Un album curieux. Et on en a pour son argent.
L’histoire et le roman sont quasi mondialement connus et ont fait l’objet de diverses adaptations cinématographiques. Ici, l’éditeur Adonis propose l’album dans une série qui sera composée d’une cinquantaine de titres à la fin de la décennie. Et pour le prix (qui tourne autour de 15 Euro) vous avez : l’album + un dossier de 16 pages consacré à l’auteur + un CD-Rom contenant le texte original en numérique + une version audio en format MP3. Pas mal, non !?… De quoi VRAIMENT passer son temps ainsi qu’un bon moment.
L’album ?… 64 pages de bonne facture pour une histoire basée sur celle écrite par H.G. Wells. Lecture agréable pour une action qui se passe voici plus d’une centaine d’années et où le dessinateur s’est plu a recréer personnages, costumes et modus vivendi d’antan. Bon travail de recherche, de documentation qui m’a permis de me (re)plonger « en ce temps-là » sous un graphisme –un rien académique peut-être- bien rendu par une ligne réaliste claire, précise, nette.
Tout comme dans le roman, le lien de l’action est relié à un homme qui, empêtré dans cette véritable guerre, en essayant d’y survivre, est le fil conducteur de l’histoire. Un album « complet » qui relie la BD « sur papier » aux nouveaux médias. Pas mal fait.
Ici, point de super héros, juste des zombies partout et de pauvres gars qui essayent de s'en sortir. Ca commence exactement de la même manière que 28 jours plus tard : un gars se réveille d'un long coma seul dans un hôpital, et découvre ce qu'est devenue l'humanité pendant son sommeil (on ne sait toujours pas pourquoi, à l'heure actuelle). Après, c'est une course poursuite pour tenter de retrouver sa famille, de rencontres étonnantes, de pertes d'êtres chers, de couples qui se font et se défont, de gens qui s'engueulent, et de simple survie.
Comme souvent avec les histoires de zombies, il ne sont là que pour mettre en valeur les vivants (des morts en sursis, des morts-vivants comme ils se nomment eux-mêmes). Et le plus grand danger viendra évidemment de ces vivants et de leur folie.
Si le dessin est correct (sans plus), l'histoire à rebondissements est formidablement scénarisée. Du grand art.
Chaque bouquin est plutôt dense, et clairement pas à mettre entre toutes les mains.
Note : 4/5 + coup de coeur
Cette série est vraiment exceptionnelle. On fait connaissance, successivement, avec Nana Komatsu puis Nana Ôsaki. L'une est naïve, très superficielle, peu concernée par son avenir professionnel, fleur bleue et très maladroite avec les hommes ; l'autre, plus mure, moins gâtée par la vie, est déterminée à réaliser son rêve : devenir chanteuse professionnelle. Elles sont donc diamétralement opposées, et pourtant, une amitié très forte va naître entre elles, et le mystère de l'explication de cette amitié est l'une des raisons de la force et de l'intérêt de ce manga.
Autour d'elles, évoluent quelques seconds rôles qui vont prendre de l'épaisseur au fil des tomes et ainsi se révéler de plus en plus attachants (mention spéciale au très smart Yassan ;) ) et permettre à l'auteur de décliner toute la palette des sentiments (amour et amitié) dans leurs moindres nuances.
C'est frais, sans temps mort, on alterne le rire et les larmes, ça se lit donc très facilement et avec beaucoup de plaisir, tant il est aisé de s'attacher aux différents personnages. L'histoire est soutenue par des dialogues bien sentis et des apartés souvent pleins d'humour.
Le dessin est très plaisant lui aussi, les visages sont souvent d'une exquise finesse et transmettent avec subtilité les émotions des personnages, même si on a droit de temps à autre aux tics habituels du shojo (cœurs, bouches et yeux démesurés pour exprimer la colère ou la surprise, goutte de sueur, etc...). Les costumes des personnages féminins sont, quant à eux, particulièrement soignés, c'est un régal. Par contre l'aspect anorexique des personnages, déjà signalé par les autres avis, est assez pénible, mais c'est le seul vrai défaut de cette série à laquelle je suis devenue complètement accro :). En effet, déjà 13 tomes, mais j'éprouve toujours le même plaisir à retrouver les deux Nana ainsi que les membres de Blast et de Trapnest.
Ce qui constitue le pouvoir d'envoûtement de Nana c'est, je crois, le rythme que confère au récit, le grand nombre de tomes et le fait que l'auteur se donne ainsi tout le temps nécessaire pour nous dévoiler par petites touches les multiples facettes de la personnalité de chaque personnage, nous faire vivre son quotidien, pas si différent du nôtre, et ainsi, installer une cohérence, une épaisseur psychologique qui nous le rend criant de vraisemblance et terriblement touchant. Bref, Nana c'est comme la vie : il faudrait que jamais ça ne finisse.
Après lecture du tome 18 :
Après les tomes 14, 15 et 16 j’étais assez déçue par la tournure que prenait l’histoire. En effet, celle-ci s’enlise dans des déviations futiles et inintéressantes sur l’univers des fans pré pubères hystériques de Blast et la vie plan plan de Hachiko, devenue Mme Ichinose et essentiellement préoccupée de dépenser le fric gagné par son mari. J’étais donc à deux doigts de baisser ma note.
Heureusement, le tome 18 se concentre de nouveau sur le cœur de l’histoire, et donne l’occasion à chaque personnage de montrer une nouvelle facette de sa personnalité. Comme, par ailleurs, une certaine poésie traverse toute la série, et que le style graphique de Yazawa est toujours aussi fin et élégant (je lui pardonne volontiers sa tendance à abuser de photos retouchées pour certains décors) je maintiens ma note, et attends la suite avec impatience.
C'est à la faveur d'une réédition en intégrale que j'ai pu, enfin, découvrir cette série qui a tant fait parler d'elle.
Comment ai-je pu, au feuilletage il y a quelques années, décréter que ce n'était pas bon, visuellement raté ? Parce que là, je dois reconnaître que Christophe Bec a effectué un travail remarquable. Oublions les griefs concernant les reproductions de faciès d'acteurs connus, écartons l'aspect "statique" des postures des personnages, réfutons les couleurs sombres. Reconnaissons que certains visages ne sont pas très réussis, parfois pas reconnaissables d'une case à l'autre. Retournons l'aspect statique pour préciser que l'action se passe sous l'eau, ou sous terre, et que ces conditions entraînent une pression très forte. Les couleurs sombres sont elles aussi justifiées par ce cadre géographique, ou plutôt géologique. Moi j'ai pris mon pied en contemplant certaines pages, simples ou doubles, où Bec dévoile tout le gigantisme du Sanctuaire. Des façades cyclopéennes, des ambiances aussi réussies que dans Alien, une mise en scène plutôt réussie. Sur le plan graphique c'est une grande réussite. Un gag à envoyer à BoDoï : on nous montre une carte de l'Indonésie, alors que l'action se situe en Méditerranée, au large de la Syrie...
Quant au scénario, c'est une intrigue comme je les aime, amateur de fantastique que je suis. Là encore, l'ambiance est bien rendue, l'histoire monte crescendo, et plusieurs moments de "crise" ponctuent la narration. Un petit regret : la multiplication des personnages -malgré une ambiance de huis-clos- brouille un peu les cartes.
Bref, une grande réussite dans un style fantastique et paranoïaque, rarement égalée depuis.
Après la lecture des 2 premiers tomes.
La bonne surprise du moment découverte grâce à quelques avis positifs.
Le scénario est intelligent, les dialogues et les textes off très volumineux, la lecture demandant donc un minimum de temps.
Un peu dans le style de Largo Winch, mais bien plus adulte et réaliste. Le dessin colle parfaitement au récit avec un très fin et une colorisation classique.
C'est manichéen, il y a parfois quelques facilités scénaristiques, mais quelle efficacité !!!!
Vivement la suite.
Plageman, la BD à lire coûte que coûte. Voila un anti-héros super héros comme on les aimes. Franchement c’est haut en couleur bien que cela soit en noir et blanc, le dessin de M.Bouzard est vraiment très bien (enfin moi j’ai bien aimé ce style, sobre et caricatural) et le scénario est très bien ficelé avec ces petites histoires courte ou l’on se marre tout le temps.
C’est une excellente BD pour ceux qui sont adepte d’humour noir, bête mais jamais vulgaire.
Critique postée après la lecture des 10 tomes en VF
Difficile de donner une note à ce manga car autant, la première partie (du tome 1 à 6 ou 7 je ne sais plus) est absolument géniale.
Vraiment, c'est rythmé, intelligent, diabolique avec des rebondissements incroyables même pour ceux qui croient avoir tout lu (comme moi par exemple). Les dessins sont très bons, bref, un must !
Autant, pour la seconde partie, je suis plus que réservé. Cela devient extrêmement verbeux et pénible à lire. L'histoire essaye de reproduire le coup de la première partie sans jamais atteindre le niveau. Le dessin garde le rythme et reste très agréable.
Donc globalement, très bonne série à lire absolument (au moins la première partie).
Je me garde de mettre mon avis à jour pour la fin de la série (fin prévue pour le tome 12)
Pour moi, nous sommes en présence d'un chef-d'œuvre !
Un dessin de qualité, des personnages charismatiques, un monde futuriste, une population décimée... que demander de plus !
Attention néanmoins l'histoire est relativement complexe, à lire plusieurs fois pour bien tout comprendre. Il faut lire les 4 premiers d'un coup sinon on décroche un peu vu la complexité de l'histoire !
Il y a aussi des passages violents ou de sexe, pour un public adulte.
Depuis le temps que je suis le travail de Richard Guérineau (une douzaine d'années en gros), je sentais bien qu'il pourrait faire quelque chose de bien dans le western. Son talent pour poser des ambiances, son trait réaliste mais très reconnaissable en font un artiste "typique" du genre. Et cet album est un projet qu'il portait en lui depuis déjà plusieurs années.
Mais il a pris le temps pour le réaliser, le peaufinant, avançant dans sa concrétisation entre deux tomes du Chant des Stryges. C'est son complice d'atelier, Henri Meunier, qui l'aider à achever le scénario.
Oh bien sûr, on ne va pas crier au génie pour un scénario au final assez classique, mais plutôt à l'efficacité. Cette histoire se tient très bien, et l'album forme un tout cohérent. Mais pour moi, c'est vraiment le traitement visuel qui en fait un véritable classique. Guérineau montre une fois de plus son talent de metteur en scène, son art des cadrages, la maîtrise de son trait. C'est Raphaël Hédon, désormais en charge de certains albums de l'univers des Stryges, qui se charge de la mise en couleurs, et visiblement Guérineau et lui sont sur la même longueur d'ondes, puisque le choix des palettes me semble tout à fait judicieux.
Je l'ai déjà dit, c'est un classique.
J'ai tout simplement adoré ! Les répliques de Pico et de sa soeur Ana Ana touchent presque toujours leur cible, avec un langage d'adulte dans une bouche d'enfant ! Ils parlent avec le coeur et l'esprit et le résultat est explosif ! Un sourire à chaque page, allant très souvent jusqu'au rire, cette BD est une petite source de bonheur. Ca fait longtemps qu'une BD ne m'avait pas fait un tel effet !
Les dessins sont beaux, les couleurs reposantes, et les expressions des parents et des enfants sont très bien retranscrites, et suffisent à faire rire.
A acheter donc, à dévorer, à offrir !!
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La Guerre des Mondes (Zibel)
Un album curieux. Et on en a pour son argent. L’histoire et le roman sont quasi mondialement connus et ont fait l’objet de diverses adaptations cinématographiques. Ici, l’éditeur Adonis propose l’album dans une série qui sera composée d’une cinquantaine de titres à la fin de la décennie. Et pour le prix (qui tourne autour de 15 Euro) vous avez : l’album + un dossier de 16 pages consacré à l’auteur + un CD-Rom contenant le texte original en numérique + une version audio en format MP3. Pas mal, non !?… De quoi VRAIMENT passer son temps ainsi qu’un bon moment. L’album ?… 64 pages de bonne facture pour une histoire basée sur celle écrite par H.G. Wells. Lecture agréable pour une action qui se passe voici plus d’une centaine d’années et où le dessinateur s’est plu a recréer personnages, costumes et modus vivendi d’antan. Bon travail de recherche, de documentation qui m’a permis de me (re)plonger « en ce temps-là » sous un graphisme –un rien académique peut-être- bien rendu par une ligne réaliste claire, précise, nette. Tout comme dans le roman, le lien de l’action est relié à un homme qui, empêtré dans cette véritable guerre, en essayant d’y survivre, est le fil conducteur de l’histoire. Un album « complet » qui relie la BD « sur papier » aux nouveaux médias. Pas mal fait.
Walking Dead
Ici, point de super héros, juste des zombies partout et de pauvres gars qui essayent de s'en sortir. Ca commence exactement de la même manière que 28 jours plus tard : un gars se réveille d'un long coma seul dans un hôpital, et découvre ce qu'est devenue l'humanité pendant son sommeil (on ne sait toujours pas pourquoi, à l'heure actuelle). Après, c'est une course poursuite pour tenter de retrouver sa famille, de rencontres étonnantes, de pertes d'êtres chers, de couples qui se font et se défont, de gens qui s'engueulent, et de simple survie. Comme souvent avec les histoires de zombies, il ne sont là que pour mettre en valeur les vivants (des morts en sursis, des morts-vivants comme ils se nomment eux-mêmes). Et le plus grand danger viendra évidemment de ces vivants et de leur folie. Si le dessin est correct (sans plus), l'histoire à rebondissements est formidablement scénarisée. Du grand art. Chaque bouquin est plutôt dense, et clairement pas à mettre entre toutes les mains. Note : 4/5 + coup de coeur
Nana
Cette série est vraiment exceptionnelle. On fait connaissance, successivement, avec Nana Komatsu puis Nana Ôsaki. L'une est naïve, très superficielle, peu concernée par son avenir professionnel, fleur bleue et très maladroite avec les hommes ; l'autre, plus mure, moins gâtée par la vie, est déterminée à réaliser son rêve : devenir chanteuse professionnelle. Elles sont donc diamétralement opposées, et pourtant, une amitié très forte va naître entre elles, et le mystère de l'explication de cette amitié est l'une des raisons de la force et de l'intérêt de ce manga. Autour d'elles, évoluent quelques seconds rôles qui vont prendre de l'épaisseur au fil des tomes et ainsi se révéler de plus en plus attachants (mention spéciale au très smart Yassan ;) ) et permettre à l'auteur de décliner toute la palette des sentiments (amour et amitié) dans leurs moindres nuances. C'est frais, sans temps mort, on alterne le rire et les larmes, ça se lit donc très facilement et avec beaucoup de plaisir, tant il est aisé de s'attacher aux différents personnages. L'histoire est soutenue par des dialogues bien sentis et des apartés souvent pleins d'humour. Le dessin est très plaisant lui aussi, les visages sont souvent d'une exquise finesse et transmettent avec subtilité les émotions des personnages, même si on a droit de temps à autre aux tics habituels du shojo (cœurs, bouches et yeux démesurés pour exprimer la colère ou la surprise, goutte de sueur, etc...). Les costumes des personnages féminins sont, quant à eux, particulièrement soignés, c'est un régal. Par contre l'aspect anorexique des personnages, déjà signalé par les autres avis, est assez pénible, mais c'est le seul vrai défaut de cette série à laquelle je suis devenue complètement accro :). En effet, déjà 13 tomes, mais j'éprouve toujours le même plaisir à retrouver les deux Nana ainsi que les membres de Blast et de Trapnest. Ce qui constitue le pouvoir d'envoûtement de Nana c'est, je crois, le rythme que confère au récit, le grand nombre de tomes et le fait que l'auteur se donne ainsi tout le temps nécessaire pour nous dévoiler par petites touches les multiples facettes de la personnalité de chaque personnage, nous faire vivre son quotidien, pas si différent du nôtre, et ainsi, installer une cohérence, une épaisseur psychologique qui nous le rend criant de vraisemblance et terriblement touchant. Bref, Nana c'est comme la vie : il faudrait que jamais ça ne finisse. Après lecture du tome 18 : Après les tomes 14, 15 et 16 j’étais assez déçue par la tournure que prenait l’histoire. En effet, celle-ci s’enlise dans des déviations futiles et inintéressantes sur l’univers des fans pré pubères hystériques de Blast et la vie plan plan de Hachiko, devenue Mme Ichinose et essentiellement préoccupée de dépenser le fric gagné par son mari. J’étais donc à deux doigts de baisser ma note. Heureusement, le tome 18 se concentre de nouveau sur le cœur de l’histoire, et donne l’occasion à chaque personnage de montrer une nouvelle facette de sa personnalité. Comme, par ailleurs, une certaine poésie traverse toute la série, et que le style graphique de Yazawa est toujours aussi fin et élégant (je lui pardonne volontiers sa tendance à abuser de photos retouchées pour certains décors) je maintiens ma note, et attends la suite avec impatience.
Sanctuaire
C'est à la faveur d'une réédition en intégrale que j'ai pu, enfin, découvrir cette série qui a tant fait parler d'elle. Comment ai-je pu, au feuilletage il y a quelques années, décréter que ce n'était pas bon, visuellement raté ? Parce que là, je dois reconnaître que Christophe Bec a effectué un travail remarquable. Oublions les griefs concernant les reproductions de faciès d'acteurs connus, écartons l'aspect "statique" des postures des personnages, réfutons les couleurs sombres. Reconnaissons que certains visages ne sont pas très réussis, parfois pas reconnaissables d'une case à l'autre. Retournons l'aspect statique pour préciser que l'action se passe sous l'eau, ou sous terre, et que ces conditions entraînent une pression très forte. Les couleurs sombres sont elles aussi justifiées par ce cadre géographique, ou plutôt géologique. Moi j'ai pris mon pied en contemplant certaines pages, simples ou doubles, où Bec dévoile tout le gigantisme du Sanctuaire. Des façades cyclopéennes, des ambiances aussi réussies que dans Alien, une mise en scène plutôt réussie. Sur le plan graphique c'est une grande réussite. Un gag à envoyer à BoDoï : on nous montre une carte de l'Indonésie, alors que l'action se situe en Méditerranée, au large de la Syrie... Quant au scénario, c'est une intrigue comme je les aime, amateur de fantastique que je suis. Là encore, l'ambiance est bien rendue, l'histoire monte crescendo, et plusieurs moments de "crise" ponctuent la narration. Un petit regret : la multiplication des personnages -malgré une ambiance de huis-clos- brouille un peu les cartes. Bref, une grande réussite dans un style fantastique et paranoïaque, rarement égalée depuis.
Elysée République
Après la lecture des 2 premiers tomes. La bonne surprise du moment découverte grâce à quelques avis positifs. Le scénario est intelligent, les dialogues et les textes off très volumineux, la lecture demandant donc un minimum de temps. Un peu dans le style de Largo Winch, mais bien plus adulte et réaliste. Le dessin colle parfaitement au récit avec un très fin et une colorisation classique. C'est manichéen, il y a parfois quelques facilités scénaristiques, mais quelle efficacité !!!! Vivement la suite.
Plageman
Plageman, la BD à lire coûte que coûte. Voila un anti-héros super héros comme on les aimes. Franchement c’est haut en couleur bien que cela soit en noir et blanc, le dessin de M.Bouzard est vraiment très bien (enfin moi j’ai bien aimé ce style, sobre et caricatural) et le scénario est très bien ficelé avec ces petites histoires courte ou l’on se marre tout le temps. C’est une excellente BD pour ceux qui sont adepte d’humour noir, bête mais jamais vulgaire.
Death Note
Critique postée après la lecture des 10 tomes en VF Difficile de donner une note à ce manga car autant, la première partie (du tome 1 à 6 ou 7 je ne sais plus) est absolument géniale. Vraiment, c'est rythmé, intelligent, diabolique avec des rebondissements incroyables même pour ceux qui croient avoir tout lu (comme moi par exemple). Les dessins sont très bons, bref, un must ! Autant, pour la seconde partie, je suis plus que réservé. Cela devient extrêmement verbeux et pénible à lire. L'histoire essaye de reproduire le coup de la première partie sans jamais atteindre le niveau. Le dessin garde le rythme et reste très agréable. Donc globalement, très bonne série à lire absolument (au moins la première partie). Je me garde de mettre mon avis à jour pour la fin de la série (fin prévue pour le tome 12)
Eden - It's an Endless World!
Pour moi, nous sommes en présence d'un chef-d'œuvre ! Un dessin de qualité, des personnages charismatiques, un monde futuriste, une population décimée... que demander de plus ! Attention néanmoins l'histoire est relativement complexe, à lire plusieurs fois pour bien tout comprendre. Il faut lire les 4 premiers d'un coup sinon on décroche un peu vu la complexité de l'histoire ! Il y a aussi des passages violents ou de sexe, pour un public adulte.
Après la nuit
Depuis le temps que je suis le travail de Richard Guérineau (une douzaine d'années en gros), je sentais bien qu'il pourrait faire quelque chose de bien dans le western. Son talent pour poser des ambiances, son trait réaliste mais très reconnaissable en font un artiste "typique" du genre. Et cet album est un projet qu'il portait en lui depuis déjà plusieurs années. Mais il a pris le temps pour le réaliser, le peaufinant, avançant dans sa concrétisation entre deux tomes du Chant des Stryges. C'est son complice d'atelier, Henri Meunier, qui l'aider à achever le scénario. Oh bien sûr, on ne va pas crier au génie pour un scénario au final assez classique, mais plutôt à l'efficacité. Cette histoire se tient très bien, et l'album forme un tout cohérent. Mais pour moi, c'est vraiment le traitement visuel qui en fait un véritable classique. Guérineau montre une fois de plus son talent de metteur en scène, son art des cadrages, la maîtrise de son trait. C'est Raphaël Hédon, désormais en charge de certains albums de l'univers des Stryges, qui se charge de la mise en couleurs, et visiblement Guérineau et lui sont sur la même longueur d'ondes, puisque le choix des palettes me semble tout à fait judicieux. Je l'ai déjà dit, c'est un classique.
Pico Bogue
J'ai tout simplement adoré ! Les répliques de Pico et de sa soeur Ana Ana touchent presque toujours leur cible, avec un langage d'adulte dans une bouche d'enfant ! Ils parlent avec le coeur et l'esprit et le résultat est explosif ! Un sourire à chaque page, allant très souvent jusqu'au rire, cette BD est une petite source de bonheur. Ca fait longtemps qu'une BD ne m'avait pas fait un tel effet ! Les dessins sont beaux, les couleurs reposantes, et les expressions des parents et des enfants sont très bien retranscrites, et suffisent à faire rire. A acheter donc, à dévorer, à offrir !!