Je trouve vraiment très bien le scénario de cette bd, de plus, ça me fait plutôt marrer cette bd. Des psychopathes qui font régner la justice, c'est vraiment original. Il fallait y penser.
Les illustrations sont très bien. Félicitation aux personnes qui ont réalisé cette bd. Encore bravo. J'espère que d'autres tomes vont sortir prochainement.
Les éditions Futuropolis ont encore frappé très fort avec ce livre. J'ai tout de suite été séduit par les dessins à l'aquarelle de Benjamin Flao. Il est aussi à l'aise pour illustrer le Paris de la fin du XIXème que la ville d'Aden, accablée par la chaleur. (C’est d'ailleurs là pour moi ses plus belles pages de l'album)
Oscillant entre histoire vraie et romanesque, cette aventure vous tient en haleine jusqu'au bout des 108 pages où nous suivons Adrien, poète raté, de Paris à Aden. Certains partent à la recherche du temps perdu, mais lui, plus modestement, a décidé de seulement partir à la recherche de Rimbaud. On y croise évidemment la soeur de Rimbaud, Isabelle, qui à la mort de son frère "allait désormais veiller au grain de manière tatillonne et intransigeante... et opposer, au cours des années suivantes, une résistance déterminée à tous ceux qui se montraient désireux d'écrire sur le poète ou de publier des éléments de son oeuvre", comme l'écrivait justement Jean Jacques Lefrère dans son remarquable et, à ce jour inégalé, " Arthur Rimbaud "(Fayard , 2001), ouvrage cité dans le très bon dossier constitué en fin d'album.
Mais on croise aussi Verlaine, évidemment, qui apparaît également dans les scènes oniriques sous les traits d'un corbeau. Car malgré le caractère réaliste de cette aventure, Christophe Dabitch a glissé dans le scénario certains passages, qui certes m'ont véritablement surpris la première fois (Baju en crapaud, Duplessy en cygne et Verlaine en vieil oiseau) mais qui deviennent amusants à chaque apparition pour notre pauvre Adrien, malchanceux avec les transports en commun !
En voulant partir à la recherche de Rimbaud, Adrien n'est-il véritablement pas parti à la recherche de lui-même ?
Un très bon album à découvrir.
Que dire sur "Alim le Tanneur" ? Tout simplement que c'est une des meilleures séries qu'il m'ait été donné de lire et d'acheter.
Des dessins superbes, orientaux, très féminins (il s'agit d'une dessinatrice et ça se voit), qui nous plongent dans un orient parallèle que l'on n'a pas envie de quitter.
Des personnages charismatiques, attendrissants, qui font 'dessins animés' (les dessins de ceux-ci ne se veulent pas réalistes), qu'ils soient principaux (Alim et sa fille, Bul) ou secondaires, avec un gros coup de coeur pour le pépé qui n'a rien à envier aux meilleurs de Walt Disney.
Un univers varié sur les deux premiers tomes : villes orientales, cimes enneigées, pâturages... Seuls les animaux présents me laissent sur ma faim tant ils sont proches de ceux que l'on connaît et finalement peut-être aurait-il mieux valu piocher dans le bestiaire terrestre, assez varié pour cela (ici les moutons sont orange, les baleines sont remplacées par les sirènes tueuses, des pseudo-homards servent de nourriture...)
Un scénario pour l'instant prenant pour peu que l'on accepte l'idée d'un monde parallèle qui aurait pu être nôtre si l'Histoire en avait voulu autrement (religion prophétique étouffante et liberticide, avec chasse aux mécréants et lutte de pouvoir).
En conclusion, je vous recommande la lecture de cette série qui commence très bien... Je n'ai pas mis 5/5 car j'attends de voir la suite pour savoir si le scénario tient vraiment la route.
Superbe surprise que je dois aux avis déjà postés sur BDT.
Je suis vraiment content de cet achat imprévu, et j'ai hâte d'investir sur le tome 2 de ce diptyque.
Le personnage central de cette série qui porte son nom est bien pensé. Elle semble même sortir du contexte négatif tant elle semble parfaite et positive.
Le scénario est le point fort, il est rythmé, plaisant et accessible.
Le dessin le complète très bien, l'univers mis en place est très cohérent.
Je ne raconterai pas l'histoire, il faut vraiment lire cette BD qui au premier abord n'attire pas vraiment l'oeil par sa couverture ni par un feuilletage rapide.
Dans le cas présent l'ensemble vaut vraiment le détour.
Quel tourbillon ! Cette Mary Poppins des bas fonds m'a fait passer un agréable moment. Jean-Christophe Derrien nous a livré ici un scénario formidable où, pas un seul moment l'on s'ennuie.
Truffé de personnages pittoresques (j'ai adoré Karl Hyde & son acolyte, qui forment le running gag de cette aventure), ce premier opus regorge de surprises et de situations très cocasses (comme la rencontre avec la cuisinière mais chut !!).
Quant au dessin de Fourquemin (que je ne connaissais pas encore), il colle parfaitement à l'histoire.
C'est drôle, inventif, prenant... bref, une petite merveille pour cette rentrée.
Cette série inaugure la nouvelle maquette de la collection "Signé " du Lombard.
Formidable !
Gros, très gros coup de coeur pour cette BD que j'ai trouvée superbe graphiquement d'une part, et pleine d'une énorme poésie et de beaucoup d'émotion d'autre part.
Jamais je n'avais été aussi touché par une BD dédiée à une musique mais aussi à une atmosphère, une ambiance, celle du bayou, celle de l'Amérique profonde, telle qu'on l'imagine emplie de vieille magie vaudou et de puissants sortilèges émotionnels.
Seul regret, les récits sont un peu courts et les planches, quoique épatantes, ne comportent souvent que peu de cases, voire une unique image.
Mais alors le dessin de Toppi...!!
Entièrement réalisé à l'encre de chine, avec quelques traits de crayonné encore visibles par en-dessous, il offre des fresques et une mise en page impressionnantes de beauté et de force évocatrice. J'avais déjà admiré son talent dans des oeuvres telles que Sharaz-De ou Le Collectionneur mais je pense préférer encore davantage la technique finalement plus simple et plus crue qu'il utilise ici.
C'est beau !
Et les récits eux aussi sont beaux. J'ai été totalement envoûté par l'ambiance de ces derniers. Vaudou et bayou pour le premier. Baraque abandonnée de noirs et vieille casse perdue au fond de l'Amérique profonde pour l'autre. Fantômes et démons. Et par dessus tout cela, le blues non pas seulement comme une musique mais comme une ambiance, une force émotionnelle, un sortilège qui touche les âmes et appelle à la magie.
Si vous appréciez le style graphique de Toppi, si vous appréciez les récits à l'ambiance magique et un peu onirique, cette BD est un immanquable du genre !
Enfin le troisième tome de la série est arrivé pour agrémenter nos vacances.
Une bd fraîche et pleine d'humour pour tous les amateurs ou non de cyclisme, un grand moment de décontraction et de détente.
Des personnages dans lesquels on se retrouve !!!
Ils sont vraiment très forts pour nous faire rire.
Ceux qui pensaient que le gentil Denver serait le dernier dinosaure n’ont jamais affronté la terreur de la forêt. Loin de la vision du genre de La Geste des Chevaliers Dragons, "Raghnarok" allie tout ce que l’on souhaite d’une bd : De l’action, du rire, des frissons, et surtout un dessin inattendu dans l’heroïc fantasy.
Le premier tome pose les bases d’une nouvelle ère clownesque. Les ambiances sont travaillées, et collent parfaitement au style recherché, cependant le trait des personnages m’a un peu déçu. Mais c’était avant la révélation du cinquième tome.
Alors que les premiers dessins prennent vie par la mise en couleur de la bd, ce dernier album se suffirait en noir et blanc. Boulet a atteint un stade qui propulse le jeune dragon à un niveau d’où j’espère, il saura prendre son envol.
Fans d’humour décalé, laissons-nous happer par la fantasy de cette série, qui, pour révolutionner le genre, prend le parti du dragon.
Un comics étonnant : le concept de base n'a l'air de rien mais il permet l'utilisation d'un personnage vraiment spécial, à la morale toute particulière. Résultat, une enquête assez standard au départ suit un déroulement surprenant, prenant, novateur dans ses implications. C'est difficile à exprimer.
Ce qu'il faut comprendre, c'est le postulat de base : Mickael Jones a subi un an de torture très développées, il a été laissé éveillé en permanence, souffrant à en mourir 24h sur 24, et absorbant un flot ininterrompu de données horribles et douloureuses. Il a survécu mais est désormais totalement insensible : plus d'émotion, plus d'envie, plus de douleur, mais un esprit toujours aussi vif et une vraie hargne dans son comportement.
Du coup, cet homme n'a plus du tout la même morale que le reste de l'humanité. La vie l'indiffère, il peut plonger droit dans les dangers sans aucune crainte. Ceux avec qui il travaille peuvent bien mourir, ça ne ferait que l'ennuyer mais ne le toucherait strictement pas. Et quand il est menacé, sa réaction est immédiate : il cherche tout de suite à tuer celui qui pourrait lui nuire que ce soit maintenant ou plus tard. La logique de survie poussée à l'extrême dans un sens, mais également une froideur qui n'a rien d'animale.
Et pourtant Jones n'est pas un méchant : il est sympathique avec son entourage, il a de vrais amis, il est prêt à aider son prochain et favorisera toujours le démuni contre le puissant. Il est dans le camp des gentils. Mais c'est le genre de gentil qu'on rêve de pouvoir être, celui qui n'aura jamais peur de rien même pas de perdre des proches, celui qui n'a pas de limites, celui qui n'hésitera pas une seconde à tuer celui qui l'emmerde, que ce soit son propre employeur, une jolie jeune fille ou un tueur lancé à ses trousses. Bref, l'intouchable au service de la justice (expéditive).
Résultat, Desolation Jones est un comics violent. Ce n'est vraiment pas une lecture pour les enfants. Dans le premier album paru chez Panini, nous suivons une enquête pour retrouver des vidéos porno tournées par Adolf Hitler. Un sujet assez rocambolesque amené ainsi, mais il cache bien sûr beaucoup de choses bien plus complexes. Il n'empêche qu'il nous fera entrer dans ce que Los Angeles connaît de plus sordide, découvrir le milieu du porno glauque, écouter le récit de l'expérience d'une actrice qui connaît bien le système et en profite, avoir un aperçu des pires magouilles des services secrets américains, et au milieu de tout ça bien sûr beaucoup de morts violentes.
Et pourtant, tout passe facilement, rien n'est là pour choquer, juste pour faire le constat réfléchi de comment une enquête se déroulerait avec un limier sans aucune émotion. Et c'est à la fois intelligent, prenant et parfois jouissif. Etonnant en effet de devoir admettre qu'un petit maigrelet peut se révéler bien plus dangereux et efficace que le plus balaise des tueurs juste parce qu'il s'en fout de souffrir physiquement comme mentalement, et n'aurait aucun remords à massacrer son ennemi.
Bref, malgré quelques petits soucis de clarté et complexité de l'enquête, malgré l'aspect glauque et violent du récit, j'ai été vraiment captivé par ma lecture. La narration est très bonne, les dialogues réussis, le dessin excellent, la mise en page parfois juste un peu embrouillée (notamment parce qu'elle est parfois en double page parfois pas et que je m'y suis un peu perdu par moment). Et surtout, l'ambiguïté et l'intelligence du traitement de ce héros très original et de ses réactions font toute la force et l'intérêt de ce comics.
Bref, c'est une très bonne BD. Warren Ellis (Nextwave, Planetary, Transmetropolitan) devient vraiment l'un de mes auteurs préférés.
Aude Picault est une dessinatrice absolument géniale. Le moindre de ses traits, la moindre de ses mises en scène fait preuve d'une intelligence et d'une sensibilité rares. Elle le montre presque quotidiennement à travers ses planches de Chicou-chicou, où elle incarne une Claude trash, drôlatique et blasée.
Bref, je l'adore.
Avant Chicou-chicou, il y avait ce "Papa", dont le sujet, très dur, étonne, de la part d'une auteur plutôt habituée à l'humour. Elle traite ici d'un sujet intime (trop ?), et sait le transmettre avec beaucoup d'émotion, contenue tant dans les textes que dans les images...
Son style graphique n'est pas encore aussi mûr qu'il l'est maintenant, mais l'intelligence du trait est déjà là.
Un très beau livre, donc, très émouvant, mais malheureusement assez cher.
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Lex
Je trouve vraiment très bien le scénario de cette bd, de plus, ça me fait plutôt marrer cette bd. Des psychopathes qui font régner la justice, c'est vraiment original. Il fallait y penser. Les illustrations sont très bien. Félicitation aux personnes qui ont réalisé cette bd. Encore bravo. J'espère que d'autres tomes vont sortir prochainement.
La Ligne de fuite
Les éditions Futuropolis ont encore frappé très fort avec ce livre. J'ai tout de suite été séduit par les dessins à l'aquarelle de Benjamin Flao. Il est aussi à l'aise pour illustrer le Paris de la fin du XIXème que la ville d'Aden, accablée par la chaleur. (C’est d'ailleurs là pour moi ses plus belles pages de l'album) Oscillant entre histoire vraie et romanesque, cette aventure vous tient en haleine jusqu'au bout des 108 pages où nous suivons Adrien, poète raté, de Paris à Aden. Certains partent à la recherche du temps perdu, mais lui, plus modestement, a décidé de seulement partir à la recherche de Rimbaud. On y croise évidemment la soeur de Rimbaud, Isabelle, qui à la mort de son frère "allait désormais veiller au grain de manière tatillonne et intransigeante... et opposer, au cours des années suivantes, une résistance déterminée à tous ceux qui se montraient désireux d'écrire sur le poète ou de publier des éléments de son oeuvre", comme l'écrivait justement Jean Jacques Lefrère dans son remarquable et, à ce jour inégalé, " Arthur Rimbaud "(Fayard , 2001), ouvrage cité dans le très bon dossier constitué en fin d'album. Mais on croise aussi Verlaine, évidemment, qui apparaît également dans les scènes oniriques sous les traits d'un corbeau. Car malgré le caractère réaliste de cette aventure, Christophe Dabitch a glissé dans le scénario certains passages, qui certes m'ont véritablement surpris la première fois (Baju en crapaud, Duplessy en cygne et Verlaine en vieil oiseau) mais qui deviennent amusants à chaque apparition pour notre pauvre Adrien, malchanceux avec les transports en commun ! En voulant partir à la recherche de Rimbaud, Adrien n'est-il véritablement pas parti à la recherche de lui-même ? Un très bon album à découvrir.
Alim le tanneur
Que dire sur "Alim le Tanneur" ? Tout simplement que c'est une des meilleures séries qu'il m'ait été donné de lire et d'acheter. Des dessins superbes, orientaux, très féminins (il s'agit d'une dessinatrice et ça se voit), qui nous plongent dans un orient parallèle que l'on n'a pas envie de quitter. Des personnages charismatiques, attendrissants, qui font 'dessins animés' (les dessins de ceux-ci ne se veulent pas réalistes), qu'ils soient principaux (Alim et sa fille, Bul) ou secondaires, avec un gros coup de coeur pour le pépé qui n'a rien à envier aux meilleurs de Walt Disney. Un univers varié sur les deux premiers tomes : villes orientales, cimes enneigées, pâturages... Seuls les animaux présents me laissent sur ma faim tant ils sont proches de ceux que l'on connaît et finalement peut-être aurait-il mieux valu piocher dans le bestiaire terrestre, assez varié pour cela (ici les moutons sont orange, les baleines sont remplacées par les sirènes tueuses, des pseudo-homards servent de nourriture...) Un scénario pour l'instant prenant pour peu que l'on accepte l'idée d'un monde parallèle qui aurait pu être nôtre si l'Histoire en avait voulu autrement (religion prophétique étouffante et liberticide, avec chasse aux mécréants et lutte de pouvoir). En conclusion, je vous recommande la lecture de cette série qui commence très bien... Je n'ai pas mis 5/5 car j'attends de voir la suite pour savoir si le scénario tient vraiment la route.
Miss Endicott
Superbe surprise que je dois aux avis déjà postés sur BDT. Je suis vraiment content de cet achat imprévu, et j'ai hâte d'investir sur le tome 2 de ce diptyque. Le personnage central de cette série qui porte son nom est bien pensé. Elle semble même sortir du contexte négatif tant elle semble parfaite et positive. Le scénario est le point fort, il est rythmé, plaisant et accessible. Le dessin le complète très bien, l'univers mis en place est très cohérent. Je ne raconterai pas l'histoire, il faut vraiment lire cette BD qui au premier abord n'attire pas vraiment l'oeil par sa couverture ni par un feuilletage rapide. Dans le cas présent l'ensemble vaut vraiment le détour.
Miss Endicott
Quel tourbillon ! Cette Mary Poppins des bas fonds m'a fait passer un agréable moment. Jean-Christophe Derrien nous a livré ici un scénario formidable où, pas un seul moment l'on s'ennuie. Truffé de personnages pittoresques (j'ai adoré Karl Hyde & son acolyte, qui forment le running gag de cette aventure), ce premier opus regorge de surprises et de situations très cocasses (comme la rencontre avec la cuisinière mais chut !!). Quant au dessin de Fourquemin (que je ne connaissais pas encore), il colle parfaitement à l'histoire. C'est drôle, inventif, prenant... bref, une petite merveille pour cette rentrée. Cette série inaugure la nouvelle maquette de la collection "Signé " du Lombard.
Blues
Formidable ! Gros, très gros coup de coeur pour cette BD que j'ai trouvée superbe graphiquement d'une part, et pleine d'une énorme poésie et de beaucoup d'émotion d'autre part. Jamais je n'avais été aussi touché par une BD dédiée à une musique mais aussi à une atmosphère, une ambiance, celle du bayou, celle de l'Amérique profonde, telle qu'on l'imagine emplie de vieille magie vaudou et de puissants sortilèges émotionnels. Seul regret, les récits sont un peu courts et les planches, quoique épatantes, ne comportent souvent que peu de cases, voire une unique image. Mais alors le dessin de Toppi...!! Entièrement réalisé à l'encre de chine, avec quelques traits de crayonné encore visibles par en-dessous, il offre des fresques et une mise en page impressionnantes de beauté et de force évocatrice. J'avais déjà admiré son talent dans des oeuvres telles que Sharaz-De ou Le Collectionneur mais je pense préférer encore davantage la technique finalement plus simple et plus crue qu'il utilise ici. C'est beau ! Et les récits eux aussi sont beaux. J'ai été totalement envoûté par l'ambiance de ces derniers. Vaudou et bayou pour le premier. Baraque abandonnée de noirs et vieille casse perdue au fond de l'Amérique profonde pour l'autre. Fantômes et démons. Et par dessus tout cela, le blues non pas seulement comme une musique mais comme une ambiance, une force émotionnelle, un sortilège qui touche les âmes et appelle à la magie. Si vous appréciez le style graphique de Toppi, si vous appréciez les récits à l'ambiance magique et un peu onirique, cette BD est un immanquable du genre !
Les vélo maniacs
Enfin le troisième tome de la série est arrivé pour agrémenter nos vacances. Une bd fraîche et pleine d'humour pour tous les amateurs ou non de cyclisme, un grand moment de décontraction et de détente. Des personnages dans lesquels on se retrouve !!! Ils sont vraiment très forts pour nous faire rire.
Raghnarok
Ceux qui pensaient que le gentil Denver serait le dernier dinosaure n’ont jamais affronté la terreur de la forêt. Loin de la vision du genre de La Geste des Chevaliers Dragons, "Raghnarok" allie tout ce que l’on souhaite d’une bd : De l’action, du rire, des frissons, et surtout un dessin inattendu dans l’heroïc fantasy. Le premier tome pose les bases d’une nouvelle ère clownesque. Les ambiances sont travaillées, et collent parfaitement au style recherché, cependant le trait des personnages m’a un peu déçu. Mais c’était avant la révélation du cinquième tome. Alors que les premiers dessins prennent vie par la mise en couleur de la bd, ce dernier album se suffirait en noir et blanc. Boulet a atteint un stade qui propulse le jeune dragon à un niveau d’où j’espère, il saura prendre son envol. Fans d’humour décalé, laissons-nous happer par la fantasy de cette série, qui, pour révolutionner le genre, prend le parti du dragon.
Desolation Jones
Un comics étonnant : le concept de base n'a l'air de rien mais il permet l'utilisation d'un personnage vraiment spécial, à la morale toute particulière. Résultat, une enquête assez standard au départ suit un déroulement surprenant, prenant, novateur dans ses implications. C'est difficile à exprimer. Ce qu'il faut comprendre, c'est le postulat de base : Mickael Jones a subi un an de torture très développées, il a été laissé éveillé en permanence, souffrant à en mourir 24h sur 24, et absorbant un flot ininterrompu de données horribles et douloureuses. Il a survécu mais est désormais totalement insensible : plus d'émotion, plus d'envie, plus de douleur, mais un esprit toujours aussi vif et une vraie hargne dans son comportement. Du coup, cet homme n'a plus du tout la même morale que le reste de l'humanité. La vie l'indiffère, il peut plonger droit dans les dangers sans aucune crainte. Ceux avec qui il travaille peuvent bien mourir, ça ne ferait que l'ennuyer mais ne le toucherait strictement pas. Et quand il est menacé, sa réaction est immédiate : il cherche tout de suite à tuer celui qui pourrait lui nuire que ce soit maintenant ou plus tard. La logique de survie poussée à l'extrême dans un sens, mais également une froideur qui n'a rien d'animale. Et pourtant Jones n'est pas un méchant : il est sympathique avec son entourage, il a de vrais amis, il est prêt à aider son prochain et favorisera toujours le démuni contre le puissant. Il est dans le camp des gentils. Mais c'est le genre de gentil qu'on rêve de pouvoir être, celui qui n'aura jamais peur de rien même pas de perdre des proches, celui qui n'a pas de limites, celui qui n'hésitera pas une seconde à tuer celui qui l'emmerde, que ce soit son propre employeur, une jolie jeune fille ou un tueur lancé à ses trousses. Bref, l'intouchable au service de la justice (expéditive). Résultat, Desolation Jones est un comics violent. Ce n'est vraiment pas une lecture pour les enfants. Dans le premier album paru chez Panini, nous suivons une enquête pour retrouver des vidéos porno tournées par Adolf Hitler. Un sujet assez rocambolesque amené ainsi, mais il cache bien sûr beaucoup de choses bien plus complexes. Il n'empêche qu'il nous fera entrer dans ce que Los Angeles connaît de plus sordide, découvrir le milieu du porno glauque, écouter le récit de l'expérience d'une actrice qui connaît bien le système et en profite, avoir un aperçu des pires magouilles des services secrets américains, et au milieu de tout ça bien sûr beaucoup de morts violentes. Et pourtant, tout passe facilement, rien n'est là pour choquer, juste pour faire le constat réfléchi de comment une enquête se déroulerait avec un limier sans aucune émotion. Et c'est à la fois intelligent, prenant et parfois jouissif. Etonnant en effet de devoir admettre qu'un petit maigrelet peut se révéler bien plus dangereux et efficace que le plus balaise des tueurs juste parce qu'il s'en fout de souffrir physiquement comme mentalement, et n'aurait aucun remords à massacrer son ennemi. Bref, malgré quelques petits soucis de clarté et complexité de l'enquête, malgré l'aspect glauque et violent du récit, j'ai été vraiment captivé par ma lecture. La narration est très bonne, les dialogues réussis, le dessin excellent, la mise en page parfois juste un peu embrouillée (notamment parce qu'elle est parfois en double page parfois pas et que je m'y suis un peu perdu par moment). Et surtout, l'ambiguïté et l'intelligence du traitement de ce héros très original et de ses réactions font toute la force et l'intérêt de ce comics. Bref, c'est une très bonne BD. Warren Ellis (Nextwave, Planetary, Transmetropolitan) devient vraiment l'un de mes auteurs préférés.
Papa
Aude Picault est une dessinatrice absolument géniale. Le moindre de ses traits, la moindre de ses mises en scène fait preuve d'une intelligence et d'une sensibilité rares. Elle le montre presque quotidiennement à travers ses planches de Chicou-chicou, où elle incarne une Claude trash, drôlatique et blasée. Bref, je l'adore. Avant Chicou-chicou, il y avait ce "Papa", dont le sujet, très dur, étonne, de la part d'une auteur plutôt habituée à l'humour. Elle traite ici d'un sujet intime (trop ?), et sait le transmettre avec beaucoup d'émotion, contenue tant dans les textes que dans les images... Son style graphique n'est pas encore aussi mûr qu'il l'est maintenant, mais l'intelligence du trait est déjà là. Un très beau livre, donc, très émouvant, mais malheureusement assez cher.