rentre dans le récit et on est totalement dégoûté par tant de misère humaine. Par contre, niveau graphique, ce n'est pas très bien. Les pages ne contiennent que quatre ou cinq cases voire trois. Vu le prix, c'est carrément de l'arnaque. Heureusement que je l'ai pris à la bibliothèque et que je n'ai pas eu besoin de l'acheter. La couleur ne gâche rien au récit, mais j'aurais préféré le noir et blanc. Je trouve que ça va mieux avec ce genre de récit.
Quintett
Excellent ! Cette BD m'a enthousiasmé dès le début et je craignais d'être déçu par l'explication finale. Et bien non, la chute est à la hauteur des espérances et donne réellement un relief inattendu aux 4 volumes précédents. Le changement de dessinateur à chaque album oblige le lecteur à chaque fois se réhabituer à un style de dessins un peu différent. Les personnages changent donc un peu d'un album à l'autre. Est-ce un inconvénient ou un avantage ? Cela donne en tout cas une vision un peu plus subjective à chaque épisode, ce qui n'est peut-être pas plus mal... Vu l'interaction des différents récits entre eux, il est préférable de lire les 5 volumes d'affilée pour en apprécier toute la finesse. En résumé : un chef d'oeuvre de la BD avec un scénario sans faille très bien structuré. Un seul (petit) bémol : la date du décès de l'officier ("un an après la grande boucherie") me semble un peu incohérent avec le reste de l'histoire mais ce n'est qu'un détail insignifiant.
Neandertal
Les dessins de Emmanuel Roudier m'ont tout de suite plu, l'univers des premiers hommes semble si bien retranscrit, si vrai, qu'il suffit de tourner quelques pages pour être transporté vers les ages farouches et glacés de nos lointains ancêtres. C'est beau et rude, l'ambiance qui se dégage des cases est sauvage. L'histoire fait honneur aux illustrations, ce tome présente les personnages en profondeur et amorce bien l'intrigue, on y découvre les évènements qui pousseront Laghou à accomplir sa quête. Aux yeux de ses puissants frères chasseurs, Laghou le tailleur de silex est un faible. Un homme sensible, moins brutal que ceux qui l'entourent, mais doté d'une volonté forte. Laghou est immédiatement attachant. Ce premier tome, acheté sur un coup de coeur est une bonne surprise. L'histoire est simple et avance bien. Je lirai la suite avec plaisir. Narrée par de jolies images, cette BD brille surtout par les splendides paysages qu'elle offre. Et que la couverture est belle... JJJ
Lady SnowBlood
Eh bien heureusement qu'il y a le bandeau Kill Bill pour attirer le chaland, parce que la couverture ne s'y prête pas vraiment. D'ailleurs ce bandeau aurait lui-même tendance à me faire fuir, n'étant franchement pas un fan de Tarantino. Mais l'occasion s'étant présentée de lire ce "lady SnowBlood", j'en ai profité. L'album commence par la première "vengeance" de la belle. On a du mal à comprendre ses motivations, jusqu'à ce que l'origine de cette vengeance soit révélée. Et là on se dit [SPOILER]"Ok, elle va venger sa mère, mais après ?"[FIN SPOILER] Après, ce qui fait la différence, c'est la machination diabolique mise en place par Yuki. Elle prend son temps, s'infiltre dans certains milieux, joue des rôles, puis assassine avec style. Bon, ce n'est pas super-réaliste, mais le dynamisme de l'ensemble nous permet d'y "croire", c'est à dire de nous immerger dans le récit. La vengeance de Yuki aurait pu tenir en un seul volume de taille moyenne, mais Koike a décidé de prendre son temps, nous permettant de découvrir tout un pan de la société et de l'histoire nipponnes, et je vous avoue que c'est cet aspect qui m'a intéressé le plus dans ce manga classique, parce que les combats de sabre, très peu pour moi.
Dropsie Avenue
Un énorme coup de coeur pour cette BD. Quel talent : en contant la vie d'une avenue, c'est l'histoire des Etats Unis que l'on revisite. Cette bd se lit sans que l'on se rende compte du perpétuel changement des personnages au fil des époques. Bien sur, il y a des liens parents, sociaux, ethniques entre eux. Le scénario ne se veut pas moraliste mais réaliste sur les comportements humains au fil des ages. On dirait un échantillon de labo qui serait en observation, dans le but de comprendre ce qu'il se passe à plus grande échelle. C'est tellement dense que ça ne se raconte pas. Il y a de l'humour, des personnages détestables, de la romance, etc.... Il doit y avoir de tout dans ces pages !!! Le dessin N&B est un modèle du genre, le découpage parfois original mais toujours efficace. Une vraie merveille qui finira par trouver son public.
Siegfried
J’ai eu l’impression de « lire un film ». La couverture très cinématographique, déjà, donnait le ton : un héros wagnérien surgissant des eaux sur fond bleu nuit. J’imagine sans peine la beauté animale de la planche originale : le regard félin, le torse lacéré, la pluie ricochant en étincelles sur les épaules et la chevelure, la bouche dégoulinante de sang … Je me retrouvai plongé dans l’adolescence devant certaines scènes d’Excalibur. Le pire, c’est que le contenu graphique et narratif de la BD est de même qualité. Je ne vois pas de défaut et n’ai de toute façon pas envie d’en trouver. En fait, j’ai surtout envie de remercier l’auteur pour son esprit de synthèse, il a su extraire la quintessence du conte originel et la mettre en valeur. J’ai ainsi eu le plaisir de goûter un peu la mythologie germanique, n’ayant pu achever, malgré quelques tentatives, « L’anneau du Nibelung » récit trop complexe, tortueux et rébarbatif à mon goût.
Bunker
Déjà que Sanctuaire était une réussite totale dans l'univers du fantastique (atmosphère très sombre, des événements inhabituels voire carrément étrange qui s'insinuent dans l'histoire, qui va finalement virer au cauchemar), Bunker me semble être une réussite aussi importante, particulièrement au niveau graphique, car je trouve que le dessin est plus fin et précis et sans parler des couleurs qui sont somptueuses. On pourrait reprocher à cet album d'être un peut lent, car c'est vrai il n'y a pas beaucoup d'action, mais n'oublions pas que ce n'est que le premier tome, et il faut toujours du temps pour placer "les bases" d'une telle histoire...