Ah, moi j'aime les histoires comme ça.
Les thrillers biologiques, quand ils sont bien menés, qu'ils ne prennent pas les lecteurs ou les spectateurs pour des imbéciles (comme c'est souvent le cas avec les téléfilms catastrophe américains, par exemple). "Manhole" émarge dans cette catégorie. La filariose est une maladie terrible, et elle peut en effet faire l'objet d'une bonne histoire.
Tsutsui a réussi là une série tout à fait honorable, menée de façon assez logique, nerveuse, et sans développements interminables. J'avais un peu peur, en lisant le début, que cela ne tienne pas en 3 tomes. Eh bien ça rentre bien. Par contre je trouve certains raisonnements un peu hâtifs, et le commissaire principal hautement théâtral, pour ne pas dire outré. Ce sont les seuls défauts de ce manga, qui vaut largement la lecture.
En tous les cas, ça m'a donné envie de lire les autres oeuvres de Tsutsui.
Ma note finale est donc de 3,5/5.
HL est une oeuvre emblématique du travail de Pope. Un futur plutôt sombre, assez sale, cohérent et (hélas) pas si éloigné que ça de notre présent, un héros beau gosse en marge de la société, des filles fragiles en apparence qui se révèlent être des tigresses, l'ombre planante du gouvernement, des gangsters et puis la création, l'Art. Le cadre est solide et maintes fois éprouvé, c'est l'histoire d'un homme contre les autres, de la recherche d'un passé, de la fuite. Le voyage est l'occasion pour S, le héros, de se poser des questions.
Pope a l'intelligence de semer ça et là des idées qu'il se garde bien de développer. Idées fantastiques pour la plupart, ce qui confirme définitivement son statut d'auteur de science-fiction, elles sont en général sa réinterprétation de classiques du genre (pouvoir psychique, robots, etc...). Réinterprétation inventive et élégante bien sûr. Cette dissémination entretient une ambiance mystérieuse, une brume à travers laquelle on distingue des silhouettes familières. Pope met en pratique son amour pour la magie et le cirque jusque dans la composition de ses récits, les transformant en jeu de miroirs et de fumée. Les non-dits sont utilisés avec malice, surtout lorsque le récit touche à sa fin, afin de relever un peu la sauce. On a dès lors le choix de pardonner le relatif manque d'inventivité du scénario au profit de ce background assez riche. Il reste tout de même regrettable (voire frustrant) que Pope n'exploite pas davantage son extraordinaire pouvoir créatif faute d'un canevas plus élaboré structurellement parlant.
La composition graphique est en revanche au dessus de tout reproche. Le trait est affiné, précis et dynamique. L'ensemble bouge diaboliquement vite, sans jamais trembler ou trébucher. Pope manie le crayon comme un pinceau scalpel : il sait où aller et souligne son mouvement avec assurance et sensualité. Le résultat est souple, fluide, sans manquer de mordant. Il ménage ses effets avec précaution pour assurer le maximum d'efficacité sur les scènes d'action (poursuite en vélo ou attaque de robots), évite le tape à l'oeil tout en insufflant dans chaque case une ambiance électrique. La colorisation en gris et rose amène une touche funky et charnelle. On a devant les yeux un travail abouti, un vrai régal pour les yeux pour peu que l'on adhère au style particulier de Pope. Sa singularité reste une véritable bouffée d'air frais bien appréciable dans l'univers de la bande dessinée. A ce sujet, on ne peut s'empêcher de demander si Pope n'a pas fait du Heavy Liquid une métaphore (inconsciente ou pas) de la BD : un matériau étrange peu connu du grand public, une drogue pour marginaux initiés, et la matière première destinée à devenir la plus grande oeuvre d'art moderne, c'est tout de même troublant...
Quoiqu'il en soit, Heavy Liquid, parmi les autres albums de Paul Pope, mérite que l'on s'y attarde, que l'on fasse l'effort de le décrypter. C'est un excellent ticket d'entrée dans la galaxie Pope, accessible sans être aseptisé.
L'Islande.
Terre hostile, propice à de nombreuses superstitions.
Une terre également chamboulée par l'époque papiste, puis protestante.
C'est dans ce contexte troublé qu'arrive Jacques, guidé par des visions étranges.
Les contes nordiques sont fascinants. Ils ont une faculté quasi-hypnotique, qui a sans doute agi sur Marc Védrines, le dessinateur du remarqué Phenomenum. Au travers du voyage de Jacques, c'est clairement un hommage à ces eddas nordiques qui est rendu. Mais "Islandia" est aussi et surtout une bonne série d'aventure. Au début de l'histoire, j'ai eu du mal avec le style de l'auteur, qui me semblait hésitant, un poil trop anguleux... Et puis très vite j'ai oublié ce détail, car l'ensemble est tout de même assez joli à regarder, notamment les paysages, encore sous-utilisés à mon goût.
La fin du tome 2 offre un cliffhanger assez sympa, j'aimerais bien lire la suite.
Franchement bien, c'est clair!
Je viens de lire le tome deux qui m'inspirait plus que le tome 1, et je ne suis vraiment pas déçu. Cette bd apporte un courant d'air frais dans le milieu. C'est du jamais vu.
Le style est décalé et tout le temps renouvelé. La présentation varie souvent ce qui apporte toujours son lot de surprise. On ne s'ennuie pas lors de la lecture. Et en plus, il y a des bonus à la fin qui nous font rentrer dans le monde de Mutafukaz.
Les personnages principaux sont attachants. Les figurants aussi sont très bien, on peut s'attarder sur chaque visage pour les apprécier. Il y en a beaucoup et pourtant, pas deux ne se ressemblent. Cette ville de Dark Meat City est un peu glauque, c'est sur; mais c'est ce qui donne cette ambiance toute particulière.
Si je devais trouver un petit défaut (comme je fais chaque fois), je dirais que c'est par moment à peine violent. Les méchants se font éclater la gueule sévère...
En gros, je conseille vraiment l'achat de cette bd; d'ailleurs, je vais aller chercher le tome 1 dans peu de temps...
Bonne lecture.
Je me suis enfin décidé à acheter cet album qui m’avait fait de l’oeil à sa sortie et que je n’avais pas acheté, mais je me demande encore pourquoi.
Oui, je me demande encore pourquoi, parce que cet album avait tout pour me plaire en commençant par le graphisme. Ce qui frappe en premier lieu, c’est ce savant mélange de la couleur blanche qui reflète le calme, la douceur, avec la couleur rouge qui amène le sang, la violence mais aussi l’amour, pour donner un ensemble parfaitement cohérent et tout en beauté. Mais les qualités ne s’arrêtent pas là, car le soin apporté au dessin est également pour beaucoup dans le plaisir visuel. Chaque planche et chaque case font preuve d’une grande méticulosité avec une foule de détails qui font que l’on s’attarde pour les contempler. L’auteur s’applique également beaucoup sur les visages, mais j’ai trouvé leur proportion et les perspectives pas toujours très bien rendues. Enfin, tout amateur de japon médiéval et de fantasy ne pourra qu’être admiratif devant la richesse du graphisme dans ces 2 domaines.
Au niveau de l’histoire, on va suivre un Ronin amnésique en quête de son passé. Persécuté par des voix, celles-ci se taisent lorsqu’il est en présence de la troublante Meiki. Dans un monde entre légende et réalité, l’auteur alterne entre les époques en revenant sur le passé de cet ancien samouraï et en nous expliquant l’origine de ces maux. Le japon médiéval est à la base de cet univers mais il est agrémenté de fantasy avec la présence de créatures imaginaires et de magie. La narration est emplie de poésie, et même si certains passages sont encore un peu flous, cela renforce le côté onirique de l’ensemble. Enfin ceci n’empêche pas le scénario de bénéficier d’une évolution constante et d’être assez vivant avec quelques scènes d’actions et de duels bien dosées.
Voila toutes les raisons qui me font dire que j’aurai vraiment du acheter cet album plus tôt, mais finalement c’est un bien pour un mal car j’aurai moins longtemps attendre pour lire la suite.
Difficile de passer derrière autant de monde, et surtout autant d’avis positifs, mais venant de lire le 8ème tome, je vais essayer de rajouter une petite bafouille.
On ne présente donc plus cette série où les personnages humains côtoient des héros à représentation animal ce qui m’avait fait hésiter à commencer cette lecture. Puis je me suis lancé et j’ai voyagé au rythme du délire des auteurs et de dialogues fin et délicieux. Nos héros qui maîtrisent aussi bien la lame que la langue (ou inversement) nous offrent un savant mélange de cape et d’épées et de tirades à la Cyrano de Bergerac. On suit leurs aventures plus loufoques les unes que les autres avec beaucoup de plaisir. Cependant, la surprise du à la découverte de cet univers, l’humour et l’intérêt de l’intrigue présent dans les premiers tomes s’estompent un peu au fur et à mesure pour laisser place à une aventure qui piétine un peu. Heureusement, les dialogues toujours exquis et l’originalité de l’ensemble font que cette série reste une référence. Enfin, après la lecture du 7ème et du 8ème album, j’ai retrouvé un scénario plus dynamique qui relance encore l’intérêt de la lecture.
Cette série a également de grandes qualités graphiques : des personnages réussis avec de vrais « tronches » expressives aussi bien pour les humains que pour les animaux, des décors fouillés et détaillés, de très belles ambiances colorés, des découpages originaux et inventifs qui servent parfaitement l’humour ou l’action. Le dessin se marie parfaitement au scénario et à l’atmosphère générale pour donner un ensemble parfaitement cohérent.
Je suis donc comme beaucoup tombé sous le charme de cette série, et j’aurai trouvé dommage qu’elle s’arrête au bout de 4 tomes. C’est vrai qu’il y a ensuite une légère baisse de régime, mais le plaisir est toujours là et les derniers développements de l’histoire me font penser que les auteurs nous réservent encore de belles surprises.
Mac Coy est une série indispensable pour qui aime le western. Créée parallèlement à Cartland (de Blanc-Dumont et Harlé), cette série en est l'exact contraire : elle n'adopte pas du tout le ton pessimiste ou réaliste des westerns récents mais choisit d'exploiter un aspect picaresque digne des meilleurs films de John Ford.
Ses scénarios classiques mais solides se suivent avec plaisir, grâce à un sens du dialogue hors pair qui préfère l'humour à la naïveté feuilletonesque de vulgaires plagiats de Blueberry, méchante catégorie où on a trop souvent rangé cette série. Certes, les emprunts sont nombreux (à des films comme "Jérémiah Johnson" , "Fureur Apache" , "Le Reptile" ou " Bandolero") mais le souffle est là, notamment grâce au charisme du sergent-major Alexis Mac Coy et de ses compagnons Charley et Maxi, personnages remarquablement typés et qui inspirent immédiatement la sympathie.
Il faut dire qu'ils possèdent des trognes inégalables, admirablement croquées par le dessin fort et complexe de Palacios. Si Alexis Mac Coy ressemble au départ à un Robert Redford sorti tout droit de "Butch Cassidy et le kid", il tranche avec son modèle rapidement par sa barbe de plusieurs jours, sa saleté et sa peau tannée par le soleil qui déborde des cases de Palacios. La mise en couleur fait partie intégrante de l'illustration, par ces teintes chaudes, achevant l'aspect graphique singulier de cette collection. Certes, le dessin de Palacios est moins bon sur les derniers albums, mais par son trait complexe et ses choix d'angles parfois étranges, il recréé un univers fascinant dont nul ne pourra nier l'originalité.
Bref, un série qui assume l'héritage de ses aînés, mais trouve aussi son ton grâce à la singularité de ses auteurs.
Comparée trop souvent à Blueberry parce qu'elle partage les même créateurs, cette série possède par son cadre une originalité indéniable comparée à son aîné: son cadre, la Louisiane, la sécheresse des déserts ayant ici fait place à la moiteur des marées, décor assez peu utilisé.
L'exotisme est une carte qu'a toujours su utiliser l'immense Jean-Michel Charlier pour y orchestrer toutes sortes de péripéties, il ne fait pas exception ici en mettant en scène un joueur impénitent, Jim Cutlass, qui se voit hériter d'une plantation de coton peu avant la guerre de sécession, partagée avec sa cousine Caroline. Cette dernière, possédant un caractère bien trempé, se sert de Cutlass pour se débarrasser de malfaiteurs et relancer l'activité de leur propriété avant de le déposséder par un subtil stratagème. Dégoûté, Cutlass retourne s'engager dans l'armée qu'il avait quittée après la guerre.
Giraud illustre ce récit avec toute sa virtuosité, avant que la série ne connaisse une hibernation d'où la tire Christian Rossi, qui, ne s'écartant pas du trait de maître Giraud, entreprend un second tome où Charlier a juste le temps d'opposer ses héros au Ku-Kux-Klan.
C'est finalement Giraud qui termine le scénario de cet album après la disparition de Charlier, respectant son complice en concoctant de solides scènes d'action remarquablement servi par le nouveau dessinateur.
La nouvelle équipe poursuit les aventures de Cutlass qui lui font croiser l'alligator blanc, le dirigeant d'une secte vaudou, ce qui fait basculer la série dans le fantastique et l'ésotérique, mais sans brusque transition.
Giraud a su enfoncer peu à peu Cutlass dans le surnaturel pour finir par le plonger dans des scènes grand-guignol. La qualité de son texte, et quoi qu'on veuille en dire, son sens du dialogue et du rebondissement lui permettent de mettre en scène des personnages solidement charpentés et d'emmener son lecteur là où il le souhaite. Ici, il s'éloigne des sentiers explorés par Jean-Michel Charlier, mais cela n'en témoigne justement que d'une ambition justement récompensée, et du meilleur hommage qu'il pouvait rendre à son ami en tentant de continuer à surprendre son lecteur en se basant sur une trame créée par un autre.
Rossi n'est pas en reste, son trait s'épaissit, et il atteint une virtuosité hallucinante (si, si), digne héritière d'une école franco-belge du noir et blanc, avec tout de même une mise en couleur appropriée au climat lourd et humide.
Bref, une série qui peut dérouter, mais qui pourrait aussi bien rallier les lecteurs amateurs d'aventures classiques que les passionnés d'ésotérisme, par son subtil mélange des deux styles.
Le Petit Noël ?... un de mes rares coups de coeur.
C'est... tout simple... et magnifiquement poétique. Une superbe -mais petite- perle un peu perdue dans cet énorme univers qu'est la BD.
Noël ?... c'est un petit gamin coiffé d'un bonnet rouge "tricoté coeur". Il habite à Champignac, avec sa maman, dans une petite maison. C'est un garçonnet vraiment gentil, toujours prêt à aider son prochain ; quelqu'un de "mignon tout plein"... mais qui se sent bien seul, un peu à l'écart des autres enfants...
Sa vie ?... toute simple : l'école, la maison, son petit village... mais aussi -et surtout- ses rêves. Car pour Noël, ceux-ci prennent souvent forme de réalité.
Noël ?... je l'ai redécouvert en feuilletant mes bons vieux hebdos Spirou. Il y fait sa première apparition dans le n° 1027 du 19 Décembre 1957 ; ce sous la forme d'un récit complet de quelques pages : "La Bûche de Noël".
Puis plus rien jusqu'au n° 1078 du 11 Décembre 1958. Et là, je plonge avec ravissement dans un superbe conte de fin d'année : "Les Etranges amis de Noël". Une fois de plus, notre petit ami s'apprête à passer un triste réveillon. Il est seul à la maison et décide de sortir. Il promène sa tristesse dans les rues vides de son village mais fait la rencontre de panneaux de circulation dont personnages et petites voitures s'animent... rien que pour lui. Noël va ramener ce petit monde chez lui et passer une formidable nuit de jeux. Un des plus beaux contes dessinés qu'il m'ait été donné de lire. Vraiment.
De nouveau une année passera avant de retrouver Noël dans un mini-récit. Dans le Spirou n° 1131 du 17 Décembre 1959 paraît "Noël et l'Elaouin" ; une curieuse petite machine "vivante" qui rend service.
Noël ?... un petit personnage à part dans l'univers de Franquin. Une sorte de projection d'une partie de sa jeunesse ?... je ne sais. Franquin (sans oublier Jidéhem pour certains scénarios) ne le fera apparaître qu'au moment de certaines fêtes (Noël, Pâques) ; le fera même rencontrer le Marsupilami.
Noël ?... c'est tendre, poétique, délicat... et simplement splendide. Malheureusement ce personnage n'occupe qu'une place modeste (je n'ai pas dit "mineure") dans l'univers de Franquin.
Qui plus est, il fera l'objet de plusieurs éditions chez divers éditeurs, de reprises, de formats divers. Et, malgré cette faible production, il est assez difficile de les trouver toutes. Outre les parutions dans l'hebdo Spirou, on peut trouver le "petit Noël" dans :
- "Noël et l'Elaouin", album noir et blanc édité chez Ruddler en 1978 ainsi qu'aux éditions Bédérama en 1982 (en couleurs).
- Aux Editions Dupuis, dans la série "Collection du Carroussel" (albums cartonnés format à l'italienne" : "Joyeuses Pâques pour le Petit Noël" et "Les Etranges amis de Noël".
- Dans "Retrouvailles" chez Marsu Productions en 1990 par Stibane et Serdu (bof !...).
- Dans "Les Noëls de Franquin" édité en 2006 chez Marsu Productions (je conseille).
Le "Petit Noël" ?... une oeuvre charmante, faite de magnifiques idées superbement mises sur papier par un des maîtres de la BD. Vraiment à (re)découvrir.
Ma cote perso : 4,5/5. Rare de ma part.
Tout petit, j'achetais Picsou magazine tous les mois. J'adorais les histoires de Carl Barks, mais en grandissant je les ai trouvé très inégales et parfois enfantines. Ce n'est pas le cas de Don Rosa qui est capable de mettre de la maturité dans ses histoires (notamment dans les histoires avec Goldie). La jeunesse de Picsou est sans aucun doute son chef d'oeuvre.
Don Rosa part avec comme unique indication les indices laissés dans les histoires de Barks. Il mélange aussi l'histoire en mettant parfois des personnages historiques (Buffalo Bill, Geromino, les Daltons, etc.). Les histoires sont toutes bien, mais j'ai une affection particulière pour celles avec Goldie. Quelle tendresse coule de cette relation amour-haine que ce vouent Picsou et Goldie, son unique amour.
Glénat a eu la bonne idée de publier ses histoires ainsi que les autres histoires de Don Rosa et je me suis plongé avec bonheur dans ses albums. J'ai eu du plaisir à lire et relire les histoires et aussi de découvrir plusieurs plus vieilles que je ne connaissais pas. Don Rosa est vraiment le meilleur auteur Disney que je connaisse et l'un des seuls que je relis avec le même plaisir que j'avais lorsque j'étais jeune. Ce que j'aime surtout c'est comment il utilise des faits historiques pour bâtir plusieurs de ses histoires. Je trouve que c'est une façon amusante d'apprendre !
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Manhole
Ah, moi j'aime les histoires comme ça. Les thrillers biologiques, quand ils sont bien menés, qu'ils ne prennent pas les lecteurs ou les spectateurs pour des imbéciles (comme c'est souvent le cas avec les téléfilms catastrophe américains, par exemple). "Manhole" émarge dans cette catégorie. La filariose est une maladie terrible, et elle peut en effet faire l'objet d'une bonne histoire. Tsutsui a réussi là une série tout à fait honorable, menée de façon assez logique, nerveuse, et sans développements interminables. J'avais un peu peur, en lisant le début, que cela ne tienne pas en 3 tomes. Eh bien ça rentre bien. Par contre je trouve certains raisonnements un peu hâtifs, et le commissaire principal hautement théâtral, pour ne pas dire outré. Ce sont les seuls défauts de ce manga, qui vaut largement la lecture. En tous les cas, ça m'a donné envie de lire les autres oeuvres de Tsutsui. Ma note finale est donc de 3,5/5.
Heavy Liquid
HL est une oeuvre emblématique du travail de Pope. Un futur plutôt sombre, assez sale, cohérent et (hélas) pas si éloigné que ça de notre présent, un héros beau gosse en marge de la société, des filles fragiles en apparence qui se révèlent être des tigresses, l'ombre planante du gouvernement, des gangsters et puis la création, l'Art. Le cadre est solide et maintes fois éprouvé, c'est l'histoire d'un homme contre les autres, de la recherche d'un passé, de la fuite. Le voyage est l'occasion pour S, le héros, de se poser des questions. Pope a l'intelligence de semer ça et là des idées qu'il se garde bien de développer. Idées fantastiques pour la plupart, ce qui confirme définitivement son statut d'auteur de science-fiction, elles sont en général sa réinterprétation de classiques du genre (pouvoir psychique, robots, etc...). Réinterprétation inventive et élégante bien sûr. Cette dissémination entretient une ambiance mystérieuse, une brume à travers laquelle on distingue des silhouettes familières. Pope met en pratique son amour pour la magie et le cirque jusque dans la composition de ses récits, les transformant en jeu de miroirs et de fumée. Les non-dits sont utilisés avec malice, surtout lorsque le récit touche à sa fin, afin de relever un peu la sauce. On a dès lors le choix de pardonner le relatif manque d'inventivité du scénario au profit de ce background assez riche. Il reste tout de même regrettable (voire frustrant) que Pope n'exploite pas davantage son extraordinaire pouvoir créatif faute d'un canevas plus élaboré structurellement parlant. La composition graphique est en revanche au dessus de tout reproche. Le trait est affiné, précis et dynamique. L'ensemble bouge diaboliquement vite, sans jamais trembler ou trébucher. Pope manie le crayon comme un pinceau scalpel : il sait où aller et souligne son mouvement avec assurance et sensualité. Le résultat est souple, fluide, sans manquer de mordant. Il ménage ses effets avec précaution pour assurer le maximum d'efficacité sur les scènes d'action (poursuite en vélo ou attaque de robots), évite le tape à l'oeil tout en insufflant dans chaque case une ambiance électrique. La colorisation en gris et rose amène une touche funky et charnelle. On a devant les yeux un travail abouti, un vrai régal pour les yeux pour peu que l'on adhère au style particulier de Pope. Sa singularité reste une véritable bouffée d'air frais bien appréciable dans l'univers de la bande dessinée. A ce sujet, on ne peut s'empêcher de demander si Pope n'a pas fait du Heavy Liquid une métaphore (inconsciente ou pas) de la BD : un matériau étrange peu connu du grand public, une drogue pour marginaux initiés, et la matière première destinée à devenir la plus grande oeuvre d'art moderne, c'est tout de même troublant... Quoiqu'il en soit, Heavy Liquid, parmi les autres albums de Paul Pope, mérite que l'on s'y attarde, que l'on fasse l'effort de le décrypter. C'est un excellent ticket d'entrée dans la galaxie Pope, accessible sans être aseptisé.
Islandia
L'Islande. Terre hostile, propice à de nombreuses superstitions. Une terre également chamboulée par l'époque papiste, puis protestante. C'est dans ce contexte troublé qu'arrive Jacques, guidé par des visions étranges. Les contes nordiques sont fascinants. Ils ont une faculté quasi-hypnotique, qui a sans doute agi sur Marc Védrines, le dessinateur du remarqué Phenomenum. Au travers du voyage de Jacques, c'est clairement un hommage à ces eddas nordiques qui est rendu. Mais "Islandia" est aussi et surtout une bonne série d'aventure. Au début de l'histoire, j'ai eu du mal avec le style de l'auteur, qui me semblait hésitant, un poil trop anguleux... Et puis très vite j'ai oublié ce détail, car l'ensemble est tout de même assez joli à regarder, notamment les paysages, encore sous-utilisés à mon goût. La fin du tome 2 offre un cliffhanger assez sympa, j'aimerais bien lire la suite.
Mutafukaz
Franchement bien, c'est clair! Je viens de lire le tome deux qui m'inspirait plus que le tome 1, et je ne suis vraiment pas déçu. Cette bd apporte un courant d'air frais dans le milieu. C'est du jamais vu. Le style est décalé et tout le temps renouvelé. La présentation varie souvent ce qui apporte toujours son lot de surprise. On ne s'ennuie pas lors de la lecture. Et en plus, il y a des bonus à la fin qui nous font rentrer dans le monde de Mutafukaz. Les personnages principaux sont attachants. Les figurants aussi sont très bien, on peut s'attarder sur chaque visage pour les apprécier. Il y en a beaucoup et pourtant, pas deux ne se ressemblent. Cette ville de Dark Meat City est un peu glauque, c'est sur; mais c'est ce qui donne cette ambiance toute particulière. Si je devais trouver un petit défaut (comme je fais chaque fois), je dirais que c'est par moment à peine violent. Les méchants se font éclater la gueule sévère... En gros, je conseille vraiment l'achat de cette bd; d'ailleurs, je vais aller chercher le tome 1 dans peu de temps... Bonne lecture.
La Légende des nuées écarlates
Je me suis enfin décidé à acheter cet album qui m’avait fait de l’oeil à sa sortie et que je n’avais pas acheté, mais je me demande encore pourquoi. Oui, je me demande encore pourquoi, parce que cet album avait tout pour me plaire en commençant par le graphisme. Ce qui frappe en premier lieu, c’est ce savant mélange de la couleur blanche qui reflète le calme, la douceur, avec la couleur rouge qui amène le sang, la violence mais aussi l’amour, pour donner un ensemble parfaitement cohérent et tout en beauté. Mais les qualités ne s’arrêtent pas là, car le soin apporté au dessin est également pour beaucoup dans le plaisir visuel. Chaque planche et chaque case font preuve d’une grande méticulosité avec une foule de détails qui font que l’on s’attarde pour les contempler. L’auteur s’applique également beaucoup sur les visages, mais j’ai trouvé leur proportion et les perspectives pas toujours très bien rendues. Enfin, tout amateur de japon médiéval et de fantasy ne pourra qu’être admiratif devant la richesse du graphisme dans ces 2 domaines. Au niveau de l’histoire, on va suivre un Ronin amnésique en quête de son passé. Persécuté par des voix, celles-ci se taisent lorsqu’il est en présence de la troublante Meiki. Dans un monde entre légende et réalité, l’auteur alterne entre les époques en revenant sur le passé de cet ancien samouraï et en nous expliquant l’origine de ces maux. Le japon médiéval est à la base de cet univers mais il est agrémenté de fantasy avec la présence de créatures imaginaires et de magie. La narration est emplie de poésie, et même si certains passages sont encore un peu flous, cela renforce le côté onirique de l’ensemble. Enfin ceci n’empêche pas le scénario de bénéficier d’une évolution constante et d’être assez vivant avec quelques scènes d’actions et de duels bien dosées. Voila toutes les raisons qui me font dire que j’aurai vraiment du acheter cet album plus tôt, mais finalement c’est un bien pour un mal car j’aurai moins longtemps attendre pour lire la suite.
De Cape et de Crocs
Difficile de passer derrière autant de monde, et surtout autant d’avis positifs, mais venant de lire le 8ème tome, je vais essayer de rajouter une petite bafouille. On ne présente donc plus cette série où les personnages humains côtoient des héros à représentation animal ce qui m’avait fait hésiter à commencer cette lecture. Puis je me suis lancé et j’ai voyagé au rythme du délire des auteurs et de dialogues fin et délicieux. Nos héros qui maîtrisent aussi bien la lame que la langue (ou inversement) nous offrent un savant mélange de cape et d’épées et de tirades à la Cyrano de Bergerac. On suit leurs aventures plus loufoques les unes que les autres avec beaucoup de plaisir. Cependant, la surprise du à la découverte de cet univers, l’humour et l’intérêt de l’intrigue présent dans les premiers tomes s’estompent un peu au fur et à mesure pour laisser place à une aventure qui piétine un peu. Heureusement, les dialogues toujours exquis et l’originalité de l’ensemble font que cette série reste une référence. Enfin, après la lecture du 7ème et du 8ème album, j’ai retrouvé un scénario plus dynamique qui relance encore l’intérêt de la lecture. Cette série a également de grandes qualités graphiques : des personnages réussis avec de vrais « tronches » expressives aussi bien pour les humains que pour les animaux, des décors fouillés et détaillés, de très belles ambiances colorés, des découpages originaux et inventifs qui servent parfaitement l’humour ou l’action. Le dessin se marie parfaitement au scénario et à l’atmosphère générale pour donner un ensemble parfaitement cohérent. Je suis donc comme beaucoup tombé sous le charme de cette série, et j’aurai trouvé dommage qu’elle s’arrête au bout de 4 tomes. C’est vrai qu’il y a ensuite une légère baisse de régime, mais le plaisir est toujours là et les derniers développements de l’histoire me font penser que les auteurs nous réservent encore de belles surprises.
Mac Coy
Mac Coy est une série indispensable pour qui aime le western. Créée parallèlement à Cartland (de Blanc-Dumont et Harlé), cette série en est l'exact contraire : elle n'adopte pas du tout le ton pessimiste ou réaliste des westerns récents mais choisit d'exploiter un aspect picaresque digne des meilleurs films de John Ford. Ses scénarios classiques mais solides se suivent avec plaisir, grâce à un sens du dialogue hors pair qui préfère l'humour à la naïveté feuilletonesque de vulgaires plagiats de Blueberry, méchante catégorie où on a trop souvent rangé cette série. Certes, les emprunts sont nombreux (à des films comme "Jérémiah Johnson" , "Fureur Apache" , "Le Reptile" ou " Bandolero") mais le souffle est là, notamment grâce au charisme du sergent-major Alexis Mac Coy et de ses compagnons Charley et Maxi, personnages remarquablement typés et qui inspirent immédiatement la sympathie. Il faut dire qu'ils possèdent des trognes inégalables, admirablement croquées par le dessin fort et complexe de Palacios. Si Alexis Mac Coy ressemble au départ à un Robert Redford sorti tout droit de "Butch Cassidy et le kid", il tranche avec son modèle rapidement par sa barbe de plusieurs jours, sa saleté et sa peau tannée par le soleil qui déborde des cases de Palacios. La mise en couleur fait partie intégrante de l'illustration, par ces teintes chaudes, achevant l'aspect graphique singulier de cette collection. Certes, le dessin de Palacios est moins bon sur les derniers albums, mais par son trait complexe et ses choix d'angles parfois étranges, il recréé un univers fascinant dont nul ne pourra nier l'originalité. Bref, un série qui assume l'héritage de ses aînés, mais trouve aussi son ton grâce à la singularité de ses auteurs.
Jim Cutlass
Comparée trop souvent à Blueberry parce qu'elle partage les même créateurs, cette série possède par son cadre une originalité indéniable comparée à son aîné: son cadre, la Louisiane, la sécheresse des déserts ayant ici fait place à la moiteur des marées, décor assez peu utilisé. L'exotisme est une carte qu'a toujours su utiliser l'immense Jean-Michel Charlier pour y orchestrer toutes sortes de péripéties, il ne fait pas exception ici en mettant en scène un joueur impénitent, Jim Cutlass, qui se voit hériter d'une plantation de coton peu avant la guerre de sécession, partagée avec sa cousine Caroline. Cette dernière, possédant un caractère bien trempé, se sert de Cutlass pour se débarrasser de malfaiteurs et relancer l'activité de leur propriété avant de le déposséder par un subtil stratagème. Dégoûté, Cutlass retourne s'engager dans l'armée qu'il avait quittée après la guerre. Giraud illustre ce récit avec toute sa virtuosité, avant que la série ne connaisse une hibernation d'où la tire Christian Rossi, qui, ne s'écartant pas du trait de maître Giraud, entreprend un second tome où Charlier a juste le temps d'opposer ses héros au Ku-Kux-Klan. C'est finalement Giraud qui termine le scénario de cet album après la disparition de Charlier, respectant son complice en concoctant de solides scènes d'action remarquablement servi par le nouveau dessinateur. La nouvelle équipe poursuit les aventures de Cutlass qui lui font croiser l'alligator blanc, le dirigeant d'une secte vaudou, ce qui fait basculer la série dans le fantastique et l'ésotérique, mais sans brusque transition. Giraud a su enfoncer peu à peu Cutlass dans le surnaturel pour finir par le plonger dans des scènes grand-guignol. La qualité de son texte, et quoi qu'on veuille en dire, son sens du dialogue et du rebondissement lui permettent de mettre en scène des personnages solidement charpentés et d'emmener son lecteur là où il le souhaite. Ici, il s'éloigne des sentiers explorés par Jean-Michel Charlier, mais cela n'en témoigne justement que d'une ambition justement récompensée, et du meilleur hommage qu'il pouvait rendre à son ami en tentant de continuer à surprendre son lecteur en se basant sur une trame créée par un autre. Rossi n'est pas en reste, son trait s'épaissit, et il atteint une virtuosité hallucinante (si, si), digne héritière d'une école franco-belge du noir et blanc, avec tout de même une mise en couleur appropriée au climat lourd et humide. Bref, une série qui peut dérouter, mais qui pourrait aussi bien rallier les lecteurs amateurs d'aventures classiques que les passionnés d'ésotérisme, par son subtil mélange des deux styles.
Le Petit Noël
Le Petit Noël ?... un de mes rares coups de coeur. C'est... tout simple... et magnifiquement poétique. Une superbe -mais petite- perle un peu perdue dans cet énorme univers qu'est la BD. Noël ?... c'est un petit gamin coiffé d'un bonnet rouge "tricoté coeur". Il habite à Champignac, avec sa maman, dans une petite maison. C'est un garçonnet vraiment gentil, toujours prêt à aider son prochain ; quelqu'un de "mignon tout plein"... mais qui se sent bien seul, un peu à l'écart des autres enfants... Sa vie ?... toute simple : l'école, la maison, son petit village... mais aussi -et surtout- ses rêves. Car pour Noël, ceux-ci prennent souvent forme de réalité. Noël ?... je l'ai redécouvert en feuilletant mes bons vieux hebdos Spirou. Il y fait sa première apparition dans le n° 1027 du 19 Décembre 1957 ; ce sous la forme d'un récit complet de quelques pages : "La Bûche de Noël". Puis plus rien jusqu'au n° 1078 du 11 Décembre 1958. Et là, je plonge avec ravissement dans un superbe conte de fin d'année : "Les Etranges amis de Noël". Une fois de plus, notre petit ami s'apprête à passer un triste réveillon. Il est seul à la maison et décide de sortir. Il promène sa tristesse dans les rues vides de son village mais fait la rencontre de panneaux de circulation dont personnages et petites voitures s'animent... rien que pour lui. Noël va ramener ce petit monde chez lui et passer une formidable nuit de jeux. Un des plus beaux contes dessinés qu'il m'ait été donné de lire. Vraiment. De nouveau une année passera avant de retrouver Noël dans un mini-récit. Dans le Spirou n° 1131 du 17 Décembre 1959 paraît "Noël et l'Elaouin" ; une curieuse petite machine "vivante" qui rend service. Noël ?... un petit personnage à part dans l'univers de Franquin. Une sorte de projection d'une partie de sa jeunesse ?... je ne sais. Franquin (sans oublier Jidéhem pour certains scénarios) ne le fera apparaître qu'au moment de certaines fêtes (Noël, Pâques) ; le fera même rencontrer le Marsupilami. Noël ?... c'est tendre, poétique, délicat... et simplement splendide. Malheureusement ce personnage n'occupe qu'une place modeste (je n'ai pas dit "mineure") dans l'univers de Franquin. Qui plus est, il fera l'objet de plusieurs éditions chez divers éditeurs, de reprises, de formats divers. Et, malgré cette faible production, il est assez difficile de les trouver toutes. Outre les parutions dans l'hebdo Spirou, on peut trouver le "petit Noël" dans : - "Noël et l'Elaouin", album noir et blanc édité chez Ruddler en 1978 ainsi qu'aux éditions Bédérama en 1982 (en couleurs). - Aux Editions Dupuis, dans la série "Collection du Carroussel" (albums cartonnés format à l'italienne" : "Joyeuses Pâques pour le Petit Noël" et "Les Etranges amis de Noël". - Dans "Retrouvailles" chez Marsu Productions en 1990 par Stibane et Serdu (bof !...). - Dans "Les Noëls de Franquin" édité en 2006 chez Marsu Productions (je conseille). Le "Petit Noël" ?... une oeuvre charmante, faite de magnifiques idées superbement mises sur papier par un des maîtres de la BD. Vraiment à (re)découvrir. Ma cote perso : 4,5/5. Rare de ma part.
La Grande Epopée de Picsou (La Jeunesse de Picsou)
Tout petit, j'achetais Picsou magazine tous les mois. J'adorais les histoires de Carl Barks, mais en grandissant je les ai trouvé très inégales et parfois enfantines. Ce n'est pas le cas de Don Rosa qui est capable de mettre de la maturité dans ses histoires (notamment dans les histoires avec Goldie). La jeunesse de Picsou est sans aucun doute son chef d'oeuvre. Don Rosa part avec comme unique indication les indices laissés dans les histoires de Barks. Il mélange aussi l'histoire en mettant parfois des personnages historiques (Buffalo Bill, Geromino, les Daltons, etc.). Les histoires sont toutes bien, mais j'ai une affection particulière pour celles avec Goldie. Quelle tendresse coule de cette relation amour-haine que ce vouent Picsou et Goldie, son unique amour. Glénat a eu la bonne idée de publier ses histoires ainsi que les autres histoires de Don Rosa et je me suis plongé avec bonheur dans ses albums. J'ai eu du plaisir à lire et relire les histoires et aussi de découvrir plusieurs plus vieilles que je ne connaissais pas. Don Rosa est vraiment le meilleur auteur Disney que je connaisse et l'un des seuls que je relis avec le même plaisir que j'avais lorsque j'étais jeune. Ce que j'aime surtout c'est comment il utilise des faits historiques pour bâtir plusieurs de ses histoires. Je trouve que c'est une façon amusante d'apprendre !