Les derniers avis (8988 avis)

Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jazz Maynard
Jazz Maynard

Jazz Maynard est vraiment une bande dessinée étonnante. On croit en effet pénétrer dans le monde du Jazz, ses sous-sols enfumés et ses musiciens allumés. Que nenni ! Il s'agit bien là d'un polar pur et dur, malgré l'apparence posée mais trompeuse de la couverture. Avec comme décors, Barcelone et New York, le lecteur est sans cesse désarçonné entre ses deux villes, entre les flash-back et entre les deux vies de Jazz Maynard. Le scénario est fort bien construit (malgré quelques raccords avec le passé assez difficiles à suivre) et surtout prenant. On se prend vite de sympathie pour ce joueur de trompette qui sait bien cacher son jeu. Car cet homme tranquille, en apparence, est véritablement celui par qui le scandale arrive. Une aventure sans temps mort, avec un dessin vif, qui ravira, je pense, les amateurs de bd et de polars. C'est violent, rapide, et sanglant bref c'est bien... Une série en trois volumes à découvrir. Mon coup de coeur du moment.

16/06/2007 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série The Quitter
The Quitter

Le courant intimiste prenant pour cadre la vie quotidienne est souvent visité depuis quelques années, de nombreux auteurs reconnus ont suivi cette vague, de nouveaux venus ont laissé éclater leur talent en exploitant cette voie. Ce mouvement est aujourd'hui un genre à part entière à mes yeux (1). J'ai abordé The Quitter avec circonspection, car si j'aime ce genre, je pensais benoîtement en avoir perçu la plupart des facettes... Quelle grossière erreur... Comme tout genre qui se respecte, il sait se renouveler, se laisser transcender, il suffit que les auteurs sachent se l'approprier avec talent. Harvey Pekar, l'auteur de American Splendor (2) en a du talent, du courage aussi. Son histoire respire tant l'honnêteté qu'elle en devient parfois crue, Pekar se définit comme un dégonflé, un homme qui, depuis l'enfance, préfère fuir les difficultés plutôt que de les affronter. Un homme qui pour attirer l'attention sombre souvent dans la facilité et la violence... Combien sommes-nous à avoir agi de la sorte dans nos vies ? A avoir souvent préféré exutoire et échappatoire devant les obstacles de l'existence ? The Quitter ne se limite pas à ces questions, finalement personnelles. The Quitter est aussi un livre remarquablement bien écrit, l'histoire est claire et plaisante, instructive sur certaines manières de vivre, révélatrices de moeurs des époques évoquées. Et surtout, Pekar et Haspiel ne tombent jamais dans la complaisance, il n'y a aucune gratuité, tout est simple et intelligent, la lecture semble couler. Les meilleures BD pour adultes n'exploitent pas forcément le sexe et la violence, The Quitter le démontre plutôt bien, et attention ! Ne vous attendez à un délire mou du genou, The Quitter est un choc, une bombe. Les dessins d'Haspiel sont excellents. Si on est loin du réalisme, les personnages ont littéralement l'air de prendre vie dans les cases, il y a du mouvement et de la force dans ces traits. Il faut voir le regard d'Harvey dans la dernière case, c'est beau à en pleurer... J'ai adoré cette BD et son histoire toute en simplicité, je la conseille à tout le monde, à ceux qui lisent ces lignes, à mes amis, à mon frère, aux gens que je sais passionnés et même aux autres... Je la conseille particulièrement à ceux qui sont désintéressés par les comics, ceux qui pensent que les comics véhiculent bien trop souvent l'esprit d'une Amérique WASP et sont superficiels. The Quitter est à lire. JJJ (1) J'entends par là une des orientations fortes du Roman graphique, que l'on peut qualifier de sous-genre. (2) Inédite à ce jour en France, l'oeuvre a fait l'objet d'une adaptation cinématographique. Certains chapitres ont été illustrés par le légendaire Robert Crumb, ou encore Richard Corben, qui est à mes yeux l'un des plus grands dessinateurs de BD.

16/06/2007 (modifier)
Par depe
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Lames de Yulinn
Les Lames de Yulinn

En tant que dessinateur de la série, je ne peux que la trouver bien mais je tenais à vous la faire découvrir pour que vous puissiez me donner votre avis. Le style de dessin est semi réaliste à tendance réaliste, et il s'agit d'une transposition de la seconde guerre mondiale en médiéval fantastique. Le premier cycle est en trois tomes et le tome 2 est fini et en cours de colorisation, quant au tome 3 il est en cours de réalisation, déjà 25 pages finies.

15/06/2007 (modifier)
Par Kaeshi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Full Moon Wo Sagashite
Full Moon Wo Sagashite

C'est un très bon manga ! Dès que je l'ai lu, je l'ai adoré. L'histoire est bonne, les personnages sont bien dessinés et attachants. L'histoire est originale et on tombe tout de suite sous le charme. Un manga à acheter !

15/06/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Astro City - Des ailes de plomb
Astro City - Des ailes de plomb

Ca fait plaisir de lire un comics à la fois aussi agréable à lire et écrit de manière aussi intelligente, un polar très bien construit dans un univers de super-héros. Organisé en chapitres de très bonne qualité à chaque fois, cet album intégral nous fait suivre un ancien super-méchant, ou plutôt super-malfaiteur car il n'a jamais vraiment pensé à mal. Devenu vieux, fraîchement sorti de prison où il a accepté de purger la totalité de sa peine, il est désabusé et se sent rejeté par tous. Seul son ancien quartier l'accueille avec sympathie, mais ce dernier est peuplé d'autres malfaiteurs et super-vilains qui risquent tous de le faire replonger un jour ou l'autre. Sauf qu'ils lui demandent d'enquêter sur les meurtres de plusieurs d'entre eux, estimant que sa force et surtout sa quasi invincibilité lui permettra à lui d'échapper à l'assassin. Steeljack ne veut pas du job car cela risque de le ramener en prison de côtoyer des malfaiteurs mais ce sont ses proches, c'est son seul boulot et c'est sa seule chance de se redonner un peu confiance en soi, en sa valeur et en l'avenir. Le rythme de lecture est lent et posé. Amateurs de gros combats de super-héros, passez votre chemin. Ici, c'est une enquête composée de nombreuses discussions, de réflexions, avec un héros mélancolique et désespéré. Les sentiments passent donc en priorité par rapport à l'action. Et j'ai trouvé ça très bien écrit, très touchant par moment, très intelligent. Pas totalement un récit de super-héros même si le concept de super-héros et de super-vilain est revisité. Mais en tout cas un très bon polar, avec des personnages excellents dans un contexte excellent. Même si on n'atteint pas le niveau du chef-d'oeuvre de Moore, si vous aimez une oeuvre comme Watchmen, vous aimerez sans aucun doute Astro City qui a la même qualité de récit.

14/06/2007 (modifier)
Par Zazafoin
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Genetiks
Genetiks

Quand j'ai vu que les auteurs du Complexe du chimpanzé avaient sorti une nouvelle série, je me suis jeté dessus, et non, je ne regrette rien. Ce qui peut refroidir c'est le prix que coûte cet album. Mais bon franchement pour un peu moins de 17€ on a 96 pages de pur bonheur. Côté dessin on retrouve Jean-Michel Ponzio avec ses traits bien à lui, dont certains lui reprochent d'être trop froids, trop figés. Pour ma part j'aime beaucoup ce style qui, je trouve, se marie bien avec le scénario. Le scénario n'est pas en reste et nous plonge dans un futur proche qui fait froid dans le dos, avec ses trusts intouchables et surpuissants. On y suit Thomas Hale, un chercheur travaillant pour la firme pharmaceutique Genetiks et dont le code génétique vient d'être totalement décrypté par celle-ci. En acceptant d'en faire don à Genetiks il devient la propriété de celle-ci. En proie à d'étranges visions et voyant sa liberté individuelle énormément amputée, il va de moins en moins faire confiance à Genetiks et commencer à fouiner dans les dossiers de celle-ci. Il découvrira bien vite que des enjeux bien plus importants sont tapis dans l'ombre de Genetiks. Une fois la lecture achevée, on se pose beaucoup de questions (que je ne citerai pas ici pour ne pas faire de spoiler) sur ce que vit notre héros et sur la société Geneticks, dont les réponses seront sûrement apportées dans le prochain tome. En bref on est ici en présence d'un très bon thriller futuriste dont les éléments sont distillés au compte-gouttes mais sans jamais laisser le lecteur en attente. LA SUITE, VITE...

13/06/2007 (modifier)
Par bao
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pourquoi j'ai tué Pierre
Pourquoi j'ai tué Pierre

A mon avis, incontournable. On referme le livre avec une drôle de sensation, c'est un récit très fort, le tout amené avec une grande finesse et un dessin (bon, d'accord, je suis fan d'Alfred) de grande qualité. Un cri, un sujet dur et surtout casse-gueule, les deux s'en sortent avec brio. Comment passer à côté de cet ouvrage... c'est tout simplement impossible.

13/06/2007 (modifier)
Couverture de la série L'Orchestre des doigts
L'Orchestre des doigts

"L'orchestre des doigts" est une BD que je n'ai achetée que pour le sujet qu'elle traitait : les sourds. Un domaine que je ne connaissais absolument pas et que j'étais curieux de découvrir. Ce fut clairement une révélation, malgré un dessin étonnant au premier abord et qui finalement se révèle en parfaite adéquation avec le thème au fil des pages. On découvre dans cette oeuvre la perception des sourds (et des muets) dans un Japon du début du 20ème siècle et l'évolution des moeurs et de l'apprentissage du langage des sourds, que ce soit par les méthodes oralistes ou gestualistes. Une oeuvre triste, dure, parfois crue, extraordinairement bien documentée (avec un parallèle avec ce qui s'est passé en Europe et aux Etats-Unis à la même époque, ou avant), basée sur des faits réels. C'est quelque part l'histoire de milliers de gens auquel on ne pense jamais, que l'on ne côtoie jamais, et qui sont pourtant là tout autour de nous sans qu'on y fasse attention. Tout simplement magistral, totalement indispensable, qui ouvrira les yeux du lecteur sur un monde inconnu et qui changera peut-être sa perception des choses. Une formidable oeuvre éducative, un peu comme peuvent l'être les films Le Tombeau des Lucioles concernant l'horreur de la guerre, ou Requiem for a Dream concernant le fléau qu'est la drogue.

13/06/2007 (modifier)
Par JANSEN
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Midnight Nation
Midnight Nation

Je mets rarement une telle note pour quoi que ce soit, mais je trouve que cette BD gagne largement à être connue, ne serait-ce que pour l'idée basique en soi de l'abandon poussé à son extrême. Ici on a dépassé l'impression d'être comme si on n'existait pas, c'est devenu vrai, tombés dans une faille de la réalité, vers le mépris. Si le diable n'en était pas la fin et à la fin, ce serait un véritable chef d'oeuvre. D'autant plus que l'histoire est accompagnée d'un dessin impressionnant qui, outre les muscles, parvient à montrer une tension croissante dans l'expression de chacun, même de ces verdâtre "Gars". J'ai même aimé l'histoire de Lazarus, telle qu'on n'a jamais pu l'imaginer...

13/06/2007 (modifier)
Par Katz
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ray
Ray

Un univers sombre, magnifiquement servi par le trait d’Akihito Yoshitimi, qui met tout en autant, et d’abord, en valeur ceux de son personnage éponyme : Ray. A priori, cependant, cette insistance à faire de sa superbe héroïne une véritable pin-up dans des dessins de rabats, peut laisser penser que tout l’intérêt de la série réside dans la charismatique et svelte Ray, qui hésite longuement entre beauté distante, femme fatale, et femme-enfant. Et rarement, en effet, il m’aura été donné à voir une telle bombe sexuelle, osons le mot, dans tous les mangas et les BD que j’ai pu lire. Un sentiment qui naît aussi de ce que Ray n’est pas une potiche, mais le véritable moteur dramatique de la série. Néanmoins, et de fait, les premiers tomes laissent l’impression que les scénarios ne sont là que pour servir la très charmante Ray, et permettre à son auteur de nous exhiber ses charmes peu farouches, bien que la belle ne se livre à qui veut, et en fait à personne. L’histoire qui se trame autour du passé de Ray, cette sorte de clinique où elle fut élevée avec d’autres enfants afin de servir de banque d’organes, cette histoire donc ne semble qu’un lien assez lâche entre diverses saynètes mettant en scène les talents de Ray, dans des intrigues évoluant entre un fantastique typiquement nippon, ou une science-fiction assez light. L’intérêt des courses-poursuites qui opposent Ray aux très peu crédibles « méchants » gardiens de cette clinique de l’horreur, ainsi que les retrouvailles avec d’anciens camarades évadés, n’apparaît en effet guère à celui ou celle qui se laisserait porter par le rythme lent des premiers tomes. Se peut-il qu’Akihito Yoshitimi n’ait point su d’emblée où il allait ? Ou musardait-il, en mangaka soucieux de faire fructifier son travail, dans une exposition un peu laborieuse de son intrigue principale ? Toujours est-il que celle-ci ne démarre véritablement qu’au tome 4. Les lecteurs patients auront alors la joie de se retrouver face à une intrigue riche, complexe, dense, et dont la force et la puissance tragique compensent largement l’humour et la grivoiserie habituels au shonen. C’est le seul bémol, avec le démarrage poussif, qu’on puisse relever. Sans cela, la série eut largement pu prétendre se hisser au pinacle des œuvres de S.F., tous médias confondus. La force et l’intensité dramatique de l’intrigue expliquent aussi sans doute pourquoi cette grivoiserie se transforme, dans le tome 6, en érotisme, non pas du porno, ni de la bête exposition, ou de bêtes réflexions, mais un véritable érotisme, parfaitement intégré à une intrigue alors sombre et tragique, aux relents de désespoir. Une totale réussite. À ce titre, si tant est que ce genre de catégorie veuille encore dire quelque chose, Ray n’est plus un shonen, mais bien un seinen. Et la série s’achève, dans le tome 7, par un véritable feu d’artifice S.F., dans un habile mélange de thèmes certes largement vus et revus ailleurs, mais dont l’imbrication et la tonalité quasi poétique forment une histoire finalement originale, qui m’a totalement convaincu. Et si la série, surtout vers sa fin, est un peu trop sombre à mon goût (sans être ni gore, ni glauque), il n’empêche que je ne puis que m’incliner, en tant que lecteur de S.F. un poil exigeant, envers le brio et la maîtrise d’Akihito Yoshitomi. Avis aux amateurs.

12/06/2007 (modifier)