Les derniers avis (9278 avis)

Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Mémoire dans les poches
La Mémoire dans les poches

J'ai été agréablement surpris par cette bd. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, sauf sur le fait que ça parlait d'une banlieue. Mais "la mémoire dans les poches", ce n'est pas que ça. C'est aussi et surtout une histoire universelle, avec des personnages authentiques, attachants... Une histoire comme je les aime, quoi. L'aura de cette bd était telle que je pensais qu'elle était plus ancienne, et publiée chez un éditeur plus "grand public" que Futuropolis. Mais l'éditeur a vraiment eu le nez creux d'engager le scénariste pour relancer son catalogue, puisque lui-même réalise de petits bijoux. Des histoires authentiques, je l'ai dit, mais qui charrient de nombreuses émotions, et peut-être aussi des situations que beaucoup d'entre nous ont pu vivre. L'autre force du récit est sa construction ; une grande partie est racontée par un personnage lui-même entouré par plusieurs auditeurs. Une mise en abyme habilement dosée, avec une fin de premier volume qui laisse le lecteur complètement "la-mémoire-dans-les-poches-dépendant". La suite continue sur le même ton, ce mélange réussi entre sensibilité et sens du rythme imparable. Bien sûr, Brunschwig a su faire évoluer le cadre du récit, en nous emmenant notamment à Alger et plus précisément sur les talons de Laurent en quête de son père... Là encore la fin du second tome accroche bien le lecteur. Côté graphisme, je découvre le style d'Etienne Le Roux, parent de ceux de Plessix et de Berlion, et j'aime beaucoup. Pas de reproche particulier à lui faire, si ce n'est un petit manque de constance sur certains visages. Un classique.

14/12/2007 (modifier)
Par becool
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Yiu - Premières missions
Yiu - Premières missions

Je découvre cette série avec le tome 5 "exfiltration Geisha" sorti récemment, et... je me suis procuré les quatre premiers dans la foulée ! C'est excellent ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas accroché comme ça dés la première lecture. Amateur de science fiction et d'ambiances apocalyptiques, je suis comblé. C'est tout un univers cohérent (mais Ô combien cauchemardesque) qu'a mis en image Vax, que je ne connaissais pas. Son trait est déjà très maîtrisé pour un nouveau dessinateur et on peut suivre son évolution au fil des tomes. Très dynamique, tout en mouvement, magnifiquement mis en couleur. Bref, un régal. Les scénarii n'ont rien de compliqués mais sont terriblement efficaces! Des "one-shot" tout en action, violence, speed bien géré avec rebondissements et surprises à la clé. Bravo Téhy. Une vraie belle surprise, une héroïne racée. Je pense que je vais bientôt craquer pour la "série mère".

13/12/2007 (modifier)
Par Chelmi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Star Wars - Dark Times
Star Wars - Dark Times

"Star Wars - Dark Times". L'âge sombre... Cette série trouve son introduction dans une des histoires du dernier tome de l’excellente collection Star Wars - Clone Wars (T10). Pour être précis, ça se passe juste après Episode III - La revanche des Siths, Anakin est maintenant Dark Vador et l’ordre 66 a anéanti l’ordre Jedi, la République n’est plus, c’est maintenant l’Empire qui impose sa volonté. Hartley et Harrison dépeignent en parallèle d’un côté les états d’âmes introspectifs du -tout jeune- Vador, déjà résigné au côté obscur et à l’empereur mais conscient de sa trahison envers ce qu’il aspirait être et aux principes qu’il s’était juré de suivre ; et d’un autre côté le Jedi Dass Jennir (personnage déjà vu dans le fameux épisode introductif dont on peut très bien faire abstraction car ça ne gêne pas du tout la compréhension de l’histoire) qui essaie tant bien que mal de se rattraper aux branches pour sauver ce qui peut l’être. Lui aussi est très pensif et se remet souvent en cause face à ses agissements expéditifs assez discutables mais nécessaire. Tout ça est vraiment bien tourné et bien traité malgré le fait que ce soit pessimiste et triste. Je ne suis pas toujours fan des récits introspectifs qui ont tendance à donner dans les phrases pompeuses et impersonnelles, ici ce n’est pas du tout le cas, ça sonne vraiment juste. Cette série apporte un vrai plus à cette période sombre de la saga où tout semble perdu. Wheatley, ce n’est pas la première fois qu’il fait du Star Wars, et il maîtrise donc son sujet. Son trait est fin et précis dans un style réaliste tout du moins pour les personnages humains. Ses planches sont claires et détaillées, et le découpage est bien orchestré. Rien à redire sur de couleurs de Pattison qui éblouissent par leur sobriété, ce qui n’est pas toujours le cas avec les comics de ce genre où les coloristes aiment en faire des tonnes.

13/12/2007 (MAJ le 13/12/2007) (modifier)
Par Katz
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Rivage
Rivage

Pour une surprise, voilà une excellente surprise... Après Initiation, je ne pensais pas vraiment relire un manga d’Haruko Kashiwagi. Certes, Initiation est fort bien mené, l’histoire prenante, palpitante et angoissante. Mais, angoissante, elle l’était justement un peu trop à mon goût. Je n’avais, de plus, pas vraiment apprécié la fin, et surtout, sa communauté montagnarde ayant conservé les anciens usages me paraissait par trop un prétexte pour y développer une histoire de « sexe libre ». Enfin, le dessin de Kashiwagi, bien que doté d’une forte personnalité, n’est pas du style que je goûte le plus. Cependant, lorsque le premier tome de Rivage est sorti, c’est bien par la couverture que j’ai été attiré. Ainsi d’ailleurs que par les couvertures suivantes, qui me rappelaient qu’une œuvre peut-être intéressante m’attendait ici. Cependant, je craignais, au vu des résumés disponibles, une histoire virant à l’horreur, avec jeune femme sacrifiée à des dieux vengeurs. Mais, finalement, toujours interpellé par les couvertures, j’ai décidé de franchir le pas. Et ce pas, franchement, je ne l’ai pas une seule seconde regretté. Car les couvertures ne « mentaient » pas. En effet, centrées sur des visages (en gros plan ou en buste), ces couvertures nous rappellent que c’est l’humain, ses doutes, ses peurs, ses passions, ses angoisses, ses fêlures, ses failles et ses faiblesses, mais aussi ses besoins primaires ou moins primaires, que c’est l’humain donc qui se trouve au cœur de cette histoire. L’humain, d’abord et avant tout. Une humanité qui ressort magnifiquement de cette histoire, qui mêle habilement enjeux passionnels et personnels, à travers la jeune Torago, qui croit retrouver en la naufragée sa sœur disparue en mer, et ce malgré les évidences, ou Kururi, époux de Torago, tenaillé par le doute. Une humanité que l’on trouve jusque dans la terrible Kuroo, « sage » du village et donc son chef, attachante malgré son dogmatisme, car préoccupée d’une seule question : comment sauver la communauté dont le sort lui incombe ? Et une même humanité, aussi et cependant, chez Manamé, l’énigmatique et sensuelle naufragée, uniquement préoccupée d’elle-même. Mais ces enjeux personnels, ces conflits, somme toutes banals malgré le fin traitement qui leur est réservé, sont sublimés et avivés par l’enjeu collectif qui les dépasse tous, et exacerbe tensions et passions : le sort de l’île. L’enjeu tout à la fois le plus simple et le plus angoissant auquel puisse être confrontée une communauté : sa propre survie. Un enjeu qui se résoudra par un dilemme cornélien, qui n’est pas sans rappeler par sa formulation même l’actualité tout aussi brûlante à laquelle est désormais confrontée l’humanité (mais est-ce d’ailleurs une simple coïncidence ?). En bref, un magnifique manga, aussi bien par son parfum subtil, palpitant et captivant que par le flacon qui le contient. Et, puisque nous nous trouvons tout près des fêtes, un magnifique cadeau à faire (mais pour les grands plus que pour les petits).

12/12/2007 (MAJ le 12/12/2007) (modifier)
Par Chelmi
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Blacksad
Blacksad

"Blacksad" du polar à l’état pur... Pour moi, les atouts principaux de cette série sont le dessin et la couleur de Guarnido, du grand art. Il émane de ses illustrations une ambiance Polar Noir encore jamais vu pour moi en BD. Le personnage principal a toutes les caractéristiques du héro tourmenté : c’est un détective privé teigneux, blasé, taciturne… qui cache un grand cœur. Tous les stéréotypes du policier charismatique à la Mike Hammer (série TV). Le fait d’animaliser les humains, apporte encore un plus intéressant ; mais attention, ce n’est pas du Disney, c’est beaucoup plus sombre et glauque. Les mimiques des personnages sont géniales, chaque race d’animaux reflète bien le caractère des protagonistes. Les scènes d’action sont efficaces et le cadrage est toujours aux petits oignons. Côté scénario, Dìaz Canales, va crescendo ; chaque tome (one shot) surpasse le précédent. La première histoire est plus une mise en place du héros Blacksad, et le scénar est assez léger. Sur le second album, l’auteur s’attaque au racisme et au fascisme. Et dans le troisième, au maccartisme et à la guerre froide. Les dialogues sonnent toujours justes et sont parsemés d’humour. Je pense sincèrement que cette série évolue dans le bon sens scénaristiquement, c’est pourquoi, je passe de 4 à 5 étoiles.

22/02/2005 (MAJ le 12/12/2007) (modifier)
Par Katz
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Metal Heart
Metal Heart

De toute la production shonen manga, mon coup de cœur, et probablement le seul shonen que j’ai pu apprécier (même si les puristes vous expliqueraient qu’il ne s’agit pas réellement d’un shonen, ce titre étant coréen). Certes, avec Metal Heart, nous sommes a priori dans l’univers très balisé du harem manga, à savoir un idiot entouré de bombes plus sexy les unes que les autres. D’autre part, le titre pourrait être comparé (et a été comparé) à Ai non stop, du spécialiste du genre : Ken Akamatsu. Sur les deux points, cependant, l’on fait erreur. D’une part, Hyun Min Woo n’est pas un idiot, loin de là. S’il est parfois mal à l’aise avec les sentiments (défaut adolescent par excellence, et encore...), et si l’auteur tente désespérément de le présenter comme un fanatique du jeu vidéo, ostracisé et vilipendé comme tel... Il n’empêche qu’il est assez fin (il ne correspond guère à l’idée standard de l’otaku pervers, moche, malpropre, etc.), et que pour la génération élevée dans le culte des jeux vidéos, un type qui y fait des scores canons n’est pas un loser, mais un demi-dieu. Ajoutez à cela que, uniforme scolaire oblige, notre « fanatique des jeux vidéos » est toujours habillé d’un complet veston qui évoque le smoking monégasque, et il devient plus que difficile de voir en lui le loser type. D’autre part, l’aspect « harem » ressort finalement assez peu du titre. Bien sûr, on est dans le shonen, les filles sont jolies (Min Sia est une des plus jolies héroïnes qui m’ait été donné de voir, bien qu’elle soit un peu mièvre), mais il n’y a que trois personnages féminins récurrents autour du héros, dont l’une est sa sœur. Certes, voilà qui fait beaucoup pour un personnage jusqu’alors habitué à faire fuir la gente féminine. Mais comparé aux productions récentes d’Akamatsu, voilà qui semble sage, voire vide... Enfin, Metal Heart développe une galerie de personnages masculins qui n’ont rien de potiches version mâle, bien que parfois stéréotypés à dessein (le capitaine de l’équipe de judo et ses émois sentimentaux sont à mourir de rire, quant à l’ami de Min Woo, il ressemble au prototype du bishonen version shojo). Quant à l’aspect « Ai Non Stop » du titre, il ne se justifie guère. Les registres sont différents et, surtout, le jeu vidéo qui sert d’arrière-plan aux aventures d’Hyun Min Woo n’a rien d’un prétexte, au contraire. C’est une trame qui se tisse habilement entre l’un et l’autre. Une trame qui, par-delà l’aspect fantastique et l’humour, pose les classiques questions du roman d’initiation : qu’est-ce que l’humanité ? Que sont les sentiments ? Qu’est-ce que le destin ? Ne sommes-nous que des pions dans un scénario écrit ailleurs et depuis longtemps ? On pourrait juger qu’il n’y a là rien de bien original, ni de transcendant, et c’est vrai. Mais ce n’est non plus le but de ce titre qui se positionne d’abord sur le divertissement. Divertir n’empêche cependant point l’intelligence, ni la finesse. En un mot : l’humanisme. Voilà la définition qui m’est venu à l’esprit alors que je m’interrogeais pour savoir pourquoi ce titre, apparemment mineur, et formellement très « shonen manga », me plaisait autant. Ainsi que le dit l’auteur, par la bouche de son personnage principal : « Quel est le secret de la réussite ? Il faut aimer ses personnages. » Yoon Jae Ho aime ses personnages, qu’il n’utilise pas comme pure potiches destinées à être humiliées pour le plaisir imbécile du lecteur, ni à le faire baver sur leur seule plastique. Il les aime et les respecte, et les dote, employons les grands mots, d’une « âme », et c’est par cette grâce que son manhwa s’en trouve à son tour doté, lui conférant ainsi cet humanisme qui emporte ma conviction, et fait mon ravissement.

12/10/2007 (MAJ le 11/12/2007) (modifier)
Couverture de la série Les Garnimos
Les Garnimos

4 étoiles bien méritées pour ce premier tome d’une série prometteuse. Les qualificatifs qui me viennent à l’esprit en repensant à ma lecture ? Excellent, jouissif, jubilatoire, bidonnant. Vous l’aurez compris, j’ai vraiment aimé l’humour de cette BD animalière, basée sur une idée astucieuse : les personnages, bien qu’appartenant à des espèces différentes jouent ensemble dans la savane, comme des enfants entre eux dans une cour de récré, mais l’instinct lié à leur espèce reprend régulièrement le dessus -certains étant les prédateurs des autres- entraînant des situations cocasses. Il y a aussi un humour un peu con, basé sur des jeux de mots, ou du comique de répétition, mais qui fonctionne bien, et une scène que je qualifierais d’anthologie, celle du rap des hyènes. Le dessin et la mise en couleurs ne sont pas en reste, plutôt soignés même, pour une série destinée aux jeunes lecteurs. Les expressions des personnages, notamment, participent grandement à l’humour qui baigne cet album. Ce n’est néanmoins qu’un premier tome, alors espérons que la qualité perdurera. Tome 2 : Ne s'est-il trouvé personne pour dire à Dav que "tache" ne prend pas de ^ quand il s'agit de celles qu'on peut trouver sur un léopard ?! :! Sinon ? Le dessin est meilleur, mais l'humour plus laborieux. Mon passage de 4 à 2/5 est en fait essentiellement dû à cette faute, qui se répète presque une fois par planche, et qui est pour moi -vu le public visé- ré-dhi-bi-toire ! C'est le genre de choses qui discrédite la BD auprès du corps enseignant et de certains parents, et c'est quand même pas sorcier d'ouvrir un dico à la bonne page !! :!

25/07/2006 (MAJ le 11/12/2007) (modifier)
Par Superjé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lou !
Lou !

Note approximative : 4.25/5 Lou une très bonne série jeunesse, une des meilleures séries du magasine « Tchô ». « Lou ! » a un point fort, c’est que elle grandi et évolue au fil des tomes. Il parait que « Julien Neel » l’auteur, veut que, a la fin de la série, Lou ait 18 ans Tome 1 : Le dessin n’est pas encore bien maîtrisé, mais il est mignon, rond, et les couleurs, bien que rose bonbon ou jaune, sont bien choisies : les planches sont très belles à regarder. Les personnages sont attachants, les gags ne sont pas très drôles, mais il y a beaucoup d’émotion. 3.75/5 Tome 2 : Le dessin a évolué (il est plus beau) mais les couleurs sont un peu moins flash, on en apprend plus sur la vie des personnages, l’humour est plus présent, et l’émotion reste. 4.5/5 Tome 3 : Une histoire en 1 tome. L’émotion est très grande, et les nouveaux personnages qui apparaissent sont très bons. 4.25/5 Tome 4 : J’ai lu le début en prépublication dans « Tchô ». Le dessin reste très bon, mais Lou a beaucoup grandi (un peu trop par apport au tome 3) et beaucoup évolué (sa tête est moins mignonne :(), mais le scénario est bien. Vu comment c’est parti, je pense que je mettrais bien 3.25/5. Ah oui, et puis je trouve marrantes les pages entre la couvertures et la –vraie- bd, qui font comme le journal intime de Lou (bonne trouvaille). Alors voilà une très bonne série, j’attends les autres tomes avec impatience, mais bizarrement, en lisant le débuts du tome 4, j’ai l’impression que les tomes suivants seront moins bien (j’espère que je me trompe). 11 Décembre 2007, avis après lecture du tome 4 lu en pré-publication dans "Tchô !" Un très bon tome, où on voit Lou grandir, dans la lignée des autres...

30/08/2007 (MAJ le 11/12/2007) (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Oeil du diable
L'Oeil du diable

J’apprécie les récits de pirates autant que les one shots. Cet album était donc tout indiqué pour me procurer un plaisir certain. Et ce fut le cas. J’ai beaucoup aimé tant la trame scénaristique que le graphisme et les couleurs. Un peu à l’image d’un Robinson Crusoé, Sean Hawkins erre seul sur un îlot avec pour seul compagnon une noix de coco. Petit à petit, on va découvrir comment il a échoué dans ce coin désert. Le choix narratif est original avec l’utilisation de flash-backs pour rassembler les pièces du puzzle et retracer ainsi le passé d’un homme que la solitude ronge. La vie antérieure de ce pirate abandonné là par ses pairs est peu conventionnelle. Car s’il a été pirate, ce n’est pas par conviction, mais plutôt par nécessité pour mener à bien ses propres desseins. Voici donc dévoilées les bases d’un récit intelligemment amené et bien servi par des dessins de toute beauté. Bref, une histoire de pirates pas tout à fait comme les autres qui mérite le détour.

11/12/2007 (modifier)
Par Chelmi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Long John Silver
Long John Silver

"Long John Silver" le pirate légendaire... "Cet ouvrage ne prêtant pas être une suite de l’île au trésor, mais un humble hommage à cet immense chef-d’œuvre qui ne cesse de nous émerveiller depuis notre enfance. Son seul et unique objet est de retrouver un peu de la poussière du grand rêve que fit naître Robert Louis Stevenson..." Les auteurs ont beau se dédouaner de toute -succession-, et on les comprend aisément, quand on s’attaque à un monument pareil, il faut rester modeste. Mais dans les faits, il faut être clair, il s’agit bien d’une suite ou tout du moins, pour mettre tout le monde d’accord, d’un enchaînement possible respectant la continuité et l’esprit de l’œuvre de Stevenson. Et franchement, c’est bien foutu. Dorison redonne vie à Long John Silver, pour notre plus grand plaisir et retranscrit parfaitement le caractère du pirate légendaire. Le premier tome est introductif, il met en place les personnages et la base de l’aventure. Après Le Troisième Testament et Sanctuaire, le scénariste est passé maître dans l’art d'installer une atmosphère pesante et intrigante, et cette série ne déroge pas à la règle. Tout est prêt pour revivre une nouvelle aventure grandiose, il n’y a plus qu’à attendre la suite... Les dessins de Lauffray ont du caractère. Son style est plutôt réaliste tout en plongeant par petites touches vers le semi-réalisme pour rendre les personnages plus expressifs. Son trait est vivant et peut parfois paraître... comment dire... brouillon (ce qui ne veut surtout pas dire bâclé) mais à l’avantage d’être terriblement dynamique. Sa mise en couleur est bonne, elle est pleinement en adéquation avec l’ambiance mise en place : c’est-à-dire sombre. Le danger en voulant tout obscurcir, c’est de perdre en lisibilité et ce n’est pas du tout le cas ici, car l’auteur joue savamment avec les ombres et lumières. A noter la très jolie couverture du Tome 1, avec une mise en scène sobre mais lourde de sens.

11/12/2007 (modifier)