Voila une série que j'ai découverte, un peu par hasard, au gré de mes lectures de revues aéronautiques.
Aprés avoir lu le premier album, et découvert par le même biais qu'il y avait une suite, j'ai continué à guetter la parution des albums suivants, et, à chaque fois, le passionné d'aviation que je suis, s'est régalé de cette série, au point de vouloir faire partager mon enthousiasme par ceux qui raffolent de ce genre d'histoires.
Les scénarios de Jean Yves Brouard sont finement ciselés, afin d’être à la fois cohérents et plausibles dans leurs menaces et intrigues, mais les réponses et actions apportées par les héros doivent être strictement ce que pourraient faire les vrais pilotes de l’aéronavale, confrontés au même problème. Pas d’effets spéciaux inutiles, pas de raccourcis faciles, pas de « Deus ex Machina », pas de grand méchant genre Olrik ou Borg (avec qui les héros pourraient se confronter), rien que du travail de recherche, de documentation, et pourtant des histoires pleines de coups de théâtre aussi surprenants qu’imprévus.
Des scénarios parfois inquiétants, quand on constate que certains événements réels se sont produits de façon similaire quasiment en même temps, voire après, la parution de ces BDs.
Le dessin de Francis Nicole, toujours excellent dans les décors et appareils, mais hésitant au début, pour les personnages, s’est affermi au fil des albums, et égale maintenant les plus grands. Les personnages ont un dessin maintenant très fluide et naturel.
Les deux personnages principaux, Fleuret et Mittel, se sont vus secondés, au fil des albums par Jean Hernot dit « Rabbit » puis « Phébus », et la belle et attachante Floriane Wibot.
Une série classique dans son style, mais résolument moderne et (très) réaliste dans les sujets abordés.
Jubilatoire !
Personnellement j’ai toujours trouvé que le personnage de Sherlock Holmes, avec l’insupportable mépris qu’il affiche à l’égard de son entourage, sa manie maladive de la cachotterie et sa démonstration théâtrale du dernier chapitre, était éminemment haïssable.
Et voilà que Veys s’empare du personnage et le remet à sa place : un raisonneur compulsif, imbu de sa personne, qui ne supporte aucune contradiction… un lâche toujours prompt à confier les tâches ingrates à ce pauvre Watson. Ce dernier n’est d’ailleurs plus le fidèle comparse qui joue complaisamment les faire-valoir mais une sorte de capitaine Hadock lymphatique, qui prend plaisir à provoquer l’ire de son compagnon. Quant à Lestrade, il est bien l’authentique crétin que tous les lecteurs de Conan Doyle avaient décelé.
Pendant que ce pédant de Holmes cherche des solutions incroyablement complexes aux énigmes qui lui sont soumises, les deux autres guignols trouvent sans même chercher des explications d’une grande simplicité et qui découlent du plus parfait bon sens. Le maître est ridicule et ses crises de colère puériles virent à l’homérique.
Le dessin de Barral, à la fois classique pour l’ambiance, et très caricatural lorsqu’il s’agit de restituer les personnages, illustre parfaitement l’atmosphère burlesque de la série. Les mimiques et grimaces des personnages magnifient les trouvailles du scénariste. On sent que ces deux auteurs se sont entendus comme larrons en foire ; cette série est à la fois une farce « hénaurme » et un ensemble d’histoires policières construites avec une grande rigueur.
Le premier album est le meilleur, car il enchaîne des histoires courtes au rythme soutenu. Par la suite, les auteurs ont voulu construire des scénarii plus complexes et les gags s’enchaînent à un rythme plus lent. La série semble actuellement terminée, à mon grand dam…
Cette série est pour moi l’une des grandes découvertes de la dernière décennie. Veys et Barral ont choisi d’y mettre un terme – peut-être qu’ils avaient épuisé le sujet – pour se lancer dans d’autres albums. Philip et Francis (Les aventures de) constituaient sans doute une expérience plus gratifiante. Mais depuis qu’ils ont abandonné Baker street, Veys et Barral n’ont plus jamais réussi à provoquer chez moi une telle jubilation…
Je donne un 5(-)/5.
Les deux premiers tomes m'avaient laissé, il y a certes fort longtemps, une très belle impression... que le 3ème tome vient confirmer de façon magistrale.
Cette BD est un moment de rêve dramatique, un voyage émotionnel intense...
Les dessins et les couleurs sont magnifiques, les cases sans bulles parlent d'elles-mêmes.
Bref, un grand bravo aux auteurs pour "Zoo"...
Voilà un excellent premier tome.
Tout dans ce premier tome laisse espérer une très bonne série pleine de bonnes idées et très joliment illustrée !
Ce premier volet de la série est très dense mais garde une parfaite fluidité dans le récit. Tout commence avec quelques scènes éparses dans le temps en remontant au milieu de XIXème siècle et l'exode des Irlandais vers une "vie meilleure" en America.
Les drames familiaux, les séparations, les morts et les espoirs perdus. En deux pages, tout cela nous saute aux yeux. Puis, des êtres particuliers font leur apparition, le peuple magique fait sont entrée discrètement comme à leur habitude, mais nous sentons leur empreinte forte sur la présence dans notre monde. Nous atterrissons alors aux Etats-Unis en 1899 où nous rencontrons celui qui semble être le héro, un gamin des rues orphelins depuis l'âge de 11 ans… L'histoire joue habilement entre le drame, le fantastique, le féerique et le romantique. Un mélange délicat qui nous phagocyte dès les premières pages. Une fois dans cette ambiance feutrée à la violence sous jacente, il est difficile de relever la tête.
D'autant plus que le dessin est superbe. Le même artiste dessine et colorie. Cela se voit car les coups de crayon sont minimum et à plusieurs reprises, notamment sur les décors, seules les couleurs œuvrent pour le bonheur de nos yeux. Des couleurs parfaitement choisies, parfaitement appliquées au pinceau avec de vrais poils.
Le trait en lui-même fait un peu 'jeune', loin d'être réaliste, mais je le trouve parfaitement homogène et surtout convient parfaitement au style de BD que je recherche. Un auteur avec un vrai style personnel, lisible et agréable.
Les effets spéciaux sont tous réussis. Elvire De Cock dispose d'un vrai talent.
J'espère sincèrement qu'une série qui a commencé de si belle manière ne sera pas abandonnée.
Je viens de lire le dernier tome "Idylles", il m'a autant plu que les 3 premiers : la même fraîcheur, toujours inventif, il reflète bien la vie d'adolescents (ma fille de 15 an est d'accord).
On attend toujours avec impatience l'album suivant !
Je suis "tombé" récemment sur un Gaston Lagaffe accessible (car mon classement BD ressemble beaucoup aux archives de chez Dupuis tenues par Gaston !)
Et la magie du dessin de Franquin a opéré comme lorsque j'étais enfant !
Quelle rigolade ! Ca marche toujours ! C'est à peu près la seule bd qui me fasse rire aux éclats (avec les bandes de Gotlib) et cela, même si je les ai lues pour la cinquantième fois!
Hommage posthume indirect donc pour ce brave Franquin qui m'a apporté tant de bonheur lorsque j'étais enfant. Le plus fort, c'est que ma fille de treize ans se marre autant que moi en lisant les perles du géant de la gaffe.
Cela sera t il aussi vrai pour certaines bandes dessinées actuelles qui ont le vent en poupe ? J'en doute un peu...
Il n'y a rien à redire, Dragon Ball est le manga parfait, mêlant humour, aventure, technologies nouvelles et monde loufoque, déjanté, tout cela mêlé à une histoire aux bases ultra-solides et complètes, et dans les premiers volumes notamment, une pointe "d'humour-érotisme" tout aussi agréable car loin de tomber dans la vulgarité...
"Arigatô gozaimas', Toriyama-san!"
N'en déplaise aux 5 autres avis, j'ai été littéralement conquis par cette série d'Heroic Fantasy, qui se veut effectivement sans grande envergure au départ... Pourtant, il faut reconnaître que le style de Urushihara-san est réellement splendide, un coup de crayon qui ne sait laisser personne insensible, je pense.
Dès lors, il faut préciser que cette histoire est parue en 1990, ce qui "remonte" déjà un peu... bel exemple d'heroic fantasy-ecchi pour moi.
Il va sans dire, cependant, que ceux et celles qui s'offusquent de voir un bout de sein ou de fesses émerger d'un vêtement trop court seront certainement plus insensibles à Legend of Lemnear.
A contrario, les amateurs d'heroic fantasy plutôt cru, et de jolies filles qui se baladent nues la moitié de l'histoire durant, apprécieront.
Le seul reproche que je puisse faire, en fait, est pour la bataille finale, bien trop rapide et brève.
La sortie du tome 8 me donne l'occasion de poster mon avis sur cette série trop méconnue selon moi.
J'ai découvert FOG avec le premier diptyque qui m'a enchanté par le trait particulier de Cyril BONIN, ses couleurs étranges et le récit de Roger SEITER, faussement fantastique mais réellement haletant.
De l'avis de beaucoup (et du mien) les tomes 3 et 4 sont un peu en dessous des précédents et la série ne prend vraiment son envol qu'à partir des tomes 5 et 6 ("la mémoire volée" et "remember") qui voient l'arrivée d'un trait plus fin de Cyril BONIN (de plus en plus de hachures et de moins en mois d'aplats) et surtout de plus de couleurs (attention pas trop non plus, on n'est pas chez SOLEIL).
Et si la chute de ce troisième diptyque m'a laissé un peu sur ma faim (sans doute en raison de l'explication surnaturelle), c'est avec plaisir que je me suis plongé dans les deux derniers épisodes (à cette date - j'espère bien qu'il y en aura beaucoup d'autres).
Première impression : l'histoire est dense. De nombreux personnages font leur apparition. D'autres, déjà croisés dans les albums précédents, prennent de l'épaisseur. Roger SEITER est bien dans son sujet : un polar pur et dur dans l'Angleterre victorienne. Le suspens est là.
Le tome 8 "Au nom du fils" arrive en apothéose, mettant fin magistralement à l'intrigue, tout en laissant quelques questions sur la suite.
C'est pour moi le meilleur album de la série... la couverture justifie à elle seule son achat !
Quant au dessin de BONIN, il est vraiment original et colle parfaitement à l'ambiance. A noter, le rouge vif du cycle précédent a disparu et l'on retrouve les ambiances grises et ocres des premiers tomes. Moi, j'adore. Mention particulière aux cadrages (Allez faire un tour sur le site du dessinateur, vous comprendrez mieux son travail sur ce point...).
Vous l'aurez compris, j'attends vivement le prochain album. Messieurs les auteurs, ne me faites pas trop languir...
La couverture du premier tome n’attirait pas vraiment l’œil, et avait fait que j’étais passé à côté. A la sortie du 2ème album, je suis vraiment tombé sous le charme des dessins et je me suis donc procuré cette série où j’ai découvert un excellent scénario.
Nous sommes transportés dans un monde imaginaire un peu dans un esprit fantasy, où religion et pouvoir sont directement liés. Dans l’empire de Jesameth, la croyance est forte et ne doit souffrir d’aucune contestation. Les armées sont envoyées à la découverte des terres éloignées pour convertir les infidèles. Mais, tout ceci va basculer le jour où Alim et sa fille Bul vont découvrir dans les entrailles d’un monstre marin les habits que portaient Jesameth lorsqu’il est parti à la rencontre des dieux.
Ainsi, dans un univers riche entièrement basé sur la religion, Lupano nous conte les mésaventures de cette petite famille qui doit fuir pour ne pas être exécutée pour blasphème. Malgré l’importance du thème abordé, une certaine naïveté et légèreté s’échappaient du premier tome mais celles-ci disparaissent au fur et à mesure que l’on avance dans l’aventure. Il s’agit au final d’une critique en bien et en mal de la religion et de son utilisation politique avec quelques références non feintes à des dogmes existants (voir le 2ème tome avec un temple n’étant pas sans rappeler les temples bouddhistes). La narration quant à elle nous plonge complètement dans l’aventure avec des personnages charismatiques dont l’évolution au fil du temps est vraiment bien réalisée.
Cet excellent scénario est parfaitement servi par un graphisme d’une grande qualité qui nous montre tout le talent de Virginie Augustin. Le style utilisé se situe entre réalisme et cartoon ce qui permet de donner un peu de légèreté à l’histoire. Le dessin de Bul par exemple fait vraiment très dessin animé dans le 1er tome et représente bien sa jeunesse et donc sa grande naïveté. Pour les personnages adultes, ils alternent entre des traits arrondis ou durs selon le caractère de chacun. L’auteur réalise également de superbes décors évoluant au fil des aventures et des régions traversées : montagnes enneigées, villes orientales, temples incas, verts pâturages, déserts... Le tout est accompagné d’une mise en couleur d’une qualité que j’ai rarement vue. Assurée par Penloup sur les 2 premiers tomes puis par Virginie Augustin sur le 3ème, le résultat est très bon, très coloré et les tons utilisés correspondent parfaitement à chaque ambiance.
Cette série est donc une très grande réussite graphique mais aussi scénaristique avec le destin de nos héros qui ne nous laisse pas indifférent. Pour moi, c’est un incontournable et si le 4ème et dernier album est du même niveau, la note augmentera certainement.
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Voila une série que j'ai découverte, un peu par hasard, au gré de mes lectures de revues aéronautiques. Aprés avoir lu le premier album, et découvert par le même biais qu'il y avait une suite, j'ai continué à guetter la parution des albums suivants, et, à chaque fois, le passionné d'aviation que je suis, s'est régalé de cette série, au point de vouloir faire partager mon enthousiasme par ceux qui raffolent de ce genre d'histoires. Les scénarios de Jean Yves Brouard sont finement ciselés, afin d’être à la fois cohérents et plausibles dans leurs menaces et intrigues, mais les réponses et actions apportées par les héros doivent être strictement ce que pourraient faire les vrais pilotes de l’aéronavale, confrontés au même problème. Pas d’effets spéciaux inutiles, pas de raccourcis faciles, pas de « Deus ex Machina », pas de grand méchant genre Olrik ou Borg (avec qui les héros pourraient se confronter), rien que du travail de recherche, de documentation, et pourtant des histoires pleines de coups de théâtre aussi surprenants qu’imprévus. Des scénarios parfois inquiétants, quand on constate que certains événements réels se sont produits de façon similaire quasiment en même temps, voire après, la parution de ces BDs. Le dessin de Francis Nicole, toujours excellent dans les décors et appareils, mais hésitant au début, pour les personnages, s’est affermi au fil des albums, et égale maintenant les plus grands. Les personnages ont un dessin maintenant très fluide et naturel. Les deux personnages principaux, Fleuret et Mittel, se sont vus secondés, au fil des albums par Jean Hernot dit « Rabbit » puis « Phébus », et la belle et attachante Floriane Wibot. Une série classique dans son style, mais résolument moderne et (très) réaliste dans les sujets abordés.
Baker Street
Jubilatoire ! Personnellement j’ai toujours trouvé que le personnage de Sherlock Holmes, avec l’insupportable mépris qu’il affiche à l’égard de son entourage, sa manie maladive de la cachotterie et sa démonstration théâtrale du dernier chapitre, était éminemment haïssable. Et voilà que Veys s’empare du personnage et le remet à sa place : un raisonneur compulsif, imbu de sa personne, qui ne supporte aucune contradiction… un lâche toujours prompt à confier les tâches ingrates à ce pauvre Watson. Ce dernier n’est d’ailleurs plus le fidèle comparse qui joue complaisamment les faire-valoir mais une sorte de capitaine Hadock lymphatique, qui prend plaisir à provoquer l’ire de son compagnon. Quant à Lestrade, il est bien l’authentique crétin que tous les lecteurs de Conan Doyle avaient décelé. Pendant que ce pédant de Holmes cherche des solutions incroyablement complexes aux énigmes qui lui sont soumises, les deux autres guignols trouvent sans même chercher des explications d’une grande simplicité et qui découlent du plus parfait bon sens. Le maître est ridicule et ses crises de colère puériles virent à l’homérique. Le dessin de Barral, à la fois classique pour l’ambiance, et très caricatural lorsqu’il s’agit de restituer les personnages, illustre parfaitement l’atmosphère burlesque de la série. Les mimiques et grimaces des personnages magnifient les trouvailles du scénariste. On sent que ces deux auteurs se sont entendus comme larrons en foire ; cette série est à la fois une farce « hénaurme » et un ensemble d’histoires policières construites avec une grande rigueur. Le premier album est le meilleur, car il enchaîne des histoires courtes au rythme soutenu. Par la suite, les auteurs ont voulu construire des scénarii plus complexes et les gags s’enchaînent à un rythme plus lent. La série semble actuellement terminée, à mon grand dam… Cette série est pour moi l’une des grandes découvertes de la dernière décennie. Veys et Barral ont choisi d’y mettre un terme – peut-être qu’ils avaient épuisé le sujet – pour se lancer dans d’autres albums. Philip et Francis (Les aventures de) constituaient sans doute une expérience plus gratifiante. Mais depuis qu’ils ont abandonné Baker street, Veys et Barral n’ont plus jamais réussi à provoquer chez moi une telle jubilation… Je donne un 5(-)/5.
Zoo
Les deux premiers tomes m'avaient laissé, il y a certes fort longtemps, une très belle impression... que le 3ème tome vient confirmer de façon magistrale. Cette BD est un moment de rêve dramatique, un voyage émotionnel intense... Les dessins et les couleurs sont magnifiques, les cases sans bulles parlent d'elles-mêmes. Bref, un grand bravo aux auteurs pour "Zoo"...
Tir Nan Og
Voilà un excellent premier tome. Tout dans ce premier tome laisse espérer une très bonne série pleine de bonnes idées et très joliment illustrée ! Ce premier volet de la série est très dense mais garde une parfaite fluidité dans le récit. Tout commence avec quelques scènes éparses dans le temps en remontant au milieu de XIXème siècle et l'exode des Irlandais vers une "vie meilleure" en America. Les drames familiaux, les séparations, les morts et les espoirs perdus. En deux pages, tout cela nous saute aux yeux. Puis, des êtres particuliers font leur apparition, le peuple magique fait sont entrée discrètement comme à leur habitude, mais nous sentons leur empreinte forte sur la présence dans notre monde. Nous atterrissons alors aux Etats-Unis en 1899 où nous rencontrons celui qui semble être le héro, un gamin des rues orphelins depuis l'âge de 11 ans… L'histoire joue habilement entre le drame, le fantastique, le féerique et le romantique. Un mélange délicat qui nous phagocyte dès les premières pages. Une fois dans cette ambiance feutrée à la violence sous jacente, il est difficile de relever la tête. D'autant plus que le dessin est superbe. Le même artiste dessine et colorie. Cela se voit car les coups de crayon sont minimum et à plusieurs reprises, notamment sur les décors, seules les couleurs œuvrent pour le bonheur de nos yeux. Des couleurs parfaitement choisies, parfaitement appliquées au pinceau avec de vrais poils. Le trait en lui-même fait un peu 'jeune', loin d'être réaliste, mais je le trouve parfaitement homogène et surtout convient parfaitement au style de BD que je recherche. Un auteur avec un vrai style personnel, lisible et agréable. Les effets spéciaux sont tous réussis. Elvire De Cock dispose d'un vrai talent. J'espère sincèrement qu'une série qui a commencé de si belle manière ne sera pas abandonnée.
Lou !
Je viens de lire le dernier tome "Idylles", il m'a autant plu que les 3 premiers : la même fraîcheur, toujours inventif, il reflète bien la vie d'adolescents (ma fille de 15 an est d'accord). On attend toujours avec impatience l'album suivant !
Gaston Lagaffe
Je suis "tombé" récemment sur un Gaston Lagaffe accessible (car mon classement BD ressemble beaucoup aux archives de chez Dupuis tenues par Gaston !) Et la magie du dessin de Franquin a opéré comme lorsque j'étais enfant ! Quelle rigolade ! Ca marche toujours ! C'est à peu près la seule bd qui me fasse rire aux éclats (avec les bandes de Gotlib) et cela, même si je les ai lues pour la cinquantième fois! Hommage posthume indirect donc pour ce brave Franquin qui m'a apporté tant de bonheur lorsque j'étais enfant. Le plus fort, c'est que ma fille de treize ans se marre autant que moi en lisant les perles du géant de la gaffe. Cela sera t il aussi vrai pour certaines bandes dessinées actuelles qui ont le vent en poupe ? J'en doute un peu...
Dragon Ball
Il n'y a rien à redire, Dragon Ball est le manga parfait, mêlant humour, aventure, technologies nouvelles et monde loufoque, déjanté, tout cela mêlé à une histoire aux bases ultra-solides et complètes, et dans les premiers volumes notamment, une pointe "d'humour-érotisme" tout aussi agréable car loin de tomber dans la vulgarité... "Arigatô gozaimas', Toriyama-san!"
Legend of Lemnear
N'en déplaise aux 5 autres avis, j'ai été littéralement conquis par cette série d'Heroic Fantasy, qui se veut effectivement sans grande envergure au départ... Pourtant, il faut reconnaître que le style de Urushihara-san est réellement splendide, un coup de crayon qui ne sait laisser personne insensible, je pense. Dès lors, il faut préciser que cette histoire est parue en 1990, ce qui "remonte" déjà un peu... bel exemple d'heroic fantasy-ecchi pour moi. Il va sans dire, cependant, que ceux et celles qui s'offusquent de voir un bout de sein ou de fesses émerger d'un vêtement trop court seront certainement plus insensibles à Legend of Lemnear. A contrario, les amateurs d'heroic fantasy plutôt cru, et de jolies filles qui se baladent nues la moitié de l'histoire durant, apprécieront. Le seul reproche que je puisse faire, en fait, est pour la bataille finale, bien trop rapide et brève.
Fog
La sortie du tome 8 me donne l'occasion de poster mon avis sur cette série trop méconnue selon moi. J'ai découvert FOG avec le premier diptyque qui m'a enchanté par le trait particulier de Cyril BONIN, ses couleurs étranges et le récit de Roger SEITER, faussement fantastique mais réellement haletant. De l'avis de beaucoup (et du mien) les tomes 3 et 4 sont un peu en dessous des précédents et la série ne prend vraiment son envol qu'à partir des tomes 5 et 6 ("la mémoire volée" et "remember") qui voient l'arrivée d'un trait plus fin de Cyril BONIN (de plus en plus de hachures et de moins en mois d'aplats) et surtout de plus de couleurs (attention pas trop non plus, on n'est pas chez SOLEIL). Et si la chute de ce troisième diptyque m'a laissé un peu sur ma faim (sans doute en raison de l'explication surnaturelle), c'est avec plaisir que je me suis plongé dans les deux derniers épisodes (à cette date - j'espère bien qu'il y en aura beaucoup d'autres). Première impression : l'histoire est dense. De nombreux personnages font leur apparition. D'autres, déjà croisés dans les albums précédents, prennent de l'épaisseur. Roger SEITER est bien dans son sujet : un polar pur et dur dans l'Angleterre victorienne. Le suspens est là. Le tome 8 "Au nom du fils" arrive en apothéose, mettant fin magistralement à l'intrigue, tout en laissant quelques questions sur la suite. C'est pour moi le meilleur album de la série... la couverture justifie à elle seule son achat ! Quant au dessin de BONIN, il est vraiment original et colle parfaitement à l'ambiance. A noter, le rouge vif du cycle précédent a disparu et l'on retrouve les ambiances grises et ocres des premiers tomes. Moi, j'adore. Mention particulière aux cadrages (Allez faire un tour sur le site du dessinateur, vous comprendrez mieux son travail sur ce point...). Vous l'aurez compris, j'attends vivement le prochain album. Messieurs les auteurs, ne me faites pas trop languir...
Alim le tanneur
La couverture du premier tome n’attirait pas vraiment l’œil, et avait fait que j’étais passé à côté. A la sortie du 2ème album, je suis vraiment tombé sous le charme des dessins et je me suis donc procuré cette série où j’ai découvert un excellent scénario. Nous sommes transportés dans un monde imaginaire un peu dans un esprit fantasy, où religion et pouvoir sont directement liés. Dans l’empire de Jesameth, la croyance est forte et ne doit souffrir d’aucune contestation. Les armées sont envoyées à la découverte des terres éloignées pour convertir les infidèles. Mais, tout ceci va basculer le jour où Alim et sa fille Bul vont découvrir dans les entrailles d’un monstre marin les habits que portaient Jesameth lorsqu’il est parti à la rencontre des dieux. Ainsi, dans un univers riche entièrement basé sur la religion, Lupano nous conte les mésaventures de cette petite famille qui doit fuir pour ne pas être exécutée pour blasphème. Malgré l’importance du thème abordé, une certaine naïveté et légèreté s’échappaient du premier tome mais celles-ci disparaissent au fur et à mesure que l’on avance dans l’aventure. Il s’agit au final d’une critique en bien et en mal de la religion et de son utilisation politique avec quelques références non feintes à des dogmes existants (voir le 2ème tome avec un temple n’étant pas sans rappeler les temples bouddhistes). La narration quant à elle nous plonge complètement dans l’aventure avec des personnages charismatiques dont l’évolution au fil du temps est vraiment bien réalisée. Cet excellent scénario est parfaitement servi par un graphisme d’une grande qualité qui nous montre tout le talent de Virginie Augustin. Le style utilisé se situe entre réalisme et cartoon ce qui permet de donner un peu de légèreté à l’histoire. Le dessin de Bul par exemple fait vraiment très dessin animé dans le 1er tome et représente bien sa jeunesse et donc sa grande naïveté. Pour les personnages adultes, ils alternent entre des traits arrondis ou durs selon le caractère de chacun. L’auteur réalise également de superbes décors évoluant au fil des aventures et des régions traversées : montagnes enneigées, villes orientales, temples incas, verts pâturages, déserts... Le tout est accompagné d’une mise en couleur d’une qualité que j’ai rarement vue. Assurée par Penloup sur les 2 premiers tomes puis par Virginie Augustin sur le 3ème, le résultat est très bon, très coloré et les tons utilisés correspondent parfaitement à chaque ambiance. Cette série est donc une très grande réussite graphique mais aussi scénaristique avec le destin de nos héros qui ne nous laisse pas indifférent. Pour moi, c’est un incontournable et si le 4ème et dernier album est du même niveau, la note augmentera certainement.