Belle et épaisse BD au grand format, c'est sa couverture sobre et élégante qui m'a attiré. Et je n'ai vraiment pas été déçu !
L'ensemble du récit de Là où vont nos pères est muet. Cela permet d'autant plus de profiter du graphisme de toute beauté et de son message universel.
Le dessin, alternant petites vignettes et plus grandes images toutes en teintes sépia ou grises, est semblable à ces vieilles photos délavées. Réaliste, très soigné, il est beau sur chaque case. Et surtout il y a ces grandes images en une planche, voire en une double page... A chacune de ces planches, j'ai eu le même sentiment percutant : "Wouaaah !"
Wouah ! C'est beau ! Comme de beaux tableaux, comme des belles gravures du début du siècle, comme de superbes photos d'un monde imaginaire !
Cette BD est un recueil d'oeuvres d'art et ne serait-ce que pour cela, elle vaut déjà son achat.
Mais le scénario n'est pas en reste car il est simple mais également de toute beauté.
Il raconte le départ d'un père de famille, obligé de quitter son pays natal et d'émigrer pour chercher fortune et tenter d'apporter un jour une vie meilleure à sa femme et sa fille. Abandonnant une cité prolétaire assombrie de noires fumées reptiliennes, il traverse l'océan pour arriver... non pas en Amérique mais dans une Amérique Imaginaire, un monde presque féerique tant il est différent, un monde étrange et surtout étranger, où tout est différent pour notre héros. La nourriture, les animaux, les transports, la langue, l'écriture, tout est aussi nouveau pour le héros que pour le lecteur qui découvre avec lui ce monde bizarre et neuf.
Ce pays surprenant est bien sûr une métaphore des Etats-Unis, mais présentée avec brio de manière à montrer à quel point un immigré peut se retrouver perdu dans un tel environnement étranger à tout ce qu'il connaît. Comme il est dur de s'y intégrer, de trouver où loger, de trouver un travail...
Et pourtant dans ce pays, il va trouver des gens comme lui, d'autres immigrés qui ont tous leurs histoires à raconter, leurs vies à partager.
La narration totalement muette fonctionne très bien. Seul petit reproche, certains moments sont un peu moins faciles à suivre, rendus ardus par la même incompréhension du Nouveau Monde que le héros doit affronter.
Là où vont nos pères est à mes yeux l'antithèse de la BD La Jungle de Kuper. Cette dernière présentait l'immigration et le travail aux USA comme un lente déchéance vers un destin de plus en plus sordide. Ici, c'est tout l'inverse, l'effarement du début menant à une fascination pour ce nouveau monde aussi étrange que fabuleux et lumineux.
Et pour me plaire encore davantage, c'est une histoire qui finit bien, comme je les aime.
Un beau coup de coeur pour cette superbe BD !
Je suis une passionnée de BD, mais jusqu'ici, je n'avais pas de "BD préférée". Monster Allergy a littéralement changé le cours de mon existence. Pour moi, dans mon cœur, c'est la plus belle BD du monde.
Les couleurs sont absolument superbes et on voit que chaque trait de crayon a été fait avec dévouement. Les textes sont rigolos et les personnages attachants. Je conseille à tous les terriens de lire ce chef d’œuvre de la BD italienne !!!
Comment résister à cette petite BD avec ses personnages principaux tout aussi attachants les uns que les autres ?
Certains diront que c’est chiant à lire car il n’y a rien qui fasse peur, pas de meurtre, pas d’arme, pas de blonde à forte poitrine. Non, il n’y a rien de tout ça. Il y a là tout simplement la vie de tous les jours. Simple, sans artifice, une histoire passionnante en elle-même avec une identification aux personnages toute aussi aisée.
Non seulement tout ceci est raconté naturellement mais en plus, c’est graphiquement réussi. On a l’impression d’être à la fois dans du franco/belge mais également dans un manga.
J’ai immédiatement accroché sur la couverture mais quand j’ai feuilleté le premier tome, j’ai craqué. Le second, paru il y a peu, est une réussite également. On voit une évolution dans les dessins mais c’est bien sûr pour plus de bonheur :)
Alors bien sûr commençons par le début, cette histoire est bien évidemment la suite d'une autre disponible sur CD-rom et pour comprendre ce premier volume il faut bien évidemment avoir lu (et vu) le premier épisode des aventures d'Hyleyn... (allez sur sinkhashop vous trouverez le CD-rom en vente, il inclut le début de l'histoire qui explique tout et don cet épisode mais en version CD )
Ensuite pour ce qui est de mon avis, moi qui ai lu le début de l'histoire je peux vous dire qu'il n'a rien de décevant, les graphiques sont tout simplement magnifiques et vraiment bien travaillés, et ensuite l'histoire est intéressante (pour ceux qui aiment la science-fiction) et différente de ce que l'on a l'habitude de lire... après dire que les graphiques sont moches, c'est exagérer, que l'on apprécie pas je veux bien le comprendre mais de là à dire que c'est moche... bref là n'est pas la question!
Pour ce qui est de ce tome si vous voulez l'acheter et connaître l'histoire je vous conseille d'acheter en premier lieu le CD-rom sur lequel se trouve le premier épisode de sinkha. Dans ce premier épisode est posé le décor, les explications, les personnages, l'histoire, où débute-elle, etc. Bref si on a pas lu et vu le premier épisode de sinkha forcément quand on se retrouve plongé dans cette histoire avec la BD on est totalement perdu...
Mais à mon avis cette histoire en vaut vraiment le coup il faut simplement être dans le bain, dans l'ambiance et pour ça (je me répète mais bon) la lecture du CD-rom est indispensable!!!
Sur ce moi je vais m'acheter la suite parce que j'aime tout simplement cette histoire, voilà pour mon avis détaillé et mes conseils...
Voilà une série en tome comme on en croise rarement. Une sorte d'astéroïde de la BD. Pardon du Comics.
Pour commencer, je suis tombé à genoux devant le style graphique de ces deux tomes. C'est superbe, plus proche du graphisme d'art que du dessin de BD. C'est un Artiste avec un grand "A" qui a œuvré et c'est merveilleux.
Les références de Kent Williams aux pinceaux sont Schiele, Klimt, Bacon…C'est dire si l'inspiration va chercher loin.
Et le contraste de cette claque graphique est accentué avec certaines coupures où l'on revient ''à la réalité'' avec l'histoire de ce roi qui meurt lentement. Le dessin devient alors enfantin créant une coupure, mais bizarrement dans le contexte de cette BD, ce coté simpliste prend un envers triste et mélancolique. Le coté enfantin des représentations des êtres vivants par de simples traits devenant alors des expressions des fantômes et des cadavres vivants, seuls et tristes.
Le trait est net, sûr, énergique, parfois même violent. Le dessin colle admirablement à l'histoire.
Une force de caractère rare. Et malgré ce style complètement atypique, la BD reste claire et limpide de bout en bout. Contrairement à La Hyene de Corbeyran et Stéphane Thanneur où le style graphique était lui aussi complètement novateur, mais m'avait perdu, dérouté et avait brisé le charme possible de la BD, "Blood" est une merveille de réalisation graphique.
L'histoire pour sa part est surprenante, lancinante. D'un rythme assez lent, les auteurs en profitent pour nous piéger et nous attirer, nous absorber dans cette histoire d'amour hors du temps. Pendant longtemps, tous les personnages restent énigmatiques, sans nom et le dessin symboliste aide grandement à inspirer et injecter cette pointe de mystère ensorcelant.
La manière de conter est lancinante, envoûtante, s'armant de lourds silences, de longs moments de solitude, régulière et oppressante comme une armée en marche au son des grands tambours, terriblement effrayant mais en même temps tellement fascinant…
Ce n'est pas une histoire de BD classique, le style de narration se rapproche des grands textes bibliques ou mythologiques. Une façon supplémentaire d'appuyer sur la corde des grands rêves humains et aussi et surtout de ses craintes.
Si le titre de la BD peut laisser penser un instant que ce titre sera sanguinolent, à ma grande surprise, il n'en est rien. Non, il s'agit ici de la recherche initiatique d'un homme perdu, la recherche de son moi intérieur grâce à son moi extérieur.
Le monde des vampires parait bien loin…mais est tellement oppressant !
A essayer absolument.
Black hole... rien que le nom déjà en lui-même m'attirait. Et puis ce beau livre, au papier épais, avec sur la couverture le dessin fascinant d'une jeune femme en noir et blanc, au trait très élégant, dont les yeux sont masqués par un bandeau rouge...
Black Hole m'attirait donc depuis longtemps, mais j'hésitais à franchir le pas de l'achat. La peur d'être déçue par un livre tout de même un peu cher (mais qui les vaut amplement).
J'ai finalement franchi le pas, et ne le regrette en rien. A vrai dire, il y a longtemps qu'une BD ne m'avait pas autant enthousiasmée. J'ai eu l'impression de tenir entre mes mains la BD parfaite : pas une seule baisse de régime, pas une seule maladresse, juste une qualité immense et constante d'un bout à l'autre du livre.
Le graphisme est tout d'abord très beau : un noir et blanc épais, une ligne sure et vraiment élégante, très expressionniste. Mais c'est surtout le scénario qui m'a captivée, le parcours de ces adolescents tous attachants et les manifestations de cette étrange maladie.
On pense au sida, bien sûr, mais en même temps à une métaphore de l'adolescence, de la découverte de l'amour et du sexe, de son animalité, de ses doutes, du mal-être, de son besoin d'émancipation.
Black Hole est un récit extraordinaire. Et la qualité du livre en lui-même, le côté "intégrale" qui permet de tout lire d'une traite et de vraiment se plonger dans cette histoire qui ne souffre pas de pauses, en fait une BD vraiment essentielle... le jury de Mr Trondheim à Angoulême ne s'y est pas trompé.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet album. J'ai retrouvé, ici, un peu du charme qui se dégage du Vent dans les Saules. Pourtant, le style graphique est totalement différent. Ceci dit, je pense que le trait particulier de Thierry Martin est idéal pour cette histoire.
Au niveau du scénario, Jean-Marc Mathis nous fait partager les aventures d'un renard (avec un t) très rusé qui est prêt à tout pour trouver de la nourriture. A travers sept histoires, on suit les péripéties de notre goupil. C'est très agréable à lire et les personnages sont plutôt attachants.
"Le Roman de Renart" est un album plein de fraîcheur et de finesse.
C'est à conseiller !!!
Excellent ! J’ai retrouvé dans cette BD tout ce que j’adore chez ce duo d’auteurs : Une intrigue rondement menée, l’univers sombre de Batman (même si dans cette histoire on s’intéresse plutôt à Catwoman), des dessins superbes, et une fin bien amenée.
Ajoutez à cela des spécificités propres au personnage de Catwoman : une héroïne sexy, un sens de l’humour qui décape, et toujours cette relation pleine de contradictions avec Batman. L’histoire se penche vraiment sur la personnalité et le passé de cette héroïne que je ne connaissais finalement pas tant que ça. Et bien je ne suis pas déçu !
Bref, si vous avez aimé Batman - Un long Halloween et sa suite, Batman - Dark Victory, n’hésitez pas à vous procurez « Catwoman - À Rome », vous ne le regretterez pas. Un coup de cœur !
Très très bel album, un peu à part dans le paysage BD, y compris dans les années 1970.
On voit que Tardi a lu et apprécié Jules Verne. Sa BD est donc un bel hommage, très prenant, passionnant, mais hélas un peu court.
Pourtant il a fait en sorte de bien "coller" à l'oeuvre et à la technique de son modèle : découpage en chapitres, cliffhangers de fin de chapitre, personnages très intéressants, et même une petite morale finale.
Côté graphisme, l'auteur nous gratifie de planches à l'ambiance polaire très réussie, dans un style à la fois neutre et efficace. S'il avait vécu un siècle plus tôt, Tardi aurait sans problème pu travailler avec Jules Hetzel pour l'édition des romans de Jules Verne.
C'est le chef-d’œuvre concernant le Surfer. Moebius nous a fait l'Incal version Marvel ou l'inverse et ça donne un résultat époustouflant de mysticisme et de sobriété à la fois. J'adore.
Bizarrement, si ce bouquin ne m'a pas sensibilisé à Giraud et Moebius (j'y suis venu plus tard...), il m'a vraiment fait basculer dans le monde des comics tout en me rendant très exigeant sur les oeuvres produites (même et surtout en mensuel ou bimestriel...).
Aujourd'hui après Keane et Zinckiewicz dans les 90's on peut s'éclater avec les Ultimates, "Authority" ou Rising Stars : le comics n'a d'intérêt que politique, si le graphisme et le script suivent bien sûr !
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Là où vont nos pères
Belle et épaisse BD au grand format, c'est sa couverture sobre et élégante qui m'a attiré. Et je n'ai vraiment pas été déçu ! L'ensemble du récit de Là où vont nos pères est muet. Cela permet d'autant plus de profiter du graphisme de toute beauté et de son message universel. Le dessin, alternant petites vignettes et plus grandes images toutes en teintes sépia ou grises, est semblable à ces vieilles photos délavées. Réaliste, très soigné, il est beau sur chaque case. Et surtout il y a ces grandes images en une planche, voire en une double page... A chacune de ces planches, j'ai eu le même sentiment percutant : "Wouaaah !" Wouah ! C'est beau ! Comme de beaux tableaux, comme des belles gravures du début du siècle, comme de superbes photos d'un monde imaginaire ! Cette BD est un recueil d'oeuvres d'art et ne serait-ce que pour cela, elle vaut déjà son achat. Mais le scénario n'est pas en reste car il est simple mais également de toute beauté. Il raconte le départ d'un père de famille, obligé de quitter son pays natal et d'émigrer pour chercher fortune et tenter d'apporter un jour une vie meilleure à sa femme et sa fille. Abandonnant une cité prolétaire assombrie de noires fumées reptiliennes, il traverse l'océan pour arriver... non pas en Amérique mais dans une Amérique Imaginaire, un monde presque féerique tant il est différent, un monde étrange et surtout étranger, où tout est différent pour notre héros. La nourriture, les animaux, les transports, la langue, l'écriture, tout est aussi nouveau pour le héros que pour le lecteur qui découvre avec lui ce monde bizarre et neuf. Ce pays surprenant est bien sûr une métaphore des Etats-Unis, mais présentée avec brio de manière à montrer à quel point un immigré peut se retrouver perdu dans un tel environnement étranger à tout ce qu'il connaît. Comme il est dur de s'y intégrer, de trouver où loger, de trouver un travail... Et pourtant dans ce pays, il va trouver des gens comme lui, d'autres immigrés qui ont tous leurs histoires à raconter, leurs vies à partager. La narration totalement muette fonctionne très bien. Seul petit reproche, certains moments sont un peu moins faciles à suivre, rendus ardus par la même incompréhension du Nouveau Monde que le héros doit affronter. Là où vont nos pères est à mes yeux l'antithèse de la BD La Jungle de Kuper. Cette dernière présentait l'immigration et le travail aux USA comme un lente déchéance vers un destin de plus en plus sordide. Ici, c'est tout l'inverse, l'effarement du début menant à une fascination pour ce nouveau monde aussi étrange que fabuleux et lumineux. Et pour me plaire encore davantage, c'est une histoire qui finit bien, comme je les aime. Un beau coup de coeur pour cette superbe BD !
Monster Allergy
Je suis une passionnée de BD, mais jusqu'ici, je n'avais pas de "BD préférée". Monster Allergy a littéralement changé le cours de mon existence. Pour moi, dans mon cœur, c'est la plus belle BD du monde. Les couleurs sont absolument superbes et on voit que chaque trait de crayon a été fait avec dévouement. Les textes sont rigolos et les personnages attachants. Je conseille à tous les terriens de lire ce chef d’œuvre de la BD italienne !!!
L'Immeuble d'en face
Comment résister à cette petite BD avec ses personnages principaux tout aussi attachants les uns que les autres ? Certains diront que c’est chiant à lire car il n’y a rien qui fasse peur, pas de meurtre, pas d’arme, pas de blonde à forte poitrine. Non, il n’y a rien de tout ça. Il y a là tout simplement la vie de tous les jours. Simple, sans artifice, une histoire passionnante en elle-même avec une identification aux personnages toute aussi aisée. Non seulement tout ceci est raconté naturellement mais en plus, c’est graphiquement réussi. On a l’impression d’être à la fois dans du franco/belge mais également dans un manga. J’ai immédiatement accroché sur la couverture mais quand j’ai feuilleté le premier tome, j’ai craqué. Le second, paru il y a peu, est une réussite également. On voit une évolution dans les dessins mais c’est bien sûr pour plus de bonheur :)
Sinkha
Alors bien sûr commençons par le début, cette histoire est bien évidemment la suite d'une autre disponible sur CD-rom et pour comprendre ce premier volume il faut bien évidemment avoir lu (et vu) le premier épisode des aventures d'Hyleyn... (allez sur sinkhashop vous trouverez le CD-rom en vente, il inclut le début de l'histoire qui explique tout et don cet épisode mais en version CD ) Ensuite pour ce qui est de mon avis, moi qui ai lu le début de l'histoire je peux vous dire qu'il n'a rien de décevant, les graphiques sont tout simplement magnifiques et vraiment bien travaillés, et ensuite l'histoire est intéressante (pour ceux qui aiment la science-fiction) et différente de ce que l'on a l'habitude de lire... après dire que les graphiques sont moches, c'est exagérer, que l'on apprécie pas je veux bien le comprendre mais de là à dire que c'est moche... bref là n'est pas la question! Pour ce qui est de ce tome si vous voulez l'acheter et connaître l'histoire je vous conseille d'acheter en premier lieu le CD-rom sur lequel se trouve le premier épisode de sinkha. Dans ce premier épisode est posé le décor, les explications, les personnages, l'histoire, où débute-elle, etc. Bref si on a pas lu et vu le premier épisode de sinkha forcément quand on se retrouve plongé dans cette histoire avec la BD on est totalement perdu... Mais à mon avis cette histoire en vaut vraiment le coup il faut simplement être dans le bain, dans l'ambiance et pour ça (je me répète mais bon) la lecture du CD-rom est indispensable!!! Sur ce moi je vais m'acheter la suite parce que j'aime tout simplement cette histoire, voilà pour mon avis détaillé et mes conseils...
Blood
Voilà une série en tome comme on en croise rarement. Une sorte d'astéroïde de la BD. Pardon du Comics. Pour commencer, je suis tombé à genoux devant le style graphique de ces deux tomes. C'est superbe, plus proche du graphisme d'art que du dessin de BD. C'est un Artiste avec un grand "A" qui a œuvré et c'est merveilleux. Les références de Kent Williams aux pinceaux sont Schiele, Klimt, Bacon…C'est dire si l'inspiration va chercher loin. Et le contraste de cette claque graphique est accentué avec certaines coupures où l'on revient ''à la réalité'' avec l'histoire de ce roi qui meurt lentement. Le dessin devient alors enfantin créant une coupure, mais bizarrement dans le contexte de cette BD, ce coté simpliste prend un envers triste et mélancolique. Le coté enfantin des représentations des êtres vivants par de simples traits devenant alors des expressions des fantômes et des cadavres vivants, seuls et tristes. Le trait est net, sûr, énergique, parfois même violent. Le dessin colle admirablement à l'histoire. Une force de caractère rare. Et malgré ce style complètement atypique, la BD reste claire et limpide de bout en bout. Contrairement à La Hyene de Corbeyran et Stéphane Thanneur où le style graphique était lui aussi complètement novateur, mais m'avait perdu, dérouté et avait brisé le charme possible de la BD, "Blood" est une merveille de réalisation graphique. L'histoire pour sa part est surprenante, lancinante. D'un rythme assez lent, les auteurs en profitent pour nous piéger et nous attirer, nous absorber dans cette histoire d'amour hors du temps. Pendant longtemps, tous les personnages restent énigmatiques, sans nom et le dessin symboliste aide grandement à inspirer et injecter cette pointe de mystère ensorcelant. La manière de conter est lancinante, envoûtante, s'armant de lourds silences, de longs moments de solitude, régulière et oppressante comme une armée en marche au son des grands tambours, terriblement effrayant mais en même temps tellement fascinant… Ce n'est pas une histoire de BD classique, le style de narration se rapproche des grands textes bibliques ou mythologiques. Une façon supplémentaire d'appuyer sur la corde des grands rêves humains et aussi et surtout de ses craintes. Si le titre de la BD peut laisser penser un instant que ce titre sera sanguinolent, à ma grande surprise, il n'en est rien. Non, il s'agit ici de la recherche initiatique d'un homme perdu, la recherche de son moi intérieur grâce à son moi extérieur. Le monde des vampires parait bien loin…mais est tellement oppressant ! A essayer absolument.
Black Hole
Black hole... rien que le nom déjà en lui-même m'attirait. Et puis ce beau livre, au papier épais, avec sur la couverture le dessin fascinant d'une jeune femme en noir et blanc, au trait très élégant, dont les yeux sont masqués par un bandeau rouge... Black Hole m'attirait donc depuis longtemps, mais j'hésitais à franchir le pas de l'achat. La peur d'être déçue par un livre tout de même un peu cher (mais qui les vaut amplement). J'ai finalement franchi le pas, et ne le regrette en rien. A vrai dire, il y a longtemps qu'une BD ne m'avait pas autant enthousiasmée. J'ai eu l'impression de tenir entre mes mains la BD parfaite : pas une seule baisse de régime, pas une seule maladresse, juste une qualité immense et constante d'un bout à l'autre du livre. Le graphisme est tout d'abord très beau : un noir et blanc épais, une ligne sure et vraiment élégante, très expressionniste. Mais c'est surtout le scénario qui m'a captivée, le parcours de ces adolescents tous attachants et les manifestations de cette étrange maladie. On pense au sida, bien sûr, mais en même temps à une métaphore de l'adolescence, de la découverte de l'amour et du sexe, de son animalité, de ses doutes, du mal-être, de son besoin d'émancipation. Black Hole est un récit extraordinaire. Et la qualité du livre en lui-même, le côté "intégrale" qui permet de tout lire d'une traite et de vraiment se plonger dans cette histoire qui ne souffre pas de pauses, en fait une BD vraiment essentielle... le jury de Mr Trondheim à Angoulême ne s'y est pas trompé.
Le Roman de Renart
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet album. J'ai retrouvé, ici, un peu du charme qui se dégage du Vent dans les Saules. Pourtant, le style graphique est totalement différent. Ceci dit, je pense que le trait particulier de Thierry Martin est idéal pour cette histoire. Au niveau du scénario, Jean-Marc Mathis nous fait partager les aventures d'un renard (avec un t) très rusé qui est prêt à tout pour trouver de la nourriture. A travers sept histoires, on suit les péripéties de notre goupil. C'est très agréable à lire et les personnages sont plutôt attachants. "Le Roman de Renart" est un album plein de fraîcheur et de finesse. C'est à conseiller !!!
Catwoman - A Rome
Excellent ! J’ai retrouvé dans cette BD tout ce que j’adore chez ce duo d’auteurs : Une intrigue rondement menée, l’univers sombre de Batman (même si dans cette histoire on s’intéresse plutôt à Catwoman), des dessins superbes, et une fin bien amenée. Ajoutez à cela des spécificités propres au personnage de Catwoman : une héroïne sexy, un sens de l’humour qui décape, et toujours cette relation pleine de contradictions avec Batman. L’histoire se penche vraiment sur la personnalité et le passé de cette héroïne que je ne connaissais finalement pas tant que ça. Et bien je ne suis pas déçu ! Bref, si vous avez aimé Batman - Un long Halloween et sa suite, Batman - Dark Victory, n’hésitez pas à vous procurez « Catwoman - À Rome », vous ne le regretterez pas. Un coup de cœur !
Le Démon des glaces
Très très bel album, un peu à part dans le paysage BD, y compris dans les années 1970. On voit que Tardi a lu et apprécié Jules Verne. Sa BD est donc un bel hommage, très prenant, passionnant, mais hélas un peu court. Pourtant il a fait en sorte de bien "coller" à l'oeuvre et à la technique de son modèle : découpage en chapitres, cliffhangers de fin de chapitre, personnages très intéressants, et même une petite morale finale. Côté graphisme, l'auteur nous gratifie de planches à l'ambiance polaire très réussie, dans un style à la fois neutre et efficace. S'il avait vécu un siècle plus tôt, Tardi aurait sans problème pu travailler avec Jules Hetzel pour l'édition des romans de Jules Verne.
Silver Surfer - Parabole (Moebius)
C'est le chef-d’œuvre concernant le Surfer. Moebius nous a fait l'Incal version Marvel ou l'inverse et ça donne un résultat époustouflant de mysticisme et de sobriété à la fois. J'adore. Bizarrement, si ce bouquin ne m'a pas sensibilisé à Giraud et Moebius (j'y suis venu plus tard...), il m'a vraiment fait basculer dans le monde des comics tout en me rendant très exigeant sur les oeuvres produites (même et surtout en mensuel ou bimestriel...). Aujourd'hui après Keane et Zinckiewicz dans les 90's on peut s'éclater avec les Ultimates, "Authority" ou Rising Stars : le comics n'a d'intérêt que politique, si le graphisme et le script suivent bien sûr !