Je ne connaissais pas "Soda" et je peux dire que j'ai littéralement dévoré les 12 tomes en une semaine (sans indigestion).
Soda est un policier de New-York qui se fait passer pour un pasteur auprès de sa mère cardiaque pour qu'elle ne s'inquiète pas.
Alors que les histoires sont assez noires avec des serial killers, des mafieux, des tueurs à gages à la pelle, l'ambiance (dessins et scénario) est toujours légère et drôle.
Le personnage principal est très attachant et je me suis bien marré de ses péripéties avec sa mère : dignes des quiproquos des pièces de théâtre de boulevard.
Le dessin est proche d'un "Spirou" à la Franquin ou à la Janry. Par son côté enfantin, il dédramatise complètement les situations sordides (meurtres, tortures, accidents, ...). Je le trouve très agréable et dynamique.
Mon tome préféré : le 10, c'est un petit bijou où Soda devient amnésique. Le scénariste et le dessinateur se sont amusés en parodiant XIII et en affirmant que l'amnésie est un ressort trop facile pour raconter des histoires, alors que c'est ce qu'ils font eux-même... trop fort !
Coup de cœur et conseil d'achat... d'ailleurs c'est la prochaine série que je vais m'acheter.
C'est une oeuvre magnifique dans tous les domaines.
L'histoire est magnifiquement bien écrite, les dessins d'une grande beauté, accentuée par les couleurs inhabituelles^^. L'histoire vous emporte dans un autre monde. (J’en fais peut-être un peu trop... mais c'est pas grave^^).
Il n'y a rien d'autre à dire à mon avis il faut se plonger dedans pour pouvoir avoir un avis !! Je vous le conseille grandement, je ne me lasse pas de le lire encore et encore...
L’esprit de Warren est vraiment un excellent polar. Je l’avais déjà lu il y a quelques temps et bizarrement je n’avais pas autant aimé. Cette seconde lecture m’a permis d’apprécier cette série à sa juste valeur. J’ai trouvé le premier tome vraiment exceptionnel, l’histoire se met remarquablement bien en place.
La série mêle habilement les évènements du passé et du présent. Les liens entre les différentes péripéties sont parfaitement calculés. Le scénario est terriblement bien construit, c’est à mon avis un modèle du genre.
J’ai eu une légère crainte de voir ce polar virer dans le fantastique avec cette histoire de réincarnation, et je n’aime pas le mélange de ces 2 genres. Heureusement, pour mon plus grand bonheur, ce n’est pas le cas ici.
Comme en plus j’aime bien ce style de dessin, j’ai passé un super moment avec cette série. C’est la meilleure de Brunschwig que j’ai lu à ce jour. Une BD à posséder absolument pour les amateurs de polar.
Franchement même si ça peut surprendre, moi j'ai vraiment aimé. J'ai aimé le noir & blanc avec ses touches de sépia, ça fait un peu époque et les dessins sont éblouissants.
Entre réalisme et caricature, ça le fait vraiment. On s’y croit. Je n'ai pas trop remarqué le côté brouillon que l'on décrit dans les autres commentaires car je me suis entièrement plongée dans cette histoire. C'est sûr, ça ne se lit pas en 5 minutes et c'est ça qui est génial. Trop marre des BD que l'on lit entre 2 métros tellement l'histoire contient en 2 mots. Que l'on raconte l’histoire avec des flash back, pourquoi pas, ça m’a fait penser aux films de Tarantino ou de Guy Richie qui font des arrêt sur image pour ajouter un commentaire. J’en suis fan.
Alors chapeau d’avoir essayé ça en BD.
Génial! Vraiment génial ! Une bd pas comme les autres qui nous fait passer du rire au larmes en quelques pages et dont on ressort grandi après sa lecture. Un dessin simple mais efficace et une galerie de personnages exceptionnelle.
j'adore particulierement la relation qu'entretien Marco avec son frère.
J'ai vraiment adoré et je dirais que cette série est à posséder absolument et au plus vite.
"Le retour à la terre", la vraie, celle qui tache, et qui fait splash !
Quelle idée a eu Larcenet de faire scénariser sa "vie", lorsqu’on est soi-même auteur. :S Mais finalement Ferri s’en sort admirablement bien, ses strips sont quasiment tous drôles et même quelques fois émouvants et poétiques. Bravo, je ne m’attendais pas du tout à ça en dépit des bonnes critiques. Et pour moi, le campagnard qui habite à même pas dix minutes de voiture de la ville, je suis souvent confronté à ces deux mondes, et je me suis retrouvé dans pleins de gags : Tous ces délires sonnent brillamment juste.
Côté dessin, je ne suis toujours pas fan du style Larcenet, mais sur des strips court d’une demi page, ça passe très bien.
Les couleurs de Findakly sont limités à de simples aplats mais avec ce type de dessins minimalistes, c’est ce qui doit coller le mieux.
A lire d'urgence, cette bd est une pure merveille.
Je ne suis pas fan de ce type de dessin qui me paraissait à première vue un peu trop enfantin, mais très vite je me suis fait emporter par cette histoire magnifique et les dessins correspondent et collent parfaitement à cet univers.
Une fois qu'on commence la lecture on ne peut plus s'arrêter, l'histoire est bien ficelée par les différentes étapes, on s'attache aux personnages tous très sympathiques et à la fin on en ressort tout bouleversé.
Pour moi, cette bd est à promouvoir dans les écoles.
Culte, à posséder de toute urgence.
Je viens juste de finir cette bd et j’en suis toute retournée.
On m’avait prévenu sur le sujet quelque peu spécial de cette histoire mais je ne pensais pas que j’allais la « vivre » de cette façon. Au contraire, je me suis dis que ce sujet justement allait « aveugler » certaines personnes et que certains avis ne sont donc pas objectifs… Mais ce n’est pas le cas.
D’après moi, les auteurs n’auraient certainement pas pu la raconter différemment. On se sent de suite avec le petit Olivier, on vit et grandit avec lui. Riant avec lui, tremblant pour lui et on aimerait pouvoir entrer dans la bd pour pouvoir casser la gueule du gros Pierre…
Dès le début, il m’avait l’air louche celui-là… Trop gentil pour être gentil.
La claque à la fin ! J’imagine très bien les réactions de nos deux amis Alfred et Olivier. On a envie de les accompagner dans ce lieu plein de souvenirs pour apporter notre soutien et d’une certaine façon, nous le faisons en lisant leur bd et en en parlant autour de nous. Voilà un sujet, malheureusement pas le seul, que nous ne devons pas garder sous silence. La preuve avec cette histoire. Le fait de se taire a bouffé Olivier à l’intérieur et se confier lui a enfin permis de se libérer.
Graphiquement aussi c’est le choc. Habituée aux dessins d’Alfred, je me suis laissée bercer par ceux-ci lors des premières pages. Le sujet assez fort exposé par la douceur d’Alfred nous permet de parcourir cette bd sans peine. Grâce aux dessins, aux traits nets, flous, aux couleurs, aux cases irrégulières, on se sent parmi eux. Apporter en plus des images réelles nous permet de sentir qu’Olivier et Alfred veulent vraiment partager ce récit avec nous. La fin laisse visuellement sans voix.
Un gros 4.5 pour une bd qui m’a scotchée et me donne envie de continuer à en lire.
Merci Messieurs :)
Et pan dans la figure ! Après Garduno, en temps de paix, Philippe Squarzoni nous revient en pleine forme pour (nous) taper sur le système libéralo-"socialo"-démocrate et ses fâcheux effets secondaires (ou primaires, c'est selon).
Toujours aussi engagé et convaincu (pour ne pas dire fanatique), on sent que l'auteur a la haine, et il nous explique magistralement pourquoi.
Tout ça pour aboutir à un bouquin pas franchement agréable à lire, tellement il va nous titiller là où ça fait mal... En lisant le bouquin, je n'ai cessé de penser : "mais putain, dans quel monde de merde on vit, et que fais-je pour que ça change un peu ? Rien, ou si peu...".
Certes, comme dans ses précédents ouvrages, l'auteur ne fait pas dans le consensuel, et cherche avant tout à faire passer son message, en usant parfois de procédés scénaristico-stylistiques un peu faciles. Mais dans l'ensemble, je pense que son discours tient parfaitement la route, et que Squarzoni a, plus qu'auparavant, tenu à ce qu'on ne puisse pas lui reprocher de raconter n'importe quoi : j'ai la nette impression qu'il fait preuve de nettement plus de rigueur dans son propos, et c'est tant mieux. Il cède en outre largement la parole à des interlocuteurs auxquels j'accorde tout mon crédit, notamment des membres de la rédaction du Monde diplomatique.
Bref, dans l'ensemble, une lecture très instructive, qui brise une foule d'idées préconçues tant rabâchées par les médias, et qui nous ouvre les yeux sur le monde pas joli-joli dans lequel nous vivons.
A lire absolument !
P.-S. Pour ceux que ça intéresse, voici la définition de Dol (par mon ami Robert) :
Dol : Manœuvres frauduleuses, agissements malhonnêtes tendant à surprendre et tromper quelqu'un en vue de lui faire contracter un engagement qu'il n'aurait pas pris.
(et c'est effectivement tout le sujet du bouquin, le dol commis par nos élus, et dont une large part de la population ne peut que pâtir).
Voilà une BD qui commence comme je l'aime. Le scénario est un brin nostalgique, un brin poétique, un brin mystique, un brin mythologique...
Un joli mélange qui a permis à ce premier album d'aiguiser ma curiosité et de me donner une réelle envie de lire le second tome...
Sur la Terre (?) ou tout au moins un monde qui y ressemble, dans un futur dont il ne nous est rien précisé (mais certaines voitures n'ont plus de roues et avancent par lévitation (ou sur coussin d'air ?)), une mystérieuse ombre envahit tout, tuant tous les êtres vivants sur son avancée... Seule Arcan', une adolescente, semble avoir la clef du mystère.
Les anciens dieux greco-romains sont réveillés et se lancent eux aussi dans le combat pour sauver le monde.
Le graphisme est tout en douceur, tout en légèreté en ton pastel. Les couleurs bénéficient d'un traitement du meilleur effet. J'apprécie ce style loin d'être tape à l'oeil et tapageur.
Le trait est sûr, fin, posé.
Vraiment, j'ai été surpris par la qualité générale de l'oeuvre.
A suivre.
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Soda
Je ne connaissais pas "Soda" et je peux dire que j'ai littéralement dévoré les 12 tomes en une semaine (sans indigestion). Soda est un policier de New-York qui se fait passer pour un pasteur auprès de sa mère cardiaque pour qu'elle ne s'inquiète pas. Alors que les histoires sont assez noires avec des serial killers, des mafieux, des tueurs à gages à la pelle, l'ambiance (dessins et scénario) est toujours légère et drôle. Le personnage principal est très attachant et je me suis bien marré de ses péripéties avec sa mère : dignes des quiproquos des pièces de théâtre de boulevard. Le dessin est proche d'un "Spirou" à la Franquin ou à la Janry. Par son côté enfantin, il dédramatise complètement les situations sordides (meurtres, tortures, accidents, ...). Je le trouve très agréable et dynamique. Mon tome préféré : le 10, c'est un petit bijou où Soda devient amnésique. Le scénariste et le dessinateur se sont amusés en parodiant XIII et en affirmant que l'amnésie est un ressort trop facile pour raconter des histoires, alors que c'est ce qu'ils font eux-même... trop fort ! Coup de cœur et conseil d'achat... d'ailleurs c'est la prochaine série que je vais m'acheter.
Sambre
C'est une oeuvre magnifique dans tous les domaines. L'histoire est magnifiquement bien écrite, les dessins d'une grande beauté, accentuée par les couleurs inhabituelles^^. L'histoire vous emporte dans un autre monde. (J’en fais peut-être un peu trop... mais c'est pas grave^^). Il n'y a rien d'autre à dire à mon avis il faut se plonger dedans pour pouvoir avoir un avis !! Je vous le conseille grandement, je ne me lasse pas de le lire encore et encore...
L'Esprit de Warren
L’esprit de Warren est vraiment un excellent polar. Je l’avais déjà lu il y a quelques temps et bizarrement je n’avais pas autant aimé. Cette seconde lecture m’a permis d’apprécier cette série à sa juste valeur. J’ai trouvé le premier tome vraiment exceptionnel, l’histoire se met remarquablement bien en place. La série mêle habilement les évènements du passé et du présent. Les liens entre les différentes péripéties sont parfaitement calculés. Le scénario est terriblement bien construit, c’est à mon avis un modèle du genre. J’ai eu une légère crainte de voir ce polar virer dans le fantastique avec cette histoire de réincarnation, et je n’aime pas le mélange de ces 2 genres. Heureusement, pour mon plus grand bonheur, ce n’est pas le cas ici. Comme en plus j’aime bien ce style de dessin, j’ai passé un super moment avec cette série. C’est la meilleure de Brunschwig que j’ai lu à ce jour. Une BD à posséder absolument pour les amateurs de polar.
Mamma Mia
Franchement même si ça peut surprendre, moi j'ai vraiment aimé. J'ai aimé le noir & blanc avec ses touches de sépia, ça fait un peu époque et les dessins sont éblouissants. Entre réalisme et caricature, ça le fait vraiment. On s’y croit. Je n'ai pas trop remarqué le côté brouillon que l'on décrit dans les autres commentaires car je me suis entièrement plongée dans cette histoire. C'est sûr, ça ne se lit pas en 5 minutes et c'est ça qui est génial. Trop marre des BD que l'on lit entre 2 métros tellement l'histoire contient en 2 mots. Que l'on raconte l’histoire avec des flash back, pourquoi pas, ça m’a fait penser aux films de Tarantino ou de Guy Richie qui font des arrêt sur image pour ajouter un commentaire. J’en suis fan. Alors chapeau d’avoir essayé ça en BD.
Le combat ordinaire
Génial! Vraiment génial ! Une bd pas comme les autres qui nous fait passer du rire au larmes en quelques pages et dont on ressort grandi après sa lecture. Un dessin simple mais efficace et une galerie de personnages exceptionnelle. j'adore particulierement la relation qu'entretien Marco avec son frère. J'ai vraiment adoré et je dirais que cette série est à posséder absolument et au plus vite.
Le Retour à la terre
"Le retour à la terre", la vraie, celle qui tache, et qui fait splash ! Quelle idée a eu Larcenet de faire scénariser sa "vie", lorsqu’on est soi-même auteur. :S Mais finalement Ferri s’en sort admirablement bien, ses strips sont quasiment tous drôles et même quelques fois émouvants et poétiques. Bravo, je ne m’attendais pas du tout à ça en dépit des bonnes critiques. Et pour moi, le campagnard qui habite à même pas dix minutes de voiture de la ville, je suis souvent confronté à ces deux mondes, et je me suis retrouvé dans pleins de gags : Tous ces délires sonnent brillamment juste. Côté dessin, je ne suis toujours pas fan du style Larcenet, mais sur des strips court d’une demi page, ça passe très bien. Les couleurs de Findakly sont limités à de simples aplats mais avec ce type de dessins minimalistes, c’est ce qui doit coller le mieux.
Pourquoi j'ai tué Pierre
A lire d'urgence, cette bd est une pure merveille. Je ne suis pas fan de ce type de dessin qui me paraissait à première vue un peu trop enfantin, mais très vite je me suis fait emporter par cette histoire magnifique et les dessins correspondent et collent parfaitement à cet univers. Une fois qu'on commence la lecture on ne peut plus s'arrêter, l'histoire est bien ficelée par les différentes étapes, on s'attache aux personnages tous très sympathiques et à la fin on en ressort tout bouleversé. Pour moi, cette bd est à promouvoir dans les écoles. Culte, à posséder de toute urgence.
Pourquoi j'ai tué Pierre
Je viens juste de finir cette bd et j’en suis toute retournée. On m’avait prévenu sur le sujet quelque peu spécial de cette histoire mais je ne pensais pas que j’allais la « vivre » de cette façon. Au contraire, je me suis dis que ce sujet justement allait « aveugler » certaines personnes et que certains avis ne sont donc pas objectifs… Mais ce n’est pas le cas. D’après moi, les auteurs n’auraient certainement pas pu la raconter différemment. On se sent de suite avec le petit Olivier, on vit et grandit avec lui. Riant avec lui, tremblant pour lui et on aimerait pouvoir entrer dans la bd pour pouvoir casser la gueule du gros Pierre… Dès le début, il m’avait l’air louche celui-là… Trop gentil pour être gentil. La claque à la fin ! J’imagine très bien les réactions de nos deux amis Alfred et Olivier. On a envie de les accompagner dans ce lieu plein de souvenirs pour apporter notre soutien et d’une certaine façon, nous le faisons en lisant leur bd et en en parlant autour de nous. Voilà un sujet, malheureusement pas le seul, que nous ne devons pas garder sous silence. La preuve avec cette histoire. Le fait de se taire a bouffé Olivier à l’intérieur et se confier lui a enfin permis de se libérer. Graphiquement aussi c’est le choc. Habituée aux dessins d’Alfred, je me suis laissée bercer par ceux-ci lors des premières pages. Le sujet assez fort exposé par la douceur d’Alfred nous permet de parcourir cette bd sans peine. Grâce aux dessins, aux traits nets, flous, aux couleurs, aux cases irrégulières, on se sent parmi eux. Apporter en plus des images réelles nous permet de sentir qu’Olivier et Alfred veulent vraiment partager ce récit avec nous. La fin laisse visuellement sans voix. Un gros 4.5 pour une bd qui m’a scotchée et me donne envie de continuer à en lire. Merci Messieurs :)
Dol
Et pan dans la figure ! Après Garduno, en temps de paix, Philippe Squarzoni nous revient en pleine forme pour (nous) taper sur le système libéralo-"socialo"-démocrate et ses fâcheux effets secondaires (ou primaires, c'est selon). Toujours aussi engagé et convaincu (pour ne pas dire fanatique), on sent que l'auteur a la haine, et il nous explique magistralement pourquoi. Tout ça pour aboutir à un bouquin pas franchement agréable à lire, tellement il va nous titiller là où ça fait mal... En lisant le bouquin, je n'ai cessé de penser : "mais putain, dans quel monde de merde on vit, et que fais-je pour que ça change un peu ? Rien, ou si peu...". Certes, comme dans ses précédents ouvrages, l'auteur ne fait pas dans le consensuel, et cherche avant tout à faire passer son message, en usant parfois de procédés scénaristico-stylistiques un peu faciles. Mais dans l'ensemble, je pense que son discours tient parfaitement la route, et que Squarzoni a, plus qu'auparavant, tenu à ce qu'on ne puisse pas lui reprocher de raconter n'importe quoi : j'ai la nette impression qu'il fait preuve de nettement plus de rigueur dans son propos, et c'est tant mieux. Il cède en outre largement la parole à des interlocuteurs auxquels j'accorde tout mon crédit, notamment des membres de la rédaction du Monde diplomatique. Bref, dans l'ensemble, une lecture très instructive, qui brise une foule d'idées préconçues tant rabâchées par les médias, et qui nous ouvre les yeux sur le monde pas joli-joli dans lequel nous vivons. A lire absolument ! P.-S. Pour ceux que ça intéresse, voici la définition de Dol (par mon ami Robert) : Dol : Manœuvres frauduleuses, agissements malhonnêtes tendant à surprendre et tromper quelqu'un en vue de lui faire contracter un engagement qu'il n'aurait pas pris. (et c'est effectivement tout le sujet du bouquin, le dol commis par nos élus, et dont une large part de la population ne peut que pâtir).
La Grande ombre
Voilà une BD qui commence comme je l'aime. Le scénario est un brin nostalgique, un brin poétique, un brin mystique, un brin mythologique... Un joli mélange qui a permis à ce premier album d'aiguiser ma curiosité et de me donner une réelle envie de lire le second tome... Sur la Terre (?) ou tout au moins un monde qui y ressemble, dans un futur dont il ne nous est rien précisé (mais certaines voitures n'ont plus de roues et avancent par lévitation (ou sur coussin d'air ?)), une mystérieuse ombre envahit tout, tuant tous les êtres vivants sur son avancée... Seule Arcan', une adolescente, semble avoir la clef du mystère. Les anciens dieux greco-romains sont réveillés et se lancent eux aussi dans le combat pour sauver le monde. Le graphisme est tout en douceur, tout en légèreté en ton pastel. Les couleurs bénéficient d'un traitement du meilleur effet. J'apprécie ce style loin d'être tape à l'oeil et tapageur. Le trait est sûr, fin, posé. Vraiment, j'ai été surpris par la qualité générale de l'oeuvre. A suivre.