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Par chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Meteors
Meteors

Voilà une BD dont la couverture m’a longtemps rebuté. A force de voir de la pub et même une interview de Fred Duval, j’ai fini par céder et à m’intéresser à cette nouvelle série. Grand bien m’en a fait ! Nous avons là un premier tome d’excellente qualité scénaristique. Une vraie bonne surprise. Nous nous retrouvons dans un monde vraiment futuriste. Peut-être un peu trop proche pour me paraître probable, mais ceci est mineur. Pour le reste, L’humanité a construit des IA dont l’autonomie a dépassé les attentes de leur créateur. De ce fait nombre d’humains considèrent ces robots doués d’intelligence supérieurs à eux et les jugent plus compétents afin de présider à leur destinée. Dans plusieurs pays déjà, des IA ont été élues à la tête des gouvernements. Mais même si le devoir premier des IAs est de préserver et de prendre les meilleures décisions pour l’humanité, les manières pour y arriver sont multiples et tout comme les humains ont leurs propres opinions, les IAs sont plus ou moins extrémistes. Manque de chance, les IAs les plus influentes sont aussi les plus extrémistes. Afin de garantir leur capacité de sauvegarde de l’humanité elle va devoir ingérer et prendre des décisions contre les volontés des humains, quitte à leur cacher quelques vérités... Comme dans tout univers où une certaine frange de la population prend le pouvoir de manière plutôt autoritaire, il est normal de voir des groupes de rébellion s’organiser. Nous avons ainsi un contexte géopolitique vaste, complexe et très bien maîtrisé par les auteurs. Malgré la multitude d’informations fournies dans ce premier tome, la trame est fluide. Les 68 pages donnent du volume à cet ouvrage et ce n’est pas de trop pour pouvoir tout assimiler. C’est sûrement là aussi l’une des forces de cet album, plutôt que de sacrifier la qualité et la compréhensibilité à la règle des 48 pages, les auteurs ont préféré créer une BD plus chère certes, mais vraiment efficace. Je n’ai trouvé aucune longueur. Les divers clans sont parfaitement décrits, même la hiérarchie des IAs est évoquée et crédible. Bref, j’ai vraiment aimé cette nouvelle série de Fred Duval. Côté dessin, je suis un peu plus sceptique. Le travail emprunte à diverses tendances et donne au final quelque chose d’assez personnel. On retrouve des influences mangas, récentes mais aussi plus anciennes, avec notamment les robots façon "Astro le petit robot" (Astro Boy) qui m’ont replongé dans mon enfance non sans une pointe d’émotion ! Le trait n’est cependant pas le plus fin ni le plus précis que j’ai pu voir. Malgré tout, les personnages sont clairement identifiés et reconnaissables. Seules de légères difformités et disproportions sont venues embêter mon regard. J’ai aussi un peu de mal avec cette héroïne et son père issus d’Algérie mais qui n’ont en aucun cas les traits de ces origines. Tout le monde ressemble un peu trop à de bons européens types caucasiens... En revanche, la créativité des environnements techniques est à noter. Il y a d’ailleurs en deuxième de couverture un bel aperçu des armures du groupe Meteor. Je suis toujours aussi sceptique quant à l’utilisation de l’outil informatique en bande dessinée. Les visages manquent de grain et souvent de vie. De même les décors semblent trop artificiels… Cependant, ne boudons pas notre plaisir de découvrir un BD de science-fiction riche, cohérente et stimulante.

26/03/2008 (MAJ le 26/03/2008) (modifier)
Par hevydevy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Filles perdues
Filles perdues

Ma première rencontre avec Lost Girls date de 1995. L’œuvre était restée inachevée, et à l’époque je n’avais pas du tout apprécié cette BD (le dessin de Gebbie me rebutait, et en 6 chapitres, je n’ai pas eu la possibilité de cerner les intentions pornographiques de Moore). Treize ans plus tard, et après 2 lectures (la première en 2006, et la deuxième avec la sortie française), mon avis a finalement beaucoup changé (mûri ?). L’histoire comporte 3 volumes. Chaque volume/livre (ou book en v.o.) comporte 10 chapitres de 8 pages exactement (donc en tout 240 pages). Petit comparatif entre l’édition française et l’édition originale : globalement et de toutes façons (n'ayant aucune idée du potentiel commercial de l'oeuvre sur le marché français), l’édition française reste de très grande qualité, et très nettement au dessus de ce qui se fait habituellement (épaisseur du papier, lettrage etc..). Coup de chapeau donc. Les différences principales sont les suivantes : les 3 livres de l’œuvre (vendus dans un coffret) ont été regroupés en un seul (pas de coffret donc), le format a été légèrement réduit et le texte est plus petit pour donner plus de place au traducteur afin de ne pas dénaturer l'oeuvre (mais est donc moins agréable à lire). Le style de la typo du lettrage de Todd Klein n’a pas été repris. La couverture de l’édition française reprend celle du livre 1 original (la couverture du coffret étant reprise au dos de l’édition française), mais il faut savoir que chaque couverture et dos de couverture des 3 livres se faisaient écho. Ainsi, au dos du livre 1 de la version originale, on peut admirer l’illustration complète du reflet apparaissant dans le miroir de la couverture de l’édition française (où les 3 héroïnes sont nues et mises en scène autours d’un « fauteuil godemiché »). Il manquera donc dans la version Delcourt, les couvertures (versions soft) correspondants aux livres 2 et 3 ainsi que les dos de couvertures (versions hard) des 3 livres. On pourra aisément au niveau du dessin remarquer une rupture de style entre les 2 premiers numéros de 1995 (les 6 premiers chapitres) et la reprise de l’œuvre. Les bulles de l’édition de 1995 ont d’ailleurs été retravaillées pour accentuer le coté pastel doucereux de l’ensemble. Le style relâché de Gebbie (voir CobWebb) est bien sûr immédiatement identifiable, et à la deuxième lecture on se surprend à apprécier de plus en plus ce style, même si parfois les visages paraissent bâclés. Au premier abord, on sent la volonté des auteurs d’en faire une œuvre où tout n’est que « luxe, calme et volupté » (jusqu’au touché du papier utilisé pour imprimer) alors que beaucoup de pages comportent leur lot de « full frontal nudity » et de gros plans sur des sexes offerts. On notera quand même certaines ruptures de mises en page, certains passages en noir et blanc et des illustrations « à la manière de » qui apportent un contraste souvent bienvenu pour éviter la monotonie pastel. L’histoire fil rouge, est celle de nos 3 héroïnes, se racontant leurs premières aventures sexuelles, aventures habilement « métaphorisées » par Moore à partir de leurs romans respectifs (« Alice au pays des merveilles », « Le Magicien d’Oz » et « Peter Pan »). Et là, je commence à beaucoup regretter de n’avoir jamais lu ces 3 romans afin de mieux cerner les références utilisées. Il est essentiel d’insister sur l’envie d’Alan Moore d’accoucher d’une œuvre complètement pornographique (âmes sensibles s’abstenir, c’est cru et sans tabou) avant d’appréhender l’ouvrage. Au delà de ce premier but, c’est une œuvre qui questionne et fait se questionner le lecteur sur la sexualité et la nature des fantasmes qui y sont attachés. Quand je dit aucun tabou, c’est vraiment aucun puisque pédophilie et inceste sont par exemple abordés ce qui en bousculera plus d’un (j’en suis, ou plutôt, j’en étais). Mais c’est toujours présenté avec un angle d’approche très subtil, permettant d’exclure le rejet primaire de ce qui est dépeint. Je m’explique : une personne de mon entourage qui a lu la BD, trouvait bien trop léger le traitement de notions aussi extrêmes que l’inceste ou la pédophilie. Le débat qui en suivit fut âpre mais on s’est rendu compte que toutes les questions et objections contenues dans nos arguments respectifs se trouvaient dépeint à un moment donné ou un autre dans la BD. Le premier livre nous présente les personnages alors qu’ils font connaissance. C’est dans l’avant dernier chapitre de ce premier volume qu’est abordé pour la première fois le thème de la pédophilie mais à travers un pédophile « passif ». Dans le second livre, nos héroïnes insouciantes vont continuer de narrer leurs récits sexuels, ces derniers étant de plus en plus explicites. Cette montée en puissance est palpable à travers les thèmes abordés : homosexualité masculine, pédophilie de moins en moins passive au travers des récits de Wendy, ainsi que l’inceste qui fait « doucement » son apparition au travers des aventures de Dorothy. Ambiance de fin de monde par contre dans le troisième livre, où les scènes d’orgies et de débauches vont se succéder sans relâche (le bouquet final ?). Les thèmes sexuels sont poussés encore plus loin : pédophilie « active », inceste à tous les degrés de parenté, zoophilie, relations maître/esclave bien sûr, et j’en passe et des meilleurs. Et c'est le moment qu'utilisent Moore et Gebbie, pour obliger le lecteur (jusqu'ici plutôt acteur/spectateur) à participer activement au(x) d(ébats) (Alix, elle est pour toi celle là!). Et puis un dernier chapitre et une fin tout simplement sublimes. Y a-t-il un but à cette histoire, en dehors de provoquer l’excitation du lecteur ou de la lectrice ? A la deuxième lecture, je pense en tout cas en avoir perçu un message évident (pourtant sous-jacent dans toutes les interviews des auteurs) qui se trouve résumé à la fin de la page 139. Une œuvre troublante à tout point de vue, pour son érotisme, et ce qu’elle nous renvoie de nous même, portée par trois héroïnes attachantes. Et c’est sur ce point que les auteurs font mouche : leur œuvre pornographique présente des personnages développés, exprimant leurs sentiment, leurs peurs et leurs craintes, et c’est ce surcroît d’humanité qui rend la BD forcément encore plus excitante (au sens sexuel du terme) ! Pari gagné donc (il serait bon que l’industrie du X s’en inspire), et désormais un coup de coeur. PS : en parallèle à cet avis, j’ouvrirais bientôt un topic orienté techniques narratives, en commençant par cette BD. Attention, ce complément d’avis pourrait spoiler le plaisir de découverte de l’œuvre.

24/03/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Nextwave
Nextwave

Dans la veine de The Authority, voilà une série iconoclaste qui se moque avec le plus grand sérieux et la plus grande folie des super-héros de l'univers Marvel. Imaginez Nextwave, un groupe dissident de la H.A.I.N.E (H.A.T.E, parodie évidente du S.H.I.E.L.D) qui se rebelle contre ces derniers, les accusant de protéger une mégacorporation terroriste qui aurait pour but de tester joyeusement des Armes Non Conventionnelles de Destruction Massive en éradiquant un petit peu des régions entières des USA. Imaginez que ce groupe soit composé de : - Monica Rambeau, ex-Photon, ex-Capitaine Marvel, ex-membre de Vengeurs dont elle a été un moment à la tête, capable de se transformer en n'importe quel rayonnement électromagnétique, qui profite de son expérience passée chez les Vengeurs pour se placer en tant que chef de Nextwave, et à propos, vous a-t-elle déjà dit qu'elle avait fait partie des Vengeurs ? - Captain (anciennement connu sous le nom de Captain Fuck), ancien punk beurré comme un petit Lu, que des martiens à grosses têtes ont choisi comme nouveau détenteur de leurs pouvoirs super naturels qui l'ont transformé en héros digne d'un Superman crétin et beurré comme un petit Lu - Machine Man, androïde au caractère digne d'un Bender de Futurama, capable de transformer son corps en couteau suisse géant - Elsa Bloodstone, chasseuse de monstres au physique de top model, aussi bourrine avec ses poings qu'avec ses fusils à pompe - Meltdown, mutante ex-membre d'X-Force, capable de faire exploser tout ce qu'elle désire d'un simple "tick tick boom !" Et contre eux, quels ennemis ? Un dragon chinois géant et vert doté d'un slip violet à la Hulk, un policier ripou capable de se métamorphoser en Transformer géant à moustache et bien sûr l'inénarrable Dirk Anger, directeur de la H.A.I.N.E au caractère... heu... affirmé. Ca a l'air débile résumé comme ça. Ca l'est. Mais c'est néanmoins raconté sur le ton du second degré, faisant mine régulièrement de se prendre au sérieux pour donner évidemment plus d'impact à l'humour. Textes narratifs hilarants, scènes d'anthologie où l'on frise le ridicule sans jamais tomber dans le clownesque, super-héros Marvel méchamment tournés en dérision, des répliques et des personnages à peine plus politiquement corrects que ceux des très bons albums The Authority de Mark Millar, je dois dire que je me suis fendu la poire à bien des moments au cours de ma lecture. Ce n'est pas une série parfaite car l'humour retombe un peu à certains moments, parce que certains passages sont quand même un peu "débiles" et parce que l'intrigue se borne en gros à une suite de combats mais ce fut un véritable petit bonheur de lecture pour moi avec son lot de crises de fou rire. Addendum : Petite déception après lecture du second tome qui m'oblige à baisser ma note. J'ai encore rigolé à plusieurs reprises lors de la première moitié de sa lecture mais je trouvais l'humour quand même trop souvent lourdingue. Quant à la seconde moitié, elle m'a plutôt laissé indifférent et m'a paru nettement moins marrante malgré quelques idées amusantes. J'espérais quelque chose de plus percutant, j'ai finalement lu un album qui s'oublie rapidement après lecture et n'a pas la force humoristique qui m'avait étonné et plu dans le premier tome. Dommage.

15/05/2007 (MAJ le 24/03/2008) (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Belette
La Belette

C'est la première fois que je lis du Comès et je ne suis pas du tout déçu. C'est même une bonne surprise. Au début, j'avais un peu de difficulté à rentrer dans l'histoire à cause de la tête des personnages que je trouve hideuse (surtout ceux des trois citadins) et totalement figée (ils sont pratiquement capables que d'une seule expression au visage). Puis, j'ai eu droit à une galerie de personnage très intéressants (le curé et le voisin notamment) et j'ai alors complètement embarqué dans le récit. Je l’ai d'ailleurs lu d'une traite car j'étais incapable de décrocher ! Le récit est très passionnant et, ce qui fait toute sa force, la psychologie des personnages est bien montrée et utilisée. On a aussi droit à une confrontation église/vieux culte que j'ai beaucoup appréciée.

22/03/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Au bord de l'eau
Au bord de l'eau

Après la lecture du premier tome. Sacré pari que de faire une série BD à partir d'une oeuvre importante. Au bord de l'eau est une oeuvre collective. JD Morvan en explique les origines au début de l'album. L'histoire initiale semble si dense, que la série BD, par le biais d'un narrateur, est un concentré pour ne par dire un résumé. Le résultat est bon, mais il ne faut pas s'attendre à lire ce premier tome en 20 minutes : un minimum d'attention est requis pour suivre les tenants et les aboutissants. Il faut aussi se familiariser avec les personnages et leurs noms. La présentation des principaux personnages en préambule m'a un peu dérouté mais l'initiative est bienvenue. Le dessin a sa propre personnalité avec des couleurs apportant indéniablement un plus au côté exotique. J'ai parfois eu l'impression de découvrir de nouveaux rendus comme avec les capes rouges. Un excellent début de série.

21/03/2008 (modifier)
Par sky doll
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sky-Doll
Sky-Doll

J'adore tout simplement cette série depuis sa sortie et j'attends impatiemment les prochains tomes. Pourquoi ?? Les raisons sont multiples... : -Je n'ai jamais lu une histoire aussi surprenante qui combine aussi bien les thèmes de la religion tout en étant drôle, l'intrigue sur l'héroïne et ses origines, toutes les facettes des personnages... -Le dessin coloré et les personnages, tout aussi hauts en couleur, sont géniaux (très attachants ou détestables). -Des petites touches d'humour tout au long des divers tomes apportent encore un charme supplémentaire. -La description de la religion est à mourir de rire et malheureusement tellement réaliste quand on y réfléchi bien (guerres de religion, extermination des peuples...), tout cela est abordé de manière très sérieuse mais le tout passe sans accrocs ni fausses notes avec Noa (notre charmante poupée synthétique). -L'intrigue fondamentale du lien entre Noa et la papesse déchue est rondement menée au cours des tomes successifs et on en apprend chaque fois plus tout en se demandant si on a raison : ça fait bien travailler l'imagination en tout cas et j'adore ça. On est tout de même bien guidé donc pas de risque de ne rien comprendre à l'histoire... Un sans faute pour cette série qui pour l'instant mérite à mon sens un 5/5. Maintenant c'est à vous de juger !

20/03/2008 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Girls
Girls

Eh ben, ça faisait longtemps que je n’avais pas été scotché comme ça par une BD… J’ai lu les 2 1er tomes d’affilé (300 pages en tout quand même), et l’attente des tomes 3 et 4 fut rude ! La base de l’histoire reprend tous les poncifs du genre : la petite bourgade américaine paumée et vaguement arriérée, les deux fermiers dégénérés, le curé bienveillant, le groupe de jeunes rebelles du coin, la nana citadine de passage qui vient rendre visite à sa mère... La petite vie tranquille de tout ce beau monde va être bousculée par des événements étranges basculant rapidement dans le paranormal. On est en plein feuilleton SF/Fantastique, en plein Stephen King, l’horreur remplaçant rapidement le mystère des 1er chapitres… La narration est vraiment bien foutue, super entraînante, fluide au possible, impossible de m’arrêter avant la fin… Chaque fin de chapitre comporte une révélation qui vous fera enchaîner la lecture du chapitre suivant… Par contre il faut avouer que 4 tomes, ca fait un peu long, l’histoire s’essouffle un peu vers la fin… fin pas forcément décevante, mais finalement un brin convenue et « bateau ». Le dessin ne sera pas du goût de tout le monde. Il est très informatisé (couleurs froides, effets de flou sur beaucoup de cases…) De même, si vous êtes à la recherche de quelque chose d’original, sortant des sentiers battus, passez votre chemin… Les frères Luna se contentent de produire une bonne BD du genre, efficace au possible… mais qui peut paraître un peu redondante face à la quantité d’histoires du genre existant déjà en roman ou série télé. Mais qu’importe, pour moi Girls est une révélation, une BD « pop-corn » d’une efficacité redoutable… J’adore !

13/11/2006 (MAJ le 20/03/2008) (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dômu - Rêves d'enfants
Dômu - Rêves d'enfants

Ouah, 2ème oeuvre de Otomo que je lis (après Akira, évidement), et 2ème baffe dans la gueule ! Au passage je trouve la comparaison entre Akira et Dômu un peu injuste pour cette dernière. Dômu n’est qu’un one-shot de 200 pages, Akira une série de plus de 2000 pages. De plus le background n’a rien à voir. Alors qu’Akira lorgnait du coté de la SF post-apocalyptique, Dômu nous conte un polar teinté de fantastique, dans la lignée de la vague de films d’horreur nippons qui ont déferlé sur nos écrans récemment (Dark Water, The Grudge…). J’ai trouvé l’histoire très prenante, haletante même, avec une 1ère partie plutôt axée sur le mystère et l’intrigue, alors que la 2ème partie bascule complètement dans l’action… et de l’action « made in » Otomo, ça déménage forcement ! Bon la narration n’est pas toujours parfaite, et l’histoire est un poil difficile à suivre par endroit, mais rien de bien grave. La fin est très belle, mais laisse beaucoup de questions en suspens… une fin ouverte donc, qui ne sera pas au goût de tout le monde, mais qui m’a beaucoup plu… Un coup de cœur !

15/07/2006 (MAJ le 20/03/2008) (modifier)
Couverture de la série Le Sommet des dieux
Le Sommet des dieux

Par quoi commencer, et bien par le début, ce manga est vraiment à lire. La montagne a dû en rebuter plus d'un, il en fut de même pour moi, comment être pris par le récit de la montagne quand on a fait 4 fois du ski dans sa vie ? Cependant il y a quelques choses qui créent tout de suite un intérêt pour l'histoire, quelque chose qui est souvent le panache des grandes bds et qu'on ne sait expliquer. Nous sommes alors pris dans cette histoire touchante, l'exaltation de la montagne est vraiment "simple", on est dedans et on nage en plein bonheur en suivant les ascensions qui sont très détaillées surtout sur un plan psychologique, sur la recherche du surpassement, sur l'état d'esprit des grimpeurs. Les 4 premiers tomes sont longs et dans le bon sens du terme, on en a pour notre argent, les dessins sont vraiment magnifiques, c'est même plus que magnifique, certaines pages sont vraiment époustouflantes, j'ai cependant un peu décroché au cours du 4ème tome, sans explication, peut-être une baisse de rythme dans le récit dont je n'ai pas pris conscience. Le 5ème tome est beaucoup moins long à lire, il y a moins de dialogues, mais je dois dire que je ne m'attendais pas à ce genre de fin qui me fait mettre à ce manga un bon 5/5. Attention cependant, si vous n'aimez pas les 2 premiers tomes vous n'allez pas aimer le reste puisqu'il n'y a pas de gros chamboulements dans la méthode de narration/histoire/dessin.

19/03/2008 (MAJ le 19/03/2008) (modifier)
Par Kujette
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Orange
Orange

Comment transfigurer la BD en art, Benjamin nous livre une leçon magistrale. Un brin déprimant certes, c'est ce qui contribue à sa force, car elle est bien loin du genre des fausses oeuvres optimistes pour dépressifs. Orange est vraie, ses pensées, ses actes aussi, les pages nous possèdent, on ne lit pas Orange, on la vit.

19/03/2008 (modifier)