Les derniers avis (9279 avis)

Par Superjé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Petit Spirou
Le Petit Spirou

Je ne connais pas trop le Spirou normal mais : Spirou étant petit me fait marrer. 1- les personnages sont attachants. 2- Spirou pensant aux filles, c'est trop marrant. 3- les bêtises de Spirou, Vert' et leurs copains me font rire. Le dessin et les couleurs sont dynamiques, même si les gags laissent parfois à désirer. Bref, tout pour faire plaisir !!!

02/09/2006 (MAJ le 28/10/2007) (modifier)
Par Superjé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Chat
Le Chat

Je trouve que le Chat est vraiment une bonne bd. Il a une façon de penser bien à lui, mais si on y pense on voit que, à chaque fois, il a raison. Je crois que c'est pour ça que j'adore cet humour. Bon je sais que j'ai donné une bonne note mais elle ne prend pas en compte le dessin car, sur cette bd, c'est ce qu'il faut compter en dernier.

04/09/2006 (MAJ le 28/10/2007) (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Death Note
Death Note

Bénéficiant d'un excellent dessin, nous avons droit à un récit plutôt adulte qui se base sur une hypothèse fantastique pour nous entraîner dans une confrontation d'idées et de tactiques entre deux personnages au-dessus de la norme. Ce cahier magique et ce dieu de la mort que seul le héros peut voir (à la manière d'un Saï de Hikaru no Go si ce n'est que celui-ci est démoniaque quoique neutre dans son comportement) laisse entrevoir une intrigue fantastique un peu légère, mais ce n'est que pour mieux nous plonger dans un récit thriller complexe et mature. C'est un récit qui aiguise les méninges, doublement. D'une part car il nous fait réfléchir et nous offre ses propres réflexions sur les implications éthiques et politiques de l'existence d'un cahier capable de faire mourir n'importe qui, n'importe quand et de la manière que l'on décide. D'autre part car la confrontation intellectuelle entre Light et L pousse assez loin la logique de l'enquêteur et de celui qui doit se cacher tout en manoeuvrant les enquêteurs à sa recherche. Beaucoup de bonnes idées, des choses auxquelles le lecteur ne pense pas mais qui apparaissent évidentes et intelligentes quand l'auteur nous les raconte. Bref, un scénario intelligent si ce n'est quelques petites facilités très discrètes à certains passages. En outre, la narration est bonne et parfois assez originale, notamment quand le récit fait quelques retours en arrière pour nous narrer la façon dont Light s'est comporté pour tuer tels ou tels personnes clés. Un récit extrêmement prenant, un très bon dessin, des idées excellentes. En tant que lecteur, quand on entame la chose, on se dit "ok, le gars a un bouquin qui lui permet de tuer qui il veut quand il veut où il veut comme il veut, et ok, voilà le super détective qui va tenter de percer à jour le gars au bouquin, ils vont se bagarrer à distance et se poursuivre l'un l'autre". Mais dès la fin du premier tome, les choses se compliquent. Et à chaque fois qu'on croit avoir cerné complètement l'intrigue, elle se complexifie et devient de plus en plus passionnante. Au fil des tomes, il y a plus de plus en plus de rebondissements et d'intelligence et tout se tient formidablement bien. Un vrai exercice intellectuel tant au niveau du polar, de la confrontation entre deux esprits géniaux et de la reflexion sur les possibilités et infinies implications de l'existence d'un livre tel que le "death note".

02/03/2007 (MAJ le 28/10/2007) (modifier)
Par Katz
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Fabuleux Vapeur Détectives
Les Fabuleux Vapeur Détectives

Les Fabuleux Vapeurs Détectives... Voilà un excellent divertissement, dont le titre suranné évoque assez fidèlement l’atmosphère, qui emprunte en grande partie à Jules Verne, un auteur qui, décidément, semble avoir impressionné le monde entier (après tout, la mode de la science-fiction steampunk n’est-elle pas un retour, ou une sorte d’hommage, à la science-fiction pionnière de Jules Verne, et à ce mélange au goût si particulier de technologies audacieuses et de machines à vapeur délicieusement rétros ?). En vérité, pour savourer ce titre, il faut le considérer comme une bonne série B. Car si son univers emprunte beaucoup au pionnier Jules Verne, son atmosphère lorgne du côté des films noirs américains ou britanniques des années cinquante ou soixante, mais en version légèrement parodique, avec son majordome strict de rigueur, qui n’est pas sans évoquer d’ailleurs Batman. Lequel d’ailleurs se retrouverait presque parodié dans ce titre, car l’univers des super-héros et des super-méchants se mélange à celui des gros robots du manga japonais (les uns et les autres parodiés, car d’un ridicule assumé) pour constituer l’univers des Fabuleux Vapeurs Détectives. Le professeur Folamour de circonstance est aussi convié à la fête, et lui ressort tout à la fois des univers des films des années cinquante, des comics et des mangas. Mais la référence-hommage va aussi jusqu’à incorporer un émule de Lupin, en la personne de « Dupain », lequel, cependant, à la différence de son modèle n’est en rien un gentleman. L’hommage, néanmoins, s’adresse-t-il à Arsène Lupin, ou à Lupin III, un manga fort célèbre au Japon (et lui-même basé sur le mythe d’Arsène Lupin, précisons-le) ? Par ailleurs, notre jeune héros, se retrouve épaulé d’une assistante, Clochette, qui se trouve être une fort accorte et gironde infirmière. Si, à la lecture de ce titre, je me suis demandé « mais pourquoi diable une infirmière ? », il m’est rapidement souvenu, au vu des charmants plans de Clochette en dessous affriolants, que les infirmières sont pour certains des fantasmes, à l’égal des femmes en uniformes et autres secrétaires en minijupes. Les miens allant du côté des princesses égyptiennes, prêtresses babyloniennes, gymnastes des fresques minoennes, créatures de Fantasy ou héroïnes de SF, il ne m’est pas toujours aisé de percevoir ce genre de fantasmes clichés. Car, il s’agit ici d’un cliché assumé, une autre référence parodique à l’univers du shonen. Intéressant est néanmoins l’opposition entre l’infirmière « blanche » et l’infirmière « noire » (car vêtue de noir), assistante de Dupain, et à lui dévouée corps et âme (surtout de corps, qui se montre dans des dessous tout aussi noirs que ceux de Clochette sont blancs). Enfin, il faut noter que la narration s’entrecoupe d’extraits de journaux imaginaires, dans le style du XIXe siècle, qui explicitent fort bien l’univers des Fabuleux Vapeurs Détectives. Une trouvaille qui n’a rien d’original, mais est cependant fort agréable et bienvenue. Tout cela forme donc une série B parodique, fort plaisante à lire et à regarder, mais qui verse cependant, par moments, dans le tragique. Et dont je ne puis que regretter que sa parution française ait été abandonnée.

27/10/2007 (MAJ le 27/10/2007) (modifier)
Par EXJulien
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Biotope
Biotope

(Je n'ai encore lu que le tome un) J'adore ! Vraiment un de mes plus chouettes achats depuis longtemps. Le style est absolument génial et l'histoire rondement menée. Vraiment du tout grand art. Chapeau aux deux auteurs !

14/09/2007 (MAJ le 26/10/2007) (modifier)
Par Katz
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série .Hack
.Hack

Je ne sais s’il faut réellement connaître l’univers multi-média de .Hack, franchise du géant Bandaï (devenu Namco-Bandaï), pour apprécier ce court manga. Je le connaissais un peu avant d’aborder la lecture de ces trois tomes, et cette connaissance, indéniablement, m’a servi. Néanmoins, je n’ai jamais joué aux quatre jeux qui forment le cœur du projet .Hack, et je n’ai vu qu’une partie de .Hack Sign, la série télévisée qui précède. Cela ne m’a cependant pas empêché d’apprécier cette histoire gentillette, pleine de bonne volonté, de punch et d’humour. Certes, ce ne sont pas ces trois mangas qui vont révolutionner le genre, mais qu’importe ? Pour moi, ce manga recèle en lui la bonne proportion de chaque élément, et je n’ai rien contre ce qui est « gentillet », pour autant que je sois touché. Néanmoins, je ne saurais mettre cinq étoiles à ce manga, bien que je l’aie fort apprécié, car il ne s’agit pas d’une histoire indépendante, mais elle se conçoit au sein d’un ensemble (jeux, animes, livres). Enfin, il n’est pas certain que ceux qui n’auront pas un minimum de connaissances de l’univers des RPG (Role-Playing Games : Jeux de Rôles), et de l’univers assez particulier de .hack ne soient pas un peu perdus. Voilà qui constitue tout de même un sérieux bémol. Mais, pour moi, cette petite série reste un de mes coups de cœur dans le domaine du manga.

26/10/2007 (modifier)
Par Katz
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Yoko Tsuno
Yoko Tsuno

Noter une série est toujours un problème. L’aviser ne l’est pas, car on a tout loisir de développer son point de vue, de nuancer, au sein d’un avis. Mais la note, elle, est sèche, abrupte, peu propice à la nuance pour une série qui s’étale sur une trentaine de tomes. Alors, comment noter une série que l’on a découverte il y a bien des années, qui se développe sur plus de vingt tomes (qu’on n’a pas tous lus), et qu’on pourrait, éventuellement, vouloir noter avec notre regard contemporain ? Ainsi, j’ai relu la majeure partie de mes albums de Yoko Tsuno, et je dois avouer qu’ils m’ont moins convaincu qu’à l’époque de leur découverte. Cependant, d’autres qui m’avaient laissé un peu froid (Le Dragon de Hong Kong, Le canon de Kra, par exemple) m’ont beaucoup plus touché. Le regard change, inévitablement. Et, de toute façon, on ne peut redécouvrir avec le même émerveillement une œuvre que l’on connaît presque par cœur. Finalement, c’est donc cet émerveillement initial que j’ai préféré laisser parler. Peu m’importe la froide raison, et la décrue de cette série qui s’étiole. Yoko Tsuno, pour moi, aura rimé avec émerveillement. Certes point sur tous les albums initiaux, mais sur un nombre suffisant pour qu’à mes yeux elle demeure « Culte! ». De la série initiale, qui a cessé de me convaincre à partir de l’album treize, j’ai cependant moins apprécié La frontière de la vie, Message pour l’éternité, et même La proie et l’ombre. En vérité, presque toutes les aventures terriennes de Yoko. Mais les aventures vinéennes (ou terro-vinénnes)... Que Leloup ait emprunté à des cycles connus de la SF m’importe peu, puisque à l’époque je ne les connaissais pas, et c’est toujours à peine si je les connais. Ah ! ces belles vinéennes à la peau bleue... Que Leloup considère qu’il écrit pour les filles, s’il le veut, mais il a inventé là un magnifique fantasme pour jeunes ados mâles. Et je ne saurais jamais assez le remercier pour cela. Dans ce cycle, mention spéciale à La Forge de Vulcain (grandiose), aux Titans, qui me touchent encore par leur humanisme délicat, et à La Lumière d’Ixo, pas forcément hyper-crédible, mais assez magique. Enfin, pour la bonne bouche, je garderai des aventures terrestres La spirale du temps, terriblement poétique, fort et puissant, et L’orgue du Diable, qui reste un de mes albums préférés, toutes séries confondues. Non seulement le Rhin y est assez magique, mais ceux qui l’ont lu savent qu’on y trouve un certain château, qui porte le nom de Katz. Alors, est-ce que le nom de ce château m’a marqué parce que je sais qu’il signifie « le château du chat » ? Ou est-ce que le nom de Katz, outre qu’il signifie « chat », m’a marqué justement parce qu’il est le nom du fameux château de l’orgue du Diable ? Je ne sais. En tout cas, il se trouve que j’avais oublié que le Katz est situé sur la rive du Rhin, je le croyais nom du château à péage sis sur une île au milieu du Rhin (et non point le château du diable, de fait). Donc... Quoi qu’il en soit, il m’était difficile de passer sous silence ce lien, à mes yeux évident, entre mon pseudonyme d’icelieu et l’univers de Yoko Tsuno. Pour finir, j’inviterais tous ceux qui s’intéressent à Yoko Tsuno ou qui souhaitent la découvrir, à acquérir les tomes de son intégrale. Un beau travail éditorial a été fait pour nous en apprendre plus au sujet de cette série, et c’est franchement très intéressant. Vous saurez ainsi pourquoi Vinéa s’appelle Vinéa (je l’avais deviné, mais j’étais heureux qu’on me le confirme, car il arrive souvent qu’on s’imagine des étymologies à tort), comment la série fut créée, et en quoi la dernière planche de La frontière de la vie était prophétique (l’anecdote est marquante).

25/10/2007 (MAJ le 25/10/2007) (modifier)
Par Katz
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gaston Lagaffe
Gaston Lagaffe

Gaston Lagaffe est un monument national. Et ceux qui ne l’aiment pas devraient être déchus de leur nationalité, jetés aux requins. Car, franchement, Gaston Lagaffe c’est un monument national ! Mais, hum, j’ai un doute : c’est un monument national belge ou français ? M’enfin ! Bientôt, cependant, Gaston Lagaffe sera lu à la rentrée des classes. La belge, bien sûr. Parce qu’en France, pas sûr que ce gros flemmard, qui est pourtant diablement français dans sa paresse, soit en odeur de sainteté au Palais (de l’Élysée). Imaginez quel épouvantable exemple ce benêt (plutôt sympathique, en plus) donne à notre belle jeunesse. Je vous le demande ? Travailler c’est la santé, ne rien faire c’est la conserver. Gaston Lagaffe illustre à merveille cette grande maxime française, qui brille au fronton de tous nos édifices publics. Plus exactement, qui devrait y briller, si notre pays ne souffrait actuellement d’un complot travailliste. Franchement, j’espère que la droite, la vraie droite, celle des rentiers, va revenir au pouvoir, qu’on nous laisse glander en paix. M’enfin... En attendant, planquez vos Gaston Lagaffe, que vous pourrez ressortir lorsque, m’enfin, les vents du farniente souffleront à nouveaux sur notre beau pays. Néanmoins, ce bref trait d’humour dont j’attends d’être pardonné, car moi aussi je veux entrer au gouvernement, bref ce coupable trait d’humour navrant étant passé, il me semble qu’on aurait tort de faire de Gaston Lagaffe tout à la fois un antihéros, et un symbole politique. Du moins dans les intentions de son auteur. Est-ce parce qu’il est né dans une époque productiviste que Gaston Lagaffe serait l’anti-modèle par excellence ? Est-ce parce que ses aventures sont humoristiques qu’il faut aussitôt voir derrière cet humour une satire sociale et une belle leçon de vie, ode à la paresse et au refus des excès de la société de consommation ? On peut le voir ainsi, mais on peut aussi lire ses « aventures » comme un exemple de poésie absurde et farfelue, car ce qui m’a toujours frappé dans Gaston Lagaffe est moins son aspect corrosif que sa tendresse. Certes, tendresse du trait n’empêche point le message du propos, néanmoins le personnage est tellement décalé (on se demande bien pourquoi Dupuis ne l’a pas viré depuis la troisième page de son premier album) que Gaston Lagaffe, avant d’être un pamphlet, est « simplement » de l’humour, tendre, burlesque, poétique, bucolique, hédoniste. Et, en tant que tel, un pur bonheur, probablement, et malheureusement, inégalable. Érigeons-lui donc une statue. Et comptons sur Gaston Lagaffe lui-même pour qu’il la déboulonne... M’enfin !

25/10/2007 (MAJ le 25/10/2007) (modifier)
Par Katz
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Magie Intérieure !
Magie Intérieure !

Magie Intérieure est de ces bandes dessinées qui, quasiment dès le départ, vous posent une question de registre : à quoi avons-nous affaire ? Du fantastique ? Mais si l’on excepte les conversations oniriques (sises au milieu des rêves), de fantastique il est fort peu dans ce manga, et l’on pourrait, parfois, se demander si le fantastique n’est pas simplement rêvé par une jeune fille qui a perdu sa mère, et trouve ainsi le moyen d’affronter les difficultés de la vie d’orpheline (son père étant à l’étranger), et plus particulièrement les difficultés de l’entrée dans une nouvelle vie : celle de l’entrée au lycée, avec les difficultés d’intégration que cela suppose (car Haruko n’y connait personne), et les premiers émois (les garçons, bien entendu). Oui, le lecteur pourrait se le demander, si soudain ne surgissait une seconde sorcière, ainsi qu’un second messager des dieux. Mais, en réfléchissant bien, la première n’ayant pas plus de pouvoirs qu’Haruko, et le second tenant son statut de la mère d’Haruko, revient la question de savoir si cette histoire de sorcière n’est pas une invention de cette mère, sur son lit de mort, pour donner du courage à sa fille (ce que l’on est amené à penser dès les premières pages, au vu de cette magie qui n’a de magique que le nom, bien que la symbolique soit assez jolie). Néanmoins, le doute subsiste, car à la lecture il est difficile de trancher entre les deux interprétations. Mais si Magie Intérieure ne peut être classé ni dans le « fantastique », ni dans le « roman graphique » du fait de ce même fantastique trop présent, il se trouve une troisième catégorie qui résout parfaitement cette ambivalence : le « conte ». En effet, Magie Intérieure est un conte. Une histoire à bien des égards réaliste (Japon d’aujourd’hui), qui emprunte au fantastique pour aborder avec plus d’aisance des sujets graves et lourds : perte d’un proche, maladie grave, solitude et ijime (phénomène d’exclusion parfois très dur que fait subir un groupe à un individu exclu du groupe pour une raison ou une autre, et qui conduit parfois ce dernier au suicide ; le sujet, qui était autrefois tabou, est aujourd’hui abordé frontalement au Japon). Mais si le fantastique désamorce un peu la dureté de ces sujets, s’ils ne sont, non plus, portés à leurs extrêmes, si ce shojo s’orne de jolies étoiles et qu’il vire quelques fois au superficiel, et se préoccupe d’un sujet moins pesant bien qu’angoissant pour certains et certaines : la quête de l’âme sœur ; il n’empêche, donc, que malgré ses aspects parfois légers, mais très rarement frivoles, Magie Intérieure sourd d’un constant malaise, qui imprègne pratiquement toutes ses pages. Les petites étoiles ne compensent guère la dureté des manipulations, de l’ijime, et des trahisons. Au fond, dans ce cas comme dans d’autres, l’apparence est trompeuse, et derrière un shojo sucré, au dessin fin et élégant, à la narration fluide, se masque une histoire souvent oppressante. Un conte, en vérité, car chacun sait, depuis Le petit chaperon rouge et Cendrillon, que les contes sont cruels. Heureusement, il arrive aussi parfois que les contes finissent bien... Parfois.

25/10/2007 (modifier)
Par Chelmi
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le dernier Troyen
Le dernier Troyen

"Le dernier Troyen", l'Ulysse 31 de la BD... Mangin nous livre une nouvelle chronique de l’antiquité galactique en s’inspirant de l'Odyssée d’Homère et de l’Enéide de Virgile et les adapte à son univers de SF. Cette série se déroule sous forme de one shot avec pour fil rouge le long voyage d’Enée vers sa planète promise où il fondera la toute puissante Rome galactique. Même si il n’y a absolument pas besoin d’être un féru de mythologie pour comprendre l’histoire, j’avoue avoir ressenti le besoin de combler quelques lacunes dans ce domaine passionnant (par le biais du net) pour ne pas manquer une miette de chacune des références. Les premiers albums sont sympatoches et la série gagne en qualité et en originalité à chaque tome. Valérie Mangin est vraiment douée et sait captiver crescendo l’attention du lecteur dans son épopée galactique. Je n’aime pas trop les illustrations (dessin et couleurs) réalistes de Démarez sur les premiers tomes mais ça s’améliore par la suite, ça devient même plutôt bon à mes yeux sans vraiment réellement savoir ce qui a changé. C’est moins fade, il y a plus de caractère. L’auteur reçoit un petit coup de main de Bajram pour certains effets SF : Photoshop j’imagine, pas d’inquiétude, rien de criard ou de mal venu, c’est parfaitement fondu dans la masse. Petit aparté sur les Chroniques de l’antiquité galactique : Comme je viens de le dire, Le dernier troyen conte les origines de la Rome galactique, alors que l’excellent Fléau des Dieux, lui relate sa chute. Entre les deux doit s’intercaler la série Imperator qui racontera la naissance de l’Orbis romain galactique. Et enfin une quatrième série La guerre des Dieux doit faire suite au Fléau et boucler la boucle car les dieux du Fléau se retrouvent après un bond dans la passé dans la peau (si je puis dire) des dieux de l’antiquité du temps de la guerre de Troie (1200 avant JC). Encore de belles lectures en perceptive dans cet univers passionnant.

25/10/2007 (MAJ le 25/10/2007) (modifier)