Attention, voilà une BD qui va marquer l'histoire du genre.
Encore une fois, Nancy Peña réinvente le conte, à partir de motifs simples, pour nous emmener dans un tourbillon de poésie, de grâce et de passion. Le point de départ ? Alice au pays des merveilles, probablement, un puisard symbolique où pas mal d'auteurs sont déjà venus s'abreuver pour livrer de nombreux chefs-d'oeuvres. Mais elle a également su mêler inextricablement des légendes japonaises avec une trame propre à l'époque victorienne. Le motif du canevas est décidément un élément-phare de l'oeuvre de Nancy Peña.
Son histoire est envoûtante, et nous emmène sur des rivages inconnus, enivrants, charmants.
Son utilisation du noir et blanc est vraiment exceptionnelle pour illustrer ce conte étrange, car par moments on ne sait distinguer la réalité du décor, l'action réelle du motif d'un kimono...
Mais attention, car "le Chat du kimono" ne peut se saisir dès la première tentative. Il est espiègle, malin, et très complexe. Plusieurs lectures seront sans doute nécessaires pour en saisir toute la saveur (en civet ?).
De la pure poésie.
J'ai rencontré les auteurs à Tourcoing, en Novembre 2004.
Darvil ?... Un sacré coup de patte !... Marseillais, il offre un dessin réaliste, méticuleux, détaillé, résultante d'une très bonne documentation.
Eriamel ?... Alors là, quel conteur !... Féru d'histoire médiévale, ce normand a étudié l'épopée du Viking Hasting et a d'abord scénarisé "Moi, Svein, Compagnon d'Hasting" (3 tomes en 2004) dessiné -aussi- par Darvil.
"L'Epte" ?... c'est tout à la fois Histoire et divertissement.
Le héros ?... c'est elle, la rivière. D'album en album, elle m'a narré ses souvenirs... souvenirs de douceur de vivre, de drames, de guerres, de batailles féroces, de faits d'armes qui vont changer la face de certains états ; alors qu'elle... elle court toujours dans ses méandres, nonchalante, entre ses rives fleuries et herbues, ses saules qui y laissent traîner leurs branches... comme pour la caresser...
Une magnifique série (toujours en cours, bien que les 2 tomes datent de 1997 et 2003), qui marque les tous premiers pas de ce qu'on appellera "le Moyen Age".
Très bien fait. Vraiment. Un vrai coup de coeur.
Bon, essayons d'être impartial... moi qui adore Téhy et ma passion étant l'infographie ...
Alors... cette BD est ... magnifique!
On est évidement, au premier coup d’œil, attiré par la superbe couverture de Lalie… à vous de juger. Pour moi je n’aurai pas acheté cette BD uniquement sur la couverture s’il n’y avait pas eu le nom d’un des meilleurs scénariste : Téhy
Comme d’habitude, Téhy arrive à faire passer tant d’émotions en si peu de pages. Attention, L’Ange & le Dragon se rapproche plus de Fée et tendres Automates que de Yiu ! On retrouve donc le thème de l’amour éternel où, là encore, le prix à payer sera … une malédiction. Pauvre Hanaé Rose.
Coté « coup de crayon » … est bien … y a pas de crayon. Tout le projet est de sortir les deux BD entièrement réalisées en image de synthèse. Bien sur il y en à qui écriront au scandale ! Je répondrais à ces personnes : prenez 2 minutes et ouvrez cet album. C’est simplement une merveille : le cadrage, le mouvement, les ombres. Qu’Hanaé Rose est belle ! C’est simple je pense que les 2 planches centrales dans la serre aux roses sont les plus belles que j’ai pu voir depuis bien longtemps.
Alors pourquoi pas 5/5 pour ce chef d’œuvre. Simplement je veux voir le deuxième album avant de juger ! Que l’on ait pas la même déconvenue qu’avec le tome 3 de Fée et tendres Automates et de son changement de dessinateur ou du style de Freaks Agency et le s’abordage de la série.
Sans réserve, achetez, lisez et appréciez. Dépêchez vous vous n’avez que 6 minutes !
Jam
Culte, le mot est faible ! Remarquable comme toujours, la collaboration Loeb/Sale (Haunted Knight, Dark Victory) nous livre une des meilleures aventures du Chevalier Masqué. Située au début de la "carrière" de Batman, l'intrigue se déroule au cœur de la mafia locale où un serial killer rôde les jours de fête…
Voilà un thriller palpitant à la hauteur du personnage de Batman, à des années lumières des supers héros en collants, où tout se déroule dans la pénombre, dévoilant la noirceur chacun. Le trio Batman/Gordon/Dent nous interroge sur la dualité héros/vilain et nous rappelle que le côté obscur de la Force n'est jamais bien loin…
Les dessins de Tim Sale sont remarquables et dépeignent l'univers sombre de Batman avec brio. La scène du tribunal marque la naissance d'un des meilleurs vilains de l'univers des comics et pose l'éternelle question de la double vie.
Incontournable pour tous les fans de Batman ! À compléter avec la série "Dark Victory" et le plus récemment sorti "Catwoman à Rome".
Album jeunesse aux superbes planches, Le Roman de Renart reprend avec réussite les fables médiévales de Renart, ce rusé Goupil dont l'intelligence se moque des stupides hommes et du gros loup Ysengrin.
Les dessins de Thierry Martin sont excellents. Un trait souple, un encrage harmonieux, des compositions exquises, toutes les cases sont belles mais certaines sont vraiment superbes. J'adore ce dessin, qui me rappelle d'ailleurs un peu celui de Nancy Peña.
Les histoires courtes qui composent cette BD ont la simplicité et le bon sens des histoires paysannes. Une narration fluide et légère permet d'éviter la lourdeur de certaines histoires médiévales qui auraient pu mal vieillir. Agréables à lire, elles sont amusantes pour le lecteur adulte et captivantes pour les enfants (testé et approuvé par ma fille de 4 ans).
Une saine lecture, un vrai plaisir à lire comme à regarder.
Un très bon manga qui, malgré les a priori, dégage une grande maturité et une réalité historique fidèle.
On notera également dans le deuxième volume que le mécontentement des américains pendant la guerre et les mouvements pacifistes sont représentés.
Au risque d'en choquer certains, pour moi cette série est culte car je trouve les dessins très beaux ainsi que les couleurs chaudes et chatoyantes ; mais là n'est pas le plus important car il faut voir le scénario pour se rendre compte de tout l'intérêt de cette bd de cape et d'épée avec un sens du rythme bien mis en valeur.
Excellent, à acheter les yeux fermés pour qui aime la grande aventure et les nostalgiques des films avec Jean Marais.
Bessy ?... c'est MA série !...
Elle débute dans le quotidien belge "La Libre Belgique", n° 359, 69ème année, du 24 Décembre 1952. Elle existe toujours... mais éditée en langue flamande.
Une bien belle série, inspirée par le film "Lassie".
Aux commandes ?... Willy Vandersteen et Karel Verschuere, qui signent sous le pseudo commun de Wirel (WIlly/KaREL).
C'est vers mes dix ans que je l'ai connue, directement en albums. J'attendais vraiment avec impatience la sortie de chaque nouvel opus (un par mois puis- plus tard- un par quinzaine !) où je rencontrais bandits, hors-la-loi, indiens, renégats, malfrats de tous genres. J'appréciais également des planches didactiques relatives à la faune et la flore et qui -occasionnellement- "ornaient" les pages.
Les histoires ?... chacune est basée sur un fait, un type de personnages ayant vécus dans cet Ouest mythique : les chercheurs d'or, les forestiers, le pony-express, le chemin de fer, etc... Chaque album permet ainsi de revivre une tranche de vie de cette époque révolue.
Bessy ?... c'est 151 albums édités en langue française. Les 68 premiers sont en bichromie (2 pages au trait rouge, 2 autres au trait bleu, etc...
Par la suite, les opus auront un format quasi de type A4 en hauteur, seront en couleurs et réalisés par un collectif de dessinateurs.
Pourquoi ?... En Belgique le succès est énorme : plusieurs MILLIONS d'albums vendus à ce jour. Un studio a ainsi été créé pour faire face à la demande et soutenir un rythme rapproché de parutions. Fini le travail "artisanal" ; productivité et rentabilité pour l'éditeur obligent. Et là, j'aime beaucoup moins.
Le dessin ?... Un magnifique trait réaliste de Verschuere ; lequel n'a pas son pareil -dans son style- pour croquer personnages et animaux. Les décors sont parfois "simples" mais m'ont toujours fait ressentir ce qu'était l'Ouest d'alors.
Bessy ?... Une très belle série qui -curieusement- n'a jamais captivé le public français ; ce malgré plusieurs tentatives d'édition.
Personnellement, " Bessy", ce sont les 68 premiers albums à "bord bleu" qui composent une très belle saga. Les autres ?... de bonnes histoires de "cow-boys" -bien faites, certes- mais qui n'ont plus cette aura des années 50-60.
Néanmoins, c'est mon vrai coup de coeur de ma jeunesse... et encore maintenant.
5/5. C'est comme ça !...
Une formidable "série" où j'ai retrouvé le Père Noël, l'élève Chaprot, le Professeur Blurp et maints personnages délirants. Ces histoires datent d'avant la création de la Coccinelle, coléoptère complètement fou que vous ne trouverez pas dans cet opus.
"Trucs-en Vrac" ?... c'est un véritable fourre-tout du délire Gotlibien qui m'a balancé ses versions de la nuit de Noël, des rêveries en classe, de la vie d'une cigogne, de l'éléphant, des films de gangsters, de détective, du western, du jeu d'échecs, du "clou" à travers l'histoire et maintes autres choses délectables....
Chaque planche est une merveille d'imagination, en noir et blanc ou en couleurs.
De multiples personnages sont restés dans ma mémoire : Newton, le savant-professeur Blurp, la Coccinelle (plus tard), Tarzan, le Petit Chaperon Rouge...
Gotlib laisse ici vagabonder sa puissance créatrice -une vraie déferlante par moments- au gré des pages et des situations qu'il met en scène.
Un trait reconnaissable entre mille, le sens du gag et de la dérision poussé à l'extrême, des situations complètement folles, des historiettes loufoques font de ces "rubriques" un must à posséder.
Pionnier d'une bande dessinée libre et sans complexe, Gotlib pratique un dessin "excessif", n'hésite pas à décomposer et amplifier chaque mouvement de ses protagonistes.
Du "pur jus" visuel de très haut niveau. Je cote 4,5/5. Très rare de ma part. Ah que oui !...
Un mythe peut-il mourir?
Ce livre propose un postulat des plus intéressant et pose des questions non moins intéressantes.
Dans cette histoire un journaliste de seconde zone à l'imagination fertile, le très désabusé Paul Erfurt, va être confronté à un personnage mystérieux et charismatique, affublé d'une étrange coiffe, se faisant appeler "le King".
Qui se cache derrière ce casque d'or? Quel est cet homme adulé? Ce personnage à la présence si forte, qu'il parvient à redonner la foi à ceux qui ont renoncé à croire?
Elvis Presley, le dieu du Rock semble être de retour. Entouré de ses fidèles, la star renaissante et dissimulée parle, Erfurt l'écoute avec attention. Le King parle par énigme, Erfurt fouine avec passion. Deux personnages s'opposent, entre faux-semblants et réalités, la frontière s'amenuise au fil de l'histoire, mais le mystère reste entier.
On est pris par ce récit, intelligent et original, on s'y trouve embarqué malgré nous. Je ne suis pas spécialement fan d'Elvis, pourtant je tournais les pages avec frénésie, j'étais impatient de savoir ou me mènerait cette étrange aventure.
Rich Koslowski est doué, il arrive à maintenir le lecteur dans le flou sur plus de deux cent pages, sans jamais user de facilité, sans jamais se contredire ni se répéter inutilement.
L'idée en plus d'être originale, réussissant telle quelle à capter l'attention, se paye le luxe de sortir de son cadre, et, nous pousse à nous questionner sur la capacité de nos convictions et la force de nos croyances.
Et même si l'on ne parvient pas à être touché par tout ça, ce livre offre quand même une histoire magnifique et émouvante, se suffisant amplement à elle-même.
Les dessins sont bons et soignés, le style de Rich Koslowski est très net, la couleur, distillée par petites touches, fluctue légèrement selon l'ambiance, cela colle très bien au ton surréaliste de l'ensemble.
Ce livre est l'une des meilleures surprises que j'ai eue depuis longtemps, une BD inclassable et inventive, une oeuvre qui a amplement mérité son Eisner Eward.
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JJJ
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Le chat du kimono
Attention, voilà une BD qui va marquer l'histoire du genre. Encore une fois, Nancy Peña réinvente le conte, à partir de motifs simples, pour nous emmener dans un tourbillon de poésie, de grâce et de passion. Le point de départ ? Alice au pays des merveilles, probablement, un puisard symbolique où pas mal d'auteurs sont déjà venus s'abreuver pour livrer de nombreux chefs-d'oeuvres. Mais elle a également su mêler inextricablement des légendes japonaises avec une trame propre à l'époque victorienne. Le motif du canevas est décidément un élément-phare de l'oeuvre de Nancy Peña. Son histoire est envoûtante, et nous emmène sur des rivages inconnus, enivrants, charmants. Son utilisation du noir et blanc est vraiment exceptionnelle pour illustrer ce conte étrange, car par moments on ne sait distinguer la réalité du décor, l'action réelle du motif d'un kimono... Mais attention, car "le Chat du kimono" ne peut se saisir dès la première tentative. Il est espiègle, malin, et très complexe. Plusieurs lectures seront sans doute nécessaires pour en saisir toute la saveur (en civet ?). De la pure poésie.
Normannia - L'Epte, des Vikings aux Plantagenêts
J'ai rencontré les auteurs à Tourcoing, en Novembre 2004. Darvil ?... Un sacré coup de patte !... Marseillais, il offre un dessin réaliste, méticuleux, détaillé, résultante d'une très bonne documentation. Eriamel ?... Alors là, quel conteur !... Féru d'histoire médiévale, ce normand a étudié l'épopée du Viking Hasting et a d'abord scénarisé "Moi, Svein, Compagnon d'Hasting" (3 tomes en 2004) dessiné -aussi- par Darvil. "L'Epte" ?... c'est tout à la fois Histoire et divertissement. Le héros ?... c'est elle, la rivière. D'album en album, elle m'a narré ses souvenirs... souvenirs de douceur de vivre, de drames, de guerres, de batailles féroces, de faits d'armes qui vont changer la face de certains états ; alors qu'elle... elle court toujours dans ses méandres, nonchalante, entre ses rives fleuries et herbues, ses saules qui y laissent traîner leurs branches... comme pour la caresser... Une magnifique série (toujours en cours, bien que les 2 tomes datent de 1997 et 2003), qui marque les tous premiers pas de ce qu'on appellera "le Moyen Age". Très bien fait. Vraiment. Un vrai coup de coeur.
L'Ange & le Dragon
Bon, essayons d'être impartial... moi qui adore Téhy et ma passion étant l'infographie ... Alors... cette BD est ... magnifique! On est évidement, au premier coup d’œil, attiré par la superbe couverture de Lalie… à vous de juger. Pour moi je n’aurai pas acheté cette BD uniquement sur la couverture s’il n’y avait pas eu le nom d’un des meilleurs scénariste : Téhy Comme d’habitude, Téhy arrive à faire passer tant d’émotions en si peu de pages. Attention, L’Ange & le Dragon se rapproche plus de Fée et tendres Automates que de Yiu ! On retrouve donc le thème de l’amour éternel où, là encore, le prix à payer sera … une malédiction. Pauvre Hanaé Rose. Coté « coup de crayon » … est bien … y a pas de crayon. Tout le projet est de sortir les deux BD entièrement réalisées en image de synthèse. Bien sur il y en à qui écriront au scandale ! Je répondrais à ces personnes : prenez 2 minutes et ouvrez cet album. C’est simplement une merveille : le cadrage, le mouvement, les ombres. Qu’Hanaé Rose est belle ! C’est simple je pense que les 2 planches centrales dans la serre aux roses sont les plus belles que j’ai pu voir depuis bien longtemps. Alors pourquoi pas 5/5 pour ce chef d’œuvre. Simplement je veux voir le deuxième album avant de juger ! Que l’on ait pas la même déconvenue qu’avec le tome 3 de Fée et tendres Automates et de son changement de dessinateur ou du style de Freaks Agency et le s’abordage de la série. Sans réserve, achetez, lisez et appréciez. Dépêchez vous vous n’avez que 6 minutes ! Jam
Batman - Un long Halloween
Culte, le mot est faible ! Remarquable comme toujours, la collaboration Loeb/Sale (Haunted Knight, Dark Victory) nous livre une des meilleures aventures du Chevalier Masqué. Située au début de la "carrière" de Batman, l'intrigue se déroule au cœur de la mafia locale où un serial killer rôde les jours de fête… Voilà un thriller palpitant à la hauteur du personnage de Batman, à des années lumières des supers héros en collants, où tout se déroule dans la pénombre, dévoilant la noirceur chacun. Le trio Batman/Gordon/Dent nous interroge sur la dualité héros/vilain et nous rappelle que le côté obscur de la Force n'est jamais bien loin… Les dessins de Tim Sale sont remarquables et dépeignent l'univers sombre de Batman avec brio. La scène du tribunal marque la naissance d'un des meilleurs vilains de l'univers des comics et pose l'éternelle question de la double vie. Incontournable pour tous les fans de Batman ! À compléter avec la série "Dark Victory" et le plus récemment sorti "Catwoman à Rome".
Le Roman de Renart
Album jeunesse aux superbes planches, Le Roman de Renart reprend avec réussite les fables médiévales de Renart, ce rusé Goupil dont l'intelligence se moque des stupides hommes et du gros loup Ysengrin. Les dessins de Thierry Martin sont excellents. Un trait souple, un encrage harmonieux, des compositions exquises, toutes les cases sont belles mais certaines sont vraiment superbes. J'adore ce dessin, qui me rappelle d'ailleurs un peu celui de Nancy Peña. Les histoires courtes qui composent cette BD ont la simplicité et le bon sens des histoires paysannes. Une narration fluide et légère permet d'éviter la lourdeur de certaines histoires médiévales qui auraient pu mal vieillir. Agréables à lire, elles sont amusantes pour le lecteur adulte et captivantes pour les enfants (testé et approuvé par ma fille de 4 ans). Une saine lecture, un vrai plaisir à lire comme à regarder.
Cat Shit One
Un très bon manga qui, malgré les a priori, dégage une grande maturité et une réalité historique fidèle. On notera également dans le deuxième volume que le mécontentement des américains pendant la guerre et les mouvements pacifistes sont représentés.
Le Scorpion
Au risque d'en choquer certains, pour moi cette série est culte car je trouve les dessins très beaux ainsi que les couleurs chaudes et chatoyantes ; mais là n'est pas le plus important car il faut voir le scénario pour se rendre compte de tout l'intérêt de cette bd de cape et d'épée avec un sens du rythme bien mis en valeur. Excellent, à acheter les yeux fermés pour qui aime la grande aventure et les nostalgiques des films avec Jean Marais.
Bessy
Bessy ?... c'est MA série !... Elle débute dans le quotidien belge "La Libre Belgique", n° 359, 69ème année, du 24 Décembre 1952. Elle existe toujours... mais éditée en langue flamande. Une bien belle série, inspirée par le film "Lassie". Aux commandes ?... Willy Vandersteen et Karel Verschuere, qui signent sous le pseudo commun de Wirel (WIlly/KaREL). C'est vers mes dix ans que je l'ai connue, directement en albums. J'attendais vraiment avec impatience la sortie de chaque nouvel opus (un par mois puis- plus tard- un par quinzaine !) où je rencontrais bandits, hors-la-loi, indiens, renégats, malfrats de tous genres. J'appréciais également des planches didactiques relatives à la faune et la flore et qui -occasionnellement- "ornaient" les pages. Les histoires ?... chacune est basée sur un fait, un type de personnages ayant vécus dans cet Ouest mythique : les chercheurs d'or, les forestiers, le pony-express, le chemin de fer, etc... Chaque album permet ainsi de revivre une tranche de vie de cette époque révolue. Bessy ?... c'est 151 albums édités en langue française. Les 68 premiers sont en bichromie (2 pages au trait rouge, 2 autres au trait bleu, etc... Par la suite, les opus auront un format quasi de type A4 en hauteur, seront en couleurs et réalisés par un collectif de dessinateurs. Pourquoi ?... En Belgique le succès est énorme : plusieurs MILLIONS d'albums vendus à ce jour. Un studio a ainsi été créé pour faire face à la demande et soutenir un rythme rapproché de parutions. Fini le travail "artisanal" ; productivité et rentabilité pour l'éditeur obligent. Et là, j'aime beaucoup moins. Le dessin ?... Un magnifique trait réaliste de Verschuere ; lequel n'a pas son pareil -dans son style- pour croquer personnages et animaux. Les décors sont parfois "simples" mais m'ont toujours fait ressentir ce qu'était l'Ouest d'alors. Bessy ?... Une très belle série qui -curieusement- n'a jamais captivé le public français ; ce malgré plusieurs tentatives d'édition. Personnellement, " Bessy", ce sont les 68 premiers albums à "bord bleu" qui composent une très belle saga. Les autres ?... de bonnes histoires de "cow-boys" -bien faites, certes- mais qui n'ont plus cette aura des années 50-60. Néanmoins, c'est mon vrai coup de coeur de ma jeunesse... et encore maintenant. 5/5. C'est comme ça !...
Trucs en Vrac
Une formidable "série" où j'ai retrouvé le Père Noël, l'élève Chaprot, le Professeur Blurp et maints personnages délirants. Ces histoires datent d'avant la création de la Coccinelle, coléoptère complètement fou que vous ne trouverez pas dans cet opus. "Trucs-en Vrac" ?... c'est un véritable fourre-tout du délire Gotlibien qui m'a balancé ses versions de la nuit de Noël, des rêveries en classe, de la vie d'une cigogne, de l'éléphant, des films de gangsters, de détective, du western, du jeu d'échecs, du "clou" à travers l'histoire et maintes autres choses délectables.... Chaque planche est une merveille d'imagination, en noir et blanc ou en couleurs. De multiples personnages sont restés dans ma mémoire : Newton, le savant-professeur Blurp, la Coccinelle (plus tard), Tarzan, le Petit Chaperon Rouge... Gotlib laisse ici vagabonder sa puissance créatrice -une vraie déferlante par moments- au gré des pages et des situations qu'il met en scène. Un trait reconnaissable entre mille, le sens du gag et de la dérision poussé à l'extrême, des situations complètement folles, des historiettes loufoques font de ces "rubriques" un must à posséder. Pionnier d'une bande dessinée libre et sans complexe, Gotlib pratique un dessin "excessif", n'hésite pas à décomposer et amplifier chaque mouvement de ses protagonistes. Du "pur jus" visuel de très haut niveau. Je cote 4,5/5. Très rare de ma part. Ah que oui !...
Le King
Un mythe peut-il mourir? Ce livre propose un postulat des plus intéressant et pose des questions non moins intéressantes. Dans cette histoire un journaliste de seconde zone à l'imagination fertile, le très désabusé Paul Erfurt, va être confronté à un personnage mystérieux et charismatique, affublé d'une étrange coiffe, se faisant appeler "le King". Qui se cache derrière ce casque d'or? Quel est cet homme adulé? Ce personnage à la présence si forte, qu'il parvient à redonner la foi à ceux qui ont renoncé à croire? Elvis Presley, le dieu du Rock semble être de retour. Entouré de ses fidèles, la star renaissante et dissimulée parle, Erfurt l'écoute avec attention. Le King parle par énigme, Erfurt fouine avec passion. Deux personnages s'opposent, entre faux-semblants et réalités, la frontière s'amenuise au fil de l'histoire, mais le mystère reste entier. On est pris par ce récit, intelligent et original, on s'y trouve embarqué malgré nous. Je ne suis pas spécialement fan d'Elvis, pourtant je tournais les pages avec frénésie, j'étais impatient de savoir ou me mènerait cette étrange aventure. Rich Koslowski est doué, il arrive à maintenir le lecteur dans le flou sur plus de deux cent pages, sans jamais user de facilité, sans jamais se contredire ni se répéter inutilement. L'idée en plus d'être originale, réussissant telle quelle à capter l'attention, se paye le luxe de sortir de son cadre, et, nous pousse à nous questionner sur la capacité de nos convictions et la force de nos croyances. Et même si l'on ne parvient pas à être touché par tout ça, ce livre offre quand même une histoire magnifique et émouvante, se suffisant amplement à elle-même. Les dessins sont bons et soignés, le style de Rich Koslowski est très net, la couleur, distillée par petites touches, fluctue légèrement selon l'ambiance, cela colle très bien au ton surréaliste de l'ensemble. Ce livre est l'une des meilleures surprises que j'ai eue depuis longtemps, une BD inclassable et inventive, une oeuvre qui a amplement mérité son Eisner Eward. Une Perle! JJJ