"Carême", c’est une bd qui ne m’attirait pas plus que cela malgré les bons échos à son sujet, la faute à un dessin et une mise en couleurs rébarbatifs.
Je n’accroche pas visuellement aux planches. Je n’aime pas les dessins et encore moins les couleurs. Voilà, c’est dit. Mais pour le reste, c’est une vraie claque. Le récit est très prenant. Il puise sa force dans les nombreuses émotions qu’il transmet au lecteur. Même si dès la première planche le final est connu, le lecteur est pris par cette rencontre entre l’imposant (et très sensible) Aimé et le frêle Martinien. Ce récit est celui de Martinien qui se remémore le chemin parcouru avec son ami Aimé Carême, depuis la vente d’aspirateurs à domicile à leur ascension sociale... Ce choix narratif apporte beaucoup par la force émotionnelle qu'il transmet au récit. Car même si le lecteur sait que tout est scellé dès le début, ce qu’il ignore, c’est le pourquoi du comment. Parfois les histoires tristes sont aussi très belles. Cette série en est la preuve.
Il est rare que je mette une aussi bonne note à une bd qui visuellement ne me plaît pas mais là elle le mérite amplement au vu de la qualité du scénario.
C'est avec plaisir que l'on se promène dans un monde qui pour nous est déjà bien loin.
Le graphisme est alléchant, les personnages bien dessinés pour la romantique que je suis. Les couleurs qui semblent s'éclaircir au fur et à mesure du temps nous permettent un voyage loin d'être monotone.
L'histoire est passionnante et l'on prend plaisir à suivre les personnages avec passion tout au long du voyage. Et l'on n'est pas déçu à la fin de la série parce que l'on s'était identifié à un personnage et qu'il ne pouvait avoir d'autres issues sans que l'on nous laisse sur notre fin.
Oui. Pour moi également c’est un très gros coup de cœur ! Et quelle que soit la qualité de la suite (que j’attends déjà avec énormément d’impatience) ma note ne baissera pas. A mon goût, ce tome justifie largement à lui seul les quatre étoiles pour la série (à moins, vraiment, que ne se succèdent 10 tomes "pourris". Mais j'en doute)
Ah, quel pied ! Tellement emballé que je l’ai lu une seconde fois dans la foulée. Un humour subtil et décalé, des dialogues irrésistibles, un peu de poésie mais pas trop, des personnages attachants, et du rythme, beaucoup de rythme. Il s’en dégage une ambiance particulièrement jubilatoire, sorte de sympathique métissage des atmosphères de films comme « Mon oncle Benjamin » et « Princess Bride » avec l’excellentissime «De cape et de Crocs ». Un tout bougrement agréable porté par un dessin très vivant et très plaisant. J’ai vraiment ri de bon cœur à beaucoup de répliques ou de situations.
Un album remarquable qui me laisse jovial et détendu pour la journée.
Si vous n’en avez qu’un à acheter ce mois-ci, aucune hésitation, c’est celui-là !
Petit amuse-gueule : « J’épouserai tantôt la belle Pimprinule et à n’en pas douter, deviendrai bientôt roi. Me faisant tout de go en or les testicules, j’irai le cœur léger me vautrer dans la soie ! » :)
Oui il s'agit d'une oeuvre à part dans l'univers des comics, comme Alex Ross à l'art de savoir en créer (souvent avec son comparse Busiek d'ailleurs).
Et il n'y a pas de mal à dire qu'il faut la lire au second degré : peu importe que l'on tente de se placer du point de vue de monsieur-tout-le-monde, il s'agit d'une histoire de super-héros nom d'un chien ! On ne fera pas de Spider-Man Jean Valjean, ni de Hulk Le Comte de Monte-Cristo ! Ce n'est pas de la littérature classique, ni même une histoire se voulant réaliste. Le truc est de se laisser guider par les superbes planches de Mr Ross et le fil conducteur, certes un peu "facile", de Mr Busiek.
Ce qui pourrait rebuter certains lecteurs est :
- le style hyper-réaliste de Ross : moi, j'adore, et c'est véritablement U-N-I-Q-U-E dans le monde des comics, et même de la BD, croyez-moi !
- le côté un peu "lent" de la narration, qui éloigne cette histoire des classiques "BLAM ! CRUNCH ! KA-BOOM !" habituels des comics...
Il y a des séries qui sentent bon dès leur premier tome. Célestin Gobe-la-lune appartient à cet race des tomes 1 qui emballent dès les premières pages. Quelques planches et le ton est donné : amusant et survolté, vitaminé et poétique, léger et parodique. Le caractère complètement allumé du personnage principal est tout à fait réjouissant. Les dialogues sont écrits avec une plume soucieuse de ses effets et le dessin n’est pas en reste, dynamique et soigné, il souffre (allez, je vais faire toute de même un petite critique) parfois d’un encrage un peu trop dur et de couleurs trop sombres. Mais je chipote.
L’album du jour, de la semaine ! Du mois ! La série du siècle ! Me voilà, comme Célestin, à vous faire gober les idées les plus folles !
Contrairement à d'autres posteurs, le dessin de cette bd ne m'attirait pas trop mais, après que plusieurs personnes me l'aient conseillée, je me suis décidé à l'acheter.
Ce fut une toute bonne surprise car je me suis très vite habitué au style de Carré et l'ai très rapidement apprécié.
Quand au scénario, il n'est certes pas des plus originaux, mais est carrément captivant, fluide et bien ficelé.
De plus, ce premier tome n'est pas de ceux qui laissent le lecteur sur sa faim, de ceux qui n'en dévoilent que très peu sur le reste de l'histoire et qui énervent plus qu'autre chose, vu le temps qu'il faut souvent attendre avant la parution du deuxième tome.
J'aurait bien mis cinq étoiles à cette bd mais je me suis résolu à n'en mettre que quatre dans le but d'être prudent et de voir si la suite sera de même qualité.
En tout cas ça s'annonce très bien et j'ai très bon espoir pour la suite.
A lire absolument et à posséder pour les collectionneurs !!!
« En cours préparatoire, lors de la rentrée des classes, l’institutrice nous a demandé quelle était la profession de nos parents. Mon père était « patron », mais ma maman ? Je ne savais rien d’elle. Quel était son métier ? A quoi ressemblait-elle ? Où habitait-elle ? Quand on est enfant, on n’aime pas être différents des autres. Alors j’ai inventé ». Ainsi est né « Ma maman… ».
Jean Régnaud aborde le thème dramatique de la disparition d’un des deux parents. Le récit aurait pu être larmoyant, triste à défaut d’être émouvant. Il n’en est rien ! L’auteur a choisi un petit garçon de 6 ans comme témoin et acteur de l’histoire. Ses yeux d’enfants sont un rayon de soleil quand l’absence physique de sa maman se fait ressentir. Les différents protagonistes (Yvette la gouvernante, Michèle la petite voisine…) sont autant de personnages attachants qui vont, chacun à leur manière, aider Jean à grandir et à découvrir la tragique vérité. L’humour est omniprésent et les situations, cocasses et souvent très drôles (notamment la visite chez le psychologue), tranchent radicalement avec la noirceur du sujet.
Emile Bravo illustre à merveille le récit de Jean Régnaud. L’auteur des "Epatantes aventures de Jules" (chez Dargaud) a un style graphique proche de la ligne claire qui peut sembler parfois vieillot, aidé en cela par l’utilisation de couleurs aux tons pastel. Pourtant, le résultat vaut vraiment le coup d’œil et se révèle, par sa qualité, très homogène.
"Ma maman" est une œuvre à la fois forte et émouvante qui devrait ravir, par ses différents niveaux de lecture, petits et grands.
J'ai acheté l'intégrale en suivant vos conseils avisés. Franchement merci les gars, c'est excellent. J'avais feuilleté il y a longtemps et je n'avais pas accroché ; le dessin probablement qui demande un petit effort. Mais passé celui-ci, c'est très agréable (Lebeault a une imagination architecturale débordante).
Mais c'est avant tout l'histoire ô combien originale qui scotche définitivement le lecteur ; l'intrigue marche bon train, tout en développant l'univers atypique de cette cité mécanique. Il n'y a pour ainsi dire aucun temps mort, pas de rappel des faits précédents au début de chaque tome.
Les personnages sont attachants bien qu'un peu trop sérieux. On se souviendra tout particulièrement de Manac'h, "remonteur" gentiment vulgaire, et de Nahédig, vieil ami cruellement tourmenté.
La fin ne manque pas de surprises et clôture ni trop bien, ni trop mal cette magnifique oeuvre qu'est "Horologiom".
Bonjour, pour ma première critique, j'ai choisi une BD que j'ai lue hier, "Célestin Gobe-la-lune" !
J'ai vraiment bien aimé ce 1er tome plein de fraîcheur, de fantaisie avec de vrais dialogues et un comique de situation que ne pourrait renier un Scapin ou un autre personnage de Molière. Les portes claquent, les courses sont haletantes, les discours aussi coquins que poétiques.
Ce premier tome nous plonge dans un ville qui pourrait être Paris ou Londres ou toute autre capitale du 17/18éme siècles et nous présente Celestin, anti héros à souhait, feignant, sans le sou, mais très très coureur de jupon. Mais pas n'importe lesquels, que ceux portés par des jeunes filles de la noblesse ! S'en suit une succession de gags et situations amusantes mais en restant toujours très poétique. Messieurs pour draguer prenez-en de la graine et apprenez par coeur les poèmes de notre ami. Ces demoiselles se pâmeront à votre écoute, mais comme lui attention au père ou frère qui surveillent toujours les jeunes filles de la famille.
Ah, "Powers" !
Si vous êtes comme moi attiré/fasciné par l'univers des super-héros (que ce soit celui de Marvel ou celui de DC) mais que vous trouvez que la plupart des histoires publiées ne sont qu'une succession lassante de coups de latte improbables et d'exclamations ridicules au dessin mal maîtrisé et au scénario inexistant, bref totalement inintéressant passé l'âge de 15 ans, ne désespérez pas. Il y a sur le marché quelques très très bonnes mini-séries qui valent les meilleures bd franco-belges et "Powers" en est une.
Le scénar ? L'histoire d'un policier dans une ville où existent des super-héros (contrairement à ce qu'a dit l'un des critiques, ils ne sont qu'une poignée et ne forment pas l'ensemble de la population comme dans Top 10), des super-héros adulés, courtisés par les télés, les journaux à sensation et les firmes de pub (qui ressemblent en cela très fort à nos people à nous). Le policier, flanqué d'une collègue acariâtre et "virile" mène l'enquête sur la mort d'une super-héroïne adulée (ça, c'est le 1er tome mais les deux autres sont à l'avenant). Clairement, ce n'est pas une intrigue policière 3 étoiles - même si elle reste honnête - et on s'en fout ! On lit, on sourit aux parallèles que l'histoire trace entre super-héros et people. A la fin, on découvre le coupable mais ce n'est qu'un des éléments de l'histoire (presque accessoire, oserais-je dire). Il n'est pas crédible ? J'avoue ne m'être même pas posé la question ! Ce qui importe, c'est l'ambiance, le traitement des super-héros (des divas qui s'affichent sur les murs, fricotent entre eux et soignent leurs plans médias). A ce niveau, c'est superbement réussi et c'est évidemment là que s'est mis le talent du scénariste (Bendis n'est pas Agatha Christie, les gars). Il y a des clichés ? Oui et ils renforcent l'ambiance de "genre". Alors oui, il y a peu d'action. Encore une fois, comme pour Marvels, ce n'est pas un récit DE super-héros avec des bourre-pifs et des casses tibias "en veux-tu en voilà". C'est bien plus subtil que ça !
Le dessin ? Il est cartoon, à mille lieues du style réaliste mais maîtrisé (c'est-à-dire que l'on reconnaît les personnages d'une case à l'autre, que les proportions sont correctes et ne changent pas toutes les deux pages, etc, ce qui n'est pas si évident que ça dans les comics). Et les couleurs sont magnifiques, avec des passages dominés par certaines teintes. C'est effectivement un "style" qui se veut léger, à mille lieues des dessins que l'on rencontre habituellement dans le genre. Encré à la truelle ? De gros traits, oui, qui vont bien avec les couleurs somptueuses (je me répète) et le dessin. Est-ce de la colorisation informatique ? Je n'en sais rien mais j'ai bien ri quand j'ai lu que certains déploraient que l'on voyait des "pixels" encombrant les cieux. Leur vue doit être plus super-héroïque que la mienne ! La mise en page est dynamique avec parfois, notamment lors des interrogatoires, une succession de gros plans de visages dans de petites cases servi par des dialogues "ping-pong". Ce que certains pédants appellent "itération iconique" et prennent pour de la fainéantise est pour moi une mise en scène dynamique totalement adaptée aux scènes dessinées. Espérons que le "style Powers" fasse école, ça nous changera des séries dessinées par des bras cassés et colorisées par des manchots.
Bref, "Powers", c'est une bd pleine d'inventivité et d'intelligence qui mèle l'ambiance des séries policières et l'univers des super-héros sans "créature-de-l'enfer" ni "monstres-de-l'espace" mais avec un second degré subtil qui vous laisse, une fois l'histoire terminée, un petit sourire aux lèvres. Mais attention ! Encore une fois, ce n'est ni une histoire de super-héros, ni une intrigue à la S. Holmes ou de H. Poirot.
Encore une mot : "Powers" a reçu l'Eisner awards qui récompense les meilleures bd outre-atlantique.
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Carême
"Carême", c’est une bd qui ne m’attirait pas plus que cela malgré les bons échos à son sujet, la faute à un dessin et une mise en couleurs rébarbatifs. Je n’accroche pas visuellement aux planches. Je n’aime pas les dessins et encore moins les couleurs. Voilà, c’est dit. Mais pour le reste, c’est une vraie claque. Le récit est très prenant. Il puise sa force dans les nombreuses émotions qu’il transmet au lecteur. Même si dès la première planche le final est connu, le lecteur est pris par cette rencontre entre l’imposant (et très sensible) Aimé et le frêle Martinien. Ce récit est celui de Martinien qui se remémore le chemin parcouru avec son ami Aimé Carême, depuis la vente d’aspirateurs à domicile à leur ascension sociale... Ce choix narratif apporte beaucoup par la force émotionnelle qu'il transmet au récit. Car même si le lecteur sait que tout est scellé dès le début, ce qu’il ignore, c’est le pourquoi du comment. Parfois les histoires tristes sont aussi très belles. Cette série en est la preuve. Il est rare que je mette une aussi bonne note à une bd qui visuellement ne me plaît pas mais là elle le mérite amplement au vu de la qualité du scénario.
Les Maîtres de l'Orge
C'est avec plaisir que l'on se promène dans un monde qui pour nous est déjà bien loin. Le graphisme est alléchant, les personnages bien dessinés pour la romantique que je suis. Les couleurs qui semblent s'éclaircir au fur et à mesure du temps nous permettent un voyage loin d'être monotone. L'histoire est passionnante et l'on prend plaisir à suivre les personnages avec passion tout au long du voyage. Et l'on n'est pas déçu à la fin de la série parce que l'on s'était identifié à un personnage et qu'il ne pouvait avoir d'autres issues sans que l'on nous laisse sur notre fin.
Célestin Gobe-la-lune
Oui. Pour moi également c’est un très gros coup de cœur ! Et quelle que soit la qualité de la suite (que j’attends déjà avec énormément d’impatience) ma note ne baissera pas. A mon goût, ce tome justifie largement à lui seul les quatre étoiles pour la série (à moins, vraiment, que ne se succèdent 10 tomes "pourris". Mais j'en doute) Ah, quel pied ! Tellement emballé que je l’ai lu une seconde fois dans la foulée. Un humour subtil et décalé, des dialogues irrésistibles, un peu de poésie mais pas trop, des personnages attachants, et du rythme, beaucoup de rythme. Il s’en dégage une ambiance particulièrement jubilatoire, sorte de sympathique métissage des atmosphères de films comme « Mon oncle Benjamin » et « Princess Bride » avec l’excellentissime «De cape et de Crocs ». Un tout bougrement agréable porté par un dessin très vivant et très plaisant. J’ai vraiment ri de bon cœur à beaucoup de répliques ou de situations. Un album remarquable qui me laisse jovial et détendu pour la journée. Si vous n’en avez qu’un à acheter ce mois-ci, aucune hésitation, c’est celui-là ! Petit amuse-gueule : « J’épouserai tantôt la belle Pimprinule et à n’en pas douter, deviendrai bientôt roi. Me faisant tout de go en or les testicules, j’irai le cœur léger me vautrer dans la soie ! » :)
Marvels
Oui il s'agit d'une oeuvre à part dans l'univers des comics, comme Alex Ross à l'art de savoir en créer (souvent avec son comparse Busiek d'ailleurs). Et il n'y a pas de mal à dire qu'il faut la lire au second degré : peu importe que l'on tente de se placer du point de vue de monsieur-tout-le-monde, il s'agit d'une histoire de super-héros nom d'un chien ! On ne fera pas de Spider-Man Jean Valjean, ni de Hulk Le Comte de Monte-Cristo ! Ce n'est pas de la littérature classique, ni même une histoire se voulant réaliste. Le truc est de se laisser guider par les superbes planches de Mr Ross et le fil conducteur, certes un peu "facile", de Mr Busiek. Ce qui pourrait rebuter certains lecteurs est : - le style hyper-réaliste de Ross : moi, j'adore, et c'est véritablement U-N-I-Q-U-E dans le monde des comics, et même de la BD, croyez-moi ! - le côté un peu "lent" de la narration, qui éloigne cette histoire des classiques "BLAM ! CRUNCH ! KA-BOOM !" habituels des comics...
Célestin Gobe-la-lune
Il y a des séries qui sentent bon dès leur premier tome. Célestin Gobe-la-lune appartient à cet race des tomes 1 qui emballent dès les premières pages. Quelques planches et le ton est donné : amusant et survolté, vitaminé et poétique, léger et parodique. Le caractère complètement allumé du personnage principal est tout à fait réjouissant. Les dialogues sont écrits avec une plume soucieuse de ses effets et le dessin n’est pas en reste, dynamique et soigné, il souffre (allez, je vais faire toute de même un petite critique) parfois d’un encrage un peu trop dur et de couleurs trop sombres. Mais je chipote. L’album du jour, de la semaine ! Du mois ! La série du siècle ! Me voilà, comme Célestin, à vous faire gober les idées les plus folles !
Smoke City
Contrairement à d'autres posteurs, le dessin de cette bd ne m'attirait pas trop mais, après que plusieurs personnes me l'aient conseillée, je me suis décidé à l'acheter. Ce fut une toute bonne surprise car je me suis très vite habitué au style de Carré et l'ai très rapidement apprécié. Quand au scénario, il n'est certes pas des plus originaux, mais est carrément captivant, fluide et bien ficelé. De plus, ce premier tome n'est pas de ceux qui laissent le lecteur sur sa faim, de ceux qui n'en dévoilent que très peu sur le reste de l'histoire et qui énervent plus qu'autre chose, vu le temps qu'il faut souvent attendre avant la parution du deuxième tome. J'aurait bien mis cinq étoiles à cette bd mais je me suis résolu à n'en mettre que quatre dans le but d'être prudent et de voir si la suite sera de même qualité. En tout cas ça s'annonce très bien et j'ai très bon espoir pour la suite. A lire absolument et à posséder pour les collectionneurs !!!
Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill
« En cours préparatoire, lors de la rentrée des classes, l’institutrice nous a demandé quelle était la profession de nos parents. Mon père était « patron », mais ma maman ? Je ne savais rien d’elle. Quel était son métier ? A quoi ressemblait-elle ? Où habitait-elle ? Quand on est enfant, on n’aime pas être différents des autres. Alors j’ai inventé ». Ainsi est né « Ma maman… ». Jean Régnaud aborde le thème dramatique de la disparition d’un des deux parents. Le récit aurait pu être larmoyant, triste à défaut d’être émouvant. Il n’en est rien ! L’auteur a choisi un petit garçon de 6 ans comme témoin et acteur de l’histoire. Ses yeux d’enfants sont un rayon de soleil quand l’absence physique de sa maman se fait ressentir. Les différents protagonistes (Yvette la gouvernante, Michèle la petite voisine…) sont autant de personnages attachants qui vont, chacun à leur manière, aider Jean à grandir et à découvrir la tragique vérité. L’humour est omniprésent et les situations, cocasses et souvent très drôles (notamment la visite chez le psychologue), tranchent radicalement avec la noirceur du sujet. Emile Bravo illustre à merveille le récit de Jean Régnaud. L’auteur des "Epatantes aventures de Jules" (chez Dargaud) a un style graphique proche de la ligne claire qui peut sembler parfois vieillot, aidé en cela par l’utilisation de couleurs aux tons pastel. Pourtant, le résultat vaut vraiment le coup d’œil et se révèle, par sa qualité, très homogène. "Ma maman" est une œuvre à la fois forte et émouvante qui devrait ravir, par ses différents niveaux de lecture, petits et grands.
Horologiom
J'ai acheté l'intégrale en suivant vos conseils avisés. Franchement merci les gars, c'est excellent. J'avais feuilleté il y a longtemps et je n'avais pas accroché ; le dessin probablement qui demande un petit effort. Mais passé celui-ci, c'est très agréable (Lebeault a une imagination architecturale débordante). Mais c'est avant tout l'histoire ô combien originale qui scotche définitivement le lecteur ; l'intrigue marche bon train, tout en développant l'univers atypique de cette cité mécanique. Il n'y a pour ainsi dire aucun temps mort, pas de rappel des faits précédents au début de chaque tome. Les personnages sont attachants bien qu'un peu trop sérieux. On se souviendra tout particulièrement de Manac'h, "remonteur" gentiment vulgaire, et de Nahédig, vieil ami cruellement tourmenté. La fin ne manque pas de surprises et clôture ni trop bien, ni trop mal cette magnifique oeuvre qu'est "Horologiom".
Célestin Gobe-la-lune
Bonjour, pour ma première critique, j'ai choisi une BD que j'ai lue hier, "Célestin Gobe-la-lune" ! J'ai vraiment bien aimé ce 1er tome plein de fraîcheur, de fantaisie avec de vrais dialogues et un comique de situation que ne pourrait renier un Scapin ou un autre personnage de Molière. Les portes claquent, les courses sont haletantes, les discours aussi coquins que poétiques. Ce premier tome nous plonge dans un ville qui pourrait être Paris ou Londres ou toute autre capitale du 17/18éme siècles et nous présente Celestin, anti héros à souhait, feignant, sans le sou, mais très très coureur de jupon. Mais pas n'importe lesquels, que ceux portés par des jeunes filles de la noblesse ! S'en suit une succession de gags et situations amusantes mais en restant toujours très poétique. Messieurs pour draguer prenez-en de la graine et apprenez par coeur les poèmes de notre ami. Ces demoiselles se pâmeront à votre écoute, mais comme lui attention au père ou frère qui surveillent toujours les jeunes filles de la famille.
Powers
Ah, "Powers" ! Si vous êtes comme moi attiré/fasciné par l'univers des super-héros (que ce soit celui de Marvel ou celui de DC) mais que vous trouvez que la plupart des histoires publiées ne sont qu'une succession lassante de coups de latte improbables et d'exclamations ridicules au dessin mal maîtrisé et au scénario inexistant, bref totalement inintéressant passé l'âge de 15 ans, ne désespérez pas. Il y a sur le marché quelques très très bonnes mini-séries qui valent les meilleures bd franco-belges et "Powers" en est une. Le scénar ? L'histoire d'un policier dans une ville où existent des super-héros (contrairement à ce qu'a dit l'un des critiques, ils ne sont qu'une poignée et ne forment pas l'ensemble de la population comme dans Top 10), des super-héros adulés, courtisés par les télés, les journaux à sensation et les firmes de pub (qui ressemblent en cela très fort à nos people à nous). Le policier, flanqué d'une collègue acariâtre et "virile" mène l'enquête sur la mort d'une super-héroïne adulée (ça, c'est le 1er tome mais les deux autres sont à l'avenant). Clairement, ce n'est pas une intrigue policière 3 étoiles - même si elle reste honnête - et on s'en fout ! On lit, on sourit aux parallèles que l'histoire trace entre super-héros et people. A la fin, on découvre le coupable mais ce n'est qu'un des éléments de l'histoire (presque accessoire, oserais-je dire). Il n'est pas crédible ? J'avoue ne m'être même pas posé la question ! Ce qui importe, c'est l'ambiance, le traitement des super-héros (des divas qui s'affichent sur les murs, fricotent entre eux et soignent leurs plans médias). A ce niveau, c'est superbement réussi et c'est évidemment là que s'est mis le talent du scénariste (Bendis n'est pas Agatha Christie, les gars). Il y a des clichés ? Oui et ils renforcent l'ambiance de "genre". Alors oui, il y a peu d'action. Encore une fois, comme pour Marvels, ce n'est pas un récit DE super-héros avec des bourre-pifs et des casses tibias "en veux-tu en voilà". C'est bien plus subtil que ça ! Le dessin ? Il est cartoon, à mille lieues du style réaliste mais maîtrisé (c'est-à-dire que l'on reconnaît les personnages d'une case à l'autre, que les proportions sont correctes et ne changent pas toutes les deux pages, etc, ce qui n'est pas si évident que ça dans les comics). Et les couleurs sont magnifiques, avec des passages dominés par certaines teintes. C'est effectivement un "style" qui se veut léger, à mille lieues des dessins que l'on rencontre habituellement dans le genre. Encré à la truelle ? De gros traits, oui, qui vont bien avec les couleurs somptueuses (je me répète) et le dessin. Est-ce de la colorisation informatique ? Je n'en sais rien mais j'ai bien ri quand j'ai lu que certains déploraient que l'on voyait des "pixels" encombrant les cieux. Leur vue doit être plus super-héroïque que la mienne ! La mise en page est dynamique avec parfois, notamment lors des interrogatoires, une succession de gros plans de visages dans de petites cases servi par des dialogues "ping-pong". Ce que certains pédants appellent "itération iconique" et prennent pour de la fainéantise est pour moi une mise en scène dynamique totalement adaptée aux scènes dessinées. Espérons que le "style Powers" fasse école, ça nous changera des séries dessinées par des bras cassés et colorisées par des manchots. Bref, "Powers", c'est une bd pleine d'inventivité et d'intelligence qui mèle l'ambiance des séries policières et l'univers des super-héros sans "créature-de-l'enfer" ni "monstres-de-l'espace" mais avec un second degré subtil qui vous laisse, une fois l'histoire terminée, un petit sourire aux lèvres. Mais attention ! Encore une fois, ce n'est ni une histoire de super-héros, ni une intrigue à la S. Holmes ou de H. Poirot. Encore une mot : "Powers" a reçu l'Eisner awards qui récompense les meilleures bd outre-atlantique.