Les derniers avis (9263 avis)

Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Michel Risque
Michel Risque

Michel Risque est apparu dans diverses publications dans les années 70 avant d’atteindre la célébrité dans le défunt magazine humoristique 'Croc' (1979-1995). Il connut diverses aventures dans les années 80 avant d’être supplanté par un personnage secondaire de la série, Red Ketchup, qui séduira les lecteurs et mit Michel au placard. Il fit un retour dans 'Safarir' après la mort de 'Croc', mais l’expérience est peu concluante et il disparut au bout de 4 numéros. Puis, en 2005, les éditions La Pastèque décidèrent de republier les trois albums parus dans les années 80 aux éditions ‘Croc Albums’ ainsi que deux albums regroupant des aventures restées inédites en album. Ça, c’est l’aspect historique. Passons à l’aspect artistique. Premièrement, je dois avouer que Michel Risque est la bande dessinée québécoise que j’aime le plus. Je ris toujours aux éclats devant les mésaventures de cet anti-héros. Les histoires ont un aspect feuilleton (les auteurs ayant décidé de faire une aventure sans fin) que j’adore. On croise au fil du temps des personnages qu’on retrouve de temps à autre comme Ludger Risque, l’oncle de Michel qui n’a aucun scrupule à le mettre dans des situations difficiles dans le seul but de faire beaucoup d’argent. Le dessin est vraiment agréable à lire. Godbout a un style qui se situe entre la ligne claire et un style un peu réaliste. Cela va à merveille avec la série qui accumule les situations loufoques dans un monde pourtant normal. Si jamais vous allez au Québec, essayez de trouver un album de 'Michel Risque'. Je vous le recommande !

30/05/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Final Incal
Final Incal

Ils avaient été nombreux, les lecteurs du premier tome de la série avortée Après l'Incal, à n'avoir pas été convaincu par cette reprise de l'univers de l'incal. Le scénario trop délirant, l'intrigue peu crédible et son déroulement à mi-chemin entre farce et envolée mystique avaient brisé le charme des deux séries précédentes, Avant l'Incal et L'Incal. Moebius lui-même avait perdu la foi et la motivation d'aller au-delà de ce seul premier tome. Tant et si bien que, huit ans plus tard, Jodorowsky, ne voulant pas s'avouer vaincu, a décidé de reprendre les choses en main : on prend les mêmes et on recommence. Final Incal présente la même intrigue qu'Après l'Incal mais cette fois de manière complètement retravaillée, avec les défauts en moins et avec une nouvelle densité et une nouvelle crédibilité en plus. Et cette fois, je suis nettement plus convaincu ! Et enfin j'attends la suite avec impatience ! Le dessin de Ladrönn est purement excellent ! S'inspirant forcément du style et des décors de Moebius mais aussi de Janjetov, il offre des planches très travaillées et très belles. Ses personnages sont nettement plus sérieux et manquent un peu de fantaisie, mais le reste du dessin est presque le meilleur à mes yeux de la série des Incal. Les décors sont souvent grandioses et très réalistes. Qui plus est, la colorisation est vraiment très bonne. L'outil informatique est parfaitement maîtrisé pour offrir des couleurs qu'on croirait peintes, pleines de densité et de force malgré leur palette un peu terne. C'est très beau et en même temps très efficace. Quant au scénario, c'est à la fois le même qu'Après l'Incal et un nouveau. Après vérification, on retrouve des scènes quasiment identiques, les scènes les plus réussies de la série précédente. Mais on évite tout ce qui m'était apparu à l'époque comme des défauts. Plus d'ambiance de farce grotesque avec un prez métallique, méchant rigolard et fumeur de cigare, plus de créature métamorphe étrange, plus de retrouvailles peu crédibles avec un Kolbo V qui était sensé avoir disparu depuis Avant l'Incal. Et même la touche mystique, sans qui les scénarios de Jodorowsky ne seraient plus les mêmes, passe étonnamment bien. Cela grâce à la mise davantage en avant de l'excellent personnage de John Difool, héros/antihéros dont la psychologie à la fois tellement minable et tellement humaine permet de contrebalancer avec délice les envolées illuminées de son créateur, Jodo. En outre, le récit du premier tome de Final Incal va au-delà de celui d'Après l'Incal, plongeant davantage le lecteur dans une trame faisant appel à toutes les autres séries de l'univers de l'incal et ouvrant la porte à une suite en lien direct avec les derniers évènements de Avant l'Incal. A tel point qu'en fin d'album, j'attends désormais avec impatience la rencontre entre le(s) nouveau(x) Difool, le pirate Kaimann et la belle Luz. A ceux qui ont aimé L'Incal, Avant l'Incal et le meilleur de Jodorowsky, sachez que voilà enfin une suite à la hauteur de ses ambitions.

28/05/2008 (MAJ le 30/05/2008) (modifier)
Par Tomeke
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série D'Artagnan, journal d'un cadet
D'Artagnan, journal d'un cadet

Je vais tenter d’être élogieux sans être répétitif ; pas facile vu les avis précédents ! Ce one-shot représente pour moi la surprise inévitable de cette quasi-moitié 2008. « 20 minutes de libre ? Vite avancer dans la lecture ! Heures supplémentaires et rentrée tardive à la maison ? Tant pis, continuer cette fantastique histoire ! ». Vous l’aurez compris : le récit proposé est prenant, rythmé, drôle et fait preuve d’intelligence dans sa construction. Cette histoire de cape et d’épées ne se limite pas à quelques duels et aventures purement héroïques de D’Artagnan, Porthos, Athos et Aramis mais développe surtout leur amitié, leur passé, leur histoire personnelle et leur confrontation aux duretés de la vie. Cela amène du poids à ce récit et le lecteur s’en retrouve beaucoup plus attaché. Concernant les dessins, ils sont effectivement simplifiés et assez ronds. Cependant, compte tenu de la présence de passages dramatiques, ils arrivent à faire transparaître les émotions voulues et j'ai constaté que malgré cette simplicité, tout le drame de la situation était parfaitement rendu. En conclusion, cet album est incontournable car il contraste l’humour et le drame magnifiquement bien, et parce qu'il propose une histoire singulière et intelligente. Enfin, je dois dire que j’ai vraiment pris mon pied à lire cet opus du début à la fin et qu’une relecture prochaine, à court terme, me semble déjà inévitable.

29/05/2008 (modifier)
Par Thaugor
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Nef des fous
La Nef des fous

J'ai tout de suite été fan de cette série très originale, décalée et particulière. Je pense que dans ce genre d'œuvre, soit on aime, soit on n'aime pas. Le scénario évolue en parallèle dans un monde fermé et souterrain de type royaliste et codifié mais complètement délirant et humoristique, et un monde ouvert (à l'air libre) de type post-apocalyptique. Il y a plein de clins d'œil à d'autres bds ou d'autres univers qu'on peut facilement trouver dans les pages et qui font souvent sourire. Les personnages sont riches et bien développés, de plus ils sont attachants je trouve (même ceux qui sont du mauvais côté de la barrière). La colorisation et les dessins se marient très bien avec le scénario, bref, c'est vraiment une réussite et j'attends avec impatience le dernier tome !

28/05/2008 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Miss Endicott
Miss Endicott

J'avoue prendre mon speech en grande partie d'une critique trouvée sur www.unmondedebulles.com Je suis tellement d'accord avec eux que je n'ai pas envie de réinventer la poudre…ainsi, voilà donc leur critique plus ou moins remodelée par mes soins : Le dessin est très agréable, très bande dessinée, mélange trés malicieux de pseudo trait réaliste avec des touches particulières d'extension des visages et de déformation des paysages qui font du graphisme un envoûtement trés dépaysant, pas trop présent par rapport au scénario, ça s'est bien, mais quand même avec ce petit quoi qu'on oublie pas et sans qui il manquerait quelque chose dans l'ouvrage. Les couleurs sont réussies et nous plonge directement dans cette époque victorienne où l'on a l'impression que tout était un peu morose, au niveau des couleurs bien sûr. Une ambiance assez sombre, mais ou l'on s'y retrouve très bien car les points de lumière (éclairage, visage ) nous indiquent les parties essentielles du scénario. Le scénario est très bien conçu, c'est une construction brillante entre l'action pure et dure et l'intrigue dure et pure. Avec ses faux airs de Laura Ingals dans la petite maison dans la prairie, Miss endicott va vous prendre par la main pour des aventures mystérieuses où elle devra sauver la veuve et l'orphelin. Prudence est la digne héritière de sa maman, courageuse, audacieuse, téméraire, elle fera tout pour aller au bout de ses convictions, bref une sacré bonne femme malgré son jeune age. Cela faisait longtemps qu'un premier tome ne m'avait pas autant plu. L'humour subtil est très bien distillé et complète la panoplie des armes utilisées par les auteurs. Ce n'est pas le principal atout de ce tome, mais participe à un tout homogène et parfaitement équilibré. Tome 2 : un très bon scénario halletant, original et qui renouvelle le plaisir d'un tome à l'autre, 76 pages par album et une histoire complète en deux tomes seulement ! Moi j'apprécie un travail comme celui là. Alors, coté scénario, toujours aussi original. L'ambiance Londres de Jack L'éventreur du début du 20ème siècle mâtiné de Western et notamment de Wildwild West est excellente. L'ambiance Rock n'Roll des personnages est confirmé par une référence directe à Nine Inch Nails. L'arrivée de la mère de Prudence change l'ambiance de manière impressionnante du fait du caractère bien trempé et à découvrir de Maggy. Du coup, entre le premier tome et celui là, ce sont presque deux histoires distinctes que nous possédons ! L'ambiance calme, feutrée et pondérée du premier tome fait ici place à une action débordante et envahissante reflétant bien les caractères de la fille et de la mère. Le nombre de pages conséquent permet aux auteurs des scènes de batailles approfondies qui dans d'autres séries classiques auraient été condamnée comme longueur pour au final avoir une intrigue qui n'avance pas. Ici rien de ça. Aucune longueur que du bonheur. Et alors que l'on croit avoir fini l'histoire il reste toujours une page à tourner jusqu'à la fin hyper logique qui verrouille la trame en beauté et avec un gros pincement au coeur.

02/10/2007 (MAJ le 27/05/2008) (modifier)
Par B-F
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lula Nonyme
Lula Nonyme

Difficile d'être objectif quand on est l'auteur... Contrairement aux apparences, Lula Nonyme ne se destine pas exclusivement aux adolescentes ou aux petites filles, il s'agit pour ce premier album de présenter un univers asexué, à l'attention des plus et moins jeunes. L'album est composé sans véritables dialogues, les gags sont parfois drôles, souvent absurdes, mais la mélancolie latente, liée à la personnalité ambiguë de l'héroïne, se ressent tout au long de l'histoire. Pour contrebalancer la solitude de Lula, ses compagnons caractériels apportent la fraîcheur qui rend l'ensemble digeste et -je l'espère- plutôt agréable.

26/05/2008 (MAJ le 27/05/2008) (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Histoire des 3 Adolf
L'Histoire des 3 Adolf

Un excellent récit mené de main de maître par le dieu du manga Osamu Tezuka ! Hormis la fin du tome 2 qui est un peu long et peu passionnant, cette série nous tient en haleine avec uns scénario palpitant et un bon dessin. Ce qui rend le récit exceptionnel c'est le caractère humain de l'histoire. Les documents sur les origines d'Hitler et tout le reste ne sont là que pour montrer la folie des hommes et des personnages pas toujours manichéens. Le meilleur exemple est Adolf Kaufman. Au début, il est un gamin innocent qui n'a rien contre les juifs, qui devient un nazi avec un esprit proche de la folie à cause de son amitié avec un autre Adolf, juif, et un amour envers une fille, juive elle aussi. Et puis y sa mère qui aime un japonais. Chose inconcevable dans son esprit. J'ai bien aimé que l'histoire finisse avec la guerre entre les juifs et les palestiniens. Je vois ça comme une sorte de deuxième guerre mondiale. Dans chacune y a des gens qui tuent d'autres gens pour bâtir un monde 'meilleur'. C'est peut être ça le message de Tezuka. La connerie humaine est indestructible et l'ironie du destin encore plus. Et puis y a aussi cette conception de 'justice' qui change selon la mentalité des gens. L'histoire des trois Adolf est un bon manga qui donne à réfléchir sur le destin de l'humanité.

25/12/2007 (MAJ le 26/05/2008) (modifier)
Par stéphane
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lanfeust des Etoiles
Lanfeust des Etoiles

Déroutant au départ (1er tome), j'avoue avoir hésité à acheter la suite... Les nouvelles aventures de Lanfeust en remake de star wars !!! Et en fait pas du tout, la suite est énorme... le scénario prend des tournures complètements inattendues... le dessin de Tarquin est irréprochable et prend une dimension nouvelle par rapport à Lanfeust De Troy... les mondes divers et variés sont bourrés de détails... superbes... Et les nouveaux personnages nous permettent d'oublier (non sans peine) Nicolede, Cian et compagnie... Génial pour une série dérivée qui égale au moins sa grande soeur, si ce n'est plus... A découvrir absolument...

26/05/2008 (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Patrouille des Libellules
La Patrouille des Libellules

Dommage que cette série soit si dure à trouver. C'est un vrai chef-d'oeuvre ! Les personnages sont tous dégueulasses, méchants, ont des préjugés, mais on s'attache quand même ! L'histoire ? C'est la seconde guerre mondiale revue, mettant en vedette des filles scouts pas si innocentes qu'on pourrait le croire. Le scénario fait exploser tous les tabous et aurait été encore plus loin dans la méchanceté si elle n'avait pas été arrêtée par ses auteurs. Le trait nerveux de Hardy va très bien avec le scénario de Yann. Si vous tombez par hasard sur un album, achetez-le tout de suite !

21/09/2007 (MAJ le 26/05/2008) (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ici même
Ici même

Un véritable chef d'oeuvre de la bande dessinée. Forest et Tardi nous livrent là une oeuvre OVNI. Ça se passe dans un monde étrange avec comme héros un pauvre type qui n'a plus comme maison qu'un mur. Les personnages sont grotesques, dégueulasses, monstrueux, humains... Le scénario nous tient en haleine du début à la fin sans temps mort. Tardi nous livre un dessin mature qui va à merveille avec le scénario étrange de Forest. Il faut lire cette oeuvre qui n'a pas d'égal dans le monde de la bd.

05/10/2007 (MAJ le 26/05/2008) (modifier)